Week 11 - Le contrôle attentionnel (multi-tâche) Flashcards

1
Q

Multi-tasking

A

Il s’agit de faire plusieurs choses en même temps.
- On l’évalue en comparant la performance des participants quand ils font une seule tâche (attention plaine) et quand ils font deux tâches en même temps (attention divisée).

On trouve que la performance se divise en deux lorsqu’on fait deux tâches en même temps.

Si ces tâches sont automatisées par l’expertise, le multi-tasking sera plus efficace.

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2
Q

La ressource attentionnelle comme un réservoir unique

A

On voit l’attention comme une ressource avec un réservoir limité. Lorsque les différentes tâches ont des besoins attentionnels dont la somme excède les ressources disponibles, on observe une baisse des performances dans l’une ou dans l’ensemble des tâches.

La demande attentionnelle d’une tâche dépend de sa nature, par exemple si elle est facile ou nouvelle. Avec la pratique, une tâche demande moins de ressources attentionnelles.

Certains stades du traitement de l’information ne consomment pas de ressources attentionnelles et peut donc être fait en parallèl.

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3
Q

La ressource attentionnelle comme des réservoirs multiples

Modèle de Maquestiaux

A

Moins les tâches se ressemblent, moins elles font appelle aux mêmes réservoirs en attention et moins le traitement d’une tâche sera affecté par une autre tâche.
- Dans ce cas, les performances aux deux tâches sont indépendantes et différentes

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4
Q

Les différentes dimensions de la resource attentionnelle

Modèle de Wikens

A

1 Stade de traitement
- Encodage du stimulu
- Traitement central
- Initiation de la réponse

2 La nature du code du traitement
- Verbal
- Spatial

3a Canal sensoriel d’entrée
- Auditif
- Visuel

3b Canal sensoriel de sortie motrice
- Vocal
- Manuel

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5
Q

Modèle de Broadbent vs Modèle de Deutsch et Deutsch

L’attention comme un filtre

A

La capacité de division de l’attention est contrainte par des limitations structurelles qui
limiteraient la quantité d’information qui peut être traitée en même temps. L’attention serait alors conçue comme un filtre, permettant la sélection de l’information pertinente et le filtrage de l’information non pertinente.

Ces modèles proposent un traitement en parallèle, mais uniquement jusqu’à un certain stade. Au-delà du filtre, seule une partie de l’information bénéficie d’un traitement approfondi. La position de ce filtre diffère selon les modèles :
- Selon le modèle de Broadbent, l’information est filtrée précocement sur la base des caractéristiques physiques. Mais, certaines observations expérimentales viennent contredire cela.
- Selon le modèle de Deutsch & Deutsch, l’information est filtrée tardivement sur la base des caractéristiques sémantiques.

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6
Q

Clignement perceptif (l’accès conscient comme une limitation du contrôle perceptif)

Llimites du contrôle attentionnel (fait-on vraiment de multi-tasking?)

A

Le contrôle attentionnel serait limité par l’accès conscient au stimulus, qui dépend d’un phénomène, appelé le clignement attentionnel. Le clignement attentionnel consiste en une limitation du traitement perceptif.

Dans une tâche de détection de deux cibles, plus les cibles sont proches, plus grande sera le TR. Pourquoi?
1. Ce phénomène est expliqué par le fait que l’attention utilisée par le traitement de la cible 1 bloquerait l’accès conscient à la cible 2.
2. Une autre explication au clignement attentionnel pourrait être le fait que la tâche est trop coûteuse d’un point de vue perceptif. Le clignement attention serait donc dû à un “effet de masquage perceptif”.

Dans une deuxième condition de “single-task” où le sujet doit seulement détecter le cible 2, il n’y avait pas d’un clignement attentionnel mis en évidence. Ces résultats suggèrent que le clignement attentionnel est donc dû à l’attention portée à la première cible (1) et non pas à un simple effet de masque perceptif (2).

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7
Q

La sélection de réponse comme une limitation du contrôle perceptif

A

L’exécution d’une tâche est modélisé en termes de stades de traitement:
- A. Stade précentral : identification du stimulus
- B. Stade central : sélection de la réponse
- C. Stade post-central : exécution de la réponse

Le stade A et C auraient besoin de peu de ressources attentionnelles et peuvent être fait en parallèl lors d’un multi-tasking. Mais, le stade B sera plus coûteux et serait exécuté de manière sérielle.

Le contrôle attentionnel serait alors limité par la sélection de la réponse.

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8
Q

Période Réfractaire Psychologique (PRP)

La sélection de réponse comme une limitation du contrôle perceptif

A

Dans ce protocol, on manipule le décalage entre deux tâches, en manipulant le stimulus onset asynchrony (SOA), c’est-à-dire la distance temporelle entre l’apparition du stimulus de la tâche 1 et l’apparition du stimulus de la tâche 2.

La période réfractaire psychologique correspond à l’allongement^ de TR pour la tâche 2 lorsque le SOA est court, alors que le TR pour la tâche 1 reste constant. La période réfractaire psychologique est une limitation de la sélection de la réponse, qui est ralentie.

Si le SOA est plus long, la superposition temporelle entre les traitements des deux tâches est faible, voire inexistante (la réponse à la tâche 1 est émise avant l’apparition du stimulus à la tâche 2).

On trouve une réduction d’environ 90% du PRP après 18 sessions de pratique. La robustesse de l’effet est un argument en faveur d’une limitation structurale de l’attention

^lengthening

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9
Q

Les caractérisriques du protocol PRP

A
  • L’emploie de deux tâches de TR de choix (= tâches simples)
  • Choix de tâches avec conflit sensorimoteur minimal
  • Contrôle de l’ampleur du décalage entre les tâches
  • Consigne de priorité pour la première tâche
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10
Q

L’expérience de Levy et al. (2006) sur la phénomène de PRP

lécture obligatoire

A

Objectif : Déterminer si les phénomènes de goulot d’étranglement se généralisent à l’activité de la vie réelle, comme la conduite automobile qui est une pratique étendue des participants.

Les participants devaient conduire une voiture dans un simulateur et suivre une autre voiture. Cette seconde voiture roulait à une vitesse variable et le sujet devait rester à une distance de sécurité. Cette voiture freinait de temps en temps et le participant devait donc freiner aussi (tâche de freinage). Pendant ces deux tâches, les participants devaient également indiquer, avec une réponse manuelle ou vocale, si un court stimulus était présenté une ou deux fois.

Il y avait une manipulation du SOA entre la présentation du stimulus et la tâche de freinage. On observe un rallongement des temps de freinage quand la tâche implique des SOA très courts en condition de double tâche.

Ces résultats montrent que même une tâche considérée comme automatique, telle que la conduite, peut être impactée par l’exécution d’une tâche en même temps et donc être sujette à ce phénomène d’interférence lié à nos limites des capacités attentionnelles.

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11
Q

Le modèle du goulet d’étranglement central

Explication de l’effet de PRP

A

Ce modèle dit que l’interférence entre les deux tâches se situe au niveau de traitement central. Le niveau de traitement central a une limitation structurelle qui le limite de travailler de manière sérielle. Les niveaux de traitement périphériques (A et C) peuvent opérer en parallèle.

Selon les prédiction du goulot d’étranglement centrale structurel, si l’interférence est due à l’élaboration sérielle due à une limitation purement structurelle, alors l’activation des aires cérébrales en double tâche devrait montrer une différence de latence d’activation, mais pas nécessairement d’amplitude.
- Selon Dux et al. (2006), le cortex préfrontal latéral postérieur (région commune) montre un pattern d’activation compatible avec cette hypothèse, c-à-d il y a un pic plus tardif de la tâche 2.

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12
Q

Le modèle exécutif central

Explication de l’effet de PRP

A

Ce modèle dit que l’interférence n’est pas due à des limites structurelles du traitement central, mais plutôt car les deux étapes de traitement central sont exécutées en sériel parce que cela serait une stratégie optimale.

Selon les prédictions du goulot fonctionnel, si l’interférence est due au recrutement additionnel de processus de contrôle cognitif, alors on devrait observer des aires cérébrales montrant une activation accrue en double tâche, comparé à la condition de tâche unique.
- Selon Worringer et al. (2019), le gyrus frontal médian et inférieur, l’opercule frontal et certaines régions pariétales sont activées. Ces activations témoignent du partage de capacités dans des conditions d’effort accru en double tâche.

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13
Q

Est-ce qu’on fait vraiment de double tâche ou s’agit-il plutôt d’un task-switching?

A

Pour répondre à cette question, on peut utiliser un protocole d’alternance entre les tâches (task-switching) qui demande aux participants d’alterner, de manière répétée entre deux tâches, et non pas d’effectuer deux tâches simultanément (double tâche). Il y a plusieurs versions : une consiste à comparer des blocs où on exécute une seule tâche avec d’autres, où l’on alterne entre les tâches (blocs mixtes). Une autre consiste à comparer au sein d’un bloc mixte les essais, dans lesquels il y a un changement de tâche avec les essais sans changement.

Les performances dans les blocs mixtes sont perturbées en comparaison à la condition de tâche unique.
- Il y a un coût de changement global. Ce coût est attribué aux demandes accrues de contrôle exécutif (maintien des deux tâches en mémoire de travail et activation/inhibition du task-set des différentes tâches).

Les performances baissent encore plus en comparant les essais.
- Il y a un coût de changement local. Ce coût est dû à l’interférence entre les deux tâches (effet similaire au PRP).

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14
Q

Les limites du contrôle attentionnel

Conclusion

A
  1. Diviser l’attention entre plusieurs tâches a un coût.
  2. Ce coût est dû à des limitations structurelles et/ou fonctionnelles
  3. Ces limitations sont liées au fonctionnement de structures cérébrales situées dans le lobe frontal
  4. Le multi-taking semble être une mauvaise stratégie. Néanmoins le multitasking est très fréquent.
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