11. Evaluation de l'attachement Flashcards
(34 cards)
Que propose la théorie de l’attachement élaborée par Bowlby et ses successeurs (1969) ?
Une compréhension théorique de la genèse du lien fondamental d’attachement entre un bébé et ceux qui l’élèvent.
Quel est le moteur essentiel de la construction ?
- La satisfaction du besoin de proximité inné chez les bébés (envers les figures censées le protéger)
- le sentiment de sécurité procuré par cette proximité.
Que montre Harlow en 1958 ?
Déprivation maternelle chez les singes :
Séparés de leur mère, de jeunes macaques choisissent de préférence un substitut maternel constitué de linge doux plutôt que d’un treillis grossier.
Que montre Bowlby en 1958 ?
Liens privilégiés entre le bébé et sa mère.
A quelle conclusion arrivent Harlow et Bowlby ?
Ethologie et psychanalyse = mêmes conclusions : la proximité physique (voire la disponibilité) de la mère (ou de son substitut) satisfait un besoin primaire du bébé, essentiel à son développement psychomoteur et affectif et à l’éclosion de sa sociabilité.
Que montre Mary Ainsworth en 1963 ?
Expérience qu’elle nomme la « situation étrange ».
Il s’agit d’activer, auprès d’un enfant âgé d’un an, des comportements d’attachement, en induisant un léger stress par le départ et le retour à plusieurs reprises de son parent. La situation se compose de huit épisodes de trois minutes chacun. Les réactions de l’enfant sont minutieusement cotées.
Quels sont les types de comportements décrits par Mary Ainsworth ?
Attachement anxieux-évitant : l’enfant ne semble affecté ni par le départ du parent, ni par son retour.
Attachement sécurisé (sécure) : l’enfant proteste au départ du parent et exprime un soulagement à son retour avec une recherche de proximité.
Attachement anxieux-résistant ou ambivalent : l’enfant montre des marques d’anxiété à la séparation et un comportement à la fois de rapprochement et de rejet au retour.
Quelle est la proportion des trois catégories d’attachement ?
Anxieux évitants : 22%
Sécures : 66%
Anxieux résistants : 12%
Quels sont les facteurs de prédisposition à l’attachement secure ?
Parent capable de percevoir et d’interpréter de façon adéquate les signaux et les demandes implicites de l’enfant et d’y répondre de façon appropriée et synchrone.
Quels sont les facteurs de prédisposition à l’attachement anxieux ?
Parent qui rejette ou ne comprend pas les demandes de l’enfant, qui manifeste de l’aversion face au contact physique, qui n’exprime que peu d’émotions ou propose des réponses déphasées.
Comment est un enfant secure ?
- Sociable,
- Empathique
- Bonne estime de soi.
Comment est un enfant anxieux ?
- Plus dans le retrait social,
- plaintes somatiques,
- dans l’agir,
- comportements oppositionnels et agressifs.
Quels sont les catégories d’attachement adulte et leurs proportions ?
- Personnes dites « détachées » indifférentes et désengagées émotionnellement : 27 %
- Personnes « autonomes » avec un accès aisé à leurs émotions : 56 %
- Personnes « préoccupées », confuses et incohérentes: 17 %
Que veut dire IPPA ? Qui l’a créé et quand ?
Inventory of Parent and Peer Attachement
Créé par 17 %, en 1987 et révisé en 1989
Que fait l’IPPA ?
Evalue la qualité de l’attachement d’un sujet adolescent par rapport à ses parents et à ses pairs.
Quels sont les avantages d’un niveau élevé d’attachement positif ?
Des études (Lapointe et Legault, 2004) ont montré que les adolescents ayant un niveau élevé d’attachement positif à leurs parents et à leurs pairs :
- avaient une meilleure estime d’eux-mêmes,
- allaient chercher plus de soutien chez les autres,
- étaient moins susceptibles de réagir négativement aux stress de la vie quotidienne.
De quoi est composé l’IPPA ?
Auto-questionnaire qui évalue les perceptions de l’adolescent concernant les dimensions affectives et cognitives de :
- ses relations avec ses parents (28 items)
- et ses amis proches (25 items).
Quelle est la modification de la version révisée, l’IPPA-R (2006 pour la version française) ?
L’adolescent doit évaluer les mêmes dimensions, mais de manière séparée :
- pour sa mère dans une première partie de l’échelle (25 items),
- pour son père dans une seconde partie (25 items),
- pour ses amis proches (25 items).
Quelles sont les trois dimensions évaluées par l’IPPA ?
Dans chacune des trois sous-échelles relatives à la mère, au père et aux pairs :
- dimension « confiance » : degré de confiance mutuelle et respect de l’autre
- dimension « communication » : qualité de la communication
- dimension « sentiment d’abandon » : sentiment de colère et d’abandon
Comment se comporte l’IPPA-R par rapport à l’IPPA ?
Sensibilité plus fine de l’IPPA-R
Comment les sujets doivent-ils coter leurs réponses ?
Selon une échelle en cinq points, de « presque jamais vrai » (1) à « presque toujours vrai » (5).
4 items sont inversés pour l’échelle concernant les parents (les 3, 6, 9 et 14).
Un seul item est inversé pour l’échelle concernant les pairs (le 5).
Comment calcule-t-on le score de chaque dimension (confiance, communication et sentiment d’abandon) ?
En faisant le total des items qui la composent, après avoir inversé les items indirects.
Comment calcule-t-on le score de tout le questionnaire ?
Pour obtenir le score total du questionnaire (mère, père et pairs), il faut additionner les scores de chacune des trois dimensions, et inverser les notes obtenues à chaque item de la dimension « abandon ».
Que montre l’étude principale (Armsden et Greenberg, 1987) de l’IPPA ?
Que pour des adolescents de 16 à 20 ans, l’échelle « parents » de 28 items et l’échelle des pairs (25 items) ont des coefficients de fidélité test-retest satisfaisants (à 3 semaines).