Perception Flashcards

1
Q

Que propose l’hypothèse Sapir-Whord?

A

Cette hypothèse propose que le langage module notre perception et notre interprétation du monde.
–> Hypothèse très controversée

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2
Q

Dans quels domaines a été étudiée l’hypothèse de Sapir-Whorf?

A

Étudiée entre autre dans le domaine de la perception de la couleur et de la perception de l’espace et du temps

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3
Q

Au niveau physique, la couleur est une variable ___ qui reflète une étendue de ___.

A

Au niveau physique, la couleur est une variable continue qui reflète une étendue de longueur d’ondes perçues.

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4
Q

Au niveau langagier, la couleur est une variable ___. Pourquoi?

A

Catégorielle
On associe une étiquette verbale à certains regroupements de longueur d’ondes (raccourci cognitif)

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5
Q

Vrai ou faux : Le nombre de catégories de couleur varie d’une culture à l’autre.

A

Vrai

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6
Q

Vrai ou faux : Le nombre de catégories de couleur varie d’une culture à l’autre, mais cette variation n’est pas systématique.

A

Faux. Cette variation est toutefois systématique

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7
Q

Qu’est-ce que la perception catégorielle?

A

Lorsque les caractéristiques physiques d’un stimulus varient sur un continuum mais que des catégories discrètes lui sont associées, le percept passe soudainement d’une catégorie à l’autre.
–> Lorsqu’elles appartiennent à deux catégories, les choses semblent plus différentes que ce qu’elles sont en réalité

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8
Q

MÉTHO/RÉSULTATS/CONCLUSION
Étude de Roberson et al. (2005)
– Se base sur le principe de perception catégorielle pour démontrer que les catégories de couleurs d’une culture ont un impact sur la perception.
– Population Berinmo (Papuasie Nouvelle Guinée)
* Cinq catégories de couleurs
– Population Himba (Namibia)
* Cinq catégories de couleurs dont certaines sont différentes des Berinmo
– Population américaine
* 11 catégories de couleurs

A

MÉTHO
– Présentent trois pastilles de couleurs. Dans certains trios, deux font parties d’une même catégorie alors que la troisième fait partie d’une autre catégorie
– Pour les peuples Berinmo et Himba, le bleu et le vert font partie de la même catégorie.
* Donc pour eux, il ne devrait pas y avoir de perception catégorielle avec ces trois pastilles
– Par contre, la frontière entre leurs catégories « vert » et « jaune » se situe à un endroit différent du nôtre.
RÉSULTATS
- Les Américains utilisent plus souvent la frontière vers-bleu pour catégoriser es couleurs
- Les Himbas utilisent plus souvent la frontière Dumbu-Burou (beige-jaune)
- Les Berinmos utilisent plus souvent la frontière Nol-Wor (chaud-froid)
CONCLUSION
– Les participants avaient plus tendance à faire un jugement catégoriel lorsque l’une des pastilles faisait partie d’une catégorie différente des deux autres dans leur propre culture.
– Ces frontières ne se trouvent pas au même endroit d’une culture à l’autre.
– Suggère que la perception est modelée par les catégories langagières.

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9
Q

Perception des objets avec un mode de pensée analytique?

A

– Focus sur les objets et leurs attributs.
– Objets perçus comme indépendants du contexte.

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10
Q

Perception des objets avec un mode de pensée hollistique?

A

– Appréhendent une scène visuelle comme un tout.
– Emphase sur les relations entre les objets, et entre les objets et le contexte.

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11
Q

Comment se perçoit l’individu dans les cultures individualistes et concept de soi indépendant?

A

– L’individu se perçoit comme une entité distincte des autres.
– Ces individus utilisent davantage un mode de pensée analytique.

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12
Q

Comment se perçoit l’individu dans les cultures collectivistes et concept de soi interdépendant?

A

– L’individu se perçoit comme faisant partie inhérente d’un groupe et se définit par ses relations à ce groupe.
– Ces individus utilisent davantage un mode de pensée holistique.

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13
Q

RÉSULTATS
Étude de Masuda & Nisbett (2001)
– Est-ce qu’il existe des différences culturelles sur le type d’information auquel on porte attention dans une scène visuelle?
Tâche 1: Rappel
Vidéos de scènes sous-marines
* Une fois que la vignette a été présentée, on demande au participant de décrire ce qu’il a vu en prenant maximum 2 minutes.
* On code ensuite sa réponse:
– Poisson principal
– Poisson secondaire
– Animaux actifs (ex. petite grenouille)
– Arrière-plan (e.g. animaux inactifs, plantes, bulles, couleur de l’eau, etc.

A
  • Les asiatiques rapportent plus d’information par rapport à l’arrière-plan que les occidentaux.
  • Les deux groupes ne diffèrent pas sur leur tendance à rapporter de l’information par rapport aux objets principaux et actifs.
  • Par contre, si on considère comment ils commencent leur description : les asiatiques ont plus tendance que les occidentaux à commencer par une description de l’arrière-plan, et les occidentaux ont plus tendance que les asiatique à commencer par une description des objets principaux.
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14
Q

RÉSULTATS ET CONCLUSION
Étude de Masuda & Nisbett (2001)
– Est-ce qu’il existe des différences culturelles sur le type d’information auquel on porte attention dans une scène visuelle?
Tâche 2: Reconnaissance
* Une fois que toutes les vignettes ont été présentées, on présente des images avec des objets qui faisaient ou non partie de ces vignettes.
* Tâche du sujet: dire si l’objet faisait partie d’une des vignettes vues dans la phase précédente.
– L’objet, lorsqu’il avait été présenté dans une des vignettes, pouvait soit être présenté avec le même arrière-plan que dans la vignette ou avec un arrière-plan différent.

A

RÉSULTATS
- La performance des occidentaux n’est pas affectée par l’arrière-plan de l’objet
- La performance des asiatiques diminue lorsqu’un arrière-plan différent est présent
CONCLUSION
* Pour les asiatiques, les objets d’une scène visuelle sont liés au contexte dans lequel ils apparaissent.
* La représentation mnésique code cette relation, donc si l’objet est présenté sans son contexte original, il est moins bien reconnu.
* Pour les occidentaux, les objets ne sont pas liés à leur contexte. Donc la représentation mnésique de l’objet code seulement l’objet lui-même.

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15
Q

RÉSULTATS ET CONCLUSION
Étude de Chua, Boland & Nisbett (2005)
– Vérifient si les asiatiques et les occidentaux ont des patrons de mouvements oculaires différents lorsqu’ils traitent des scènes visuelles.
Phase 1 : À quel point vous aimez cette image (1 à 7)?
Phase 2 : Tâche de reconnaissance; est-ce que l’objet présenté faisait partie d’une des scènes visuelles vues précédemment?
–> L’objet peut être présenté avec le même arrière-plan ou un nouvel arrière-plan.

A

RÉSULTATS
- Les asiatiques reconnaissent moins souvent l’objet si celui-ci est présenté sur un nouvel arrière-plan (i.e. réplication de Masuda et Nisbett)
Mouvements occulaires
- Au début, les deux groupes sont assez similaires (ils regardent tous plus l’arrière-plan)¸
- Après, les Américains regardent plus l’objet que l’arrière-plan (écart avec eux-mêmes)
- Après, les Chinois regardent également l’objet et l’arrière-plan (comparaison avec eux-mêmes)
- À la fin, idem pour Américains
- À la fin, les Chinois regardent plus l’arrière-plan que l’objet (écart avec eux-mêmes)
CONCLUSION
Les asiatiques regardent plus l’arrière-plan que les occidentaux.
– Donc, le lien entre l’objet et son contexte dans l’encodage en mémoire s’explique en partie par le fait qu’au niveau visuel, les asiatiques extraient de l’information que les occidentaux n’extraient pas ou extraient moins.
Donc:
– Les asiatiques regardent davantage l’arrière-plan et mémorisent les objets et l’arrière-plan de manière non indépendante.

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16
Q

RÉSULTATS
Étude de Caparos et al., 2012
- Force de l’illusion (cercle vs gros/petit cercles)
- Force de l’illusion X composé de Os et O composé de Xs et X composé de carrés (global vs local)

A
  1. Traitement holistique = plus grande force de l’illusion (car on considère le contexte)
    Japonais > Anglais > Himbas urbanisés > Himbas
  2. Japonais et Anglais répondent plus le choix global que les Himbas (urbanisés ou non) qui choisissent plus local
    DONC
    * Les Himbas sont plus collectivistes que les britanniques, pourtant ils ont un biais local plutôt que global.
    * Ces résultats vont à l’encontre de ce que la théorie de Nisbett prédit.
    * De plus, dans une série d’études, les auteurs ont montré que plus les individus ont été exposés à un environnement urbain, plus ils ont un biais global (plutôt que local).
17
Q

Pendant longtemps, on a assumé que le traitement des visages était un processus ___.

A

universel

18
Q

Que remarque-t-on au niveau du patron de mouvements oculaires?

A

Patron de mouvements oculaires de forme triangulaire : fixations oculaires principalement sur les yeux et la bouche.

19
Q

RÉSULTATS ET CONCLUSION
Étude de Blais, Jack, et al. (2008)
– Vérifient si les patrons de mouvements oculaires durant le traitement des visages sont les mêmes pour les Asiatiques et les Occidentaux.
Phase 1 : Apprentissage des visages.
Phase 2 : Reconnaissance des visages.

A

RÉSULTATS
- Les Occidentaux regardent plus la région des yeux et de la bouche que les Asiatiques.
- Les Asiatiques regardent
plus la région centrale du visage que les Occidentaux.
CONCLUSION
Les patrons de mouvements oculaires, donc la stratégie visuelle utilisée pour extraire l’information, est influencée par la culture d’origine.
– À première vue, ces résultats sont congruents avec l’hypothèse que les Asiatiques utilisent une stratégie plus holistique et les Occidentaux une stratégie plus analytique.
* Le centre du visage est une position optimale pour appréhender le visage comme un tout.

20
Q

Quelles sont les manières de vérifier l’hypothèse : Est-ce que les différences observées entre les Occidentaux et les Asiatiques au niveau des fixations oculaires sont innées (i.e. prédisposition biologique) ou acquises (i.e. la culture les influence)?

A
  1. Est-ce que ces différences existent déjà chez les jeunes enfants?
  2. Est-ce que ces différences existent lorsqu’on compare les individus des deux ethnies, mais ayant tous grandi dans le même environnement?
21
Q

BIAIS/MOUVEMENTS OCULAIRES/CONCLUSION
Est-ce que ces différences existent déjà chez les jeunes enfants?
* Étude de Kelly, Liu et al. (2011): Ont comparé les stratégies d’enfants Asiatiques et Occidentaux de trois groupes d’âge (7-8 ans, 9-10 ans, 11-12 ans).
* Leur hypothèse: Si les différences observées dans l’étude de Blais et al. (2008) sont de nature culturelle, on devrait observer un rapprochement entre la stratégie des adultes et la stratégie des enfants d’une même ethnie à mesure qu’ils vieillissent.

A
  1. Même chez le plus jeune groupe, les biais observés chez les adultes sont déjà présents.
  2. Les chercheurs ont aussi vérifié la corrélation entre les patrons de fixations oculaires de chaque groupe d’âge avec celui des adultes.
    * Ils ont trouvé une tendance non-significative : plus l’enfant vieillit, plus son patron se rapproche de celui des adultes de son groupe ethnique.
  3. Pas vraiment de conclusion possible! Pour que leur hypothèse soit vérifiée, ils auraient dû révéler une augmentation significative à travers les groupes d’âge de la corrélation entre les patron des enfants et des adultes d’un même groupe ethnique.
    – Ils ont trouvé une tendance en ce sens… mais qui n’atteint pas le seuil de signification statistique!
22
Q

RÉSULTATS ET CONCLUSION
Comparaison d’individus des deux ethnies, mais ayant grandi dans le même environnement.
Étude de Kelly, Jack, et al. (2011): Ont comparé les stratégies oculaires d’individus Occidentaux avec celles d’individus Asiatiques nés et élevés en occident (mais pas adoptés).
Leur hypothèse: Si la différence est génétique, les individus Asiatiques nés en Occident devrait montrer un patron de fixations oculaires davantage similaire à celui des Asiatiques nés et élevés en Asie qu’à celui des Occidentaux.
–> Ils ont ensuite corrélé le patron de chaque participant Asiatique nés en Occident avec soit le patron des Occidentaux, soit le patron des Asiatiques nés et élevés en Asie.

A

RÉSULTATS
* 70% des Asiatiques nés en Occident avaient une stratégie similaire à celle des Asiatiques nés en Asie.
* 30% des Asiatiques nés en Occident avaient une stratégie similaire à celle des Occidentaux.
CONCLUSION
Encore une fois, pas vraiment de conclusion possible!
– Des différences purement génétiques auraient prédit que qu’un très fort pourcentage des Asiatiques nés en Occident auraient eu une stratégie similaire à celle des Asiatiques nés en Asie.
– Possibilité que les Asiatiques nés en Occident continuent d’être influencés par la culture Asiatique (ex. famille, groupes culturels, etc.), ce qui explique le maintien des différences dans les stratégies oculaires.

23
Q

Peut-on conclure sur la nature des différences observées en reconnaissance de visages (inné vs acquis)?

A

Non. La nature innée vs. acquise des différences observées au niveau des fixations oculaires en reconnaissance de visage demeure encore inconnue à ce jour.
Possibilité : acquise très très très tôt

24
Q

Quelle est une théorie dominante dans le domaine de la vision?

A

Une théorie dominante dans le domaine de la vision propose que le système visuel décompose ses entrées visuelles en fréquences spatiales

25
Q

La sensibilité aux ___ fréquences spatiales diminue en périphérie.

A

hautes

26
Q

Sachant que la sensibilité aux hautes fréquences spatiales diminue en périphérie, que peut-on s’attendre face au traitement des visages des Asiatiques vs Occidentaux?

A

– Donc, le fait que les Asiatiques fixent moins la région des yeux et de la bouche pourrait suggérer qu’ils traitent ces régions en plus basses fréquences spatiales.
– Au contraire, les Occidentaux ont la possibilité d’extraire autant les basses que les hautes fréquences spatiales contenues dans ces régions.

27
Q

RÉSULTATS ET CONCLUSION
Étude de Tardif et al. (2017)
– Comparaison directe des fréquences spatiales utilisées pour reconnaitre les visages

A

RÉSULTATS
* Plus grande utilisation des basses fréquences spatiales par les Chinois que les Canadiens.
* Plus grande utilisation des hautes fréquences spatiales par les Canadiens que par les Chinois.
CONCLUSION
– Les mécanismes visuels sous-jacents à la reconnaissance des visages sont influencés par la culture (ou du moins, la région géographique).
– La culture (ou région géographique) module la nature même de l’information visuelle extraite durant la reconnaissance des visages.