Cours 9 Flashcards

1
Q

Qu’est ce que la démence fronto-temporale ?

A

Syndromes cliniquement et pathologiquement hétérogènes, caractérisés par un
déclin progressif comportemental ou langagier associé à une dégénérescence
des lobes frontaux et temporaux antérieurs

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2
Q

Trois raisons pour regrouper ces syndromes sous le terme de DLFT
(Démence Lobaire Fronto Temporale)

A

– La symptomatologie clinique : ces variantes peuvent associer à différents degrés un dysfonctionnement frontal, des troubles du langage ainsi que des troubles du comportement et de la personnalité => « Chevauchement » des
symptômes sur les 3 types (langagier, sémantique, comportemental)
– Les recouvrements au niveau de l’atteinte anatomique : les lésions se situent atteignent les structures fronto-temporales
– Les causes neuropathologiques : toutes ces maladies sont liées à des
anomalies de la protéine tau

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3
Q

1) Variante sémantique (APP-S)

A
  • La fluence peut être réduite en raison de difficultés sémantiques sur le mot isolé (parfois même perdu) et d’altérations dans l’agencement et la logique du discours
  • Pas d’erreur phonologique / fluence verbale catégorielle est réduite / fautes
    d’orthographe sur les mots irréguliers
  • Le langage spontané est vide de sens, ponctué de termes génériques (truc,
    machin) ou supra-ordinés (animal pour lion)
  • En dénomination orale, les troubles touchent davantage les objets que les
    verbes ou les actions et altèrent la compréhension de mots isolés
    Correspond fortement à une atrophie bilatérale mais très asymétrique de l’aire
    temporale inférieure
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4
Q

2) Variante non fluente et agrammatique (APP-A ou PNFA)

A
  • Le langage oral est non fluent, laborieux, souvent associé à des faux départs,
    des distorsions et des difficultés articulatoires (troubles arthriques ou apraxie
    du langage) pouvant évoluer vers le mutisme
  • La compréhension du mot isolé et la connaissance du mot (la sémantique)
    sont préservées, la syntaxe appauvrie, les phrases avortées, moins complexes
    et la compréhension de phrases grammaticalement complexes limitée
  • A l’écrit, il y a des erreurs grammaticales, voire une dysgraphie phonologique
    (erreurs dans la séquence des lettres produites en dictée aboutissant à une
    discordance entre la forme entendue et celle qui est transcrite)
    Associée à un modèle moins systématique mais généralement, il s’agit
    souvent d’une atrophie péri sylvienne gauche ***
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5
Q

3) Variante logopénique (APP-L)

A
  • Se manifeste par une fluence légèrement diminuée en raison de l’anomie, une
    absence ou peu de troubles articulatoires et des paraphasies phonologiques
    variables
  • La répétition de mots isolés est conservée à l’opposé de celle de phrases, de
    mots longs ou de séquences élevées de chiffres témoignant d’une atteinte de
    la boucle phonologique (ou mémoire verbale à court terme)
  • La compréhension de mots isolés est initialement indemne. Dans le discours,
    les phrases peuvent être reformulées, signant un processus de réparation
  • Une dysgraphie et/ou une dyslexie phonologique sont possibles, comme dans
    la variante non fluente agrammatique
    Données anatomiques moins consistantes que pour les deux premières
    (souvent : atrophie pariétale inférieure gauche et temporale supérieure)***
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6
Q

Cas du syndrome de Benson

A
  • Maladie neurodégénérative rare
  • Parfois considérée comme une variante atypique de la maladie d’Alzheimer (implication d’anomalies Béta-amyloïdes - même chose pour l’Alzheimer avec protéine Tau)
  • Apparition entre 50 et 65 ans
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7
Q

Symptômes du cas du syndrome de Benson

A
  • Altération de la vision (pas de la vue, l’œil est intact), troubles visuo-spatiaux et visuo-cognitifs (détection de formes, analyse visuelle du cerveau)
  • Perturbations des capacités visuo-attentionnelles, visuo-perceptives
  • Difficulté à lire, vision floue, sensibilité à la lumière, problèmes de perception de
    la profondeur et difficultés de circulation dans l’espace
    Les symptômes s’aggravent ou de nouveaux apparaissent avec la progression de la
    maladie : apraxie, alexie, agnosie, agraphie, acalculie
    Anxiété et dépression courante face aux symptômes (conscience des troubles)
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8
Q

Les ganglions de la base

A

Ensemble de noyaux localisés dans le télencéphale, le diencéphale, et le
mésencéphale
Impliqués dans la programmation et l’exécution des mouvements
- Aussi appelé système EXTRA-PYRAMIDALE
- Impliqués dans les mouvements « sur-appris », automatiques, pour lesquels il
n’y a pas besoin de réfléchir pour les exécuter
Comprennent :
- le striatum (= Noyau Caudé + Putamen)
- le noyau sous-thalamique
- le globus pallidus (ou pallidum)
- la substance noire du mésencéphale
Chacune de ces structures est divisée en plusieurs sections

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9
Q

Liens avec le cortex

A

Les noyaux gris centraux sont unis aux régions corticales et thalamiques par des
boucles fronto-sous-corticales :
- Forment 5 circuits parallèles et indépendants
- L’un est moteur, un autre est oculomoteur et les 3 autres sont cognitifs et émotionnels***

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10
Q

Symptômes d’une atteinte extra-pyramidale

A
  • Se traduit très souvent par des mouvements anormaux
  • Mouvements involontaires, non contrôlables
  • Non nécessaires à la réalisation d’une action
    Les principaux sont :
  • L’akinésie (Parkinson)
  • Les tremblements (Parkinson)
  • Les tics (Gilles de la Tourette)
  • La chorée (Huntington)
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11
Q

L’akinésie

A

Difficulté à initier des mouvements volontaires
Inhibition motrice généralisée
- Lenteur dans l’exécution du mouvement
- Tendance à l’immobilité
- Touche l’écriture (exemple de micrographie, l’écriture devient de plus en plus petite à mesure que le patient écrit, revient à la
normale après une pause)
- Marche fortement touchée (diminution du balancement des bras, mouvements saccadés, posture voutée..etc)

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12
Q

3 types de tremblement

A

Les tremblements de repos
Les tremblements de maintien
Le tremblement d’action

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13
Q

Les tremblements de repos

A

S’observent sur des muscles au repos, mais disparaissent lors des mouvements
- assez lents et touchent le plus souvent les membres ou le visage
- souvent aggravés par les émotions fortes, notamment l’anxiété, ou par les
tâches intellectuelles
- observés uniquement dans les syndromes parkinsoniens

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14
Q

Les tremblements de maintien

A

S’observent quand le patient maintien sa posture

- disparait quand le patient est au repos

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15
Q

Le tremblement d’action

A

S’observe sur des muscles en mouvements, ou sur les
muscles posturaux
- En général : s’observent lors d’une lésion du cervelet, mais ce n’est pas la seule
raison possible et des lésions dans les ganglions de la base peuvent entrainer de
tels tremblements
- Le plus commun est le tremblement dit « essentiel » : s’observe sur les
membres, surtout sur les bras, les doigts et les poignets (pas besoin de savoir)
- Perturbe généralement les activités quotidiennes
- Peut s’aggraver avec présence d’excitants comme le café

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16
Q

Les tics

A

Mouvements soudains, stéréotypés et de relativement courte durée
Regroupent des mouvements moteurs ainsi que des vocalisations et vont de
tics relativement simples à des mouvements ou vocalisations complexes
- Les tics moteurs prennent souvent la forme de grimaces, de contractions
musculaires soudaines, de grincements de dents, de clignements des yeux, etc.
- Pour ce qui est des tics vocaux, il peut s’agir de cris, de grognements, de
raclements de gorge, plus rarement d’insultes soudaines, etc.
Généralement bénins, mais peuvent devenir envahissants chez certains patients
Aggravés par le stress, alors que la relaxation tend à les réduire
A la différence de la chorée , ils peuvent être réprimés avec un
effort de volonté

17
Q

La chorée

A

Mouvements brusques, anormaux, variables dans le temps, incontrôlables
NB : contrairement à l’akinésie, considérée comme « hyperkinésie »

18
Q

Maladie de Parkinson

A

Maladie neurodégénérative, se déclare principalement autour de 70 ans
Cause reste encore à déterminer
avec certitude
Cause majeure de handicap chez les personnes âgées
Caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones, les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau
- Les traitements actuels permettent de contrôler les symptômes moteurs
associés à la maladie
- MAIS : sans effet sur les autres symptômes et sur la progression de la dégénérescence

19
Q

Triade de symptômes moteurs

A

L’akinésie, une lenteur dans la mise en œuvre et la coordination des mouvements, interfère avec toutes les activités de la vie courante, y compris la marche
L’hypertonie, une rigidité excessive des muscles, peut toucher tous les muscles du corps, provoque notamment une posture penchée vers l’avant
Les tremblements, survenant au repos, affectant surtout les mains et les bras, peuvent être intermittents et ne sont pas systématiques, épargnant environ 30% des patients
***A noter : ne sont pas forcément tous présents en même temps, peuvent être
d’intensité variable, restent longtemps asymétriques, ne touchant qu’un côté du corps

20
Q

Maladie de Parkinson d’un point de vue cognitif

A

Les troubles cognitifs légers de la maladie de Parkinson sont caractérisés par :
- Une atteinte des fonctions exécutives (planification, prise de décision, conceptualisation)
- Une atteinte de la mémoire de travail
- Des difficultés d’encodage et de récupération dans la mémoire épisodique (circuits frontaux sous-corticaux)
- Un trouble de l’attention qui retentit aussi sur les processus de mémorisation
- Un ralentissement du traitement de l’information
- Des troubles visuo spatiaux
NB : Le langage est moins souvent affecté. Ces symptômes sont souvent associés à des troubles comportementaux dominés par la dépression, l’anxiété, l’apathie

21
Q

Maladie de Huntington

A

Lésions anatomiques
- Affection neurodégénérative héréditaire rare, se développe entre 30 et 50 ans
- Sur le plan neuro-pathologique, la MH se caractérise par une atteinte des noyaux
gris centraux
- Les neurones du striatum (noyau caudé + putamen) sont préférentiellement
affectés

22
Q

Symptômes de Maladie de Huntington

A

Sur le plan clinique, se manifeste par l’apparition progressive, chez l’adulte :
De symptômes physiques : mouvements involontaires = la chorée, troubles
oculomoteurs, dystonie, rigidité extrapyramidale, troubles de la marche, dysarthrie, dysphagie
De symptômes émotionnels/comportementaux (neuropsychiatriques) :
tristesse et dépression, irritabilité avec tendance à l’agressivité, manque d’intérêt et de motivation, suspicion et paranoïa
De symptômes cognitifs : troubles attentionnels, troubles mnésiques,
troubles exécutifs

23
Q

Causes possibles du Syndrome Gilles de la Tourette

A
  • Trouble du métabolisme d’au moins un élément chimique dans le cerveau
    (neurotransmetteur) appelé «dopamine»
  • Implication probable d’autres neurotransmetteurs (tels la sérotonine)
    NB : Il n’existe aucune analyse sanguine ou radiographie, ni aucun test médical qui
    puisse déterminer la présence du SGT
24
Q

Symptômes du Syndrome Gilles de la Tourette

A

Tics moteurs et vocaux récurrents, qui deviennent envahissants
Le patient a des tics tous les jours ou presque, et ce durant plusieurs mois, voire plusieurs
années
- Se caractérise surtout par des tics sévères et chroniques, ce qui se distingue mal
des autres affections liées aux tics
On peut noter que les patients sont souvent atteints de troubles psychiatriques
comorbides, les plus courants étant les T.O.C
Les tics se distinguent notamment par une absence d’anxiété, alors que les T.O.C sont
toujours accompagnés d’une forme d’anxiété particulière - que les compulsions
soulagent temporairement
Le traitement du syndrome implique des médications qu’une psychothérapie cognitivocomportementale
NB : Médicaments : antidépresseurs et des neuroleptiques, mais modérément efficaces

25
Q

Slides supplémentaires

A

Maladie de Huntington : sûre à 100% par l’ADN de la présence de la maladie (gène muté)
- S’empire de génération en génération (50/50, parité)