1.1 Flashcards
(13 cards)
Quelle est la cause principale de la rédaction du livre de Keynes, La Théorie Générale ?
➡️ R : Le livre de John Maynard Keynes, La Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie, publié en 1936, a été écrit en réponse directe à la crise économique de 1929. Cette crise, partie de la Bourse de Wall Street, a entraîné une dépression mondiale, marquée par un effondrement de la production, de l’investissement, de la consommation, et par un chômage de masse. Face à cette situation dramatique, les économistes traditionnels étaient incapables d’expliquer ou de résoudre la crise. Keynes cherche donc à proposer une nouvelle manière de penser l’économie, centrée sur la demande globale.
Quelles sont les conséquences économiques de la crise de 1929 aux États-Unis ?
➡️ R : La crise provoque un effondrement du PIB réel (la production nationale ajustée de l’inflation), qui chute d’environ un tiers. Le taux de chômage atteint 25 % de la population active au début des années 1930, ce qui signifie qu’un travailleur sur quatre est sans emploi. C’est une situation de crise sociale extrême, inédite dans un pays aussi industrialisé.
Et en France, quelles ont été les conséquences ?
➡️ R : La France subit aussi la crise, bien que les effets soient moins violents qu’aux États-Unis. Le PIB par habitant diminue d’environ 16 %, ce qui reste une chute très importante. Cela montre que la crise a eu des conséquences mondiales, et pas seulement américaines.
Que cherche à expliquer Keynes dans son livre La Théorie Générale ?
➡️ R : Keynes cherche à comprendre les causes du chômage massif des années 1930 et à proposer des solutions concrètes. Il remet en cause l’idée selon laquelle les marchés s’auto-régulent toujours. Selon lui, l’économie peut rester bloquée dans une situation où les entreprises n’investissent pas, les ménages consomment peu, et donc où la demande globale est trop faible pour permettre le plein emploi. Pour résoudre cela, il propose une intervention active de l’État pour stimuler la demande, notamment par des politiques budgétaires (dépenses publiques, investissements, etc.).
Q5. Selon Keynes, quel est le type de chômage observé pendant la crise des années 1930 ?
➡️ R : Il s’agit d’un chômage involontaire, c’est-à-dire que des personnes veulent travailler à un salaire donné mais ne trouvent pas d’emploi. Cela contredit les modèles classiques de l’époque, qui supposaient que le chômage était toujours volontaire (lié à des salaires trop élevés ou à un manque d’envie de travailler). Pour Keynes, ce chômage est un échec du fonctionnement du marché, et donc il faut corriger le marché par une intervention extérieure.
Q6. Quelle est la solution que propose Keynes pour lutter contre ce chômage ?
➡️ R : Keynes propose que l’État joue un rôle actif dans l’économie. Il faut que l’État augmente ses dépenses, même si cela nécessite de s’endetter, pour stimuler la demande globale (consommation + investissement). Cela peut se faire par des grands travaux publics, des aides sociales, ou encore des baisses d’impôts ciblées. En créant de la demande, on relance la production, donc l’embauche, donc la croissance.
Q7. Que font les jeunes économistes après la parution de La Théorie Générale ?
➡️ R : Des économistes, souvent jeunes et influencés par Keynes, vont reprendre, simplifier ou transformer ses idées. Ils cherchent à rendre sa théorie plus formalisée (plus mathématique) et plus testable avec les données. Ce mouvement donne naissance à la macroéconomie moderne, avec des outils d’analyse nouveaux.
Q8. Quel économiste crée le modèle IS-LM, et à quoi sert-il ?
Q8. Quel économiste crée le modèle IS-LM, et à quoi sert-il ?
➡️ R : John Hicks publie en 1937 un article célèbre : Mister Keynes and the Classics. Il y propose le modèle IS-LM, qui représente l’équilibre simultané entre le marché des biens (IS) et le marché monétaire (LM). Ce modèle cherche à résumer la pensée de Keynes sous forme graphique, en montrant comment la politique monétaire et la politique budgétaire influencent l’économie.
Q9. Quel est l’objectif des modèles économétriques créés par Tinbergen, Klein et Goldberger ?
➡️ R : Ces économistes développent des modèles mathématiques et statistiques (économétriques) pour représenter le fonctionnement complet d’une économie nationale (comme celle des États-Unis). Leur but est de tester empiriquement les théories, de prévoir les fluctuations économiques, et d’aider à la décision politique. Ils mettent ainsi en pratique les idées keynésiennes, en montrant que les politiques économiques peuvent avoir un effet mesurable.
Q10. Le livre de Keynes est-il encore complètement utilisé en macroéconomie aujourd’hui ?
➡️ R : Non. Même si le livre est considéré comme fondateur, la macroéconomie moderne a évolué, notamment dans ses méthodes : elle est aujourd’hui plus mathématique, modélisée et basée sur les données empiriques. Les idées de Keynes ont été intégrées, modifiées, parfois critiquées ou dépassées.
Q11. Quelle critique John Hicks formule-t-il à propos du livre de Keynes ?
R : Hicks considère que La Théorie Générale est un « livre utile », mais il le critique parce que le facteur temps n’y est pas bien pris en compte. En d’autres termes, le livre ne permet pas d’étudier les effets économiques dans la durée ou la dynamique temporelle. De plus, Hicks souligne que les idées de Keynes ne sont pas totalement nouvelles, et qu’il existe de nombreux points communs avec les théories classiques.
Q12. Pourquoi les travaux économétriques trahissent-ils la vision de Keynes ?
➡️ R : Parce que Keynes pensait que les données statistiques n’étaient pas fiables pour comprendre les mécanismes économiques complexes. Il mettait l’accent sur l’incertitude, les comportements humains, et la psychologie des agents économiques. Les économistes comme Tinbergen, en cherchant à modéliser mathématiquement l’économie, s’éloignent donc de cette philosophie.
Q13. Quelle idée majeure de Keynes reste importante aujourd’hui ?
➡️ R : L’idée que l’État a un rôle actif à jouer dans l’économie pour réguler les cycles économiques. En période de crise, il peut soutenir la demande, et en période de surchauffe, il peut freiner l’activité pour éviter l’inflation. Cette idée est encore très présente dans les débats économiques, même si elle est parfois remise en question par d’autres courants de pensée (comme les néolibéraux ou les monétaristes).