Définitions Flashcards
Ablaut
Alternance en timbre (la quantité est un cas particulier) de la voyelle radicale, exploitée à des fins grammaticales. Dans l’anglais sing- sang- sung, la modification du timbre de la voyelle radicale est le seul moyen de différencier ou de reconnaitre le statut grammatical (temps et aspect) des formes en question.
Acoustique
Propriétés du signal phonétique (ou sonore, c’est-à-dire de l’onde physique représentée souvent par un sonagramme), telles la durée, l’amplitude, la fréquence (en hertz). L’action des organes de la parole (articulation) produit le signal phonétique (acoustique).
Acquisition
Processus d’appropriation, par l’enfant, de sa ou ses langues maternelles. Le terme a été établi à dessein pour s’opposer à l’apprentissage, qui concerne l’appropriation de toutes sortes de savoirs par l’humain. Contrairement aux facultés apprises et comme d’autres facultés génétiquement programmés qui ont besoin d’être étayées par l’expérience telles que manger ou marcher, l’acquisition du langage se fait sans effort, est toujours couronnée de succès, et ne peut être évitée.
Adéquation
Observationnelle, descriptive, explicative.
Les trois niveaux introduits par Chomsky, les termes sont davantage technique qu’intuitifs.
Algorithme
Ensemble d’instructions qui transforment un objet selon une règle précédemment établie (ou le processus de transformation n’a pas d’emprise sur la manière dont l’objet est transformé). Un algorithme définit ce qui se passe entre l’input et l’output . Dans un système bio fonctionne avec des règles ordonnées, l’ensemble des règles constitue l’algorithme de la composante phonologique de la grammaire.
Allomorphie
Situation ou un morphème a deux ou plusieurs réalisations de surface, au lieu d’une seule. Le cas normal est celui ou un morphème donné est toujours réalisé par la même forme. Or parfois deux ou plusieurs formes réalisent le même morphème, et sont alors choisies selon le contexte morpho-syntaxique ou phonologique. On les appelle les allomorphes de ce morphème.
Allophonie, Allophones
Relation distributionnelle entre deux segments, qui sont alors appelés allophones. Un allophone est l’une des réalisations sonores possibles d’un phonème. Contrairement à deux phonèmes entre eux, deux allophones d’un même phonème ne peuvent s’opposer en distinguant des unités de sens distincts dans une langue: les locuteurs leur attribuent le même rôle fonctionnel en phonologie, même quand ils perçoivent la différence phonétique entre les deux.
Alternance voyelle-zéro
Le fait pour un morphème de présenter une forme ou une de ses voyelles est absente, qui dans une autre forme du même morphème est présente. L’alternance peut être optionnelle, ou obligatoire en fonction d’un contexte grammatical (devenir- dev’nir).
Amuïssement
Effacement d’un segment, typiquement de manière définitive et en diachronie.
Analyse distributionnelle
Étudie l’occurence d’objets par rapport à d’autres objets, en phonologie par rapport au contexte positionné. Il existe quatre situations distributionnelles de base: 1) opposition, 2) variation libre, 3) distribution complémentaire, 4) neutralisation.
Antépénultième
On dit d’une voyelle lorsqu’elle se trouve être l’avant-avant-dernière voyelle d’un mot
Anthropométrie
Technique qui concerne la mesure des particularités dimensionnelles d’un homme. Il a servi l’idée que certains traits caractériels ou raciaux/ ethniques sont reflétés dans la morphologie.
Aperture
Dans la bouche, le pharynx et la trachée, l’aperture est la mesure de la distance entre les articulateurs inférieur (lèves, dents, langue) et supérieur (lèves, dents, alvéoles, palais dur et mou, velum). C’est une notion de phonétique
API
Transcription conventionnelle, au moyen de signes spécifiques dérivés des caractères latins, qui ambitionne d’offrir la possibilité de rendre par écrit tous les sons de toutes les langues du monde. Le principe est la biunivocité: “un son, un symbole” et vise la transcription d’un son donné par un symbole unique, et l’utilisation d’un symbole donné pour un seul son.
Apocope
Lorsqu’une voyelle finale de mot est perdue.
Appendix probi
Vocabulaire de 227 mots retrouvé au revers d’un manuscrit et datant du IIIe ou Ive siècle apr. J.-C. Chaque mot est donné en deux formes: en latin classique et dans une forme altérée. L’ambition est visiblement pédagogique, et l’auteur a rassemblé ainsi un catalogue de ce qu’il ne faut pas dire (ou écrire) si on veut bien parler le latin. Les erreurs contre lesquelles l’auteur met en grade constituent autant de formes de la langue de son époque (latin vulgaire) et ouvrent ainsi une fenêtre sur cet état de langue.
Articulatoire
Propriétés articulatoires d’une consonne ou d’une voyelle, qui décrivent l’état et le mouvement des organes de la parole: labial, vélaire, vibration des cordes vocales, occlusion. L’action des organes de la parole (articulation) produit le signal phonétique (acoustique).
Aspiration
Fait de prolonger la prononciation dù,une consonne (typiquement d’une occlusive, et au sein de ce groupe, typiquement les occlusives sourdes) avec ce qui est perçu comme un [h] (ou un souffle). La réalité articulatoire peut cependant être diverse. Un VOT positif est le corrélât phonétique typique de l’aspiration, et perdu en tant que tel.
Assibilation
Processus phonologique qui transforme une occlusive en affriquée.
Assimilation
Transfert d’une propriété articulatoire d’un segment à un autre. Une assimilation rend deux objets similaires qui l’étaient moins.
ATRité
Advanced tongue root. La réalité dont l’ATRité cherche à rendre compte est la même que celle décrite par la terminologie française classique qui oppose les voyelles (moyennes) mi-fermées et mi-ouvertes, ou encore la terminologie utilement né-grammairienne qui attribue la différence à une activité musculaire en opposant les voyelles tendues aux voyelles relâchées.
Bien formé
On dit d’un objet linguistique qu’il est bien formé s’il est grammatical, c’est-à-dire si les locuteurs natifs d’une langue s’accordent pour dire qu’il est acceptable et fait partie de leur langue.
Classes majeures
Catégories de segments importants dans les langues du monde dont les processus phonologiques les concernent souvent
Consonne
S’oppose à voyelle, par se caractéristiques acoustiques et articulatoires ainsi que pas son comportement phonologique. les consonnes et les voyelles forment les deux grandes catégories de segments. Les consonnes sont définies par trois types de propriétés: le lieu d’articulation, le mode d’articulation et l’état de la glotte.
Consonnes syllabiques
Androgynes: ont un corps consonantique, mais se comportent comme des voyelles. En cela l’inverse des semi-voyelles, qui par leur nature sont des voyelles, mais se comportent comme des consonnes. Ils se rencontrent seulement dans des positions ou aucune voyelle n’est adjacente.
Contraste
On dit de deux segments qu’ils contrastent lorsque, dans une langue donnée, ils produisent des paires minimales, c’est-à-dire qui se distinguent que par un seul segment. Leur différence est significative puisqu’elle est capable de porter une différence de sens à elle seule (chacun un phonème distinct).
Débuccalisation
Processus phonologique qui transforme un segment impliquant un articulateur supra-laryngal, c’est-à-dire qui se trouve dans la bouche, en une articulation uniquement glottale. Les aboutissements sont typiquement le coup de glotte.
Dérivation
Action qui relie un input et un output de façon que la transformation de l’input se fasse pas par pas, c’est-è-die par petites étapes qui se succèdent dans le temps, et dont la succession est logique. C’est elle qui relie la forme sous-jacente à la forme de surface. Cette dérivation se fait au moyen de règles ordonnées dont chacun ne pouvait s’appliquer que sur l’output de la règle précédente,
Descriptivement adéquat
Avoir une idée de la raison pour laquelle un tel aspect fait partie des observations pertinentes mais non pas un autre aspect.
Dévoisement
Processus qui au moyen d’une modification de l’état de la glotte (vibration ou non des cordes vocales) fait qu’une consonne voisée devient non voisée.
Diphtongue
Deux articulations vocaliques adjacentes qui valent une seule voyelle phonologiquement. En français, le oi de roi.
Disjonction
C’est un situation ou un processus affecte plusieurs objets ayant des caractéristiques diverses en même temps. La disjonction de la coda _[#,C] par exemple décrit une distribution ou deux consonnes qui a priori ne partagent aucune propriété sont la cible récurrente de processus phonologiques (alors que ces processus ne s’appliquent pas à des consonnes dans d’autres positions). L’appellation disjonctif tient au fait que les processus concernent l’une ou l’autre des deux consonnes.
Dissimilation
Qui rend plus dissemblables qu’ils ne l’étaient auparavant deux segments partageant des propriétés.
Distinctif
On dit de deux segments qu’ils sont distinctifs lorsque, dans une langue donnée, ils produisent des paires minimales, c’est-à-dire qui se distinguent que par un seul segment. Leur différence est significative puisqu’elle est capable de porter une différence de sens à elle seule (chacun un phonème distinct).
Distribution
Différents contextes dans lesquels un segment peut se trouver
Distribution complémentaire
Lorsque deux segments ne se rencontrent jamais dans le même contexte, on dit qu’ils sont en distribution complémentaire (ou des variantes contextuelles). Ils ne représentent pas deux phonèmes distincts, mais un seul. On dit qu’ils sont ainsi des allophones d’un seul phonème.
Échelle de sonorité
Le système cognitif a donc procédé à une classification hiérarchique du plus au moins sonores. L’échelle de sonorité (le classement des familles de segments en fonction de leur aperture transformée en sonorité), est universelle dans ses grandes lignes, mais admet quelque variation entre les langues.
Élision
Non-prononciation d’une voyelle finale d’un mot déclenchée par le fait que le mot suivant commence par une voyelle. Une séquence de deux voyelles est un hiatus, et l’élision est donc une manière spécifique de résoudre un hiatus lorsqu’il se présente en sandhi externe, c’est-à-dire entre deux mots.
Enclise
Agglutination d’un mot fonctionnel à droite d’un mot plein, de façon que les deux ne fassent plus qu’un seul domaine accentuel (pensais-je).
Entrave
Une voyelle se trouvant dans une syllabe fermée est dite entravée (par la coda).
Épenthèse
Insertion dans la chaîne linéaire d’un segment (voyelle ou consonne) absent de la forme lexicale. En français, [t] son apparition est provoquée par la configuration syntaxique particulière et le fait qu’elle produise un hiatus.
Explicativement adéquat
Être capable de départager avec certitude, laquelle des options est réellement opérationnelle.
Faculté de langage
La faculté du langage, et donc la grammaire universelle, est partagée par tous les humains, et seulement par les membres de cette espèce. Elle est donc encodée génétiquement et transmise de génération en génération par voie biologique. Elle est fabriquée de l’approche générative. La grammaire universelle et la faculté de langage sont des marques de fabrique de l’approche générative.
Fille
Sur le modèle de l’arbre généalogique, on utilise les termes féminins du vocabulaire de la parenté pour indiquer les relations entre deux ou plusieurs noeuds dans un arbre syntaxique, morphologique, syllabique en linguistique. Dans une configuration [AB]X, c’est-à-dire ou A et B sont dominés par X, 1) A et B sont des soeurs, 2) X est la mère de A et B, et 3) A et B sont les filles de X.
Fortition
Augmentation de la force d’un segment par modification de ses caractéristiques articulatoires. Classiquement, les segments sont classés sur une échelle de force, du plus faible au plus fort. Pour les consonnes, cette échelle coïncide très largement avec l’échelle de sonorité, de telle façon que les consonnes les plus faibles sont les plus sonores, et les plus fortes, les moins sonores. Une fortition est un renforcement.
Glides
Aussi appelés semi-voyelles ou semi-consonnes, faisant partie de la classe majeure des sonantes. Il existe trois glides, qui par leur lieu d’articulation correspondent aux voyelles hautes. Phonologiquement, les glides sont les versions consonantiques de ces voyelles, et ainsi les articulations consonantiques les plus proches des voyelles. Se produit seulement avec les voyelles hautes, correspondent à la voyelle haute finale des radicaux (louer, lier).
Grammaire universelle
Ensemble de propriétés grammaticales qui constituent la faculté de langage de l’homme, c’est-à-dire la capacité de chaque bébé d’apprendre n’importe quelle langue maternelle. La faculté du langage, et donc la grammaire universelle, est partagée par tous les humains, et seulement par les membres de cette espèce. Elle est donc encodée génétiquement et transmise de génération en génération par voie biologique. Elle est fabriquée de l’approche générative. La grammaire universelle et la faculté de langage sont des marques de fabrique de l’approche générative.
Hétérosyllabique
Se dit de deux segments qui appartiennent à deux syllabes différentes. Le r et le t de par.tie.
Hiatus
Implique deux articulations vocaliques adjacentes, mais qui ont la valeur de deux voyelles indépendantes comme le aï dans le mot cocaïne.
Homorganique
Se dit de deux segments (adjacents) qui partagent le même lieu d’articulation. Typiquement, les groupes nasale-obstruante NC sont homorganiques.
Homosyllabique
Ou tautosyllabique, c’est ce que l’on dit de deux segments qui appartiennent à la même syllabe, comme le t et le r de pa.trie.
Implicationnel (universaux)
Des propriétés grammaticales qui sont partagées dans tt les langues du monde selon la grammaire universelle et dont aucune langue ne peut déroger.
Intervocalique
Se dit d’une consonne qui est précédée et suivie d’une voyelle.
Langue
La langue étant le siege du savoir grammatical partagé par la communauté linguistique