200.2 Flashcards
(191 cards)
Def victime
En SSUAP, une victime est une personne présente et concernée par un événement ou un état qu’elle subit :
• soit elle présente des sensations anormales, qu’elle se sache ou non malade.
• soit elle a subi un traumatisme, quelles que soient les circonstances et qu’il soit physique ou psychologique, immédiat ou retardé.
• De ce fait, des personnes initialement considérées comme des impliquées peuvent donc secondairement être prises en charge en tant que victimes psychologiques d’un événement ;
• soit elle est intoxiquée ;
• soit elle est atteinte de maladies mentales. Dans ce cas les secours sont généralement demandés par un tiers et la personne doit être considérée comme une victime, même si elle le réfute ;
• soit c’est une parturiente (femme qui accouche).
Def impliqué
personne qui n’a subi aucun dommage physique ou psychique immédiatement apparent, mais est directement liée à l’événement, compte tenu de sa proximité géographique avec des victimes.
Categorisation des victimes
Les victimes sont catégorisées selon les critères suivants :
• Victime décédée (DCD) ;
• Si elle nécessite une action de secours urgente (gestes de secourisme, mise sous oxygène …) et une possible
évacuation, elle est catégorisée :
- Victime en urgence absolue (UA) : lorsqu’elle présente un risque vital ou fonctionnel immédiat nécessitant des gestes de sauvegarde, des soins médicaux ou chirurgicaux sans délai ;
- Victime en urgence relative (UR) : lorsqu’elle ne présente pas de risque vital ou fonctionnel immédiat :
◦ qu’elle nécessite des soins et un transport, le plus souvent vers un service d’urgences ;
◦ ou qu’elle puisse être laissée sur place en vue d’une consultation simple à domicile ou en ville, programmée ou non, si besoin avec transport privé ou personnel.
La chaîne des secours
❶La sécurité.
❷L’alerte des services de secours.
❸La réalisation des gestes de secours par un témoin.
❹La prise en charge par les sapeurs-pompiers.
❺La médicalisation pré-hospitalière.
❻La prise en charge hospitalière.
Prise en charge par les sp
dispenser des soins d’urgence vitale ;
• stabiliser l’état de la victime ;
• assurer une surveillance étroite ;
• transmettre un bilan complet ou de demander un éventuel renfort médicalisé ;
• transporter, si nécessaire, la victime vers une structure hospitalière d’accueil.
Acteur de la chaîne des secours
• citoyen ;
• réserves communales de sécurité civile ;
• médecins libéraux et des entreprises de transport sanitaire agréées ;
• associations agréées de sécurité civile ;
• gendarmerie et police nationale ;
• sapeurs-pompiers, civils et militaires ;
• structures d’aide médicale urgente (SAMU) ;
• structures des urgences au niveau des hôpitaux (SU)…
Samu/smur/su
• Samu : structure d’aide médicale urgente (au lieu de service d’aide médicale urgente) ;
• SMUR : structure mobile d’urgence et de réanimation (au lieu de service mobile d’urgence et de réanimation) ;
• SU : structure des urgences (au lieu de service d’accueil des urgences (SAU)
Catégorisation des dispositifs prévisionnel de secours
• PAPS (point d’alerte et de premiers secours) ;
• DPS-PE (dispositif prévisionnel de secours de petite envergure) ;
• DPS-ME (dispositif prévisionnel de secours de moyenne envergure) ;
• DPS-GE (dispositif prévisionnel de secours de grande envergure).
Le sapeur-pompier de Paris est formé et entraîné pour agir
• seul lorsqu’il n’est pas en service ou en cas de nombreuses victimes ou dans le cadre de missions particulières liées au service ;
• en équipe constituée pour effectuer les missions de secours à victimes (SAV) ;
• dans le cadre de plans particuliers.
Le nombre important des interventions pour secours à victimes à la BSPP ne doit pas faire oublier certains grands
principes de base qui imposent :
• de respecter les règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives ;
• d’adopter les règles liées à l’utilisation des véhicules;
• de prendre en compte la dimension psychique des personnes ;
• de savoir gérer ses propres émotions et celles des victimes.
L’importance que revêt l’abord de la victime pour tout le déroulement de l’intervention doit amener le sapeur- pompier à porter une attention particulière :
À ses paroles et au ton de sa voix
À son regard
À sa posture physique
Au contact physique
À sa prise de garde le personnel doit:
• vérifier et contrôler la présence, l’état et l’hygiène du matériel ;
• vérifier la présence, les dates de péremption et la quantité des consommables ;
• compléter ou remplacer les matériels et consommables, si nécessaire ;
• vérifier l’état et l’hygiène du véhicule et en assurer le bio-nettoyage
Le chef d’agres doit (à la prise de garde)
• s’enquérir et tenir compte de l’état de fatigue de ses équipiers ;
• vérifier la tenue et l’hygiène du personnel.
Avec le matériel de secours a victime en reconnaissance
• Radio
• Détecteur de monoxyde de
carbone
• Téléphone portable pour les
engins qui en sont munis
• Tablette eFIBI ou écritoire fiches
bilan
• Sac d’oxygénothérapie en fonction
de l’ODE
• Sac modulaire de premiers soins
avec pochettes adaptées à l’ordre
de départ
• DSA, appareil multiparamétrique
• Aspirateur de mucosités fonction
de l’ODE
Avec le matériel de secours à victime sur les voies en reconnaissance
• Idem (sav en reco)
• Plan dur
• Projecteur portatif
• Courts-circuiteurs (métro,sauf
VSAV)
Discrétion professionnelle
Les sapeurs-pompiers de Paris sont soumis à la discrétion professionnelle et n’ont donc pas le droit de divulguer des informations ou des documents concernant la BSPP sans l’accord de l’autorité hiérarchique sauf sur demande d’un magistrat.
Le secret professionnel
Les sapeurs-pompiers de Paris sont également soumis au secret professionnel qui s’applique à tout ce qui a été vu, entendu ou compris durant l’intervention.
Le secret professionnel est général et absolu sauf pour les cas suivants
• obligation pour les agents publics de dénoncer les crimes et délits dont ils ont connaissance à l’occasion de l’exercice de leur activité ;
• lorsque l’agent doit révéler une information à caractère confidentiel pour prouver son innocence dans une affaire pour laquelle il est mis en cause.
Cas police
• décès d’une victime :
- sur la voie publique ou dans un lieu public ;
- à domicile en l’absence de la famille.
• décès d’une victime par mort violente, ou suspecte
ou inattendue, quel que soit le lieu, avec ou sans famille sur les lieux
• accident du travail ayant entraîné un décès ou une blessure grave ;
• accident de circulation avec victime ou dégradation d’un bien public ;
• personne victime d’une agression
• victime mineure nécessitant une hospitalisation refusée par le représentant légal ;
• victime mineure ou dans l’impossibilité de pourvoir seule à son autonomie en raison de ses facultés mentales ou corporelles, en l’absence d’un représentant légal;
• victime présentant un danger pour elle-même, un tiers ou l’équipe de secours ;
• victime nécessitant une contrainte physique en particulier en cas d’admission en soins psychiatriques sur demande d’un tiers (SPDT) ainsi qu’en soins psychiatriques sur décision d’un représentant de l’État
(SPDRE) ;
• victime en état d’ébriété sur la voie publique ne faisant pas l’objet d’un transport en milieu hospitalier ;
• découverte d’arme sur ou à proximité immédiate de la victime;
• découverte de stupéfiants sur ou à proximité immédiate de la victime
• personne menaçante, violente ou injurieuse à l’égard des secours.
Par ailleurs, le chef d’agrès peut demander les forces de l’ordre dans tout autre cas où il l’estime nécessaire
Avant de quitter les lieux le personnel s’assure de
• la récupération de l’intégralité du matériel ;
• la récupération de tous les déchets de soins ;
• du nettoyage de la zone d’intervention et en particulier des traces de liquides biologiques
Au cours du transport le conducteur doit
• respecter le code de la route en particulier le port systématique de la ceinture de sécurité et les limitations
de vitesse ;
• adopter une conduite modérée, éviter toute conduite brutale et rapide, les variations brutales de vitesse, les virages trop serrés, passer doucement ou éviter les nids de poules, les ralentisseurs, les passages à niveau ; toutes situations qui peuvent augmenter une douleur ou
aggraver une détresse
• utiliser les avertisseurs lumineux en permanence pendant toute la durée du transport ;
• utiliser les avertisseurs sonores à la demande de la coordination médicale ou d’une équipe médicale sur les lieux lors du transport des victimes UA
L’état d’une victime peut s’aggraver rapidement pendant le transport. La surveillance consiste donc en une réévaluation de l’état de la victime
• en lui parlant pour contrôler l’état de conscience ;
• en contrôlant régulièrement sa respiration et sa circulation ;
• en recherchant une modification de ses plaintes;
• en appréciant l’aspect de sa peau ;
• en surveillant le matériel utilisé et en contrôlant l’efficacité des gestes de secours réalisés
SAED
• S = situation ;
• A = antécédents utiles ;
• E = évaluation ;
• D = demande
La responsabilité des secours n’est pas engagée si (lsp)
• la victime est majeure et ne compte pas au nombre des majeurs protégés par mesure de justice à l’instar de la tutelle ;
• elle ne se trouve pas dans un état altérant ses capacités de discernement
• sa décision est éclairée, c’est-à-dire intervient en parfaite connaissance de la situation et des risques réellement encourus.