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Acquisition et linguistique > Cours 7 > Flashcards

Cours 7 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la syntaxe?

A

étude de la structure de la phrase

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1
Q

La syntaxe s’intéresse aux règles qui concernent,
notamment quoi?

A
  • l’ordre des mots
  • les relations entre les différents éléments (les groupes de mots) dans la phrase
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2
Q

La phrase est ..?

A

Une phrase est une suite de mots

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3
Q

Les mots se combinent pour former quoi?

A

Des groupes précis

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4
Q

Que dit l’analyse syntaxique concernant les phrases?

A

Les phrases ne sont pas des séquences linéaires de mots: elles ont une structure interne: organisation entre les différents groupes de mots. On peut établir une hiérarchie.

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5
Q

Comment peut être présentée cette hiérarchie?

A

Cette hiérarchie peut être présentée en forme arborescente.

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6
Q

Quelles sont les différents niveaux d’analyse syntaxique?

A

Phrase (P)
Groupes de mots
Classes de mots

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7
Q

Tout mot fait partie d’une classe de mots, quelles sont les catégories grammaticale?

A
  • Nom (N)
  • Verbe (V)
  • Adjectif (Adj)
  • Adverbe (Adv)
  • Préposition (Prép)
  • Déterminant (Dét)
  • Pronom (Pron)
  • Conjonction (Conj)
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8
Q

Quelles sont les deux grandes sous-catégories des catégorie grammaticale et qu’est qui en font partie?

A

Catégories lexicales:
- Nom (N)
- Verbe (V)
- Adjectif (Adj)
- Adverbe (Adv)
- Préposition (Prép)

Catégories fonctionnelles:
- Déterminant (Dét)
- Pronom (Pron)
- Conjonction (Conj)
- Auxiliaire (Aux)
- Complémenteur (C)

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9
Q

Certaines classes de mots servent à former des groupes de mots, donne les différentes catégorie ou groupe syntaxique?

A
  • GN- groupe nominal
  • GV- groupe verbal
  • GAdj- groupe adjectival
  • GAdv- groupe adverbial
  • GPrép- groupe prépositionnel
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10
Q

Les syntagmes ont une catégorie en quoi consiste t’elle?

A

À la catégorie de la tête du syntagme

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11
Q

Que contient un syntagme?

A
  • Contient minimalement un noyau (tête) : élément central qui détermine les caractéristiques du groupe de mots
  • Peut contenir des expansions : unités accompagnant le noyau au sein du groupe
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12
Q

Tout groupe de mots occupe une fonction grammaticale (le rôle qu’il joue dans la structure où il est employé). Une fonction se définit toujours en termes relationnels, quelles sont ces termes relationnels?

A
  • sujet (de la phrase)
  • prédicat (de la phrase)
  • complément de… (nom, verbe…)
  • modificateur de… (adjectif, adverbe…)
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13
Q

la construction des syntagmes s’effectue avec quelle opération?

A

Fusion
Cette opération prend deux éléments et en construit un syntagme
(branchement binaire). Le résultat de l’application de Fusion est une structure hiérarchique.
Comme Fusion s’applique sur l’output précédemment créé, elle est une opération récursive.

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14
Q

Décrit les Arbres syntaxique?

A

Réseau de relations de dépendance. Les représentations arborescentes permettent de visualiser la structure de la phrase, de voir les relations de dépendance entre les mots. La structure arborescente est binaire (on combine deux éléments à chaque étape de
la dérivation) et hiérarchique (chaque niveau de la structure correspond à une étape de la dérivation syntaxique).

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15
Q

Quelles sont les différent défis pour l’acquisition de la syntaxe?

A
  • Les données ne donnent pas d’indices explicites concernant les opérations syntaxiques et la construction de syntagmes.
  • Les données incluent des éléments nuls (sans prononciation).
  • Un même mot peut avoir des catégories différentes: frappe (nom et verbe), responsable (nom et adjectif), fort (adjectif et adverbe)
  • La même phrase peut avoir des structures différentes et donc des sens différents (ambiguïté syntaxique): J’ai vu l’homme avec des jumelles.
  • Il y a des phrases ayant un sens similaire mais des structures différentes (phrases passives):
    a. Le chat a mangé la souris.
    b. La souris a été mangée par le chat.
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16
Q

Quelles sont les trois étapes du développement syntaxique?

A
  • Étape des énoncés à un mot
  • Énoncés à deux mots
  • Langage télégraphique
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17
Q

Décrit l’étape des énoncés à un mot?

A

Les enfants produisent surtout des mots individuels. Bien qu’on ne soit pas toujours certain des sens qu’ils attribuent à des mots comme maman, veux, ou lait, il est clair qu’ils commencent à associer les sons au sens. De 12 à 18 mois environ.

Énoncé à un mot: Les enfants commencent à produire des énoncés à un mot entre 12-18 mois. Un holophrase (littéralement « phrase entière »). Ces énoncés expriment le même sens qu’une phrase entière dans le langage des adultes.

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18
Q

Quelles sont les deux points de vue sur la connaissance des catégories syntaxiques?

A
  • Catégories syntaxiques ne sont pas présentes dans les premiers énoncés de l’enfant (Bowerman 1973, Braine 1976, Maratsos 1983). Argument: il ne faut pas attribuer aux enfants des connaissances abstraites (catégories ou règles) pour lesquelles il n’y a pas de preuves dans les données
  • Selon l’hypothèse de continuité, dès le début, les enfants ont accès à la connaissance abstraite des structures syntaxiques incluant les catégories syntaxiques (Pinker 1984, bootstrapping sémantique). Argument: il est peu probable que les enfants aient un système linguistique sans les catégories syntaxiques et ensuite passent à un système qui les inclut
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19
Q

Pendant une longue période de temps, on croyait qu’au stade à un mot l’enfant manquait de connaissances syntaxiques, preuves?

A

Des enfants font des erreurs en répondant aux questions, par ex.:
* 16 mois: What’s that? There.
* 16 mois: What should I do? Baby.

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20
Q

Quelles sont les arguments contre?

A

Étude de Santelmann et Jusczyk, 1998
* Participants: enfants de 15-18 mois
* Tâche: écouter deux segments
* Résultats: les enfants écoutent plus longtemps le segment avec is + V-ing que le passage qui contient can + V-ing
* Les résultats suggèrent que les enfants savent (ou reconnaissent) que la combinaison is + V-ing est grammaticale tandis que can + V-ing ne l’est pas
* Conclusion: les enfants possèdent une connaissance de constructions avec –ing bien avant qu’ils commencent à les utiliser

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21
Q

Décrit l’étape des énoncés à deux mots?

A

Les enfants produisent de courtes phrases de deux mots : lait veux, parti papa, cassé train, etc. Peu de déterminants, auxiliaires, pronoms sujets, prépositions. Environ de 18 à 24 mois.

Vers 18-24 mois quand le vocabulaire de l’enfant atteint 100 mots et plus, il commence à produire des énoncés à deux mots. Essentiellement, l’enfant utilise des mots de contenu (peu de déterminants, auxiliaires, pronoms sujets, préposition…)

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22
Q

Quelles sont les types de relations d’énoncé à deux mots?

A
  • Existence: toto ta (C’est une auto ça)
  • Disparition: apu lai (Il n’y a plus de lait)
  • Récurrence: co bonbon (encore bonbon) * Propriété: café tau (café chaud)
  • Possession: toto bébé (l’auto de bébé)
  • Bénéfice: pou papa
  • Action objet: frappe chien
  • Localisation: papa buiau (papa est dans le bureau)

Relation sémantique
agent + action
action + objet
agent + objet
entité + localisation possesseur + possession

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23
Q

Que propose Braine concernant la grammaire pivot?

A

Braine (1973) propose que les enfants distinguent deux classes de mots:
(1) Classes fermées (=Mots pivots)
- peu nombreux
- de haute fréquence
- qui se trouvent dans une position fixe, initiale ou finale

(2) Les classes ouvertes comportent des mots « à contenu » qui s’utilisent dans les positions différentes (non fixes) et peuvent se trouver tous seuls dans un énoncé à un mot

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24
Q

Les énoncés à 2 mots sont constitués de quoi?

A

Les énoncés à 2 mots sont constitués de la juxtaposition de deux mots de classe ouverte ou d’un mot de la classe fermée et d’un mot de la classe ouverte

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25
Q

Quels sont les problèmes avec la grammaire pivot?

A

Durant l’étape à deux mots certains enfants n’ont pas de productions de type ‘pivot’ (Bloom 1970, Bowerman 1973):
* Les enfants produisent beaucoup de phrases qui ne ressemblent pas aux types de phrases décrites par la grammaire ‘pivot’.
* Certains mots de type ‘pivot’ sont utilisés seuls, par ex. more
* Certains mots de type ‘pivot’ sont utilisés avec d’autres mots ‘pivot’, par ex. that off
* Certains mots de type ‘pivot’ sont utilisés dans les positions différentes: soit au début ou à la fin d’un énoncé: par ex. that book, see that.

26
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse de continuité?

A
  • Il n’y a pas de passage d’une grammaire « non syntaxique » (par ex. « grammaire pivot ») à une grammaire « syntaxique »
  • Les enfants ont accès aux notions syntaxiques dès le début (McNeil 1970, Bloom 1970, Pinker 1984)
27
Q

Quand est-ce que l’enfant aurait accès à la structure syntaxique?

A

L’enfant aurait accès à la structure syntaxique dès le début même s’il peut omettre certains mots dans la phrase

28
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse de continuité forte?

A

Toutes les catégories sont présentes: les structures syntaxiques dans le langage des enfants sont les mêmes que chez les adultes

29
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse de continuité faible?

A
  • Les catégories « manquante » telles que V ou P sont incluses dans la structure syntaxique parce qu’on trouve des preuves de cela
  • Cependant, on n’inclue pas de catégories dont la présence n’est pas prouvée: Det, Aux
30
Q

Décrit l’étape du langage télégraphique?

A

Phrases plus longues que de deux mots; les mots des classes fermées sont omis. Vers 2 ans.
* Vers 30 mois: explosion syntaxique permettant l’émergence de phrases complexes
* Vers 48 mois: la capacité de produire les principales structures syntaxiques incluant celles des phrases complexes

Les énoncés sont plus longs et complexes, mais il y a absence de flexion et de mots grammaticaux/catégories fonctionnelles. Le langage télégraphique ressemble au style des télégrammes. Par la suite, les énoncés s’allongent et les mots-fonctions ainsi que les morphèmes grammaticaux y sont graduellement intégrés.

31
Q

Qu’est-ce qui se produit vers l’âge de 30 mois?

A

Explosion syntaxique
* allongement des phrases
* usage plus systématique de structures transitives ( verbe + COD)
* émergence de certaines phrases complexes

32
Q

Que se passe-t’il vers 3 ans?

A

Vers 3 ans la complexification évolue et l’enfant
commence à intégrer des phrases comportant:
* des dislocations: La poupée, elle est brisée.
* des phrases complexes: coordonnées et subordonnées (complétives, relatives)

33
Q

Que veut dire LMÉ ou MLU?

A

Mesure utilisée pour étudier le développement syntaxique chez les enfants (introduite par Brown 1973)
* MLU (mean length of utterance) – longueur moyenne en morphèmes
* Remplisseurs tels que um ou oh ne sont pas comptés, tandis que les mots comme no, yeah et hi sont inclus dans le calcul
* Sur la base de MLU Brown avait identifié 6 stades du développement syntaxique. Au- delà de la stade 6 d’autres mesures sont pris en compte.

34
Q

Qu’est-ce qui est comptés comme un élément?

A

Mots composés (birthday), noms propres (Mary Jane), réduplications (night-night), diminutifs (doggie, mommy), éléments contractés (gonna)

35
Q

Qu’est-ce que la théorie lexicale?

A

même processus que l’acquisition des mots (abstraction graduelle à partir de formules associées aux mots)

36
Q

Qu’est-ce que l’apprentissage statistique?

A

enfant sensible aux distributions statistiques des mots

37
Q

Qu’est-ce que l’apprentissage basé sur l’utilisation?

A

fonctionnalisme de Tomasello

38
Q

Qu’est-ce que l’innéisme?

A
  • Contraintes syntaxiques innées
  • P&P (principes et paramètres)
39
Q

Quelles sont les arguments contre la théorie lexicale?

A
  • Créativité des enfants: more car (=drive some more); more read (=read some more)
  • Caractère abstrait de leurs connaissances: connaissance de la structure argumentale « verbe + patient » dès 2 ans, (21-25 mois)
40
Q

Est-ce que l’apprentissage statistique est une bonne théorie et pourquoi?

A
  • Sensibilité aux propriétés statistiques de la langue.
  • Premières combinaisons de 2 mots: souvent ordre fixe.
  • Cette approche n’explique pas toutes les connaissances de l’enfant.
41
Q

En lien avec les études de compréhension, qu’est-ce que les chercheurs ont mis en évidence?

A
  • À 14 mois: les enfants comprennent les constituants de base de la phrase simple
  • À 17 mois: interprètent l’ordre des mots
  • À 24 mois: comprennent les implications des verbes transitifs (=avec CD)
42
Q

Quand est-ce que les enfants montrent la compréhension des phrases?

A

Les enfants montrent la compréhension des phrases au moment où ils ne les produisent pas encore: ils ont accès aux connaissances des structures syntaxiques.

43
Q

Vrai ou faux?
Pour certains chercheurs, la question à savoir si les enfants analysent des relations entre les mots dans la phrase comme sujet-verbe-objet (relations syntaxiques) ou agent-action-patient (relations sémantiques) reste
ouverte?

A

Vrai

44
Q

La théorie de Tomasello s’inscrit dans quelle approche?

A

Dans l’approche fonctionnaliste (cognitive- functional linguistics)

45
Q

Pour lui quelle est la tâche de l’enfant?

A

Tâche de l’enfant est de mettre en relations des fonctions communicatives et des formes linguistiques nécessaires pour exprimer ces fonctions. Par ex. la construction transitive = sa fonction est d’exprimer qu’un participant agit sur un autre participant de l’action. Pour apprendre une phrase de sa langue maternelle l’enfant doit d’abord comprendre la fonction de la phrase.

46
Q

Tomasello propose une théorie alternative à la théorie générativiste de l’acquisition du langage, quelle est elle?

A

« usage-based learning » = apprentissage basée sur l’utilisation

47
Q

Quelles sont les arguments de Tomasello?

A

1) La créativité (productivité) de jeunes enfants est surestimée : la capacité
des enfants de produire de nouveaux énoncés est limitée.
2) Les catégories abstraites comme, par exemple, la transitivité de verbes ne sont pas acquises par les enfants de jeune âge.
3) Les verbes se comportent comme des unités lexicales individuelles (spécifiques) et ils doivent être acquis « item-by-item ».

48
Q

L’étude du langage de jeunes enfants permet à Tomasello (1992,2000) de formuler l’hypothèse de quoi?

A

Des îlots verbaux

49
Q

Que dit cette hypothèse?

A
  • Le langage de jeunes enfants est organisé et structuré autour des verbes bien précis (« verb-specific »).
  • La compétence de l’enfant de 2 ans ne comprend que des structures grammaticales particulières, spécifiques
  • Les catégories syntagmatiques que les enfants utilisent ne sont pas des catégories abstraites comme ‘sujet’, ‘objet’, ‘agent’, ‘patient’ mais sont plus concrets.
  • Par ex.: hitter, hittee pour le verbe hit ‘frapper’ sitter, sittee ‘qqch sur quoi on s’assoit’ pour le verbe sit ‘s’assoir’
50
Q

D’après M. Tomasello, il n’y a pas de continuité de structures mais il y a une continuité de …?

A

De processus

51
Q

Selon lui quelles sont les compétences sociales innées, et quelle sont les limites de ca?

A

Le décodage de l’intention de communication et apprentissage culturel (incluant imitation).
* Limite: L’apprentissage imitatif est productif mais de façon limitée. Il permet de produire de nouveaux énoncés mais ne permet pas par lui-même de faire des abstractions.

52
Q

Quelles sont les différentes capacités innées dont Tomasello parle?

A
  • Capacités innées dʼanalyses distributionnelles et de création de catégories: action = V, objets = N, etc.
  • Capacités innées dʼanalogie, de généralisation (repérer régularités), de construction de schémas: Par ex. V + objet è transitivité
53
Q

L’enfant ne part pas des mots isolés pour arriver à des combinaisons de classes de mots (N+V ou V+N) mais procède à partir ….?

A

D’ensembles dotés d’une signification (sorte de gestalts).
* Il n’est pas évident que l’enfant connais des catégories telles que sujet,
objet, verbe pour produire cette phrase (➔ non analysée)
* L’énoncé est d’abord appris comme tout et puis sera utilisé comme un
schéma pour produire d’autres énoncé de même structure

54
Q

Quelle est l’analogie de la théorie de Tomasello?

A

Appariement de structures:
Ex: give, tell, show, send
* Tous ces verbes ont le sens ‘transférer’ et ils tous apparaissent dans la construction :
N+V+N+N.
* Finalement, un lien s’établie entre le verbe spécifique et la construction
abstraite qui peut ensuite s’étendre aux autres verbes par analogie

55
Q

Les phrases plus complexes sont obtenues comment?

A

Par la combinaison de structures (ce processus est creatif).
« Creative combining of linguistic structures » (Tomasello 2000): les enfants non seulement combinent des mots ou des catégories isolées. Ils combinent aussi des constructions de formes différentes, ainsi que de niveau différent d’abstraction.

56
Q

Que dit Tomasello par rapport aux constructions?

A
  • Jusqu’à environ 3 ans l’enfants emploie certains verbes dans les constructions, par ex. transitives ou intransitives, sans effectuer des généralisations
  • Celles-ci viennent progressivement sous la forme de constructions abstraites remplissant certaines fonctions dans les contextes appropriés, bien précis. La grammaire émergente (≠ 𝒊𝒏𝒏é𝒆)
  • Ressemble qualitativement à l’acquisition du lexique
57
Q

Que dit Tomasello par rapport au rôle de la fréquence?

A
  • Comme dans l’acquisition du lexique la fréquence joue un rôle important
  • La fréquence de type explique la productivité des constructions (schémas)
  • Entrenchment: certaines formes linguistiques ont une fréquence d’occurrence très élevée, on dit que la représentation mentale de ces structures est entrenched (renforcée)
  • L’activation plus facile, l’accès est facilité
  • Entrenchment « protège » les enfants de la production des énoncés erronés
  • Préemption statistique: certaines formes linguistiques ont l’usage restreint dans l’input; les enfants sont capables d’utiliser cette information pour ne pas produire ces formes ou structures dans le contexte non approprié
58
Q

Quelles sont les limites de la théorie de Tomasello?

A
  • Même si cette théorie propose certaines solutions aux problèmes d’acquisition du langage on peut lui adresser les critiques suivantes:
  • Comment passer des constructions combinatoires simples aux constructions complexes?
  • Comment l’enfant détermine-t-il que objet = N, action = V, etc. * Comment contraindre le processus de généralisation?
  • Aucune explication concernant le processus d’acquisition des règles de la grammaire
59
Q

Décrit la tâche d’imitation fait par les innéisme?

A
  • Les enfants sont sensibles aux groupes linguistiques.
  • Tâche d’imitation (Slobin & Welsh 1973):
  • E. Mozart who cried came to my party.
  • S. Mozart came to my party.
  • E. Daddy is going to get some cookies and daddy is going to get some juice
    S. He gonna get some cookie and juice (2;3.3)
  • La répétition est une reconstruction, pas une imitation.
  • Les enfants n’imitent que ce que leur grammaire leur permet
    de produire.
60
Q

Selon les innéistes, l’enfant aurait une connaissance innée de?

A

La Grammaire universelle

61
Q

La GU spécifie les principes et les paramètres (P&P) qui font partie de
l’équipement génétique de l’enfant, décrit ces deux composantes?

A
  • Principes: des propriétés invariantes communes à toutes les langues (les universaux)
  • Paramètres: réfèrent aux variations assez limitées des principes à travers les langues

Par ex.:
* Principe: un COD (objet direct) doit se placer à côté du verbe qui le
sélectionne
* Paramètre: l’ordre relatif de ces deux éléments. Français : verbe+COD, Japonais : COD+verbe

62
Q

Décrit la version faible et forte de l’hypothèse de continuité?

A
  • Continuité entre la grammaire de l’enfant et celle de la langue adulte
  • Version faible: autorise des étapes dans la fixation de paramètres (Hyams
    1986)
  • Par ex. selon l’hypothèse de la maturation (Borer et Wexler 1987), les principes de la GU émergent successivement suivant un ordre biologique spécifié
  • Version forte: le paramètre est fixé instantanément et ne peut pas être changé (par ex. Bloom 1990, Valian 1991). Des « erreurs » de performance sont liées au traitement extérieur à la grammaire
63
Q

Quelle est la conclusion des innéistes?

A

Les enfants ont des connaissances innées des contraintes syntaxiques (GU)

Acquisition et linguistique (10 decks)

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