Vertige Flashcards

1
Q

Une femme de 20 ans se présente à l’urgence pour une problème de vertige. Elle raconte avoir eu un épisode de plusieurs minutes au cours duquel tout tournait autour d’elle. Elle a alors eu des nausées sans vomissement. Sa vision était trouble et elle avait des engourdissements au visage. Il n’y a pas eu de trouble de l’audition. Au cours du transport vers l’hopital, le vertige a cessé pour laisser la place à une céphalée intense. Il s’agit d’un premier épisode du genre.

Les signes vitaux sont normaux. À part la photophobie actuelle, il n’y a pas de trouble visuel. Le reste de l’examen physique et neurologique complet est normal.

Quel est le diagnostic le plus probable pour expliquer le vertige de cette patiente?

  • Hémorragie cérébelleuse
  • Insuffisance vertébro-basilaire
  • Migraine vertébro-basilaire
  • Néoplasie du cervelet
  • Sclérose en plaques
A

Migraine vertébro-basilaire

  • vertige presque toujours suivi de céphalée
  • débute généralement à l’adolescence
  • dysarthrie, ataxie, troubles visuels ou paresthésies précèdent généralement la céphalée
  • pas de symptôme neurologique résiduel après attaque
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2
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une insuffisance vertébro-basilaire?

A
  • doit être considérée chez tout patient âgé se présentant avec vertige de novo, surtout si antécédent de maladie athérosclérotique
  • s’accompagne généralement de symptômes neurologiques (dysarthrie, ataxie, paresthésie, parésie, diplopie)
  • examen neurologique peut quand même être normal
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3
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’hémorragie cérébelleuse?

A
  • apparition soudaine de symptômes sévères
  • céphalée, vomissements, ataxie
  • patient ayant l’air très malade
  • paralysie du nerf VI ipsilatéral peut être présente
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4
Q

Un homme de 75 ans se présente à la clinique pour un vertige qui apparait régulièrement lorsqu’il fait des exercices physiques au gymnase du centre communautaire. Il doit alors prendre une pause afin de faire disparaitre le vertige. Les mouvements de la tête ne provoquent pas de vertige. Le patient nie tout problème de vision, de l’audition ou de la proprioception. L’homme ne se plaint pas de céphalée, de DRS ou de dyspnée d’effort.

Les signes vitaux sont normaux à part une asymétrie de TA au bras gauche (100/60) par rapport au droit (130/80).
L’examen physique neurologique complet est normal. Il n’y a pas de nystagmus.

Quelle est la cause de ce vertige?

  • AVC cérébelleux
  • Insuffisance vertébro-basilaire
  • Labyrinthite
  • Maladie de Ménière
  • Neurinome acoustique
  • Vertige périphérique paroxystique bénin (VPPB)
  • Vol de la sous-clavière
A

Vol de la sous-clavière :

  • Habituellement à gauche (85%)
  • Phénomène généralement asymptomatique. Si symptomatique :
    • symptômes neurologiques (similaire à l’insuffisance vertébrobasilaire) pendant exercice du membre supérieur
    • fatigue (« claudication ») du membre supérieur à l’exercice
  • Différence de TA aux 2 bras
  • Anatomophysiopathologie:
    • anatomie pertinente: l’artère vertébrale est une branche de l’artère sous-clavière ; les deux artères vertébrales s’unissent pour former le tronc basilaire qui irrigue des structures cérébrales notamment le tronc cérébral
    • lors d’une obstruction (ou sténose importante) de l’artère sous-clavière en amont de l’origine de l’artère vertébrale, s’il y a une augmentation des besoins en sang du membre supérieur (ex: exercice), le flot dans l’artère vertébrale ipsilatérale peut s’inverser pour répondre au besoin du bras au détriment du cerveau (cf. schéma)
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5
Q

Une femme de 26 ans se présente à l’urgence pour un problème de surdité à l’oreille gauche qui lui cause un léger vertige. C’est la première fois que cela se produit. Elle raconte qu’elle entend beaucoup moins bien depuis son retour de voyage dans le Sud. Pourtant, elle n’a rien fait de particulier de toute la semaine à part se baigner dans la mer! La dame dit ne pas avoir de sillement, de douleur ou d’écoulement de l’oreille. La patiente nie la présence de fièvre ou d’une infection des voies respiratoires hautes. Elle est habituellement en bonne santé et ne prend pas de médicament sur une base régulière à part des contraceptifs oraux.

Vous suspectez la présence d’un corps étranger telle une impaction de sable dans le conduit auditif externe gauche. Quelles trouvailles de l’évaluation clinique correspondent à ce diagnostic?

  • Test de Rinne : conduction aérienne ≥ osseuse à gauche
  • Test de Rinne : conduction osseuse ≥ aérienne à gauche
  • Test de Weber : aucune latéralisation
  • Test de Weber : latéralisé à droite
  • Test de Weber : latéralisé à gauche
A

Cette patiente présente une surdité de conduction. Les trouvailles attendues sont décrites dans le tableau ci-joint.

Surdité de conduction (ou de transmission) :

  • anomalie de transmission du son vers l’oreille interne par une obstruction du conduit auditif externe (cérumen, corps étranger, otite externe sévère), une atteinte tympanique (otite moyenne, perforation) ou de l’oreille interne (otosclérose, cholestéatome, etc.).

Surdité neurosensorielle :

  • atteinte de la cochlée ou de la transmission des influx nerveux à travers le nerf VIII.
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6
Q

Quelle est la différence entre un vertige et un étourdissement?

A

L’étourdissement est une plainte englobant plusieurs types d’affectations. Il inclut les vertiges, la lipothymie, la perte d’équilibre à la marche et la sensation de tête légère.

Le vertige est défini par une sensation de mouvement dans l’espace, habituellement rotatoire. Le patient peut avoir l’impression que c’est lui ou la pièce qui tourne.

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7
Q

Qu’est-ce qu’un vertige?

A

Vertige est un terme imprécis que les patients utilisent pour décrire diverses sensations associées au vertige, dont les suivantes:

  • Lipothymie (une sensation de syncope imminente)
  • Étourdissements
  • Sentiment de déséquilibre ou d’instabilité
  • Sentiment vague d’avancer comme dans de l’eau ou un espace extérieur très vaste
  • Une sensation de rotation

Le vertige est une fausse sensation de mobilité du patient ou de l’environnement. Généralement, le mouvement perçu est rotatoire, une sensation de toupie ou de roue qui tourne, mais certains patients se sentent simplement comme poussés d’un côté. Le vertige n’est pas un diagnostic, c’est la description d’une sensation.

Ces deux sensations peuvent être accompagnées de nausées et de vomissements et/ou de difficultés d’équilibre et à la marche.

Peut-être parce que ces sensations sont difficiles à décrire par des mots, les patients utilisent souvent “ vertiges “, ou “ perte d’équilibre “ et d’autres termes interchangeables de façon inconstante. Des patients qui présentent la même affection sous-jacente peuvent décrire leurs symptômes très différemment. Un patient peut même donner différentes descriptions du même événement “ vertigineux “ au cours d’une consultation donnée selon la manière dont la question est posée. Du fait de cette discordance, bien que les vertiges semblent être une composante clairement identifiée de l’instabilité, de nombreux médecins préfèrent considérer les deux symptômes ensemble.

De quelque manière qu’ils soient décrits, les vertiges et l’instabilité peuvent être traumatisants et même invalidants, en particulier lorsqu’ils sont accompagnés de nausées et de vomissements. Ces symptômes entraînent des problèmes en cas d’activités exigeantes ou dangereuses, comme conduire, piloter un avion ou manœuvrer des engins de chantier.

Les vertiges représentent environ 5 à 6% des consultations médicales. Ils peuvent survenir à tout âge mais deviennent plus fréquents avec l’âge; ils affectent environ 40% des personnes de plus 40 ans à un moment ou un autre. Les vertiges peuvent être temporaires ou chroniques. Les vertiges chroniques, définis comme durant > 1 mois, sont plus fréquents chez les personnes âgées.

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8
Q

Qu’est-ce qu’une lipothymie, présyncope, faiblesse subite, voir noir?

A
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9
Q

Vers quoi nous oriente un déséquilibre à la marche?

A
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10
Q

Qu’est-ce que le symptome de tête légère?

A
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11
Q

Quelles sont les principales causes de vertige périphérique?

A
  1. Vertige paroxystique positionnel bénin
    • Intense, bref (< 1 min) vertige déclenché par le mouvement de la tête dans une direction spécifique
    • Le nystagmus a une latence de 1–10 s, est fatigable et est en torsion, battant du côté de l’oreille la moins excitée
    • Les lunettes de frenzel sont nécessaires pour éviter la fixation visuelle
    • L’audition et examen neurologique intacts
    • Dx :
      • Manœuvre de Dix-Hallpike pour déclencher nystagmus positionnel caractéristique
  2. Maladie de Ménière
    • Épisodes récurrents d’acouphènes unilatéraux, de perte auditive, de plénitude d’oreille
    • Dx :
      • Audiogramme
      • IRM rehaussée au gadolinium pour exclure d’autres causes
  3. Neuronite vestibulaire (cause virale suspectée)
    • Vertiges intenses, brusques, invalidants sans perte auditive ni d’autres signes
    • Persiste jusqu’à 1 semaine, avec atténuation progressive des symptômes
    • Un vertige positionnel peut en résulter
    • Dx :
      • Bilan clinique
      • IRM rehaussée au gadolinium
  4. Labyrinthite (virale ou bactérienne)
    • Perte d’audition, acouphènes
    • Dx:
      • TDM de l’os temporal lorsqu’une infection purulente est suspectée
      • IRM rehaussée au gadolinium en cas de perte de l’audition et d’acouphènes unilatéraux
  5. Otite moyenne (aiguë ou chronique, parfois avec cholestéatome)
    • Douleurs d’oreille, examen de l’oreille anormal, dont un écoulement en cas d’otite chronique
    • Antécédents d’infection
    • Dx:
      • Bilan clinique
      • TDM en cas de cholestéatome pour éliminer une fistule d’un canal semi-circulaire
  6. Traumatisme (p. ex., perforation tympanique, contusion labyrinthique, fistule périlymphatique, fracture de l’os temporal, postcommotionnel)
    • Traumatismes évidents dans l’anamnèse
    • Autres signes suivant la localisation et l’extension des lésions
    • Dx:
      • TDM suivant la cause et les signes
  7. Neurinome de l’acoustique
    • Perte auditive lentement progressive, acouphènes, vertige, déséquilibre
    • Rarement, engourdissement facial et/ou parésie faciale
    • Dx:
      • Audiogramme
      • IRM rehaussée au gadolinium en cas d’asymétrie auditive marquée une asymétrie ou des acouphènes unilatéraux
  8. Médicaments ototoxiques
    • Traitement par aminosides récemment institué, habituellement avec surdité bilatérale et déficit vestibulaire
    • Dx:
      • Bilan clinique
      • Bilan vestibulaire avec électronystagmographie et épreuves rotatoires
  9. Zona (herpes zoster) auriculaire (syndrome de Ramsay Hunt)
    • Touche également le ganglion géniculé, de sorte qu’une parésie faciale et qu’un trouble du goût se manifestent associés à la perte auditive
    • Vertiges possibles mais pas typiques
    • Vésicules présentes sur le pavillon de l’oreille et dans le conduit auditif
    • Dx:
      • Bilan clinique
  10. Mal chronique des transports (mal de débarquement)
    • Symptomatologie persistante après un mal aigu des transports
    • Dx:
      • Bilan clinique
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12
Q

Quels sont les principaux troubles des voies vestibulaires centrales?

A
  1. Hémorragie ou infarctus du tronc cérébral
    • Début brutal
    • Atteinte de l’artère cochléaire pouvant provoquant des symptômes otologiques
    • Dx:
      • Imagerie immédiate
      • IRM rehaussée au gadolinium si disponible, sinon TDM
  2. Hémorragie ou infarctus cérébelleux
    • Début soudain, avec ataxie et autres signes cérébelleux, souvent céphalées
    • Se détériore rapidement
    • Dx:
      • Imagerie immédiate
      • IRM rehaussée au gadolinium si disponible, sinon TDM
  3. Migraine
    • Vertige épisodique, récidivant, habituellement sans symptomatologie auditive unilatérale (il peut y avoir des acouphènes qui sont habituellement bilatéraux)
    • Possibles céphalées, mais souvent antécédents personnels ou familiaux de migraine
    • Photophobie, phonophobie, auras visuelles ou autres possibles, aidant au diagnostic
    • Dx :
      • Habituellement, examen clinique mais avec une imagerie pour éliminer d’autres causes
      • Essai de prévention de la migraine
  4. Sclérose en plaques
    • Déficits variés du SNC, moteurs et sensoriels, avec des rémissions et des aggravations récurrentes
    • Dx:
      • IRM rehaussée au gadolinium du cerveau et de la moelle
  5. Dissection de l’artère vertébrale
    • Souvent douleurs de la tête et du cou
    • Dx:
      • Angio-IRM
  6. Insuffisance vertébrobasilaire
    • Brefs épisodes intermittents, parfois avec drop attack, troubles visuels, confusion
    • Dx:
      • Angio-IRM
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13
Q

Quelles sont des perturbations globales fonctionnelles du SNC qui peuvent provoquer des vertiges/étourdissements?

A
  1. Anémie
    • Pâleur, faiblesse, parfois selles sanglantes (hème-positives)
    • Dx:
      • NFS
  2. Médicaments actifs sur le SNC (non ototoxiques)
    • Médicament récemment institué ou dont la dose a été augmentée; de nombreux médicaments, en particulier chez un patient âgé
    • Symptômes non liés à la mobilisation ou à la position
    • Dx:
      • Parfois, taux de médicament (certains anticonvulsivants)
      • Essai de sevrage
  3. Hypoglycémie (habituellement provoquées par les médicaments antidiabétiques)
    • Récente augmentation des doses
    • Parfois, sueurs
    • Dx:
      • Glycémie par piqûre digitale (pendant les symptômes si possible)
  4. Hypotension (causée par des maladies cardiaques, antihypertenseurs, pertes de sang, déshydratation ou plusieurs causes d’hypotension orthostatique dont le syndrome de tachycardie posturale orthostatique et autres dysautonomies)
    • Symptomatologie lors du lever, parfois avec stimulation vagale (p. ex., miction) mais pas lors des mouvements de tête ou en position couchée
    • Le tableau clinique peut-être dominé par la cause (p. ex., pertes de sang, diarrhée)
    • Dx:
      • Signes généraux orthostatiques, parfois à l’aide de tests sur table basculante, ECG
      • Autres tests visant la cause suspectée
  5. Hypoxémie (nombreuses causes)
    • Tachypnée
    • Souvent antécédents de maladie pulmonaire
    • Dx:
      • Oxymétrie pulsée
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14
Q

Quelles sont d’autres causes qui peuvent provoquer des vertiges / étourdissements?

A
  1. Grossesse
    • Peut être méconnue
    • Dx:
      • Test de grossesse
  2. Psychiatriques (p. ex., attaque de panique, syndrome d’hyperventilation, anxiété, dépression)
    • Symptômes chroniques, brefs, récidivants
    • Non liée à la mobilisation ou à la position mais peut survenir avec le stress ou l’exaspération
    • Examens neurologiques et ORL normaux
    • Initialement, le patient a pu avoir un diagnostic de trouble vestibulaire périphérique et ne pas répondre à un traitement approprié
    • Dx:
      • Bilan clinique
  3. Syphilis
    • Symptômes chroniques avec hypoacousie bilatérale, fluctuante, et des épisodes de vertige
    • Dx:
      • Sérologie de la syphilis
  4. Troubles thyroïdiens
    • Variation du poids
    • Intolérance à la chaleur ou au froid
    • Dx:
      • Test des fonctions thyroïdiennes
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15
Q

Que doit-on questionner à l’anamnèse d’une consultation pour vertige?

A

L’anamnèse de la maladie actuelle doit recouvrir les sensations ressenties; une question ouverte est préférable (p. ex., “ le mot vertige est utilisé très différemment par différents sujets. Pouvez-vous s’il vous plaît décrire aussi complètement que possible ce que vous ressentez? “). Un interrogatoire bref, spécifique, en demandant p. ex., si la sensation est une lipothymie, un étourdissement, une perte de l’équilibre ou des vertiges, peut amener quelques clarifications, mais des efforts insistants pour catégoriser les sensations d’un patient ne sont pas nécessaires. D’autres éléments sont plus bénéfiques et indiscutables:

  • Sévérité de l’épisode initial
  • Gravité et caractéristiques d’épisodes ultérieurs
  • Symptomatologie continue ou épisodique
  • Si épisodique, fréquence et durée
  • Facteurs déclenchants et calmants (c’est-à-dire, déclenchés par les mouvements de tête/le changement de position)
  • Symptomatologie auditive associée (p. ex., perte auditive, sensation de plénitude de l’oreille, acouphènes)
  • Gravité et handicap correspondants

Le malade éprouve-t-il un seul événement aigu, soudain, ou les vertiges sont-ils chroniques et récidivants?

Le premier épisode a-t-il été le plus sévère (crise vestibulaire)?

Combien durent ces épisodes et qu’est-ce qui semble les provoquer et les aggraver?

Il faut interroger spécifiquement le sujet sur l’effet des mouvements de la tête, du lever, de l’anxiété ou des situations de stress, ou des menstruations. Les symptômes associés importants comprennent des céphalées, une perte auditive, des acouphènes, des nausées et des vomissements, des troubles de la vision, une parésie focale et des difficultés à la marche. La gravité de l’impact sur la vie quotidienne du patient doit être évaluée: le patient est-il tombé? Le patient est-il réticent à conduire ou à sortir de chez lui? Le patient a-t-il été contraint à un arrêt de travail?

La revue des systèmes doit rechercher les symptômes de maladies causales possibles, dont celles pouvant évoquer des infections des voies respiratoires supérieures (troubles de l’oreille interne); douleur thoracique et/ou palpitations (maladie cardiaque); dyspnée (maladies pulmonaires); méléna (anémie provoquée par des pertes sanguines gastro-intestinales); et changement de poids ou sensation de chaleur ou d’intolérance au froid (maladie de la thyroïde).

La recherche des antécédents médicaux doit porter sur l’existence d’un traumatisme crânien récent éventuel (habituellement évident par l’anamnèse), d’une migraine, d’un diabète, d’une maladie cardiaque ou pulmonaire, d’un alcoolisme ou autre addiction. En plus de l’identification de tous les médicaments actuellement pris, l’anamnèse médicamenteuse doit évaluer les modifications récentes de traitement médicamenteux et/ou de dose.

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16
Q

Comment différencie-t-on essentiellement un vertige vestibulaire d’un vertige central à l’anamnèse?

A
17
Q

Que doit-on chercher à l’examen physique d’un vertige?

A

L’examen clinique commence par la revue des signes généraux, dont la fièvre, un pouls rapide ou irrégulier, la PA debout et couchée, notant toute chute de PA debout (hypotension orthostatique) et si la station debout déclenche la symptomatologie.

Si la station debout déclenche vraiment la symptomatologie, les symptômes posturaux doivent être distingués de ceux déclenchés par les mouvements de tête en remettant le patient allongé jusqu’à dissipation des symptômes puis en lui imprimant une rotation de la tête.

Les examens ORL et neurologique sont fondamentaux. En particuliers, chez le patient couché, on recherche la présence, la direction et la durée d’un éventuel nystagmus spontané. La direction et la durée du nystagmus et le déroulement du vertige sont notés.

Une évaluation sommaire de l’audition au lit du malade est effectuée, le conduit auditif est examiné à la recherche d’un écoulement et d’un corps étranger, et le tympan est inspecté à la recherche de signes d’infection ou de perforation.

La fonction cérébelleuse est testée par l’évaluation de la marche, l’épreuve doigt-nez, et le test de Romberg. Le test d’Unterberger (ou de Fukuda) peut être effectué par des spécialistes et permet de faciliter la détection d’une lésion vestibulaire unilatérale. Le reste de l’examen neurologique est effectué, notamment la vérification des autres nerfs crâniens.

18
Q

En quoi consiste la manoeuvre de Dix-Hallpike?

A

C’est la manoeuvre utilisée pour poser le dx de VPPB.

D’abord, le patient est assis et la tête est tournée à 45° du côté pathologique. On couche le patient rapidement, tête pendant un peu par l’arrière, dans le vide. On demande au patient s’il ressent une sensation de vertige et on recherche la présence d’un nystagmus.

Cet examen est très utile dans le cas d’un vertige positionnel bénin où on verra apparaître un vertige et nystagmus horizonto-rotatoire (géotropique) en direction de l’oreille la plus basse, celle atteinte.

Si le test est positif pour un VPPB, nous pouvons tenter un traitement en effectuant la manoeuvre d’Epley.

19
Q

Comment interprète-t-on un nystagmus?

A

Le nystagmus est un mouvement rythmique des yeux qui peut avoir différentes étiologies. Les troubles vestibulaires peuvent entraîner un nystagmus en raison des connexions des voies vestibulaires avec les noyaux oculomoteurs. La présence d’un nystagmus vestibulaire permet d’identifier les troubles vestibulaires et de distinguer parfois les vertiges centraux des vertiges périphériques.

Un nystagmus vestibulaire a une composante lente déclenchée par les signaux vestibulaires et une composante rapide, correctrice, qui entraîne un mouvement dans la direction opposée. Le sens du nystagmus est déterminé par celui de la composante rapide, plus facile à voir. Un nystagmus peut être rotatoire, vertical ou horizontal et peut être spontané, ou survenir lors du regard ou d’un mouvement de la tête.

La recherche initiale du nystagmus se fait chez un patient allongé en l’empêchant de focaliser son regard (des lentilles ou des lunettes de Frenzel +30 peuvent être utilisées pour empêcher la fixation du regard). Le patient est ensuite lentement tourné latéralement vers la gauche puis vers la droite. La direction et la durée du nystagmus sont notées. Lorsque le nystagmus n’est pas détecté, la manœuvre de Dix-Hallpike (ou de Barany) est effectuée. La direction et la durée du nystagmus et le déroulement du vertige sont notés. Toute position ou manœuvre qui provoque le nystagmus doit être répétée à la recherche d’un phénomène d’épuisement.

Un nystagmus dû à un trouble du système nerveux périphérique présente une période de latence de 3 à 10 s et s’épuise rapidement, alors qu’un nystagmus de cause du SNC n’a pas de période de latence et ne s’épuise pas. Lorsqu’on veut rechercher un nystagmus induit, on demande au patient de regarder une cible. Les nystagmus dus à des troubles du système nerveux périphérique sont inhibés par la fixation visuelle. Les lunettes de Frenzel, qui empêchent la focalisation du regard, doivent être enlevées pour évaluer la fixation visuelle.

La stimulation calorique du conduit auditif externe induit un nystagmus chez un patient qui a un système vestibulaire intact. L’incapacité à induire un nystagmus ou une différence de durée > 20 à 25% entre les deux côtés suggère une lésion du côté de la réponse diminuée. La quantification de la réponse calorique est meilleure par une électronystagmographie classique (informatisée).

La capacité du système vestibulaire à répondre à une stimulation périphérique peut être évaluée au lit du malade. Il faut prendre soin de ne pas irriguer une oreille avec une perforation tympanique ou une infection chronique connues. L’eau froide provoque un nystagmus battant du côté opposé; l’eau chaude provoque un nystagmus du même côté. Un moyen mnémotechnique anglais est l’acronyme COWS (Cold [froid] à l’Opposé et Warm [chaud] du Same [même]).

20
Q

Quelle est la symptomatologie du vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)?

A

Le vertige est déclenché quand la tête du patient bouge (p. ex., lorsqu’il se tourne dans son lit ou qu’il se penche pour ramasser quelque chose). Ces vertiges paroxystiques durent de quelques secondes à quelques minutes.

Les épisodes sont généralement maximums le matin et se réduisent pendant la journée.

Des nausées et des vomissements peuvent survenir, mais jamais une surdité ni des acouphènes.

21
Q

Quelle est la symptomatologie de la mx de Ménière?

A

Les patients présentent des crises soudaines de vertiges qui durent généralement de 1 à 6 h, mais qui peuvent (rarement) durer jusqu’à 24 h, en général avec des nausées et des vomissements. Les symptômes d’accompagnement comprennent une transpiration, une diarrhée et déséquilibre à la marche.

L’acouphène dans l’oreille touchée peut être constant ou intermittent, sous forme de bourdonnement ou de ronflement; il n’est pas lié à la position ou au mouvement. La surdité, touchant généralement les basses fréquences, apparaît ensuite.

Avant et pendant un épisode, la plupart des patients ressentent une plénitude ou une pression dans l’oreille atteinte. Chez la majorité des patients, une seule oreille est affectée.

Au début, les symptômes disparaissent entre les crises; les périodes libres de symptômes peuvent durer > 1 an. Quand la maladie progresse, cependant, la perte auditive devient permanente et s’aggrave progressivement et l’acouphène peut être constant.

22
Q

Quelle est habituellement la symptomatologie de la labyrinthite?

A

Les symptômes de la labyrinthite purulente comprennent:

  • Vertige et nystagmus sévères
  • Nausées et vomissements
  • Acouphènes
  • Perte de l’audition d’importance variable
  • Douleur et fièvre sont fréquentes.
23
Q

Quelle est la symptomatologie de la neuronite vestibulaire?

A

Les symptômes de la neuronite vestibulaire comprennent une seule crise sévère de vertiges, des nausées et des vomissements et un nystagmus persistant, battant vers le côté sain, qui dure 7 à 10 jours.

Le nystagmus est unidirectionnel, horizontal et spontané, avec des secousses rapides dans la direction de l’oreille saine.

L’absence d’acouphènes ou de surdité concomitants est un signe distinctif de la neuronite vestibulaire et permet de la distinguer de la maladie de Ménière ainsi que de la labyrinthite.

La pathologie régresse lentement en quelques jours à quelques semaines après l’épisode initial. Certains patients gardent un déséquilibre résiduel, en particulier avec des mouvements de la tête, probablement dû à une lésion vestibulaire permanente.

24
Q

Quelle est la symptomatologie du neurinome acoustique?

A

L’apparition d’une surdité neurosensorielle unilatérale lente et progressive est le symptôme principal du neurinome de l’acoustique. Cependant, le début de la perte auditive peut être brutal et l’intensité de la surdité peut fluctuer.

Les autres symptômes précoces comprennent:

  • des acouphènes unilatéraux,
  • des vertiges et un déséquilibre,
  • des céphalées,
  • une sensation de pression ou de pesanteur dans l’oreille,
  • une otalgie,
  • une névralgie du trijumeau,
  • un engourdissement ou une faiblesse de la face dus à une atteinte du nerf facial.