Weber Flashcards

1
Q
  1. quel est l’objectif commun de Durkheim et Weber ?
  2. En quoi diffèrent-ils l’un de l’autre ?
A
  1. légitimer la sociologie en tant que discipline scientifique avec ses propres concepts et sa propre méthodologie
  2. ils n’ont pas la même manière de construire cette discipline : Durkheim analyse le suicide a partir du collectif alors que Weber conteste toute explication à partir de concepts collectifs notamment le fonctionnement de la société
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2
Q

Quel est donc l’objectif de la sociologie par rapport au réel ?

A

Il s’agit de le reconstruire afin de retenir uniquement les notions, concepts qui ont de l’intérêt par rapport à la question que nous nous posons, par rapport à l’objet de la recherche

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3
Q

Le sociologue peut-il analyser un phénomène dans sa globalité ? Pourquoi ?

A

Un sociologue ne peut prétendre analyser un phénomène dans sa totalité mais seulement rendre compte de certains aspects de ce phénomène, rendre compte d’une « réalité singulière » car le réel est vaste, le monde social est très complexe et se compose d’une multitude et diversité de faits sociaux difficilement analysable et déchiffrable par le sociologue d’où nécessité de sélectionner un certain nombre de faits significatifs au départ de toute recherche
 Il s’agit ici d’une construction-sélection

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4
Q

Comment se réalise cette sélection ?

A

cette sélection se réalise en fonction du « rapport aux valeurs » (weber) càd en fonction des valeurs de la société dans laquelle des phénomènes sociaux sont analysés

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5
Q

donnez la définition de jugement de valeur

A

consiste à évaluer les actions des autres à partir des critères personnels, à partir de notre propre système de valeurs

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6
Q

Par rapport à quoi le sociologue doit être vigilant ?

A

Il doit être vigilant à ne pas porter de jugements de valeurs sur les objets qu’il observe

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7
Q

Est-ce que la science doit donner des règles ? Si non que fait-elle alors ?

A

ce n’est pas à la science de donner des directives, d’établir des règles de conduite mais seulement des éléments d’expertise pour apprécier une situation objectivement

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8
Q

Que dit P.Bourdieu par rapport au métier de sociologue et l’appartenance à la classe sociale ?

A

« Pour éviter que son discours scientifique soit entaché de propositions qui tiennent, de manière inconsciente, aux caractéristiques de sa position sociale, le sociologue se doit d’être particulièrement vigilant. Cette vigilance lui permettra d’échapper à l’ethnocentrisme de classe, c’est à dire à la tendance inconsciente de juger tout individu ou groupe en fonction des valeurs, des règles et des comportements du groupe auquel il appartient ».
P. Bourdieu, le métier de sociologue, 1968.
→ ethnocentrisme de classe : analyser des objets d’étude en fonction de sa classe

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9
Q

Comment la sociologie peut-elle atteindre cette norme d’objectivité ?

A

en distinguant constations empiriques et jugements de valeur

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10
Q

Est-ce que pour autant le sociologue doit complètement laisser de côté le jugement de valeur ?

A

∙ Le rejet de tout jugement de valeurs ne veut pas dire que le sociologue ne doit pas travailler sur les systèmes de valeurs du point de vue de leur construction (comment elles se construisent, se forgent, se transmettent de génération en génération, comment elles évoluent d’une société à une autre ) ; il peut les étudier pour comprendre leur influence sur les individus (valeurs culturelles, religieuses…) ce qui les pousse à avoir un type de comportement plutôt qu’un autre
∙ Séparation stricte entre savoir empirique et jugement de valeur exige une construction scientifique des concepts

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11
Q

Que doit-on faire pour se dégager des prénotions ?

A

il faut définir l’objet

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12
Q

Qu’a fait Weber pour respecter la neutralité axiologique ? Que cela permet-il ?

A

Weber a élaboré des outils conceptuels permettant de se distancer de son objet et d’avoir un regard extérieur.

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13
Q

A quoi est soumis le sociologue ? Que cela signifie-t-il ?

A

le sociologue est soumis à « Une rigueur conceptuelle et une rigueur empirique marquée par un contrôle strict des sources ».
→ une rigueur conceptuelle et empirique avec une méthode valide et des infos fiables

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14
Q
    1. Pour rendre compte de ces actions individuelles, quel outil conceptuel Weber construit-il ?
  1. A quoi cet outil est-il destiné ?
A
  1. Le concept d’idéaltype
  2. Il est destiné à définir les caractéristiques essentielles des actions humaines
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15
Q

que reflète le concept d’idéaltype pour Weber ? de quoi relève-t-il ? Que permet-il par la suite ?

A

il ne reflète pas la réalité à l’identique mais procédé scientifique, une représentation intellectuelle que le sociologue se fait de la réalité sociale ; il relève du monde des idées. Cet outil méthodologique permet par la suite au sociologue de classer, trier, ordonner le réel afin de mieux l’appréhender et en faciliter sa lecture

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16
Q

comment l’idéaltype facilite-t-il la lecture du réel ?

A

: par un travail comparatif entre la réalité et le modèle construit par le sociologue. Cette comparaison permet par la suite au sociologue à quel degré la réalité s’écarte/ se rapproche du modèle constitué par l’idéaltype

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17
Q

Donnez la définition d’activité

A

« Une activité » est un comportement humain (peu importe qu’il s’agisse d’un acte extérieur ou intime, (d’une omission ou d’une tolérance), quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif ».

18
Q

A quel moment une activité devient sociale ?

A

L’activité devient sociale quand le sens de l’action se rapporte au comportement d’autrui càd qu’elle implique une interaction avec les autres agents

19
Q

par quoi commence le processus de construction de l’idéaltype ?

A

∙ Son processus de construction commence par la sélection essentielle des traits les + significatifs qui définissent de la façon la + typique de l’objet que l’on se donne de traiter
 il s’agit de concevoir des catégories en isolant les traits les + fondamentaux d’un fait social, de créer un type idéal qui n’existera jamais à l’état pur dans le monde réel

20
Q

donnez des exemples d’activité sociale

A

∙ Forme de comportement orienté en fonction du sens donné
 Ex : quand on assiste à des obsèques : on partage la tristesse, douleur avec les proches, il y a donc une interaction
 Autre ex : Quand on assiste à un mariage c’est pour partager la joie avec les gens qui célèbrent

21
Q

peut-on dire que toutes les activités sont sociales donc ?

A

Non, Seules les activités qui ont un comportement orienté vers une ou plusieurs personnes peuvent être considérées comme sociale

22
Q

Donnez la définition de relation sociale

A

« Nous désignons par « relation » sociale le comportement de plusieurs individus en tant que, par son contenu significatif, celui des uns se règle sur celui des autres et s’oriente en conséquence ».

23
Q

sur quoi repose l’action rationnelle en finalité ?

A

Repose sur la recherche d’efficacité, dans le but de maximiser mon bénéfice

24
Q

que permet l’idéaltype par la suite ? Donnez un exemple

A

Cet outil théorique permet par la suite à Weber d’effectuer un travail comparatif entre la raison invoquée par les acteurs et la véritable raison, le réel
Saisir le degré de conformité entre réel et modèle construit par idéaltype
Ex : supposer que le comportement des individus est rationnel ensuite je confronte ce comportement à la réalité pour mesurer la concordance. A partir de cela on déduit les nombreux comportements probables.
- Soit ce comportement correspond au réel, je valide donc mon hypothèse
- Soit il y a écart entre comportement supposé construit et le comportement réel, s’il est contraire à la réalité je peux accepter l’effet d’autres éléments irrationnels (sentiments, émotions…)

25
Q

est-ce qu’une relation de société peut se transformer en relation de communauté ? Donnez un exemple

A

oui Ex : relation à finalité économique peut se transformer en relation à finalité sentimentale, affective

26
Q

donnez un exemple d’idéaltype lié à Durkheim

A

: chez Durkheim ∙ Société traditionnelle peut être caractérisée par idéaltype à rationalité traditionnelle ; basée sur la famille, l’âge, le genre
 Alors que les sociétés modernes sont fondés sur des règles, des réglementations internes à chaque société

27
Q
A

On observe chez Weber une opposition rationalité légale (légalité des règlements) qui renvoie à sociétés modernes et la non-rationalité (les sentiments…) caractérise le sentiment d’appartenance à une communauté qui renvoie à sociétés traditionnelles

28
Q

donnez la définition de « domination » chez Weber

A

la chance [dans le sens de probabilité pour des ordres spécifiques (ou pour tous les autres), de trouver obéissance de la part d’un groupe déterminé d’individus
→ il y a une influence qui s’exerce sur un groupe d’individus, elle se caractérise donc par la possibilité d’avoir des personnes ou groupe de personnes ciblées qui vont obéir à un ordre même contre leur volonté / leur résistance

29
Q

comment peut-on faire accepter la domination à quelqu’un contre sa volonté ?

A

pour que cette domination puisse donner lieu à un comportement d’obéissance doit remplir 2 conditions au préalable : cf fiche révision

30
Q
A

Ces 3 types de domination légitime qui sont les sources de l’exercice du pouvoir

31
Q

Parmi les 3 formes de domination légitime quelles sont celles personnelles ? Pourquoi ?

A
  • La domination traditionnelle : liée à la tradition (on est sujet de celui qui a désigné et assujetti la tradition)
  • La domination charismatique : ordre personnel du chef
32
Q

Ou se trouve la domination légitime légale sous sa forme pure pour Weber ?

A

Weber dit que cette domination légitime sous sa forme pure se retrouve dans l’organisation administrative = la bureaucratie

33
Q

comment la domination se matérialise dans les structures bureaucratiques modernes ?

A

en fait weber distingue 3 types de domination desquelles découle 3 types d’organisations bureaucratiques

34
Q

rappelez la citation de weber sur les interprétations intellectuelles ? Explicitez les termes « distance » et « interprétation passe par des outils conceptuels » ?

A

« Les interprétations intellectuelles, les seules qui intéressent directement la science, sont obligées d’avoir recours aux concepts qui, pour autant qu’ils gardent une distance - si faible soit-elle - avec l’objet »
Max WEBER, Economie et société, 1921.

2 termes à expliciter dans ces 2 extraits :
a. Distance : fait référence à la neutralité axiologique : je prends de la distance par rapport aux objets sociologiques
b. L’interprétation passe par des outils conceptuels : cet outil conceptuel de l’interprétation est pour weber l’idéaltype ; c’est ce qui permet de comprendre le sens donné à l’acteur à son activité

35
Q

pourquoi l’interprétation passe-t-elle par des outils conceptuels ?

A

pour ne pas interpréter les données, les faits de manière biaisée

36
Q

sur l’exemple de l’action politique ( cf fiche révision) que peut-on dire sur le sens interprété via les différentes formes de l’idéaltype ?

A

Ce sens interprété via les différentes formes de l’idéaltype est recevable, car il présente hypothétiquement le sens donné à l’action. MAIS cette interprétation peut très bien ne pas correspondre au sens qui détermine réellement l’acteur, c’est donc qu’une supposition qui prétend refléter l’interprétation mais la causalité n’est pas objectivement déterminée

37
Q

Est-ce que le type idéal est suffisant pour l’interprétation ?

A

Le type idéal est le médiateur par excellence de l’interprétation mais il nécessite un complément pour attester le rapport causal avec le réel donc ce travail nécessite un travail empirique pour corroborer ou rejeter une hypothèse
 Je dois confronter ce présupposé méthodologique de la rationalité à la réalité empirique

38
Q
A

« La “compréhension” d’une relation demande toujours à être contrôlée, autant que possible, par les autres méthodes ordinaires de l’imputation causale avant qu’une interprétation, si évidente soit-elle, ne devienne une “explication” compréhensible valable ».
M. Weber, Essai sur quelques catégories de la sociologie compréhensive

39
Q

comment expliquer causalement le sens donné à l’action ?

A

je le confronte aux observations empiriques, je vais mettre en corrélation les motivations de l’acteur et des facteurs qui l’ont poussé à accomplir cette tâche, activité
 Je vais par exemple mettre en relation son parcours social, son lieu d’habitation,

40
Q
A

Si j’arrive à démontrer qu’il y a un lien entre le contexte, son système de valeurs… et les contraintes il est possible de dire que le sens que j’ai donné et les motivations de l’acteur est réellement établi

41
Q

Quelle réserve peut-on émettre sur l’interprétation des actions ?

A

Parfois difficile d’interpréter des actions éloignées de nos expériences personnelles
 Les motivations des actions des individus ne sont pas nécessairement transparentes

42
Q

Mais encore ? (réserve sur interprétation des actions) ?

A

Mais on ne peut pas interpréter un comportement éloigné de nos expériences sans le situer dans son contexte et le confronter à l’expérience
∙ C’est pour cette raison que weber conseille de construire un ensemble de significations pour trouver les motivations réelles de chacun des acteurs