Les défis d'un monde rural très agricole Flashcards

1
Q

I. Des campagnes pleines

A) Des densités élevées

A
  • 7 /10 indiens vivent dans 640 000 villages (en 2011 d’après le census f India) - Densités de population rurale sont fortes : de 219 à 280 hab/km² entre 1991 et 2011 ; densités sur les terres labourables aujourd’hui : 858 hab/km² (ONU 2014) - Fortes disparités. La plaine indo gangétique abrite la plus grande concentration de population rurale et agricole du monde tandis que les densités rurales sont particulièrement faibles au nord-est, dans la partie du Rajasthan (désert du Thar) et sur le plateau du Deccan.
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2
Q

I. B) Une saturation des espaces ruraux

A
  • 180 millions d’hectares, et plus de 3/4 mis en culture = SAU égale à celle de l’UE. - Depuis Indépendance, contribution secteur agricole au PIB diminue de manière lente et constante passant de 43% dans les années 60 à 25% en 2000. Poids néanmoins considérable. - Agriculture : 17% du PIB en 2014 contre 53% pour les services et 30% pour l’Industrie ; mais demeure tout de même le principal secteur d’activité car elle fournit la moitié de la pop active et nourrit plus d’un milliard de personnes. La répartition des terres demeure relativement inégalitaire. Gdes variations régionales avec une moyenne d’exploitation de 0.2 hectare au Kerala mais de 3.8 hectares au Penjab. (liés aux types de sol, topographie, pluviosité, densités de pop, efficacité des réformes agraires). - Les gouvernements locaux encouragent le remembrement, processus d’échange de parcelles entre voisins pour réorganiser les exploitations dispersées, facilite les investissements productifs (irrigation, mécanisation). Mais difficile à mettre en oeuvre.
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3
Q

I.C) Les femmes et la terre

A
  • 4/5 ème des femmes travaillent dans l’agriculture mais seulement 10% à posséder des terres. - Depuis l_‘amendement du code hindou en 2005_, la loi prévoit que la femme jouisse autant que l’homme du droit de propriété. Mais quand elles héritent, elles cèdent généralement la terre à l’homme de la famille et ne revendiquent pas leur droit. (ignorance ou peur). - Texte “les droits des agricultrices” a été déposé à la Chambre Haute du Parlement en 2013 par M. Swaminathan, père de la révolution verte : prévoit que le statut d’agriculteur leur soit facilement accordé par les autorités du village et que les titres de propriétés ne mentionnant pas le nom de l’épouse ne soient pas validés. - La féminisation du travail agricole continue de progresser, liée en partie à la migration urbaine des hommes. Part des femmes proprio passe de 11.7% à 12.8% entre 2006 et 2011. - L’accès à la propriété des terres = fondamental car accès aux sources de revenus et d’émancipation.
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4
Q

I.D) 640 000 villages

A
  • 640 000 villages en Inde, tous différents. - La vie du village est encore bien souvent réglée par la caste dominante (en général une par région), celle qui détient la part la plus élevée de terres : gros proprio fonciers ( à la fois prêteurs, arbitres pdt conflits, attributeur d’emplois parfois). - Au coeur du village : une place, - Autour de grandes maisons : celles des castes dominantes - Plus on s’éloigne du centre plus les maisons sont petites et appartiennent aux castes inférieures. Plus on est bas dans la société plus la maison est simple. - Loin du centre, au sud vivent les dalits et les pop immigrées. - Les plus pauvres habitent une hutte, une seule pièce de 5 à 10m². Un programme en faveur des habitants des huttes à vue le jour dans les années 2000 : petites maisons ont été construites par le gouv à l’emplacement des huttes et les populations sont alors relogées. - En cas de forte croissance démo, de nouvelles maisons ont pu relier le hameau intouchable au noyau villageois voire se trouver plus périphérique que les intouchables, mettant ainsi fin à la ségrégation spatiale. - A la périphérie du village parfois se trouve l’école, l’infirmerie, la rizerie, le bureau du panchayat.. Les ateliers des artisans sont à l’intérieur ou le long de la route principale. - 96.7% des villages sont électrifiés en 2011 : l’essentiel de l’électricité dépend des State Electricity Board des Etats, au fonctionnement déficient en raison du manque de fonds publics et de la corruption ; coupure comme vols de courant sont fréquents. - 55% des routes ne disposent pas de revêtement et 40% des villages de moins de 1500 hab ne sont pas reliés au réseau routier, qui cependant, avec ses 3.3 millions de km de routes, place l’Inde au 3è rang mondial.
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5
Q

II/ Des réformes à la révolution verte

A) Les systèmes agraires avant l’indépendance

A
  • Dans le droit hindou, le souverain est symboliquement le propriétaire du sol, ce qui justifie l’impôt agraire. - A la fin de la colonisation britannique, les terres classées sous deux systèmes : ryotwari et systèmes féodaux. => Dans le premier : le paysan (ryot) = véritable statut de proprio, pas d’intermédiaire entre lui et l’Etat. Système d’assiette directe de l’impôt foncier. Ces paysans propri sont soit issus de l’élite paysanne du village et conrôlent une bonne partie des terres soit de la masse des petits paysans obligés de louer leurs terres ou leurs bras pour vivre. => Les 2nd : systèmes féodaux : situation plus complexe. Le souverain rétribuait des services en attribuant la terre d’un paysan à un autre paysan sans que le premier ne soit dépossédé de son bien. Le nouveau = “super proprio” intermédiaire entre le souverain et le possesseur de la terre. Souvent le proprio intermédiaire vivait de sa rente sans cultiver la terre.

Entre 1800 et 1900, une vingtaine de famines firent au moins 20 millions de morts. 1943 -> Famine au Bengale tue 43 millions de pers avec des causes doubles : cyclone qui a dévasté la région en 42 et la flambée des prix alimentaires due à l’invasion japonaise en Birmanie.

Néanmoins les britanniques ont à leur actif : les canaux d’irrigation de l’Indus, du haut du Gange et dans les deltas de la côte est. Introduction de nouvelles plantes, thé en Assam, café et cacao ; création d’institut de recherche agronomique et de coopératives de crédit ; multiplication des voies de communications des commerces et des villes.

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6
Q

II.B Le temps des réformes agraires

A
  • *campagnes d’intensification de l’agriculture** comme la Grow more food (43-51)
  • > rééquilibrer la distribution des terres dans un souci de justice sociale et d’efficacité économique​
  • *-> offrir une aide financière et technique aux paysans**.

réforme à travers les 3 premiers plans quinquennaux (entre 51 et 65) :
-> abolition du système foncier des zamindar,
remembrement des terres, création de coopératives de prod et de crédit villageois, construction des routes, électrification des villages, dvpmt de l’irrigation

  • *L’état devient un acteur majeur du développement**.
  • > Entre 1950 et 1965, il met en place une politique de dvpmt rural et coopératif, le community development program. Système pas assez efficace.
  • > Des conseils de villages sont progressivement instaurés (57-74) : les panchayat, objectif => Stimuler l’esprit d’initiative et à mobiliser une paysannerie peu armée pour répondre aux sollicitations de l’administration.
  • > Nehru lance dans 60’s un très vaste mouvement de coopératives sous forme d’organismes de crédit agricole prêtant à des taux d’intérêt très avantageux. Profite aux nouvelles couches paysannes aisées

Bilan mitigé. Les lois pour limiter la taille des domaines ou renforcer les droits des métayers ont peu d’effets. Quatre grandes catégories sociales se partagent de manière inégale les campagnes : masse de petits proprio cultivateurs (moins de 2ha), et les ouvriers agricoles = majorité des classes rurales. Au niveau supérieur : les proprio absentéistes, marchands et prêteurs (exploitent les micro-exploitants et des paysans sans terre) et les proprios de grandes exploitations (+ de 10ha)

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7
Q

II.C) Révolution verte et autosuffisance

A

Progrès agricole : entre 50 et 60 => production augmente de 3.2%/an soit 0.8% de plus que la croissance démographique. Les terres irriguées +26%, utilisation d’engrais explose. Les techniques trad plafonnent.
60-65 => La production s’essouffle et chute de 19%. Relations internationales difficiles les EUA , la guerre éclate avec la Chine en 62, puis avec le Pakistan en 65. Entre les deux Nehru meurt. ​
Deux mauvaises moussons se succèdent en 65 et 66, les importations de céréales (surtout blé) culminent à 10 millions de tonnes et c’est l’alerte à la famine. Inde en pleine crise agricole et alimentaire.

2.Les débuts de la révolution verte
A partir de le 1960, l’accent est mis sur la hausse de la productivité afin de ne plus dépendre du marché international, de constituer des stocks et de se mettre à l’abri des famines : il faut moderniser l’agriculture, augmenter les rendements, et faire plusieurs récoltes sur le même sol. Dès 1962, le gouv indien commence à importer les VHR. En 1964 : accord sur le blé autorisant les experts américains à guider sur le sol indien la politique de modernisation de l’agriculture.

Politique indienne => Acquérir l’autosuffisance alimentaire à l’échelle nationale, ne plus favoriser le producteur face au consommateur en assurant des prix relativement stables pour les paysans afin de les inciter à augmenter la production et donc la disponibilité en céréales, assurer une meilleure rentabilité à la production agricole, améliorer l’accès de la pop aux denrées alimentaires et en finir avec la malnutrition.

En 1965-1966 : l’Inde achète 18000 tonnes de VHR. La révolution verte est en route. Démarrée au Pakistan elle va s’étendre sur le nord de l’Inde (Penjab, Haryana, ouest Uttar Pradesh, plaine indogangétique) avant d’atteindre le reste de l’Asie.

En 1965 : VHR introduites ds le nord de l’Inde. En 1967-1968 les superficies de VHR couvrent 5 millions d’hectares

Autosuffisance alimentaire acquise en 1977.

Fin années 80 : croissance agricole commence à plafonner ainsi que les rendements des principales cultures. Courant 1990 elle passe à 2.3% et la croissance des rendements passe de 2.7% à 1.5%. Essoufflement qui contraste avec le dynamisme des autres secteurs, dont celui des services, est dû à une modifications des priorités. Les dépenses publiques pour les subventions agricoles augmentent mais les budgets pour l’irrigation, l’entretien des infrastructures, la recherche et les services agricoles sont en baisse.

En 1993 : le plafonnement des rendements de la prod céréalière au penjab est attribué à la fois à une diminution des disponibilités en eau (baisse du niveau des nappes phréatiques, salinisation des sols dû à une mauvaise gestion des eaux d’irrigation) ; et la déforestation qui a entraîné une diminution des infiltrations d’eau dans les sols et aussi du fait des plantes qui sont devenues plus résistantes aux pesticides et à la hausse du prix des engrais.

En 1997-1998 : 86% de la surface en blé et 74% de celle en riz sont sous VHR (75% de la surface totale des céréales). Mais les VHR coûtent cher aux paysans : plus grande conso d’eau, d’engrais et de pesticides.

Lenteurs des transports, manque de chambres froides, parasites => Plombent la prod : 30% des pertes après récoltes pour les fruits et légumes.

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