Délires persistants systématisés Flashcards

- Délire interprétatifs (type paranoïaque) - Délires imaginatifs (type paraphréniques)

1
Q

Quels sont les deux délires persistants systématisés décrits dans le cours ?

A
  • Délires interprétatifs (type paranoïaque)

- Délires imaginatifs (type paraphrénique)

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2
Q

Une construction délirante peut-elle parvenir à préserver l’unité psychique de base d’un sujet menacé de fragmentation ? Comment ?

A

Oui, le délire est alors cohérent et il s’accord avec l’affectivité et le comportement. Dans ce cas, l’événement traumatique est assimilé en fonction d’une intuition fondamentale assez puissante pour préserver l’unité psychique, et le sujet n’a pas besoin de recourir aux défenses autistiques (le monde intérieur absorbant dynamiquement toute la réalité).

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3
Q

Fonctionnement sous-jacent au délires persistants systématisés

A

de type psychotique

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4
Q

Angoisse
Défense
Mode de relation à l’objet

A

Morcellement
Déni
Fusionnel

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5
Q

Si la tension avec la réalité devient trop forte pour le

maintien d’une construction délirante cohérente, le sujet peut connaître

A

un moment de déstructuration aiguë.

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6
Q

Pourquoi il est parfois absurde de trancher entre schizophrénie et paranoïa ?

A

Malgré leur contraste apparent, il est parfois absurde de trancher entre schizophrénie et paranoïa. En effet, si la tension avec la réalité devient trop forte pour le maintien d’une construction délirante cohérente, le sujet peut connaître un moment de déstructuration aiguë. Les formes intermédiaires avec les schizophrénies sont donc fréquentes. Ainsi, il n’est pas rare qu’un sujet paranoïaque présente des phases dissociatives, et, inversement, qu’un sujet schizophrène présente un délire persécutif assez structuré.

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7
Q

Âge paranoïas

A

après 35 ans

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8
Q

Définition paranoïa

A

Les paranoïas constituent les délires persistants les plus systématisés, formant une véritable carapace absorbant toute source de tension. Tout conflit est dénié, toute pulsion inadmissible narcissiquement est projetée sur l’extérieur.

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9
Q

Les sujets paranoïaques ont-ils un automatisme mental et des hallucinations ? Pourquoi ?

A

Non, car la puissance de l’intuition délirante fondamentale permet d’unifier tout élément perturbant au monde délirant avant la constitution de zones parasites ou l’envahissement de la perception.

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10
Q

Comment est la relation thérapeutique avec un sujet paranoïaque ?

A

La relation thérapeutique est difficile : le sujet paranoïaque, ne pouvant tolérer ni défaillance ni conflit, risque d’intégrer dans son système le thérapeute comme élément persécuteur.

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11
Q

Des phases dépressives chez le sujet paranoïaque peuvent indiquer quoi ?

A

Des phases dépressives peuvent indiquer une mobilisation de la carapace, mais se révèlent parfois insupportables narcissiquement pour le sujet, d’où
un risque de déstructuration aiguë et/ou de passage à l’acte.

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12
Q

Début de la paranoïa

A

Le début est marqué par une intuition initiale (e.g., idée de persécution) agissant comme une révélation, parfois après une longue période de doute, puis les événements potentiellement traumatiques (e.g., rencontre avec un objet d’investissement) sont interprétés en fonction de ce postulat de base.

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13
Q

On peut distinguer artificiellement deux sous-types de paranoïas (entre lesquels tous les intermédiaires sont possibles) ?

A
  • Paranoïas “en secteur” ou “passionnelles”

- Les délires “en réseau”

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14
Q

Paranoïas “en secteur” ou “passionnelles”

A

Les paranoïas “en secteur” ou “passionnelles” dans lesquels une “idée prévalente” liée à l’intuition initiale est investie passionnément, suscitant une exaltation qui peut devenir dangereuse, tandis que le reste de la vie sociale est préservé. Différent syndromes sont distingués selon le thème de l’idée prévalente : jalousie, érotomanie, hypocondrie, revendication (idéalistes passionnés, inventeurs méconnus, quérulents procéduriers)… La quérulence est une tendance morbide à chercher des querelles, à revendiquer des droits imaginaires.

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15
Q

Les délires “en réseau”

A
Les délires "en réseau" dans lesquels aucun secteur de la vie n'est préservé, la thématique étant généralement persécutive (complot). Toutes les situations, toutes les sensations, tous les événements sont interprétés, sans
hasard possible ("folie raisonnante").
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16
Q

Âge délires paraphréniques

A

relativement rares, entre 30 et 45 ans

17
Q

Définition délires paraphéniques

A

Les délires paraphréniques sont des cas de fragmentation psychique partielle entre un secteur délirant qui conserve une unité interne (à la différence de la dissociation schizophrénique) et un secteur qui reste adapté à la réalité.

18
Q

Mécanisme principal des délires paraphréniques

A

L’imagination

19
Q

L’imagination dans le délire paraphrénique

A

Ici, le mécanisme principal est l’imagination : à partir d’intuitions initiales, le sujet réussit à construire un monde aussi luxuriant qu’imaginaire (mais
qui constitue la réalité pour lui), la thématique étant souvent fantastique (science-fiction, mysticisme, filiation extraordinaire…).

20
Q

Le secteur délirant assure le maintien de l’unité psychique, en équilibrant ???

A

Le secteur délirant assure le maintien de l’unité psychique en équilibrant les tensions suscitées par la réalité et le sujet peut donc très bien ne pas rencontrer les circuits de soins. Dans ce cas, les personnes fonctionnent professionnellement sans difficulté, à partir de leur secteur adaptatif et vivent leur délire de façon bien contenue la plupart du temps et souvent dans des collectifs (ex: association des amis des martiens…)

21
Q

En raison de la fragmentation déjà entamée, que peut-il se passer ?

A

Toutefois, en raison de la fragmentation déjà entamée, des évolutions vers une dissociation schizophrénique sont possibles, lorsque le sujet se heurte à des circonstances trop « traumatiques » pour être écopées par l’imagination.

22
Q

Deux formes cliniques de paraphrénie en fonction du degré de systématisation du délire selon Kraepelin ?

A
  • la paraphrénie confabulante (relativement
    systématisée) faiblement hallucinatoire avec des thèmes de puissance mégalomaniaque, de richesse, de filiation royale…
  • la paraphrénie fantastique (peu voire non systématisée) pouvant comprendre des hallucinations
    auditives, corporelles voire un automatisme mental, avec des thèmes fantastiques, mythologiques, de science-fiction…
23
Q

Personnes touchées par la psychose hallucinatoire chronique

A

généralement des femmes entre 30 et 40 ans et/ou des sujets isolés socialement (ex : personnes âgées sans contact familiaux).

24
Q

Définition psychose hallucinatoire chronique

A

La souffrance due à l’isolement entraîne le recours à des processus défensifs par déni et projection, et le sujet s’estime victime de l’intrusion d’Autrui (e.g., un voisin) dans son espace propre, avec une thématique dominante de persécution.

25
Q

Manifestations de la psychose hallucinatoire chronique

A
  • Hallucinations psychosensorielles (auditives, olfactives, cénesthésiques…) prouvant au sujet qu’Autrui exerce sur lui une “action à distance”
  • automatisme mental révélateur de la présence de zones parasites actives en mémoire, sans que la structuration profonde de la mémoire subjective
    ne soit nécessairement perturbée.
26
Q

Définition hallucinations cénesthésiques

A

Les hallucinations cénesthésiques concernent ce que l’on appelle la sensibilité proprio et intéroceptive. Exemples : sensation d’avoir des insectes sous la peau, sensation de pénétration vaginale ou anale (c’est particulièrement fréquent dans la PHC, pour certains auteurs comme Lôo, c’est même toujours présent), sensation d’allongement, d’étirement des organes
etc.

27
Q

Si les soins ne sont pas trop tardifs, l’évolution est souvent favorable. Pourquoi ?

A

(1) la prise en charge thérapeutique rompt l’isolement,
(2) les antipsychotiques agissent efficacement pour contrôler les zones parasites et réduire les hallucinations (même si un secteur délirant enkysté peut persister sur un mode paraphrénique). Une telle “guérison” indique alors que la psychose hallucinatoire “chronique” ne relevait que de processus fonctionnels, sans infiltration grave de la mémoire subjective.

28
Q

Quel est le problème des réactions paranoïaques ?

A

Nombre de manifestations délirantes, bien que persistant plusieurs mois, reflètent une utilisation temporaire de défenses psychotiques, sans pour autant relever d’une infiltration irréversible de la mémoire subjective sur fond de structure psychotique.

29
Q

Différence entre paranoïa et réactions paranoïaques.

A

Il importe donc de ne pas confondre la paranoïa qui se spécifie, entre autre, par un délire interprétatif et les réactions paranoïaques car si la première est une psychose chronique intervenant sur fond de structure
psychotique et souvent de personnalité pré-morbide paranoïaque, les réactions paranoïaques dont la PHC fait partie selon certains auteurs, sont transitoires
et surviennent pour des raisons variées (autres ex : traumatisme crânien, syphillis cérébrale, décompensation d’une névrose obsessionnelle…) et sur fond de structure et de personnalité de différents types.

30
Q

Une bonne part des “troubles délirants” décrits par le D.S.M 5 — qui ne fixe qu’une durée minimale d’un mois comme critère temporel de diagnostic — ou même par la C.I.M-10 — qui étend ce critère à trois mois — relèvent de ……………… ?

A

remèvent de “simples” réactions paranoïaques.