La schizophrénie et les autres troubles psychotiques Flashcards

1
Q

Définir ce qu’est la psychose

A

= Maladie du cerveau qui cause une perturbation du contact avec la réalité

Sx positifs:

  • sont des ajouts à la réalité et aux pensées
  • causés par un trouble de transmission de la dopamine
  • 4 niveaux: Hallucinations, Délires, Trouble de l’organisation de la pensée/association d’idées incohérentes, Comportement désorganisé
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2
Q

Définition psychose: Définir et décrire les différents types d’hallucinations

A

= perceptions sensorielles en l’absence de stimuli réel

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3
Q

Définition psychose: Hallucinations chez les enfants

A
  • Les hallucinations en schizophrénie surviennent typiquement chez un patient bien éveillé et non confus.
  • Les hallucinations sont fréquentes chez les enfants, sans que ce soit un phénomène pathologique.
  • Leur présence en bas âge prédispose tout de même beaucoup à la pathologie schizophrénique.
  • L’anxiété et la fièvre sont souvent des phénomènes hallucinogènes chez ces derniers.
  • Le compagnon imaginaire chez l’enfant est à distinguer d’une schizophrénie à début précoce, notamment par le fait que ce dernier s’amuse avec son compagnon uniquement dans des moments non publics.
  • De plus, afin de parler d’hallucinations véritables, l’enfant doit avoir un sensorium clair (ø T°, ø délirium, ø drogues).
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4
Q

Définition psychose: Définir et décrire les délires

A

= erreurs de logique et d’interprétation entraînant des déductions erronées.

  • Se définit classiquement comme une conviction erronée, irréductible par la logique.
  • Amènent 3 types de distorsion:
  • biais du type « sauter prématurément aux conclusions »
  • biais d’attribution (croire que certaines pensées / émotions / impulsions proviennent d’influences externes à soi)
  • déficits de la théorie de l’esprit (difficulté à concevoir ce que l’autre pense pour comprendre ce qu’il désire, imagine ou croit, donc comprendre l’autre et ses motivations).
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5
Q

Définition psychose: Caractéristique des délires schizophréniques

A

sont caractérisés:

  • par leur bizzarerie
  • l’élaboration de ceux-ci dépendent du QI du patient (faible : délire concret / frustre vs élevé : délire fantaisiste et compliqué).
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6
Q

Définition psychose: Définir et décrire le trouble de l’organisation de la pensée/association d’idées incohérentes

A

Perte de la valeur de communication du langage ⇒ il devient incompréhensible.

Peut prendre diverses formes :

o Déraillement ou discours tangentiel : glissement des idées, par exemple parler de politique et finir en discutant de bloques Lego.

o Illogisme : forme de discours ou les conclusions ne suivent pas la logique, par exemple « j’instaure un logiciel d’examen sur ordinateur » donc tout le monde a un ordinateur adéquat.

o Néologisme : création de nouveaux mots (rare mais typique de la schizophrénie)

o Jargonaphasie : discours composé d’onomatopées ou de sons « Blah-heuh-hi-han »

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7
Q

Définition psychose: Définir et décrire le comportement désorganisé

A

Faible capacité d’anticipation

Par exemple, dans la schizophrénie, la capacité d’anticipation est faible en raison de l’hypofrontalité, et le raisonnement est perturbé à cause du délire.

Le patient peut alors accomplir une variété d’actions erratiques, sans but, que l’entourage trouve bizarres (ex : collectionner des ordures, porter des vêtements trop chauds en été).

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8
Q

En schizophrénie, les sx positifs sont-ils tjrs présents?

A

Il est à noter que ces symptômes positifs sont présents de façon transitoires et ne sont pas tous simultanément présents. Ceux présents de façon chronique sont considérés comme résiduels / résistants au traitement.

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9
Q

Schizo: Décrire l’incidence (dans le monde, H vs F, Âge)

A

L’incidence de la schizophrénie varie dans le monde de 0,3 – 2,7 % en raison d’une variété de composantes environnementales.

Au Québec, on rapporte une incidence annuelle de 0,42 – 0,94 % et une prévalence à vie de 0,59 – 1,46 %.

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10
Q

Schizo: Risque de transmission

A
  • 1 % dans la population générale
  • 3 % si parent du 2e degré touché (oncle / tante / cousin / cousine)
  • 10 % si parent du 1er degré touché (mère / père / frère / sœur)
  • 10 % si jumeau dizygote touché
  • 40 % si les 2 parents sont atteints
  • 50 % si jumeau monozygote atteint
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11
Q

Schizo: Étiologies

A
  • Comme bien des maladies, il n’existe pas de causes uniques permettant le développement de la schizophrénie. Ce serait plutôt l’interaction entre une multitude de causes potentielles.
  • Le modèle de compréhension vise plutôt à unifier ces facteurs disparates et s’appuie sur le modèle de vulnérabilité au stress qui permet de réunir les diverses facettes.
  • Ce modèle démontre bien que la seule présence des facteurs physiologique est insuffisante pour provoquer l’apparition de la maladie. Effectivement, il doit s’ajouter certains types de stress pour que la maladie arrive.
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12
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Nommer les éléments compris dans la vulnérabilité neurpsychologique

A
  • Anomalies génétiques
  • Anomalies cérébrales
  • Dysfonction des NT
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13
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Décrire l’influence des anomalies génétiques

A
  • Impact variable dû à un effet d’addition de risques génétiques entraînant une hétérogénéité des tableaux cliniques.
  • Relève d’un bon nombre de gènes combinant leurs effets pour déclencher la maladie quand le risque dépasse un certain seuil
  • Existe aussi un facteur d’épigénétique (20 %)

1. Marqueurs génétiques : On retrouve différents signes neuropsychologique mesurables chez les individus atteints ou à risques tels que la poursuite oculaire anarchique.

2. Études familiales : Plus les parents porteurs sont génétiquement proches, plus le risque est grand. De plus, le risque double si le proche débute la maladie en âge précoce par rapport à l’âge adulte. Le tableau le plus courant est un patient dont les parents auraient le génotype sans le phénotype (porteurs asymptomatiques) et des seconds proches atteints

  • *3. Études de jumeaux :** Les jumeaux homozygotes ont une concordance de 50 %. C’est la meilleure preuve qu’il y a une composante génétique, malgré que celle-ci soit insuffisante pour déterminer l’apparition de la maladie. De plus, ceci soutient la thèse que l’élément déclencheur est après la naissance, mais que des complications obstétricales (anté et périnatales) peuvent aussi potentiellement expliquer l’atteinte, selon le fait que l’enfant de plus faible poids est plus souvent atteint.
  • *4. Études d’adoption :** Le facteur d’adoption n’a pas d’influence (sauf si la mère biologique est atteinte de schizophrénie et famille d’accueil ayant une communication perturbée).
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14
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Décrire les 4 anomalies cérébrales

A

Histologiques : Il existe des anomalies de la migration des cellules dans la région limbique (hippocampe, cortex entorhinal, amygdale, thalamus, cingulum, septum), ce qui renforcie l’idée d’une trouble du développement du cerveau lors de la phase fœtale.

Immunologiques: Des lésions cérébrales pourraient être reliées à une atteinte auto-immune chez certains patients. Des virus neurotrophiques (CMV, HSV, rétrovirus, VIH) peuvent directement infecter le cerveau, ou alors des autoanticorps viendraient perturber le développement cérébral et causer des symptômes de schizophrénie.

Structurales : Il est de plus en plus admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale avec des composantes neurodégénératives puisqu’il existe des changements (ex : élargissement des ventricules) qui arrivent avant l’apparition des symptômes et que certains changements (ex : perte progressive de matière grise) se perpétue dans le temps.

Imagerie Fonctionnelle: On voit dans changements fonctionnels lors de certains symptômes (ex : aire de Broca activée lors des discours intérieur et aire de Wernicke lors des hallucinations auditives) et une diminution de l’activité de certaines aires cérébrales chez les schizophrènes. Les trois zones interreliées affectées sont le cortex préfrontal, le cortex temporal et le cortex limbique, et dépendamment de quelles zones sont les plus touchées, il y a variabilité des symptômes.

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15
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Nommer les 3 NT impliqués

A

Dopamine

Sérotonine : La sérotonine a un effet modulateur sur l’expression émotive, et elle semble plus élevée (diminution de l’enzyme la dégradant) chez les schizophrènes.

Glutamate : On pense que la surstimulation glutaminergique a un effet toxique sur les neurones et cause une dégénérescence neuronale aboutissant à une hyperactivité dopaminergique. La mauvaise régulation de la transmission dopaminergique chez les schizophrènes serait la voie commune finale de la pathologie, précédemment causée par un trouble au niveau du système glutaminergique (origine neurochimique).

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16
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Décrire le rôle de la dopamine

A

La DA serait associée à la vigilance → une surproduction de DA mènerait à une survigilance aux stimuli et pourrait provoquer les symptômes. Un évènement normal peut être considéré comme un évènement d’une grande signification pour l’individu.

Les personnes atteintes de schizophrénie présentent :

  • Une plus grande synthèse de DA
  • Une décharge plus importe de DA selon un stimulation
  • Une plus grande quantité de DA dans la synapse

Il est à noter que les antipsychotiques utilisés dans le traitement de la schizophrénie ont tous la propriété de bloquer la transmission de la DA au niveau des récepteurs DA1 et DA2. Considérant que 30% des patients ne répondent pas aux antipsychotiques, il faut en déduire que la DA et sa transmission ne peut à elle seule expliquer les symptômes

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17
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Décrire les stresseurs biologiques

A

Cannabis et autres drogues : Ces drogues surstimulent la dopamine et augmentent le risque d’être atteint de schizophrénie de 2 à 25 fois.

On pense que ces substances peuvent précipiter la schizophrénie en :
- Produisant des symptômes psychotiques transitoire chez tout individu

  • Déclenchant une schizophrénie plus précocement chez les patients prédisposés
  • Intensifiant les symptômes d’un patient schizophrène
  • Provoquant des rechutes des patients en rémission ou qui cessent leur médication

Complications obstétricales : Sauf chez les patients dont la survenue de la schizophrénie est précoce (< 12 ans), la survenue d’événement obstétrical augmente le risque de schizophrénie, probablement en affectant le développement cérébral / potentialisant l’effet de l’hypoxie cérébrale.

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18
Q

Schizo: Modèle vulnérabilité-stress

Décrire les stresseurs psychosociaux

A
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19
Q

Schizo: Décrire les critères DSM

A
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20
Q

Schizo: Décrire les spécifications possibles (DSM)

A
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21
Q

Schizo: Présentation clinique selon la chronologie

A

Lorsque l’on regarde la clinique d’un schizophrène, son épisode aigu de psychose est empreint de symptômes dit « positifs ». Or, il existe plusieurs s_ymptômes que l’on qualifie de précurseurs_ à un épisode psychotique. Il ne faut pas oublier que les patients vivent des perturbations psychologiques même lorsqu’ils ne sont pas en psychose aigue. Ceux-ci sont notamment représentés par des symptômes négatifs, des troubles ocgnitifs et des symptômes affectifs.

Symptômes pré-morbides = Comportements et idées bizarres :

  • Difficulté de socialisation
  • Anomalies développementales
  • Rituels / habitudes bizarres
  • Difficultés cognitives

Symptômes prodromaux

  • Symptômes négatifs
  • Détérioration du niveau de fonctionnement antérieur (s’installe sur 2 – 3 ans)
  • Sentiment de malaise
  • Plaintes somatiques vagues
  • Difficultés cognitives
  • Angoisse qui s’intensifie
  • Perte du sommeil
  • Sentiment de perte de contrôle sur ses pensées

Symptômes en phase aigue = Symptômes psychotiques aka positifs

  • Hallucinations
  • Délires
  • Incohérence des propos
  • Désorganisation du comportement
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22
Q

Schizo: Présentation clinique

Quels sont les sx précurseurs d’un épisode psychotique?

A
  • Troubles psychologiques (perturbation du sommeil, perte d’appétit, sentiment de malaise sans raison apparente)
  • Troubles affectifs (anxiété, perplexité, tension, surexcitation, perte d’intérêt envers l’entourage, sentiment d’inutilité, dépression)
  • Troubles comportementaux (agitation, nervosité, bizarreries, diminution des contacts avec les amis)
  • Troubles cognitifs (diminution de la concentration, pertes de mémoire)
  • Élaboration délirantes (impression d’être persécuté, ridiculisé, que les autres parlent de soi, accroissement des préoccupations religieuses)
  • Troubles perceptuels (illusions, couleurs apparaissent plus ternes / plus brillantes, apparition d’hallucinations fugaces)
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23
Q

Schizo: Présentation clinique

Décrire les symptômes négatifs

A
  • Se caractérisent par une absence de comportements attendus.
  • Diminution (idée de soustraction) des aptitudes usuelles d’un individu.
  • Ce sont des symptômes précurseurs de la schizophrénie et leurs apparitions est insidieuses dès le début de la maladie, mais peuvent également persister après la disparition des symptômes positifs ⇒ sont donc résiduels, déficitaires et souvent permanents.

En voici quelques-un:

  • Affect inapproprié, aplati ou émoussé
  • Alogie
  • Aboulie ou apathie
  • Anhédonie et asocialité
  • Déficit de l’attention
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24
Q

Schizo: Présentation clinique

Sx négatifs: Décrire l’affect innaproprié/aplati/émoussé

A

En phase aigüe, une réponse émotive incongrue et excessive (par exemple : une anxiété massive et morcelante) accompagne certains délires ou certaines hallucinations.

C’est une discordance idéoaffective, soit une dissociation entre l’affect (ce que la personne semble éprouver) et la pensée (ce que la personne croit éprouver).

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25
Q

Schizo: Présentation clinique

Sx négatifs: Décrire l’alogie

A

Difficulté de conversation manifestée par :

  • Manque d’initiative pour amorcer ou entretenir une conversation
  • Augmentation du délai de réponse
  • Pauvreté du discours avec des réponses évasives et brèves (même si une réplique peut être longue, elle ne contient que très peu d’information)
  • Interruption subite de la conversation, un blocage.
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26
Q

Schizo: Présentation clinique

Sx négatifs: Décrire l’aboulie/apathie

A

manque d’énergie physique, négligence de l’hygiène, manque d’intérêt ou d’énergie, manque de persistance

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27
Q

Schizo: Présentation clinique

Sx négatifs: Décrire l’anhédonie et l’asocialité

A

= perte de plaisir à socialiser

C’est un manque d’intérêt social (asocialité), mais différent du comportement antisocial où dans ce dernier la personne profite des autres:

  • Perte d’intérêt dans les activités de détentes, agréables (par exemple des fêtes)
  • Diminution de la qualité et de la quantité des activités récréatives et des loisirs
  • Incapacité à entretenir des relations intimes avec les membres de sa famille
  • Effritement des relations avec les amis et les pairs
  • Rareté des activités sexuelles impliquant des contacts avec des partenaires.
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28
Q

Schizo: Présentation clinique

Décrire les troubles cognitifs

A
  • Se caractérisent par une difficulté à réagir aux stimuli appropriés et à inhiber ou filtrer les stimuli inappropriés qui interfèrent avec le traitement des informations et la réponse adéquate.
  • Présents chez 85% des personnes atteintes de schizophrénie
  • sont souvent les premiers symptômes à apparaître.

Les grands troubles que l’on observe sont :

  1. Trouble de concentration / d’attention / faible tolérance à l’effort
  2. Troubles de la mémoire globale / de travail / contextuelle et autobiographique
  3. Troubles des fonction exécutives (lobes frontaux → difficulté à planifier, conceptualiser, et réaliser une tâche ; organiser des séquences d’actions ; anticiper les conséquences)

Il est à noter que les personnes atteintes de schizophrénies sont au courant de leur déficit cognitif, mais ne savent pas comment les corriger, d’où l’importance de leur proposer des solutions.

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29
Q

Schizo: Présentation clinique

Troubles cognitifs: Décrire chaque type de trouble et le test dx associé

A
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30
Q

Schizo: Présentation clinique

Décrire les sx affectifs

A

L’intensité des émotions vécues est exprimée de façon inappropriée à cause d’une dysrégulation affective. Les personnes atteintes de schizophrénie ne réussissent pas à communiquer leurs expressions faciales ou l’intonation de leur voix. Bref, ils ont des émotions mais ne sont pas aptes à les exprimer

Chez l’enfant, il faut différencier cette présentation d’un syndrome autistique.

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31
Q

Schizo: Nommer 2 comorbidités courantes

A
  • Risque suicidaire
  • Risque d’abus et de violence
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32
Q

Schizo: Risque suicidaire comme comorbidité

  • Prévalence
  • Moments à risque
  • Facteurs de risque
A

Chez le patient schizophrène, le risque suicidaire est augmenté de 20 à 25 fois. 4 patients sur 10 feront une tentative et 1 / 10 décèdera de son geste.

Puisque le patient démontre un affect émoussé ou discordant, les idées suicidaires et la dépression sont plus difficiles à détecter.

Les moments particulièrement à risque sont :

  • Période s’accompagnant de fluctuations rapides de l’état mental
  • Première année suivant le diagnostic
  • Rechutes avec intensification des symptômes psychotiques, notamment les hallucinations impérieuses
  • Période post-hospitalisation ou transfert d’équipe traitante
  • Phase précoce du rétablissement, associée à des difficultés d’adaptation

Les facteurs de risque du suicide sont :

  • sexe masculin
  • jeune âge
  • célibat
  • fonctionnement prémorbide élevé
  • abus de substances
  • tentatives précédentes
  • dépression comorbide.
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33
Q

Schizo: Risque d’abus et de violence comme comorbidité

A
  • En raison de l’altération du jugement présent, les patients psychotiques sont plus vulnérables à la maltraitance (surtout les femmes).
  • Ils ont également souvent une histoire passée de victimisation (abus verbal, physique ou sexuel, durant l’enfance, à l’école, au travail, itinérance, blessures accidentelles, etc.).
  • Notons que la plupart des gens atteints de maladie mentale ne sont pas violents, mais les schizophrènes sont plus sujets à faire violence surtout s’ils ne sont pas traités ou en interruption de traitement. Malheureusement, plusieurs patients apprennent leur diagnostic de schizophrénie dans un processus légal qui suit le geste violent, dans lequel le verdict est de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
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34
Q

Schizo: DDX

A

Causes organiques ⇒ 5%

  • Neuro
  • Systémiques
  • Métaboliques
  • Infectieuses
  • Génétiques

Psychoses secondaires aux drogues/alcool

  • Attention lors du suivi puisque 75 % des psychoses dites « toxiques » ont en fait un diagnostic de bipolarité ou de schizophrénie associée

Bipolarité ⇒ à soupçonner si

  • une expansivité et une sociabilité récemment accrues
  • un sentiment d’exaltation ou d’euphorie
  • un grand besoin de parler à tout moment / à n’importe qui
  • une diminution du besoin de sommeil

Autisme ⇒ si commence dans la jeune enfance

Trouble psychotique bref

Trouble factice

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35
Q

Schizo: Traitement

Il y a-t-il un tx préventif?

A

Aucun traitement préventif n’est connu à ce jour pour empêcher le développement de la maladie.

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36
Q

Schizo: Traitement

À quel moment est-il donc possible d’intervenir?

A
  • Interventions chez les personnes à risque
  • Intervention précoce lors des premiers épisodes psychotiques
  • En phase aigue
  • Phase de stabilisation et de maintien
37
Q

Schizo: Traitement

Décrire le but des interventions chez les personnes à risque

A

Avant le diagnostic de schizophrénie, l’intervention vise à :

  • Atténuer l’effet des stresseurs chez une personne vulnérable à la psychose
  • Prévenir ou retarder l’effet de la psychose
  • Limiter le développement d’une psychose franche ainsi que ses effets sur sa vie et son fonctionnement
  • Soulager la souffrance
  • Améliorer ou rétablir le fonctionnement
  • Surveiller l’évolution de la psychopathologie
38
Q

Schizo: Traitement

Décrire le but de l’intervention précoce lors des premiers épisodes psychotiques

A

L’évolution du début de la maladie prédit l’évolution à long terme.

En ce sens, une période critique d’intervention, d’une durée de 3-5 ans, au début de la schizophrénie, permet de prévenir les déficits psychosociaux.

39
Q

Schizo: Traitement en phase aigue

2 volets

A
  • Tx biologiques
  • Tx psychologique
40
Q

Schizo: Traitement en phase aigue

Ce qu’il comprend

A
  • Médication dirigée contre les symptômes (ex : la dépression, l’anxiété, risque suicidaire)
  • Antipsychotiques seulement si :
  1. Intensification des symptômes
  2. Détérioration du fonctionnement
  3. Risque élevé de dangerosité pour la personne ou envers autrui
  • Contrôle de l’abus de substances
41
Q

Schizo: Traitement en phase aigue

Tx aux antipsychotiques

A
  1. On prescrit habituellement un antipsychotique atypique lors d’une phase aigüe, à faible dose qu’on augmente graduellement
  2. Si ce médicament ne fonctionne pas ⇒ Clozapine
  • l’antipsychotique le plus puissant.
  • surveiller le patient de près puisque ce médicament présente un risque d’agranulocytose (1 %) qui peut être mortel ⇒ FSC aux semaines pour 6 mois, aux 2 semaines pour 6 mois puis au mois
42
Q

Schizo: Traitement en phase aigue

Nommer le mécanisme d’action et les principauix effets 2nd des classes d’antipsychotiques

A
43
Q

Schizo: Traitement en phase aigue

La démarche du tx psychologique

A
  1. Acceptation du traitement : une approche en 4 étapes qui permet au patient d’accepter son traitement : Écoute active → empathie → accord → partenariat.
  2. Thérapie psychoéducative : constitue le fondement de l’approche thérapeutique, lorsqu’adressée avec médication. On insiste sur l’enseignement de la maladie et des symptômes ainsi que de la planification du suivi.
  3. Interventions sociales :
  • Gestion de cas
  • Entraînement aux habiletés sociales
  • Intervention dans le milieu naturel (psychoéducation familiale et engagement des proches o Soutien aux études ou au travail par des services éducationnels et occupationnels
44
Q

Schizo: Tx en phase aigue

Hospitalisation

A

Lorsque l’hospitalisation est nécessaire, elle doit être la plus brève possible et les hôpitaux de jour doivent servir de lieux de transition

45
Q

Schizo: Traitement en phase de stabilisation/maintien

4 volets

A
  • Tx biologique
  • Tx psychologique
  • Interventions sociales
  • Réadaptation
46
Q

Schizo: Traitement en phase de stabilisation/maintien

Tx biologique

A
  • consiste en offrir une médication qui assure le meilleur contrôle des symptômes et qui est la mieux tolérée par le patient.
  • L’adhésion au traitement est un défi chez cette clientèle : 25% la prennent la médication de temps en temps, 50% arrêtent après un an et 75% après 2 ans.
  • Le taux de rechute par non-onservance est LE facteur prédicteur de rechute et d’hospitalisation (65% à 1 an et 80% à 2 ans)
  • On utilise des doses faibles ou modérées, les formes injectables à longue action permettent une meilleure adhésion.
  • La clozapine est l’antipsychotique le plus puissant, habituellement utilisée si le premier agent est inefficace.

**La médication ne permet pas d’améliorer l’ajustement personnel et social (les thérapies psychosociales s’en chargent). Par contre, l’efficacité de la thérapie dépend grandement de l’efficacité de la médication **

47
Q

Schizo: Traitement en phase de stabilisation/maintien

Durée du tx biologique

A
  • Après 1er épisode : 1 – 2 ans puis, si ø sx → diminue de 25 % au 3 – 6 mois
  • Après 2e épisode : 5 ans puis, si ø sx → proposer la diminution de 25 % an 3 – 6 mois
  • Après 3e épisode ou 1er avec danger pour soi-même ou autrui : prescription jusqu’à environ 45 ans ou à vie
  • Traitement intermittent → augmente le risque de rechute.
48
Q

Schizo: Traitement en phase de stabilisation/maintien

Intervention psy: Objectifs & Thérapies utilisées

A

Objectif = améliorer l’évolution, permettre au patient d’être autonome, d’occuper un emploi, et de « vivre » comme le fait la population générale.

Thérapies utilisées:

  • La TCC, l’entraînement aux habiletés sociales, la psychoéducation familiale (les + fréquentes)
  • attention: ne sont efficaces qu’en présence de la médication.

Elles visent plus précisément :

  • Le développement d’une relation de confiance
  • L’enseignement répété
  • L’augmentation de l’adhésion pharmacologique
  • La gestion des comorbidités
  • La prévention des rechutes
  • La résolution de problèmes quotidiens
  • La prise de conscience de sa vulnérabilité

En aidant la personne et sa famille à intégrer l’expérience de la maladie, à faire le deuil d’attentes passées, en élaborant des plans réalistes et optimistes en relation avec la nouvelle réalité, les thérapies psychosociales favorisent la reprise du pouvoir sur sa vie (empowerment) plutôt que d’accepter passivement le rôle de la maladie.

49
Q

Schizo: Traitement en phase de stabilisation/maintien

Intervention sociale

A
  1. L’identification des sources de stress sociaux (isolement, hébergement précaire, pauvreté, etc.) et la réduction de leurs effets.
  2. Rechercher à optimiser les capacités de la personne pour qu’elle s’adapte au stress.

La thérapie psychoéducative familiale vise l’amélioration de l’évolution de la schizophrénie, le bien-être des proches. Plusieurs thérapies sont proposées : psychoéducation, thérapie de groupe multifamilles, stratégies d’adaptation à la maladie, intervention de crise et résolution de problèmes notamment.

50
Q

Schizo: Traitement en phase de stabilisation/maintien

Réadaptation

A

Généralement, la schizophrénie entraîne une détérioration qualitative et quantitative du niveau de fonctionnement antérieur, un handicap qui se manifeste en particulier par une difficulté de réinsertion sociale.

  • Le but principal = déterminer les objectifs de vie du patient aussi précisément que possible.
  • À partir des objectifs de long terme, on peut établir des objectifs intermédiaires.
  • Même si les objectifs long terme semble inaccessibles, ils peuvent servir de motivation au patient.
51
Q

Schizo: Nommer des facteurs de bon et mauvais pronostic

A
52
Q

Schizo: Décrire le pronostic de la maladie

A
53
Q

Trouble schizophréniorme: Décrire la présentation clinique & critères

A

Il s’agit d’un trouble de type « schizophrène », mais dont la durée de temps est inférieure à 6 mois.

54
Q

Trouble schizo-affectif: Décrire la présentation clinique et les critères

A

Symptômes mixtes de schizophrénie et de trouble affectif

**Bien noter les 2 sous-types montrés**

55
Q

Trouble délirant: Épidémio

A
  • La prévalence est estimée à 0.03 %
  • 7 H : 3 F
  • Le début est généralement graduel et le patient ne se rend pas compte de sa maladie (égosyntome)
  • Pas avoir de pic d’incidence, quoique certaines études mentionnent 35 – 45 ans.
  • La prévalence de cette pathologie est difficile à évaluer étant donné une définition imprécise / changeante.
56
Q

Trouble délirant: Étiologies

A

L’étiologie serait probablement multifactorielle, mais non précisément connue.

Dimensions

  • Biologique
  • Psychologique
  • Social
57
Q

Trouble délirant: Décrire la dimension biologique de l’étiologie

A

Le cerveau engendre des croyances qui sont perçues comme vraies, quand il y a congruence (isomorphisme) entre l’objet et la croyance. L’atteinte de la vérité procure du plaisir, ce qui entraîne une stimulation dopaminergique.

  • Génétique: Aucune relation selon l’étude des jumeaux / Aucun relation avec le lien de parenté
  • Perturbations organiques et neuropsychologiques ⇒ plusieurs entités peuvent provoquer un trouble délirant:
  • Substances (alcool, drogues, médicaments)
  • Maladies physiques (endocrinopathies, infections, troubles électrolytiques, Mx métaboliques, auto- immune, malnutrition, troubles vasculaires cérébraux, hémodialyse, modifications du tissu cérébral)
  • Chirurgies
  • Interprétations erronées secondairement à des déficits sensoriels
  • Théorie des deux déficits/hémisphère droit
  • Hyperactivité de l’hémisphère gauche
  • Surplus de DA
58
Q

Trouble délirant: Décrire la dimension psychologique de l’étiologie

A
  • Proviendrait la plupart du temps de perturbations psychogéniques durant le développement de l’enfant ou de l’adulte.
  • Le facteur déclenchant est le plus souvent trivial (sans importance)
  • 45% des patients présentent des traits paranoïdes avant le Dx.
  • Plusieurs auteurs et plusieurs théories différentes, dont Cameron et sa notion de “pseudo communauté hostile” selon lequel le délire découle bien souvent d’une estime de soi défciiente et le Surmoi exigeant du patient et projeté sur des persécuteurs harassants. Il dit qu’avant d’arriver à la cristallisation du délire, le patient passe par plusieurs étapes:
  1. Observe un nombre de faits qu’il juge suspects.
  2. Élabore des idées de référence en remarquant l’hostilité et les sarcasmes dirigés contre lui par des inconnus. La télévision émet des messages lui étant destinés
  3. Il cherche une explication et comprend subitement que tous ces gens sont connectés et qu’ils lui veulent du mal.
59
Q

Trouble délirant: Décrire la dimension sociale de l’étiologie

A

Des stresseurs sociaux sont des facteurs de risque qui peut déclencher une réaction psychotique:

  • Ignorance de la langue et des coutumes d’un pays d’adoption et sentiment d’ostracisme associé
  • Isolement social (vieillesse, handicap physique ou mental, emprisonnement).
60
Q

Trouble délirant: Définir ce qu’est le délire

A

Un délire est une conviction erronée, irréductible par la logique et non conforme aux croyances de son groupe :

  • Conviction : pas seulement une croyance ou opinion
  • Conclusions erronées : il faut parfois vérifier
  • Raisonnement irréductible par la logique : ne n,est pas présentant des preuves qu’on peut convaincre un patient délirant
  • Croyances non conformes à celles de son groupe : croyances de religion, secte, idéologie pas délirante, mais dont les membres reconnaissent qu’il va trop loin.
61
Q

Trouble délirant: Décrire la présentation clinique et les critères

A
  • Symptôme central : délire relativement plausible (le patient ne semble pas en psychose), présenté clairement par un patient convaincu et convaincant
  • Possible hallucination auditive ou visuelle, mais elle n’est pas envahissante ⇒ Si elles sont fréquentes, le Dx est peu probable.
  • Le délire peut être teinté par la culture (un blanc nord- américain croit être surveillé électroniquement, le noir haïtien est plus souvent menacé par les esprits, etc.).
62
Q

Trouble délirant: Nommer et décrire les différents sous-types

A

Type persécution : le type le plus fréquent, il est convaincu que lui ou un de ses proches est traité de manière malveillante.

Type somatique :

  • le patient est convaincu d’être porteur d’une maladie grave ou que certains de ses organes ne fonctionnent plus.
  • Il peut croire qu’il pue, avoir des insectes dans sa peau.
  • Il n’est pas persuadé si on lui montre des examens normaux

Type érotomane :

  • Porte sur le soi-disant amour qu’une personne, habituellement de statut élevé, manifeste envers la patiente, qui occupe souvent un emploi peu valorisant et est esseulée.
  • Plus souvent de type spirituel que sexuel.
  • Elle interprète souvent des messages dans les chansons, discours de la personnalité.

Type mégalomane : délire de grandeur, il pense avoir été désigné pour accomplir une grande mission ou d’occuper un statut très important.

Type de jalousie :

  • plus fréquent chez l’homme
  • porte sur la conviction des infidélités de la conjointe.
  • Se développe à partir de la mauvaise interprétation et de l’amplification de faits anodins.
  • Les preuves de jalousie ne sont pas convaincantes pour le médecin, mais le patient les trouve irréfutables.

Type mixte ou non spécifié : atypique, il ne peut être précisé dans aucune catégorie

63
Q

Trouble délirant: DDX

A
  • À faire avec les autres troubles psychotiques, qui incluent :
  • Le trouble délirant induit, ou à deux, dans lequel une personne vivant isolée avec une autre personne dans une relation intime de longue durée développe un délire paranoïde auquel les 2 partenaires croient.
  • Le trouble délirant simultané, ou simplement deux malades cohabitent et partagent un thème délirant similaire, mais chacun porte un Dx personnel.
  • À faire avec l’idée surinvesti (moins irréaliste que le délire), l’obsession (qui est égodystone) et l’obsession dysmorphie corporelle.
  • À faire avec une cause organique
  • À faire avec une maladie mentale associée (démence, délirium, schizophrénie paranoïde, trouble affectif majeur, forme grave de TOC et TP paranoïde et schizotypique.
64
Q

Trouble délirant: DDX

Différencier personnalité paranoide, trouble délirant et schizophrénie paranoide

(Âge de début, Délire, Hallucination, Contact avec réalité, Style de comportement, Détérioration foncitonnement, Durée moyenne hospitalisation, Adaptation sociale)

A
65
Q

Trouble délirant: Traitement

2 volets

A
  • Tx biologique
  • Tx psychologique
66
Q

Trouble délirant: Traitement biologique

A
  • On prescrit aisément un antipsychotique atypique sédatif dès l’apparition des symptômes psychotiques.
  • La thérapie ressemble essentiellement à celle de la schizophrénie.
  • Les idées dépressives étant fréquentes, on prescrit souvent aussi un antidépresseur :
    • Agit en atténuant l’inquiétude, la souffrance et le tourment associé au délire (via la voie mésolimbique)
    • Il est conseillé de continuer un antipsychotique durant 3-6 mois pour éviter la rechute.
    • Si une cause physique est identifiée, la corriger.
    • Si le délire est associé à une autre maladie mentale, la corriger prioritairement
67
Q

Trouble délirant: Traitement psychologique

A
  • Il est inutile, voire néfaste, de confronter le patient directement. Cela ne renforce que l’hostilité.
  • Il est inutile de faire des démonstrations savantes puisque les convictions sont irréductibles par la logique.
  • Il est conseillé de s’attarder à la relation de confiance avec empathie (sans faire semblant d’y croire).
  • Deuxièmement, il faut semer le doute chez le patient, en posant des questions pour l’amener à réfléchir, sans contredire les perceptions du patient.
  • Par une approche psychoéducative, le thérapeute tente d’expliquer au patient comment l’isolement, les drogues, le stress, etc. peuvent altérer les perceptions et produire un délire et comment l’antipsychotique et l’anxiolytique peuvent aider.
68
Q

Trouble délirant: Évolution & Pronostic

A
  • Ce diagnostic reste stable au cours des années subséquentes.
  • Seulement 3 – 22 % des patients seront diagnostiqués schizophrènes paranoïdes.
  • Le trouble délirant n’amène généralement pas de changement dans la personnalité ni de raccourcissement de la durée de vie.
  • Un début brutal et un stresseur bien identifié sont un bon facteur pronostic, comparativement à la forme insidieuse.
  • Des facteurs de mauvais pronostic de la thérapie peuvent réduire l’efficacité du traitement : contre-transfert, tonus émotionnel intense, importance démesurée accordée à des détails, des demandes multiples, relations conflictuelles entre les rdv, jugement et comportements influencés par le délire, risque de devenir partie intégrante du délire (le thérapeute devient un persécuteur imaginé), efficacité relative des médicaments, risque de violence.
69
Q

Trouble psychotique bref: Épidémio

A
  • 10X plus prévalent dans les pays en développement
  • 0,74 H et 1,99F pour 100 000H et 100 000F
  • 60-86% sont des femmes ou 1,7F-1H selon les études
  • Pic en mi- trentaine dans les pays industrialisés et mi- vingtaine dans les pays en développement
  • Niveau de scolarité des TPB est plus élevé et occupent plus d’emploi que les schizophrènes
70
Q

Trouble psychotique bref: Présentation clinique & Critères

A
71
Q

Trouble psychotique bref: Évolution et pronostic

A

L’évolution par définition d’un trouble psychotique bref est de courte durée (jours / semaines)

Le pronostic est bon :

  • 20 % de chronique
  • 30 % avec épisode unique
  • 50 % avec successions d’épisodes et de rechutes

Il est à noter que la prise d’antipsychotiques réduit la longueur des symptômes. De plus, il est à noter que ce diagnostic est peu stable dans le temps ; 48 % auront un autre diagnostic à 1 an.

72
Q

Décrire le principe d’agitation

A

C’est une perturbation de l’activité motrice perçue tant sur les plans quantitatifs (une augmentation) que qualitatif (inadéquation par rapport à la situation). C’est une traduction motrice de la souffrance et de la désorganisation psychiques ressenties lorsque les moyens d’élaboration mentale sont débordés.

C’est associé à une perte de contrôle de ses actes, de la parole et de la pensée et il peut s’accompagner de violence verbale et comportementale, avec des gestes dirigés contre soi, contre les objets ou contre les autres personnes.

73
Q

Décrire la prise en charge de l’agitation

A

La prise en charge initiale comporte deux objectifs majeurs :

1) Maîtrise de la situation de façon sécuritaire pour tous

o Prévenir les actes de violence par tous les moyens nécessaires, en respectant le confort du patient et des autres.

o Attention aux signes précurseurs de violence

2) Identification de la cause du comportement agité ou violent

o L’agressivité peut être l’expression de diverses émotions engendrées elles-mêmes par différentes cognitions

o Les causes de comportements injustifiés sont regroupées en deux sous-groupes : Causes médicales & Causes psy

74
Q

Prise en charge de l’agitation: Nommer des signes précurseurs de violence

A
  • Agitation, nervosité, fébrilité, marche de long en large d’un air préoccupé
  • Comportements désorganisés et bizarres, ou changement subit de comportement
  • Rage, colère, cris
  • Incohérence du langage
  • Tentative de fuite
75
Q

Prise en charge de l’agitation: Nommer les différentes causes de comportements injustifiés

A
76
Q

Que faire si les mesures cognitivo-comportementales ne réussissent pas à calmer l’agitation?

A

Si les mesures cognitivo-comportementales ne réussissent pas à calmer l’agitation, l’utilisation d’une médication sédative peut être utile.

Si la communication verbale et de la médication, la chambre d’isolement peut être utilisée.

Lorsque l’isolement est inefficace, les mesures de contentions physiques peuvent indiquées temporairement.

77
Q

Conditions au recours des contentions

A

Le recours à la contention nécessite de respecter certains faits :

  • Disposer d’au moins 5 intervenants
  • Expliquer les raisons de la mise en contention
  • Ne pas comprimer les membres du patient
  • Administrer une médication sédative
  • Assurer une surveillance étroite du patient et le réexaminer périodiquement.
  • Retirer la contention graduellement dès le retour au calme
78
Q

Tx pharmacologique pour calmer l’agitation

A

Le but est d’obtenir rapidement une sédation, de la conserver sans nécessairement endormir le patient ⇒ maintenir la communication afin de permettre une évaluation diagnostique et garder un contact rassurant avec le patient.

Les principaux médicaments utilisés sont les benzodiazépines et les antipsychotiques.

Le médicament utilisé devrait tenir compte des caractéristiques suivantes :

  • Début d’action rapide
  • Sécurité d’emploi
  • Mode d’administration adapté
  • Effet cumulatif nul
  • Fenêtre thérapeutique large
  • Évaluation possible de l’état de conscience du patient.
79
Q

Que peut témoigner une réticence à communiquer de la part d’un patient?

A

La réticence à communiquer témoigne d’un besoin de rester maître d’une situation pour laquelle l’individu n’entrevoit pas d’issue. Beaucoup craignent de dire des choses qui pourraient être utilisées contre eux.

La méfiance se traduit parfois par du mutisme et complique l’évaluation psychiatrique mais, le refus de collaborer ne dénote pas nécessairement de la méfiance :

  • En colère → peur d’exploser
  • Déprimé → refuse de partager l’intérêt du médecin pour sa situation
  • Passif-agressif→remettre entre les mains du médecin la responsabilité de trouver une solution
  • Dépendant → se sentir réconforté de voir un médecin s’efforcer
  • Narcissique → peut se valoriser devant l’échec thérapeutique
  • TP → immaturité ou opposition par du mutisme
  • Une pathologie psychiatrique ou physique qui affecte l’état de conscience, le jugement, le processus et la structure de la pensée, le langage, les fonctions cognitives ou la motricité peut entraver la collaboration du patient.

La formulation des questions et les interventions doivent viser l’établissement d’une communication dans laquelle le patient ne sent pas son intégrité menacée

80
Q

Donner des exemples de formulations sécurisantes vs provocantes

A
81
Q

Que faire en situation d’urgence lorsque la barrière de communication ne peut être franchie?

A

Lorsque la barrière de la communication ne peut être franchie, il est possible d’aller rechercher l’information par les tiers, l’observation, l’examen physique afin de déterminer les mesures thérapeutiques à prendre.

Il est préférable de rencontrer le tiers en compagnie du patient.

Si on perçoit un risque suicidaire ou pour autrui, il convient de garder le patient à l’hôpital afin de clarifier les informations, en accord ou contre son gré (garde préventive).

82
Q

Aspect légal: Par quoi sont encadrés les mesures d’exception au Qc?

A

Au Québec, des mesures d’exception dans le but d’assurer la sécurité du patient et d’autrui sont encadrées par le Code civil du Québec et la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes.

83
Q

Aspect légal: Nommer 3 types de garde

A
  • Garde préventive
  • Garde provisoire en vue d’une évalution psychiatrique
  • Garde en établissement
84
Q

Aspect légal: Décrire les modalités de la garde préventive

A

La LPPEM prévoit que tout médecin pratiquant dans un établissement désigné peut garder un patient contre son gré pour une durée maximale de 72h s’il croit que son état mental présente un danger grave et immédiat pour lui-même ou pour autrui.

  • Il remplit le formulaire prévu à cet effet et l’achemine au directeur des services professionnels.
  • Il doit démontrer que tous les éléments graves et immédiats sont présents :
  • Altération de l’état mental
  • Danger grave de suicide, de violence ou de détérioration de sa condition physique (ex : DB insulinodépendant refuse ses injections pour cause délirante).
  • Un danger immédiat (prochaines heures/jours)
  • Risque imminent de passage à l’acte
  • Elle dure 72h (ni plus ni moins) et doit la lever en tout temps s’il constate que la dangerosité grave et immédiate est résolue ⇒ À l’issue des 72h le patient doit être libéré (à moins qu’une démarche légale soit active)
  • Pendant ces 72h, si le patient consent, 2 psychiatres doivent procéder à une évaluation.
85
Q

Aspect légal: Décrire les modalités de la garde provisoire en vue d’une évalution psychiatrique

A

Si le patient en garde préventive pour 72h refuse de collaborer avec les psychiatres, l’établissement doit, à l’intérieur du délai de 72h, entreprendre les démarches pour qu’une garde provisoire soit prononcée par le juge afin que le patient soit soumis à une évaluation psychiatrique contre son gré.

  • Le juge doit avoir un motif sérieux de croire que la personne représente un danger
  • Suivant une ordonnance de garde provisoire suivant une garde préventive, les 2 psychiatres ont 48h pour compléter leurs évaluations
  • La LPPEM permet que cette requête soit demandée pour un patient en externe
  • Toute personne proche du patient peut s’inquiéter de l’état mental d’un individu et de la dangerosité ; des organismes communautaires comme les CLSC peuvent guider les proches pour les démarches
  • La LPPEM permet aux policiers d’amener une personne à l’urgence contre son gré, sans l’accord d’un tribunal, si elle représente une dangerosité.
86
Q

Aspect légal: Décrire les modalités de la garde en établissement

A

À la suite d’une ordonnance de garde provisoire en vue de procéder à une évaluation psychiatrique, la personne doit subir un premier examen psychiatrique dans les 24h suivant sa prise en charge à l’urgence. Si ce premier examen conclut la nécessité de placer le patient sous garde en établissement, il doit subir un second examen, au plus tard dans les 96h suivant sa prise en charge par l’établissement (donc 24h après les 24h de la consultation après les 72h de la garde préventive).

  • Les deux résultats sont soumis au juge qui décide si le patient doit être gardé en établissement contre son gré ou libéré.
  • La garde en établissement n’est pas nécessairement immédiate après le mot du juge
  • La garde en établissement est d’une durée déterminée par le juge, habituellement entre 21-30 jours
  • La garde peut être levée en tout temps si le psychiatre juge que la dangerosité est finie
  • Le patient peut demander en tout temps une réévaluation.
  • Si la garde est de plus de 21 jours, le patient doit passer des examens périodiquement
  • La garde provisoire permet la sécurité du patient, mais non d’entreprendre des traitements contre son gré (sauf en situation d’urgence)
87
Q

Aspect légal: Mesures urgentes sans consentement

A

Dans un contexte d’inaptitude et dans le cas d’un refus du patient à subir des examens, dans le but d’évaluer les sphères biopsychosociales il est possible de procéder à des examens de base sans son consentement s’ils sont urgents et afin de lui sauver la vie ou de préserver son intégrité. (par exemple un patient ivre qui refuse de passer un TACO pour une commotion peut être contraint de le faire sous sédation).

  • Dans cette situation, il est toujours préférable, mais non obligatoire, de demander le consentement d’un proche
  • Des traitements d’urgence peuvent être donnés sans le consentement du patient si la condition menace sa vie et que son consentement ne peut être obtenu à temps
88
Q

Aspect légal: Requête d’autorisation de soins

A

Il est recommandé de lire attentivement le libellé du jugement afin d’en connaître les détails et de s’assurer de la conformité des interventions prévues. Ces jugements obligent habituellement le patient à se soumettre au traitement recommandé, aux examens de laboratoire ainsi qu’à des conditions d’hébergement parfois.

89
Q
A