La médecine psychosomatique Flashcards

1
Q

Quelles sont les 8 critiques souvent adressées à la catégorisation des troubles somatoformes en cours dans les éditions précédentes du DSM?

A
  1. Propose une approche catégorielle plutôt que dimensionnelle
  2. Faible usage du trouble somatoforme
  3. Maintien d’appellations variées qui entretiennent une confusion
  4. Seuil trop restrictif ou trop bas de différentes pathologies
  5. Est un diagnostic d’exclusion
  6. Beaucoup de comorbidité avec les troubles anxieux et dépressif, mais constitue une catégorie à part
  7. Manque de consensus
  8. Stigmatisation élevée
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2
Q

Définir ce qu’est un trouble somatoforme

A

Trouble dont le mode de présentation est constitué principalement de symptômes somatiques et de préoccupations / distorsions cognitives face à la maladie.

On dit qu’il y a chez l’humain une tendance universelle à expérimenter et communiquer de la détresse psychologique sous forme de symptômes physiques. C’est le principe de somatisation, à travers duquel différents troubles plus spécifiques s’articulent.

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3
Q

Quelle est la différence entre le trouble somatoforme et et les troubles somatiques fonctionnels?

A

Notons que des conditions médicalement inexpliquées existent aussi et sont à différencier des somatisations. Ils sont habituellement nommés des troubles somatiques fonctionnels et comportent plusieurs entités tels que le syndrome du côlon irritable en gastro-entérologie et ne s’articulent pas toujours à travers une psychopathologie.

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4
Q

Nommer 13 troubles somatiques fonctionnels fréquents

A
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5
Q

Nommer 5 troubles à symptomatologie somatique et apparentés.

A
  • Le trouble à symptomatologie somatique
  • Le trouble de crainte excessive d’avoir une maladie
  • Le trouble de conversion (trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle)
  • Autres troubles à symptomatologie somatique spécifiés ou non spécifiés.
  • Trouble factice
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6
Q

Savoir catégoriser les troubles somatoformes volontaires vs involontaires

A
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7
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques du trouble à symptomatologie somatique?

A

La prévalence exacte du trouble à symptomatologie somatique (TSS) n’est pas encore connue, la nouvelle définition proposée dans le DSM-5 étant toute récente.

L’estimation la plus réaliste envisage une prévalence de 5 à 7 % de la population générale selon les prévisions notées dans le DSM-5.

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8
Q

Nommer 7 facteurs de risque à la somatisation

A
  • le sexe féminin ;
  • une faible scolarisation ;
  • une mauvaise situation socio-économique ;
  • le fait d’appartenir à des minorités ethniques, ce qui montre l’importance des facteurs culturels ;
  • une santé fragile durant l’enfance ;
  • des antécédents de maltraitance, d’abus physiques ou sexuels ;
  • la présence de proches qui ont souffert de problèmes de santé importants et chroniques au cours du développement de l’enfant.
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9
Q

Quels sont les 3 grandes classes de mécanismes pathophysiologiques de somatisation?

A
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10
Q

Résumer les facteurs prédisposants, précipitants et perpétuant des sphères bio-psycho-sociales en lien avec l’apparition d’un trouble à symptomatologie somatique

A
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11
Q

Connaître le modèle étiologique de la somatisation et des troubles de symptômes fonctionnels

A
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12
Q

Nommer 3 exemples d’explication de symptômes somatiques inexpliqués dans différentes cultures

A
  • Le « mauvais oeil » → bassin méditerranéen
  • Vaudou → Antilles
  • Possession démoniaque → Chrétienté
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13
Q

Quel type de personnalité a été spécifiquement associé aux troubles liés à la somatisation

A

Au niveau de l’étiologie, aucun. On observe les trois troubles et aucun spécifique n’y semble associé.

On a précédemment cru à l’hystérie pour la conversion (Freud) puis les traits obsessionnels pour l’hypocondriaque. Par contre, au niveau des comorbidités entraînant des dysfonctionnements, les plus marqués sont les personnalités évitante, paranoïde et obsessionnelle-compulsive.

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14
Q

Quels sont les 3 critères diagnostiques du trouble à symptomatologie somatique?

A

A. Un ou plusieurs symptômes somatiques causes de détresse ou entraînant une altération significative de la vie quotidienne.

B. Pensées, sentiments ou comportements excessifs liés aux symptômes somatiques ou associés à des préoccupations sur la santé suscitées par ces symptômes, se manifestant par au moins un des symptômes suivants :

  1. Pensées persistantes et excessives concernant la gravité de ses symptômes.
  2. Persistance d’un niveau élevé d’anxiété concernant la santé ou les symptômes.
  3. Temps et énergie excessifs dévolus à ces symptômes ou aux préoccupations concernant la santé.

C. Bien qu’un symptôme spécifique puisse ne pas être continuellement présent, l’état symptomatique est durable (typiquement plus de 6 mois).

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15
Q

Quels sont les symptômes somatiques pouvant être observés dans le trouble à symptomatologie somatique? (5)

A
  • des symptômes douloureux incluant céphalées, lombalgies, douleurs diffuses, douleurs aux articulations, aux extrémités, etc. ;
  • des symptômes gastro-intestinaux incluant nausées, vomissements, douleur abdominale, gaz, ballonnement, diarrhées ;
  • des symptômes cardiopulmonaires incluant douleur thoracique, étourdissement, souffe court, palpitations, etc. ;
  • des symptômes neurologiques incluant pertes de conscience, faiblesse musculaire, vision embrouillée, difficultés à la marche, amnésie, pseudocrises épileptiques, etc. ;
  • des symptômes gynécologiques et urinaires incluant dyspareunie, dysménorrhée, coïtalgie, etc.
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16
Q

Quels sont les 3 spécificateurs du trouble à symptomatologie somatique?

A

1 ) Avec douleur prédominante (antérieurement trouble douloureux)

Cette spécification concerne les individus dont les symptômes somatiques comprennent principalement la douleur.

2) Chronique

Une évolution chronique est caractérisée par des symptômes sévères, un handicap marqué et une durée prolongée (plus de 6 mois).

3) Spécifier la sévérité actuelle :

Légère : Seulement l’un des symptômes spécifiés au critère B est présent.

Moyenne : Deux symptômes ou plus spécifiés au critère B sont présents.

Grave : Deux symptômes ou plus spécifiés au critère B sont présents et sont associés à des plaintes somatiques multiples (ou à un symptôme somatique très sévère).

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17
Q

Comment diagnostique-t-on un trouble à symptomatologie somatique avec douleur prédominante?

A

Lorsqu’il existe une maladie douloureuse chronique, le patient doit présenter des distorsions cognitives, émotionnelles et comportementales (critère B) en rapport avec sa maladie pour qu’un diagnostic de TSS avec douleur prédominante se superpose au diagnostic physique.

Tous les syndromes douloureux chroniques peuvent être associés au trouble à symptomatologie somatique si la réponse à la douleur est source de préoccupations excessives

Les patients présentant un TSS avec douleur prédominante sans maladie neuropathique avérée ont des plaintes douloureuses généralement multiples et vagues. En comparaison, une personne affectée d’une douleur chronique est en mesure de bien caractériser la douleur.

En outre, l’anamnèse, l’examen physique et les tests de laboratoires ne permettent aucun doute sur l’existence d’une douleur de type neuropathique.

Le diagnostic de TSS n’est pas évoqué tant qu’une évaluation minutieuse n’a pas statué sur la possibilité d’une douleur neuropathique. Lorsque la base physiologique est définitivement écartée, il devient alors possible d’appliquer le diagnostic de somatisation le plus approprié, incluant le TSS.

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18
Q

Vrai ou faux?

Le trouble à symptomatologie somatique est un diagnostic d’exclusion.

A

Faux

Le critère B du DSM-5 prend en considération les pensées, les émotions et les comportements qui peuvent influencer le recours aux soins et la difficulté à se trouver rassuré. Ce critère qualifié de « positif et d’inclusif » permet d’améliorer le processus diagnostique en évitant de recourir, comme le stipulait le DSM-IV-TR, à un diagnostic d’exclusion « absence de pathologie médicale ».

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19
Q

Quelles sont les principales comorbidités du trouble à symptomatologie somatoforme?

A
  • Anxiété (50 à 75%)
  • Dépression (50 à 75%)
  • Traits ou troubles de personnalité (30 à 70%)

***Les dysfonctionnements les plus fréquents sont reliés à la personnalité évitante, paranoïde et obsessionnelle compulsive. ***

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20
Q

Quel est le pronostic du trouble à symptomatologie somatique ?

A

La majorité des TSS sont chroniques et sont associés à des TP, ce qui limite les capacités de changement du patient.

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21
Q

Quel est le traitement du trouble à symptomatologie somatoforme?

A
  • la bonne relation médecin-patient constitue le principal outil diagnostique et thérapeutique.
  • Ø de pharmacothérapie
  • activation physique peut aider
  • les différentes psychothérapies aident de façon modérée
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22
Q

Quels sont les critères diagnostiques tu trouble de la crainte excessive d’avoir une maladie?

A

A. Préoccupation concernant le fait d’avoir ou de développer une maladie grave.

B. Les symptômes somatiques sont absents ou s’ils sont présents, ils sont d’intensité mineure. Si un autre problème médical est présent ou en cas de risque notable de développement d’une affection médicale (p. ex., du fait de la présence d’antécédents familiaux importants), la préoccupation est clairement excessive ou disproportionnée.

C. Il existe un degré important d’anxiété concernant la santé et la personne s’inquiète facilement de son état de santé personnel.

D. La personne présente des comportements excessifs par rapport à sa santé (p. ex., effectue des vérifications répétées de son corps à la recherche des signes d’une maladie) ou présente un évitement inadapté (p. ex., évite les rendez-vous médicaux et les hôpitaux).

E. Les préoccupations concernant la maladie sont présentes depuis au moins 6 mois mais la nature de la maladie qui est spécifiquement anticipée peut avoir changé durant cette période de temps.

F. La préoccupation relative aux maladies n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental tel que :

  • un trouble à symptomatologie somatique,
  • un trouble panique,
  • une anxiété généralisée,
  • une obsession de dysmorphie corporelle,
  • un trouble obsessionnel-compulsif,
  • un trouble délirant à type somatique.
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23
Q

Quels sont les 2 spécificateurs de la crainte excessive d’avoir une maladie?

A

À type de demande de soins

Les soins médicaux incluant les visites chez des médecins ou les examens complémentaires sont utilisés de façon fréquente.

À type évitant les soins

les soins médicaux sont rarement utilisés.

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24
Q

Quel est le pronostic/traitement du trouble de crainte excessive d’avoir une maladie?

A

Il est difficile de rassurer le patient et il demeure préoccupé.

Cela le porte à être hypervigilant, à surveiller des signaux corporels (T°, pouls, selles, etc.). Certains sont tellement anxieux et craintifs du verdict médical qu’ils adoptent un comportement d’évitement de toute consultation ou de toute investigation, préférant maintenir leurs préoccupations, de crainte qu’une anomalie grave leur soit confirmée.

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25
Q

Qu’est-ce que la « belle indifférence » ?

A

Un terme du Kaplan… : Diminuer l’importance voire être indifférent face à un symptôme important.

* À noter que ce n’est plus pathognomonique de la conversion*

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26
Q

Quelle est la prévalence de la conversion (ou trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle)?

A
  • 0,3 % dans la population générale
  • jusqu’à 1 à 3 % des patients vus en clinique ambulatoire
  • possiblement davantage dans les services de neurologie (1 à 4,5 % des patients hospitalisés)
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27
Q

Quelles sont les populations les plus touchées par la conversion?

A
  • Peut se manifester à tous les âges, mais elle est plus fréquente à l’adolescence ou au début de la vingtaine
  • 2 à 5 F / 1 H (sauf chez les enfants où H=F)
  • prévalence plus élevée dans les milieux ruraux, dans les pays en voie de développement ainsi que dans les couches défavorisées et peu scolarisées de la population.
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28
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la conversion?

A

A. Un ou plusieurs symptômes d’altération de la motricité volontaire ou des fonctions sensorielles.

B. Les données cliniques démontrent l’incompatibilité entre les symptômes et une affection neurologique ou médicale reconnue.

C. Les symptômes ou les handicaps ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble médical ou mental.

D. Le symptôme ou le handicap entraîne une détresse ou une altération cliniquement significative dans le domaine du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, ou nécessite une évaluation médicale.

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29
Q

Quels sont les 5 spécificateurs du trouble de conversion

A

1) Spécifier le type de symptôme
2) En épisode aigu (symptômes présents depuis moins de 6 mois
3) Persistant (symptômes présents depuis 6 mois ou plus)
4) Avec facteur de stress psychologique (spécifier le facteur de stress)
5) Sans facteur de stress psychologique

30
Q

Quels sont les 8 types de symptômes spécificateurs du trouble de conversion?

A

Moteur

  • Avec faiblesse ou paralysie
  • Avec mouvements anormaux (p. ex., tremblements, mouvements dystoniques, myoclonies, trouble de la marche)
  • Avec des symptômes de déglutition
  • Avec des troubles de l’élocution (p. ex., dysphonie, trouble de l’articulation)

Systémique

  • Avec attaques ou crises épileptiformes

Sensoriel

  • Avec anesthésie ou perte sensorielle (paresthésie)
  • Avec symptôme sensoriel spécifique (p. ex., perturbations visuelles, olfactives ou de l’audition)
  • Avec symptômes associés (ex : symptômes cognitifs, étourdissements….)
31
Q

Nommer 5 pathologies neurologiques pouvant évoquer un tableau de trouble de conversion?

A
  • épilepsie frontale, partielle complexe avec des symptômes fluctuants, évanescents ;
  • violence péri-ictale (p. ex., agitation, désorganisation du comportement) ;
  • crise épileptique simple à contenu purement émotionnel ou sensitif ;
  • aura d’épilepsie temporale avec sentiment d’étrangeté, de dépersonnalisation ;
  • sclérose en plaques avec une symptomatologie variée défiant la neuro-anatomie.

*** Il n’est pas rare que le patient présente un tableau mixte, caractérisé par la présence d’une pathologie neurologique bien documentée et une conversion surajoutée (crises pseudoconvulsives) chez l’épileptique en quête d’attention, dans un traumatisme cérébral récent ou même dans la sclérose en plaques. ***

32
Q

Quels sont les comorbidités psychiatriques les plus fréquentes avec le trouble de conversion? (5)

A
  • dépression

- certains troubles anxieux (trouble panique, trouble de stress post-traumatique).

  • Parfois, présence d’événements traumatiques durant l’enfance
  • abus de substances
  • troubles de la personnalité.
33
Q

Quel est le traitement spécifique au trouble de conversion?

A

1) Établir une alliance thérapeutique. Le clinicien doit reconnaître la nature involontaire et inconsciente du symptôme et la détresse psychologique sous-jacente tout en respectant la vulnérabilité narcissique du malade.

2) La suggestion constitue l’élément central de la thérapie. Le thérapeute doit encourager activement le patient à reprendre graduellement son fonctionnement. Il peut combiner des approches corporelles telles la physiothérapie et la relaxation et même des techniques plus spécialisées comme l’hypnose.
3) Si des stresseurs bien définis sont en cause, on peut envisager une approche de type résolution de problèmes, soit en thérapie individuelle ou familiale, qui amène le patient à adopter des attitudes mieux adaptées pour mieux gérer les différents stresseurs.

34
Q

Quel est le pronostic du trouble de conversion?

A

Pronostic favorable si d’apparition récente et absence de TP / autres patho psychiatriques.

Lorsqu’il y a hospitalisation, 50 à 90 % des symptômes de conversion disparaissent avant le congé médical.

35
Q

Quels sont les critères diagnostiques des autres troubles spécifiés et non spécifiés à symptomatologie somatique?

A

Cette catégorie s’applique aux présentations dans lesquelles des symptômes caractéristiques d’un trouble à symptomatologie somatique, entraînant une détresse significative ou un handicap social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, prédominent sans remplir toutefois l’ensemble des critères de l’un des troubles de cette classe.

Les exemples de présentations qui peuvent répondre au qualificatif de « autre trouble spécifié » comprennent les troubles suivants :

A. Trouble à symptomatologie somatique, brève : Durée des symptômes de moins 6 mois.

B. Crainte excessive d’avoir une maladie, brève : Durée des symptômes de moins 6 mois.

C. Crainte excessive d’avoir une maladie, sans comportement excessif relatif à la santé : Le critère D de la crainte excessive d’avoir une maladie n’est pas rempli.

D. Grossesse nerveuse (pseudocyèse) : Conviction erronée d’être enceinte associée

36
Q

Comment peut on distinguer le trouble panique du trouble à symptomatologie somatique?

A

Les troubles anxieux (particulièrement le trouble panique) sont souvent accompagnés de symptômes physiques.

Habituellement, les croyances n’ont pas l’intensité et l’insistance de celles de l’hypocondriaque et elles s’atténuent en dehors des crises

37
Q

Comment peut-on différencier le TAG du trouble à symptomatologie somatique?

A

Le trouble d’anxiété généralisée peut comporter des symptômes physiques divers (insomnie, tensions musculaires, céphalées, etc.) et des inquiétudes multiples qui débordent l’anxiété reliée à la santé et touchent d’autres sphères (crainte de manquer d’argent, insécurité, angoisse de performance, inquiétude pour les proches, etc.).

38
Q

Quels sont les avantages et désavantages des patients atteints d’un trouble à symptomatologie somatique?

A
39
Q

Quelle est la différence entre les bénéfices primaire et secondaire de la maladie?

A

Primaire : protection du rôle de malade et celui-ci profite ainsi de certains privilèges (soins et services) et est exempté de plusieurs responsabilités, à condition qu’il veuille retrouver son état de santé.

Bref : Offrir un environnement de soins dans le but de recouvrer la santé.

Secondaire : obtention de bénéfices secondaires (privilèges et fuite de certaines responsabilités) en adoptant un comportement de malade que l’on qualifie d’anormal (perpétuation du rôle de malade).

40
Q

Nommer 3 facteurs contribuant à la chronicité des symptômes de somatisation

A
  • Litige administratif
  • Attente d’une compensation
  • Croyances liées à une attribution somatique
41
Q

Quelle est la méthode d’évaluation du trouble à symptomatologie somatique?

A

L’aspect fondamental avec ce type de patient est l’alliance thérapeutique entre le patient et le médecin.

Approche générale globale : le traitement des TSS requiert certaines habiletés thérapeutiques et des attitudes particulières de la part du médecin. La méthode d’évaluation est double :

- Déterminer la présence ou non d’une pathologie physique

- Acquérir une meilleure connaissance du malade, de ses perceptions et de ses préoccupations à l’égard de la maladie.

42
Q

Comment traite-t-on le trouble à symptomatologie somatique?

A
  • Favoriser une alliance thérapeutique (reconnaître et accepter la souffrance, offrir une approche psychoéducative et de soutien)
  • Favoriser la continuité des soins en planifiant des rendez-vous réguliers plutôt qu’au besoin.
  • Identifier les traits ou les troubles de personnalité
  • Prendre en considération les facteurs systémiques (attitudes des proches, environnement de travail, etc.) qui peuvent influer sur le tableau clinique
  • Traiter les troubles dépressifs et anxieux souvent associés
  • Éviter ou limiter la polypharmacie pour prévenir les dépenses et le souhait du malade de trouver un traitement miracle.
43
Q

Décrire l’approche thérapeutique par le modèle de réattribution

A

Approche thérapeutique qui se révèle la plus pertinente, particulièrement si le trouble n’est pas encore chronique depuis très longtemps.

Elle est composée de 3 étapes et vise essentiellement à aider le patient à changer son style d’attribution de ses symptômes à une cause organique et à le remplacer par un modèle qui prend en compte l’ensemble des facteurs :

  1. Créer un sentiment de compréhension
  2. Prendre en considération la susceptibilité du patient.
  3. Faire le lien. Il s’agit de donner une explication au malade pour donner un sens à ses malaises.
44
Q

Quel est le traitement pharmacologique du trouble à symptomatologie somatoforme?

A

Il n’existe pas de pharmacothérapie spécifique pour le TSS.

Si une maladie psychiatrique est comorbide, le TSS n’est pas une contre-indication à la traiter pharmacologiquement. Toutefois, les dépressions avec somatisation répondent moins bien au traitement antidépresseur.

45
Q

Quelles sont les psychothérapies utilisées dans le traitement des troubles à symptomathologie somatique?

A

Globalement, on dit que les approches psychologiques ciblant les somatisations parviennent de façon modérée à réduire les symptômes physiques découlant des TSS.

L’approche cognitivo-comportementale-affective est celle qui retient le plus l’attention.

46
Q

Qu’est-ce que la fibromyalgie?

A

La fibromyalgie est aujourd’hui considérée comme une maladie chronique (rhumatismale).

Il consiste brièvement en des points douloureux à la pression et la coexistence de fatigue et de troubles de sommeil. Le seuil à la douleur serait plus bas et les sensibilités accentuées.

La fibromyalgie n’apparait donc pas dans le DSM5

47
Q

Quelle est la prévalence de la fibromyalgie?

A

Environ 2 % des Nord- Américains (3,4% femmes et 0,5% hommes) souffrent de fibromyalgie.

Ces personnes se situent ainsi à l’extrémité droite de la courbe de distribution de la sensibilité

48
Q

Quels sont les 7 facteurs de risque de souffrir de fibromyalgie?

A
  • adulte,
  • femme
  • faible niveau de scolarité
  • faible revenu
  • divorce
  • souffrir d’un handicap
  • avoir vécu des abus psychologiques, physiques ou sexuels précoces
49
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la fibromyalgie (selon l’ACR)

A

En plus d’une hypersensibilité à la pression, les patients atteints de fibromyalgie présentent un seuil abaissé de douleur et une augmentation de la sensibilité à d’autres stimuli sensoriels : la chaleur, le froid, les sons et les stimuli électriques. Les plaintes habituelles comprennent une douleur diffuse (brûlure, crampe, raideur matinale), ainsi que des engourdissements, des sensations d’enflure au niveau des articulations et des céphalées en l’absence de tout signe objectif d’atteinte articulaire ou neurologique.

La douleur doit être présente sur les deux hémicorps, elle doit affecter des régions au-dessus et au-dessous de la taille, l’atteinte doit comprendre une dimension axiale (au niveau de la colonne vertébrale).

*** Les critères modifiés en 2010 de l’ACR abandonnent l’examen de points douloureux ***

50
Q

Quelles sont les comorbidités fréquemment associées à la fibromyalgie?

A

Maladies psychiatriques (prévalence plus élevée que chez les patients souffrant d’autres affections rhumatologiques)

  • l’anxiété
  • la somatisation,
  • la dysthymie
  • le trouble panique
  • le trouble de stress post-traumatique
  • la dépression.

Affections et étiologies idiopathiques

  • le syndrome du côlon irritable ;
  • la céphalée de tension et la migraine ;
  • la dystonie temporomandibulaire ;
  • la douleur pelvienne chronique ;
  • la vulvodynie et les cystalgies à urine claire ;
  • la prostatite chronique et la prostadynie (terme qui désigne toutes douleurs ressenties au niveau de la prostate).

Autre maladie chronique identifiable

  • la polyarthrite rhumatoïde (14 %) ;
  • le lupus érythémateux disséminé (17 %) ;
  • la maladie de Sjögren (22 % ; maladie auto-immune systémique qui atteint des glandes exocrines lacrymales et salivaires et qui entraîne la sécheresse des yeux et de la bouche).
  • Le diabète
  • l’hépatite C chronique
  • les dysfonctions thyroïdiennes
51
Q

Quel est le diagnostic différentiel de la fibromyalgie? (4)

A
  • Syndrome myofascial
  • Syndrome de fatigue chronique
  • Hypothyroïdie
  • Autres maladies organiques ayant des sx semblables
52
Q

Quel est le traitement de la fibromyalgie?

A

Le meilleur traitement a pour but de diminuer la douleur, améliorer la qualité du sommeil et augmenter l’activité physique par la

réduction des symptômes somatiques. On propose comme traitement une combinaison d’exercice aérobique, de TCC et d’amitriptyline.

À noter :

  • Les antalgiques opioïdes ne sont recommandés par aucun guide de pratique clinique.
  • Les traitements adjuvants ayant une utilité clinique avérée sont :
  • L’exercice aérobique et en milieu aquatique
  • Les étirements musculaires
  • Les techniques de relaxation avec imagerie mentale
  • Le biofeedback
  • L’hypnose
  • L’acuponcture
53
Q

Décrire l’histoire derrière le développement de la notion contemporaine définissant les troubles psychosomatiques

A

Il existe une unité et une interaction entre le corps et l’esprit. Aussi, des facteurs psychologiques sont impliqués dans le développement de toute maladie physique, que ce soit dans l’initiation, la progression, l’aggravation ou l’exacerbation des symptômes, ou encore dans la prédisposition ou la réaction à la maladie elle-même.

La maladie ne se traite pas uniquement une relation médecin-maladie. Hippocrate décrit 3 types de relations :

  • Médecin-Patient
  • Patient-Maladie
  • Médecin-Maladie

Historiquement, le mouvement psychosomatique a précédé le mouvement psychiatrique. Il est issu de l’interaction entre la psyché et le corps (soma). Aujourd’hui, on accorde une importance moins marquée au facteur psychique et on insiste plus sur le facteur somatique de la maladie

54
Q

Quel est le postulat de base de la médecine psychosomatique?

A

Le postulat de base est qu’il existe une affection médicale réelle (le contenu). En pratique, dans une première évaluation du patient, on ne peut distinguer d’emblée les affections médicales apparentes (la somatisation) des affections réelles, car il faut, dans un deuxième temps, considérer la connotation que le patient y associe.

C’est pour cette raison que la question de la somatisation et de l’utilisation plus générale des ressources médicales à des fins non strictement médicales fait partie intégrante de ce champ psychosomatique. C’est en effet une extension non divisible de la question du contenant (de l’état) psychologique, sauf qu’il y a maintenant ici quiproquo, alors qu’il y avait là, auparavant, conjonction.

55
Q

Quelles sont les influences des facteurs psychologiques sur une problématique somatique?

A

Les patients qui expriment des problèmes psychosomatiques sont en fait immature au niveau de l’expression de leurs affects, ce que l’on nomme l’alexithymie.

L’expression des émotions, au-delà de l’anxiété, est traduite par des phénomènes physiologiques et corporels chez ses patients, dont le but est la décharge de cette émotion.

56
Q

Qu’est-ce que le concept d’alexithymie?

A

Sifneos propose ce terme pour les patients qui ne semblent pas avoir de mots pour décrire leurs affects et leurs émois. Il observe la pauvreté de la vie fantasmatique et un manque d’importance de représentation mentale.

Cette configuration clinique est également observable chez les somatiques sans cause physique objectivable. La personne semble curieusement étrangère à ses propres affects

57
Q

Qu’est-ce que le concept de trouble factice?

A

Le concept de trouble factice ne sous-tend pas une étiologie commune, mais est un diagnostic qui présente une utilité clinique.

On pense à des patients qui ne collaborent pas honnêtement, qui mentent et recherchent la maladie, ou du moins ses apparences, avec force de symptômes fictifs, simulés ou provoqués, sans égard aux souffrances qu’ils encourent en conséquence. Il y a une composante de mauvaise volonté et de souffrance ; on qualifie souvent le patient d’auteur de la falsification.

Il est à noter que la présence de gains extérieurs évidents constitue toujours un facteur d’exclusion qui ramène le diagnostic de simulation.

58
Q

Quelle est la prévalence du trouble factice?

A

Environ 1 % en milieu hospitalier, et on dénote une prévalence plus accrue chez les femmes (≈3 F : 1 H).

59
Q

Quelles sont les étiologies du trouble factice?

A

Biologique

  • Ø transmission génétique / familiale
  • Ø étiologie organique connue

Psychologique

  • Appétence pour le monde médical
  • Pauvres capacités d’adaptation
  • Présence d’un TP limite / narcissique / dépendant / antisocial (lié par un manque d’autonomie et d’habiletés sociales)
  • Étiologies possibles et facteurs interreliés :

Carences affectives / dépendance / besoin de contrôle / masochisme / suicide partiel (pseudosuicide) / gratification perverse / réactivation de problèmes de l’enfance / sentiment de vulnérabilité / besoin de se sentir supérieur en trompant une figure d’autorité

Sociale

  • Histoire passée d’abus
  • Histoire passée de carence affective
60
Q

Quels sont les 2 types de troubles factices?

A
  • Trouble factice imposé à autrui
  • Trouble factice auto-induit
61
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble factice auto-induit?

A

A. Falsification de signes ou de symptômes physiques ou psychologiques, ou induction de blessures ou de maladies, associée à une tromperie identifiée.

B. L’individu se présente aux autres comme malade, invalide ou blessé.

C. Le comportement de tromperie est évident, même en l’absence de bénéfices externes objectivables.

D. Le comportement n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental tel qu’un trouble délirant ou un autre trouble psychotique.

*** Spécifier si épisode unique ou épisodes répétés (deux événements ou plus de falsification d’une maladie et/ou d’induction d’une blessure) ***

62
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble factice imposé à autrui?

A

A. Falsification de signes ou de symptômes physiques ou psychologiques, ou induction de blessures ou de maladies chez autrui, associée à une tromperie identifiée.

B. Le sujet fait passer une autre personne présente (la victime) pour malade, invalide ou blessée.

C. Le comportement de tromperie est évident, même en l’absence de bénéfices externes objectivables.

D. Le comportement n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental tel qu’un trouble délirant ou un autre trouble psychotique.

N.B. : Le diagnostic s’applique au coupable et non à la victime.

*** Spécifier si épisode unique ou épisodes récurrents (deux événements ou plus de falsification d’une maladie et/ou d’induction d’une blessure). ***

63
Q

Comparer le rôle de la volonté dans la manifestation des symptôme d’un trouble à symptomatologie somatique, d’un trouble factice et d’une simulation

A
64
Q

Comparer les principaux diagnostics de trouble à symptomatologie somatique du DSM V

A
65
Q

Quel est le diagnostic différentiel de dépression chez un patient avec une affection médicale probable

A
66
Q

Quelles sont les affections médicales endocriniennes associées à des symptômes psychiatriques?

A
67
Q

Quelles sont les affections médicales infectieuses associées à des symptômes psychiatriques?

A
68
Q

Quelles sont les affections médicales néoplasiques associées à des symptômes psychiatriques?

A
69
Q

Quelles sont les affections médicales neurologiques associées à des symptômes psychiatriques?

A
70
Q

Quels sont les médicaments et substances psychoactives associés à des symptômes psychiatriques

A