Joueur pathologique Flashcards

1
Q

Quelles sont les caractéristiques des jeux auxquels jouent les joueurs pathologiques?

A
  • L’histoire des jeux du hasard et d’argent date de plusieurs siècles avant JC. L’intérêt lucratif du jeu comme source de financement public était déjà exploité au temps de l’Empire romain
  • Aujourd’hui, les mécanismes technologiques ont facilité grandement son accès et imposent une redéfinition de cette activité. Ayant perdu son caractère social, le jeu est une activité qui se pratique davantage en solitaire par l’intermédiaire des machines à sous, de la loterie vidéo, voire des jeux d’argent en ligne dans l’intimité de la demeure personnelle comme au travail
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2
Q

Quelles sont les caractéristiques du joueur pathologique?

A
  • Les joueurs pathologiques sont sujets à des impulsions importantes. Autrefois, le jeu pathologique était décrit dans le chapitre des troubles de l’impulsivité
  • En même temps, c’est une forme de dépendance qui peut s’inscrire au sein du chapitre des abus de substances. Le DSM-5 l’a déplacé dans le chapitre des troubles de la dépendance car des recherches récentes ont associé ce trouble à un fonctionnement biologique qui ressemble aux dépendances psycho-actives
  • L’individu qui est aux prises avec le jeu pathologique se montre continuellement préoccupé par le jeu. Il se remémore des histoires passées où il jouait, pense à ses futures mises, réfléchit aux moyens de se trouver de l’argent et apparaît obnubilé par les probabilités qu’il a de gagner une somme significative d’argent. Ce genre de pensées le nourrit et lui procure une profonde stimulation. L’argent n’est pas nécessairement la source de sa motivation, c’est davantage la recherche de stimulation
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3
Q

Quels sont les critères diagnostiques du DSM concernant le joueur pathologique?

A
  • Le joueur recherche l’excitation en jouant des sommes d’argent importantes
  • Le joueur continue souvent à jouer malgré les efforts répétés pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique
  • Lorsqu’il y a arrêt, on retrouve la présence d’affects dépressifs, présence d’agressivité, d’irritabilité
  • Le joueur joue pour fuir la solitude, les difficultés ou soulager une tension. Il joue alors qu’il est habité par des sentiments de souffrance
  • La personne qui essuie une perte d’argent au jeu, retourne jouer
  • Le sujet ment à sa famille, à son employeur pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeux
  • Le sujet connaît une dysfonction sociale et relationnelle en raison du jeu. Il met en danger une liaison affective significative ou occupationnelle
  • Il y a grande préoccupation par le jeu (se remémore d’expériences de jeux passées, planifie d’autres sessions)
  • Compte sur les autres pour obtenir de l’argent
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4
Q

Comment fonctionne la cotation pour les critères diagnostiques des joueurs pathologiques?

A

SI un individu affiche au moins 4 des 9 critères au cours des 12 derniers mois, le diagnostic de joueur pathologique peut s’appliquer.
4-5 critères = joueur léger
6-7 critères = joueur moyen
8-9 critères = joueur élevé

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5
Q

Quelle est la prévalence concernant les joueurs pathologiques?

A
  • Contient une dimension culturelle importante; le trouble est inexistant dans les sociétés pauvres et sous-développées
  • Selon une étude, la prévalence varie entre 3-5% de la population adulte. Une autre étude la situe entre 0.5-2%
  • Ratio de 1/3 femmes et 2/3 hommes
  • En Amérique du Nord, on a assisté à une forte recrudescence du jeu pathologique au cours des 30 dernières années
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6
Q

Quelles sont les caractéristiques du jeu récréatif?

A

Le joueur voit le jeu comme un divertissement, une occasion de s’amuser avec des amis ou des proches, peut faire des mises d’argent mais celles-ci sont sant importance, ne pense plus au jeu lorsqu’il est impliqué dans d’autres activités

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7
Q

Quelles sont les caractéristiques du jeu problématique?

A

Le joueur voit le jeu comme une source importante de stimulation, il se querelle avec sa/son conjoint(e) au sujet de ses activités liées au jeu, peut s’endetter mais réussit à payer ses dettes, vit des sentiments de culpabilité confronté à ses sommes d’argent perdues

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8
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aspect dimentionnel jeu pathologique?

A

Le joueur a déjà connu une perte d’emploi, une séparation affective en raison de sa dépendance au jeu, développe une humeur dépressive liée à sa dépendance, joue pour oublier sa souffrance psychologique et sa misère socio-économique, a de fréquentes idéations suicidaires

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9
Q

Quelles sont les caractéristiques du modèle biologique?

A
  1. Les neurosciences ont démontré des déficits fonctionnels dans le cerveau de certains joueurs pathologiques. On a observé un volume des lobes frontaux inférieurs à la moyenne comme chez certains individus TDAH. Le manque de maîtrise de soi chez les Jp pourrait être expliqué par cette découverte. Aussi, les JP affichent une difficulté à contrôler leurs pulsions
  2. D’autres chercheurs ont souligné que cette impulsivité serait liée à un déficit dans les décrétions de sérotonine
  3. D’autres chercheurs ont mis en évidence la déficience de dopamine dans les circuits neurologiques de la récompense. Dans ce circuit neuronal, des cellules appelées NAC (nuclei accumbens cells) sont situées près de la région orbitofrontale. Elles sont en lien avec d’autres neurones appelés ATV situés en plein centre du cerveau (aire tegmental ventral). Les sécrétions de dopamine seraient déficitaires dans ce circuit et la consommation, notamment le jeu, viendrait compenser cet inconfort
  4. De plus, la Noradrénaline qui intervient dans la modulation de l’activité corticale et dans la détection de la nouveauté serait aussi impliquée chez les JP. Il y aurait sécrétion plus élevée de noradrénaline chez les JP
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10
Q

Quelles sont les caractéristiques du modèle psychanalytique?

A
  1. Certains psychanalystes ont cherché à démontrer que les Jp cachent dans leurs inconscients des sentiments de culpabilité. Ceux-ci seraient liés à de l’agressivité réprimée entretenue à l’égard de certaines figures d’autorité comme les parents. Cette culpabilité les guide vers l’échec comme s’ils cherchaient à se punir de manière inconsciente. Aussi, selon cette théorie, le jeu constitue une activité péjorative, chargée d’une tension à la fois agréable et douloureuse, qui suscite de la culpabilité et stimule le besoin de s’infliger une punition
  2. D’autres psychanalystes font ressortir les traits narcissiques du JP. Ils se croient doté d’attributs supérieurs à la moyenne. Un pouvoir magique qui donne droit à une forme de contrôle sur l’incontrôlable
  3. D’autres soulignent le “Bad Beat” qu’on peut traduire par mauvais rythme. Selon cette théorie, le JP a vécu une enfance où sont apparus des événements stressants et malheureux. Ces événements du passé me spmt âs relié au jeu mais il sont procuré au JP des états de tension perpétuels (père alcoolique ou agressif, mère absente, pauvreté…) D’ailleurs, ils sont plus accoutumés à vivre dans une forme de tension que dans une forme de quiétude en raison de leur enfance. Dans le jeu, ils retrouvenet la même tonalité affective que dans leur enfance; un univers de tension de Bad Beat. Cette même théorie a été utilisée pour expliquer les raisons qu’ont certaines femmes à s’entourer de conjoints irresponsables, alcooliques ou toxicomanes
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11
Q

Quelles sont les caractéristiques du modèle cognitivo-comportemental?

A
  1. Les comportementalistes ont mis en évidence que les JP affichent une recherche de renforcements positifs via les stimuli appétitifs comme gagner de l’argent facilement et via les renforcements négatifs via les retraits de stimuli aversif comme l,ennui. Ils retrouvent dans le jeu les deux types de renforcements. Pour eux, la dépendance au jeu est un processus appris
  2. D’autres comportementalistes ont mis en évidence le transfert du comportement appris par imitation. Certaines recherches ont démontré que plusieurs JP ont vu leurs parents avoir beaucoup de plaisir à jouer aux cartes ou à faire des mises. Les joueurs ont connu l’apprentissaage vicariant
  3. Les cognitivistes ont mis en perspective les distorsions cognitives des JP. Ces derniers sont dépendants du jeu en raison de trois types de distorsions: la négation des probabilités de gains négatifs, la négation de l’indépendance des tours et l’illusion du contrôle
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12
Q

Quelles sont les caractéristiques de la négation des probabilités de gains négatifs, la négaation de l’indépendance des tours et l’illusion du contrôle?

A
  1. Négation des probabilités de gains négatifs: Se fâchent après la machine parce que celle-ci ne répond pas à leurs attentes
  2. Négation de l’indépendance des tours: “Je suis du pour gagner”; “La probabilité va faire que je vais gagner”
  3. L’illusion du contrôle: Conviction que je peux contrôler le jeu du hasard
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13
Q

De quoi sont inspirés les traitements pour les joueurs pathologiques?

A

Des traitements pour alcooliques et toxicomanes

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14
Q

Quel type de thérapie est la plus utilisée?

A

TCC de groupe

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15
Q

Quelles sont les caractéristiques du module psycho-éducatif?

A

Le JP sera informé de la littérature qui existe sur ce domaine. On leur décrit le phénomène du jeu et de ses répercussions. On souligne les causes et la prévalence du jeu. On cherche notamment à expliquer aux joueurs les probabilités de gain. Il y a ici une volonté d’établir une alliance thérapeutique avec eux

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16
Q

Quelles sont les caractéristiques du module sur les distorsions cognitives?

A

Les JP sont invités à reconnaître les principales distorsions qui sont à la base du jeu. On utilise la méthode socratique pour confronter le sujet sur les mythes du jeu. On lui présente des films où des joueurs en action, pensent à voix haute et les JP doivent reconnaître ces distorsions. En groupe, les joueurs se confrontent mutuellement sur les principales distorsions

17
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’entraînement aux habiletés sociales?

A

On sait que les JP ont souvent une faible estime de soi et la solitude les propulse vers le jeu. Ils doivent apprendre à établir des relations sociales en évitant le jeu. On les entraîne à des compétences psychosociales comme l’art d’établir des liens avec des inconnus. On les incite à trouver des activités récréatives non liées au jeu. On implique les conjointes des joueurs si possible dans cet apprentissage

18
Q

Quelles sont les caractéristiques de la création d’un programme de prévention de rechute?

A
  • Chaque joueur doit énumérer les pensées, les sentiments, les fantaisies et les comportements qui les conduisent au jeu. Ils doivent donc trouver des moyens pour mettre un frein au processus qui les conduisent au jeu. Ils doivent améliorer leurs stratégies d’adaptation au stress afin d’éviter de fuir celui-ci dans le jeu. Le groupe va servir de support; chaque membre a le numéro de téléphone de l’autre. Des parrains sont nommés pour offrir de l’aide
  • Dans tout ce programme les conjoints sont sollicités pour encourager le joueur et pour instruire l’équipe clinique des efforts du participant. Il est à noter que selon des recherches, 90% des JP ne demandent pas de traitement. Ils doivent être confrontés à des ordres de la Cour ou à une semonce de séparation de la part de la conjointe
19
Q

Quelles sont les caractéristiques de la cyberdépendance?

A
  • Le terme cyberdépendance est largement utilisé pour désigner une forme de dépendance qui est différente du jeu pathologique. Non encore inscrite au DSM-5, la cyberdépendance est reliée à un usage inadapté de l’internet
  • C’est une utilisation exagérée des sites de réseautage, des forums de clavardage, des sites pornographiques et des jeux vidéos
  • Des adolescents peuvent consacrer 40-60h par semaines sur ces plateformes. En plus des heures d’utilisation, la cyberdépendance implique une obsession de s’inscrire à cette forme d’interaction avec des anomalies dans le fonctionnement social comme la perte de l’hygiène personnelle, le désordre, perte du sommeil et de l’appétit ou la perte de relations interpersonnelles
  • Les experts n’ont pas encore circonscrits adéquatement la nature de cette pathologie mais i faudrait anticiper ce diagnostic dans le futur DSM