Cours 3 : Grands courants théoriques modernes Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la théorie bi-factorielle ? Qui est le fondateur ?

A

C’est un peu comme une synthèse des théories périphéralistes.
Stanley Schachter a fondé la two-factor theory of emotion : 1ère théorie cognitive dans les émotions

Principe : une émotion serait déterminée par une interaction entre 2 facteurs :
- activation physiologique (arousal)
- cognition concernant la situation déclenchante de l’activation physiologique
 la réaction physiologique ne compte pas vraiment, ce qui est important est la cognition

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2
Q

Quelle est donc la logique de cette théorie bi-factorielle ?

A

L’activation physiologique ne serait pas spécifique à une émotion, elle en déterminerait l’intensité mais pas la qualité (on a très peur ou on est très en colère)
–> La cognition déterminerait quelle émotion est ressentie

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3
Q

Quelle notion est donc importante ?

A

La notion de nécessité : il faut que d’une manière ou d’une autre le cerveau fasse un lien entre la cognition

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4
Q

Quelles sont donc les conditions nécessaires à l’occurrence d’une émotion selon cette théorie ?

A

La cognition et l’activation physiologique MAIS il faut que la cognition soit utilisée pour donner un label à l’activation physiologique

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5
Q

Expliquer l’expérience de Schachter et Singer (1962) :

A

Injection d’adrénaline à la moitié des sujets pour stimuler et obtenir un arousal, certains sont informés, d’autres pas et d’autres mal informés. Certains sont face à qq1 de joviale et d’autres à qq1 de colérique.
Rslt : dans les situations d’euphorie, pas d’émotion quand pas d’arousal, pas d’adrénaline et pas au courant
MAIS présence émotion quand adrénaline et pas au courant. ET émotion quand activation physiologique

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6
Q

Résumer l’expérience de Schachter et Singer (1962 :

A

L’émotion se produirait si et seulement si :

  • une activation physiologique est présente
  • une cognition appropriée est présente
  • un lien causal entre ces 2 éléments est perçu  l’ind attribue son activation physiologique à la source de l’émotion
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7
Q

Expliquer l’expérience de Dutton et Aron (1974) :

A
Pont suspendu (haut vs bas)  permet d’activer un arousal et expérimentateur (homme vs femme) pose qst et demande si le sujet veut le rappeler pour avoir les résultats. 
Rslt : quand l’expérimentateur est une femme attractive, les hommes sur le pont haut écrivent des histoires sexuelles et appellent plus souvent l’expérimentatrice que les hommes sur le pont bas 
Pas de diff selon le pont si c’est un homme qui interview.
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8
Q

Qu’est-ce que la théorie des émotions de base ? Par qui a-t-elle été créée ?

A

C’est la + influente de toutes les théories des émotions : il existe un nombre limité de certaines émotions qui sont plus fondamentales que d’autres  il y aurait des émotions de base, chacune ayant une fonction évolutionnaire
Paul Ekman

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9
Q

De quelles émotions de base parle-t-on ?

A

Big six : colère, peur, joie, tristesse, dégoût et surprise

Parfois, certains auteurs en rajoutent et cela peut aller jusqu’à 22 émotions de base

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques des émotions de base selon Ekman ?

A

Chaque émotion basique serait universelle et aurait :

  • ses conditions spécifiques d’émergence : on part du principe que les émotions ont évolué dans le temps, c’est-à-dire que nos ancêtres ont dû faire face à différents événements et pour les surmonter, ils se sont dvpé certaines émotions et pas d’autres
  • des patterns autonomes spécifiques : chaque émotion de base possède une signature corporelle spécifique, on les différencie sur la base de l’activation du SNA (on peut reconnaître les émotions de qq1 en mesurant ses activités corporelles)
  • des patterns expressifs spécifiques : plusieurs expériences avec photo d’expressions émotionnelles pour voir si c’est dernières sont les mêmes selon les cultures  la joie est très bien reconnue, mais la peur déclenche plus de confusion ; outil général = FACS (permet de voir les groupes musculaires lorsqu’on bouge le visage)
  • des patterns neuronaux spécifiques : travaillé seulement par Panksepp  4 systèmes primitifs = système de peur, désir, colère et détresse (plus d’actualité aujourd’hui) ; distinction entre l’insula (dégoût) et l’amygdale (peur)  débat
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11
Q

Qu’est-ce que sont les théories adaptationnistes ?

A

Très proche des émotions de base, se repose sur Darwin.
Elles sont adaptationnistes : notre cerveau et mécanismes psychologiques auraient évolué pour s’adapter à notre environnement –> homme moderne = produit d’adaptations auxquelles nos ancêtres ont fait face durant l’évolution (Tooby et Cosmides = il a fallu dvlper des mécanismes psychologiques pour s’adapter)

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12
Q

Que propose Martin Seligman ?

A

La théorie preparedeness : préparation biologique qui nous pousse à avoir certaines phobies que d’autres (peur des serpents, araignées etc) –> on serait prédisposés à réagir négativement à ce genre de stimulus/danger

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13
Q

Qui a étudié ce concept ? Expliquer les conclusions :

A

Arne Öhman (psychologue suédois) : dans le cadre de l’apprentissage de la peur pour des stimuli dangereux pour nos ancêtres, il y a 2 raisons +/- probables :

  • chassé du jardin d’Eden
  • préparé biologiquement à avoir peur d’un danger
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14
Q

Quel paradigme a été utilisé ?

A

Le conditionnement de peur : fonctionne très bien pour toutes les espèces –> chez le rat, on le conditionne par des chocs électriques, chez l’humain par des bruits de sursaut. On mesure les réactions émotionnelles

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15
Q

Dans quelle expérience ce conditionnement de peur a été utilisé ?

A

Celle du petit Albert de John Watson : présentation d’un stimulus non-émotionnel accompagné d’un stimulus émotionnel aversif pour montrer une généralisation de la peur

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16
Q

Par qui ces travaux ont été repris par la suite ?

A

LeDoux : paradigme de conditionnement de peur = rat se promenant sur une grille électrique en entendant un son grave/aigu  cela passe par des voies spécifiques dans le cerveau :
- voie indirecte
- voie directe
Rslt : dvpt d’un modèle de la double voie = si jamais une lésion du cortex auditif existe, l’ind va qd même réagir au stimulus en ayant peur. Pour accéder à l’amygdale, le son passerait par 2 voies

17
Q

Expliquer l’importance du rôle de l’amygdale :

A

Il faut attendre les années 1990 avec les 1ères IRM pour démonter que l’amygdale est très importante dans le conditionnement de peur chez l’homme. Puis en 1998, les 1ères études arrivent : on présente des stimuli menaçants en les comparant à des stimuli neutres, on reçoit un choc électrique associé aux SC et on mesure la phase d’acquisition et d’extinction

18
Q

Donner l’exemple du racisme :

A

Le racisme pourrait être lié à une peur irrationnelle recruant des mécanismes créés dans l’évolution : on compare un membre de son à groupe à un membre d’un autre groupe et on mesure la réponse électrodermale (sueur).
Rslt : un peu plus de réponse pour le stimulus pertinent pour la peur mais cet effet n’est pas présent chez les sujets qui ont un ami de l’autre groupe

19
Q

Qu’est-ce que cela a apporté ?

A

Idée selon laquelle pour une certaine catégorie de stimuli dans l’environnement dangereux pour nous ainsi que des stimuli très fortement liés à cela (par expérience) activeraient l’amygdale. Pour certains, l’amygdale est spécifique à la peur (ce qui est faux)

20
Q

Que proposent Öhman et Mineka par rapport au module de peur ? Il serait :

A
  • sélectif : il serait activé que par les stimuli liés à la peur rencontrée au cours de l’évoltuion
  • automatique : son activation nécessite ni une attention volontaire, ni un traitement conscient du stimulus
  • encapsulé : son traitement est effectué de manière indépendante des processus cognitifs
  • implémentation dédiée : il serait implémenté dans un circuit cérébral centré sur l’amygdale
21
Q

Qu’est-ce que sont les théories dimensionnelles/core affect ?

A

Fondées sur la théorie de Wundt concernant l’expérience émotionnelle : n’importe quelle émotion peut être réduite –> toutes les émotions pourraient être projetées sur des dimensions de valence (agréable/désagréable)

22
Q

Quelles sont les 3 dimensions dont la fusion correspond à l’expérience émotionnelle ?

A
  • Lust (plaisir) et Unlust (déplaîsir)
  • Spannung (tension) et Lösung (relâchement)
  • Erregung (excitation) et Berugigung (apaisement)
    => le feeling/ressenti conscient peut être projeté sur ces 3 dimensions
23
Q

Que propose Duffy ? Qu’ajoute-t-il comme concept ?

A

Une théorie unidimensionnelle : explique le rôle de l’émotion sans faire appel au concept de l’émotion –> quand on a une émotion, on se sent très peu énergique ou très énergique
Ajout du concept de dimension : remplacer émotion par énergie forte ou faible

24
Q

Quelle théorie a « gagné » ?

A

La théorie bi-dimensionelle de James Russell : il est possible de représenter les émotions autour d’un cercle dont les 2 axes seraient les dimensions de

  • valence (plaisir/déplaisir)
  • activation (faible/forte) ou arousal = condition variant le long d’un continuum allant d’un point bas dans le sommeil à un point haut dans l’effort extrême ou l’excitation intense
25
Q

Que propose Russel dans les années 1980 ?

A

Le modèle de Circumplex : il catégorise 28 mots émotionnels qui se situent autour d’un cercle des 2 dimensions (valence et activation)

26
Q

Que se passe-t-il dans les années 2000 ?

A

On est arrivé à une sorte de concensus dans lequel on peut déterminer les émotions sur seulement 2 dimensions : quand on exprime une émotion avec le visage, on pourrait reconnaître si cette émotion traduit un état fort/ faible d’un état d’arousal avec une valence nég ou positive
–> Pour longtemps, c’était le modèle de base pour les émotions

27
Q

Quelle idée a été proposée par la suite ?

A

L’idée de Core affect = état interne toujours présent, accessible consciemment, composé des processus élémentaires de valence et d’activation (joue un rôle dans nos humeurs etc)

  • -> Bcp utilisé dans la psycho de l’émotion
  • -> Catégorisation du core affect en colère, peur, joie … selon les connaissances conceptuelles
  • -> C’est qqc de base en nous puis à l’aide de nos connaissances conceptuelles, on va le classer par rapport à l’environnement pour déterminer quelle est l’émotion qu’on ressent
28
Q

Quel modèle a été proposé dans les années 1960 ?

A

La théorie tri-dimensionnelle de Osgood : 3 dimensions : EPA
- évaluation (négative ou positive)
- activation (faible ou forte)
- puissance/contrôle (faible ou forte)
=> utilisé pour évaluer le ressenti des sujets sur 2 dimensions (plaisir, activation et dominance)

29
Q

Que trouve-t-on fréquemment dans ces études ?

A

Une relation entre ces dimensions de valence et d’activation (pas vraiment indépendante) : espèce de lune car les stimuli très négatifs ou très positifs sont particulièrement activateurs
Plus une image est positive, plus elle sera activatrice

30
Q

Quelles sont donc les 4 dimensions importantes ?

A

Valence, potence (maîtrise qu’on a, à quel point on se sent en contrôle d’une émotion), arousal, nouveauté (le fait qu’une situation soit prévisible ou pas)

31
Q

Quels sont les autres théories de l’évaluation cognitive (appraisal) ?

A

Modèle de Edmund Rolls : défini les émotions comme des réactions à des récompenses/punitions –> on distingue la dimension verticale (il peut y avoir une récompense ou une punition) de la dimension horizontale (frutration, colère, rage qd l’événement ne s’est pas produit)

Modèle de Cacioppo (« espace évaluatif ») : diviser la dimension de valence pour enlever le continuum –> si on ressent une émotion agréable/désagréable, il y aurait une dissociation dans le cerveau pour séparer
Création donc de 2 processus de traitement évaluatifs :
- l’un impliqué dans l’évaluation des événements positifs
- l’autre impliqué dans l’évaluations des événements négatifs

Modèle de Davidson (« hypothèse d’activation asmétrique antérieure ») : existence de 2 systèmes de base sous-tendant différentes formes de motivation et d’émotion
- région antérieure gauche = émotions liées à l’approche (souvent +)
- région antérieure droite = émotions liées à l’évitement (souvent -)
=> les troubles émotionnels vont correspondrent à la lésion droite ou gauche dans le cerveau