Systèmes somatosensoriel et somatomoteur Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une sensation somatique?

A

Les sensations somatiques (ou somesthésiques), qu’elles soient extéroceptives, i.e., perçues par la
peau: toucher, température et douleur, ou proprioceptives: perception de la position des parties
corporelles dans l’espace et de leurs mouvements (par l’innervation des muscles, tendons et articulations), sont plus ou moins conscientes. Les perceptions intéroceptives, qui concernent l’intérieur du corps, sont souvent inconscientes. Les diverses structures nerveuses responsables des sensations somatiques forment ensemble le système somatosensoriel.

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2
Q

Qu’est-ce qu’un récepteur sensoriel?

A

Les cellules ganglionnaires sensorielles possèdent des prolongements centraux et périphériques. Ces derniers se terminent par une région sensorielle qui peut être nue ou encapsulée (i.e., contenue à l’intérieur d’une capsule de tissu conjonctif). On classe les fibres sensorielles selon leur diamètre et la présence de myéline

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3
Q

Quels sont les diff types de récepteurs sensoriels?

A

Afférences myélinisées:
o A alpha (ou I), de gros calibre (10-20 mm de diamètre) permettant des vitesses de conduction élevées (72-120 m/s)
o A beta (ou II), de moyen calibre (6-12 mm) qui ont des vitesses de conduction plus lentes (36-72 m/s)
o A delta (ou III), de petit calibre (<6 mm) qui ont des vitesses de conduction assez lentes (4-36 m/s)
o [B (viscérales), calibre moyen, faiblement myélinisée, vitesses de conduction lentes (3-14 m/s)]
- Afférences non myélinisées:
o C (ou IV), de très petit calibre (0,2-1,5 mm) qui ont des vitesses de conduction très lentes (0,4-2 m/s).

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4
Q

Les récepteurs protopathiques et épicritiques sont de quels types?

A

Les récepteurs « protopathiques » (thermorécepteurs, nocicepteurs, etc.) sont associés à des fibres de petit calibre (A delta, C), alors que les extérocepteurs « épicritiques » (mécanorécepteurs cutanés et sous-cutanés) possèdent des fibres A alpha, beta (plus rarement A delta). Les propriocepteurs « épicritiques » (mécanorécepteurs musculaires et articulaires) possèdent des fibres A alpha, beta (plus rarement A delta).

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5
Q

Quelles sont les 4 types de récepteurs somatiques?

A
  • Thermorécepteurs : liés à la perception de la chaleur ou du froid;
  • Nocicepteurs : liés à la perception de la douleur;
  • « Pruricepteurs » : liés à la perception des démangeaisons;
  • Mécanorécepteurs : liés aux déformations des tissus (pression, étirement).
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6
Q

Les récepteurs somatiques se trouvent ou?

A

On retrouve ces récepteurs autant au niveau de la peau, où ils captent des informations provenant du milieu extérieur (extéroception), que dans les muscles, tendons et articulations, où ils captent des informations sur les segments du corps (proprioception).

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7
Q

Quels sont les 2 types de thermorécepteurs?

A
  • Thermorécepteurs sensibles au froid qui réagissent à des stimuli entre 10 et 33-35ºC avec un pic de sensibilité autour de 25ºC. Au-dessous de 10 degrés ces thermorécepteurs cessent leur décharge et le froid provoque une anesthésie relative. Certains nocicepteurs sont sensibles à des températures plus froides que 10ºC.
  • Thermorécepteurs sensibles au chaud qui sont activés lorsque la température s’élève audessus 30 ºC avec un pic de sensibilité autour de 43ºC. Leur décharge augmente jusqu’à environ 45ºC (températures qui surpassent celles du corps). Au-delà de 45ºC ce sont les nocicepteurs qui sont activés. La sensation perçue passe alors de chaud à brûlant.
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8
Q

Qu’est-ce qu’un nocicepteur?

A

Ils prennent aussi la forme de terminaisons nues retrouvées dans la peau, les muscles, les articulations et les viscères. C’est un système d’avertissement des stimuli dangereux qui pourraient affecter l’intégrité du corps. Ces stimuli sont très variés : mécaniques (coupures), thermique extrême, chimique (acide sur peau, activation par différentes substances neuroactives) ou polymodale (ensemble de différents types de stimuli).

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9
Q

Quels sont les 2 types de douleur?

A
  • Aigue et rapide (coupure, piqure, coup violent)
  • Persistante et lente (brûlure)
    Une douleur aigue ne persiste pas (elle est courte) et est suivie d’une douleur persistante et lente. Cette dernière n’est généralement pas ressentie sur le coup, mais après la stimulation.
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10
Q

Qu’est-ce qu’un pruricepteur?

A

Encore mal caractérisés, ils sont associés à des terminaisons nues. La stimulation des fibres pruriceptrices conduit aux impressions de démangeaisons (envie de se gratter). Ils partagent des
similitudes avec les fibres nociceptrices.

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11
Q

Quels sont les 5 extérocepteurs?

A

Les récepteurs épicritiques composent le système du toucher (discriminatif) sont tous des mécanorécepteurs:

  • Complexe ou disque de Merkel
  • Corpuscule de Meissner
  • Corpuscules de Ruffini
  • Corpuscules de Vater-Pacini
  • Récepteurs pileux
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12
Q

Décrit les complexes de Merkel

A

Le récepteur prend la forme d’une cellule épidermique
spécialisée, la cellule de Merkel, qui est sensible aux déformations fines de l’épiderme. Cette cellule est innervée par une fibre sensorielle (terminaison nue). Lorsqu’elle est stimulée, elle relâche des neurosransmetteurs qui stimulent la fibre sensorielle. Elles se retrouvent normalement dans l’épiderme de la peau glabre (sans poil) ou près des poils de l’épithélium
(peau poilue). Chez certains vertébrés, comme les oiseaux, elles peuvent se retrouver dans le derme de la peau et se regrouper pour former des organes tactiles plus larges (ex., organe de Grandy des oiseaux aquatiques)

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13
Q

Décrit les corpuscules de Meissner

A

Ils sont situés dans les papilles dermiques à la jonction de l’épiderme et du derme (surtout dans la peau glabre). Chaque corpuscule comprend un ensemble de
cellules (de Schwann et des fibroblastes) aplaties et empilées qui forment une structure plutôt cylindrique dans laquelle s’insinue une ou quelques terminaisons nues; le tout est entouré d’une capsule conjonctive (gaine de tissu conjonctif). Ces corpuscules servent à la discrimination tactile et aussi la discrimination des textures des objets. Ils répondent aux vibrations de fréquences autour de 50Hz (lentes).

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14
Q

Décrit les corpuscules de Ruffini

A

Ils sont situés plutôt dans la partie profonde du derme des zones pileuses et glabres ainsi que près des articulations. Ce sont des terminaisons nues associées à des faisceaux de fibres de collagènes et des cellules de Schwann et des fibroblastes; le tout entouré par une fine capsule conjonctive. Ils enregistrent les tensions qui sont exercées au niveau du derme.

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15
Q

Décrit les récepteurs Vater-Pacini

A

Ils sont situés profondément dans la peau, au niveau du derme ou de l’hypoderme. Chaque terminaison est entourée par une région interne (la massue) composée d’un grand nombre de cellules de Schwann organisées en lamelles concentriques, elle-même recouverte d’une région externe de lamelle concentrique (couche lamellaire externe) formée par des fibroblastes. Là encore, le corpuscule est recouvert d’une fine capsule.
L’ensemble du corpuscule peut atteindre un diamètre de 2 mm. Les corpuscules de VaterPacini jouent un rôle dans la perception des pressions fortes, et des vibrations rapides (200 à 300 Hz) exercées à la surface du corps.

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16
Q

Décrit les récepteurs pileux

A

Ce sont des terminaisons nues spécialisées qui s’enroulent autour des follicules pileux. Ces mécanorécepteurs perçoivent les mouvements des poils (il y a des homologues chez les animaux à plumes ou à écailles).

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17
Q

Qu’est-ce qu’un propriorécepteur?

A

La deuxième grande classe de récepteurs somatosensoriels sont les propriocepteurs. Ces derniers renseignent sur l’état des régions somatiques (par opposition aux viscérales) internes de l’organisme. Ce sont principalement des mécanorécepteurs associés à des fibres de moyen et gros calibre retrouvés dans les muscles (striés squelettiques), tendons et articulations.

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18
Q

Quels sont les 2 types de perceptions des propriorécepteurs?

A
  • Statiques, qui concernent la position relative des parties du corps les unes par rapport aux autres.
    Cette perception statique nous permet d’être conscients de la position relative de chaque partie du
    corps par rapport aux autres. Elle nous renseigne aussi sur l’état de tension et de relâchement des
    muscles, permet de mieux identifier les objets à partir de la position des membres.
  • Dynamiques (ou kinesthésiques), qui concerne le changement de position des parties du corps,
    la vitesse du mouvement et la direction du mouvement.
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19
Q

Quels sont les 4 principaux propriocepteurs?

A
  • Organes tendineux (« de Golgi »)
  • Fuseaux neuromusculaires
  • Mécanorécepteurs encapsulés articulaires
  • Terminaisons sensibles à l’étirement
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20
Q

Qu’est-ce qu’un organes tendineux?

A

Ce sont des terminaisons nues qui s’entremêlent aux fibres de collagène dans des portions des tendons proches des muscles. Ces régions sont entourées
d’une mince capsule conjonctive. Lors de contractions musculaires, les fibres de collagène sont étirées et se resserrent autours des terminaisons, ce qui provoque la décharge de ces dernières. Ils sont reliés à des fibres sensorielles « Ib » qui encodent la contraction musculaire.

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21
Q

Qu’est-ce qu’un fuseaux neuromuscu?

A

Ce sont des organes plus complexes que les autres
mécanorécepteurs qui sont insérés dans les muscles striés squelettiques. (Certains muscles n’en possèdent toutefois pas, comme les muscles extra-oculaires.) Il y en a plusieurs par muscles. Ils sont formés de 5-10 fibres musculaires modifiées, entourées d’une capsule
conjonctive. On distingue les fibres musculaires à chaîne nucléaire et les fibres à sac nucléaires par le fait que les secondes sont enflées en position centrale. Toutes ces fibres montrent des myofibrilles contractiles seulement aux extrémités; leurs noyaux se retrouvent en position équatoriale.
Chaque fibre musculaire est innervée en position équatoriale par une afférence sensorielle de gros calibre (« Ia ») et, vers les extrémités, par un axone moteur (issu d’un motoneurone de petite taille, dit gamma). La majorité des fibres possèdent aussi une seconde afférence d’un peu plus petit calibre (« II ») en position péricentrale. Ce sont des fibres dites « statiques » par opposition aux fibres « dynamiques » qui possèdent seulement une innervation Ia.
Les fuseaux renseignent le SNC sur le degré d’étirement et les vitesses de contraction des muscles.

22
Q

Qu’est-ce qu’un mécanorécepteur articulaire encapsulé?

A

Ces récepteurs ressemblent aux corpuscules de
Ruffini ou à ceux de Vater-Pacini (mais de petite taille) et se retrouvent au niveau des articulations. Ils sont associés à des afférences de gros diamètre (I – II). Ils répondent aux pressions au niveau de l’articulation et encodent pour les changements angulaires à ce niveau.

23
Q

Qu’est-ce qu’un terminaison sensible à l’étirement?

A

Ce sont des mécanorécepteurs localisées dans le derme au niveau des articulations des membres. Elles perçoivent les étirements ou forces excessives appliquées sur la peau au niveau de ces articulations. Ils agissent à la fois comme des extérocepteurs et des propriocepteurs

24
Q

Qu’est-ce qu’une afférence sensorielle?

A

Les afférences sensorielles sont des prolongements des cellules ganglionnaires qui se disposent dans les nerfs et entrent dans le SNC par les racines dorsales (ou les nerfs crâniens). Dans la moelle, elles s’embranchent généralement et leurs collatérales se terminent à différents niveaux : certaines restent au niveau du même segment, d’autres s’étendent sur quelques segments voire jusqu’au tronc cérébral. Parmi celles qui se terminent au niveau du segment, on retrouve des afférences proprioceptives de gros calibre qui contactent des interneurones et motoneurones dans la corne ventrale. Ces afférences permettent des réflexes simples.

25
Q

Les afférences spinales sont à l’origine de quoi?

A

Les afférences spinales sont à l’origine de deux grands systèmes de projections ascendantes : le système lemniscal et le système antérolatéral. Au niveau de la tête, la sensibilité somesthésique est relayée par le système du trijumeau.

26
Q

Qu’est-ce que le syst lemniscal?

A

C’est la voie de la sensibilité épicritique (sensations précises) ainsi que de la proprioception provenant du corps. Elle permet une interprétation du monde externe en réponse aux stimuli tactiles (physiques) perçus par les organes cutanés. Le système lemniscal véhicule la sensation du toucher de précision, si importante chez l’humain.

27
Q

Quelles sont les 5 composantes du syst lemniscal?

A
  • Faisceaux gracile et cunéiforme: les afférences primaires pénètrent la moelle épinière, s’embranchent et envoient une collatérale dans les cordons dorsaux pour former les faisceaux gracile et cunéiforme (cordons dorsaux).Les afférences se terminent dans les
  • Noyaux gracile et cunéiforme: les neurones de ces derniers sont à l’origine de projections ascendantes, controlatérales, formant le
  • Lemnisque médial (faisceau): qui est très médial et orienté dorso-ventralement dans le bulbe, mais qui devient progressivement orienté latéro-médialement au fur et à mesure qu’il progresse vers le thalamus. Au niveau du mésencéphale, il est situé latéralement au noyau rouge. Les fibres du lemnisque se terminent dans la
  • Portion latérale du noyau ventral postérieur du groupe latéral du thalamus dorsal, lui-même à l’origine de projections qui emprunte la capsule interne pour se terminer dans le
  • Cortex somatosensoriel.
28
Q

Qu’est-ce que le syst antérolatéral?

A

Il est très associé à la sensibilité protopathique et se structure autour de la voie spino-thalamique qui véhicule les autres sensations extéroceptives: toucher autre que celui de précision, douleur, température.

29
Q

Quelles sont les 3 composantes du syst antérolatéral?

A
  • Voie spinothalamique: les afférences primaires se subdivisent juste à leur entrée dans la moelle et envoient des collatérales ascendantes et descendants sur quelques segments (faisceau de Lissauer). Ces collatérales se terminent dans les couches dorsales de la moelle. Les neurones de la corne dorsale projettent leur axones controlatéralement dans le funicule
    ventral. Ces axones sont dirigés vers la
  • Portion latérale du noyau ventral postérieur (VPL) du groupe latéral du thalamus dorsal, où elles se terminent sur des neurones différents des afférences provenant du lemnisque médial. Les neurones thalamiques relaient le signal vers le
  • Cortex somatosensoriel.
30
Q

Qu’est-ce que le syst du trijumeau?

A

Ce système est responsable de l’innervation somatosensorielle générale de la tête: face, langue et
certaines portions de la bouche et des narines. Il est anatomiquement lié au système du lemnisque
médial.

31
Q

Qu’elles sont les 4 composantes du syst du trijumeau?

A
  • Noyaux du trijumeau spinal et principal (pontique), qui reçoivent des afférences primaires principalement des nerfs V et X (avec de plus faibles contingents des nerfs VII et IX). La majeure parties des projections ascendantes à partir de ces neurones sont envoyées
    controlatéralement par la
  • Voie trigémino-thalamique ventrale (ou lemnisque trigéminal) qui se disposent près de celles du lemnisque médial mais qui se termine dans la
  • Portion médiale du noyau ventral postérieur (VPM) du groupe latéral du thalamus dorsal, luimême à l’origine de projections vers le
  • Cortex somatosensoriel.
32
Q

Comment la somatotopie est conservée dans le syst du trijumeau?

A

L’organisation somatotopique de la face est préservée tout au long de ce système. Des neurones du noyau solitaire rostral, qui reçoit les informations gustatives, envoient des axones vers le noyau VP médial. Les sensations gustatives se superposent grandement, mais pas entièrement, aux sensations somesthésiques de la langue.

33
Q

Les noyau spinal, principal et mésencéphalique du trijumeau projettent ou?

A

Les noyaux spinal et principal du V projettent de plus bilatéralement vers des noyaux moteurs (du V, du VII, du XII) et la formation réticulée, ainsi qu’ipsilatéralement vers le VPM (voie trigémino-thalamique dorsale).
Le noyau mésencéphalique du trijumeau (cours 5, 4.8.), lui, projette surtout vers le noyau moteur du V et la formation réticulée.

34
Q

Quelle est l’organisation du cortex somatosensoriel primaire?

A

Il est organisé de manière somatotopique, avec la représentation des pieds en position médiale et celle de la tête latéralement. La représentation des régions du corps est fonction du degré d’innervation de ces dernières (i.e., plus il y a de récepteurs périphériques dans une région du corps, plus la surface corticale
représentant cette région sera importante).

35
Q

Quelles sont les efférences du cortex somatosensoriel primaire?

A

Ses efférences sont projetées principalement vers
d’autres régions corticales (surtout les cortex secondaire et associatif; peu d’efférences sont
envoyées directement au cortex moteur), ainsi qu’aux noyaux de la base, aux noyaux des cordons dorsaux, ainsi que dans la corne dorsale de la moelle épinière.

36
Q

Les motoneurones sont responsables de quoi?

A

Les motoneurones, qu’ils soient spinaux ou du tronc, sont responsables des contractions musculaires donc des mouvements. Ces derniers peuvent être réflexes, i.e., induits assez directement par une fibre sensorielle, ou plus complexes. Certains actes moteurs relativement complexes sont générés par des réseaux neuronaux autonomes qui peuvent fonctionner en
l’absence d’input externe au réseau. Par exemple, la locomotion, l’avancement alterné et coordonné des membres pour faire déplacer l’animal, est générée par des réseaux neuronaux autonomes intrinsèques à la moelle épinière: le générateur central de patron (CPG; un à chaque renflement de la moelle, de chaque côté) qui commande les motoneurones innervant les membres. Il en est de même d’autres actes automatiques, comme la mastication ou la respiration qui ont leur CPG respectif dans le tronc cérébral.

37
Q

Comment l’acte moteur peut être adapté à l’env?

A

Pour que l’acte moteur soit adapté à l’environnement, le CPG doit recevoir des informations sensorielles, sur la surface de marche (rugueuse ou glissante?, plane ou inclinée? etc.) ou la dureté de l’aliment, par exemple. Le CPG est donc modulé par les afférences sensorielles. De plus, l’acte moteur doit être intégré par rapport au reste de l’organisme. C’est ainsi que les CPGsont en plus modulés par différentes régions de l’encéphale qui sont appelées centres moteurs. Collectivement, on parle de système moteur

38
Q

Quelles sont les 3 étages du syst moteur?

A

Le système moteur peut être grossièrement découpé en trois étages interconnectés : les régions effectrices (motoneurones et CPG), certains noyaux prémoteurs du tronc cérébral, et le cortex moteur. Ce dernier est le niveau hiérarchique supérieur du système moteur, qu’il contrôle au travers des voies corticospinales et corticobulbaires.

39
Q

Qu’est-ce que le cortex moteur?

A

Le cortex moteur primaire est situé dans la circonvolution préfrontale. Elle est organisée de manière somatotopique : la surface corticale représentant un muscle étant assez bien reliée aux nombre de motoneurones innervant ce muscle.

40
Q

Quelles sont les afférences du cortex moteur?

A

Le cortex moteur reçoit des afférences d’autres régions corticales, en particulier des aires prémotrice et motrice supplémentaire du lobe frontal. D’autres afférences proviennent d’aires associatives et du thalamus (en particulier du noyau ventral latéral du groupe latéral).

41
Q

Le cortex moteur est à l’origine de quoi?

A

C’est la principale aire corticale à l’origine des voies corticobulbaire et corticospinale (pyramidale). Celles-ci sont formées des axones des cellules pyramidales de la couche pyramidale interne (couche 5) qui sont envoyés aux alentours des noyaux moteurs du tronc et dans les régions ventrales de la moelle, surtout latéralement. La voie corticospinale n’est présente que chez les mammifères. Même chez les marsupiaux, elle est généralement réduite. Il y a chevauchement entre
les champs de distribution des axones rubro- et corticospinaux. Les projections directes du cortex aux motoneurones (corne ventrale) se font plus nombreuses en montant l’échelle phylogénétique
mammalienne.

42
Q

Le cortex cérébral sert à quoi (que se passe-t-il s,il est lésé?

A

Le cortex cérébral est tenu pour contrôler les aspects volontaires des mouvements. Son ablation résulte en spasticité (rigidité) et en parésie (paralysie incomplète). Comme le cortex projette ses axones aux centres moteurs précédents qui sont à l’origine d’importantes projections à la moelle épinière, la perte de fonction corticale pourra aussi affecter tous ces systèmes descendants.

43
Q

L’activité du cortex moteur est modulé par quoi?

A

L’activité du cortex moteur est modulée par deux boucles importantes : l’une passant par le cervelet et l’autre par les noyaux de la base. Ces systèmes influencent la planification et le contrôle du mouvement.

44
Q

Quelle est l’implication du cervelet dans le syst moteur?

A

Plusieurs aires corticales (frontales, temporales) projettent vers le cervelet via les noyaux du pont et l’olive inférieure. Le cervelet reçoit en plus des informations proprioceptives de la moelle épinière et du tronc cérébral. Les efférences des noyaux cérébelleux profonds passent par les pédoncules cérébelleux supérieurs et atteignent deux cibles principales: le noyau rouge et la portion caudale du noyau ventral latéral du groupe latéral. Ce dernier projette à son tour vers le cortex moteur primaire.
En plus de son action sur le cortex, le cervelet joue un rôle de contrôle des mouvements déjà en court au travers des voies spino-cérébelleuses et de projections vers le tronc cérébral)

45
Q

Quelle est l’implication du noyau caudé et putamen dans le syst moteur?

A

Les noyaux caudé et putamen reçoivent massivement de toutes les aires du cortex cérébral (non seulement celles projetant à la moelle épinière), selon une organisation topographique. Ils projettent eux-mêmes leurs axones au globus pallidus, surtout, et à la substance noire. La connexion avec la substance noire est réciproque. Les axones nigrostriataux sont dopaminergiques. Leur destruction est la cause de la maladie de Parkinson, caractérisée par un tremblement régulier. Au contraire, une trop grande activation de la voie nigrostriatale serait à l’origine de la maladie de Huntington (danse de Saint-Guy), caractérisée par l’apparition de mouvements choréiformes.

46
Q

Quelle est l’implication du globus pallidus dans le syst moteur?

A

Le globus pallidus, principalement sa portion interne (dite aire interpédonculaire) constitue la porte de sortie du striatum. Les axones pallidaux sont dirigés vers le thalamus, plus précisément vers le groupe médial, le noyaux ventral antérieur et le ventral latéral du groupe latéral (portion antérieure), et le noyau intralaminaire centromédial. Les deux derniers noyaux reçoivent de
nombreuses afférences cérébelleuses mais le noyau ventral latéral projette ses axones surtout aux aires motrices corticales alors que le noyau centromédial envoie ses axones vers le putamen et caudé.
Le globus pallidus envoie aussi des axones au noyau sous-thalamique. En fait cette connexion est réciproque. La destruction du noyau sous-thalamique amène l’expression de mouvements balistiques des membres contralatéraux au noyau lésé.

47
Q

Comment le noyau rouge projette à la moelle?

A

À l’origine de la voie rubrospinale qui se termine principalement dans la formation réticulée entourant les noyaux moteurs du tronc ainsi que dans la région médiale de la corne dorsale. Les projections rubrospinales se retrouvent au moins à partir des poissons téléostéens. Le rôle exact de ce noyau dans les comportements moteurs est complexe. Il est
interconnecté à plusieurs autres centres du système moteur au travers de projections rubrobulbaires.

48
Q

Comment la formation réticulée projette vers la moelle?

A

Ce sont particulièrement ses régions renfermant les gros neurones (magno- et gigantocellulaires) qui envoient des axones réticulospinaux. Notons aussi les sousrégions de la formation réticulée appelées raphé (voies raphespinales) et locus coeruleus. Ces axones se terminent dans toutes les régions de la matière grise spinale. Les connexions réticulospinales existent chez tous les vertébrés. Leur rôle est excitateur dans certains cas, inhibiteur dans d’autres. Elles influencent directement la locomotion et les autres fonctions
motrices.

49
Q

Comment le complexe vestibulaire projette vers la moelle?

A

Les noyaux latéral, médial et inférieur, à l’origine des voies vestibulospinales qui se terminent principalement dans la région médiale de la corne ventrale. Les connexions vestibulospinales existent chez tous les vertébrés.
Les noyaux vestibulaires, notamment le noyau supérieur, se projettent aussi aux noyaux oculomoteurs et contrôlent le mouvement des yeux.

50
Q

Comment le tectum projette vers la moelle?

A

Ses gros neurones profonds envoient leurs axones principalement à la région médiale de la corne ventrale cervicale. Le tectum est fortement impliqué dans la coordination des mouvements des yeux et de la tête mais en réponse à des stimuli visuels, comparativement au complexe vestibulaire qui accomplit une tâche similaire en réponse aux stimuli de l’oreille interne.