Les traitements attentionnels Flashcards
La notion d’attention est présente dans ?
toutes nos activités quotidiennes
La notion d’attention intéresse ?
Monde de l’éducation, du travail, la santé publique…
Que permet l’attention
- mieux assimiler certaines informations
- répondre avec plus de rapidité et de précision à certaines sollicitations de notre environnement
- a pour rôle d’éviter de nous laisser envahir par des stimulations inopportunes
Définition de l’attention
Capacité à nous focaliser sur certaines informations de notre environnement et à en négliger d’autres.
L’attention est-elle un mécanisme simple et unique ?
Non, la notion d’attention recouvre plusieurs phénomènes qu’il est nécessaire de distinguer.
Une des premières fonctions de l’attention est de nous permettre de focaliser sur certaines dimensions des objets présents dans notre environnement et de nous préparer à y répondre. Ces processus sont nommés
Ils sont nommés « attention sélective » et « préparation attentionnelle ».
Dans certaines tâches, on peut être amené
à se focaliser simultanément sur plusieurs stimuli. De quels situations s’agit-il ?
Il s’agit des situations de partage attentionnel entre sources d’information.
Dans certaines circonstances, notre attention peut être attirée par des stimuli particulièrement saillants dans l’environnement. Dans la conduite automobile, par exemple, un klaxon, un appel de phares, un feu à éclats ont pour effet de mobiliser notre attention et de nous préparer ou de nous faire réagir à une situation de danger. C’est ce qu’on appelle
le réflexe d’orientation, c’est-à-dire une orientation de nos récepteurs sensoriels en direction d’un signal de notre environnement.
exemple : conversation à laquelle je ne participe pas et prononciation de mon nom
Quels facteurs facilitent ce réflexe d’orientation ?
- l’intensité du signal
- la soudaineté du changement dans le champ perceptif ou son caractère imprévisible, inhabituel
Définition cécité au changement
dans certaines conditions, les changements brusques ne sont pas perçus. Ce phénomène
est connu sous le nom de cécité au changement. On l’observe lorsque le changement intervient durant une saccade oculaire ou un clignement de paupières (Rayner et Pollatsek, 1983). Cette cécité attentionnelle a même été observée pour des changements progressifs (Auvray et O’Regan, 2003).
Quel est l’expérience de Bruner et Minturn (1955) sur la sélection attentionnelle ?
identifier items (lettres ou chiffres)
A B C
12 13 14
Dans le contexte des lettres, le sujet s’attend à avoir des lettres, il identifiera donc plus facilement une lettre. Dans le contexte des chiffres, il identifiera plus facilement un chiffre avec la figure ambiguë. La préparation attentionnelle du sujet modifie donc l’identification des objets de la situation. On voit bien avec cet exemple qu’on peut, avec un même stimulus, focaliser sur un aspect plutôt qu’un autre.
Décrivez brièvement l’expérience de Fraisse (1961) sur la sélection attentionnelle.
Planches de caractères au tachistoscope (lettres, chiffres, signes de ponctuation). Avant chaque essai, l’attention du sujet est attirée sur un des trois types de caractères. On demande ensuite au sujet de rappeler tous les caractères dont il se souvient, mais dans un ordre particulier pour chacun des trois types de caractères. L’ordre varie d’un essai à un autre.
Quels sont les résultats de Fraisse (1961) sur la séléction attentionnelle (planche de caractère avec lettres, chiffres, signes de ponctuation : focalisation sur un type de caractère) ?
Quel que soit l’ordre de rappel, le nombre d’éléments rapportés est toujours plus important pour le type de caractères sur lequel le sujet a focalisé. La sélection attentionnelle implique donc un meilleur traitement du stimulus sur la dimension pertinente. Mais les résultats de Fraisse montrent également que si ces caractères doivent être rapportés en dernier, la performance est nettement moins bonne que s’ils doivent être rapportés en premier.
Qu’est-ce que le gain attentionnel ?
Idée qu’il y a une comparaison, qu’il y a une différence entre deux situations : une ou l’on peut faire attention (préparation attentionnelle) versus une condition sans attention particulière (sans préparation attentionnelle).
Décrivez brièvement l’expérience de Bertelson (1967) sur le délai entre le signal et l’arrivée du stimulus ?
Dans sa situation expérimentale, il utilise deux lampes. Le sujet doit indiquer, à chaque essai, laquelle des deux lampes s’allume en appuyant sur le bouton correspondant. Comme le sujet ne sait pas à l’avance quelle lampe va s’allumer, il ne peut préparer sa réponse. Les stimuli sont précédés d’un signal préparatoire (un son ou un signal lumineux) et l’expérimentateur fait varier l’intervalle entre le signal et la survenue du stimulus (0, 30, 70, 120, 200, 350 ou 700 millisecondes). Cet intervalle reste constant sur
une série d’essais. An que le sujet ne puisse pas se préparer pour l’essai suivant, l’intervalle entre deux essais variait de 1,5 à 2,5 secondes.
Résultats de Bertelson (1967) sur le délai entre le signal et l’arrivée du stimulus.
Résultats : La présence d’un signal auditif réduit le temps de réponse par rapport à la situation contrôle. La diminution la plus forte est observée pour un délai de 70 à 120 millisecondes. Dans la condition où le signal est présenté visuellement, le temps de réponse est également plus court que dans la situation contrôle. La diminution maximale est obtenue aux alentours de 120 à 200 millisecondes. L’optimum n’est donc pas le même dans les deux modalités. Un signal lumineux est plus long à traiter qu’un signal auditif.
Quels sont les résultats de Broadbent (1954) sur la sélection attentionnel, avec son expérience de facteurs croisés (lettres, chiffre, voix féminine, voix masculine) ?
La sélection attentionnelle ne se réalise pas avec la même efficacité selon la nature des caractéristiques à surveiller. Lorsque la caractéristique pertinente est une caractéristique physique comme la couleur d’un item ou le timbre de la voix, la sélection attentionnelle est plus efficace que lorsqu’il s’agit d’une caractéristique sémantique comme détecter une lettre ou un chiffre. Cela vaut aussi bien pour les stimuli auditifs que visuels, mais l’efficacité est plus grande dans la modalité auditive.
Résultats : le gain de la sélection attentionnelle est plus important lorsque c’est une dimension physique qui doit être surveillée. On peut remarquer également que le gain est plus important en présentation auditive qu’en présentation visuelle. Enfin, la différence entre les deux types de dimensions est plus importante en présentation auditive qu’en présentation visuelle. Types de caractéristiques et modalités sensorielles apparaissent donc bien comme des facteurs importants dans la sélection attentionnelle.
Définition la préparation attentionnelle
La préparation attentionnelle correspond à une attitude de préparation à la survenue d’un stimulus. L’effet principal de cette préparation est un traitement plus rapide et plus précis du stimulus. Elle suppose à la fois une focalisation sur le lieu probable de survenue du stimulus et une préparation à l’action. Concernant la focalisation de l’attention, de nombreuses recherches se sont attachées à en préciser les aspects temporels.
Quels sont les résultats de Gottsdanker en 1975 sur la préparation attentionnelle ?
disque tournant à vitesse constante (8 secondes par tour) clic quand l’un des deux rayons passe devant le pointeur. La préparation attentionnelle est maintenue jusqu’à 600 millisecondes. Mais les sujets ne maintiennent pas leur préparation entre les deux rayons quand les durées sont supérieures à 600 millisecondes. Le maintien de la préparation n’est donc possible que pour des durées brèves. Si la situation exige de maintenir une préparation plus longue, les sujets ont tendance à relâcher leur attention, puis à se préparer à nouveau.
Expliquez brièvement l’expérience de Theios 1975 et donnez les résultats.
La moitié des sujets devaient lire des chiffres et des lettres. Dans ce cas, la réponse à fournir repose sur des associations en mémoire à long terme. L’autre moitié des sujets devait indiquer la réponse en appuyant sur la touche correspondante d’un clavier. La correspondance entre stimuli et touches devait donc être apprise.
Les résultats montrent que le temps de réponse augmente avec le nombre d’alternatives dans la seconde condition, mais pas dans la première. Le nombre d’éventualités n’a donc un effet sur le temps de réponse que s’il n’y a pas de liaisons entre stimulus et réponse en mémoire à long terme.