Infection broncho-pulmonaire Flashcards

1
Q

PAC : épidémio ?

A

Pneumonie aiguë communautaire = acquise en milieu extrahospitalier ou se déclarant < 48h après l’admission en hôpital

  • Fréquent = 400 000 à 600 000 cas/an en France, coût élevé (15-20% d’hospitalisation)
  • FdR principaux : tabac, âge > 65 ans, comorbidités
  • Potentiellement grave : 5% de mortalité moyenne = 3% ambulatoire, 7% hospitalisé, 40% sujet âgé institutionnalisé => 1ère cause de décès par infection
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2
Q

PAC : clinique typique ?

A
  • Fièvre persistante > 3 jours
  • Signes respiratoires : toux, expectorations, polypnée, dyspnée, douleur thoracique pleurale
  • Foyer auscultatoire : râles crépitant, chute MV, souffle tubaire, matité, augmentation des vibrations vocales
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3
Q

PAC : clinique atypique ?

A
  • Tableau incomplet : absence de fièvre, fièvre isolée, toux fébrile isolée
  • Décompensation de comorbidité : insuffisance cardiaque, diabète…
  • Troubles du comportement chez le sujet âgé
  • Signes extra-respiratoires : signes digestifs, arthro-myalgies, signes neurologiques, AEG…
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4
Q

PAC : radiographie pulmonaire ?

A

= Systématique : confirmation diagnostique, avec un retard radiologique sur la clinique
- Pneumonie alvéolaire : opacité systématisée, segmentaire ou lobaire, de densité homogène, bien
limitée ± bronchogramme aérique
- Pneumonie interstitielle : opacités infiltratives mal ou non systématisées, uni- ou bilatérale
- Pneumonie micronodulaire : dissémination de nodules de 10-15 mm, non homogènes, péri-hilaires
- Complication : pleurésie, abcès, atélectasie

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5
Q

PAC : scanner thoracique ?

A

Indication :
- diagnostic difficile à la RP
- complication : abcès, pleurésie, empyème pleural, obstacle endobronchique = CE, tumeur
- diagnostic différentiel (EP…)
=> A réaliser avant l’endoscopie bronchique (création de fausses images infiltratives)

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6
Q

PAC : endoscopie bronchique ?

A

Indication :

  • échec thérapeutique
  • pneumopathie récidivante/traînante
  • immunodéprimé
  • tumeur

Prélèvements :

  • Brossage distal protégé : seuil ≥ 10^3 UFC/ml
  • LBA : seuil ≥ 10^4 UFC/ml, sensibilité identique au PDP
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7
Q

PAC : microbiologie ?

A
  • Ambulatoire : aucun
  • Hospitalisation : hémoculture, ECBC ± antigénurie Legionella +/- PCR multiplex
  • USI/réanimation : + antigénurie Legionella et pneumocoque + PCR multiplex ± prélèvement respiratoire si patient intubé

ECBC

  • Qualité (origine sous-glottique) : PNN > 25/champ et cellules épithéliales buccales < 10/champ
  • Positivité : Prédominance d’un seul agent infectieux à l’examen direct et flore monomorphe avec pathogène ≥ 10^7 UFC/ml à la culture

Aspiration endotrachéale/bronchique : non invasif, possible via l’intubation, seuil ≥ 10^5 UFC/ml

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8
Q

PAC : critères d’hospitalisation ?

A
  1. Gravité
    - Score CRB 65 : Confusion, Respiratoire (FR > 30/min) Blood pressure (PAS < 90 ou PAD < 60), âge > 65 ans
    - Autres : FC > 120 bpm, température < 36° ou > 40°, cyanose, tirage, marbrures
    => Evaluation hospitalière recommandée si ≥ 1 critère
  2. Autre
    - Isolement (personne âgée), condition socio-économique défavorable, inobservance prévisible
    - Pneumonie compliquée : épanchement pleural, abcès
    - Pneumonie d’inhalation ou sur obstacle trachéo-bronchique
  3. FDR de mortalité
    - Comorbidité significative : insuffisance cardiaque congestive, antécédent d’AIT/AVC, insuffisance rénale
    chronique, maladie hépatique chronique, diabète non équilibré, BPCO, drépanocytose, néoplasie associée
    - Immunodépression : corticoïdes, immunosuppresseur, splénectomie, infection VIH, cachexie
    - Antécédents de pneumonie bactérienne
    - Hospitalisation dans l’année ou vie en institution
    => Hospitalisation si < 65 ans + 2 facteurs de risques ou > 65 ans + 1 facteur de risque
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9
Q

PAC : critères d’hospitalisation en USI/REA ?

A
  • Nécessité de mesures de réanimation : assistance ventilatoire invasive, état de choc
  • Insuffisance respiratoire : FR > 30/min, cyanose, désaturation < 90% sous O2, PaO2/FiO2 < 250
  • Atteinte bilatérale ou multilobaire ou progression radiologique (augmentation > 50% en 48h)
  • Systémique : nécessité de vasopresseurs pendant > 4h, hypothermie < 36°C, oligurie
  • Biologique : IRA nécessitant une dialyse, leucopénie < 4, CIVD, acidose (pH < 7,30), thrombopénie < 100, hyperlactatémie
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10
Q

PAC : bilan biologique ?

A

NFS, CRP, ionogramme sanguin, créatininémie, bilan hépatique + proposer une sérologie VIH

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11
Q

Pneumonie à pneumocoque : généralités ?

A

= Pneumonie franche lobaire aiguë : cause la plus fréquente = 30 à 60% des cas documentés

  • FdR : âge > 40 ans, infection VIH, éthylisme chronique, BPCO
  • Aucune transmission inter-humaine : sans caractère épidémique, isolement non nécessaire
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12
Q

Pneumonie à pneumocoque : clinique ?

A
  • Début brutal, avec fièvre élevée dès le 1er jour (39-40°), frissons intenses, malaise général
  • Point douloureux thoracique focal « en coup de poignard »
  • Toux sèche initiale, puis expectorations purulentes ou rouilles « saumonées »
  • Réactivation herpétique
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13
Q

Pneumonie à pneumocoque : examens complémentaires ?

A
  • RP : opacité alvéolaire systématisée ± bronchogramme aérique
  • Bio : hyperleucocytose à PNN, CRP élevée > 50, hémocultures (positives dans 25% des cas)
  • Antigénurie pneumococcique : performance médiocre, faux + si portage (enfant, BPCO),
    excrétion prolongée après infection, détecte tous sérotypes, non modifié par antibiotiques
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14
Q

Pneumonie à pneumocoque : évolution ?

A
  • Epanchement pleural : épanchement para-pneumonique ou pleurésie purulente
  • Infection invasive à pneumocoque : méningite, bactériémie…
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15
Q

Pneumonie à mycoplasma pneumoniae ?

A
  • Terrain : enfant > 4 ans surtout ou adulte jeune < 40 ans, isolé ou par micro-épidémie
  • Début progressif, tableau de bronchite : fièvre peu élevée, rhinorrhée, pharyngite, toux
  • Signes extra-respiratoires : syndrome pseudo-grippal, érythème polymorphe, érythème noueux, méningo-encéphalite, polyradiculonévrite
  • RP variable : syndrome interstitiel bilatéral ou syndrome alvéolaire unilatéral
  • Bio : CRP peu élevée, anémie hémolytique à Ac froids (rare)
  • Diagnostic : PCR sur prélèvement respiratoire ou sérologie (rétrospectif)
  • Evolution : rarement fatale, guérison spontanée en 10 à 14 jours avec toux persistante, risque de séquelle (fibrose)
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16
Q

Pneumonie à Chlamydia pneumoniae ?

A
  • Surtout chez l’adulte jeune < 40 ans, transmission interhumaine => micro-épidémie
  • Début progressif, avec fièvre peu élevée < 38,5°, tableau de bronchite
  • Signes généraux : arthro-myalgie, syndrome pseudo-grippal
  • Diagnostic : PCR sur prélèvement respiratoire ou sérologie (diagnostic rétrospectif)
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17
Q

Pneumonie à Chlamydia psittaci ?

A

= Ornithose/psittacose : contact avec oiseaux (pigeon, perroquet, canard, dinde)
- Signes extra-pulmonaires : myalgie, splénomégalie, cytolyse hépatique, bradycardie
relative, toux souvent décalée
- Diagnostic : sérologie (diagnostic rétrospectif)

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18
Q

Pneumonie à Coxiella burnetti ?

A

= Fièvre Q : transmission aérienne par contact animal (ovin, caprin, bovin)

  • Début brutal, avec fièvre élevée, frissons, céphalées
  • Atteinte respiratoire : souvent peu sévère, image interstitielle
  • Signes extra-respiratoires : myalgie, hépatosplénomégalie, thrombopénie
  • Diagnostic : sérologie (diagnostic rétrospectif)
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19
Q

Pneumonie à Legionella : généralités ?

A

Legionella pneumophila : BGN, intracellulaire facultatif, de sérogroupe 1 dans 90% des cas
- Pneumonie sévère, souvent bilatérale, relativement fréquente => 10-15% de mortalité
- Contamination par aérosolisation d’eaux contaminées : réseau d’eau chaude collectif (hôpital, hôtel, immeuble), tours aéro-réfrigérantes (industrie, climatisation), système de traitement d’air (batteries froides, humidification), bains à remous, balnéothérapie, humidificateur, aérosol
- Terrain à risque : sujet âgé, homme, tabac, diabète, immunosuppression, néoplasie, voyage récent
- Aucune contamination inter-humaine : parfois épidémique par exposition commune, ø isolement
=> Déclaration obligatoire pour enquête microbiologique

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20
Q

Pneumonie à Legionella : clinique ?

A
  • Début progressif puis fièvre élevée (40°), pneumonie sévère, sans signe ORL, pouls dissocié
  • Myalgies
  • Signes digestifs (50%) : douleur abdominale, vomissement, diarrhée
  • Signes neurologiques (40%): confusion, hallucination, céphalée, signe focal, coma
  • Trouble du rythme : BAV 2/3
  • Echec d’un traitement initial par β-lactamine
21
Q

Pneumonie à Legionella : examens complémentaires ?

A
  • Cytolyse hépatique
  • Insuffisance rénale
  • Rhabdomyolyse (augmentation CPK)
  • Hyponatrémie
  • Glomérulopathie
  • CRP très élevée
  • Hémoculture pour le diagnostic différentiel (Legionella ne pousse pas en milieu standard)
  • RP : opacités alvéolaires non systématisées, souvent bi-lobaire, extensive
  • Prélèvement respiratoire : culture sur milieu spécifique (72h, Se = 60%) ± PCR
  • Antigénurie urinaire : détecte uniquement le sérogroupe 1, bonne Se/Sp, positif 2-3 jours
    après les signes cliniques et jusqu’à 2 mois après, non modifié par l’antibiothérapie
  • Sérologie : diagnostic rétrospectif (augmentation des Ac à plusieurs semaines d’intervalle)
22
Q

Pneumonie virale ?

A

= Virus influenzae, rhinovirus, VRS, métapneumovirus, parainfluenzae, adénovirus… : surtout en contexte épidémique (novembre à avril), transmission inter-humaine
- Manifestations : syndrome grippal (malaise général, asthénie intense, myalgies), signes ORL, symptômes digestifs, éruption cutanée…
- RP : opacités infiltratives non systématisées, bilatérales ± confluente (≈ OAP)
- PCR multiplex sur écouvillon nasopharyngé : recherche des principaux virus respiratoires
recommandé en USI/réanimation ou en période automno-hivernal en hospitalisation conventionnelle
- Evolution généralement favorable, plus rarement pneumonie grippale grave (SDRA)

23
Q

Pneumonie à S.aureus ?

A

= Broncho-pneumonie surtout, souvent sévère (abcédation, pleurésie)
- Contexte : surinfection grippale, septicémie à S. aureus, endocardite infectieuse du cœur droit
- Pneumonie nécrosante en cas de S. aureus sécréteur de toxine de Panton-Valentin : expectorations
hémoptoïques, état de choc, pneumonie nécrosante, thrombopénie, neutropénie

24
Q

Pneumonie d’inhalation ?

A

= Souvent poly-microbienne : anaérobie buccodentaire (Peptostreptococcus, Prevotella, Porphyromonas, Fusobacterium) et digestif (Bacteroides), CGP, Klebsielle, Nocardia

  • Facteur favorisant : trouble de déglutition (neurologique, sédatif, éthylisme aigu), grabatisation, prise alimentaire au lit, sonde naso-gastrique
  • Manifestation : aiguë (après fausse route, inhalation) ou subaiguë, avec expectoration fétide, abcédation, topographie préférentiellement au lobe inférieur droit
25
Q

Pneumonie abcédée à anaérobie ?

A

= Bacteroides, Fusobacterium

  • Souvent 2ndr à des troubles de déglutition : anesthésie, alcoolisme, inhalation, troubles neurologiques, sujet âgé, mauvais état bucco-dentaire
  • Germe rarement identifié (culture difficile)
  • Symptomatologie torpide : prédominance des signes généraux (asthénie, anorexie) avec signes respiratoires modérés, fièvre modérée/absente
  • Expectoration fétide dès que la cavité communique avec l’arbre respiratoire
  • RP : opacité arrondie, avec niveau hydro-aérique, souvent dans la moitié inférieure des champs pulmonaires
  • Evolution lentement favorable sous antibiothérapie prolongée
26
Q

Pneumonie abcédée à Klebsiella pneumoniae ?

A
  • FdR : alcoolisme, cirrhose

- Syndrome alvéolaire avec bombement des scissures, puis nécrose et abcédation

27
Q

Formes particulières de pneumonie ?

A
  • Post-grippale = pneumocoque, S. aureus, H. influenzae, streptocoque A : réapparition des
    symptômes fébriles avec signes respiratoires à > 7 jours d’un épisode grippal
  • H. influenzae, Branhamella catarrhalis : sujet avec BPCO, fréquemment associé à une sinusite ou une
    conjonctivite, le plus souvent résistant aux macrolides et sécréteurs de β-lactamase
  • Immunodéprimé : pneumocystose, infection fongique invasive, virus pneumotrope
  • Amérique du Sud ou du Nord : histoplasmose, blastomycose, coccidiodomycose
    => L’agent infectieux n’est pas isolé dans 50% des cas
28
Q

PAC : complications ?

A
  1. Respiratoire
    - Atteinte pleurale : pleurésie, empyème
    - Atteinte parenchymateuse : abcès (anaérobie, K. pneumoniae, S. aureus, BK), atélectasie
    - Fonctionnelle : insuffisance/détresse respiratoire aiguë
  2. Générale
    - Décompensation de comorbidité : insuffisance cardiaque, diabète…
    - Complication infectieuse : méningite, abcès, choc septique, défaillance multiviscérale, décès
29
Q

PAC : généralités sur l’antibiothérapie ?

A

=> Antibiothérapie probabiliste selon la gravité, urgente, privilégier la voie orale, avec réévaluation à 48-72h

  • 7 à 14 jours généralement : 7 jours pour l’amoxicilline, 10 à 14 jours pour les autres antibiotiques
  • 14 jours si légionellose ou germe atypique
  • 21 jours si légionellose grave ou de l’immunodéprimé
  • Non recommandés : cyclines, cotrimoxazole, C2G et C3G orales
30
Q

PAC : spectre des antibiotiques ?

A
  • Amoxicilline => pneumocoque : molécule de référence en 1ère ligne
  • Augmentin® => élargie le spectre : anaérobies, entérobactéries, H. influenzae et S. aureus
  • C3G = céfotaxime (à privilégier) ceftriaxone => pneumocoque et BGN (entérobactéries, H. influenzae)
  • Macrolide = azithromycine, spiramycine, clarithromycine => Legionella et intracellulaires : en 1ère ligne
  • Apparentés macrolide = pristinamycine, télithromycine (2nd intention) => pneumocoque, Legionella et
    intracellulaires : exclusivement orale, réservé aux patients ambulatoires sans signe de gravité
  • Fluoroquinolone anti-pneumococcique = lévofloxacine, moxifloxacine => pneumocoque, Legionella et intracellulaires : à éviter si prise de fluoroquinolone dans les 3 mois, traitements répétés par FQAPe ou vie en institution chez les personnes âgées
31
Q

PAC : antibiothérapie en ambulatoire ?

A
  1. Sujet sain
    - Suspicion de pneumocoque : amoxicilline
    - Suspicion de bactérie atypique : macrolide
    - Doute entre pneumocoque et germe atypique : pristinamycine
    => Echec à 48h : switch macrolide//amoxicilline, ou passage pristinamycine ou FQAP
    => Hospitalisation si : 2nd échec ou avant si aggravation rapide ou échec de pristinamycine
  2. Sujet âgé ou comorbidité
    - Augmentin® ou fluoroquinolone anti-pneumococcique ou ceftriaxone
    => Hospitalisation si absence d’amélioration à 48-72h
32
Q

PAC : antibiothérapie en hospitalisation ?

A
  • Argument pour le pneumocoque (CGP à l’examen direct, antigénurie) : amoxicilline
  • Argument pour la légionellose (antigénurie) : macrolide

Sans orientation

  • Sujet jeune : amoxicilline ou pristinamycine => ajout macrolide ou switch FQAP si échec
  • Sujet âgé/comorbidité : Augmentin ou C3G IV => ajout macrolide ou switch FQAP si échec
33
Q

PAC : antibiothérapie en USI/REA ?

A

Cas général
- Par voie IV : C3G + macrolide ou lévofloxacine

Suspicion de P. aeruginosa
= Si FdR : bronchectasie, mucoviscidose, atcds d’exacerbation de BPCO à P. aeruginosa
- β-lactamine anti-pyocyanique : céfépime, pipéracilline-tazobactam ou imipénème
+ Amikacine ou tobramycine (maximum 5 jours)
+ Macrolide ou lévofloxacine

34
Q

PAC : antibiothérapie des cas particuliers ?

A

Légionellose confirmée

  • Non grave : monothérapie par macrolide orale pendant 8 jours
  • Grave = USI/réa ou immunodéprimé : fluoroquinolone +/- macrolide, par voie IV initialement, pour une durée totale de 21 jours
  • PAC bactérienne post-grippale : Augmentin® ou C3G si sujet âgé hospitalisé => 2nd int : FQAP, pristinamycine
  • S. aureus PVL : C3G + vancomycine + clindamycine ou rifampicine ou C3G + linézolide
  • Trouble de déglutition ou abcès : Augmentin® ou C3G IV + métronidazole

PSDP :

  • CMI ≤ 2 mg/L : amoxicilline à dose identique chez le patient non immunodéprimé
  • CMI > 2 mg/L : amoxicilline à dose élevée (100 mg/kg) ou C3G injectable
35
Q

PAC : échec d’antibiothérapie ?

A
  1. Complication
    - Abcès : RP ± TDM => discuter radiologie interventionnelle ou chirurgie
    - Pleurésie : auscultation, RP ± écho pleurale ou TDM => ponction pleurale
    - Obstacle bronchique = CE (enfant, jeune adulte), cancer bronchique (fumeur) : trouble de ventilation radiologique, pneumonie récidivante du même territoire => fibroscopie
  2. Erreur diagnostique
    - Pneumopathie focalisée : EP
    - Pneumopathie diffuse = PID aiguë : œdème pulmonaire, OAP fébrile (EI), tuberculose (miliaire), pneumocystose, lymphangite carcinomateuse, pneumopathie d’hypersensibilité (notamment médicamenteuse), pneumopathie éosinophile, connectivite/vascularite
    - Pneumopathie excavée : cancer bronchique, tuberculose pulmonaire, infarctus pulmonaire, vascularite de Wegener, aspergillose pulmonaire, histoplasmose
  • Mauvaise observance ou problème pharmacocinétique : 3ème secteur, obésité…
  • Germe non atteint par antibiotique conventionnelle : entérobactérie, staphylocoque, pyocyanique, BK…
    => Ne jamais utiliser de fluoroquinolone en 1ère intention en cas de suspicion de tuberculose (négativation de l’examen direct)
36
Q

Pneumopathie de l’immunodéprimé : particularités diagnostique ?

A

=> Hospitalisation indispensable
=> LBA : analyse cytologique, culture bactériologique (avec recherche de germes à croissance difficile), mycologique (coloration Gomorii-Grocott ou IF et PCR pneumocystose ± autres Ag et PCR spécifiques), virale (avec PCR spécifiques)
=> Biologie : PCR CMV sanguine, antigénémie aspergillaire, antigénurie légionelle et pneumocoque

37
Q

Pneumopathie chez le neutropénique ?

A
  • Signes cliniques et radiologiques minorés par l’absence de polynucléose
  • Utilité de la mesure de la saturation en O2 et de la fréquence respiratoire
  • Scanner thoracique si doute diagnostique ou suspicion d’aspergillose : oriente le diagnostic, guide les prélèvements
  • Agent infectieux : initialement bactérienne : germes digestives (anaérobie, entérobactérie), cutané (staphylocoque) puis > 10 jours d’agranulocytose : aspergillose invasive

TTT
- Antibiothérapie si germe d’origine digestive
- Antibiothérapie anti-staphylocoque : si signe de choc, signe d’infection d’un cathéter ou épisode antérieur
d’infection à staphylocoque

Si persistance ou aggravation de la fièvre

  • Discuter un traitement antifongique empirique
  • Recherche aspergillose : scanner, endoscopie avec LBA, antigénémie aspergillaire
38
Q

PAC du patient VIH ?

A

=> Pneumonies bactériennes plus fréquentes, surtout à pneumocoque

  • Risque plus élevé de bactériémie à pneumocoque et de PSDP
  • Rechercher une infection VIH devant une pneumopathie à pneumocoque, surtout si récidivante
39
Q

Pneumopathie de l’immunodéprimé : tuberculose chez le patient VIH ?

A

=> Rechercher une infection VIH devant toute tuberculose

  • CD4 > 300 : présentation et traitement identique au sujet sain
  • CD4 < 300 : augmentation fréquence de forme miliaire et atteinte extra-pulmonaire
  • Interférence de la rifampicine avec les anti-protéases => dosages plasmatiques
  • Attendre 15 jours entre le traitement anti-BK et l’initiation de la trithérapie antirétrovirale : risque de syndrome de restauration immunitaire systémique
40
Q

Pneumopathie de l’immunodéprimé : pneumocystose chez le patient VIH ?

A

= Pneumopathie à Pneumocystis jirovecii
- Toux sèche, trainante, puis dyspnée et fièvre avec aggravation en 1 à 2 semaines
- PID (opacités diffuses en verre dépoli) isolée sans pleurésie ni ADP médiastinale
- Forme atypique : pneumothorax (formes kystiques), pneumocystose des sommets (sous prophylaxie par aérosols)
- Bronchoscopie avec LBA : mise en évidence de kystes de Pneumocystis par coloration argentique ou IF (champignon non cultivable)
=> Réalisable jusqu’à 5 jours après initiation du traitement

TTT
- Sulfaméthoxazole-triméthoprime : à posologie élevée x 21 jours, IV ou oral + supplémentation en acide folinique
=> EI : cytopénie, rash, cytolyse hépatique
- En cas d’intolérance : Atovaquone ou aérosols quotidiens de pentamidine ou pentamidine IV dans les formes graves (toxicité importante)
- Si PaO2 en AA < 70 mmHg : adjonction d’une corticothérapie

Prévention primaire
= Si CD4 < 200 ou < 15% : Bactrim® (Fort® 1 jour/2 ou normal 1/jour)
- Si intolérance : atovaquone + aérosols de pentamidine toutes les 3 semaines
=> Rend peu probable le diagnostic de pneumocystose si bien réalisée

Prévention secondaire
= Après une pneumocystose, jusqu’à CD4 > 200 ou > 15% à 2 reprises à 4 mois d’intervalle, avec charge virale négative

41
Q

Pneumopathie de l’immunodéprimé : mycobactérie atypique chez le patient VIH ?

A

= Principalement Mycobacterium complexe avium (avium/intra-cellulare)

  • Diagnostic difficile : signes pulmonaires associés à des signes généraux
  • Traitement difficile : association d’un macrolide (azithromycine surtout) ou d’une fluoroquinolone avec ethambutol et rifabutine
42
Q

Pneumopathie de l’immunodéprimé : cryptococcose pulmonaire chez le patient VIH ?

A
  • Souvent disséminée avec atteinte méningée
  • Diagnostic : antigénémie et/ou antigénurie cryptococcique positive
  • Dérivé liposomial de l’amphotéricine + flucytosine (5-FC): forme sévère disséminée
  • Azolés = itraconazole, fluconazole : formes localisées
43
Q

Pneumopathie chez le splénectomisé ?

A
  • Risque d’infection à germe encapsulé : pneumocoque, Haemophilus, méningocoque
  • Risque de pneumococcémie fulminante de sombre pronostic
    => Toute fièvre chez le splénectomisé est une infection pneumococcique jusqu’à preuve du contraire, et nécessite une antibiothérapie urgence par β-lactamine
44
Q

Pneumopathie chez le toxicomane ?

A
  • Pneumonie d’inhalation par troubles de conscience
    Toxicomanie IV :
  • Diffusion hématogène à partir du site d’injection (bactériémie) : opacités pulmonaires excavées multiples, risque de rupture pleurale (pyo-pneumothorax)
  • Embols septiques à partir d’une EI tricupsidienne : aspect d’infarctus pulmonaire

Toxicomanie par inhalation : pneumopathie non infectieuse par œdème pulmonaire lésionnel (cocaïne, crack)

45
Q

Pneumopathie chez le patient sous traitement immunosuppresseurs ?

A
  • Risque franc : corticothérapie > 20 mg/j de prednisone pendant > 4 semaines, ou associée à d’autres immunosuppresseurs
  • Fréquence accrue : tuberculose, pneumocystose, pneumopathie à pyogène, à bactérie à croissance lente (Nocardia), mycose (aspergillose)
  • Identification microbiologique nécessaire par bronchoscopie avec LBA
46
Q

Bronchite aiguë du sujet sain : généralités ?

A

Bronchite aiguë : inflammation aiguë des bronches et bronchioles, le plus souvent de nature infectieuse
- 10 millions/an en France, augmente en période hivernale, principalement virale (rhinovirus, influenza, adénovirus, VRS…)

47
Q

Bronchite aiguë du sujet sain : diagnostic ?

A

=> Diagnostic uniquement clinique :

  • Parfois précédé d’une infection des VAS : rhinite, pharyngite
  • Toux initialement sèche, d’évolution prolongée (plusieurs semaines)
  • Douleur thoracique bronchique : brûlure rétro-sternale, notamment à la toux
  • Expectoration muqueuse, secondairement purulente (non synonyme d’infection bactérienne)
  • Fièvre inconstante +/- symptômes viraux (céphalées, myalgies, malaise..)
  • Auscultation : râle bronchique ou normale, absence de foyer localisé

DD

  • Coqueluche : toux sèche prolongée
  • Pneumonie : douleur thoracique, fièvre élevée, râles crépitants RP en cas de doute
48
Q

Bronchite aiguë du sujet sain : prise en charge ?

A
  • Evolution : disparition de la fièvre en 3 jours si présente, disparition des symptômes en 10 jours => sinon reconsidérer le diagnostic
  • TTT uniquement symptomatique par paracétamol => ne pas utiliser de corticoïdes, AINS, mucolytique, antibiothérapie
  • Bronchite trainante du fumeur : signe d’alarme d’une BPCO