Cours 13 : Raisonnement Flashcards

1
Q

La ______ __ ______ est sans doute ce qui fait de nous des êtres humains.

A

Capacité à réfléchir

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2
Q

Le raisonnement humain n’est pas parfait. En quoi?

A

Dans un large éventail de contextes, les humains s’appuient sur des raccourcis
mentaux (i.e., des stratégies qui sont efficientes, mais qui risquent l’erreur).

Nous portons souvent des jugements sur des éléments de notre environnement, notamment sur les personnes, les événements et les comportements.

L’un des principaux mécanismes impliqués dans la formation de jugements est le raisonnement inductif, qui consiste à tirer des conclusions générales basées sur des observations.

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3
Q

Estimation de la fréquence : comment on fait?

A

Une évaluation de la fréquence à laquelle divers événements se sont produits dans le passé.

Cependant, pour un bon nombre des jugements que nous portons dans la vie de tous les jours, nous n’avons pas un accès direct aux
informations de fréquence

Les gens s’appuient sur des heuristiques, c’est-à-dire des règles susceptibles de fournir la bonne réponse à un problème, mais qui ne sont pas infaillibles.

Lorsque nous utilisons l’expérience passée pour guider notre comportement présent, nous utilisons souvent ces heuristiques comme raccourcis pour nous aider à tirer rapidement des conclusions.

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4
Q

Heuristiques (4)

A

1- Heuristique de disponibilité

2- Heuristique de représentativité

3- Corrélations illusoires

4- Biais de confirmation

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5
Q

1- Heuristique de disponibilité

A

L’heuristique de disponibilité stipule que les événements qui viennent plus facilement à l’esprit sont jugés plus probables que les événements dont on se souvient moins facilement.

Erreurs de jugement liées à la disponibilité :
Il y a peu de raisons de passer du temps à penser à des événements communs, mais vous êtes susceptible de remarquer et de penser à des événements rares, en particulier des événements émotionnels rares.

Cependant, cet heuristique ne conduit pas toujours à des erreurs. Il existe de nombreuses situations dans lesquelles les événements qui viennent le plus facilement à l’esprit se produisent en réalité fréquemment.

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6
Q

Heuristique de représentativité : description + étude des psychologues Amos Tversky et Daniel Kahneman

A

L’heuristique de représentativité implique de porter des jugements selon à quel point un événement ressemble à d’autres événements.

Lorsque nous portons un jugement sur une observation, nous avons tendance à placer cette observation dans la même catégorie que des observations similaires.

Cette heuristique stipule que la probabilité qu’une instance soit membre d’une catégorie plus large dépend de la façon dont cette instance ressemble aux
propriétés que nous associons généralement à cette catégorie.

Étude : on a présenté le scénario suivant à des personnes:
“Nous choisissons au hasard un homme parmi la population des États-Unis. Cet homme, Robert, porte des lunettes, parle doucement et lit beaucoup. Est-il plus probable que Robert soit bibliothécaire ou agriculteur?

La majorité des personnes ont estimé que Robert était bibliothécaire.
Elles ont été influencées par le fait que la description de Robert correspond à leur conception de ce qu’est un bibliothécaire.

Cependant, lors de cette expérience (dans les années 70), il y avait beaucoup plus d’agriculteurs de sexe masculin que de bibliothécaires de
sexe masculin aux États-Unis.

Ainsi, si Robert a été choisi au hasard parmi la population, il est beaucoup plus probable qu’il soit agriculteur.

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7
Q

Corrélations illusoires : description, clé, raison

A

Des corrélations illusoires peuvent se produire lorsqu’une relation entre deux événements semble exister, mais en réalité, il n’y a pas de relation ou la relation est beaucoup plus faible qu’on ne le suppose.

Évidemment, il y a toutes sortes de corrélations qu’on peut remarquer par nous-même et qui ne sont pas illusoires (e.g., entre années d’études et salaire annuel)

La clé c’est de d’abord prendre conscience de la possibilité des corrélations illusoires, afin de regarder plus loin et les distinguer des corrélations réelles.

L’une des raisons pour ces corrélations illusoires est centrée sur les informations que les personnes prennent en compte lorsqu’elles jugent la corrélation possible entre deux variables :
En portant ces jugements, certaines personnes semblent ne considérer qu’un sous-ensemble d’informations. Ce sous-ensemble peut être faussé par leurs attentes, si ces attentes sont basées une croyance erronée.

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8
Q

Biais de confirmation : description générale + exemple

A

Le biais de confirmation réfère à la tendance à porter plus attention aux faits qui confirment vos croyances ou hypothèses plutôt qu’aux faits qui pourraient les remettre en question.

Par exemple, si vous avez la conviction que les gros chiens ont tendance à être agressifs, vous êtes plus susceptible de porter attention aux gros chiens qui sont agressifs et aux petits chiens qui sont doux.

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9
Q

Prise de décision : général + économistes

A

Chaque décision aura certains coûts qui lui sont attachés ainsi que des bénéfices, en fonction de nos valeurs et objectifs.
Lorsque plusieurs options s’offrent à vous, vous choisissez celle qui semble offrir le meilleur rapport coûts/bénéfices.

Les économistes parlent de maximisation de l’utilité pour décrire ces décisions :
Le mot “utilité” fait référence à la valeur que vous accordez à un résultat particulier.
Vous essayez de prendre des décisions qui vous apporteront le plus d’utilité possible.

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10
Q

Vrai ou faux : Il y a des situations dans lesquelles les décisions ne maximisent pas la probabilité d’un bon résultat. Exemple.

A

Vrai :
Dans une étude, on a offert à des personnes la possibilité de gagner jusqu’à 7$ en recevant 1$ à chaque fois qu’elles pigeaient aléatoirement un bonbon rouge dans un bol contenant des bonbons rouges et blancs.

On leur donnait le choix entre piger dans un bol contenant 1 rouge et 9 blancs ou dans un bol contenant une plus petite proportion de rouges.

Plusieurs personnes choisissaient le bol avec la probabilité la moins favorable, même si elles étaient conscientes des probabilités (voir + de bonbons rouges )

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11
Q

Émotion & décision : lien entre les 2

A

Nous considérons souvent l’émotion comme une force qui perturbe la pensée.
Nous disons des choses comme “Je savais que je regretterais le choix, mais à ce moment-là, j’écoutais plus mon cœur que ma tête”.
Ces sentiments capturent des vérités importantes, mais ils exagèrent la séparation
entre “cœur” et “tête”
Les décisions sont souvent influencées par les émotions, car elles impliquent souvent un élément de risque.

L’un des effets les plus puissants des émotions sur la prise de décision concerne les émotions attendues (“expected emotions”), c’est-à-dire les émotions que les gens prédisent ressentir face à un résultat particulier.

Les émotions attendues représentent un des déterminants de l’aversion au risque (la tendance à éviter de prendre des risques) : Un facteur qui influence l’aversion au risque est la tendance à prédire qu’une perte particulière aura un impact plus important qu’un gain de même ampleur.

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12
Q

Émotion & décision : étude émotion attendue

A

Dans une étude, on a donné 5$ aux personnes et on leur a dit qu’en fonction d’un tirage au sort avec une pièce de monnaie, elles
gagneraient 5$ supplémentaires ou perdraient 3$.

Les personnes ont évalué leur bonheur avant le début de l’expérience, puis ont prédit comment leur bonheur changerait si elles gagnaient 5$ ou perdaient 3$.

Avant l’expérience, les personnes avaient prédit que l’effet négatif d’une perte de 3$ serait plus
important que l’effet positif d’un gain de 5$

10 minutes après le tirage au sort (et une tâche non-relié), elles ont évalué leur bonheur.

L’effet réel d’une perte est nettement inférieur à celui
prévu, mais l’effet réel d’un gain est seulement un peu inférieur à celui prévu

Il semble que beaucoup de personnes surestiment
leurs sentiments négatifs futurs en ne tenant pas compte des différents mécanismes de “coping”.

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13
Q

Choix de participation : effet de la façon dont il est présenté

A

Dans certains pays, les décisions concernant le don d’organes sont des décisions “opt-in” (les personnes doivent dire explicitement qu’elles
souhaite participer) et d’autres pays utilisent le système “opt-out” (à moins que les personnes disent explicitement qu’elles ne veulent pas participer, elles participerons automatiquement)

Au États-Unis, avec la procédure “opt-in”, même si 85% des personnes approuvent
l’idée du don d’organes, seulement 28% accordent leur autorisation.
Une partie de la raison de la non-participation est la présentation du programme d’un point-de-vue “opt-in”
Il semble que beaucoup de personnes soient influencées par la façon avec laquelle le choix est présenté.

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14
Q

Effet de cadrage : quoi + étude

A

L’effet de cadrage (“framing”) est le principe selon lequel nos choix sont influencés par la façon avec laquelle ils sont encadrés selon différentes formulations de phrases et contextes.

Étude :
Groupe 1 : “Épidémie qui devrait tuer 600 personnes :
Si le programme A est adopté, 200 personnes seront sauvées.
Si le programme B est adopté, il y a un 1/3 de probabilité que 600
personnes seront sauvées, et 2/3 de probabilité que personne ne soit sauvé.”

Un deuxième groupe a reçu la même description de l’histoire mais avec une autre formulation pour les options:
Si le programme C est adopté, 400 personnes mourront.
Si le programme D est adopté, il y a 1/3 de probabilité que personne ne meure, et 2/3 de probabilité que 600 personnes meurent.

Groupe 1 : option certaine (A)
Groupe 2 : option risquée (D) :
* Inquiétant est la contradiction car peut laisser place à de la manipulation

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15
Q

Article de Tversky & Kahneman sur l’effet de cadrage : Les problèmes suivants ont été présentés à différents groupes

1- “Supposez que vous êtes plus riche de 300 $ que vous ne l’êtes aujourd’hui. Vous devez
choisir entre :
A. un gain assuré de 100$
B. 50% de chances de gagner 200$ et 50% de chances de ne rien gagner”

2- “Supposez que vous êtes plus riche de 500$ que vous ne l’êtes aujourd’hui. Vous devez
choisir entre :
A. une perte certaine de 100$
B. 50% de chance de ne rien perdre et 50% de chance de perdre 200$ ”

A

Lorsque les personnes sont confrontés au premier problème, 72% choisissent l’option A (le gain assuré de 100$)

Les personnes envisageant le deuxième problème choisissent généralement l’option B (64 %)

Notez cependant que ces problèmes sont identiques
Malgré cette équivalence, les personnes traitent ces problèmes très différemment,
préférant la certitude dans un cas et l’option plus risquée dans l’autre.

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16
Q

Conclusions effet de cadrage

A

Avec l’effet de cadrage, si la formulation propose un choix en termes de pertes, les personnes ont tendance à rechercher le risque. C’est-à-dire qu’elles préfèrent parier, vraisemblablement attirées par l’idée qu’elles éviteront peut-être la perte.

17
Q

Les concepts décrits jusqu’à maintenant semblent peindre un sombre portrait du jugement humain. Le raisonnement humain est-il fondamentalement défectueux?

A

Pas nécessairement!

Les recherches sur le raisonnement proposent que les gens ont deux façons de penser :

Un système de pensée est rapide et facile (Type 1)

L’autre système de pensée est plus lent et demande plus d’efforts, mais est plus précis (Type 2)

18
Q

Systèmes de pensée : probabilité de 2 selon 3 facteurs

A

1- Plus probable s’il peut être déclenchée par certains indices,

2- Moins probable si les jugements doivent être fait sous la pression du temps.

3- Plus probable si la personne peut focaliser son attention.

19
Q

Ellemberg et al. (2010): effet de l’activité physique sur la décision

A

Les chercheurs ont évalué les temps de réponse pour une tâche décisionnelle chez des garçons de 7 et 10 ans.

La moitié des enfants avait effectué 30 minutes d’exercice physique entre le “baseline” et le “post-test”, tandis que l’autre moitié avait regardé la télévision.

Par rapport au groupe contrôle (télévision), les enfants dans la condition avec exercice physique ont montré une amélioration significative sur la tâche
décisionnelle.