Cours 11 Flashcards

1
Q

Décrit ce qu’est la sémantique?

A

étude du sens véhiculé par les différents types de formes signifiantes.

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Q

Quelles sont les deux types de sémantique et décrit les?

A
  • Sémantique lexicale: S’intéresse notamment aux relations de sens dans le lexique (polysémie, synonymie, antonymie, etc.)
  • Sémantique grammaticale (phrastique): Décrit les valeurs des morphèmes grammaticaux
  • Décrit la signification des relations syntaxiques entre les constituants de la phrase
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3
Q

Quelles sont les tâches dans l’acquisition de la sémantique du mot?

A

découvrir le sens dʼun mot, son extension (à quels objets/actions exactement il fait référence); découvrir le sens dʼun morphème (une partie de mot) : dé- = faire lʼaction inverse (par ex. démaquiller)

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4
Q

Quelles sont les tâches dans l’acquisition de la sémantique de la phrase?

A
  • Découvrir les règles dʼappariement entre les fonctions grammaticales et les rôles sémantiques, par ex.:
  • Quantification
  • Négation
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5
Q

Qu’est-ce qu’un concept?

A

Une notion ou une idée générale; un concept peut ne pas être directement lié à une langue.

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6
Q

Qu’est-ce que le sens?

A

Concept ou concepts lexicalisés; un sens est lié à une langue puisqu’il fait partie du mot (signe linguistique = signifié/signifiant). Par ex. le sens: ‘humain’ = [animé, adulte, rationnel, etc.]

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7
Q

Qu’est-ce que la lexicalisation?

A

Le procédé par lequel un concept est codifié dans les mots d’une langue.

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8
Q

Quelle est la différence entre les langues par rapport à la lexicalisation et la conceptualisation?

A
  • Toutes les personnes ont le même système perceptuel.
  • Les langues diffèrent cependant dans la manière d’organiser et d’exprimer les concepts de la réalité qui entoure les humains.
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9
Q

Que veut dire lexicaliser?

A

Exprimer au moyen d’un mot.

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10
Q

Que faire lorsqu’un mot n’est pas lexicalisé dans sa langue?

A

Ce(s) concept(s) peut/peuvent être exprimé(s) avec des groupes de mots.

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11
Q

Qu’est-ce que l’enfant doit apprendre?

A

L’enfant doit savoir quels concepts sont lexicalisés dans sa langue, ainsi que les mots qui y réfèrent.

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12
Q

Quelles sont les 3 hypothèses?

A
  1. Le concept est acquis avant le mot
  2. Les deux se développent simultanément
  3. Le mot influence le champ conceptuel
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13
Q

Décrit l’hypothèse 1?

A

Le concept avant le mot
* Si l’enfant acquiert un concept (ex. mouvement d’objet), il peut acquérir le mot qui
l’exprime.
* Deux points de vue:
1. Les concepts s’acquièrent. 2. Les concepts préexistent:
a. l’enfant doit découvrir comment ces concepts sont lexicalisés dans sa langue
b. le développement linguistique s’appuie sur des capacités conceptuelles

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14
Q

Décrit l’hypothèse 2?

A

Simultanéité et parallélisme
* Les concepts et les mots de couleur s’acquièrent indépendamment l’un de I’autre. Par la suite il y a une correspondance entre les deux.
* Au début l’enfant regroupe des objets de la même couleur: démonstration de la connaissance du concept.
* Parallèlement, elle connaît plusieurs mots de couleurs et elle sait que ces mots réfèrent à des couleurs.
* Mais il/elle n’associe pas le mot à la couleur concrète: par ex. un camion bleu peut être décrit avec le mot rouge

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15
Q

Décrit l’hypothèse 3?

A

Modification du champ conceptuel
* La langue acquise influence la façon dont les enfants conceptualisent
le monde, par exemple l’espace.
* Anglais: ‘in’ = relation d’enfermement
‘on’ = relation de support
* Coréen: relation spatiale: espace serré
relation spatiale: espace non serré

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16
Q

Décrit l’expérience fait avec l’hypothèse 3?

A
  • Enfants 18-23 mois
  • Tâche: visionnement d’enfermement, support, espace serré, espace
    non serré.
    Ex: Des Blocs Legos placés sur des autres (on/kkita)
    Ex: Des anneaux placés dans un panier (in/nehta)
    Ex: Des pinces placées dans un espace serré (in/kkita)

Procédure:
* Visionnement de deux vidéos à la fois et écoute de phrases par les enfants dans leur propre langue. On leur demande de regarder l’une des vidéos:
Ex: anglais where’s she putting it in? coréen: Eti-ey kki-e
‘Dans quel espace serré elle le place?’

Résultats:
* Les enfants anglais ont regardé plus longtemps les scènes décrivant les événements d’enfermement quand ils ont entendu in, peu importe si la scène décrivait des événements de placement dans un espace serré ou non serré.
* Les enfants coréens ont regardé plus longtemps les événements de placement dans un espace serré lorsqu’ils ont entendu kki-e, peu importe si les scènes montraient des événements d’enfermement (in) ou de support (on).
* Dès les plus jeunes âges testés, les enfants ont montré une conscience des catégories spatiales de leur propre langue.
* Est-ce que cela indique que leur conceptualisation spatiale était directement influencée par la langue à laquelle ils étaient exposés?
* Une option: la langue peut influencer l’expressibilité des concepts, mais pas déterminer la conceptualisation.

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17
Q

Qu’est-ce que la sémantique de la phrase?

A

Connaitre la signification d’une phrase c’est notamment connaitre ses valeurs et conditions de vérité

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18
Q

Qu’est-ce que la valeur de vérité?

A

Si une phrase est vraie ou fausse

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19
Q

Qu’est-ce que les conditions de vérité?

A

Quelles sont les conditions qui doivent être remplies pour qu’une phrase soit
vraie?

Ex. la conjonction (entre p et q)
* Quelle est la valeur de vérité d’une conjonction lorsque p = V et q = F? La réponse: F
* Quelles conditions doivent être remplies pour qu’une conjonction soit vraie. La réponse: p = V et q = V?

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20
Q

Cette méthode est une des méthodes les plus utilisés dans les études d’acquisition de la sémantique formelle et le jugement de vérité, quelle est la propriété fondamentale de cette tâche?

A

Sa simplicité

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21
Q

Que fait l’enfant lors de l’exécution de cette tâche?

A

L’enfant fait un jugement par rapport à un énoncé en disant si un énoncé décrit une situation de façon juste (en regardant une image, par ex.).
* 2 valeurs oui ou non

22
Q

Qu’est-ce que cette méthode permet?

A
  • Permet de cueillir beaucoup de données sur la compréhension des
    phrases complexes.
  • Évaluation de certaines connaissances linguistiques qui semblaient difficiles à tester auparavant.
23
Q

Les langues naturelles utilisent les catégories différentes pour exprimer la quantification quelles sont les deux façons?

A
  1. Déterminants (relations entre des individus ou des ensembles d’individus)
    * every =chaqun
    * all=tous
    * few=quelque
    * a =un
    * three=trois
  2. Adverbes de quantification (relations entre des événements)
    * always = toujours
    * usually = habituellement
24
Q

Que comporte les syntagmes dét.?

A

Les SDs (DPs) contenant un nom propre ou un déterminant défini et un nom commun sont des expressions référentielles.
* Leurs référents sont des individus spécifiques dans le monde (ou dans un domaine du discours): par ex. Marie, Pierre, mon amie…

25
Q

Que sont les déterminants quantifier?

A

Le déterminants quantifieurs (chaque, tous, beaucoup, quelques, un, plusieurs) sont des expressions non référentielles.
* Leurs référents ne sont pas des individus spécifiques dans le monde. Ils expriment une quantité d’individus dans un domaine de discours qui ont une certaine propriété.
* De plus, les quantifieurs sont interprétés comme une relation entre deux ensembles d’individu.

26
Q

La relation d’ensembles peut être analysée en divisant la phrase en trois parties?

A
  1. Déterminant-quantifieur
  2. Restriction: le SN
  3. Portée: le reste de la phrase
27
Q

Qu’est-ce que la restriction?

A

C’est l’ensemble particulier sur lequel le quantifieur indique une quantité quelconque (ex. l’ensemble d’enfants dans chaque enfant).
* La restriction se crée en combinant le déterminant (ex. chaque) avec un SN (ex. enfant): le résultat est un SD quantifieur (ex. chaque enfant)
* C’est une propriété universelle de déterminants quantifieurs que leur restriction est définie par le nom avec lequel ils se combinent syntaxiquement
- Principe de conservation

28
Q

Qu’est-ce que la portée?

A

L’ensemble avec lequel l’ensemble de la restriction interagit (ex. ensemble de buveurs de jus).

29
Q

Vrai ou Faux?
Dans certains cas, les phases contenant deux quantifieurs peuvent être ambiguës.

A

Vrai
Tous les étudiants parlent une langue.
1. Les étudiants parlent chacun une langue différente de celle des autres. 2. La même langue est parlée par tous les étudiants.

30
Q

En outre, le domaine de quantification des SD quantifieurs est ..?

A

Contextuellement ou pragmatiquement délimité.

31
Q

Une phrase contenant un SD quantifieur est généralement énoncée par rapport à …?

A

une situation particulière

32
Q

Les entités d’un type particulier dont il faut tenir compte pour vérifier si la phrase est vraie ou fausse ne sont pas toutes les entités au monde dénotées par le nom, mais seulement celles …?

A

Dans cette situation particulière

33
Q

Ce que les enfants doivent savoir sur la quantification?

A
  1. différencier les SDs référentiels de SDs quantifieurs (non référentiels) 2. restreindre les quantifieurs aux noms avec lesquels ils se combinent 3. créer la portée des quantifieurs
  2. limiter le domaine de quantification contextuellement
34
Q

Comment faire la Différentiation entre les SD référentiels et les SD quantifieurs?

A
  • Les enfants anglophones interprètent les phrases contenant un pronom non réfléchi et un SD référentiel de façon différente des phrases contenant un pronom non réfléchi et un SD quantifieur.
  • Par exemple:
    a. Alice washes her
  • Dans (a) le pronom non réfléchi peut être interprété comme s’il était réfléchi. (a) = Alice washes herself.
  • En revanche dans (b), ce pronom est toujours interprété comme un
    pronom non réfléchi:
    b. Every girl washes her (*herself).
  • Donc la phrase (b) signifie que pour toute entité (a), tel que (a) est une fille, (a) lave une autre entité de genre féminin (b).
  • Puisque la seule différence entre (a) et (b) est le type de SD, référentiel versus quantifieur, il est possible de conclure que les différentes réponses que les enfants donnent à ces phrases sont une indication qu’ils distinguent entre SD référentiels et quantifieurs.
35
Q

Décrit l’étude de Brooks et Braine 1996 sur la restriction des quantifieur?

A
  • Enfants: 4-10 ans
  • Tâche: appariement d’image: les enfants doivent choisir l’image qui est décrite par la phrase:
    a. All of the men are carrying a box.
    b. There is a man carrying all the boxes.

Résultats:
* Le pourcentage des réponses correctes concernant les deux phrases était d’environ 83% à l’âge de 4 ans et de 90% ou plus à 5 ans.
* Même les enfants les plus jeunes ont été capables d’associer correctement la phrase (a) à la première image et la phrase (b) à la deuxième.
* Ces résultats indiquent que les enfants appliquent le principe de conservation.
* S’ils ne le respectaient pas, ils auraient dû avoir du mal à choisir les images correspondantes dans l’expérience de Brooks et Braine.
* Supposons qu’ils interprètent la phrase (a) comme signifiant que l’action de porter est effectuée par tous les hommes et subie par toutes les boîtes.
* C’est-à-dire, all quantifie sur l’ensemble complet d’hommes et l’ensemble complet de boîtes.
* Les enfants n’auraient pu apparier la phrase (a) ni à l’image 1 ni à l’image 2.
* Dans les deux cas, la phrase serait fausse, car il y a des hommes
supplémentaires dans une image et des boîtes supplémentaires dans l’autre.

36
Q

Quelle est la portée large du QU (quantifieur universel): Tous les étudiants parlent une langue?

A

Pour toute entité (a), tel que (a) est étudiant, il existe une autre entité (b) tel que (b) est une langue et (a) parle (b).

37
Q

Décrit l’étude de Crain et al (1996) sur la création des portées (compréhension)?

A
  • Participants: 14 enfants 3;5-5;10
  • Tâche: jugement de vérité
  • Protocole:
    • Des histoires sont jouées avec des jouets et des
      accessoires par un expérimentateur.
    • L’enfant et une marionnette, Kermit la grenouille (jouée par un deuxième expérimentateur) regardent ces histoires
    • Après chaque épisode, Kermit dit ce qu’il pense qu’il s’est passé dans l’histoire.
    • On demande à l’enfant d’indiquer si la description de l’histoire
      racontée par Kermit est vraie ou fausse.
    • Si Kermit a raison, selon l’enfant, alors l’enfant fait semblant de lui donner quelque chose de savoureux, comme un ananas.
    • Si Kermit dit quelque chose qui ne s’est pas produit dans l’histoire, alors l’enfant fait semblant de lui donner autre chose, par exemple un piment fort, pour lui rappeler de faire plus attention.

Histoire:
* Une mère et ses deux enfants font du ski et viennent ensuite prendre un verre au chalet de ski. Il y a des tasses de cidre de pomme chaud et des bouteilles de boisson gazeuse disposées sur une table. La mère prend une tasse de cidre de pomme, mais les enfants sont tentés par les boissons gazeuses. La mère persuade les enfants de boire du cidre de pomme à la place, car cela les réchauffera. Les enfants prennent chacun une tasse de cidre de pomme.

Phrases de Kermit:
Vraie: Every skier drank a cup of hot apple cider. Fausse: Only one skier drank a cup of hot apple cider.
* Résultats: acceptation des phrases vraies à 88% du temps (49/56)
* 12 enfants sur 14 ont dit ‘oui’ = vrai

38
Q

Décrit l’étude du portée large du QU (production)?

A

Enfants: 14 entre 3;5-5;10
Tâche: élicitation
* Protocole: afin que les enfants produisent les phrases désirées, Kermit décrivait mal les situations en utilisant le mot only. C’est-à-dire que Kermit disait:
* Only one skier drank a cup of hot apple cider alors qu’en fait, tous les personnages en avaient bu. Lorsque les enfants ont indiqué que Kermit n’avait pas dit la bonne chose, on leur a demandé de lui expliquer “Qu’est-ce qui s’est réellement passé? »
* Résultats: les enfants ont correctement rejeté les fausses déclarations de Kermit à 98% du temps (55/56). Lorsqu’on leur a demandé d’expliquer à Kermit ce qui s’était réellement passé, 12 des 14 enfants ont produit des phrases avec all ou every (QU)
* Histoire similaire, mais avec des biscuits et des cerises
* Phase de Kermit: Only one girl ate a cherry
Conclusion: les enfants créent des représentations dans lesquelles le QU a une portée large, i.e. une portée sur le QE:
Pour toute entité (a), tel que (a) est une fille, il existe une autre entité (b) tel que (b) est une cerise, et (a) mange (b)

39
Q

Quelles sont les erreurs enfantines avec le QU?

A
  • L’étude Crain et al. 1996 montre que les enfants ont une connaissance de la quantification comme les adultes.
  • Cependant, d’autres études ont obtenu des résultats différents. Par ex. Philip (1995)
    Condition: objet extra
  • Is every farmer riding a donkey?
40
Q

Explique les erreurs enfantines selon Philip?

A
  • Réponses attendue pour les deux questions: Oui
  • Résultats: Certains enfants de 3 à 5 ans répondent « non » aux deux questions:
    Raison: Q1: l’âne supplémentaire n’est pas monté Q2: l’un des fermiers ne monte pas d’âne
  • Les enfants interprètent (Q1) et (Q2) comme signifiant que chaque fermier monte un âne et chaque âne est monté par un fermier (le rejet des enfants semble être motivé par le manque de symétrie entre les fermiers et les ânes )
  • Conclusion de cette étude: au début les enfants n’ont pas de connaissance de la quantification comme les adultes.
41
Q

Explique les erreurs enfantines selon Crain et al.?

A
  • Les enfants font des erreurs avec la quantification non pas parce que leurs connaissances linguistiques sont imparfaites, mais parce que les conditions de l’expérience sont défectueuses.
  • Les enfants ont donné des réponses erronées parce que les situations expérimentales étaient pragmatiquement inappropriées pour les phrases testées.
  • Quand on pose des questions, les enfants s’attendent à ce que le locuteur ait un doute, donc qu’il ait une raison pour la poser.
  • Le doute rend la question pragmatiquement appropriée.
42
Q

Une question pragmatiquement adéquate remplit deux conditions?

A
  • Assentiment: l’attente que la réponse soit ‘oui’
  • Dissentiment: l’attente que la réponse soit ‘non’
43
Q

Quand on demande aux enfants d’évaluer si une déclaration est vraie ou fausse, qu’est-ce qui devrait être clair pour eux?

A

pourquoi elle est vraie ou fausse; c’est- à-dire qu’il devrait être clair quand ils doivent dire ‘oui’ ou ‘non’.

44
Q

Comment la situation crée-t-elle les conditions d’assentiment et de dissentiment?

A

Avec une issue possible et une issue actuelle

45
Q

Dans l’étude de Crain et al. quelle était l’issue possible et actuelle?

A

Issue possible: première partie de l’histoire: les filles voulaient boire de la boisson gazeuse.
Issue actuelle: toutes les quatre ont bu du cidre.
* Avec ces deux possibilités, la phrase Every skier drank a cup of hot apple cider peut
être vraie ou fausse.

46
Q

Dans l’étude de Philip quelle était l’issue possible et actuelle?

A

Dans l’expérience de Philip (1995), ces deux conditions n’étaient pas remplies.
* Comme la seule réponse attendue dans l’expérience est ‘oui’, la possibilité que la phrase soit fausse n’a pas été considérée.

47
Q

Comme les enfants pensent que la question est pertinente, ils infèrent un contexte dans lequel une question oui /non serait adéquate, c’est-à-dire une circonstance dans laquelle les deux issues pourraient plausiblement être à l’étude. Une possibilité est que la question ne porte pas sur le fait que chaque fermier est associé à un âne quelconque, mais sur le fait qu’il y ait une symétrie entre les fermiers et les ânes: un âne pour un fermier et un fermier pour un âne. Dans ce dernier cas, les possibilités sont?

A
  1. Il y a une symétrie (entre les sujets et les objets) 2. Il n’y a pas de symétrie
    * Pour vérifier la symétrie, les enfants tenaient compte du personnage supplémentaire.
    * S’ils voyaient que l’un des deux (le sujet ou l’objet) n’était pas apparié, ils répondaient ‘non’.
    * Ainsi, la source des erreurs enfantins occasionnels est leur tentative d’accommoder l’inadéquation pragmatique en recourant à une interprétation alternative de la question qui a du sens, compte tenu des circonstances: les enfants font des erreurs parce qu’ils comprennent mal l’intention de l’expérimentateur.
48
Q

Pour que l’enfant interprète correctement une phrase il devrait (quantification)…?

A
  • Distinguer SDs (DPs ) référentiels et quantifiés
  • Connaître la syntaxe du groupe nominal
  • Connaître la sémantique du groupe nominal
  • Pour que le SD quantifié soit interprété il faut que le quantifieur se déplace de sa position de base vers « la gauche »: Quantifier Raising (QR)
49
Q

Les études sur la quantification montrent que les enfants…?

A
  • Distinguent SDs (DPs) référentiels et quantifiés
    Ex: Alice washes her. Every girl washes her.
  • Comprennent le lien entre la syntaxe et la sémantique
  • Connaissent des restrictions sur l’emploi des quantifieurs, etc.
  • Vers 2 ans la connaissance des quantifieurs commence à apparaître et se développe graduellement entre 2 et 5 ans (par ex. Barner, Chrow, Yang 2009).
50
Q

Décrit l’étude de Labelle et Valois en 2003?

A
  • Test:
  • 5 phrases simples grammaticales;
  • 5 phrases simples non grammaticales.
  • 3 phrases grammaticales avec beaucoup/chacun
  • 3 phrases non grammaticales avec beaucoup/chacun

Stimuli
1. *Les enfants ont beaucoup construit un château de sable (Beaucoup d’enfants ont construit un château de sable.)
2. *Le policier a chacun attrapé des voleurs. (Le policier a attrapé chacun des voleurs.)

TÂCHE: jugement de grammaticalité (BUBU)
* Bubu ne parle pas bien le français.
* Il voudrait que tu lʼaides.
* Il va décrire les images.
* Il voudrait que tu lui dises si cʼest comme ça quʼon dit en français.

Sujets
* Beaucoup: 32 enfants entre 3;01 et 6;03: * 6de3ans
* 19de4ans * 4de5ans * 3de6ans * 21 adultes.
* Chacun: 40 enfants entre 3;01 et 5;4. * 14de3ans
* 17de4ans * 9de5ans * 13 adultes

RÉSULTATS - beaucoup
* Les enfants acceptent les phrases simples grammaticales et rejettent les phrases simples agrammaticales = ils ont compris le test et ils peuvent faire des jugements de grammaticalité
* Ils acceptent les phrases où beaucoup porte sur lʼobjet (correctement) (mais les adultes ont de la difficulté avec ces phrases…!)
* À 3 ans ils acceptent aussi les phrases où beaucoup porte sur le sujet

RÉSULTATS - chacun (suite)
* Encore une fois, les enfants acceptent les phrases simples grammaticales et rejettent les phrases simples non grammaticales.
* Mais ils acceptent toutes les phrases avec ʻchacunʼ, grammaticales ou non, et ce, jusquʼà 5 ans (alors que les adultes les rejettent).
* Peut-être y a-t-il une influence de tUt québécois?
* Pour le savoir il faudrait tester des petits français
non influencés par le dialecte québécois.

51
Q

Décrit maintenant le test 2 sur le jugement de vérité?

A
  • Beaucoup peut aussi être un quantificateur sur le groupe verbal: * Jʼai beaucoup apprécié ce film.
  • = beaucoup apprécié, pas beaucoup de films
  • Question: est-ce que les enfants ont une préférence pour
    quantification sur le groupe verbal?
  • Phrases tests: (4 phrases du type):
  • Les abeilles ont beaucoup piqué le chat.
  • Deux images:
  • beaucoup dʼabeilles, peu de piqûres (=beaucoup d’abeilles) * beaucoup de piqûres, peu d’abeilles (=beaucoup piqué)
    Question: « Est-ce que la phrase décrit lʼimage? Pourquoi? »
  • Types de justifications possibles:
  • SQ = Il y a beaucoup/pas beaucoup dʼabeilles * VQ = Il y a beaucoup/pas beaucoup de piqûres * OQ = Il y a /pas beaucoup de chats
  • « Spreading » (toute) = SQ + OQ

Résultats et conclusion
* À partir de 4 ans la majorité des réponses sont de type Quantification sur le verbe
* Mais la moitié des réponses à 3 ans et presque le tiers à 4 et 5 ans sont de type Quantification sur le sujet.
CONCLUSION: La quantification ʻà distanceʼ nʼest pas tout à fait maîtrisée à 6 ans.