Cours 3 : Troubles anxieux Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la peur? Le stress? L’anxiété?

A
  • Peur :
    o Émotion qui se produit rapidement lors de l’exposition à un danger ou à une menace réelle et immédiate
    o Réaction à une menace qui se produit au moment présent et réelle
  • Stress :
    o Réaction physique
    o Induit par la sécrétion d’adrénaline, de noradrénaline et de cortisol
    o Permet de faire face au danger ou à la menace (fuir, combattre)
    o Réaction du corps. Nous préparer à réagir, c’est sa fonction. Fight ou flight.
  • Anxiété :
    o Émotion qui se manifeste en prévision d’une menace potentielle
    o Peut être un trait de personnalité : explique le niveau de réactivité interindividuelle
    o Anticipe une menace potentielle. On peut l’associer au tempérament
    o L’anxiété n’est pas psychopathologique d’emblée. On peut vivre de l’anxiété sans avoir une psychopathologie ou un trouble anxieux.
  • Ces trois variables peuvent cohabiter, se manifester de manière coordonnée.
  • Cortex préfrontal et autres structures nous aident à nous calmer suite à des situations stressantes.
  • Ce n’est pas parce que quelqu’un a une réaction de stress qu’il y a un danger***
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2
Q

Quelles sont les composantes physiologiques, cognitives et comportementales de l’anxiété?

A
  • Fréquente!
  • Sensation désagréable d’appréhension
  • Composantes :
    o Physiologique
    –> Activation physiologiques (p.ex., accélération du rythme cardiaque, souffle court, bouche sèche)
    o Cognitive
    –> Inquiétudes et ruminations, emphase sur le futur
    o Comportementale
    –> Évitement et autres mécanismes de défense (p.ex., alcool). Évitement est un mécanisme de défense face à l’anxiété et est un renforcement négatif qui va faire perdurer la problématique.
    –> Renforcement des mécanismes car diminution anxiété (court terme)
    –> Exemple d’évitement : Automédication (p.ex. prendre du cannabis ou de l’alcool pour diminuer l’anxiété). Renforcement négatif avec évitement car l’anxiété diminue réellement avec l’évitement, sauf que plus on évite, plus on reste dans la problématique.
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3
Q

Quels sont les différents troubles anxieux du DSM-5?

A

1) Anxiété de séparation
2) Mutisme sélectif
3) Phobie spécifique
4) Anxiété sociale (phobie sociale)
5) Trouble panique
6) Agoraphobie
7) Anxiété généralisée
8) Trouble anxieux induit par une substance/un médicament
9) Trouble anxieux dû à une autre affection médicale
10) Autre trouble anxieux spécifié
11) Trouble anxieux non spécifié
- TOC et TSPT ne sont plus classifiés dans les troubles anxieux.
- Anxiété de séparation et mutisme sélectif sont considérés des troubles de l’enfance (ne seront pas présentés aujourd’hui).
- Mutisme sélectif : principalement chez les enfants
- Trouble anxieux induit par une substance/un médicament : dans tous les chapitres et toutes les classes diagnostiques du DMS-5
- 4 dernières catégories : reviennent d’une catégorie de psychopatho
- Larousse, définition prévalence: Nombre de cas d’une maladie dans une population à un moment donné.
- Femmes de 15-24 ans : 1/5. Plus de troubles anxieux rapportés chez les femmes. Mais est-ce que cela pourrait être dû au fait que les femmes consultent plus à cause de certaines normes culturelles ?

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4
Q

Qu’est-ce qu’un trouble induit par un médicament/substance ou un trouble dû à une affection médicale?

A
  • Trouble induit par une substance/un médicament
    o Symptômes apparaissent durant ou rapidement après une intoxication ou sevrage d’une substance ou exposition à un médicament
    o Ces troubles-là durent seulement la durée de l’intoxication ou du sevrage
  • Trouble dû à une affection médicale
    o Perturbation est la conséquence physiologique directe d’une autre affection médicale
    o P.ex. dysfonction érectile dû à une commotion cérébrale
  • Vont se retrouver dans les autres catégories (les deux). Par exemple, va être spécifié dans les critères pour une pathologie que ne peut pas être dû à une autre affection médicale
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5
Q

Qu’est-ce qu’un autre trouble spécifié et un trouble non spécifié?

A
  • Autre trouble spécifié
    o Présentation clinique ne répond pas à tous les critères diagnostiques
    o Clinicien doit préciser quel(s) critère(s) ne sont pas remplis
    o P.ex. : anxiété généralisée ne survenant pas au moins la moitié du temps
  • Trouble non spécifié :
    o Même chose que pour trouble spécifié
    o Clinicien décide de ne pas communiquer le(s) critère(s) qui ne sont pas remplis
    o Clinicien n’a pas assez d’informations pour poser un diagnostic spécifique
    o Trouble non spécifié : on ne sait pas c’est quoi. Arrive plus souvent dans les urgences psychiatriques que dans une consultation psychologique. On spécifie quel trouble mais pas quels critères ne sont pas rencontrés.
  • Savoir la différence entre ces deux catégories et dans quel contexte on peut afficher cela au dossier
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6
Q

Qu’est-ce qu’une phobie spécifique selon les critères du DSM-5?

A

A. Peur ou anxiété intense à propos d’un objet ou d’une situation spécifique
B. L’objet ou la situation phobogène provoque presque toujours une peur ou une anxiété immédiate
C. L’objet ou la situation phobogène est activement évité(e) ou vécu(e) avec une peur ou une anxiété intense.
D. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet ou la situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel
E. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, habituellement d’une durée de 6 mois ou plus
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
G. Le trouble n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental (*Note : Quand on pose un diagnostic, on pose le meilleur diagnostic)
- Savoir les reconnaitre mais pas besoin de nécessairement savoir tous les critères par cœur. Va avoir des études de cas dans l’exam
- Doit avoir tous les critères (si on est dans une psychopatho qu’on n’a pas besoin de remplir tous les critères, va être spécifié)

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7
Q

Quelles sont les sous-types de phobies spécifiques?

A
  • Sang-injection-accident : Recevoir une injection, voir du sang, aller chez le dentiste
  • Situationnel : Espaces fermés, ascenseurs, avions
  • Animal : Insectes, araignées, chiens, serpents
  • Environnement naturel : Orages, hauteurs, eau
  • Autre : Étouffement, vomissement, clowns
  • Préciser stimulus phobogène.
  • Spécification.
  • Quand on pose le diagnostic de phobie spécifique, doit spécifier le type de phobie du patient. (on en fait pas juste écrire animal par exemple, on dit quel animal)
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8
Q

Quels sont les noms des différentes phobies?

A
  • Encyclopédie des types de phobies, p.ex. :
    o Claustrophobie: peur des espaces fermés
    o Arachnophobie: peur des araignées
    o Acrophobie: peur des hauteurs
    o Ergasiophobie: peur du travail
    o Pnigophobie: peur de s’étouffer
    o Taphéphobie: peur d’être enterré vivant
    o Érythrophobie: peur de rougir
    o Triskaïdécaphobie: peur du nombre 13
    o Nomophobie: peur de l’absence d’un cellulaire
    o Etc.
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9
Q

Quelles sont les phobies les plus courantes?

A

1) Animaux (insectes, serpents, oiseaux)
2) Hauteurs
3) Espaces fermés
4) Avions
5) Eau (être dedans ou sur l’eau)
6) Dentiste
7) Voir du sang, recevoir une injection
8) Orages, tonnerre, foudre

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10
Q

Quels sont les problèmes avec le traitement des phobies spécifiques?

A
  • Recherche lacunaire
    o Évitement des situations qui génèrent de l’anxiété plutôt que traitement
    o Gêne chez l’adulte
  • Forte prévalence : 18.4% (à vie), 12.1% (1 an)
  • Forte persistance : durent en moyenne 20 ans
  • Peu traitées : 8% des phobiques
  • Viennent à « plusieurs »
  • Gêne chez l’adulte ne favorise pas l’entrée en traitement.
  • Ne pas retenir les chiffres, retenir que c’est persistant, les gens ne vont pas se faire traiter et que souvent viennent à plusieurs.
  • Exposition peut avoir un effet généralisable
  • Peu traité aussi parce que juste parler de la phobie génère du stress.
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11
Q

Qu’est-ce que l’anxiété sociale selon les critères du DSM-5?

A

A. Peur ou anxiété intenses d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuel observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent des interactions sociales (p.ex. avoir une conversation, rencontrer des personnes non familières), être observé (p.ex. en train de manger ou boire) et des situations de performance (p.ex. faire un discours). (Avoir une conversation –> faire du small talk, p.ex.)
B. La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété d’une façon qui sera jugée négativement (p. ex. humiliante ou embarrassante, conduisant à un rejet par les autres ou à les offenser) (Rien de pire que de rougir ou de bégayer pour un anxieux social)
C. Les situations sociales provoquent presque toujours une peur ou une anxiété
D. Les situations sociales sont évitées ou subies avec une peur ou une anxiété intenses
E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle posée par la situation sociale et compte tenu du contexte socioculturel
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant habituellement 6 mois ou plus
G. La peur, l’anxiété ou l’évitement entraînent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
H. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament) ni à une autre affection médicale (Imputable = causé par)
I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble mental
J. Si une autre affection médicale (p. ex. maladie de Parkinson, obésité, défigurement secondaire à une brûlure ou une blessure) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement non liés à cette affection ou excessifs
- Spécifier si :
o Seulement de performance : si la peur est limitée aux situations de performance ou de parler en public
o Spécifier si lier à anxiété de performance ou pas car représente un profil particulier du client. Profil clinique n’est pas le même chez quelqu’un qui est un anxieux social vs un anxieux social de performance. Le pronostique est meilleur lorsque l’anxiété se manifeste seulement dans une minorité d’événements (i.e. seulement performance)

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12
Q

Quels sont les types de situation évitées par les personnes anxieuses socialement?

A
  • Parler en public ou exécuter d’autres types de performance, p.ex. : Récital de piano, spectacle de danse, oral
  • Établir des interactions sociales, p.ex. : Amorcer ou entretenir des conversations durant une fête, parler avec un groupe d’amis, demander de l’aide à un employé dans un magasin, interpeller un inconnu pour lui demander un renseignement
  • Être observé en public, p.ex. : Déambuler dans une rue achalandée, s’asseoir dans un autobus à l’heure de pointe, travailler à proximité d’autrui, remplir un formulaire devant autrui
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13
Q

Quelles sont les caractéristiques des personnes anxieuses socialement?

A
  • Prévalence : 7.5% H et 8.7% F (à vie)
  • Forte concomitance
  • Se manifeste souvent à l’adolescence
  • Durée moyenne des symptômes : 20 ans
    Consultent peu
  • Forte concomitance (synonyme de comorbidité) : souvent personne avec anxiété social va avoir un autre trouble anxieux
  • Consultent peu car ont peur du jugement du thérapeute et est une situation sociale stressante. Consulter représente une de leurs peurs, sauf si a la spécification de performance.
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14
Q

Quelles sont les théories comportementales de l’étiologie des phobies spécifiques et de l’anxiété sociale?

A
  • Apprentissage comme mode d’acquisition de la phobie (apprise)
  • Conditionnement de l’évitement (en 2 temps) (explique les phobies)
    1) Conditionnement classique : apprendre à craindre un stimulus neutre si associé à un événement douloureux ou effrayant (devient un SC) (Une des situations qui va faire que l’individu va associer le stimulus précédemment neutre à de la peur)
    2) Conditionnement opérant : apprendre à atténuer la peur conditionnelle en évitant le SC
    –> Comportement d’évitement se maintient à cause de la conséquence positive, i.e. réduire la peur, l’évitement est donc renforcé)
    o Ce qui explique la phobie est conjointement le conditionnement classique et opérant.
    o Ce conditionnement est une des explications des phobies.
    o Apprentissage de la crainte par association :
    –> P.ex., individus qui ont peur des hauteurs après avoir fait une mauvaise chute, anxiété sociale et expériences traumatisantes associées, peur de la voiture suite à crise de panique en voiture
    o Apprentissage de la crainte sans association :
    –> P.ex., peur des serpents
    o Apprentissage de la crainte sans association : On peut ne trouver aucune explication pour la phobie. Il y a des objets qui génèrent plus de phobies que d’autres.
    o Peut avoir une évaluation d’apprentissage sans association dans le traitement clinique, on peut émettre des hypothèses mais donc ne sera pas travaillable
    o Va avec le conditionnement de l’évitement
  • Apprentissage par observation (vicariant)
    o Acquérir une peur par observation d’autrui (ou de son discours)
    o P.ex., enfant criant de s’engager dans une activité après avertissements constants de ses parents
  • Apprentissage préparé
    o Stimuli préparés sont plus susceptibles de devenir des stimuli de conditionnement classique
    o Tous les stimuli ne peuvent pas devenir phobique : certains sont particulièrement craints
    o Stimuli préparés : certains stimuli vont devenir plus phobiques que d’autres. En d’autres mots, on ne peut pas devenir phobique d’une brocheuse.
  • Anxieux sont souvent égodistone (ne va pas dans le sens de la personnalité)
  • Égodistone vs égosyntone (qui va dans le sens de la personnalité)
  • Rôle de la diathèse
    o Tendance à croire que des expériences traumatisantes similaires vont se produire dans l’avenir
    o Incapacité récurrente à maîtriser son environnement (réelle ou perçue)
    o Individu qui ont un certain mode de pensée vont être plus susceptibles de développer des phobies et de l’anxiété
  • Manque d’aptitudes sociales
    o Origine de l’anxiété sociale : comportement inapproprié, manque d’aptitudes sociales
    o La poule ou l’œuf? Manque d’aptitude ont créé la phobie ou la phobie a créé le manque d’aptitude?
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15
Q

Quelles sont les théories cognitives de l’étiologie des phobies spécifiques et de l’anxiété sociale?

A
  • Processus cognitifs de l’anxiété sociale
    o Préoccupations excessives des évaluations d’autrui
    o « Sur-conscience » de l’image de soi
    o Timidité, obligation de perfection (pas le droit à l’erreur)
    o Hypersensibilité aux signes sociaux, p.ex. : mon patron a levé le sourcil lors de ma présentation, il est déçu
    o Autocritique excessive
    o Peur que le « moi déficient » soit découvert
    o Perception négative de soi, même dans une situation « positive »
    o Attributs positifs considérés comme moins importants
  • Modèles cognitifs de l’anxiété sociale –> 3 traits fondamentaux
    1) Biais attentionnel (provoque faux souvenirs)
    –> Information sociale négative : perception de critique et réactions hostiles d’autrui
    –> Interprétation négative des situations ambiguës : lorsque la réaction est dite neutre, ils vont l’interpréter négativement
    2) Normes de perfectionnisme pour les performances sociales
    3) Grande timidité
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16
Q

Quelles sont les théories biologiques de l’étiologie des phobies spécifiques et de l’anxiété sociale?

A
  • Activité ↑ dans amygdale et insula (associées à réactions émotionnelles négatives)
  • Activité du SNA :
    o Chez la personne nerveuse : grand nombre de stimuli activent facilement le SNA.
    o Hypervigilance du SNA chez les personnes phobiques
  • Facteurs génétiques :
    o Inhibition comportementale ou timidité (tempérament) à l’enfance comme prédicteurs potentiels
17
Q

Qu’est-ce que le trouble panique selon les critères du DSM-5?

A

A. Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est une montée brusque de crainte intense ou de malaise intense qui atteint son acmé en quelques minutes, avec la survenue de 4 (ou plus) des symptômes suivants
N.B. La montée brusque peut survenir durant un état de calme ou d’anxiété
B. Au moins une des attaques a été suivie par une période d’un mois (ou plus) de l’1 ou des 2 symptômes suivants :
1. Crainte persistante ou inquiétude d’autres attaques de panique ou de leurs conséquences (p. ex. perdre le contrôle, avoir une crise cardiaque, « devenir fou »)
2. Changement de comportement significatif et inadapté en relation avec les attaques (p. ex. comportements en lien avec l’évitement du déclenchement d’une attaque de panique, tels que l’évitement d’exercices ou de situations non familières)
C. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale
D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental
* DSM-5 : trouble panique et agoraphobie considérés comme 2 troubles séparés mais souvent associés quand même

18
Q

Quelles sont les 13 symptômes d’une attaque de panique?

A
  • Palpitations, battements de cœur sensibles ou accélération du rythme cardiaque
  • Transpiration
  • Tremblement ou secousses musculaires
  • Sensation de souffle coupé ou impression d’étouffement
  • Sensation d’étranglement
  • Douleur ou gêne thoracique
  • Nausée et gêne abdominale
  • Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement
  • Frissons ou bouffées de chaleur
  • Paresthésie (engourdissements, picotements)
  • Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
  • Peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
  • Peur de mourir
  • Déréalisation : sentiment que le monde est irréel, souffrance psychique
  • Dépersonnalisation : sentiment d’être sorti de son corps, souffrance psychique
  • Peur de mourir : peut avoir l’impression de faire une crise cardiaque
19
Q

Quels sont les types d’attaque de panique?

A
  • Non anticipée : Surgit sans avertissement ; type d’attaque qui entraîne un diagnostic de trouble panique
  • Anticipée : Fortement associée à un déclencheur
    (Phobie spécifique)
  • À prédisposition situationnelle : Quelque peu associée à un déclencheur. (Trouble d’anxiété sociale)
  • Nocturne : Se réveiller en état de panique (imprévu, attaque de panique nocturne)
  • Ceci n’est pas une spécification. Pas besoin de l’ajouter au diagnostic.
    *Prédisposition situationnelle : un peu un hybride entre les deux premiers.
20
Q

Quelles sont les 3 possibilités de trouble panique?

A
  • Dans DMS-5 :
    o Trouble panique OU
    o Spécification de l’attaque de panique
    –> Si présence d’une attaque de panique survient dans un autre trouble mental –> doit être notée comme une spécification
    –> P.ex. : trouble stress post-traumatique avec attaques de panique
  • Pas parce que tu as une attaque de panique que tu as un trouble panique. Doit répondre à tous les critères dont la crainte de refaire des attaques ***
  • Pour avoir un trouble panique, doit répondre aux critères A, B, C et D
  • On peut avoir un autre trouble avec spécification de l’attaque de panique. P.ex., une phobie de l’avion avec des attaques de panique
  • Donc, on peut avoir :
    o Avoir une ou des attaques de panique dans notre vie sans trouble panique
    o Avoir un trouble panique
    o Attaques de panique associées à un autre trouble, devient une spécification
21
Q

Quelles sont les caractéristiques/statistiques du trouble panique?

A
  • Prévalence : 6.4% (1 an)
  • 80% des individus ayant un autre trouble anxieux expérimentent aussi des attaques de panique
  • Concomitance fréquente + aggrave le trouble panique (Concomitance aggrave le trouble (trouble va être plus sévère, la personne va en souffrir davantage)
22
Q

Qu’est-ce que l’agoraphobie selon les critères du DSM-5?

A

A. Peur ou anxiété marquées par 2 (ou plus) des 5 situations suivantes (situation agoraphobogène) :
1. Utiliser les transports en commun
2. Être dans des endroits ouverts
3. Être dans des endroits clos
4. Être dans une file d’attente ou dans une foule
5. Être seul à l’extérieur du domicile
B. La personne craint ou évite ces situations parce qu’elle pense qu’il pourrait être difficile de s’en échapper ou de trouver du secours en cas de survenu de symptômes de panique ou d’autres symptômes incapacitants ou embarrassants (N’a pas peur des endroits ouverts, a plutôt peur de ne pas pouvoir s’échapper ou qu’on ne la trouve pas s’il se passe quelque chose)
C. Les situations agoraphobogènes provoquent presque toujours une peur ou de l’anxiété
D. Les situations agoraphobogènes sont activement évitées, nécessitent la présence d’un accompagnant ou sont subies avec une peur intense ou de l’anxiété
E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport au danger réel lié aux situations agoraphobogènes et compte tenu du contexte socio-culturel
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants durant typiquement 6 mois ou plus
G. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
H. Si une autre affection médicale est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement excessifs
I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble mental

23
Q

Quel est le lien entre trouble panique et agoraphobie?

A
  • Trouble panique ou autre trouble anxieux précède l’agoraphobie
  • Dépression ou toxicomanie suivent l’agoraphobie
    • de cas chez les F que chez les H
  • Toxicomanie : trouble lié à l’usage de substances.
  • Toxicomanie est une manière de s’automédicamenter dans ce cas-ci, de diminuer son anxiété
24
Q

Quelles sont les théories biologiques de l’étiologie du trouble panique et de l’agoraphobie?

A
  • Hérédité
    o Membres d’une même famille ont 5-16% + de chance d’avoir un trouble panique
    o Diathèse génétique : chromosomes associés à trouble panique?
  • Recherche se poursuit
  • Panique
    o Hyperactivation du système noradrénergique (NT = norépinéphrine)
    o Problème dans l’activation des neurones qui sécrètent l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) qui inhibent l’activité noradrénergique
    o Hypersensibilité à la cholécystokinine (CCK)
    –> Injection de CCK-4 provoque activation de l’amygdale associée à réaction d’anxiété subjective
    –> CCK = Peptide du cortex cérébral, amygdale, hippocampe et tronc cérébral
25
Q

Quelles sont les théories biologiques de l’étiologie de l’agoraphobie et du trouble panique?

A
  • Agoraphobie
    o Peur de la peur
    o Ne réfère pas à la peur des lieux publics, mais plutôt à la peur d’avoir des symptômes en public
  • Trouble panique
    o SNA prédisposé (hyperactif)
    o Prédisposition à être sensible aux réactions déclenchées (p.ex., accélération du rythme cardiaque perçu comme un grand danger)
    o Cercle vicieux : crainte d’une attaque de panique –> active le SNA –> attaque de panique
26
Q

Qu’est-ce que l’anxiété généralisée selon les critères du DSM-5?

A

A. Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certains nombres d’événements ou d’activités (telles que le travail ou les performances scolaires)
B. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation (Inquiétude chronique et incontrôlable (à propos de tout, mais souvent santé et soucis du quotidien)
C. L’anxiété et les soucis sont associés à 3 (ou plus) des 6 symptômes suivants (dont au moins certains symptômes ont été présents la plupart du temps durant les 6 derniers mois) (ont des symptômes somatiques du corps) :
1. Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
2. Fatigabilité
3. Difficultés de concentration ou trous de mémoire
4. Irritabilité
5. Tension musculaire
6. Perturbation du sommeil (difficultés d’endormissement ou sommeil interrompu ou sommeil agité et non satisfaisant)
D. L’anxiété, les soucis et les symptômes physiques entraînent une détresse et une altération cliniquement significatives du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale
F. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental
- En gros : Préoccupations/inquiétudes avec symptômes physiques souvent

27
Q

Quelles sont les caractéristiques/statistiques de l’anxiété généralisée?

A
  • Prévalence : 4.2% H et 7.1% F (à vie)
  • Apparaît généralement durant l’adolescence
  • Durée : souvent à vie
  • Traitement difficile. On veut atténuer les symptômes surtout
  • Concomitante +++
28
Q

Quelles sont les hypothèses cognitivo- comportementale de l’étiologie de l’AG?

A
  • Perception de non-contrôle (impuissance)
  • Imprévisibilité
  • Intolérance à l’incertitude
  • Peur de l’anxiété
  • Sensibilité aux menaces potentielles
  • Inquiétude agit à titre de renforçateurs négatif
    o Attire l’attention loin des émotions négatives
  • Plusieurs hypothèses cognitives énoncées ci-haut.
  • Événements prévisibles engendrent moins d’anxiété qu’imprévisibilité
  • Préoccupation est surtout autour de l’imprévisibilité.
  • Intolérance à l’incertitude est très prévalente.
  • P.ex. vont être le genre de personne qui vont faire le trajet la veille d’un nouvel emploi pour être sûr du trajet et être là à l’heure le lendemain
  • Inquiétudes prennent beaucoup de place dans l’esprit, ce qui repousse les émotions négatives, perçoit principalement les inquiétudes et non plus les émotions négatives
29
Q

Quelles sont les perspectives biologiques de l’étiologie de l’AG?

A
  • Composante génétique importante
  • Dysfonctionnement du système GABA (NT inhibiteur)
    o Benzodiazépines diminuent l’anxiété en augmentant la libération de GABA
    o Médicaments qui bloquent ou inhibent le système GABA augmentent l’anxiété
30
Q

Quelles sont les approches comportementales du traitement des troubles anxieux?

A
  • Désensibilisation systématique
    o Exposition, en pensée (imagination), à scénarios anxiogènes + relaxation
    o Efficacité : élimine ou atténue phobies
    o Va faire une liste de ce qui le rend anxieux du plus anxieux au moins anxieux (ou vice-versa). On s’expose graduellement aux items de la liste. Juste être en thérapie à en parler à notre psychologue, c’est de l’exposition car seulement en parler fait partie de la désensibilisation systématique
  • Exposition in vivo ou par réalité virtuelle
    o Exposition à situations phobiques réelles (ou par réalité virtuelle)
    o Efficacité : accrue mais suscite fort taux d’abandon (moins pour RV)
  • Exposition et désensibilisation : va faire partie des traitements pour les phobies (dont la phobie sociale)
  • Thérapie d’efficacité sociale
    o Apprentissage des aptitudes sociales + exposition
    o Jeux de rôle
    o Thérapie d’efficacité sociale : surtout pour ceux qui ont de l’anxiété sociale qui n’ont pas juste le profil performance. Exposition (situations où ils peuvent être jugés comme manger en public) + apprentissage (demande ce qu’ils doivent faire dans des situations sociales, donc peut faire des jeux de rôle)
  • Apprentissage par observation
    o Exposition à situations réelles ou filmées où d’autres personnes interagissent sans crainte avec l’objet de phobie.
  • Principes généraux
    o Éviter l’évitement, i.e. encourager le comportement d’approche, s’exposer
    o Récompenser après succès d’exposition (se récompenser et récompenses verbales)
  • Pour AG
    o Entrainement à la relaxation intensive
    o Relaxation : Tout ce qui peut aider le SNA à être moins activé, n’est pas obligé d’être de la méditation, tout simplement n’importe quelle activité qui diminue l’activité du SNA
31
Q

Quelles sont les approches cognitives du traitement des troubles anxieux?

A
  • Traitement cognitif doit être accompagné de l’exposition
  • Particulièrement efficaces dans l’AS : interventions TCC (Beck et Ellis)
    o Réévaluer plus justement les réactions d’autrui (p.ex. signification d’un froncement de sourcils). On va essayer d’introduire une certaine notion de neutralité
    o Moins fonder son estime de soi sur approbation d’autrui
    o Thérapie cognitive-comportementale de groupe : restructuration cognitive + exposition situationnelle (groupe de 6-8). Thérapie de groupe est une exposition en soi dans l’AS
  • Thérapie du contrôle de la panique
    1) Entrainement à la relaxation
    2) Interventions TCC
    3) Exposition intéroceptive, i.e. aux signaux internes qui déclenchent la panique
    –> Dans un contexte sécuritaire, la personne émet comportement qui déclencher panique et applique techniques cognitives ensuite
    –> But = percevoir comme signaux inoffensifs qu’il peut contrôler
    o Diminue perception d’imprévisibilité et absence de contrôle
    o Dans le cas des individus qui ont des attaques de panique ou des troubles panique
    o Intéroceptive : on va faire exprès de créer des symptômes qui seraient interprétés comme de l’anxiété normalement, et on aide à apprendre quoi faire dans ces situations-là normales. Aide à percevoir que les signaux sont inoffensifs et qu’on a davantage de contrôle sur la situation lorsque cela arrive
  • Pleine conscience, acceptation et auto-compassion
    o Augmenter l’ouverture et la tolérance face aux pensées et sensations anxieuses plutôt que de les éviter ou modifier
    o Compassion : bienveillance envers soi-même et à l’égard d’autrui
    o On n’essaie plus d’éliminer l’anxiété mais plutôt de l’accepter
32
Q

Quelles sont les approches biologiques?

A
  • Anxiolytiques
    o Accoutumance et syndrome de sevrage aigu
    o Recommandation : les utiliser à court terme (début de traitement ou lors de crise)
    o Deux possibilités : on prend un médicament de manière ponctuelle (p.ex. anxiolytique).
    o Cependant, sevrage peut créer de l’anxiété
    o Souvent benzo sont prescrits au début seulement pour diminuer l’anxiété
  • Inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO)
    o + efficaces que benzodiazépines pour AS
    o Effets secondaires indésirables ++
  • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
    o Pour AS, AG, TP
    o Peu d’effets secondaires indésirables
    o Les plus populaires et connus
  • Antidépresseurs (IMAO et ISRS)
  • Doit être accompagné de psychothérapie pour restructurer la cognition afin de fonctionner adéquatement
  • Venlafaxine
    o Inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN)
    o Pour AS, AG, TP
  • Prégabaline
    o Anticonvulsif
    o Pour AS et AG
  • Traitement médicamenteux n’est pas recommandé pour phobies spécifiques
    o Traitement par exposition = efficace +++
    o Pas recommandé pour les phobies car c’est une forme d’évitement
  • Automédicamentation fréquente chez les individus qui souffrent de trouble anxieux