Antinéoplasiques Examen II Flashcards

1
Q

Décrit quelques statistiques en lien avec le cancer?

A
  • Touche pratiquement autant les hommes que les femmes
  • Hommes : prostate > poumons > colorectal > vessie
  • Femmes : sein > poumons > colorectal > utérus
  • Chances de survie en lien avec les cancers : prostate > sein > colorectal > poumons > pancréas
  • 50 à 60% des patients atteints d’un cancer pourront bénéficier de la radiothérapie
  • 30% des traitements de radiothérapie sont à visée palliative (pour améliorer le confort du patient, mais pas le guérir)
  • 1 femme sur 8 va être atteinte d’un cancer du sein, 1 femme sur 31 va mourir d’un cancer du sein (c’est le cancer le + diagnostiqué, 2e cause de mortalité par cancer chez la femme, moins de cas chez l’homme)
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2
Q

Décrit en quoi consiste la radiothérapie?

A

1) Rayonnements :
- Rayons X et rayons Gamma : avec la même particule (photon), ce qui les distingue = origine
- Rayons X : accélérateur linéaire qui produit des rayons X par le freinage abrupte d’électrons contre une cible
- Rayons Gamma : surtout en curiethérapie, radiation produite par la décroissance d’un isotope radioactif

2) Mécanisme d’action :
- Faire des bris dans l’ADN des cellules (mais touche autant les saines que les mauvaises)
- Rayonnement par photons (++), électrons, protons ou neutrons
- Réponse aux dommages de l’ADN : arrêt du cycle cellulaire, réparation des dommages (ce qui est désiré dans les cellules saines), apoptose (ce qui est désiré avec les cellules néoplasiques)

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3
Q

Quels sont les effets secondaires avec la radiothérapie?

A
  • 3 catégories d’effets secondaires :
  • Aigus : durant le traitement
  • Sub-aigus : de la fin du traitement jusqu’à 6 mois après
  • Tardifs : > 6 mois
  • 2 types d’effets secondaires :
  • Déterministes : dose-dépendants
  • Stochastiques : imprédictibles
  • Chaque organe a sa radiosensibilité intrinsèque (ex : os sont très tolérants)
  • Dose de tolérance : dose qui permet d’obtenir un faible % d’E2 à long terme
  • Facteurs qui peuvent influencer la toxicité :
  • Individu : âge, comorbidités (diabète, MII, lupus), tabagisme
  • Autres traitements : chimiothérapie, chirurgie
  • Radiothérapie : dose, fractionnement, intervalle, volume, site irradié et les organes à risque (ex : prostate = risque d’E2, car on peut toucher les hanches, la vessie, la prostate, le rectum)
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4
Q

Décrit le vocabulaire en lien avec la radiothérapie et les modalités de traitement?

A

1) Vocabulaire en radiothérapie :
- Dose : mesurée en Grays, selon le but du traitement (+ élevée en curatif vs. palliatif), varie selon la charge tumorale et selon la radiosensibilité intrinsèque de la tumeur
- Fractionnement : nombre de traitements utilisés pour délivrer la dose (permet aux tissus sains de se réparer entre les traitements)
* Moins de fractionnements lorsque palliatif
* 20 Grays en 10 fractionnements n’équivaut pas 20 Grays en 5 fractionnements
- Augmentation des E2 aigus si : temps de traitement diminué, dose par fractionnement augmentée, dose totale augmentée
- Augmentation des E2 tardifs si : dose par fractionnement augmentée, dose totale augmentée
- Volume-cible : organe/site traité
- Organes à risque : tissus sains dans le champ de traitement ou à proximité
- Marquage : pour avoir des repères pour bien positionner le patient (avec encre rouge ou points de tatouage)
- On fait ensuite des contours sur les scan (volumes à traiter, organes à risque)
- Radiothérapie externe : l’appareil de traitement est à distance du patient (ex : accélérateur linéaire)
- Curiethérapie (brachythérapie) : l’appareil du traitement est à l’intérieur de la tumeur/à proximité
* Ex : curiethérapie du poumon (on met un cathéter dans les voies respiratoires et on irradie la tumeur), curiethérapie prostate (permet des doses + élevées à la prostate et protège les autres organes)

2) Parcours du patient :
- Rencontre avec le radio-oncologue et décision thérapeutique
- Planification avec TDM (immobilisation/moulage, points de repère/marquage, organisation des faisceaux, calcul de dose)
- Traitement
- Contrôle de qualité (tout soit ok à chaque fractionnement)
- Visite avec le radio-oncologue (en cours de traitement)
- Suivi

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5
Q

Décrit les traitements curatifs en radiothérapie?

A
  • Seule ou combinée (chirurgie, chimiothérapie, thérapie ciblée, hormonothérapie)
  • Thérapie néoadjuvante (avant une chirurgie), adjuvante (après une chirurgie) ou concomitante
  • Plusieurs indications : sein, génito-urinaire, gastro-intestinal, gynécologique, peau, sarcome des tissus mous, lymphomes, SNC, poumons
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6
Q

Décrit la radiothérapie en cancer du sein et en cancer du poumon?

A

1) Cancer du sein :
- Radiothérapie souvent en traitement adjuvant après une mastectomie partielle ou complète
- On peut parfois traiter les aires ganglionnaires (si nécessaire)
- Hormonothérapie (Tamoxifen, inhibiteurs de l’aromatase) + radiothérapie : Tamoxifen est souvent débuté après la radiothérapie (résultats contradictoires dans les études)
- E2 aigus/sub-aigus : fatigue, sensibilité, radiodermite, péricardite radique si sein gauche (< 1%), pneumonite radique
- E2 tardifs : changements esthétiques (sein ferme, change de grosseur ou de couleur), fracture costale, risque cardiaque, seconde néoplasie (très rare)

2) Effets secondaires cutanés :
- Érythème, desquamation sèche vers humide, épilation, augmentation de la pigmentation, oedème
- Traitements : hygiène, produits non-parfumés, hydratation (éviter urée), corticostéroïde topique (si rougeur + prurit, mais si seulement rougeur = crème hydratante), pansement (Mépilex, Biatain, flamazine si écoulement)
- Radiation recall : érythème cutané après l’administration d’un agent de chimio (surtout avec Adriamycine, Taxanes), se traite comme une radiodermite aigue

3) Cancer du poumon :
- Stade précoce : chirurgie
- Stade précoce non-opérable : radiothérapie stéréotaxique (petites tumeurs, donc on peut utiliser des doses élevées avec peu de fractionnements)
- Stade avancé non-opérable (cancer du poumon + ganglions atteints) : radio + chimio (concomitant ou séquentielle)
- E2 aigus/sub-aigus : fatigue, oesophagite radique (oesophage irrité, douleur à la déglutition), pneumonite
- E2 tardifs : fibrose pulmonaire, diminution capacité pulmonaire

4) Mucite - oesophagite (car oesophage est près du médiastin, là où l’on traite) :
- Douleur à la déglutition, rougeur (radiodermite), ulcération, oedème
- Traitement : rince-bouche salin, Maalox, Sulcrate, IPP, analgésie, alimentation parentérale prn (tube de gavage)
- On ne va pas observer, car peut causer une fistule
- Peut durer 4-6sem

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7
Q

Décrit la radiothérapie en cancer colorectal et en cancer de la prostate?

A

1) Cancer de la prostate :
- Stade précoce : surveillance active, chirurgie, curiethérapie, radiothérapie stéréotaxique
- Stade avancé : combinaison de techniques, ajout hormonothérapie (Bicalutamide x4sem en prévention du flare-up des agonistes LHRH, agonistes LHRH selon le niveau de risque (6 mois si intermédiaire, 2-3 ans si haut risque, 4-6 mois si récidive post-op))
- E2 aigus : sx irritatifs urinaires (oxybutinine : Ditropan, solifénacine : Vesicare), rétention urinaire (tamsulosin, phénazopyridine, AINS + Prednisone), diarrhée, proctite
- E2 tardifs : cystite radique (Elmiron), rectite radique, troubles érectiles

2) Cancer colorectal :
- Colon : chirurgie (avec ou sans chimio)
- Rectum précoce : chirurgie
- Rectum avancé : radiothérapie + chimiothérapie pré ou post-op
- E2 : proctite et sx digestifs
* Nausées et vomissements : si radiothérapie de l’encéphale ou abdomen (soulagés par Zofran, stéroïdes)
* Diarrhée et proctite : hydratation, changement de la diète, lopéramide, psyllium, antispasmodiques, largactil, proctosédyl pour les problèmes de proctite
* Effets cutanés au périnée : analgésie, Sulfadiazine, crème hydratante, avoine colloïde

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8
Q

Quels sont les 5 effets secondaires de la radiothérapie?

A
  • Effets secondaires cutanés
  • Mucite/oesophagite
  • Fatigue
  • Proctite
  • Diarrhée et symptômes digestifs
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9
Q

Au niveau de l’anatomie des seins, que retrouve-t-on à proximité?

A

Ganglions et canaux lymphatiques : peut y avoir une dissémination des cellules cancéreuses

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10
Q

Décrit les facteurs de risque de développer un cancer du sein?

A
  • Cancer familial (15-20%) : facteurs génétiques et environnementaux qui mettent à risque
  • Cancer héréditaire (5-10%) : mutation dans un gène qui augmente le risque
  • Cancer sporadique (75%) : aucune cause connue, peu/pas de cancer dans la famille

1) Facteurs de risque personnels :
- Âge : surtout à partir de 30 ans, pic entre 60-69 ans
- Sexe
- Origine ethnique
- Histoire personnelle de lésion bénigne ou de cancer du sein
- Densité mammaire : plus c’est dense, plus il y a de risque (vs. un sein davantage graisseux)
- Premières menstruations avant 12 ans, ménopause tardive (55 ans et +)
- Temps d’exposition aux hormones
- Cycles menstruels courts
- Radiations, polluants, travail de nuit pendant plusieurs années

2) Facteurs de risque modifiables :
- Activité physique, IMC, alcool, lipides, hormonothérapie de remplacement ( > 5 ans), tabagisme/fumée secondaire

3) Facteurs de risque familiaux :
- Mutations BRCA (BRCA1 : plus de risque de cancer du sein et de l’ovaire, BRCA2 : un peu moins de risque de cancer du sein et de l’ovaire, mais touche aussi l’homme)
- Syndrome de Li-Fraumeni, Syndrome de Cowden
- Cancers héréditaires, polymorphismes génétiques
- Parents de 1er ou 2e degré (surtout si pré-ménopause)
* On ne fait pas des tests génétiques chez tous : mutation connue, cancer à 45 ans et -, tripe négatif, etc.

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11
Q

Décrit le dépistage du cancer du sein?

A
  • On ne peut pas prévenir l’apparition d’un cancer du sein, car les facteurs de risque sont généralement non-modifiables
  • Dépistage : réduit la mortalité de 30% chez les femmes de 50-60 ans

1) Observation des seins :
- Observation de la peau, observation des seins, observation des mamelons

2) Mammographie :
- Dépistage aux 2 ans : 50-69 ans et asymptomatique, < 50 ans et > 69 ans suite à une discussion avec le médecin
- Dépistage à chaque année : femmes à risque (néoplasie, hyperplasie), mutation génétique (vers 30-35 ans), histoire familiale de cancer du sein avant la ménopause

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12
Q

Décrit la présentation clinique du cancer du sein?

A

1) Aspect du sein :
- Lésion suspecte (nodule fixé, mal délimité, ferme, rarement douloureux, ne varie pas avec les menstruations)
- Déformation, irrégularité des contours
- Rétraction cutanée
- Asymétrie, inversion du mamelon
- Rougeur
- Lésion cutanée

2) Écoulement suspect :
- Unilatéral, unicanalaire
- Transparent ou sanguinolent
- Spontané

3) Localisation :
- Surtout quadrant supéro-externe (près de l’aisselle)
- Sous le mamelon

4) Signaux d’alarme :
- Lésion cutanée persistante (plaques, ulcères)
- Déformation, masse, écoulement suspect
- Signes généraux : asthénie, fièvre, rougeur, douleur intense
- Rougeur isolée, indolore

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13
Q

Décrit le diagnostic d’un cancer du sein?

A
  • Mammographie bilatérale (2D) : permet de caractériser une anomalie chez une femme symptomatique
  • Si sein dense : mammographie est moins sensible
  • Mammographie 3D (tomosynthèse) : intéressante lors de seins denses, mais émet 2x + de radiations (on ne combine pas mammographies 2D et 3D en dépistage, mais possible pour compléter une investigation)
  • Échographie : surtout lors d’un cancer infiltrant
  • IRM (imagerie par résonance magnétique) : imagerie la + sensible pour détecter un cancer du sein, mais on la fait seulement dans certains cas, car très dispendieux
  • Biopsie : lorsque le diagnostic n’a pas pu être posé après l’investigation de base (on va chercher du matériel des cellules cancéreuses pour l’analyser)
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14
Q

Décrit les types de cancer?

A

-Lésions à risque : hyperplasie canalaire atypique (cellules anormales qui n’ont pas les caractéristiques d’un cancer, mais qui pourraient le devenir), lésions à cellules cylindriques atypiques, néoplasie lobulaire pure et seule, formule avancée de néoplasie lobulaire

1) Carcinomes non-infiltrants :
- Carcinomes intracanalaires in situ : état précancéreux, peut se transformer en carcinome infiltrant si non-traité, on voit des microcalcifications à la mammographie, survie d’environ 100%, traitement par mastectomie partielle (avec ou sans radiothérapie, parfois thérapie anti-hormonale)
- Carcinome lobulaire in situ : découvert par biopsie, 50% des cas multifocales et 30% des cas bilatérales, suivi serré sans chirurgie

2) Carcinomes infiltrants (sort à l’extérieur du canal) :
- Canalaire, lobulaire, canalaire + lobulaire, mucineux, tubulaire, médullaire, papillaire

*Meilleure survie à 10 ans si le carcinome est in situ (98%) vs. infiltrant (84%)

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15
Q

Décrit globalement le traitement en cancer du sein?

A
  • On choisit le traitement en fonction du risque individuel : âge, antécédents, stade/TNM, récepteurs hormonaux (oestrogènes, progestérone), surexpression du HER-2 neu
  • Thérapie locale : mastectomie partielle ou totale, ganglions sentinelles (+/- évidemment axillaire)
  • Thérapie adjuvante (après la chirurgie) : radiothérapie, chimiothérapie/thérapie ciblée ou anti-hormonale (selon le stade)
  • On peut donner un anti-HER2 si surexpression HER2-neu, on peut donner une hormonothérapie adjuvante si récepteurs hormonaux +

1) Chirurgie :
- Mastectomie partielle : on préserve le sein (permet une meilleure image corporelle), mais nécessite radiothérapie adjuvante, on vient enlever la tumeur
* Mastectomie partielle + radiothérapie aussi efficace que mastectomie totale
- Mastectomie totale : on enlève tout le sein (reconstruction va suivre), si tumeur volumineuse, plusieurs foyers cancéreux, marge de tissu sain incertaine, cancer inflammatoire, désir de la patiente/refus de la radiothérapie

2) Ganglions sentinelles :
- On injecte un produit marqueur (émet des rayonnements, a une coloration bleue ou les 2) dans la tumeur avant l’opération, parcourt le système lymphatique et se concentre dans les premiers ganglions qui drainent la tumeur (ce sont les ganglions sentinelles)
- Ces ganglions sont représentatifs de l’état des autres de la région (si -, les autres sont - aussi)

3) Évidemment ganglionnaire de la région axillaire :
- Indiqué dans certains cancers infiltrants, pas indiqué dans les carcinomes canalaires in situ
- Permet d’établir le stade d’évolution de la tumeur, réduit le risque de récidive ganglionnaire
- N’est pas fait en même temps que la mastectomie, chirurgien va installer un drain pendant quelques semaines
- Complications à court et long terme :
* Infection, accumulation de liquide sous la peau près de l’aisselle, raideur/difficulté à bouger le bras ou l’épaule, changement sensoriel (douleur, engourdissement), douleur chronique
* Syndrome des cordelettes axillaires : tissus cicatriciels qui se développent dans les vaisseaux lymphatiques, cause de la douleur et raideur aux bras
* Lymphoedème : se traite par massothérapie, exercices, vêtements de compression

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16
Q

Décrit les facteurs pronostics et les stades du cancer du sein?

A

1) Bilan d’extension complet :
-Pour évaluer si présence de métastases :
Radiographie pulmonaire, échographie abdominale, scintigraphie osseuse, tomodensitométrie (car souvent des métastases au foie, poumons, os)
-Autres examens : FSC, bilan hépatique, fonction rénale, marqueurs tumoraux, fraction d’éjection du ventricule gauche (car certains agents ont une cardiotoxicité)
-À partir des éléments excisés (ex : masse, ganglions), on va évaluer la présence ou non de facteurs pronostics (évaluer le risque de récidive)

2) Pronostic (risque de récidive) :
- Patiente : selon âge, statut ménopausique
- Tumeur : selon taille, récepteurs oestrogéniques et progestatifs, grade nucléaire et type histologique, surexpression ou non du HER2-neu
- Atteinte ganglionnaire ou à distance (métastases)
- Envahissement lymphatique, vasculaire, nerveux
- Faible risque de récidive si : tumeur < 1cm, pas d’atteinte des ganglions axillaires, pas d’envahissement lymphatique ou vasculaire, grade nucléaire I/III, récepteurs hormonaux + (survie à 10 ans de > 90%)
- Haut risque de récidive si : tumeur > 5cm, ganglions axillaires atteints, grade nucléaire III/III, récepteurs hormonaux -, envahissement vasculaire ou lymphatique, surexpression HER2-neu (survie à 10 ans de 50-80%)
* Luminal A (meilleur pronostic) : RH+, HER2-neu -, I/III
* Luminal B : RH+, III/III
* HER2-Like : HER2-neu +
* Triple négatif (pire pronostic) : RO-, RP-, HER2-neu - (thérapies anti-hormonales et anti-HER2 ne seront pas efficaces)

3) Stades :
- TNM : T = Tumeur, N = adéNopathies, M = Métastases
- Stade 0 : cellules anormales, pas encore considérées comme cancéreuses mais peuvent le devenir
- Stade 1 : petite tumeur, limité à l’organe
- Stade 2 : tumeur + grosse, parfois atteinte des ganglions lymphatiques
- Stade 3 : grosse tumeur, atteinte des ganglions lymphatiques
- Stade 4 : s’est propagé par le sang ou le système lymphatique, métastases

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17
Q

Décrit globalement le traitement adjuvant en cancer du sein?

A

1) Radiothérapie (ex : si mastectomie partielle + radiothérapie) :
- Délai entre radiothérapie et chimiothérapie : si Anthracycline ou Taxanes, pas de radiothérapie en même temps, car augmente la toxicité
- Délai entre radiothérapie et thérapie anti-hormonale (Tamoxifène, inhibiteur de l’aromatase) : on le débute souvent après
- Durée de 15-24 traitements (3-6 semaines)

2) Chimiothérapie, thérapie ciblée, thérapie anti-hormonale :
- Diminue le risque de récidive
- Augmente la survie globale
- Augmente la survie sans récidive

3) Outil pour aider la prise de décision - Oncotype Dx :
- $$$
- Quantifie la probabilité de récidive (pronostic) des patientes atteintes d’un cancer du sein en stade précoce (ganglions -), avec des RH +, évalue le bénéfice de la chimiothérapie
- Analyse l’expression de 21 gènes dans la tumeur, détermine un Recurrence Score
- Score 30 et + : Chimiothérapie + Thérapie anti-hormonale
- Score 26-30 : considérer Chimiothérapie + Thérapie anti-hormonale
- Score 16-25 : 50 ans et - = considérer Chimiothérapie + Thérapie anti-hormonale, 50 ans et + : Thérapie anti-hormonale seule
- Score 16 et - : Thérapie anti-hormonale seule peu importe l’âge

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18
Q

Décrit le cancer du sein métastatique?

A
  • Sites de prédilection des métastases : os, foie, poumons
  • Aussi : ganglions, tissus mous, cerveau
  • Pour les patients qui ont déjà eu un cancer, toujours penser à cette possibilité si sx nouveaux et persistants

1) Symptômes d’alarme :
- Os : douleur, fractures
- Foie : anorexie, perte de poids, malaise abdominal, douleur, ictère dans les cas avancés
- Poumons : toux persistante, dyspnée, douleur thoracique
- SNC : maux de tête persistants, nausées et vomissements, changements d’humeur et de comportement, paralysies, troubles moteurs, compression moelle épinière, convulsions

2) Traitements palliatifs :
- Pour augmenter le temps de survie et diminuer les sx (améliorer le confort)
- Chimiothérapie, thérapie ciblée, thérapie anti-hormonale, radiothérapie

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19
Q

Décrit la chimiothérapie adjuvante et néoadjuvante?

A

1) Chimiothérapie adjuvante :
- Administrée après radiothérapie ou chirurgie
- Pour diminuer les risques de récidives (locales : dans le même sein, controlatérales : dans l’autre sein, à distance : métastases au foie/poumons/os/cerveau)
- Impact sur la survie sans maladie (sans récidive de cancer), survie globale

2) Chimiothérapie néoadjuvante :
- Avant la chirurgie
- Lors d’un cancer du sein inflammatoire ou localement avancé
- Réduit la grosseur de la tumeur, diminue l’incidence des ganglions +

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20
Q

Dans un cas de :
Patiente préménopausée, RH+, HER2 -
Quelle chimiothérapie adjuvante?

A

Protocole AC DD (Dose Dense) suivi de Taxol hebdomadaire

  • Doxorubicine + Cyclophosphamide (+ Filgrastim) q14 jours pour 4 cycles
  • Suivi de Paclitaxel/Taxol q sem x 12

-Chimiothérapie à base de taxane + anthracycline diminue les récidives et la mortalité vs. seulement anthracycline

1) Effets indésirables :
- Nausées et vomissements : prise antiémétique, petits repas fréquents
- Myélosuppression : 7-10 jours après le traitement, consulter si fièvre/toux/frissons, Peg Filgrastim réduit la neutropénie (facteur de croissance qui augmente la production de globules blancs)
- Ulcères buccaux : gargarisme (eau + sel + bicarbonate) QID, bonne hygiène buccale
- Alopécie : perte totale des cheveux et des poils
- Cystite hémorragique : bonne hydratation, mictions fréquentes, prise AM aide à diminuer le risque (Cyclophosphamide)

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21
Q

Quelles molécules sont souvent présentes dans le traitement d’un cancer du sein?

A

Anthracycline (Doxorubicine, Épirubicine, etc) + taxane (Docétaxel, Paclitaxel)

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22
Q

Dans un cas de :
RH+, HER2 +
Quelle chimiothérapie adjuvante?

A

Anti-HER2 (car il y a surexpression du HER2)

  • Facteur de mauvais pronostic (environ 20% des cancers) : survie plus courte sans maladie
  • On ajoute donc Trastuzumab (Herceptin) x 1 an : augmente la survie sans maladie, réduit le risque de métastases à distance
  • IV q1sem ou q3sem

1) Effets indésirables :
- Réaction à l’injection : fièvre, frissons (donc ajouter Bénadryl et Tylénol aux prochaines injections)
- Augmente le risque de cardiotoxicité (réduit FEVG) : échographie q3mois
* On évite de combiner Trastuzumab et Doxorubicine : car beaucoup de cardiotoxicité
- Diarrhée
- Éruptions cutanées

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23
Q

Dans un cas de :
RH-, HER2 -
Quelle chimiothérapie adjuvante?

A

Triple négatif (RO-, RP-, HER2-)

  • Il n’y aucune thérapie qui va cibler à ce niveau
  • Protocole AC Dose Dense, + G-CSF, suivi de Taxol hebdomadaire
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24
Q

Décrit la ménopause?

A

1) Ménopausée si :
- Ovariectomie bilatérale
- 60 ans et +
- < 60 ans et 12 mois et + sans menstruations (absence de chimiothérapie, Tamoxifène, agoniste LHRH)
- Si < 60 ans et reçoit Tamoxifène : FSH et oestradiol sériques doivent être au niveau de la ménopause
* Patiente préménopausée qui reçoit une chimiothérapie adjuvante, l’aménorrhée qui en suite n’indique pas une ménopause

  • Femme pré-ménopausée : source d’oestrogènes provient des ovaires, équilibre oestrogènes du sang et tumeur
  • Femme post-ménopausée : source d’oestrogènes est l’aromatisation (androgènes en oestrogènes par aromatase), plus d’oestrogènes à la tumeur que dans le sang
  • Inhibiteur de l’aromatase : empêche formation oestrogènes, réservé aux femmes post-ménopausées (car si pré-ménopausées, les ovaires sont encore en mesure de produire des oestrogènes et le cancer est hormono-dépendant)
  • Chez une femme pré-ménopausée, on veut lui induire une ménopause (ex : Goséréline qui induit une castration chimique)
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25
Q

Dans un cas de :
Femme pré-ménopausée, RH+, HER2 -
Quelle thérapie anti-hormonale adjuvante?

A
  • 75% des cancers du seins ont des RH+
  • RH- : pas de thérapie anti-hormonale adjuvante
  • RH+ : thérapie anti-hormonale adjuvante
  • Si faible risque de récidive : Tamoxifène x 5-10 ans
  • Si haute risque de récidive :
  • Suppression ovarienne + Tamoxifène x 5 ans
  • Suppression ovarienne + IA x 5 ans (+ E2, attention si DMO instable)
  • Tamoxifène x 10 ans, Tamoxifène x 2-5 ans puis IA x 5 ans (si patiente devient ménopausée)
  • Tamoxifène x 5 ans : réduit le risque de récidive et de mortalité, bénéfices indépendants de plusieurs facteurs (âge, chimio, ganglions)
  • Tamoxifène + suppression ovarienne (agoniste LHRH ou ovariectomie) : si haut risque de récidive, non-recommandé si faible risque, augmente la survie sans maladie, + de symptômes de ménopause

1) Thérapie anti-hormonale adjuvante :
- Agoniste LHRH + IA (ex : Gosérélin q 28 jours, puis Exémestane DIE après 2 doses de Gosérélin)
* 2 mois avec agoniste LHRH puis on introduit l’IA, pour s’assurer qu’on a amené notre patiente en ménopause
- On diminue le nombre de récidives si on prend bien la thérapie anti-hormonale x 5 ans

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26
Q

Dans un cas de :
Femme post-ménopausée, RH+, HER2 -
Quelle thérapie anti-hormonale adjuvante?

A
  • 1er choix : IA x 5 ans (si haut risque de récidive)
  • 2e choix : Tamoxifène x 2-3 ans puis IA x 2-3 ans pour un totale de 5-8 ans
  • 3e choix : Tamoxifène x 5 ans (si CI aux IA, ménopause incertaine)
  • Après 5 ans de thérapie : on peut faire un 2-5 ans supplémentaire avec un IA chez les patientes à haute risque (ganglions +) *Lignes directrices encouragent maintenant un 10 ans de thérapie anti-hormonale
  • Meilleure réduction du risque de récidive et de mortalité avec les IA que Tamoxifène
  • Saignements vaginaux anormaux, que la femme soit ménopausée ou non : référer

1) Inhibiteurs de l’aromatase :
- Non-stéroïdiens (liaison réversible) : Anastrozole et Létrozole
- Stéroïdiens (liaison irréversible) : Exémestane

2) Tamoxifène :
- Offre une préservation au niveau osseux (mais n’est pas notre premier choix chez la femme post-ménopausée)
- Modulateur sélectif des récepteurs oestrogéniques
- Bénéfices : protection os, bilan lipidique, effet anticancéreux sur le tissu mammaire
- Risques : cancer de l’endomètre, thrombose, capillaires cutanés, bouffées de chaleur, sécheresse ou pertes vaginales
- x 5-10 ans (effet sur les récidives et la mortalité)

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27
Q

Quels devraient-être les éléments de suivi après un cancer du sein?

A

-Examen physique, auto-examen des seins, mammographie, dépistage d’autres cancers, santé cardiovasculaire, dysfonctionnement cognitif, détresse/ dépression/anxiété, fatigue, counseling en génétique, ostéoporose, douleur, santé sexuelle, symptômes de ménopause, lymphoedème, infertilité, inquiétudes en lien avec l’image corporelle

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28
Q

Décrit les effets indésirables fréquents avec l’hormonothérapie?

A
  • Sudation
  • Bouffées de chaleur
  • Saignements vaginaux : drapeau rouge
  • Dépression
  • Arthralgies, myalgies
  • Nausées
  • Fractures
  • Maux de tête
  • Sécheresse vaginale
  • Fatigue
  • Gain de pods
  • Arthrite
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29
Q

Décrit le traitement des effets indésirables les plus fréquents avec les thérapies anti-hormonales?

A

1) Bouffées de chaleur :
- 25% des femmes de - 40 ans vont développer une ménopause induite par la chimiothérapie, 50% des femmes de 40-50 ans (par l’utilisation chimiothérapie, thérapie anti-hormonale, combinaison des deux)
- Symptôme le + fréquent de la ménopause
- Prévalence élevée chez les femmes atteintes d’un cancer du sein : + fréquentes, + intenses, + invalidantes
- Sensation soudaine et passagère de chaleur (visage, haut du corps), rougeurs, sudation et frissons
- Impact sur le sommeil et la qualité de vie
- Peuvent être causées par Tamoxifène, IA, agonistes LHRH
- Toujours identifier les éléments déclencheurs
- MNPs : habillement, activité physique, poids, ventilateur, éviter aliments épicés/alcool
- Efficace : Venlafaxine, Citalopram, Paroxetine (à éviter si priste Tamoxifène, car inhibiteur 2D6, Fluoxétine), Gabapentin (à haute dose = somnolence), Prégabalin, Clonidine, acuponcture (après 3-4 séances, mais pas efficace pour tous)
- Pas efficace : phytooestrogènes, millepertuis, actée à grappe noire
- Rien ne va être efficace à 100% (sauf hormones, mais on en donne pas, car cancer hormono-dépendant)
- Objectif : rendre la femme + confortable (diminution de 50% des bouffées de chaleur)
- Mégace : efficace, mais pas une 1ère ligne
- Ne pas administrer d’HTR chez les femmes atteintes d’un cancer du sein (même s’il n’est pas hormono-dépendant) : augmente le risque de récidive

2) Sécheresse vaginale :
- Avec Tamoxifène, IA
- Encourager les activités sexuelles avec ou sans pénétration
- Hydratants vaginaux (3-5x/semaine, ex : Replens, RepaGyn) ou lubrifiants (pendant ou avant les relations, ex : KY, Durex)
- Hormonothérapie intravaginale (absorption faible, mais essayer les autres options avant) : Vagifem, Estragyn, Premarin, Estring

3) Perte osseuse :
- IA, agonistes LHRH
- Supplément Calcium + VitD
- Évaluer les facteurs de risque, DMO (puis la refaire aux 2 ans) : si besoin, ajouter biphosphonate (aussi possibilité Aclasta, Prolia)
- Éviter Raloxifène

4) Myalgies, arthralgies :
- IA
- Environ 6 semaines après le début, nécessitent parfois l’arrêt (mais si elles continuent post-arrêt : douleurs causées par la ménopause)
- Efficaces : arrêt ou substituer pour un autre IA/Tamoxifène, exercice (mais moins d’effet sur l’arthralgie), Duloxétine, AINS/Tylénol peuvent soulager partiellement, acupuncture, yoga
- Pas démontré d’efficacité : Prégabalin, Gabapentin

5) Risques avec le Tamoxifène :
- Cancer de l’endomètre : référer si saignements vaginaux anormaux (ménopause ou pas)
- Événements thromboemboliques : surtout si chirurgie ou immobilisation prolongée (référer si : douleur au mollet/ oedème unilatéral/chaleur/rougeur (TVP), dyspnée/ douleur thoracique (EP)

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30
Q

Décrit l’adhésion en lien avec la thérapie anti-hormonale?

A
  • Les patientes présentent plus de non-adhésion qu’elles le rapportent en réalité
  • Facteurs associés à la non-adhésion : E2, coût, complexité, croyances, dépression, oublis, âge, manque de connaissance sur la thérapie, mauvaise relation avec le médecin/peu de temps à lui consacrer (pouvoir, vouloir, savoir) *On peut agir à ce niveau-là en pharmacie

1) Conseil à la patiente :
- Bénéfices à prendre la thérapie x 5 ans (et même 10 ans)
- À débuter au moins 4 semaines après le dernier cycle de chimio/radiothérapie
- Tamoxifène : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, surveiller les saignements anormaux
- IA : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, ostéoporose, arthralgies/myalgies

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31
Q

Décrit la maladie résiduelle post-thérapie néo-adjuvante?

A
  • Il y a encore des cellules cancéreuses au niveau du sein ou des ganglions, même post-opération
  • Chimiothérapie pré-opératoire : réduit la taille de la tumeur, diminue l’incidence de ganglions +
  • La chimiothérapie néo-adjuvante est souvent : AC Dose Dense, puis Taxol hebdomadaire
  • On peut ensuite donner une chimiothérapie adjuvante (si surexpression HER2 + : Trastuzumab/Pertuzumab)
  • Si maladie résiduelle : Capécitabine (Xeloda), 6-8 cycles aux 3 semaines
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32
Q

Décrit la thérapie palliative en cancer du sein?

A
  • Cancers avancés (stade IV, métastases), thérapie utilisée sert à pallier les symptômes (douleur) et ralentir la progression de la maladie (améliorer la qualité de vie et prolonger la survie) *Important d’évaluer les risques/ bénéfices
  • Choix de la thérapie selon : maladie (RH, HER2, intervalle sans maladie, délai entre cessation thérapie adjuvante et apparition métastases, thérapies antérieures et réponse, nombre de sites et métastases, réponse rapide ou contrôle des sx), patiente (préférences, âge, statut ménopausique, antécédents, $$)
  • Résistance à la thérapie anti-hormonale : 50% des cancers RH+ vont avoir une résistance, serait par une activation de la voie mTOR
  • Thérapies ciblées (inhibiteurs CDK4/6 et mTOR) bloquent cette voie de résistance

1) RH+, HER2 -, femme post-ménopausée :
- 1ère intention : inhibiteur CDK4/6 + IA
* Si patiente pré-ménopausée : suppression ovarienne nécessaire avec agoniste LHRH
- Évaluation de la réponse à tous les 3 mois jusqu’à progression des métastases, si progression = essayer une autre ligne de traitement
- Palbociclib (Ibrance) + Létrozole (2e ligne : + Fulvestrant) : E2 (neutropénie : importance FSC, stomatite, nausées, diarrhées, éruptions cutanées), interactions 3A4 et IPP
- Ribociclib (Kisqali) : E2 (neutropénie, nausées, diarrhée, fatigue, constipation), interactions 3A4 et QT
- Abémaciclib (Verzenio) : E2 (diarrhées, neutropénie, nausées, fatigue), interactions 3A4

  • 2e intention : Exémestane + Évérolimus (IA différent + inhibiteur mTOR)
  • Existe auss Fulvestrant (Faslodex) : antagoniste des récepteurs oestrogènes non-agoniste, chez les femmes post-ménopausées, peut être associé à l’Ibrance en 2e ligne, injection IM q28 jours, E2 (bouffées de chaleur, nausées, réaction au site d’injection)
  • Mégestrol (Megace) : pour cancer du sein métastatique, 3e ligne, E2 (gain de poids, augmentation appétit, suppression surrénalienne, rétention hydro-sodée, saignements vaginaux)
  • 3e intention : chimiothérapie palliative (différente de celle reçue en adjuvant), donnée pour minimum 3 cycles (si réponse = on continue, si progression = on change)
  • Épirubicine, Doxorubicine, Docétaxel, Paclitaxel, Capécitabine (génotype des allèles DPYD nécessaire)
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33
Q

Décrit l’utilisation des biphosphonates lors de métastases osseuses?

A

1) 1er choix :
- Pamidronate IV en 1-2h
- Zolédronate IV en 15min
- Mêmes résultats si administration aux 3-4 semaines ou aux 12 semaines
- Doit recevoir une supplémentation en Calcium et VitD
- Indications : cancer du sein métastatique avec destruction lytique au niveau de l’os, douleur secondaire à des métastases osseuses, pour réduire les complications squelettiques (fractures, chirurgies, hypercalcémie)
- Effets indésirables : somnolence, sx grippaux (fièvre, frissons, faiblesse, fatigue : 48h après 1ère-2e dose), toxicité rénale (mesurer la créat sanguine avant d’administrer la dose)
* Ostéonécrose de la mâchoire : détérioration de l’os (consulter si douleur, enflure, infection dans la bouche), rdv chez le dentiste avant de commencer le traitement, éviter extraction dentaire pendant le traitement
- Suivi calcium et albumine

2) 2e choix :
- Denosumab (Xvega) : anti-RANKL
- Si intolérance au pamidronate ou zolédronate
- SC q4sem
- E2 : hypocalcémie (calcium + vitD), fatigue, asthénie, hypophosphatémie, nausées, ostéonécrose de la mâchoire

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34
Q

Décrit la chimiothérapie palliative si surexpression HER2?

A
  • 1ère intention : Pertuzumab/Trastuzumab + taxane
  • 2e intention : Lapatinib (Tykerb) DIE + Capécitabine du jour 1 à 14, pause de 7 jours (patient doit avoir progressé suite à un traitement avec taxane, anthracycline et Trastuzumab)
  • E2 : GI (diarrhées, nausées, vomissements surtout), cutanés (surtout érythème palmo-plantaire, éruptions, sécheresse)
  • Inhibiteurs du PARP :
  • Spécifique si protéine BRCA déficiente
  • E2 : nausées, vomissements, diarrhées, myélosuppression
  • Olaparib : interactions 3A4
  • Talazoparib :
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35
Q

Décrit la pharmacoprévention du cancer du sein?

A
  • Peut être pertinent si mutations du gène BRCA (mais même en se faisant enlever les seins, il y a un petit risque de métastases)
  • Objectif : diminuer le risque de cancer du sein
  • Moyens : mastectomie bilatérale préventive (90-95%), ovariectomie bilatérale (50%), tamoxifène/raloxifène/IA (49%)
  • Pharmacoprévention primaire n’est pas une indication officielle au Canada (seulement pour les femmes à risque élevé, sinon : mammographies/dépistage)
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36
Q

Décrit le cancer du sein chez l’homme?

A
  • Touche environ 240 hommes/an (55 vont en décéder)
  • Facteurs de risque : âge, haut niveau d’oestrogènes en circulation, Syndrome Klinefelter (présent à la naissance, entraîne infertilité, à risque de gynécomastie et cancer du sein), histoire familiale, mutation génétique (BRCA), exposition aux radiations dans la Maladie de Hodgkin (avant 30 ans)
  • Diagnostic : signes et symptômes, examen physique, mammographie, échographie, biopsie
  • 85% des hommes ont RH+

1) Traitement :
- Mastectomie, ganglion sentinelle/évidemment axillaire, radiothérapie adjuvante
- Thérapie systémique adjuvante (comme la femme) :
* Tamoxifène x 5-10 ans (si CI : agoniste LHRH +/- IA), E2 (diminution libido, gain de poids, modification humeur, bouffées de chaleur, dépression, événements thromboemboliques
* Chimiothérapie si mauvais pronostic
* Trastuzumab (thérapie ciblée) x 1an si HER2 +

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37
Q

Décrit l’incidence du cancer de la prostate et de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), ainsi que les facteurs de risque de ces pathologies?

A

1) Cancer de la prostate :
- Première cause de décès par cancer chez l’homme au Canada (9.5% des décès par cancer en 2020)
- Diagnostic qui est en progression : 1 homme sur 8 aura un diagnostic au cours de sa vie, 1 sur 29 va en mourir
- Mortalité élevée en Amérique du Nord, Australie
- Facteurs de risque : histoire familiale positive (augmente le risque de 2-14x), race noire > blanche > asiatique, facteurs environnementaux (diète riche en graisse), micronutriments en prévention (Vitamine E et Sélénium : non, lycopènes, isoflavones, vitamine D, tomates, thé vert, soya)
* Susceptibilité génétique : si le père en a eu un = risque 2x + élevé, si le père et l’oncle en ont eu un = risque 3-4x + élevé
* Diète idéale : réduire les calories et les carbohydrates, augmenter l’exercice/fruits et légumes/noix/grains, viande en modération, maintenir un poids santé (ce qui est bon pour le coeur est bon pour la prostate)

2) Hyperplasie bénigne de la prostate :
- Tumeur bénigne la + fréquente chez les hommes
- Touche 50% des > 60 ans, 80-90% des > 80 ans
- Affection progressive : changements peuvent débuter après 30 ans, symptômes commencent souvent après 50 ans
- Multifactorielle : interactions cellulaires stroma-épithélium, facteurs héréditaires et endocriniens, environnement

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38
Q

Décrit l’APS?

A
  • APS : Antigène Prostatique Spécifique (provient du chromosome 19)
  • Production presqu’exclusive par les cellules épithéliales de la prostate (rarement retrouvé dans tumeur du sein, tissu normal du sein, lait maternel, carcinome rénal, carcinome surrénal)
  • Valeur hautement spécifique à un organe, mais pas au cancer
  • APS totale : APS libre + APS liée
  • Cancer de la prostate : diminution de l’APS libre (elle a un meilleur intervalle si entre 3-10, si ration < 15% : risque augmenté)
  • PCA3 : gène spécifique au cancer de la prostate (+ il est élevé = + de risque de biopsie +, il va augmenter si la tumeur est grosse et selon le Gleason)
  • UMP3 : test d’amplification d’acide nucléique détectant l’ARN de l’APS et du PCA3 dans l’urine

1) Augmentation de l’APS sérique :
- Secondaire à une atteinte de l’architecture de la glande (perte de la barrière formée par la couche basale et la membrane basale) : HBP, cancer de la prostate, inflammation/prostatite, manipulations prostatiques (toucher rectal, biopsie), rétention urinaire aiguë
- Peut durer jusqu’à 4 semaines post-trauma (T1/2 APS : 3 jours)
* Augmentation APS n’est pas synonyme de cancer
- Peut augmenter post-éjaculation, vélo
- Inhibiteurs de 5-alpha-réductase (finastéride, dutastéride) : vont diminuer APS de 50% après 12 mois
- Plus l’APS monte (ex : > 20ng/mL) : plus la probabilité de cancer va augmenter
- Valeurs de base : 40-49 ans (2), 50-59 ans (3), 60-69 ans (4), 70-79 ans (6) *Mais même avec une APS basse, il peut y avoir un cancer quand même

  • Post-prostatectomie radicale (on a enlevé la prostate) : APS < 0.2
  • Post-radiothérapie : APS 0.1-1.0
  • Si l’APS a des valeurs supérieures : échec
  • Sous hormonothérapie : APS < 1 (sinon, mauvais pronostic)
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39
Q

Décrit le dépistage du cancer de la prostate en lien avec l’APS?

A

1) Dépistage du cancer de la prostate :
- Dépistage : rechercher/tester pour une maladie chez des gens asymptomatiques (très controversé en lien avec l’APS)
- Diagnostic : identifier une maladie chez des gens avec des signes et symptômes
- Dans certains pays, on voit que le dépistage a diminué la mortalité par cancer de la prostate et les cancers métastatiques
- Selon le Collège des médecins du Québec, on devrait dépister : > 50-70 ans qui ont une espérance de vie de plus de 10 ans ou les patients à risque (histoire familiale, race noire avant 55 ans)
* Expliquer les risques/bénéfices du dépistage, ne pas dépister si > 70 ans ou espérance de vie de moins de 10 ans, si on dépiste : APS et toucher rectal*
- Les études étaient souvent mal réalisées (ex : patients qui avaient déjà passé un dépistage de l’APS, parfois du sur-diagnostic et du sur-traitement)
* Mais on voit une diminution de la mortalité de 44% quand les études sont bien faites
- Ce qu’il faut retenir : cancer de la prostate tue (certains cancers ne nécessitent pas d’être traités, d’autres sont sous-traités), on devrait se concentrer sur qui dépister/qui traiter/qui observer/comment traiter

2) Prévention du cancer de la prostate :
- Dans les études, on évaluait la présence de cancer de la prostate après quelques années sous traitement avec un inhibiteur de la 5-a-réductase (Finastéride : Proscar, Dutastéride : Avodart)
- Finastéride : on observe qu’il a prévenu ou retardé l’apparition de cancer de la prostate, mais cause plus de cancers de haut grade (Gleason 7-8-9-10), amène moins d’E2 génito-urinaires, mais + de dysfonction érectile
- Dutastéride : réduction du cancer de la prostate à 4 ans, augmentation du Gleason (8-10), moins de symptômes d’HBP
- Donc : les inhibiteurs de la 5-a-réductase n’ont pas assez de bénéfices favorables pour être utilisés en prévention du cancer de la prostate

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40
Q

Décrit les signes et symptômes du cancer de la prostate et de l’HBP?

A

1) Cancer de la prostate :
- Patients sont souvent asymptomatiques
- 10-20% ont des symptômes secondaires aux métastases (souvent osseuses)
- Toucher rectal anormal : principal signe clinique

2) HBP :
-Obstruction mécanique (en lien avec la grosse prostate) :
difficulté à amorcer la miction, jet faible, miction difficile, miction prolongée, dribbling post-mictionnel involontaire, sensation de vidange incomplète, rétention urinaire, incontinence par regorgement
-Symptômes irritatifs (réponse de la vessie à l’obstruction) : fréquence de la miction, besoin urgent d’uriner, nycturie, incontinence par besoin impérieux, miction douloureuse

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41
Q

Décrit les méthodes diagnostiques du cancer de la prostate?

A
  • Mesurer l’APS et faire un toucher rectal
  • Échographie transrectale et biopsie prostatique
  • Scintigraphie osseuse (permet de voir si métastases osseuses) si APS > 10 ou Gleason 4, 5 et + (quand le Gleason est élevé : des glandes poussent partout et envahissent le stroma = cancer de haut grade)
  • Tomodensitométrie possible
  • IRM sont beaucoup utilisés en Europe
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42
Q

Décrit les différents stades du cancer de la prostate et de l’HBP?

A

1) Cancer de la prostate :
- On utilise la classification TNM
* T : tumeur (plus le chiffre associé à T augmente, plus le volume des tumeurs est important et vont envahir les organes adjacents)
* N : ganglion(s)
* M : métastases (souvent des métastases osseuses, mais peuvent aussi être viscérales, ex : foie, poumons, cerveau)

2) HBP :
- Prostate normale : entoure l’urètre (comme un beigne), ne s’étend pas à la vessie
- HBP légère : prostate hypertrophiée (augmentation de son volume : sans toucher à la vessie ni obstruer l’urètre)
- HBP modérée : prostate hypertrophiée (augmentation de son volume : touche un peu la vessie, urètre obstruée)
- HBP sévère : prostate hypertrophiée (grande augmentation de son volume : intrusion des lobes de la prostate dans la vessie, urètre obstruée)

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43
Q

Décrit les principes de traitement de l’HBP?

A
  • Traitement si : patient symptomatique, infections à répétition, hématurie récidivante, détérioration fonction rénale, rétention urinaire, autres complications
  • 1er choix : alpha-bloquants, E2 (HTO, éjaculation antérograde)
  • Terazosin (Hytrin) HS (à titrer)
  • Doxazosin (Cardura) HS (à titrer)
  • Tamsulosin (Flomax CR)
  • Alfusozin (Xatral)
  • Silodosine (Rapaflo)
  • 2e choix : inhibiteurs de la 5-a-réductase, E2 (dysfonction érectile, diminution du volume éjaculatoire)
  • Finastéride (Proscar)
  • Dutastéride (Avodart)
  • 3e choix : Cialis 5mg DIE ($$)
  • Extrait de palmier nain : l’ingrédient actif inhibe la 5-a-réductase, soulage les symptômes de l’appareil urinaire bas, peu de données à long terme
  • Chirurgie : RTUP, ITUP, HoLEP (laser), prostatectomie ouverte (lorsque prostate très volumineuse)
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44
Q

Décrit de façon générale le traitement du cancer de la prostate?

A

1) Cancer localisé :
- Dépend âge, antécédents médicaux, espérance de vie
- Observation vigilante (si espérance de vie < 10 ans) : attente de sx
- Expectative (suivi serré : APS et toucher rectal aux 3-6mois, biopsies q1-3 ans)
- Prostatectomie radicale (utile si tumeur à la prostate sans métastase) : on va enlever la prostate et les vésicules séminales, chirurgie ouverte ou laparoscopie, avec les mains ou avec un robot contrôlé à distance par le chirurgien, efficace pour diminuer la mortalité
- Radiothérapie (lorsqu’envahie les tissus avoisinants) : améliore les taux de succès et réduit les complications
- Implants (brachythérapie) : pour les cancers à faible risque, on installe un implant dans la prostate qui va émettre de la radioactivité

2) Cancer à risque faible (T1-T2, Gleason 6/10, APS < 10)
- Expectative (suivi serré)
- Prostatectomie radicale
- Radiothérapie
- Implants
* Plus l’âge est avancé et plus le score de Gleason est élevé, plus il y a un risque de mortalité associé au cancer de la prostate

3) Cancer à risque modéré (T1-T2, Gleason 7/10 et/ou APS < 20) :
- Expectative (suivi serré)
- Prostatectomie radicale
- Radiothérapie (avec hormonothérapie adjuvante ou néo-adjuvante x 4-6mois)
- Implants à haute dose
* Ajout d’une thérapie anti-hormonale adjuvante ou néo-adjuvante : améliore la survie si radiothérapie, mais peu d’évidences si prostatectomie

4) Cancer à risque élevé (T1-T3, Gleason 8/10 et + et/ou APS > 20) :
- Expectative (watchful waiting)
- Prostatectomie radicale
- Radiothérapie + 3 ans d’hormonothérapie (débuter l’hormonothérapie 2-4 mois avant radiothérapie)

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45
Q

Décrit de façon générale le traitement du cancer de la prostate avancé ou métastatique?

A
  • 1er choix : hormonothérapie (castration chirurgicale, analogue de la LHRH +/- antidrogène, antiandrogène seul (Casodex))
  • Avec l’hormonothérapie, on vient bloquer la production de testostérone par les testicules
  • Hypothalamus sécrète LHRH = hypophyse sécrète FSH et LH = testicules sécrètent testostérone
  • Analogues de la LHRH : Leuprolide, Buséréline, Goséréline, Leuprorelin, Triptoreline, E2 (bouffées de chaleur, diminution libido, fatigue, baisse d’énergie, impuissance, ostéoporose, syndrome métabolique (perte de masse musculaire et gain de pods), E2 perturbants, car on induit une andropause)
  • Antiandrogènes : Euflex, Anandron, Casodex (Bicalutamide), Androcur, E2 (diarrhées, nausées, vomissements, perturbation des enzymes hépatiques, gynécomastie/sensibilité mamelons, impuissance, problème visuel)
  • Un traitement intermittent pourrait être possible, car on voit que l’APS augmente lorsque la testostérone augmente
  • Aucune différence sur la survie si traitement continue ou intermittent
  • La mortalité cardiovasculaire est importante et à considérer en cancer de la prostate

1) Dégarelix (antagoniste) vs. Leuprolide (agoniste LHRH) :
- Dégarelix PO diminue lui aussi les taux de testostérone et allonge le taux où l’APS demeure diminuée, réduit rapidement et maintient les niveaux de FSH plus bas que le Leuprolide, 6x moins de risque d’événements cardiovasculaires, pas disponible encore sur la marché
- Dégarelix PO (antagoniste LHRH) : empêche la sécrétion de FSH/LH par l’hypophyse = aucune sécrétion de testostérone (pas de flare-up) Il ne faut pas oublier les comprimés, car testostérone réaugmente rapidement suite à l’arrêt vs. Leuprolide augmente est plus lente
- Leuprolide (agoniste LHRH) : envoie le message à l’hypophyse de sécréter davantage de FSH/LH = augmentation de la sécrétion de testostérone = feedback négatif (flare-up au début de traitement)
- E2 Dégarelix : + de réaction au site d’injection (infirmière-dépendant : on doit garder une bulle d’air dans l’aiguille pour ne pas avoir de contact avec le derme, sinon = cellulite douloureuse, on peut garder l’aiguille en place 30s pour éviter cet effet, davantage lors de la dose initiale), frissons
- E2 Leuprolide : + d’arthralgies et d’infections des voies urinaires

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46
Q

Décrit le cancer de la prostate résistant à la castration?

A

*Cancer de la prostate en général : généralement hormono-sensible pendant 7-15 ans (répond à la chirurgie et à la radiothérapie, aux traitements anti-androgènes), peut devenir prémétastatique (asymptomatique) = l’activité tumorale augmente, on peut donner de la chimiothérapie, puis patient devient symptomatique (métastases osseuses confirmées), activité tumorale augmente, puis décès

1) Résistant à la castration :
- 3 élévations consécutives de l’APS malgré une castration chirurgicale ou avec un agoniste LHRH
- On va tenter de sevrer les anti-androgènes (car résiste à la castration, on ne va plus agir au niveau hormonal)
- Pronostic pauvre : 24-72 mois
- On peut y aller avec chimiothérapie, biphosphonates, nouveaux médicaments, radiothérapie sur les métastases osseuses douloureuses
* Les thérapies hormonales contre le cancer vont diminuer les hormones circulantes et augmenter la perte osseuse : important de donner calcium + vitamine D (biphosphonate si nécessaire selon DMO)
- Conséquences potentielles des métastases osseuses : radiothérapie osseuse, fracture pathologique, compression médullaire, chirurgie osseuse
- Acide zolédronique en injection IV : diminue le risque de fractures, augmente l’intervalle sans fracture, meilleure survie
- Existe aussi Dénosumab (Xvega) SC : se lie au ligand RANK = inhibe la formation/fonction/survie des ostéoclastes (inhibe la résorption osseuse), réduit encore plus le risque de prochains événements osseux (vs. Aclasta, mais ont le même effet sur la progression de la maladie)
- E2 des 2 molécules : effets rénaux, ostéonécrose de la mâchoire, hypocalcémie

2) Utilisation de chimiothérapie si résistant à la castration :
- Avant : mithoxanthrone + prednisone (efficace sur la douleur, n’améliore pas la survie), Docétaxel + prednisone (améliore la survie de quelques mois)
* Utilisation de Docétaxel vs. mithoxanthrone : + efficace sur la survie globale
- Sources d’androgènes dans l’organisme : 60-90% qui proviennent des testicules, 10-40% qui sont sécrétés par les surrénales
- DHT : principal androgène dans la prostate, il peut y avoir une production intracrine (et non seulement endocrine) d’androgène dans la prostate : tissu tumoral devient une source d’androgènes à partir des précurseurs du cholestérol, donc la DHT demeure élevée malgré castration = activation récepteurs androgéniques, les enzymes présentes vont synthétiser des androgènes de novo

3) Acétate d’abiratérone (Zytiga) :
- Inhibiteur stéroïdien et irréversible du CYP17 (inhibiteur de la synthèse des endogènes par les testicules, glandes surrénales, tissu prostatique)
- En inhibant le CYP17 = accumulation pregnénolone = augmentation des effets minéralocorticoïdes (hypokaliémie, hypertension, rétention d’eau)
* Ajout de Prednisone inhibe la stimulation ACTH = moins d’effets minéralocorticoïdes
- Améliore la survie globale en cancer de la prostate métastatique résistant à la castration,
- E2 : gonflement, hypokaliémie (++ : potassium), oedème (++ : diurétique de l’anse), inconfort musculaire, bouffées de chaleur, diarrhées, infections, toux, hypertension (IECA, BB, BCC), arythmie, nycturie, dyspepsie
- Anomalies de laboratoire : augmentation AST/ALT/bilirubine (faire un bilan hépatique), hypokaliémie, cholestérol, phosphate, Tg

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47
Q

Décrit l’utilisation des inhibiteurs du récepteur des androgènes en cancer de la prostate?

A

1) Enzalutamide :
- Inhibe la liaison des androgènes à leur récepteur, empêche la translocation nucléaire du récepteur = aucun androgène n’est produit
* Offre un bon taux de survie, survie sans progression radiologique, réduction des décès, retarde la chimiothérapie
- Peut être utilisé en cancer de la prostate résistant à la castration, sans métastase
- Peut aussi être utilisé en cancer de la prostate hormono-sensible métastasique
- E2 : fatigue/bouffées de chaleur/hypertension (++), douleur, constipation, diminution appétit, diarrhée, risque de convulsions (à prendre en compte)

2) Apalutamide :
- Peut être utilisé en cancer de la prostate résistant à la castration, sans métastase
- Est lui aussi associé à une bonne survie
- E2 : rash (finit par s’estomper), perte de poids, fatigue, arthralgie

3) Existe une nouvelle taxane - Cabazitaxel :
- Efficace sur les tumeurs sensibles ou résistantes, pénètre au niveau du cerveau
- Surtout pour les cancers de la prostate résistants à la castration et métastatiques, suite à un traitement avec Docétaxel
- Avec Prednisone : bonne survie globale
- E2 : diarrhée, fatigue, nausées, vomissements, anémie/ leucopénie/neutropénie/thrombopénie

-Chez les patients qui ont une mutation de gènes (ex : BRCA), il peut leur être profitable d’avoir une thérapie avec Olaparib (inhibiteur du PARP),

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48
Q

Décrit des généralités concernant le cancer de la prostate?

A
  • Cancer le + fréquent chez l’homme (3e cause de mortalité chez l’homme), évolution lente, peut être guérit si diagnostiqué en phase précoce
  • Facteurs de risque : âge (risque augmenté si > 50 ans, > 40 ans si race noire), race afro-américaine, histoire familiale (1 parent de 1er degré : 2x, 2 parents de 1er degré : 9x), facteurs génétiques (ex : mutation BRCA)
  • Pronostic : dépend de l’âge, de la condition, du grade histologique de la tumeur et du stade du cancer
  • On classe selon TNM (cT : grosseur de la tumeur en clinique, pT : grosseur de la tumeur selon la chirurgie)
  • Métastases sont généralement aux os (+ rarement foie/poumons)
  • Avant de traiter : déterminer le niveau de risque (si cancer non-métastatique)
  • APS : peut permettre de suivre l’évolution de la maladie (on vise < 6 pour les > 70 ans, < 4 si 60-70 ans, < 3 si 50-60 ans, etc)
  • Spécifique à la prostate, mais pas au cancer (car l’APS augmente aussi en HBP)
  • Investiguer si : APS > 4, si APS > 10 : fort risque de cancer
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49
Q

Décrit le traitement d’un cancer de la prostate localement avancé?

A

Ex : T3b-T4, sans atteinte des ganglions, aucune métastase à distance (mais il s’agit d’un cancer à haut risque d’évoluer vers des métastases) :

  • Souvent traité avec radiothérapie ou chirurgie
  • Si radiothérapie : avec hormonothérapie adjuvante ou néo-adjuvante x 2-3 ans (augmente la survie)
  • On peut faire une chirurgie puis radiothérapie ensuite

Ex : atteinte ganglionnaire, sans métastase à distance :

  • Souvent une thérapie locale (radiothérapie) + thérapie systémique
  • Si on découvre l’atteinte aux ganglions durant la chirurgie = donner une hormonothérapie adjuvante à long terme, si découverte avant la chirurgie = radiothérapie et offrir d’emblée une hormonothérapie x 2-3 ans

-La chimiothérapie est rarement proposée aux patients dans cette situation : Docétaxel (si cancer hormono-sensible, sans métastases ou atteinte ganglionnaire, cancer avec métastases)

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50
Q

Décrit le traitement du cancer de la prostate hormonorésistant et non-métastatique?

A
  • Cancer qui résiste à la castration : progression de l’APS (3 consécutives), maladie qui progresse malgré testostérone est basse
  • Mauvais pronostic : 24-36 mois
51
Q

Décrit les anti-androgènes de 2e génération?

A
  • Mécanisme d’action : bloque la liaison des androgènes à leur récepteur, prévient la translocation du complexe au noyau = prévient l’interaction avec l’ADN = mort cellulaire
  • C’est une forme de thérapie anti-hormonale
  • Si le patient prenait un agoniste de la LHRH et que le cancer devient résistant à la castration : ajouter notre anti-androgène par-dessus (meilleur contrôle en combinaison)
  • Pour les cancers résistants à la castration

1) Apalutamide (Erleada) :
- Pour les hommes avec un cancer de la prostate non-métastatique qui résiste à la castration
- Sans égard aux repas
- Interactions : inducteur 3A4 et 2C19, substrat 2C8
- T1/2 : 3 jours (interactions peuvent perdurer)
- E2 : rash, hypertension, fatigue, perturbations métaboliques, diarrhées, nausées, perte de poids, anémie, arthralgie, diminution appétit

2) Enzalutamide (Xtandi) :
- Sans égard aux repas
- Interactions : inducteur du 3A4, 2C9, 2C19, substrat 3A4 et 2C8
- Éviter les médicaments qui peuvent jouer sur le QT et qui abaissent le seuil convulsif
- T1/2 : 5.8 jours
- E2 : fatigue, diarrhée, bouffées de chaleur, douleurs musculosquelettiques, neutropénie, céphalées, perturbation du bilan hépatique, hypertension, convulsions

3) Darolutamide (Nubeqa) :
- Pour les hommes avec un cancer de la prostate non-métastatique qui résiste à la castration
- BID avec nourriture
- Interactions : substrat du 3A4, PgP
- T1/2 : 20h
- E2 : fatigue, neutropénie, élévation AST/bilirubine, douleur aux extrémités, rash, maladie cardiaque ischémique

52
Q

Décrit le traitement de première ligne d’un cancer de la prostate avancé?

A
  • 1ère étape : castration chirurgicale ou médicale (pour supprimer l’activité des androgènes qui stimulent la tumeur)
  • Chirurgicale : orchidectomie bilatérale, adrénalectomie
  • Médicale : agoniste ou antagoniste LHRH
  • La croissance tumorale en cancer de la prostate dépend des androgènes (DHT, testostérone)
  • Au départ, quand on diminue les androgènes = réponse tumorale
  • Les cellules de la prostate vont évoluer et vont devenir moins dépendantes des hormones : hormonorésistance (progression du cancer même si faible taux de testostérone)
53
Q

Quels sont les buts visés par la thérapie anti-hormonale?

A
  • On veut enlever l’activité des androgènes qui stimulent la croissance tumorale
  • Orchidectomie, adrénalectomie : on enlève la source d’androgènes circulantes
  • Agoniste ou antagoniste LHRH : on supprime la LHRH au niveau hypothalamique
  • Abiratérone : on inhibe la synthèse d’androgènes
  • Anti-androgènes : bloquer la fixation des androgènes sur les récepteurs
54
Q

Décrit l’utilisation des agonistes et des antagonistes de la LHRH?

A

1) Agonistes LHRH :
* LHRH est sécrétée de façon pulsée par hypothalamus = sécrétion de LH par l’adénohypophyse, stimule les testicules à produire de la testostérone
- Initialement, il y a une augmentation transitoire de la production de testostérone (puis feedback négatif ensuite)
- Castration obtenue en 14-21 jours
- En raison du flare-up initial, il peut y avoir une flambée de la maladie à ce moment : donc on va utiliser un antagoniste des récepteurs anti-androgènes 7 jours avant le début de l’agoniste et jusqu’à 2-4 semaines après
* Goséréline SC (Zoladex), Leuprolide IM ou SC (Lupron, Eligard), Buséréline SC (Suprefact), Triptoréline IM (Trelstar)
- Ils sont tous équivalents entre eux (souvent un choix selon la fréquence d’administration, ex : Zoladex aux 12 semaines)
- Réponse chez 70-80% des patients
- E2 : flambée de la maladie en début de traitement (flare-up), risques cardiovasculaires, bouffées de chaleur, impuissance, diminution de la libido, gynécomastie/ sensibilité, fatigue
- Augmentation du risque d’ostéoporose (comme toute thérapie anti-hormonale) : important de faire de l’exercice, vitamine D et calcium, biphosphonate (Alendronate, Prolia) au besoin selon les risques

2) Antagonistes LHRH :
* Degarelix (Firmagon)
- Entraîne une diminution rapide des niveaux d’androgènes : utile si on veut une castration rapide (aucun flare-up)
- Peut aussi aider à ne pas faire augmenter l’APS
- Inconvénients : injection à chaque mois, irritation locale
- Moins de risque cardiovasculaire
- Peut être tenté si échec avec un agoniste
- E2 : réactions au site d’injection, frissons, bouffées de chaleur

55
Q

Décrit les antagonistes des récepteurs androgéniques?

A
  • Mécanisme d’action : se lie aux récepteurs androgéniques et bloque l’effet de la testostérone et DHT au niveau de la prostate
  • La monothérapie avec ces agents est non-recommandée : moins efficace (mais préserve la fonction sexuelle : ils maintiennent la libido)
  • Combinaison avec un agoniste de la LHRH pour éviter le flare-up : on débute 7 jours avant l’agoniste et on poursuit x 2-3 semaines (permet un blocage androgénique total)

1) Cyprotérone (Androcur : stéroïdien) :
- N’est plus utilisé aujourd’hui

2) Flutamide (Euflex) :
- q8h
- E2 : diarrhée, sensibilité aux seins, nausées, vomissements, hépatotoxicité (faire un bilan hépatique avant de débuter le traitement)

3) Nilutamide (Anandron) :
- Pas d’avantages vs. les 2 autres molécules, E2 +++ (effet antabuse, difficultés visuelles en adaptation à la noirceur)

4) Bicalutamide (Casodex) :
- T1/2 : 5-6 jours (DIE)
- Mieux toléré que Flutamide
- E2 : gynécomastie, parfois effets GI et hépatotoxicité

56
Q

Décrit le blocage androgénique total?

A
  • C’est une diminution de la production de testostérone au niveau testiculaire et surrénalien
  • Soit une castration chirurgicale + antagoniste des récepteurs androgéniques ou castration médicale (agoniste LHRH) + antagoniste des récepteurs androgéniques
  • Très coûteux
  • Le blocage peut être continu ou intermittent
  • Intermittent : cesser la thérapie si APS < 4ng/mL (environ pendant 2-3 mois), puis reprendre lorsque APS > 10ng/mL
  • Diminue la toxicité de la suppression androgénique, impact sur la vie du patient vs. continue (qualité de vie, vie sexuelle)
  • Avantages si intermittent sur E2/qualité de vie/coût, mais aucune différence sur l’efficacité

1) Suivi :
- APS sera mesurée après 3-6 mois pour évaluer la réponse à la thérapie
* Si pas < 4 après 7 mois : mauvais pronostic
* Si < 0.2 : grande chance survie
- On peut aussi mesurer la testostérone après 6 mois pour s’assurer de l’efficacité (elle doit être faible)

57
Q

Décrit le traitement du cancer de la prostate métastatique et hormonosensible?

A

-On veut traiter agressivement et précocement dans les maladies à mauvais pronostic : on va venir traiter selon le niveau de risque

1) Chimiothérapie précoce (avec Docétaxel) :
- Taxane, donnée IV q3semaines (mieux toléré q1sem, mais moins efficace)
- Non-indiqué officiellement (mais l’est pour le cancer de la prostate métastatique hormonoréfractaire)
- E2 : alopécie totale (après 2-3sem, tous les poils du corps), neuropathies, toxicité unguéales (mettre les doigts dans la glace = vasoconstriction = empêche la chimio de se rendre), oedème périphérique (ne répond pas bien aux diurétiques), myalgies/arthralgies (Tylénol), neutropénie (aller consulter si fièvre), fatigue, nausées, vomissements, diarrhées, mucosite

2) Abiratérone (Zytiga) :
- Inhibiteur du CYP17 : empêche la production d’androgènes
- Pris à jeun PO (1h avant ou 2h après un repas)
- Toujours avec Prednisone 10mg/jour
- Interactions : inhibiteur 2D6, 1A2, 2C8, substrat du 3A4, spironolactone
- E2 : fatigue, anémie, douleur au dos, nausées, arthralgies, constipation, perturbation bilan hépatique, HTA et hypokaliémie (en raison de l’effet minéralocorticoïde, compensé par Prednisone)

3) Antiandrogènes de 2e génération :
- Enzalutamide et Apalutamide (pas disponible au Canada, donc on donne soit de la chimiothérapie, Enzalutamide ou Abitérone en cancer métastatique hormonosensible)

58
Q

Décrit le traitement du cancer de la prostate métastatique hormonorésistant?

A
  • Lorsqu’il y a progression de la maladie, on souhaite : soulager la douleur, diminuer l’APS, ralentir la progression des métastases osseuses, prévenir l’apparition de complications reliées aux métastases (ex : fractures, compression médullaire)
  • On essaie donc une hormonothérapie de 2e ligne : ajouter ou retirer un antagoniste des récepteurs androgènes, Mégestrol, Oestrogènes, Kétoconazole, Corticostéroïdes
  • Choix selon : âge patient, antécédents, préférences, agressivité de la maladie et présence de symptômes
  • Un cancer devient hormonorésistant lorsqu’il progresse malgré une hormonothérapie de 1ère ligne et des essais de 2e ligne : cancer incurable, on va continuer l’agoniste/ antagoniste LHRH jusqu’au décès

-Modalités thérapeutiques : chimiothérapie (Docétaxel, Cabazitaxel), hormonothérapie (abiratérone, enzalutamide), radium 223, immunothérapie cellulaire (vaccin), immunothérapie (Pembrolizumab), thérapie ciblée (inhibiteur du PARP : Olaparib), radiothérapie (Lu-PSMA)

1) Chez les patients peu symptomatiques :
- Abiratérone (+ Prednisone 5mg BID, améliore le délai avant la progression, améliore le temps avant la chimio et l’apparition de douleur)
- Enzalutamide (améliore le délai avant la progression et la survie)
- Les 2 molécules sont accessibles, mais si on en utilise une, on ne peut pas avoir l’autre
- Ce sont des molécules qui peuvent être prises avant ou après le Docétaxel (un seul des deux, à un moment de la thérapie du patient)

2) Chimiothérapie :
- Docétaxel : améliore la douleur et diminue l’APS, + d’E2 si on donne une grosse dose q3sem vs. une plus petite dose q1sem, E2 (neutropénie, alopécie, neuropathies, altération des ongles, oedème périphérique)
- Cabazitaxel : 2e ligne dans le cancer de la prostate métastatique hormonorésistant, réaction allergique possible (donc on peut donner une pré-médication : anti-H1, cortico), E2 (neutropénie, neutropénie fébrile, diarrhée), dose encouragée en clinique : 20mg/m2 (mieux toléré, efficace), doit être offert après le Docétaxel

3) Radium 223 :
- Produit radiopharmaceutique indiqué dans les cancers de la prostate hormonorésistants avec métastases osseuses (mais pas de métastases viscérales)
- Souvent donné en monothérapie si progression sous Docétaxel

59
Q

Qu’est-il important de faire si un patient présente de la fièvre et qu’il prend de la chimiothérapie (ou vient de finir son cycle)?

A

L’envoyer consulter immédiatement

60
Q

Décrit la thérapie ciblée en cancer de la prostate?

A

1) Olaparib (inhibiteur du PARP) :
* PARP : nécessaire pour réparer les chaînes, donc il encourage la croissance des cellules cancéreuses, donc on veut l’inhiber
- Agent pratique si mutation dans un gène
- Ajustement en IR
- Substrat du 3A4
- Prendre en continue, BID avec ou sans repas, prendre les comprimés en entier, surveiller interactions/jus de pamplemousse (3A4)
- E2 : nausées, vomissements, diarrhées (aller consulter si > 7 selles/jour), fatigue, diminution globules rouges/globules blancs/plaquettes (FSC importante), céphalées, douleur, toux, sx respiratoires, fièvre persistante
- Important de bien s’hydrater (nausées, vomissements, diarrhées), mentionner les médicaments à cesser en cas de diarrhée/déshydratation

61
Q

Décrit la prévention des événements squelettiques en cancer de la prostate?

A
  • Métastases osseuses et l’hormonothérapie peuvent entraîner des fractures chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate (prévalence des métastases osseuses de 65-75%)
  • Surtout ostéoblastique (activité ostéoclastique avant)
  • On peut prévenir cela avec des médicaments

1) Acide zolédronique :
- IV en 15min q3-4semaines
- Surveiller la créat sérique avant chaque administration (ajustement en IR, CI si CL < 30mL/min)
- Plus efficace que le placebo pour prévenir des fractures, mais ne vient pas changer la progression de la maladie/ survie/APS
- Utilisé chez les patients déjà sous acide zolédronique ou chez ceux intolérants au Dénosumab

2) Dénosumab :
- SC q1mois
- Inhibiteur du ligand RANK : inhibe la résorption osseuse
- Prévient les événements squelettiques chez les patients atteints de cancer de la prostate, sein, poumon ou autre tumeur solide métastatiques aux os
- Aucun ajustement en IR
- E2 : hypocalcémie, fatigue, asthénie, nausées, dyspnée
- Supérieur à l’acide zolédronique en ce qui concerne le temps avant le 1er événement osseux
- Très absorbé par les os

-Attention à l’ostéonécrose de la mâchoire avec les 2 molécules : os découvert, douloureux, examen dentaire avant le début du traitement (surtout si hygiène déficient ou fumeur), risque augmenté si utilisation prolongée, facteurs de risque (cancer, mauvaise hygiène, problèmes dentaires, anémie, diabète, immunosuppression)

62
Q

Décrit les types de cancers digestifs bas?

A
  • Cancer du colon
  • Cancer du rectum
  • Cancer colorectal métastatique
  • Cancer de l’anus
63
Q

Décrit les particularités du cancer colorectal?

A

1) Incidence :
- 3e cause de nouveau cancer au Canada (après sein, prostate, poumons)
- 2e cause de mortalité par cancer dans le monde et au Canada (après le cancer du poumon)

2) Facteurs de risque :
- Âgé > 50 ans, sexe masculin (mais on voit présentement une augmentation de l’incidence chez < 50 ans)
- Histoire familiale
- Maladie inflammatoire (colite ulcéreuse et maladie de Crohn augmente respectivement le risque de 5 et 10x)
- Diabète, infections
- Fumer, alcool, obésité
- Consommation de viande rouge
- Polypes adénomateux (selon le nombre et la grosseur)
- Syndrome de Lynch : le met + à risque d’avoir un/plusieurs cancers dans sa vie

3) Facteurs protecteurs :
- Endoscopie, prise Aspirine et statine, hormonothérapie de remplacement
- Activité physique, saine alimentation

4) Stades :
- Geste chirurgical : pierre angulaire du traitement (on vise la guérison), rôle limité de la radiothérapie
- Chimiothérapie adjuvante est complémentaire à la chirurgie
- On veut diminuer le risque de récidives (les récidives sont moins fréquentes plus le stade du cancer est bas, ex : stade II vs. III)
- Métastases plus fréquentes au foie et aux poumons
- Pronostic : selon la profondeur de l’invasion par la tumeur, ganglions atteints
- On utilise la classification TNM : T = profondeur de la tumeur, N = ganglions atteints (minimum 12 de prélevés), M : métastases à distance
* Stade III : atteinte ganglionnaire
* Stade IV : métastases à distance

64
Q

Décrit le traitement du cancer du colon?

A
  • Traitement standard depuis longtemps (en chimiothérapie adjuvante en cancer colorectal) : 5-FU + Leucovorin
  • N’a pas la même efficacité/toxicité selon l’administration (perfusion continue vs. bolus)
  • Traitement adjuvant

1) 5-FU + Leucovorin (acide folinique) :
- Mécanisme d’action : inhibition de la thymidilate synthase (perfusion) = besoin d’être transformé en FdUMP, conversion en fluorouridine triphosphate incorporée dans l’ARN (bolus) = altère la transcription de l’ARN = bris dans le brin d’ADN jusqu’à la fragmentation
* Ajout acide folinique : stabilise la liaison 5FdUMP-thymidilate synthase = inhibition de l’ADN + durable
* Complexe 5FdUMP-thymidilate synthase est instable, c’est pourquoi on veut le solidifier
- L’ajout de Leucovorin amène une efficacité supérieure de 15-20%, augmente le taux de survie sans progression, réduction de la mortalité
- E2 5-FU/Capécitabine : toxicité cardiaque (vasospasme coronarien : angine, infarctus, surtout durant le premier cycle), nausées, diarrhées

1) 5-FU + Leucovorin + Oxaliplatine (FOLFOX) :
- Ajout Oxaliplatine : étude avec des cancers de stade II et III/moins de 7 semaines post-opération/randomisé (ne pouvait pas être double aveugle, car trop de toxicité avec Oxaliplatine)
- Neurotoxicité avec Oxaliplatine (principal E2)
- E2 Oxaliplatine : dysesthésie laryngopharyngée (perte de sensibilité du pharynx et du larynx, difficulté à avaler/respirer, exacerbé par le froid, arrêter la perfusion pour s’assurer que ce n’est pas un bronchospasme, peut être prévenu en prolongeant la perfusion en 6h), dysesthésies/paresthésies des extrémités (intolérance au froid, peut être variable au niveau de la durée : valider la durée, si atteinte de la motricité fine, si douleur ou nuit aux activités de la vie quotidienne, douleur peut continuer malgré l’arrêt)
* Facteur de risque : température froide ou contact avec des objets froids
* Prévention : couverture durant la perfusion, bonne protection durant l’hiver, éviter les grandes inspirations d’air froid, éviter aliments congelés et boissons froides dans les jours qui suivent la perfusion
- Existe aussi CAPOX (capécitabine (Xeloda) : est transformé en 5-FU, + Oxaliplatine)
- Chimiothérapie adjuvante x 3-6 mois
- Stade III a + tendance à récidiver que stade II, même avec la combinaison avec Oxaliplatine
- L’ajout de l’Oxaliplatine permet une meilleure efficacité du traitement

  • Combinaison avec Irinothécan n’a pas montré de bénéfices
  • Patient + frêle : 5-FU + Leucovorin ou Capécitabine (on ne va pas l’exposer inutilement à la toxicité de l’Oxaliplatine)

-Plus on attend longtemps après l’opération pour commencer la chimiothérapie adjuvante, plus les métastases ont des chances d’apparaître, baisse de la survie possible (essentiel de commencer < 8 semaines post-op)

65
Q

Décrit le dépistage du cancer du colon?

A
  • 56% des cancers colorectaux qui touchent les gens en âge de subir un dépistage
  • Population ciblée par le dépistage : 50-74 ans (à tous les 2 ans, recherche de sang dans les selles, si + = patient doit subir une colonoscopie longue)
  • Permet de réduire la mortalité associée et d’agir plus tôt

*Prédispositions génétiques, comme le Syndrome de Lynch : défaut dans les gènes impliqués dans la réparation de l’ADN, entraîne souvent un cancer avant 50 ans (surtout cancer du colon, de l’endomètre, ou les 2), forte histoire familiale, peut entraîner 2 cancers en même temps ou au cours de la vie

66
Q

Décrit le traitement du cancer du rectum?

A
  • Lésion à < 15cm de la marge anale
  • Pour les cancers avec T3-T4 avec atteinte ganglionnaire : chimiothérapie + radiothérapie néo-adjuvante suivi d’une chirurgie (pour améliorer les marges saines lors de la chirurgie, faciliter la chirurgie et préserver les sphincters, sinon = stomie)
  • Stade précoce : chirurgie seulement
  • Stade III : atteinte ganglionnaire
  • Stade IV : métastases à distance, faible chance de survie (< 5%)

1) Traitement pré-opératoire (néo-adjuvant) :
- Radiothérapie
- Capécitabine (faible dose, 5 jours sur 7) ou 5-FU : chimiothérapie
2) Chirurgie :
- 4 à 6 semaines après le traitement pré-opératoire
- Traitement adjuvant comme en cancer colorectal : Capécitabine + Oxaliplatine (XELOX), 5-FU + Leucovorin + Oxaliplatine (FOLFOX), 5-FU + Leucovorin, Capécitabine
- Certains patients opérés vont rester avec une stomie

3) Fluoropyrimidines :
- 5-FU, Capécitabine
- Agents radiosensibilisants : vont aider à diminuer la grosseur de la tumeur si radiothérapie concomitante (efficace d’irradier durant la chimiothérapie = utilisation de doses + faibles et moins d’E2, posologie intermittente de Capécitabine améliore la tolérance)
- 5-FU bolus : moins de risque d’érythème palmo-plantaire, + de toxicité hématologique
- 5-FU perfusion/Capécitabine : + d’EPP, moins de risque de neutropénie/moins de nausées et vomissements/moins d’alopécie/moins de risque de diarrhées et de stomatites
- 80% de leur élimination qui est fait par la DPYD : mutation DPYD = accumulation de 5-FU ou Capécitabine (toxicité sévère si DPYD2A homozygote, risque de décès, si hétérozygote = enzyme partiellement efficace)
* Toxicité en lien avec la mutation de la DPYD : 7.5x + de mucosite, 5.5x + de diarrhée, 15.8x + de toxicité hématologique
* On dépiste maintenant les mutations DPYD
2A, si résultat + : dose réduite
- Radiothérapie au niveau du rectum peut causer des diarrhées : après quelques semaines de traitement

67
Q

Quelle est l’antidode du 5-FU et de la Capécitabine?

A

Vistogard-uridine triacétate 10g q6h x 20 doses

*Provient des USA, empêche la dégradation de l’ARN, qui est responsable de la toxicité des molécules

68
Q

Décrit le cancer colorectal métastatique?

A
  • 20 à 30% des cas au diagnostic
  • Le traitement sera le même si métastases au colon ou au rectum : traitement palliatif (ne veut pas dire que le patient est mourant, mais souvent incurable, donc on va traiter pour soulager le patient)
  • But : n’est pas la guérison = soulager
  • 20 à 25% des patients qui vont guérir d’une maladie résécable (métastases hépatiques ou pulmonaires résécables)
  • Diagnostic : colonoscopie courte ou longue (avec biopsie), TDM à la recherche de ganglions, IRM pour mieux imager la lésion
  • Survie : + de 2 ans si chimiothérapie
  • Rectum est parfois complexe à opérer si maladie avancée
  • Chirurgie : avantageux pour améliorer le contrôle local (si masse obstructive pour mettre une stomie, fistules : 2 zones qui ne devraient pas se rejoindre, douleurs complexes, ténesme)
  • Ostomie : relier la cavité interne du corps à un orifice externe (iléostomie, colostomie), temporaire ou permanent
  • Une fois la chirurgie réalisée, le cancer du colon et le cancer du rectum (tous les deux métastatiques), deviennent une même entité
69
Q

Décrit le cancer colorectal métastatique?

A
  • 20 à 30% des cas au diagnostic
  • Le traitement sera le même si métastases au colon ou au rectum : traitement palliatif (ne veut pas dire que le patient est mourant, mais souvent incurable, donc on va traiter pour soulager le patient)
  • But : n’est pas la guérison = soulager
  • 20 à 25% des patients qui vont guérir d’une maladie résécable (métastases hépatiques ou pulmonaires résécables)
  • Diagnostic : colonoscopie courte ou longue (avec biopsie), TDM à la recherche de ganglions, IRM pour mieux imager la lésion
  • Survie : + de 2 ans si chimiothérapie
  • Rectum est parfois complexe à opérer si maladie avancée
  • Chirurgie : avantageux pour améliorer le contrôle local (si masse obstructive pour mettre une stomie, fistules : 2 zones qui ne devraient pas se rejoindre, douleurs complexes, ténesme)
  • Ostomie : relier la cavité interne du corps à un orifice externe (iléostomie, colostomie), temporaire ou permanent
  • Une fois la chirurgie réalisée, le cancer du colon et le cancer du rectum (tous les deux métastatiques), deviennent une même entité
70
Q

Décrit le traitement du cancer colorectal métastatique?

A
  • Chimiothérapie est la pierre angulaire du traitement
  • Options (on peut passer d’une à l’autre si toxicité ou progression) : Folfiri + Bevacizumab, FOLFOX + Bevacizumab, FOLFOX, Folfiri
  • Vérifier l’état KRAS, NRAS, BRAF (si mutation = pronostic + sombre)
  • Instabilités microsatellitaires : on en observe moins plus le stade du cancer augmente, stade II = meilleur pronostic, stade IV = effet sur l’efficacité de l’immunothérapie
  • FOLFOX ou Folfiri : efficacité similaire, toxicité qui varie
  • Ajout du Bevacizumab : améliore la survie sans progression et la survie globale
  • Si monothérapie (FOLFOX ou Folfiri) : moins toxicité
  • On peut cesser l’Oxaliplatine du FOLFOX après un certain nombre de cycles, puis reprendre à la progression
  • Patient frêle : 5-FU, Capécitabine (avec ou sans Bevacizumab)
  • XELOX ou XELIRI aussi possible (Capécitabine remplace 5-FU, sans Leucovorin) : pour les patients qui ont des problèmes avec la voie d’accès, traitement IV q3sem (Oxaliplatine/Irinothécan/Bevacizumab vont avoir des doses augmentées), Capécitabine 14 jours/21

1) Folfiri :
- Irinothécan + Leucovorin + 5-FU : cycle de 2 semaines
- Irinothécan : inhibiteur de la topoisomérase, métabolite actif SN-38 (1000x + puissant, inactivé par les UGT)
- E2 Irinothécan : myélosuppression, nausées, alopécie partielle, diarrhées
* Diarrhées aigues (< 24h) : syndrome cholinergique (lié à l’inhibition, pendant/peu de temps après la perfusion, crampes abdominales/hypersalivation/larmoiement/nausées/ bouffées de chaleur, on va donner de l’Atropine SC : anticholinergique)
* SN-38 peut être réactivé au niveau intestinal par les bactéries = diarrhées ++
* Grade 1 : 4 selles et +/jour de +, Grade 2 : 4-6 selles/jour de +, Grade 3 : 7 selles/jour de +, Grade 4 : peut avoir des conséquences importantes, Grade 5 : décès
* Diarrhées retardées (> 24h) : possibilité de décès, Lopéramide 4mg STAT puis 2mg q2h le jour et 4mg q4h la nuit jusqu’à 12h sans diarrhée (pas de maximum de 8cos par jour dans ce cas, car risque de décès)
- Polymorphisme génétique : UGT1A1*28 homozygotes sont à risque de diarrhées sévères et de neutropénie, réduction de dose est donc recommandée (mais on ne teste pas ces allèles d’emblée)

2) Bevacizumab (Avastin) :
- Anti-VEGF
- Aux 2 à 3 semaines selon le protocole
- À débuter au cycle 3, car les facteurs de croissances vasculaires sont nécessaires à la guérison des plaies (donc on ne le donne pas directement avant/après la chimiothérapie)
- E2 : hypertension (ajuster ou débuter une thérapie anti-hypertensive si PA > 160/100), protéinurie (suivi tous les 2 cycles, possibilité de collecte urinaire), retard de guérison des plaies, saignements/hémorragies digestives, thromboses

3) Si agents de 1ère-2e ligne sont insuffisants :
- Anti-EGFR (selon KRAS, NRAS) : Cetuximab (Erbitux) q1sem ou Panitumumab (Vectibix) q2sem
- Regorafenib, Trifluridine/Tipiracil
- Si mutation BRAF : Encorafenib, Binimetinib, Cetuximab, immunothérapie
* S’assurer qu’il n’y a pas de mutations dans la cascade cellulaire

71
Q

Quels antibiotiques ont des propriétés anti-inflammatoires pour la peau si jamais il y a un rash?

A

Doxycycline, Minocycline

72
Q

Qu’est-ce qu’on aime moins en oncologie/chimiothérapie lorsque les patients prennent de l’Advil ou du Tylénol?

A

Peut masquer la fièvre par leur effet antipyrogène

73
Q

Décrit le Géfitinib (Iressa)?

A
  • Inhibiteur de l’EGFR (inhibiteur des tyrosines kinases) : utilisé lorsque mutation EGFR +
  • Principaux E2 : éruptions cutanées (acné, sécheresse de la peau, dermatite, rash), diarrhées, nausées, stomatites, paronychie (ongles)
  • Substrat 3A4 et 2D6
  • Son absorption est meilleure lorsque le pH est acide
  • Interactions : inhibiteurs 3A4 (augmente [Géfitinib]), inducteurs 3A4 (diminue [Géfitinib]), substrats 3A4 (augmentation possible [Géfitinib] par compétition), inhibiteurs 2D6 (augmente [Géfitinib]), médicaments qui augmentent le pH gastrique (antiacides, anti-H2, IPP : diminuent l’absorption du Géfitinib), Warfarin (augmente l’effet anti-coagulant : attention au risque de saignement)
  • IPP : éviter la prise concomitante
  • Anti-H2 : prendre le Géfitinib 2h avant ou 10h après l’anti-H2 (Géfitinib le matin, anti-H2 au souper)
  • Les breuvages acides peuvent augmenter son absorption
  • Éruptions cutanées : un traitement prophylactique avec Doxycycline BID (si IR) ou Minocycline DIE (moins photosensibilisante) doit être commencé 24h avant le début du Géfitinib, pendant 6 semaines ou jusqu’à disparition des lésions
  • Éviter les produits contre l’acné
74
Q

Décrit la Capécitabine (Xeloda)?

A
  • Analogue des pyrimidines
  • Important de faire un génotypage DPYD et de réduire la dose si mutation +
  • PO BID x 14 jours, à répéter aux 21 jours
  • Prise après les repas pour diminuer les nausées
  • Interactions : IPP et antiacides vont diminuer son absorption
  • Principaux E2 : nausées, diarrhées, stomatites, EPP
    1) EPP :
  • Grade 1 : rougeur, picotement, sans douleur, on garde à la même dose si survient durant le 1er cycle, Tx (crème hydratante : CeraVe, Cutibase, etc)
  • Grade 2 : rougeur, enflure, douleur, sans affecter les activités quotidiennes (mais peut leur nuire), si survient durant le 1er cycle = retarder, mais conserver la même dose, Tx (cesser Capécitabine, agent kératolytique : Urémol-20)
  • Grade 3: rougeur, enflure, desquamation, ulcération, ampoules, douleur, affecte les activités quotidiennes, si survient durant le 1er cycle = retarder et donner 75% de la dose la prochaine fois, Tx (cesser Capécitabine, communiquer avec l’équipe traitante)
  • Rassurer le patient qu’il peut cesser sa Capécitabine pour quelques temps sans affecter l’efficacité de la chimiothérapie (car présentement, toxicité +++)
  • MNPs : pieds et mains nus, bain à l’eau froide, éviter la pression et la friction, éviter les produits corrosifs, éviter les températures extrêmes, protéger la peau du soleil
75
Q

Décrit la chimiothérapie FEC?

A

-5-FU (analogue des pyrimidines) + Épirubicine (anthracycline) + Cyclophosphamide (dérivé des moutardes azotées)

1) Effets indésirables les + fréquents :
- Début de traitement : nausées, vomissements, cystite hémorragique (en raison de la cyclophosphamide : bien s’hydrater, prise le matin peut diminuer le risque)
- Diarrhée : tout au long du traitement
- Neutropénie : après 7-10 jours
- Mucosite/stomatite : jours 5-10, important de les prévenir
- Alopécie

76
Q

Décrit le traitement et la prévention des stomatites (ulcères) causées par la chimiothérapie?

A
  • Présent chez 40% des patients traités par chimiothérapie
  • 5 à 7 jours post-chimio : érythème et sensation de brûlure dans la bouche
  • 7 à 10 jours post-chimio (+ tôt si dose élevée) : oedème, ulcérations, dysphagie et réduction de la prise d’aliments PO
  • Après 2 à 4 semaines (lors de la récupération des globules blancs) : ulcères guérissent spontanément s’il n’y a pas de surinfection
  • Peuvent être causées par 5-FU, Épirubicine, Cyclophosphamide
  • On ne peut pas prescrire avec la Loi 41 : référer

1) Facteurs de risque :
- Problèmes oraux ou dentaires pré-existants
- Ulcères buccaux lors des cycles de chimio antérieurs
- Hygiène dentaire inadéquate
- Menace à l’intégrité de la muqueuse orale (ex : feux sauvages)
- Âge : jeunes sont + à risque
- Femme
- Tabagisme

2) Prévention :
- Examen dentaire de dépistage (2-4sem pré-chimio)
- Hygiène dentaire adéquate (brossage des dents après les repas et au coucher, soie dentaire, gommes sans sucre, brosser la langue délicatement)
- Retrait des prothèses dentaires pendant au moins 8h, les faire tremper dans une solution nettoyante
- Éviter les aliments épicés, chauds, crudités, fruits, acides, alcool, tabagisme
- Favoriser l’hydratation des lèvres avec un lubrifiant
- Gargarisme maison (solution saline qui augmente le flot de salive) : 1L d’eau bouillie + 5mL de sel + 5mL de bicarbonate de soude (x 1-2min, BID-QID)
* Éviter gargarisme antibactérien (Chlorexidine) : contrôle la plaque dentaire, mais peut augmenter la douleur (contient alcool)

3) Traitement :
- Poursuivre des bons soins de la bouche
- Poursuivre le gargarisme maison (q2-4h pour maintenir le confort buccal)
* Éviter les gargarismes à base d’alcool : Listerine, Scope
- Gargarismes magiques (plusieurs recettes) : 15mL QID ou au besoin, contiennent souvent Diphenhydramine (anesthésiant), Lidocaïne (anesthésiant), Hydroxyde Al et Mg (augmente viscosité), Sucralfate (augmente viscosité, effet sur les Pg), Nystatin (antifongique), corticostéroïde (anti-inflammatoire), vérifier la stabilité

77
Q

Quel type d’infection est redoutée chez les patients qui prennent de la chimiothérapie?

A

Infections fongiques

78
Q

Décrit le traitement de la candidose orale chez un patient qui prend de la chimiothérapie?

A
  • Si plaques blanches dans la bouche : on soupçonne une candidose orale, référer au médecin
  • Candidose légère : Nystatin, 5mL en gargarisme x 1min QID puis avaler, x 7-14 jours
  • Candidose modérée à sévère : Fluconazole 100-200mg PO DIE x 14 jours (réduit l’incidence et la durée de la candidose, on peut l’utiliser pour prévenir les rechutes lors des prochains cycles)
79
Q

Décrit la neutropénie causée par la chimiothérapie?

A

-Survient généralement 7-10 jours post-chimiothérapie : on doit faire une FSC pour objectiver les globules blancs
-Fièvre chez une patiente sous chimio : urgence médicale (température 38.3 et + ou 38 et + pendant 1h)
*Ne pas prendre Tylénol, Advil : peut masquer la fièvre
-On fait une évaluation initiale (FSC, signes vitaux, examen physique, créat, urée, enzymes hépatiques, hémocultures, radiographies pulmonaires)
-Neutropénie : neutrophiles < 0.5 (met à risque d’infection)
-Si neutrophiles < 0.5 mais pas de fièvre : pas d’antibiotique
-Si neutrophiles < 0.5 + fièvre (neutropénie fébrile) : on va donner un antibiotique à large spectre (ex : Méropénem)
+ G-CSF si : septicémie, > 65 ans, neutropénie sévère, pneumonie, infection fongique invasive, infection documentée, histoire antérieure neutropénie fébrile (réduit la durée d’hospitalisation, mais aucun impact sur mortalité)
-Neutrophiles représentent 55-70% des globules blancs, leur rôle est de surveiller et prévenir les infections, temps de maturation au niveau de la moelle de 3-9 jours, maturation finale et sortie vers la circulation en 5-7 jours, durée de vie courte (6-10h dans le sang, 1-2 jours dans les tissus), sont en production continue
-Nadir : temps entre la chimio et le point le plus bas des neutrophiles = 7-10 jours
-Récupération de la moelle : temps où on revient à des taux normaux = 21-28 jours

1) Hématopoïèse :
- Processus de fabrication des éléments sanguins (prolifération, différentiation, maturation), par des facteurs de croissance endogènes
- En oncologie, on utilise le G-CSF (granulocyte colony stimulating factor) pour produire les neutrophiles + rapidement

2) Facteurs de risque de neutropénie fébrile :
- Patient : > 65 ans, femme, pauvre statut nutritionnel, diminution de la fonction immunitaire, mucosite
- Comorbidités : MPOC, maladie du foie, diabète, faible Hg
- Traitement : régime myélosuppresseur, selon la chimio administrée, antécédent de neutropénie fébrile/sévère/ radiothérapie extensive, faible nombre de neutrophiles dès le départ
- Cancer : envahissement de la moelle, cancer avancé/non-contrôlé, leucémie/lymphome/cancer du poumon
- Il faut évaluer le risque de neutropénie fébrile selon le protocole de chimiothérapie utilisé (10-20% et + : on peut utiliser le G-CSF en prévention secondaire)

-Prévention : bonne hygiène de vie, faire attention avec l’alimentation (aliments bien cuits, éviter sushis/tartare), attention avec les contacts avec les animaux/humains/ environnement, vaccination (éviter vaccins vivants, vaccination contre la grippe lorsque l’immunité est meilleure), attention aux voyages, surveillance des sx à risque (fièvre, frissons, toux, diarrhée)

80
Q

Décrit la prévention secondaire d’une neutropénie fébrile avec le G-CSF?

A
  • Pour les patients avec une neutropénie sévère lors des 1er cycles de chimiothérapie et que la diminution de dose des agents n’est pas possible
  • SC
  • Filgrastim/Neupogem/Grastofil : 24-72h post-chimio, x5-7 jours (parfois 10 jours)
  • Pegfilgrastim/Neulasta/Lapelga
  • Impact : réduit la durée de neutropénie/incidence d’infection/nombre de jours d’antibiotique/nombre de jours d’hospitalisation, moins de réduction de dose/diminution de la fréquence d’administration de la chimiothérapie
  • G-CSF augmente le nombre de précurseurs, réduction du temps de maturation et les neutrophiles atteignent la circulation + rapidement (5-7 jours –> 1 jour) = moins de risque de faire des infections
81
Q

Décrit l’alopécie causée par la chimiothérapie?

A
  • Peut être légère avec 5-FU, modérée avec Épirubicine, sévère avec Cyclophosphamide, courant avec un protocole FEC
  • Les pires agents : taxanes (Docétaxel, Paclitaxel)
  • Impact psychologique important pour le patient
  • Survient 2-3 semaines après la chimiothérapie, graduellement, total ou partiel
  • Réversible la plupart du temps (4-6 semaines après le traitement, mais l’apparence et la texture peuvent être modifiées)
  • Autres poils corporels peuvent aussi être touchés
  • Prévention : casque réfrigérant (15min avant, durant la chimio, 30min après, froid cause une vasoconstriction = agent de chimio ne se rend pas dans le follicule pileux)
  • Important de faire des bons soins de cheveux (éviter tout ce qui est agressif) : shampooing doux et protéiné, éviter la coloration des cheveux/éviter permanentes/éviter séchoir/fer à friser/rouleaux
  • Nutricap : contient capiline, huile de noix de Grenoble, vitamines B, zinc, vitamine E (pourrait nuire au traitement de chimio), l’efficacité n’a pas été démontrée
82
Q

Décrit le traitement des douleurs osseuses secondaires au Filgrastim?

A
  • Avec l’administration de G-CSF = production accrue de neutrophiles = réaction inflammatoire, libération histamine = douleurs osseuses
  • Prophylaxie de la neutropénie avec G-CSF est souvent durant le portion Docétaxel du protocole FEC-D, car le Docétaxel entraînerait + de neutropénie
  • E2 du Filgrastim : douleurs osseuses (+++), myalgies/ arthralgies/céphalées/douleurs dorsales, douleur au site d’injection, avis de rupture splénique et syndrome de fuite capillaire
  • AINS et Acétaminophène : peuvent être donnés en douleur (mais pas si fièvre), quand même efficaces pour diminuer la douleur (sévérité et durée)
  • Antihistaminiques : Hydroxyzine peut réduire la douleur, efficacité du Loratadine 10mg DIE x 7 jours (car douleurs osseuses seraient en lien avec une libération d’histamine)
83
Q

Décrit les effets indésirables possibles avec le Docétaxel?

A
  • Diarrhée, nausées, vomissements
  • Mucosite, stomatite
  • Neutropénie
  • Alopécie
  • Myalgies, arthralgies
  • Changements au niveau des ongles
  • Larmoiement
84
Q

Décrit les changements au niveau des ongles qui sont associés à la chimiothérapie?

A
  • 30 à 40% des patients (surtout avec Docétaxel vs. Paclitaxel)
  • Manifestations : hypo ou hyperpigmentation, ongles jaunes, stries transversales, douleurs, hémorragies sous l’ongle, séparation/décollement de l’ongle (onycholyse)
  • Dose dépendant, apparaît vers le 2e-3e cycle de chimio
  • Prévention : application de vernis, trempage dans la glace, mitaines réfrigérantes
85
Q

Décrit le larmoiement (épiphora) associé à la chimiothérapie?

A
  • Lorsque la production de larmes surpasse l’élimination par le sac lacrymal (normal : 10mL/24h)
  • Peut nuire aux activités de la vie quotidienne
  • Agents responsables : Docétaxel, 5-FU, Doxorubicine, Oxaliplatin
  • Élimination du Docétaxel par le canal lacrymal : irritation et inflammation du canal lacrymal, + fréquent si administration q1sem vs. q3sem, pré-médication avec Décadron pourrait diminuer la survenue, 4-18 semaines après le début du traitement, peut persister après l’arrêt du Docétaxel
  • Traitement : larmes artificielles (réduit l’irritation oculaire), corticostéroïde topique ophtalmique (courte durée), insertion de tubes de silicone dans le canal lacrymal (retrait 6sem après la fin du Docétaxel)
86
Q

Décrit les myalgies et les arthralgies causées par la chimiothérapie?

A
  • Incidence élevée avec Paclitaxel et Docétaxel
  • Sx variables selon les patientes
  • Douleurs 24-28h post-taxane, vont se résoudre en 3-5 jours (même sans traitement), seraient dues à l’inhibition au niveau des microtubules
  • Aucune douleur = aucun traitement
  • Douleur légère qui n’affecte pas les activités quotidiennes = Acétaminophène
  • Douleur modérée à sévère qui affecte les activités = Gabapentin, Prégabalin, Duloxétine, Opioïdes
  • MNPs : exercice physique
  • Acétaminophène : si léger, efficacité partielle
  • AINS : 1er choix, efficaces (attention aux CI)
  • Opioïdes : si AINS inefficaces, avec ou sans Tylénol
  • Prednisone : si AINS inefficaces, 10mg BID x 5 jours à débuter 24h après la chimio
  • Gabapentin : efficace en traitement et en prévention, 300mg la veille de la chimio, 300mg BID le jour de la chimio, 300mg TID x 7-10 jours
  • Duloxétine peut être efficace aussi pour diminuer les douleurs
87
Q

Décrit le traitement de la mucosite causée par l’Évérolimus (Afinitor - inhibiteur de la mTOR)?

A
  • Survient généralement dans les 2-8 semaines après le début du traitement (incidence qui diminue après 6-8 semaines)
  • Prophylaxie : gargarisme à base de corticostéroïde x 8 semaines
  • Prednisolone (Pediapred) x 2min QID x 8 sem
  • Dexaméthasone diluée, x2min QID x 8 sem
  • Important de recracher pour ne pas causer de suppression surrénalienne
88
Q

Décrit l’herpès labial sous un traitement de chimiothérapie?

A
  • L’infection survient généralement 7-14 jours post-chimio, réactivation chez 40-50% des patients (encore + si greffe de moelle osseuse)
  • Antiviral doit être débuté dès les premiers symptômes : Valtrex 2g q12h x1 (même chose qu’une personne normale)
  • Patient peut aussi être sous prophylaxie même s’il a un cancer, possibilité de traitement topique
  • Avec la Loi 41, on ne peut pas prescrire, car patient atteint d’un cancer/prise antinéoplasiques est un critère d’exclusion = référer (mais si on le sert pour des raisons exceptionnelles, faire le pont avec l’équipe d’oncologie rapidement)
89
Q

Décrit le Syndrome de l’érythème palmo-plantaire (EPP) causé par la chimiothérapie?

A
  • Antinéoplasiques impliqués : Capécitabine, Doxorubicine liposomale, 5-FU en perfusion continue, Docétaxel
  • Thérapies ciblées impliquées : inhibiteurs de la tyrosine kinase (ex : Lapatinib)
  • Présentation : 2-12 après l’exposition à la chimio (enflure, rougeur, desquamation, douleur), souvent un prodrome avant (dysesthésies, paresthésies), plante des pieds ou paume des mains (mais aussi cou, thorax, tronc, points de pression), peut affecter les activités quotidiennes
  • Se résorbe 7-14 jours après l’arrêt de la chimio
  • Prévention : éviter les températures excessives (spas, surfaces chaudes), éviter produits irritants, éviter les frictions et les pressions intenses, hydratation régulière, chaussures confortables, gants pour la vaisselle
  • Traitement : aucun, cesser temporairement la Capécitabine jusqu’à résolution (7-14 jours), traitement de support (froid, crème desquamante), réduction de dose est parfois nécessaire (si sévère)

1) Grade 1 :
- Rougeur, picotement, pelage des mains/pieds
- Sans douleur
- Continuer le traitement (à la même dose), bien hydrater (Lubriderm, Cerave, Cutibase, Moisturel)

2) Grade 2 :
- Rougeur, enflure, mains/pieds
- Douleur, sans affecter les activités quotidiennes
- Cesser la Capécitabine et reprendre lorsque Grade 1 ou moins (après 7-14 jours), agent kératolytique (Urémol-20 BID : amélioration en 2-3 jours, peut être utilisé ensuite en prévention, Bag Balm : vaseline concentrée, se vend dans les quincaillerie et Walmart)
* Retarder la prochaine dose, mais à la même dose

3) Grade 3 :
- Rougeur, enflure, desquamation humide, ulcérations, ampoules cutanées
- Douleur intense, affecte les activités quotidiennes
- Cesser la Capécitabine et communiquer avec l’équipe traitante
* Mentionner au patient que son traitement a été efficace, mais E2 ++ (il y a plus de risque à poursuivre le traitement que de l’arrêter : au pire, l’équipe traitante va le faire recommencer)
* Retarder la prochaine dose, dose sera réduite de 75%

90
Q

Décrit la toxicité cutanée associée aux inhibiteurs de l’EGFR?

A
  • EGFR : récepteur du facteur de croissance épidermique (présent en grande quantité au niveau de la peau et des annexes cutanés, rôle dans la prolifération/différenciation et migration des kératinocytes, protection contre les rayons UV, cicatrisation)
  • Anticorps monoclonaux IV : Cétuximab et Panitimumab (en cancer du colon)
  • Inhibiteurs de la tyrosine kinase PO : Géfitinib, Erlotinib, Afatinib (cancer du poumon), Lapatinib (cancer du sein)
  • Inhibition du EGFR = inflammation, occlusion et rupture folliculaire = toxicité au niveau de la peau/cheveux/ongles/ cils

1) Réactions cutanées :
- Rash papulopustulaire (de type acné) : visage/cou/torse, peau sèche, prurit, érythème, 60-90% des patients, 1-6 semaines après le début du traitement, peut s’améliorer pendant, se résout 4 semaines après l’arrêt
- Paronychie ou périonyxis : inflammation ou infection autour de l’ongle, 19% des patients, 4-8 semaines après le début du traitement
* MNPs : porter des souliers amples et confortables, garder les ongles propres et courts, si inflammation ou douleur à l’ongle = on peut faire un trempage avec solution Dakin, Mupirocin/cortico topique/Doxy x 6sem/BB topique comme Timolol
- Xérose : 4-35%, 1-2 mois après le début du traitement, surtout post-rash
- Changement au niveau des cheveux : alopécie, clairsemés, 5-6%, 2-5 mois après le début du traitement
- La gravité des éruptions ne dépend pas du type de peau et de l’acné antérieur : origine inflammatoire (et non infectieuse), aucun comédon
- Rougeur, enflure, brûlure, papules fermes et ronds, croûtes jaunes à l’assèchement des pustules

2) Prévention :
- Hydratation, crème hydratante BID, nettoyants sans alcool, fond de teint sans gras ni alcool (Dermablend, Cover FX), écran solaire (FPS 30)
- Traitement prophylactique à débuter 24h avant l’IEGFR : Minocycline/Doxycycline + Hydrocortisone 1% x 6sem = réduit la fréquence des éruptions cutanées
- Éviter les produits contre l’acné

3) Traitement :
- Léger (localisé, peu de sx) : Hydrocortisone 1%, savons nettoyants doux (Cetaphil), hydratant BID, surveiller l’évolution
- Modéré (généralisé, sx légers) : référer (Mino/Doxy + Hydrocortisone 2.5%)
- Sévère (généralisé, sx importants) : référer (Mino/Doxy + Hydrocortisone 2.5%, diminution de la dose ou cesser le traitement)

91
Q

Décrit la diarrhée induite par la chimiothérapie?

A
  • Diarrhée grave peut entraîner un délai dans le traitement, réduire l’observance = affecte efficacité
  • Chez 50-80% des patients sous 5-FU, Capécitabine, Irinothécan
  • Présent avec Docétaxel, inhibiteurs de la tyrosine kinase
  • Diarrhées à début soudain : < 24h après l’administration, sx (rhinite, augmentation salivation, myosis, lacrimation, diaphorèse, crampes abdominales), traitement avec Atropine 0.4mg SC ou IV
  • Diarrhées tardives : > 24h après le traitement, SN-38 serait responsable
  • Si prolongées : déshydratation, débalancement électrolytique, augmentation morbidité, IR, décès
  • MNP : éviter produits laitiers/alcool/café/aliments épicés/ jus d’orange et de pruneau/laxatifs/fibres/agents stimulants GI, boire 8-10 verres de liquide/jour, manger des petits repas fréquemment (bananes, riz, pâtes)
  • Lopéramide : diminue le péristaltisme intestinal, on l’utilise à haute dose si diarrhées secondaires à l’Irinothécan (ou qui persistent > 24h) : 4mg STAT puis 2mg q2h (4mg q4h la nuit), poursuivre jusqu’à 12h sans selles molles
  • CI : si fièvre, sang dans les selles, crampes abdominales
92
Q

Décrit l’oedème périorbital, l’OMI, le gain de poids et les douleurs articulaires causés par la chimiothérapie?

A
  • Ce sont des effets indésirables souvent causés par l’Imatinib (Gleevec) : inhibiteur BCR-ABL
  • Cause surtout diarrhée, rétention liquidienne, douleurs musculaires et articulaires
  • Oedème périorbital (62-72%) : MNP (dormir la tête élevée), agent qui va raffermir la peau (Préparation H), Hydrocortisone 1%
  • OMI : MNP (élévation MI, restriction liquidienne, limiter le sel)
  • Gain de poids important et rapide : référer (car une rétention liquidienne généralisée associée à un gain pondéral rapide peut être mortel)
  • Douleurs articulaires : 25-50% des patients, suppléments Ca et/ou Mg, AINS (évaluer si besoin d’une cytoprotection), maximum 1300mg/jour d’Acétaminophène (650mg BID : car risque d’hépatite sévère par l’inhibition de la O-glucuronidation du Tylénol par l’Imatinib)
93
Q

Quelles sont les conditions qui nécessitent une référence médicale chez un patient sous chimiothérapie?

A
  • Fièvre
  • Nausées graves qui empêchent l’alimentation/ l’hydratation
  • 6 vomissements et + par 24h
  • Ulcérations douloureuses dans la bouche (qui empêchent l’alimentation)
  • Muguet dans la bouche
  • 7 selles et + par jour, selles nocturnes (vs. d’habitude)
  • Rougeur, enflure, desquamation humide, ulcérations, douleur, mains/pieds, nuit aux activités
  • Éruptions cutanées généralisées, sx importants
94
Q

Décrit les particularités du cancer du poumon?

A
  • Cancer le + répandu au Canada
  • Taux d’incidence + élevé chez l’homme : car ils fumaient + (mais les femmes ont commencé à cesser de fumer + tard que les hommes)
  • Principale cause de décès par cancer (autant chez l’homme que la femme)
  • Taux de mortalité qui est en baisse (autant chez l’homme que la femme)
95
Q

Décrit les particularités du cancer du poumon?

A

1) Facteurs de risque :
- Risque est inversement proportionnel au statut social et économique
- Exposition au tabac : cause principale, risque augmente selon la durée d’exposition et la quantité de cigarettes fumées (évaluation du risque selon paquets-année : # paquets/jour x # année = paquets-année), risque diminue si le patient cesse (mais demeure quand même)
* 25% des cas qui sont chez des non-fumeurs
- Inactivité physique
- Exposition au radon : 1ère cause après le tabagisme
- Pollution atmosphérique
- Marijuana et cigarette électronique : non-démontré
- Pipe, cigare : démontré, mais risque moindre qu’avec la cigarette
- Fumée secondaire (20-30% vs. les non-exposés, surtout si conjoint fume), amiante, exposition à des substances carcinogènes (arsenic, cadmium), pollution de l’air intérieur, exposition à la radioactivité
- Alimentation : peu fiable (pauvre vitamines A, E, C)
- Prédispositions : mutations, polymorphismes, maladies pulmonaires
- Bagage génétique et antécédents familiaux : risque augmenté de 1.5x si parent de 1er degré

2) Pronostic :
- Selon type de cancer (à petites cellules = mauvais pronostic), stade (souvent diagnostiqué au stade métastatique)
- > 70 ans : mauvais pronostic
- Homme : mauvais pronostic vs. femme
- Statut de performance au ECOG : mauvais pronostic plus le score est haut
- Perte de poids : mauvais pronostic

3) Symptômes :
- Peu dans la phase précoce : rend difficile le dépistage précoce, dépendent du type de cancer/région touchée/ taille de la tumeur, sx non-spécifiques
- Le + fréquent et le 1er : toux inexpliquée qui s’intensifie avec le temps, infection pulmonaire qui ne guérit pas
- Douleur thoracique profonde, essoufflement (++), respiration sifflante, voix + rauque, sécrétions avec du sang, infections pulmonaires récidivantes, perte de poids et d’appétit (++), faiblesse, fatigue (+++), épanchement pleural, syndrome veine cave supérieur, hépatomégalie

4) Complications :
- Métastases (osseuses, hépatiques, cérébrales, moelle osseuse)
- Syndrome de la veine cave supérieur
- Hypercoagulabilité (EP, TVP)

96
Q

Décrit la prévention et le diagnostic du cancer du poumon?

A

1) Prévention :
- Primaire : cessation tabagique (plus la période d’abstinence augmente, plus le risque diminue, mais n’est pas nul), améliore le statut de performance, tabagisme peut nuire à l’efficacité de certains médicaments (1A2)
- Secondaire : nutrition (fruits, légumes)

2) Dépistage/investigation :
- Dépistage : nouveau, pour les hommes et les femmes de 55 à 74 ans avec un risque élevé de développer un cancer du poumon, par tomodensitométrie à faible dose (pour réduire le risque de décès associé, car diagnostic + précoce)
- Si on suspecte un cancer du poumon : examen physique, histoire, radiographie pulmonaire, TDM (pour préciser l’emplacement/la taille/la forme des tumeurs), analyse des expectorations, interventions endoscopies (biopsie des cellules cancéreuses)

3) Diagnostic :
- Il faut ensuite préciser le stade (TNM) et le type de cancer (biopsie) pour avoir le bon traitement
* IRM pour voir si lésions cérébrales, scintigraphie osseuse pour voir si métastases osseuses, interventions endoscopiques (plusieurs types de biopsie)
- Classification TNM utilisée pour le CPNPC

97
Q

Décrit les 2 types de cancer du poumon?

A

1) Cancer du poumon à petites cellules :
- 10 à 15% des cas
- Carcinomes à petites cellules ou carcinomes mixtes à petites cellules
- Tumeur agressive : décès 2-4 mois après si non-traité
- Sensible à la chimiothérapie et radiothérapie
- Stades : limité ou extensif
- 60 à 70% ont des métastases au diagnostic

2) Cancer du poumon non à petites cellules :
- 85 à 90% des cas
- Adénocarcinomes, carcinomes épidermoïdes, carcinomes à grandes cellules
- Tumeurs moins agressives
- Faible sensibilité à la chimiothérapie, sensibilité modérée à la radiothérapie
- Stades (TNM) : I, II, III, IV
- 50% ont des métastases au diagnostic

98
Q

Décrit les modalités de traitement du cancer du poumon à petites cellules?

A
  • 95% sont secondaires au tabagisme
  • Touche autant les femmes que les hommes
  • Progresse rapidement : moins bon pronostic
  • Présentation : large masse, toux et dyspnée +++, syndromes paranéoplasiques fréquents (SIADH, cachexie, Cushing, veine cave supérieure, dégénérescence cérébrale)

1) Stades :
- Limité (30%) : objectif curatif, assez petit pour être traité par radiothérapie, aucune métastase
- Extensif (70%) : objectif palliatif, tumeur étendue, métastases, s’est propagé à d’autres régions du corps

2) Modalités de traitement :
- Chirurgie : stade limité, suivi de chimiothérapie ou radiothérapie (ou les 2)
- Radiothérapie : concomitante ou séquentielle
- Cessation tabagique : diminue la mortalité, si tabagisme pendant le traitement = augmente la toxicité du traitement et diminue la survie
- Thérapie systémique : néoadjuvant pour les stades très limités, adjuvant pour les stades limités, palliatives pour les stades extensifs
- Stade limité :
* Chimiothérapie à base d’une platine + Étoposide : 4-6 cycles
- Stade extensif :
* Chimiothérapie à base d’une platine + Étoposide pour 4-6 cycles (sauf si accès l’immunothérapie : Carboplatine + Étoposide + Durvalumab ou Atézolizumab)

3) Thérapie systémique (1ère ligne) :
* Stade limité ou extensif :
- Cisplatine (Platinol) + Étoposide (Vepesid) x 4-6 cycles
- Carboplatine (Paraplatin) + Étoposide x 4-6 cycles
* Stade limité ou extensif (alternative si allergie à l’Étoposide, toxicité ++) :
- Carboplatine ou Cisplatine + Irinotécan x 4-6 cycles
* Stade extensif, si accès immunothérapie :
- Carboplatine + Étoposide + Durvalumab (Imfinzi) x 4 cycles, puis Durvalumab IV q4sem jusqu’à progression ou intolérance (immunothérapie pourrait aussi être Atézolizumab : les 2 n’ont pas sur la liste RAMQ)
* Si récidive > 6 mois : même chimio
* Si récidive < 3 mois :
- Topotécan (Hycamtin) jusqu’à progression

99
Q

Décrit les effets indésirables des agents utilisés en cancer du poumon à petites cellules?

A

1) Cisplatine :
- Nausées, vomissements
- Myélosuppression
- Alopécie
- Ototoxicité, neurotoxicité (engourdissements, picotements), néphrotoxicité (surveiller Mg, nécessite une bonne hydratation avant et après)
- Cisplatine = Carboplatine
- Préférée en stade limité (visée curative)

2) Carboplatine :
- Nausées, vomissements
- Myélosuppression
- Alopécie
- Hypersensibilité
- Neurotoxicité (+ que la Cisplatine)
- Préférée si > 70 ans à visée palliative
* Pratique si fonction rénale limite, patient qui a une restriction liquidienne, affecte beaucoup le bien-être

3) Étoposide :
- Nausées, vomissements
- Myélosuppression
- Alopécie
- Diarrhées
- Hypo ou hypertension transitoire
- Hypersensibilité

4) Irinotécan :
- Nausées, vomissements
- Myélosuppression
- Diarrhées et douleurs abdominales
- Alopécie

5) Topotécan :
- Nausées, vomissements, myélosuppression
- Alopécie légère, hyperthermie

100
Q

Décrit l’utilisation de l’hormonothérapie dans le cancer du poumon?

A
  • Lymphocytes T : défendent l’organisme contre les cellules cancéreuses, expriment le récepteur PD-1, produit des ligands PDL-1 et PDL-2 lorsque l’organisme n’est pas attaqué (pour inhiber la réponse immunitaire)
  • Cellules cancéreuses : produisent des ligands PDL-1 et 2 = inactivent les lymphocytes = bloque la réponse immunitaire
  • On veut venir bloquer l’interaction PD-1 et PDL-1 avec les médicaments pour ne pas tromper le système immunitaire (réactiver le système immunitaire contre la tumeur)
  • On peut mesurer l’expression PDL-1 pour voir le degré de réponse à l’immunothérapie du patient (avec une biopsie) : imprécis et variable
  • On démontre toutefois les bénéfices de l’immunothérapie si PDL-1 faible
  • Atézolizumab et Durvalumab : inhibiteurs du PDL-1
  • Nivolumab et Pembrolizumab : inhibiteurs du PD-1
  • Effets indésirables de l’immunothérapie : découlent d’un renforcement de l’immunité, peuvent affecter tous les organes, légers à sévères, peuvent survenir après la fin du traitement, fatigue ++
  • Surtout peau, intestins, poumons, glandes endocrines, foie, système musculosquelettique
  • Tout organe peut faire une réaction inflammatoire
  • On doit soupçonner que tout nouveau sx du patient est lié à sa thérapie
  • Éviter les corticostéroïdes (sont immunosuppresseurs)
  • Ne pas utiliser chez les porteurs du mutation de l’EGFR : moins bonne réponse à l’immunothérapie
  • On va gérer les E2 immunitaires selon leur grade
101
Q

Décrit les modalités de traitement du cancer du poumon non à petites cellules?

A
  • Progresse moins rapidement, pronostic selon le stade
  • Stades opérables : I, II et parfois IIIa (important de déterminer le stade selon TNM pour voir si chirurgie possible ou non)
  • Non épidermoïde : adénocarcinome (50% des cas, + fréquent chez la femme, non-fumeur, tumeur en périphérie, croît + lentement), carcinome à grandes cellules
  • Épidermoïde : 30% des cas, + fréquent chez les hommes, fumeurs, tumeur centrale, hémoptysies, dyspnée, douleur thoracique
  • Mixte : adénocarcinome + épidermoïde

1) Altérations génétiques :
- Biomarqueurs pronostiques (survie, agressivité) : KRAS
- Biomarqueurs prédictifs de la bonne réponse aux thérapies ciblées : EGFR, BRAF, ALK, ROS1, PDL-1
* ALK, EGFR, KRAS, ROS1 qui ne peuvent être présentes en même temps
- EGFR : récepteur transmembranaire, appartient à la famille HER, mutation EGFR = stimule la prolifération des cellules cancéreuses, prolonge leur durée de vie, favorise l’évasion et les métastases, favorise l’angiogénèse tumorale, surtout dans les adénocarcinomes (10% des NPC, surtout non-fumeurs/femmes/asiatiques)
- ALK : récepteur transmembranaire, réarrangement ALK = activité constante des tyrosines kinases ALK = perturbe la signalisation intracellulaire = prolifération/survie/migration des cellules tumorales (2-7% NPC, surtout non-fumeur/ hommes/jeune âge/adénocarcinome)
- ROS1 : récepteur sur une membrane cellulaire, réarrangement ROS1 = développement de plusieurs tumeurs (prolifération/survie/migration des cellules tumorales), (2% NPC, surtout non-fumeurs/femmes/jeune âge/adénocarcinome)
- BRAF 600E : protéine, mutation BRAF = favorise prolifération cellules cancéreuses/empêche apoptose/ favorise survie cellules cancéreuses/carcinogénèse (1-2% NPC, surtout fumeurs/adénocarcinomes)

2) Modalités de traitement :
- Chirurgie : résécable (I, II), potentiellement résécable (IIIa), non-résécable (lobectomie, pneumonectomie, segmentectomie), selon TNM et la capacité cardio-pulmonaire du patient
- Radiothérapie : néoadjuvante ou adjuvante, d’ablation, palliative
- Thérapie systémique : néoadjuvante, adjuvante, palliative

102
Q

Décrit le traitement du cancer du poumon non à petites cellules résécable et potentiellement résécable?

A

1) Résécable :
- Options : chimiothérapie, chimioradiothérapie, radiothérapie, peut être néoadjuvant, adjuvant ou les deux
- Stade I ou II : néoadjuvante n’est pas recommandée, mais thérapie adjuvante oui (chimio, radio ou les 2)
- Chimiothérapie adjuvante : Ia = non-recommandée, Ib = controversé, IIa et IIb si ECOG 0-1, pour 3-4 cycles, à débuter 6 semaines après la chirurgie (max 2 mois)
* Stade Ia, IIa, IIb épidermoïde :
- Carboplatine + Gemcitabine x 4 cycles
- Cisplatine + Gemcitabine x 4 cycles
* Stade Ia, IIa, IIb adénocarcinome :
- Carboplatine + Pemetrexed x 4 cycles
- Cisplatine + Pemetrexed x 4 cycles
* Possibilité de traitement adjuvant avec Osimertinib (thérapie ciblée) si mutation EGFR (après chimio) x 3 ans

2) Potentiellement résécable :
- Tumeur est grosse, donc on va venir la diminuer avec la chimio (néoadjuvant)
- Options : chimiothérapie ou chimioradiothérapie néoadjuvante
- Pas de protocoles standards
* Chimiothérapie néoadjuvante seule (x 3 cycles):
- Platine + Pemetrexed en adénocarcinome
- Platine + Gemcitabine en épidermoïde
* Chimiothérapie adjuvante :
- Mêmes que pour la maladie résécable, x 4 cycles

103
Q

Décrit les effets indésirables des traitements utilisés en CPNPC résécable et potentiellement résécable?

A

1) Gemcitabine :
- Syndrome pseudo-grippal
- Réaction cutanée (rash)
- Rétention liquidienne (OMI)
- Rare : toxicité pulmonaire

2) Pemetrexed :
- Nausées, vomissements
- Réaction cutanée (rash : pré-médication nécessaire = Décadron, acide folique, vitamine B12, suspendre AINS et IECA 48-72h avant)
- Mucosite
- Rétention liquidienne
- Diarrhée
- Rare : toxicité pulmonaire

104
Q

Décrit le traitement du cancer du poumon non à petites cellules non-résécable?

A
  • Localement avancé, stade IIIa non-opérable, IIIb : survie faible
  • Options : chimioradiothérapie (prévient le développement de métastases locales), chimioradiothérapie concomitante (+ d’oesophagites radiques) ou séquentielles (chez ceux à risque de toxicité)
  • Chimioradiothérapie séquentielle épidermoïde :
  • Cisplatine ou Carboplatine + Gemcitabine x 4 cycle
  • Chimioradiothérapie séquentielle adénocarcinome :
  • Cisplatine ou Carboplatine + Pemetrexed x 4 cycles
  • Chimioradiothérapie concomitante (Gemcitabine n’est pas donnée en même temps que la radiothérapie : toxicité pulmonaire) :
  • Carboplatine + Étoposide + radiothérapie x 1 cycle
  • Cisplatine + Étoposide + radiothérapie x 1 cycle
  • Cisplatine ou Carboplatine + Pemetrexed + radiothérapie x 3 cycles
  • Post-chimioradiothérapie concomitante, on va donner du Durvalumab q4sem x 1 an (améliore la survie)

1) Stade IV (métastatique) :
-50% des patients
-On veut augmenter la survie sans progression, améliore la qualité de vie et le contrôle des sx
*Si épidermoïde : Pemetrexed ne fonctionne pas
-Options : immunothérapie seule en 1ère ligne (+ efficace), chimiothérapie + immunothérapie en 1ère ligne, chimiothérapie seule à base de platine en 1ère ligne (si CI à l’immunothérapie)
-Que le cancer soit épidermoïde ou adénocarcinome en stade IV : Pembrolizumab q6sem x 2 ans (si immunothérapie possible : PDL-1 > 50%)
*Adénocarcinome, PDL-1 0-49% :
-Cisplatine + Pemetrexed + Pembrolizumab x 4 cycles
-Carboplatine + Pemetrexed + Pembrolizumab x 4 cycles
Puis entretien Pembrolizumab + Pemetrexed q3sem x 2 ans
*Épidermoïde, PDL-1 0-49% :
-Carboplatine + Paclitaxel + Pembrolizumab x 4 cycles puis entretien Pembrolizumab q3sem x 2 ans (mal toléré)

105
Q

Décrit l’utilité des thérapies ciblées en CPNPC de stade IV (métastatique)?

A
  • Inhibiteurs de la tyrosine kinase : vont interrompre la signalisation de l’EGFR/ALK/BRAF = inhibe la prolifération des cellules cancéreuses/production du facteur de croissance angiogénique/angiogénèse tumorale/invasion des cellules cancéreuses
  • Si altération génétique en stade IV = favoriser thérapies ciblées, si aucune altération génétique en stade IV = immunothérapie avec ou sans chimio selon % PDL-1
106
Q

Décrit les inhibiteurs de l’EGFR en CPNPC de stade IV?

A
  • Agents à utiliser en 1ère ligne si mutation EGFR connue
  • Bonne réponse, augmente la survie sans progression, meilleure qualité de vie, diminue les sx associés à la maladie

1) Osimertinib (Tagrisso) :
- Cible les formes à double mutation, activité sur les métastases cérébrales
- Liaison irréversible aux TK, blocage permanent
- Interactions : inhibiteurs et inducteurs du 3A4 (car c’est un substrat), QT
- Serait une molécule de choix en CPNPC, peut être utilisé en adjuvant chez les patients opérés

2) Géfitinib (Iressa) :
- Substrat 3A4
- Interactions : inhibiteurs et inducteurs 3A4, Warfarin (augmente l’effet anticoagulant), jus de pamplemousse, QT, IPP/antiacides/anti-H2 (diminution de l’absorption, car nécessite un milieu acide)

3) Afatinib (Giotrif) :
- Se lie aussi à HER2 et 4
- Surtout si mutations de résistance
- Liaison irréversible aux TK, blocage permanent
- E2 +++
- Interactions : inhibiteurs et inducteurs 3A4, inhibiteurs PgP, repas gras vont diminuer son absorption

4) Effets indésirables :
- EGFR : peau, follicules pileux, tractus GI
- Nausées, vomissements
- Diarrhées (géré comme l’Irinotécan, surveiller signes et sx de diarrhée complexe)
- Toxicités cutanées
- Troubles oculaires
- Élévation AST/ALT/bilirubine
- Fatigue, anorexie, stomatite, altération des cheveux
- Xérostomie

107
Q

Décrit les inhibiteurs de l’ALK en CPNPC de stade IV?

A
  • Améliorent la survie sans progression, diminuent les symptômes reliés au cancer du poumon (dyspnée, toux, douleur), améliore la qualité de vie
  • Si réarrangement ALK connu : Alectinib en 1ère ligne

1) Alectinib (Alecensaro) :
- 1ère ligne : sélectif et puissant
- Pris avec nourriture
- Substrat 3A, mais moins susceptibles aux interactions ; demeurer prudent
- Traverse BHE

2) Crizotinib (Xalkori) :
- Inhibe aussi ROS1
- Substrat 3A4, interactions avec inhibiteurs et inducteurs 3A4

3) Lorlatinib (Lorbrena) :
- Sélectif, surtout utilisé lors de résistance
- Traverse BHE
- Éviter prise concomitante avec inhibiteurs et inducteurs 3A4
- E2 : hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, pneumonite, effets cognitifs, neuropathie périphérique

4) Effets indésirables :
- Nausées, vomissements, diarrhées
- Éruption cutanée, rétention liquidienne, troubles oculaires, hépatotoxicité
- QT : ECG de base et prn, surtout avec Céritinib
- Bradychardie : traiter si symptomatique et FC < 60 battements/min, diminuer la dose de l’agent ou le cesser au besoin, informer les patients des sx (syncope, hypotension, étourdissements)
- Troubles GI, photosensibilité, augmentation CK, hyperglycémie
- Hypercholestérolémie/hypertriglycéridémie : avec Lorlatinib, surveiller bilan lipidique, se gère avec une statine (cesser la molécule si valeurs trop élevées)

108
Q

Décrit les inhibiteurs du ROS1 et du BRAF en CPNPC de stade IV?

A

1) Inhibiteurs ROS1 :
- 1ère ligne : Crizotinib ou Entrectinib (+ E2 au SNC)
- Entrectinib : inhibe ALK et ROS1, interactions avec inhibiteurs et inducteurs 3A4 et les médicaments qui allongent le QT, fausse élévation de la créat possible, E2 (anémie, neutropénie, nausées, vomissements, diarrhées, douleur abdominale, neuropathies, étourdissements, OMI, troubles oculaires, confusion, IC)

2) Inhibiteurs BRAF :
- Dabrafénib + Tramétinib : inhibiteur BRAF + inhibiteur MEK (inhibition à 2 niveaux de la voie de signalisation)
- E2 : hyperglycémie, arthralgies et myalgies, éruptions cutanées, prurit, xérose, allongement QT, hypersensibilité, troubles oculaires, diarrhée, oedème périphérique, hémorragie, HTA

109
Q

Décrit la progression du CPNPC?

A
  • Si progression : cesser le traitement en cours
  • Une 2e ligne peut être donnée pour améliorer les sx, prolonger la survie, améliorer qualité de vie, parfois 3e ligne
  • Progression pendant 1ère ligne : passer vers une autre 1ère ligne (chimio standard, immunothérapie : mais si elle n’a pas été utilisée en 1ère ligne, c’est qu’il y avait CI)
  • Immunothérapie de 2e ligne : Nivolumab, Pembrolizumab, Atézolizumab
  • 3e ligne : l’agent choisi ne doit pas avoir été donné en 1ère ligne, souvent chimio (Docétaxel, Paclitaxel, Gemcitabine, Vinorelbine)
110
Q

Décrit le SIMDUT?

A
  • Produits/matières dangereux : toute la matière première dangereuse autre que les médicaments (ex : acide borique)
  • Sont reconnus avec les pictogramme : ça pique, ça ronge, ça empoisonne, ça flambe, ça fait flamber, ça tue
  • Système d’Information sur les Matières Dangereuses Utilisées au Travail
  • Vise à protéger les travailleurs canadiens
  • SGH : Système Général Harmonisé, donne des critères uniformes pour classer les dangers et uniformise le contenu des fiches de données de sécurité (FDS)
  • Fédéral : Loi sur les produits dangereux
  • Provincial : Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST)
  • Un produit dangereux peut avoir plusieurs pictogrammes (mais il n’est pas obligé d’en avoir un)
  • Un pictogramme peut référer à plusieurs classes de danger
  • Doit y avoir une mention d’avertissement (gravité du danger : Danger ou Attention), mention du danger (description de la nature du danger : Mortel > Toxique > Nocif), pictogramme (noir sur un fond blanc dans un losange rouge ou un cercle noir pour les matières infectieuses)
  • FDS : identité du produit et du fournisseur, dangers présents lors de l’utilisation, précautions, mesures en cas d’urgence

1) Classification :
- 2 groupes de danger : danger physique et danger pour la santé
- 31 classes (19 danger physique (ex : gaz inflammable), 12 danger pour la santé (ex : irritation oculaire))
- Catégories (ex : catégorie 1 est plus dangereux que catégorie 4)
- Sous-catégories (avec une lettre, A est pire que B)

111
Q

Décrit les médicaments dangereux?

A
  • Possèdent une ou plusieurs des 6 caractéristiques suivantes : cancérogène, tératogène, génotoxique, toxique pour la reproduction (ex : avortement spontané), toxique à faible dose pour un organe, nouveau médicament similaire à des médicaments déclarés dangereux
  • Ces médicaments sont classés dans la liste NIOSH
  • NIOSH 2020 vs. 2016 (version préliminaire) : 2 tables au lieu de 3 (médicaments cancérogènes et ceux non-cancérogènes)
  • Donc la Table 1 ne contient plus uniquement les antinéoplasiques
112
Q

Décrit l’exposition aux médicaments dangereux en pharmacie?

A

1) Comment :
- Absorption cutanée, inhalation, ingestion, injection accidentelle
- Contamination possible par contact direct avec les médicaments dangereux durant les manipulations (poussière, aérosols), contact direct avec le contenant, contact avec des équipements contaminés
- Souvent par les mains : port des gains + lavage des mains = important (alcool n’est pas un bon agent nettoyant)

2) Qui :
- Personnel (pharmaciens, ATP, préposés à la réception et au ménage, livreurs)
- Patients et les membres de leur famille
* Risque pour le travailleur dépend : toxicité du médicament et du niveau d’exposition (dépend de la tâche, fréquence, durée, quantité, respect des précautions)
* On recherche l’exposition la + faible possible
- Qui devrait éviter de manipuler ces produits : femmes enceintes ou qui allaitent, hommes ou femmes qui désirent avoir un enfant

3) Conséquences :
- Éruptions cutanées, infertilité, fausses couches, malformations congénitales, leucémies et autres cancers

4) Prévention :
- Installations et équipements adéquats, protection, techniques de travail sécuritaires
- Formation
- Plan d’urgence en cas de déversement ou d’exposition accidentelle

113
Q

Quels sont les moyens de prévention à mettre en place pour toutes les étapes du circuit du médicament en lien avec les médicaments dangereux?

A

-Avoir une liste des médicaments dangereux (identifiés), identification adéquate dès la réception, les ranger à un endroit distinct de la pharmacie, tablette avec rebord pour éviter les déversements, utilisation du pictogramme « Cytotoxique »

1) Réception, déballage, entreposage :
- Fournisseur identifie les antinéoplasiques et les met dans un sac de plastique avec l’auto-collant cytotoxique (souvent aussi dans une boîte), les non-cytotoxiques arrivent souvent comme les autres médicaments (donc important de les identifier)
- Déballage de la commande dans un endroit dédié et bien ventilé : nettoyer les contenants, port gant (1 paire) et jaquette (avec lingettes wet ones, éviter l’alcool)
- Entreposage : zones clairement identifiées, si réfrigérés = dans un contenant rigide et fermé

2) Distribution, emballage et transport :
- Vendre dans le format commercial si format prêt à usage (ex : Efudex 40g)
- Décompte des comprimés : 1 paire de gants, jaquette jetable, zone dédiée, compte-pilule dédié et nettoyé (qui est identifié pour les cytotoxiques)
- Lavage des mains important
- On ne doit pas retrouver de médicaments dangereux dans les robots, évaluer risques/bénéfices pour les dispills
- Magistrales non-stériles : minimiser le + possible les gouttelettes et la poussière, EPI (double paire de gants, blouse, bonnet, masque N95), salle en pression négative à accès limité, hotte, lavabo, zone de travail réservée, vaisselle dédiée, douche d’urgence disponible
- Formation annuelle des employés, importance de rédiger des politiques et procédures
- Entreposage : ventilation (armoires ventilées pour les produits cytotoxiques volatils)
- Magistrales stériles : il faut faire attention à la contamination du patient et de l’environnement, EPI (jaquette, bonnet, couvre-chaussure, masque, 2 paires de gants stériles, vêtements dédiés), accès contrôlé, salle en pression - et antichambre en pression +, douche disponible, trousse de déversement, hotte, si réfrigéré = double sac + contenant rigide étanche dans un endroit distinct du frigo
- Remis directement au patient : contenant sécuritaire ou sac de plastique (auto-collant cytotoxique)
- Livraison : contenant identifié cytotoxique, ensemble de déversement dans la voiture

3) Gestion des déchets et des incidents :
- Mettre en place des politiques et procédures
- Déchets cytotoxiques : tout ce qui est entré en contact avec les médicaments dangereux (même le sac de plastique dans lequel était le contenant), jetés dans des contenants conformes, incinérés à haute température, ne vont pas dans le même bac que les déchets biomédicaux (vraiment un bac rouge identifié cytotoxique : aux frais du propriétaire)
* Déchets coupants/tranchants : contenants rigides rouges puis dans une boîte identifiée cytotoxique
* Objets mous (lingettes, EPI) : double sac de plastique, puis dans une boîte identifiée cytotoxique
- Exposition accidentelle : retirer les vêtements contaminés et laver avec eau + savon, douche oculaire x 15min (verres de contact ne protègent pas), piqûre (masser pour faire saigner et limiter l’absorption)
* Documenter tous les incidents
- Déversements : trousse de déversement (pharmacie, auto, patient), double paire de gants, blouse, appareil respiratoire, couvre-chaussure

114
Q

Quels sont les conseils à donner aux patients et à leur famille pour réduire les risques d’exposition aux médicaments dangereux?

A
  • Transmettre l’information verbalement et par écrit
  • Important de protéger l’environnement et les proches
  • Manipulation par un membre de la famille : éviter contact direct, lavage des mains
  • Garder hors de la portée des enfants et des animaux
  • Conservation dans des contenants rigides, bien identifiés, hermétiques, réservés à cette fin
  • Éviter de manipuler si femme enceinte ou qui allaite
  • Fermer la cuvette et actionner la chasse-d’eau 2x pour éviter la contamination
  • Nettoyer quotidienne la toilette, utiliser une toilette différente pour les autres membres de la famille si possible
  • Literie qui n’est pas souillée peut être lavée avec les autres morceaux
  • Literie souillée (urine, vomis, sueur) : laver rapidement et séparée, double lavage à l’eau chaude
  • Condom dans les premières 96h après le traitement (car sperme et sécrétions vaginales peuvent contenir des résidus de médicaments)
115
Q

Décrit ce que l’on sait présentement sur le lien entre l’alimentation et le cancer?

A
  • Une saine alimentation et certains nutriments pourraient prévenir certains cancers
  • Lien entre certains aliments/méthodes de cuisson et l’apparition du cancer
  • Tumeur amène des répercussions sur l’alimentation, la digestion, le métabolisme et l’élimination
  • Plusieurs antinéoplasiques ont beaucoup d’E2 = donc impact sur la nutrition du patient
  • Traitements à haut risque nutritionnel (ex : greffe de moelle osseuse)
  • Malnutrition fréquente chez les patients cancéreux

1) Prévention du cancer :
* Environ 50% des cancers les plus communs qui pourraient être prévenus
- Maintient d’un poids santé
- Activité physique
- Alimentation saine : alimentation végétale, éviter viande rouge et les charcuteries, moins salée
- Alcool avec modération
- Recommandations post-traitement
- Allaitement si possible
- Supplémentation inutile en prévention du cancer

116
Q

Décrit les facteurs nutritionnels protecteurs et dommageables selon les types de cancer?

A

1) Facteurs nutritionnels protecteurs :
- Fruits et légumes : effet antioxydant, effet sur la différenciation cellulaire, maintient l’intégrité de la muqueuse
- Légumes crucifères
- Vitamine A : effet antioxydant
- Caroténoïdes : effet antioxydant, effet sur la différenciation cellulaire
- Vitamine C
- Acide folique
- Sélénium : effet antioxydant

2) Cancer du sein pré-ménopausal :
- Diminue le risque : activité physique, allaitement, faible poids
- Augmente le risque : alcool, enfants de fort poids, IMC élevé
3) Cancer du sein post-ménopausal :
- Diminue le risque : activité physique, allaitement, faible poids
- Augmente le risque : alcool, IMC élevé
4) Cancer de la prostate :
- Diminue le risque : B-carotènes (via l’alimentation)
- Augmente le risque : IMC élevé
5) Cancer colorectal :
- Diminue le risque : activité physique, fibres, suppléments de calcium
- Augmente le risque : alcool, IMC élevé, viande rouge, produits transformés
6) Cancer de l’estomac :
- Augmente le risque : alcool, IMC élevé, produits transformés, aliments fumés/salés
7) Adénocarcinome de l’oesophage/carcinome épidermoïde :
- Augmente le risque : IMC élevé, alcool, mate (par la façon dont il est consommé)

117
Q

Décrit l’évaluation nutritionnelle en oncologie?

A
  • On veut prévenir ou traiter la malnutrition, gérer les sx, prévenir la récidive en modifiant les habitudes alimentaires
  • Patients à risque : site tumoral, variation de poids récente, diminution des apports récente/diminution appétit, marqueurs biochimiques
  • Les besoins énergétiques dépendent aussi des facteurs d’activité et des facteurs de stress
  • Un cancer va venir augmenter les besoins énergétiques (20% si tumeur, 35% si métastases)
  • Apport en protéines recommandé chez un patient adulte en santé : 0.8g/kg/jour (augmente selon l’état/tumeur, ex : 1.5g/kg/jour en greffe de moelle osseuse)

1) Méthodes d’évaluation :
- Questionnaires nutritionnels (habitudes alimentaires, mastication, déglutition, apports récents, aspects sociaux-économiques et familiaux)
- Indices anthropométriques : taille, masse, IMC, variations pondérales
- Examen des réserves musculaires et des réserves adipeuses
- Indices biochimiques (protéines et lipides circulants, vitamines et minéraux, formule sanguine, urine)
- Signes physique (carence, obésité, maigreur)

118
Q

Décrit la malnutrition, la cachexie et l’anorexie?

A

1) Malnutrition :
- Différents types (ex : mixte, liée à l’inanition, liée à une maladie chronique, liée à une maladie aiguë ou à une blessure)
- Personne âgée en CHSLD : prend + de temps avant de voir la malnutrition vs. soins intensifs : perte de masse maigre rapide
- 45% des patients hospitalisés sont malnutrits, 50% des patients avec un cancer ont une malnutrition avant leur diagnostic, malnutrition + perte de poids peut retarder/ interrompre le traitement, 50% des cas vont évoluer vers une cachexie
- Pour diagnostiquer la malnutrition (2 caractéristiques ou +) : apport énergique insuffisant, perte de poids, perte de masse adipeuse sous-cutanée, perte de masse musculaire, accumulation de fluide (oedème), capacités fonctionnelles réduites (force de préhension, performance)

2) Cachexie :
- Syndrome multifactoriel
- Perte de masse musculaire (avec/sans perte adipeuse), ne peut pas être complètement renversé, conduit à une perte progressive des capacités fonctionnelles, par une diminution des apports nutritionnels + métabolisme anormal
* Perte de > 5% sans jeûne, > 2% avec IMC < 20
- Peut devenir réfractaire : on ne peut rien y faire

3) Anorexie :
- C’est la cause la + fréquente de mauvais apports alimentaires en oncologie
- Les patients n’ont pas faim : difficile d’intervenir
- Par substances produites par les cellules cancéreuses, cytokines sécrétées par lymphocytes, altération du goût, satiété précoce, malnutrition, facteurs psychologiques

119
Q

Décrit les sites tumoraux et leurs conséquences?

A

-En cancer, on souhaite un bon état nutritionnel pour améliorer la réponse au traitement, diminuer les E2 et améliorer la qualité de vie

1) Cancers ORL :
- Obstruction des voies digestives, dysphagie
- Chirurgie : troubles mastication et déglutition
- Radiothérapie : odynophagie, dysgueusie, xérostomie, radiomucite, trismus
* Souvent tabac, alcool, dénutrition avant

2) Cancers digestifs hauts :
* Oesophage :
- Obstruction locale, nausées, vomissements, dysphagie, anémie
- Chirurgie : régurgitations, stase gastrique
- Radiothérapie : oesophagite, dysphagie, odynophagie
* Estomac :
- Perte de poids, obstruction locale, nausées, vomissements, pertes hydriques et électrolytiques, anorexie, anémie
- Chirurgie : satiété précoce
- Radiothérapie : fibrose, ulcérations
* Pancréas et voies biliaires :
- Perte de poids, douleurs abdominales, diabète, malabsorption

3) Cancers digestifs bas :
* Intestins, colon, rectum :
- Obstruction locale, nausées, vomissements, pertes hydriques et électrolytiques, anémie, malabsorption
- Chirurgie : malabsorption, diarrhée, stéatorrhée
- Radiothérapie : entérite radique (diarrhée, douleurs abdominales)

4) Cancers hématologiques :
* Lymphomes, leucémies, myélomes :
- Souvent malnutrition pré-existante
- Myélome : destruction osseuse, augmentation Ca, IR
- Insuffisance médullaire
- Si greffe de moelle osseuse : mucosite, GVH

5) Carcinomatose péritonéale ;
- Associée aux cancer gynéco et GI, envahissement de la séreuse par le cancer, obstruction intestinale partielle ou complète (ne pas confondre avec constipation)
- Souvent ascite, troubles métaboliques, peut dégénérer en alcalose métabolique ou hypokaliémie
- On va tenter de réduire la détérioration de l’état nutritionnel, ajuster les textures

120
Q

Décrit les effets indésirables communs des antinéoplasiques et les stratégies d’intervention?

A

1) Anorexie :
- Perte d’appétit involontaire
- Fractionner les repas, ne pas prendre de liquide pendant ou avant les repas (ex : thé), riche en protéines et énergie quand on mange, ne pas boire 30min avant les repas

2) Dysgueusie :
- Altération du goût (métallique, amer)
- Hygiène buccale, rince-bouche légèrement sucré ou salé (sans alcool), ustensile de plastique (en métal = association), favoriser les aliments préférés, assaisonnements

3) Xérostomie :
- Bouche sèche
- Hygiène buccale, liquide entre les bouchées, gommes/ bonbons sans sucre pour faire saliver, salive artificielle ou comprimés la nuit

4) Nausées et vomissements :
- Mets froids, peu d’odeur, petites portions, attendre 30min avant de se coucher, aliments salés, grignoter, éviter liquide-solide, ajuster les anti-nauséeux

5) Constipation :
- Aliments riches en fibres (blé, céréales, pain, fruits), boire 1.5-2L d’eau par jour, exercice, laxatifs
* Attention à la sub-occlusion intestinale

6) Mucosite :
- Lésions inflammatoires ou ulcéreuses de la bouche vers l’anus, fréquent avec chimio et radiothérapie, grade 0 à 4
- Peut indiqué l’utilisation d’un support nutritionnel
* Oro-pharyngée : inflammation, douleur à la déglutition
- Repas froids ou tièdes, éviter épicés/alcool/caféine, favoriser les aliments mous, glace, rince-bouche salé 4-6x/jour
* On veut éviter la pneumonie d’aspiration
* Gastro-intestinale : RGO, brûlements d’estomac
- Fractionner les repas, boire 30min avant ou après les repas et ne pas s’allonger tout de suite, éviter les aliments acides

7) Diarrhée :
- Éviter les fibres (favoriser celles solubles : poires, pêches, bananes, avoine, riz blanc)
- Hydratation, pectine au besoin pour épaissir les selles

-Quand s’inquiéter : absence d’aliments/liquides dans les derniers 24h, difficulté à accomplir les activités, déshydratation (diarrhées, vomissements), perte de poids constante

121
Q

Décrit les différents supports nutritionnels?

A
  • Ce sont des suppléments PO en surplus de l’alimentation
  • En présence de malnutrition, perte pondérale, incapacité à combler les besoin énergétiques, on va favoriser les formulations à 1.5-1.8-2.0 kCal/mL (+ concentré)
  • Ex : Ensure Compact, Ensure et Boost +, Ensure TwoCal et Ressource 2.0
  • Pour les diabétiques (Glucerna, Boost diabétique) : sont + faibles en calorie, donc si on veut augmenter l’apport du patient, on va y aller avec les normaux
  • Malabsorption, maldigestion (Vital Peptide, Peptamen) : protéines pré-digérées, donc l’absorption est + simple
  • Vrais aliments (Compleat 1.0) : contient pleins d’aliments, se met bien dans les recettes
  • Poudings Ensure et Boost : utiles si restriction liquidienne
  • Trucs pour aider la prise : froid, diluer, ajouter dans des recettes, fractionner la prise, MedPass
122
Q

Décrit la nutrition entérale et parentérale?

A

1) Nutrition entérale (gavage) :
- Permet de nourrir directement sans passer par la bouche, alimentation délivrée par une sonde
- Pour prévenir ou corriger un état de dénutrition rapidement
- Conditions : altération capacité d’ingestion/digestion/ d’absorption/tolérance intestinale aux résidus, incapacité à rencontre les besoins nutritionnels avec les aliments, post-op
- Avantages : respecte la physiologie de la digestion et de l’absorption, moins de risque de complications métaboliques et infectieuses, peu coûteux, maintient l’intégrité de la muqueuse intestinale, prévient la translocation bactérienne
- Contre-indications : occlusion intestinale complète, diarrhée sévère, fistule entérique à haut débit, besoins nutritionnels rencontrés PO, pronostic qui ne le justifie pas
* Nasogastrique : fréquent, clientèle mobile/état de conscience adéquat/intubé et ventilé, simple, débit continu ou bolus, augmente risque d’aspiration/nausées/ RGO
* Nasoentérique (duodénum ou jéjunum) : absence de réflexe pharyngé, coma, trouble vidange gastrique, moins de risque d’aspiration/nausées/RGO, débit continu seulement
* Gastrostomie : impossibilité PO à long terme ( > 4sem), meilleur confort, continu ou bolus, augmente risque d’aspiration/nausées/ RGO
* Jéjunostomie : post-op d’une chirurgie abdominale, diminue risque d’aspiration/nausées/ RGO, débit continu, occlusion fréquente
- Système fermé : poche qu’on perce, durée de 48h (tubulure : 24h)
- Système ouvert : + manipulations, changer les sacs q4-8h
- Matériel : tubulures, sacs (gravité), seringues pour irrigation, formules nutritives (polymériques, semi-élémentaires, monomériques : presque totalement hydrolysé)
* Existe aussi module protéines/glucides/lipides
- Remboursement de 80% des fournitures par les assurances privées, solutions nutritives remboursées par RAMQ ou assurances privées, existe Programme Ministériel (matériel gratuit si aucune assurance privée)

2) Nutrition parentérale :
- IV, apport complet ou complémentaire à l’alimentation entérale ou PO, lorsque tube digestif inutilisable > 7-10 jours, vient corriger la dénutrition
- Conditions : tube digestif non-fonctionnel ou non-utilisable (ex : iléus paralytique), échec nutrition entérale, chirurgie récente
- Contre-indications : tube digestif utilisable, < 7 jours, phase terminale
- Voie centrale (grosse veine), Périphérique (petite veine, < 7 jours)
- Contient eau, dextrose en solution, acides aminés et triglycérides en solution, électrolytiques, vitamines, oligo-éléments

123
Q

Décrit l’alimentation après un cancer?

A
  • On souhaite fournir une bonne qualité de vie aux patients
  • Alimentation saine : origine végétale, grains entiers, produits laitiers faibles en gras, petites portions de viande maigre/volaille/poisson, sucre/sel/gras/alcool modéré, éviter les aliments fumés et marinés, viser/maintenir un poids santé, antioxydants
  • 3C des fruits et légumes : Couleur = jaune/orange/vert/ rouge, Crucifères = chou, brocoli, navet, Citrins = oranges, pamplemousses, citrons
  • Cessation tabagique, allaitement, activité physique
  • Diminuer les aliments transformés