cours 12 Flashcards

1
Q

Chaque «oreille» a un avantage sur l’autre dans la perception de différents aspects acoustiques (un effet de «latéralité»), quelles sont les avantages de l’oreille droit et gauche chez les droitiers?

A

OREILLE DROITE
Chez les droitiers : avantage dans la perception d’indices liés aux mouvements comme les transitions

OREILLE GAUCHE
Chez les droitiers : avantage dans la perception d’indices stables tels les voyelles ou l’intonation.

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2
Q

Chez les locuteurs de langues tonales, des études rapportent un avantage de l’oreille droite pour la perception de …?

A

De tons lexicaux – peut- être parce qu’ils sont associés à l’interprétation des cycles-syllabes…

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3
Q

Comment expliquer les avantages droite-gauche?

A

Il faut suivre le parcours du signal

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4
Q

Qu’est-ce que la latéralisation?

A

La majorité des fibres afférentes du nerf auditif montent vers l’hémisphère cortical contralatéral, donc l’avantage droite-gauche reflète, en partie, des spécificités hémisphériques

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5
Q

Comment est l’organisation du gyrus?

A

Organisation tonotopique du gyrus de Heschl (gyrus temporal transverse sup.) cortex auditif

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6
Q

Le couplage motosensoriel implique quoi?

A

Implique non seulement les aires motrices et le cortex auditif, mais aussi un couplage motomultisensoriel.

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7
Q

Les différents avantages de l’oreille droite et de l’oreille gauche indiquent quoi?

A

Une différence dans le traitement d’indices acoustiques liés aux mouvements articulatoires.

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8
Q

Quelle est la différence entre la perception continue d’aspects stables (voyelles, intonation, bruits) et la perception catégorique d’aspects reflétant des mouvements (VOT, transitions, etc.)?

A

La perception catégorique d’indices reflétant des aspects moteurs
est spécifique à la perception de la parole.
«Percevoir» la parole implique un couplage entre sons et mouvements articulatoires.
La perception d’autres sons (tons purs, bruits…) n’implique pas ce couplage.

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9
Q

Quelle est l’interprétation de l’effet McGurk?

A

On interprète souvent cet effet comme indiquant l’importance de l’info visuelle dans la perception de la parole. Ce n’est pas ce que l’effet démontre (l’info visuelle n’est pas si déterminante puisque… les aveugles parlent!)
En fait, c’est qu’on voit des mouvements articulatoires et que ces mouvements sont liés à la perception des sons de parole.
Depuis notre enfance on entend les Sons que l’on produit. C’est ce couplage motosensoriel qui sous-tend l’effet McGurk.

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10
Q

Quelles sont les autres effets de couplage motosensoriel?

A
  • «L’effetLombard»:(communément observé lorsque quelqu’un porte des écouteurs) la tendance à parler plus fort lorsqu’on ne s’entend pas produire la parole.
  • Lorsqu’on crée des délais entre l’articulation et la rétroaction auditive (delayed auditory feedback ou DAF) ou lorsqu’on modifie la fréquence de la rétroaction auditive (frequency-altered rétroaction ou FAF) la production est perturbée.
  • Inversement, des expériences démontrent que lorsqu’on modifie la rétroaction proprioceptive (liée aux mouvements articulatoires) la perception est perturbée (pour une recension de travaux, voir Boucher, 2021).
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11
Q

La perception de la parole est différente de la perception d’autres sons…?

A
  • Lors de l’écoute de la parole, il y a une co-activation des aires corticales motrices et somatosensorielles : les aires actives lors de la perception de la parole sont largement celles qui sont activées lors de la production.
  • La perception d’autres sons comme ceux de la musique: des cas cliniques d’individus qui perdent la capacité à reconnaître des schèmes musicaux (amusie) mais qui néanmoins perçoivent et comprennent la parole.
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12
Q

Pourquoi le couplage motosensoriel (production-perception) est-il fondamental?

A

La condition de parité
Pour qu’il y ait «communication», il faut qu’un émetteur (celui qui produit le signal) et un récepteur (celui qui perçoit le signal) partagent les mêmes représentations. C’est la condition de parité qui s’applique non seulement aux représentations d’éléments et d’unités, mais aussi, aux représentations d’expériences sensorielles qui s’associent à la mémoire sémantique d’expressions verbales.

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13
Q

Comment la rétroaction établit un couplage motosensoriel?

A

Grâce au couplage motosensoriel par
rétroaction et à la perception

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14
Q

Qu’est-ce que le couplage motosensoriel par
rétroaction?

A

couplages sons- articulations (afférents sensoriels et efférents moteurs) qui se consolident au niveau cortical avec la pratique

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15
Q

Qu’est-ce que la perception?

A

Activation des couplages motosensoriels consolidés au niveau cortical

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16
Q

Le couplage motosensoriel sous-tend quoi?

A

Le développement de la parole et une parité émetteur-récepteur essentielle à la communication orale.

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17
Q

Les propriétés du système moteur (liées aux « mouvements ») constituent quoi?

A

Les indices acoustiques-articulatoires et les unités de production et de perception - syllabes, chunks, énoncés. (Le chunking étant lié à des contraintes sur la mémoire séquentielle de mouvements, présent dans plusieurs espèces.)

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18
Q

Les propriétés du système auditif contribuent à quoi?

A

À la discrimination d’indices acoustiques, surtout ceux liés aux « états stables »

19
Q

Au contraire, des théories innéistes supposent que la perception catégorique d’indices acoustiques se développe comment?

A

À partir des propriétés du système auditif.

20
Q

À supposer que la perception catégorique soit prédéterminée, comment étudie-t-on la perception d’indices chez les nourrissons et les non-humains ?

A

Des études comportementales aux potentiels évoqués (PÉ) du cortex auditif

21
Q

Décrit l’étude du paradigme d’habituation, ex. le VOT de [tV]-[dV]?

A

Étape 1 : habituation à deux catégories où une seule fait l’objet de «récompense» OU habituation à une catégorie ou l’autre sollicite l’attention par sa différence.

Étape 2 : on soumet des stimuli avec des valeurs intermédiaires .

Pression sur une tétine; détournement de la tête, etc. Récompense
ou «inattendu»
- Stimulus identifié à 100 % [dV]
- Stimulus identifié à 100 % [tV]

22
Q

Décrit le paradigme impliquant le détournement du regard?

A

Associé à une lumière qui s’allume à droite ou à gauche selon la catégorie – renforcement.
droite = [tV]
gauche = [dV]

23
Q

Décrit l’expérience de Eimas et al. (1971)?

A

Sur la perception du VOT chez les nourrissons (expérience qui a été répétée avec des non-humains).
+ 20 et + 40 VOT: recommence a tenter plus vite
+ 60 et + 80; -20 et 0 VOT: pas de changement significatif
Pas de changement: pas de changement de tetage

24
Q

Décrit l’expérience avec des singes, où on réfère PÉ du cortex auditif?

A

PÉ du cortex auditif primaire d’un singe :
deux pics pour les stimuli avec VOT de 40 et 60 ms, un pic pour VOT de 0 et 20 ms.
Le cerveau réagit différemment aux intervalles de 20 et 40 ms. (En lien avec la résolution du système acoustique?)
Donc on infère une frontière vers 30 ms…

25
Q

Quelle est l’hypothèse de «gabarits» dans le système auditif qui spécifierait les traits distinctifs?

A

Des recherches comme celles qu’on vient de voir ont mené à l’hypothèse que le système auditif contiendrait des «gabarits» (angl. templates).
Selon cette hypothèse, l’être humain choisirait, selon son parler, certains indices acoustiques dans le signal correspondant à un répertoire de catégories universelles déterminées par les propriétés du système auditif.
Présuppose qu’il y a des indices acoustiques fixes (invariants) dans la parole qui permettent la catégorisation.
p. ex. 40 ms de VOT pour [tV], 10 ms pour [dV]
MAIS, plusieurs observations invalident l’hypothèse des gabarits.
Cette hypothèse néglige le fait que la perception de la parole est liée à la production, qu’elle repose sur un couplage motosensoriel pour
les indices acoustiques liés aux mouvements articulatoires.
Il n’y a pas d’indices invariants dans
les signaux liés aux mouvements !

26
Q

Qu’est-ce qu’on observé Imad et Coll. (2006) sur l’effet du développement de la production parole?

A

Ils ont observé l’écoute passive de nouveau-nés et de nourrissons de 6 et 12 mois avec la MEG.
Ont observé que l’activation du cortex auditif avec co-activation du cortex moteur apparait seulement vers 6 - 12 mois.
… le couplage entre les aires corticales motrices et sensorielles lié à la perception de la parole n’est pas présent à la naissance, mais émerge avec la parole.
Le couplage coïncide avec le début du babillage (Holt et Lotto, 2014) et a un effet marqué sur la perception catégorique.

27
Q

Quand voyons nous une perte de la capacité à catégoriser des sons et qu’est-ce que cela prouve?

A

«Perte» de la capacité à catégoriser des sons liés aux mouvements à partir de 6 mois (= début du babillage).
La perception catégorique d’indices liés aux mouvements n’est pas fixe ou universelle, mais change avec le développement de la parole.

28
Q

Que suggèrent les autres?

A

Certains auteurs suggèrent qu’il y a un stade de développement où l’enfant perçoit des catégories universelles et que cette perception est modulée par le contexte social…
mais cela supposerait qu’il y a des indices acoustiques fixes conformes aux gabarits dans les signaux et que la catégorisation est indépendante de la parole. (p. ex., 40 ms de VOT pour une catégorie [tV])
Or, ces invariants n’existent pas!

29
Q

En fait, que manifeste le SNC?

A

Le SNC manifeste une adaptabilité aux sons produits non seulement au niveau cortical, mais aussi dans les potentiels évoqués du tronc cérébral.
Les potentiels évoqués montrent des effets d’apprentissage avec la répétition des rétroactions en parlant.

30
Q

Quelle est le problème de l’absence d’invariance?

A

«invariant» = éléments du signal acoustique qui reste constant
Mais, on sait qu’il n’y a pas de propriétés fixes appuyant une catégorisation fixe des indices acoustiques contenus dans le signal.
Comment expliquer alors on arrive à percevoir des catégories fixes malgré la variabilité du signal?
Prenons l’exemple du VOT pour lequel certains ont postulé l’existence d’une valeur critique universelle de 30 ms servant à catégoriser [tV] et [dV] et qui s’appliquerait même chez les singes.

31
Q

En lien avec l’absence d’invariance décrit le cas de VOT?

A

Ce que l’hypothèse des gabarits dit: frontière fixe à 30 ms qui servirait à catégoriser [tV]-[dV].
Ce qu’on observe:
La longueur des VOTs varie selon le débit.
Alors, comment expliquer que des locuteurs (anglophones) perçoivent le VOT de façon catégorique, peu importe le débit? …

32
Q

Pourquoi dit-on que les unités de perception sont liées à des unités de production?

A

On perçoit la parole en cycles-syllabes, pas un phonème à la fois.
La perception catégorique d’indices liés aux mouvements, comme le VOT, les transitions, les tenues… se fait selon la rapidité des unités motosensorielles – cycles-syllabes.
Dans le cas du VOT, on perçoit sa durée relative des syllabes qui constituent des unités de perception

33
Q

Comment sont les PÉ du tronc cérébral, évoqués par [da] (stimuli n > 1000)?

A

Les réponses suivent tout simplement le signal entendu (délai constant de 6-7 ms) : angl. Frequency Following Response
Mais pour qu’il y ait catégorisation, il faut une intégration du VOT sur un intervalle correspondant à une unité de production.
La catégorisation implique un couplage avec une unité de production et n’est pas l’effet du système auditif.

34
Q

Décrit le cas des «états stables» (ex. voyelles)?

A

Ce que l’hypothèse des gabarits dit: F1 + F2 = voyelle
Ce qu’on observe:
La perception des combinaisons F1 + F2 varie selon la F0.
La normalisation des valeurs de formants selon l’échelle des Barks diminue la variation, mais pas parfait…
La psychoacoustique ne suffit pas à expliquer la perception des voyelles. Besoin de recourir aux cibles motosensorielles.

35
Q

Quelle est le problème de la segmentation?

A

«segmentation» = découpage d’éléments constitutifs du signal ou
localisation de frontières entre les éléments constitutifs du signal.
Il n’y a pas de propriétés dans le signal qui appuient la perception (ou la production) de la parole en «phonèmes», «mots», «phrases» (des concepts liés à des systèmes d’écriture de certaines cultures où on représente les sons de parole avec des lettres divisées par des espaces).
Alors, comment expliquer qu’on arrive à traiter la parole continue et à reconnaître des référents distincts ?
3 arguments qui démontrent qu’on ne perçoit pas des phonèmes isolément.

36
Q

Eimas et al. (1971) avait montré que les nourrissons discriminent des VOT. Sur cette base, Bertoncini et al. (1988) ont fait quoi?

A

Ils ont tenté de déterminer si les nourrissons percevaient des phonèmes séparés (ensemble de traits représentés par des «lettres» de l’API).
Au lieu d’utiliser une seule syllabe de référence et une syllabe qui varie, ils ont utilisé un groupe de syllabes de référence et différents déviants :

Habituation:
[bi, bɚ, bo, ba] référence
«C» constantes (100% des stimuli) «V» variables (25% des stimuli)

Déviants (testés séparément):
[du] -> complètement différent (++ différent) [da] -> changement sur l’élément stable (+ diff) [bu] -> changement sur l’élément variable (- diff)

Si les bébés catégorisent C et V séparément, [da] devrait susciter une plus forte réaction que [bu], alors que [du] devrait susciter la plus forte réaction.
Ce qu’ils ont observé:
«…there was no convincing evidence that their representations were structured in terms of phonetic segments»

37
Q

Que montre la recherche sur la perception des phonèmes séparément?

A

Plus généralement, la recherche montre que l’habilité à diviser la parole en phonèmes, mots, phrases découle de l’apprentissage de systèmes orthographiques.

38
Q

Qu’est-ce que les prélettrés et les personnes analphabètes ne peuvent pas faire?

A
  • Ne peuvent compter ou «taper» le nombre de phonèmes dans des
    lexèmes, mais peuvent compter et «taper» le nombre de syllabes. Morais et al, (1995): «…there is no unequivocal evidence that phoneme awareness being independent of literacy acquisition».
  • Ne peuvent pas diviser les mots de façon constante, mais arrivent à diviser les formules ou groupes (mais pas les phrases).
39
Q

Quelques unités de segmentation de la parole ont déjà démontrées et sans lien avec l’écrit?

A

Syllabes (cycles syllabiques):
Travaux sur la perception des indices temporels (transitions,VOT,…) démontrent que la perception catégorique de ces indices opère à l’intérieur d’une unité perceptive (syllabe, cycle syllabique).

Groupes temporels: Travaux sur le chunking de la parole ont montré que le cerveau découpe le signal en groupes temporels pour le stocker en mémoire de travail. Avec ou sans sens! Fonctionne aussi avec la parole «non standard»
Ces travaux démontrent que le chunking sensoriel (liés à la mémoire de séquences motrices) opère indépendamment de l’intonation ou de la présence de «mots».
Mais le signal doit contenir des séquences motrices «reconnaissables»…

40
Q

La perception de sons de la parole opère comment?

A

De façon différente pour des éléments stables et les éléments reflétant des mouvements (ces derniers contiennent davantage d’information).

41
Q

La perception de la parole se distingue de quoi?

A

La perception d’autres sons du fait qu’elle implique un couplage motosensoriel.

42
Q

Ce couplage production-perception est fondamental, pourquoi?

A

Car il supporte une parité entre un émetteur et un récepteur, essentielle à la communication orale.

43
Q

Les processus motosensoriels supportent non seulement une parité mais aussi ..?

A

Ils structurent aussi des représentations d’éléments invariants et des unités de traitements (cycles syllabes, chunks, groupes de souffle) présents dans toutes les langues parlées.