Cours 5 : attention Flashcards
La notion d’attention origine de quelles observations?
Des limites constatées dans notre capacité d’appréhender la stimulation sensorielle disponible de façon consciente (William James).
C’est au cours des années 1950 que débute l’ère moderne de l’étude expérimentale de l’attention : contexte + concept d’attention
Contexte de nouvelles applications technologiques (communication radio, contrôle du trafic aérien par radar, etc.) qui confrontent l’utilisateur à ses limites de traitement sensoriel.
Le concept de l’attention à cette époque est celui d’un filtre unique qui effectue la sélection de l’information pertinente.
*Entrées sensorielles - filtre de sélection attentionnel (ATTENTION) - chaine à capacité limitée - traitement supérieur et sélection de la réponse
Évolution du concept d’attention (auparavant vu comme un filtre pour sélectionner information importante)
Filtres multiples, agissant à différents niveaux de traitement, qui sont ajustés de manière dynamique en fonction des exigences particulières de la tâche et des contraintes et limites du système perceptif.
7 questions fondamentales investiguées par les recherches sur l’attention
1- Quels sont les déterminants des limites attentionnelles?
2- L’attention intervient-elle de façon précoce ou tardive dans le traitement perceptif?
3- La sélection attentionnelle implique-t-elle une intensification des items choisis, une inhibition des items ignorés, ou les deux?
4- Qu’est-ce qui est sélectionné par l’attention?
5- Quel est le rôle de l’attention dans l’intégration perceptive?
6- Comment l’attention est-elle contrôlée?
7- Quelle est la relation entre l’attention et la conscience?
Quels sont les déterminants des limites attentionnelles? Nommer les 2 grandes théories
1- Théorie structurale
2- Théorie des ressources centrales
Théorie structurale : Quels sont les déterminants des limites attentionnelles?
Les limites attentionnelles sont déterminées par le fait que deux ou plusieurs tâches fassent appel ou non à des mécanismes de traitement communs.
Effectivement, deux tâches interfèrent plus mutuellement si elles font appel à des mécanismes communs. Ces mécanismes communs n’ont pas à être de nature perceptive, mais peuvent également impliquer la sélection d’une réponse (effet Stroop ou effet interférence image-mot)
Effet stroop ou interférence image-mot : Le conflit entre les réponses correspondant à différentes dimensions du stimulus donne lieu à une augmentation des TR et erreurs. Ce type d’observation est à l’origine de quelle notion?
Le rôle de l’attention est de maintenir la cohérence comportementale : résoudre les conflits potentiels à travers la multitude d’actions possibles à un même moment.
Théorie des ressources centrales : Quels sont les déterminants des limites attentionnelles?
Un bassin commun de ressources attentionnelles est partagé à travers l’ensemble des fonctions cognitives.
Cette théorie est appuyée par
l’observation d’interférence entre des tâches impliquant des mécanismes de traitement très distincts (e.g. détection de lettres et mémoire à court-terme).
Il semble cependant nécessaire que la tâche interférente soit suffisamment difficile pour produire l’effet d’interférence à travers des mécanismes distincts.
L’interférence semble également plus difficile à produire si les tâches impliquent des modalités sensorielles distinctes (e.g. mots auditifs et mouvement visuel). Ceci suggère une indépendance relative des bassins de ressources pour différentes modalités sensorielles.
Vrai ou faux : Les limites de ressources mises en évidence par les effets d’interférence peuvent être surmontées grâce à l’entraînement. EXpliquez.
Vrai :
Il semble donc que l’entraînement puisse automatiser l’exécution de tâches auparavant exigentes en termes de ressources de traitement.
Cette automatisation est cependant très spécifique au matériel et à la tâche ayant fait l’objet d’entraînement.
Réponse résumée : L’attention intervient-elle de façon précoce ou tardive dans le traitement perceptif?
Il apparaît que la sélection attentionnelle peut être effectuée très précocement ou très tardivement (dans le cas où la charge perceptive est faible).
L’information ne recevant pas d’attention peut recevoir un traitement implicite de haut niveau, bien que celui-ci ne soit pas nécessairement accessible à la conscience.
3 notions qui appuient une attention précoce
1- La sélection attentionnelle en modalité auditive (écoute dichotique) ou visuelle est plus facile si elle repose sur un critère physique (ex : oreille, ton de voix) que sémantique ( ex : entendre chiffres vs. lettres)
2- L’efficacité de la sélection précoce est d’autant plus grande que la difficulté de la tâche à réaliser est grande.
Exemple de tâche: Détecter un X ou un Z dans le stimulus du bas. Z en haut doit être ignoré. Lorsque ce dernier est incompatible avec la cible à détecter, il y a interférence avec la réponse de détection. Cette interférence est beaucoup plus marquée si la tâche primaire est facile que si elle difficile, indiquant une moins bonne sélection attentionnelle.
3- L’efficacité de la sélection attentionnelle précoce est également compromise par une charge élevée en mémoire de travail. Ce dernier effet s’expliquerait par le fait que la mémoire de travail implique des mécanismes communs avec le contrôle attentionnel.
Notion qui appuient une attention tardive
Période réfractaire psychologique : délai minimal entre la production de deux réponses. Cet effet suggère un goulot d’étranglement central,
lié à la sélection de réponse.
Que ce passe-t’il avec les items ignorés lors de la sélection attentionnelle précoce?
Il est possible de démontrer un traitement implicite de haut niveau de ceux-ci, malgré l’incapacité leur rapport explicite (cécité inattentionnelle).
Il semble que la sélection attentionnelle précoce atténue plutôt que de bloquer l’accès au traitement de haut niveau. Cette atténuation est suffisante pour empêcher le rapport conscient et explicite, mais elle permet néanmoins un traitement implicite qui pourrait avoir lieu sous le seuil de conscience.
3 démonstrations d’un traitement implicite de haut niveau d’items ignorés lors de la sélection attentionnelle précoce
1- Étude : demande de juger quelle ligne est plus longue et des mots arrivent dans le champ de vision parfois. Les participants ne rapportent pas avoir vu ces mots. Pourtant, ils produisent les mêmes mots pour une tâche de complétion de mots.
2-Étude : demande de juger quelle ligne est plus longue. Il y a parfois apparition d’un bonhomme sourire, parfois d’une figure abstraite. Le bonhomme sourire est détecté, mais pas la figure abstraite.
3- Étude : Lors d’une présentation de séquences rapide, on demande de détecter chiffre(s), lorsqu’il y en a 2, le 2e n’est pas rapporté : clignement attentionnel. Enregistrement ERP : items ignorés ne produisent pas de P300 (qui signale une détection consciente). Par contre, tous les autres ERP sont intacts, (incluant la composante N400, qui signale un traitement sémantique du stimulus.)
3- La sélection attentionnelle implique-t-elle une intensification des items choisis, une inhibition des items ignorés, ou les deux? Réponse courte
Les 2