2.2 LE VOLUME CIRCULANT EFFICACE Flashcards
(140 cards)
Qu’est-ce que le VCE ?
Le VCE est le volume intravasculaire qui perfuse efficacement des tissus. Chez les gens normaux. C’est le volume sanguin. Par contre, il peut avoir un volume sanguin normal mais qui ne perturbe pas bien (donc qui perfuse pas bien)
Vrai ou faux. on peut mesurer le VCE.
Faux. Le VCE n’est pas une entité mesurable ; il réfère au taux de perfusion de la circulation capillaire. En physiologie normale, tout le volume intravasculaire perfuse efficacement les tissus : le VCE est donc égal au volume sanguin ou intravasculaire.
En général, le VCE varie ___________ avec le volume extracellulaire. Ces deux paramètres sont habituellement ________ au contenu corporel de Na+ puisque les sels de Na+ sont les principaux solutés extracellulaires.
directement
proportionnels
En conséquence, la régulation de la balance du Na+ (par les ajustements de l’excrétion urinaire de Na+) et le maintien du VCE sont étroitement liés. Une charge de Na+ a tendance à provoquer une ___________, alors qu’une perte de Na+ entraînera une ____________
expansion volémique
déplétion volémique.
En situation pathologique, il arrive que le taux de perfusion des tissus soit abaissé. Quelle est alors la réaction normale de l’organisme ?
La réaction normale de l’organisme est de provoquer une rétention hydrosodée, ce qui provoque une expansion volémique, dans une tentative d’améliorer la perfusion des tissus auparavant mal perfusés. On peut retrouver ce processus dans la cirrhose hépatique et dans l’insuffisance cardiaque.
En résumé, le VCE est une entité non mesurable qui reflète la perfusion tissulaire et qui peut être indépendant des autres paramètres hémodynamiques.
Quel est le principal organe régulateur de la balance sodée et volémique ?
Le rein est le principal régulateur de la balance sodée et volémique, puisque l’excrétion rénale de Na+ s’ajuste de façon appropriée aux changements du VCE. Lorsqu’il y a une augmentation du volume (après une charge Na+, par exemple), l’excrétion du Na+ augmente afin de réduire le volume à la normale. Inversement, le rein retient du Na+ en présence d’une déplétion du VCE.
Qu’arrive-t-il lorsque le VCE diminue ?
Lorsque le VCE diminue, certains récepteurs (nous les verrons ultérieurement) vont le percevoir et signaler au tubule rénal d’atténuer la perte rénale de sel et d’eau en augmentant la réabsorption du sodium dans le tubule. Ceci peut provoquer une diminution de la quantité de sodium dans l’urine.
Comment se porte le diagnostic de déplétion du VCE ?
le diagnostic de déplétion du VCE se porte habituellement en démontrant une rétention rénale de Na+ via une concentration urinaire faible de Na+ (< 10-20 mmol/L). Cette mesure est valide, en autant que le tubule soit en bonne santé, c’est-à-dire qu’il ne soit ni malade, ni paralysé par un diurétique.
La figure ci-dessous illustre une expérience dans une unité métabolique. On donne une diète basse en sel (environ 20 mmol/d) à un individu normal : en état d’équilibre, il aura une excrétion équivalente à l’ingestion. En même temps, son poids est stable à 70 kg, reflétant une stabilité de ses volumes corporels.
Au jour 3, l’ingestion de sel est brusquement augmentée à 150 mmol/d. On assiste ensuite à une augmentation graduelle de l’excrétion de sel pour finalement atteindre le niveau de l’ingestion après environ cinq jours. Il y a donc une balance de sodium positive qui s’est accumulée pendant ce temps et le poids a augmenté graduellement pour se stabiliser de nouveau à 71 kg (nouvel état d’équilibre).
Comment le rein apprend qu’il faut augmenter son excrétion de sodium ?
Le rein est informé de ceci justement par la variation de volume : lorsque l’ingestion de sodium augmente, ceci stimule la soif et
l’individu boit. Il y a donc une augmentation de volume iso-osmotique avec cette augmentation de sodium. Cette augmentation de volume va se retrouver essentiellement dans le liquide extracellulaire : ¼ dans le liquide intravasculaire et ¾ dans le liquide interstitiel.
Qu’arrive-t-il lorsque le volume intravasculaire augmente au niveau des reins ?
Lorsque le volume intravasculaire augmente, les récepteurs de volume le détectent et un signal va être envoyé aux reins pour indiquer que le système est en train de se remplir : le rein va conséquemment diminuer sa réabsorption tubulaire de sodium. En d’autres mots, le tubule « voit » l’ingestion de sel par les récepteurs de volume à l’intérieur des vaisseaux.
Dans les premiers 24 heures suivant l’ingestion élevée de sodium, qu’arrive-t-il ?
au début, l’augmentation de volume est relativement discret : le signal envoyé au tubule est lui aussi discret et l’augmentation de l’excrétion de sodium n’est que partielle.
Par conséquent, dans les 24 heures qui suivent, l’ingestion est toujours plus élevée que l’excrétion. La balance positive continue et le volume extracellulaire – et donc intravasculaire –continue d’augmenter.
Les récepteurs perçoivent cette augmentation qui s’intensifie, et intensifient leur signal au tubule rénal pour que celui-ci diminue encore davantage sa réabsorption sodée. Le signal s’intensifie jusqu’à temps que l’ingestion et l’excrétion soient égales.
Ce processus continue tant et aussi longtemps que le nouvel état d’équilibre n’est pas atteint et que le volume intravasculaire n’est pas stabilisé à un nouveau niveau correspondant maintenant à l’ingestion sodée.
Qu’arrive-t-il une fois l’ingestiob ramenée à 20 mmol/d ?
Lorsque l’ingestion est brusquement ramenée à 20 mmol/d, les signaux au tubule s’ajustent graduellement : il y aura une diminution progressive de la sécrétion du sodium jusqu’à ce que l’excrétion soit égale à l’ingestion. Lorsque le poids redevient stable (70 kg), les signaux de réabsorption de Na+ sont égaux aux signaux de natriurèse.
Noter ici que le volume du liquide extracellulaire normal n’est pas un chiffre précis, mais un certain écart et que, dans l’expérience, le sujet qui oscille entre 70 et 71 kg demeure dans des limites normales.
Par quoi est déterminée l’excrétion de Na+ chez un sujet normal ?
Par souci de simplicité, l’excrétion de Na+, chez les sujets normaux, se détermine surtout par les niveaux d’aldostérone et de peptide natriurétique de l’oreillette.Lorsque l’apport de Na+ augmente, il doit y avoir une baisse de la sécrétion d’aldostérone et une augmentation de la sécrétion du peptide natriurétique de l’oreillette pour entraîner la réduction nécessaire dans la réabsorption tubulaire de Na+.
Le maintien d’une perfusion tissulaire adéquate est essentiel pour les cellules, pourquoi ?
car elle leur permet d’obtenir les substances nécessaires à leur métabolisme et à éliminer leurs déchets. Il n’est donc pas surprenant que plusieurs senseurs et plusieurs effecteurs participent à cette régulation.
La présence de plusieurs niveaux de contrôle met en relief une différence importante entre la régulation du volume extracellulaire et la régulation de l’osmolalité. Laquelle ?
Le maintien d’une concentration peut souvent s’effectuer avec un seul senseur (tels les osmorécepteurs de l’hypothalamus) puisque tous les tissus sont perfusés par le même sang artériel ayant la même osmolalité.
En comparaison, il peut y avoir une variation importante dans la perfusion sanguine régionale, ce qui nécessite la présence de senseurs locaux.
Illustrez la différence entre la régulation extracellulaire et l’osmolalité à l’aide d’un exemple.
Un exemple simple de ceci est le changement de la position assise à la position debout. À cause de la gravité, l’orthostation a tendance à provoquer une hyperperfusion et une accumulation de liquide dans les jambes et une hypoperfusion du cerveau. Dans une telle situation, l’activation des barorécepteurs du sinus carotidien avec une augmentation subséquente de l’activité sympathique aide à maintenir la perfusion cérébrale.
Quels sont les différents senseurs de volume ?
· la circulation cardio-pulmonaire ;
· les sinus carotidiens et la crosse aortique ;
· les artérioles afférentes.
Plusieurs effecteurs sont impliqués dans le contrôle volémique. Ceux-ci influencent tant l’hémodynamie systémique que l’excrétion urinaire de Na+. Nommez les principaux.
L’hémodynamie systémique se contrôle habituellement par le ____________ et ____________
le système nerveux sympathique
l’angiotensine II.
Le système nerveux sympathique agit tant par ses fibres _______que ses fibres _______ au niveau du cœur et des vaisseaux pour stimuler la circulation.
Alpha
bêta
Quels sont les effets systémiques de l’angiotensine II ?
L’angiotensine II (AII) exerce des effets systémiques sur la vasoconstriction artériolaire, la rétention rénale de sodium et augmente la soif. Elle entraîne une rétention rénale de Na+ par une action directe sur le tubule et en augmentant la sécrétion de l’aldostérone. Voir section 1.2.3 pour plus de détails.
Vrai ou faux. les changements hémodynamiques induits par l’angiotensine II et la noradrénaline dans un état d’hypovolémie sont surtout compensatoires
Vrai. des changements appropriés de l’excrétion rénale de Na+ sont habituellement requis pour restaurer la normovolémie.
Comment peut être rétablie une diminution de volume à cause de perte de liquide ?
une diminution de volume à cause d’une perte de liquide peut être corrigée seulement par l’ingestion et la rétention subséquence par le rein d’un apport hydrosodé exogène.
Comment peut-on rétablir une diminution du VCE causée par une insuffisance cardiaque ou une cirrhose hépatique avec ascite ?
Dans ce genre de situation, l’effet de la rétention liquidienne dépend de la sévérité de la maladie de base et nous verrons ces concepts dans la section sur l’œdème.