3ème semestre Flashcards

(202 cards)

1
Q

À quelle époque la diphtongue oe devient-elle un e fermé ?

A

1er siècle

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Q

À quelle époque le e long devient-il un e fermé ?

A

2ème siècle

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Q

À quelle époque le e court devient-il un e ouvert ?

A

2ème siècle

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Q

À quelle époque le o long devient-il un o fermé ?

A

2ème siècle

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Q

À quelle époque le o court devient-il un o ouvert ?

A

2ème siècle

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6
Q

À quelle époque la diphtongue ae devient-elle un e ouvert ?

A

2ème siècle

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7
Q

À quelle époque le i long devient-il un simple i ?

A

3ème siècle

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8
Q

Une voyelle latine peut être longue ou courte, à quelle caractéristique cela renvoit-il ?

A

À sa quantité

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9
Q

À quelle époque le i court devient-il un e fermé ?

A

3ème siècle

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10
Q

À quelle époque le u long devient-il un simple u ?

A

4ème siècle

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11
Q

À quelle époque le u court à l’intérieur d’un mot devient-il un o fermé ?

A

4ème siècle

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12
Q

À quelle époque cesse-t-on de différiencier le a long du a court ?

A

4ème siècle

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13
Q

À quelle époque le u court final devient-il un o fermé ?

A

5ème siècle

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14
Q

À quelle époque la diphtongue au devient-elle un o ouvert ?

A

5ème siècle

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15
Q

Quelle quantité ont toutes les diphtongues ?

A

Elles sont longues

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16
Q

Pourquoi certains mots du français contemporain permettent-ils l’élision (l’homme, l’humilité) tandis que d’autres ne le permettent pas (la honte) ?

A

Les mots en h permettant l’élision ont une étymologie latine. Les h n’étaient déjà pas prononcés en latin. Ceux ne le permettant pas ont une origine germanique. Le h de ces derniers a longtemps été prononcé, rendant impossible l’élision.

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17
Q

Quelle est la base 2 de compain ?

A

compaignon

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18
Q

Quelle est la base 2 de Charles ?

A

Charlon

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19
Q

Quelle est la base 2 de Pierre ?

A

Perron

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20
Q

Quelle est la base 2 de Samses ?

A

Samson

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21
Q

Quelle est la base 2 de Hues ?

A

Huon

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22
Q

Quelle est la base 2 de Haymes ?

A

Haymon

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23
Q

Quelle est la base 2 de Bueves ?

A

Bovon

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24
Q

Quelle est la base 2 de ber ?

A

baron

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25
Quelle est la base 2 de fel ?
felon
26
Quelle est la base 2 de bric ?
bricon
27
Quelle est la base 2 de glot ?
gloton
28
Quelle est la base 2 de gars ?
garçon
29
Quelle est la base 2 de pastre ?
pastor
30
Quelle est la base 2 de traitre ?
traïtor
31
Quelle est la base 2 de mentere ?
menteor
32
Quelle est la base 2 de lechiere ?
lecheor
33
Quelle est la base 2 de venere ?
veneor
34
Quelle est la base 2 de harpere ?
harpeor
35
Quelle est la base 2 de pechiere ?
pecheor
36
Quelle est la base 2 de sauvere ?
sauveor
37
Quelle est la base 2 de empere ?
empereor
38
Quelle est la base 2 de prestre ?
prevoire
39
Quelle est la base 2 de niés ?
nevou
40
Quelle est la base 2 de enfes ?
enfant
41
Quelle est la base 2 de cues ?
conte (comte)
42
Quelle est la base 2 de abbes ?
abbé
43
Quelle est la base 2 de ancestre ?
ancessor
44
Quelle est la base 2 de huem ?
hom
45
Quelle est la base 2 de sire ?
seignor
46
Déclinaisons de compain
CSS: li compain CSP: li compaignon CRS: le compaignon CRP: les compaignons
47
Déclinaisons de roi
CSS: li rois CSP: li roi CSP: le roi CRP: les rois
48
Qu'est-ce que les substantifs imparisyllabiques ?
Des subs. qui n'ont pas le même nombre de syllabes aux cas régime qu'au cas sujet. Exemple : ber, baron.
49
Déclinaisons de solaus
CSS: li solaus CSP: li solail CRS: le solail CRP: les solaus Solail + s = solaus
50
Que désignent les "armes" en ancien français ?
Les armes offensives, mais également d'armure d'un guerrier
51
Que signifie "fors" ?
Sauf (A encore cette signification lorsque François 1er écrit : "Tout est perdu fors l'honneur" après la bataille de Pavie en 1525)
52
Que signifie l'enclise as ?
à + les
53
Est-ce que le x de chastiax se prononce ?
Non, c'est la forme abrégée de chastiaus
54
Siècle de l'apparition de l'orthographe ?
16ème siècle
55
Déclinaisons articles définis masculins
CSS: li CSP: li CRS: le CRP: les
56
Déclinaisons articles définis féminins
CSS: la CSP: les CRS: la CRP: les
57
Que signifie "s'ost" ?
Son ost (le déterminant possessif s'élide)
58
Que signifie l'enclise "Jel" ?
Je + le
59
Quel est le cas d'un substantif en apostrophe ?
Régime ("Preudom, fait il, ensaigne moi")
60
Déclinaisons de pere
CSS: li pere CSP: li pere CRS: le pere CRP: les peres
61
Qu'est-ce qu'un paradigme en grammaire ?
Un modèle de déclinaison ou de conjugaison
62
Qu'est-ce qu'une désinence ?
Suffixe grammatical, terminaison au radical d’un mot le mettant en contexte
63
En quels deux sous-ensembles peut-on répartir les paradigmes simples ?
Paradigmes faibles (dont les 6 personnes sont accentuées hors radical) et paradigmes forts (comportant des personnes fortes et des personnes faibles)
64
Quels sont les paradigmes faibles ?
Imparfait de l'indicatif, futur, conditionnel, subjonctif imparfait, participe présent
65
Quelles sont les paradigmes forts ?
Présent de lindicatif, subjonctif présent, impératif
66
Étymologie de "merveille"
Étymologie : latin pop. mirabilia, pluriel neutre de l’adj. subst. mirabilis ‘admirable, merveilleux’
67
Étymologie de "drap"
bas latin DRAPPUM, ‘morceau d’étoffe’
68
Quels sont les sens de "drap" en ancien français ?
1) étoffe en général 2) par glissement métonymique : vêtements de tissu 3) par glissement méto : pièce de toile garnissant le lit
69
Deux sens de "mirabilia"
1) monstruosités ou miracles de la nature (animal bizarre, comète etc.) (Pline, Ovide, Sénèque) 2) merveilles de la création divine (Vulgate)
70
soi merveillier
‘s’étonner, s’émerveiller’, ‘se demander avec étonnement : « Mout se merveille que ce soit » (Narcisse, v. 660)
71
merveilleus
‘qui frappe d’étonnement par sa grandeur, sa beauté etc.’ : « une pluie commença a cheoir moult grant et moult merveilleuse » (Mort Artu, l. 61) ; « [un lion] grant, orrible, fier et merveilleuz » (David Aubert, Guerin le Loherain, l. 32)
72
merveilleusement, et (à) merveilles
adv., ‘admirablement, extraordinairement’ : « Et si avoit sis damoiselles qu’à merveilles estoient belles » (Machaut, Dit dou vergier)
73
Paradigme sémantique de merveille
miracle, ‘miracle, récit de mirable’ | mirabilité, ‘merveille’
74
drapel
diminutif de drap : ‘morceau d’étoffe, de linge’ ; au pluriel : ‘morceaux d’étoffe’, puis ‘vêtements’
75
draper
v. : ‘fabriquer du drap, en particulier des étoffes de laine’
76
drapee
action de fabriquer du drap
77
draperie
tissu, étoffe’, mais aussi ‘fabrication du drap ; manufacture de drap’
78
drapier
marchand de drap ; fabricant de drap’
79
étymologie decevoir / deçoivre
< lat.class. decipere | ‘prendre, surprendre, attraper’  ‘tromper, abuser’
80
decevoir / deçoivre
‘tromper, abuser, trahir’ ou décevoir
81
subst. decevement, decevance
‘tromperie, imposture, trahison’, parfois ‘déception’ « De homme a pris la semblance / Pour miex faire sa decevance » (Miracles de Nostre Dame, ca 1330) 
82
nom d’agent decevere / deceveor
‘trompeur, abuseur’ « … faulx decepveurs et malvaiz mesdisans… sont aussi come dragons cruelx, qui du venin qu’ilz ont es langues et es dens destruient ceulx qui ne veulent que bien » (Evrart de Conty, ca 1400)  
83
adj. decevable,
‘faux, trompeur’ « Mais aussy il y a beauté painte et vaine de la cher qui est tres decevable et tres plus briefve et muable que la fleur d’un jour » (Jean Gerson, 1401)
84
part. passé decheu / deceupt (souvent adj.)
‘trompé, abusé’ « Par mon chief, dist le roy, je ne sçay ne ne puis adviser lieu dont secours leur puisse venir. Je ne m’en doubte pas que je ne les aye ou par force ou par famine. Et ainsi s’asseura le roy d’Ausay, de quoy il se trouva bien deceu » (Jean d’Arras, Mélusine, 1392-1393)
85
Paradigme sémantique de decevoir / deçoivre (synonymes)
barater, trichier, engignier, trufer, tromper, traïr, feindre
86
étymologie noise
origine incertaine < lat. class. nausea, ‘mal de mer, nausée, dégoût’ influence du lat. class. noxia, ‘tort, préjudice, dommage’, ‘faute, délit’
87
Définition noise ancien français
1) ‘bruit, tapage, vacarme’ 2) ‘bavardage’, 3) querelle, dispute
88
verbe nois(i)er,
‘faire du tapage’, ‘se quereller, se disputer’ « Roulant a escouté, si a ouÿ noiser, Tant cheval ot hennir et tant paien crier » (Galien, XVe s.)
89
subst. noisement, noisee
‘tapage’, ‘querelle’ | « Od grant tumulte, od noisemenz, E od granz esfreissemenz » (Ducs de Norm., Gdf)
90
adj. noiseux,
bruyant
91
Paradigme sémantique noise
"tapage": estor, desroi, esfroi | "Dispute": estrif, tençon, querele, riote
92
étymologie demorer
< lat. pop. demorare (lat. class. demorari), ‘tarder, s’arrêter’, puis ‘rester, séjourner’
93
Ancien français demorer :
‘tarder, s’attarder’ ‘séjourner, rester’ ‘habiter, résider dans un lieu’
94
sans faire demeure
‘sans tarder’ « Vois tu celui la Qui bel se deduit et deporte ? Va a lui, et si me raporte Qui il est, et revien en l’eure, Sans la faire point de demeure » (Machaut, 1349)
95
faire demoree
‘rester, séjourner qq part’ : « La ou firent leur demourée Une cité y est fondée, Qui est appellée Damas » (Renart le Contrefait, 1328-1342)
96
Paradigme sémantique de demorer
‘tarder’ : targier | ‘séjourner, habiter’ : manoir, remanoir
97
Damoiselle
‘jeune dame’ (dame non mariée, ou fille d’une dame), - ‘dame de statut social subalterne’, - puis appellatif de politesse (pouvant s’adresser à des personnes de situation indéterminée).
98
franc
libre
99
cointe
(< cognitus, ‘qui connaît’)
100
large
(‘généreux’)
101
étymologie pièce :
< lat. *pettiam (forme latinisée d’un mot gaulois)
102
Définition pièce ancien français
I-Partie d’un ensemble considérée comme un tout autonome II-Élément d’un tout III-Morceau détaché d'un ensemble, volontairement ou non
103
de(s)piecer :
‘mettre en pièces, briser (un objet : lance, heaume, haubert, écu…)’
104
peceier :
‘mettre en pièces, démolir’
105
rapecier :
‘raccommoder en mettant une pièce de tissu’
106
peceure, peceis, peçoiement :
‘action de mettre en pièces, de briser / résultat de cette action’
107
pecete, n.f. :
‘petit morceau’
108
Paradigme sémantique piece
morcel ( < mordre) : ‘bouchée arrachée à un ensemble en mordant’, ‘morceau, fragment’ Au sens temporel : moment (‘petite division du temps’), minute…
109
Étymologie siècle
< lat. saeculum Dans la langue classique : ‘génération, race’, ‘durée d’une génération humaine’, ‘âge, époque, temps’, ‘espace de cent ans’. Dans la langue chrétienne : ‘long espace de temps (dans le passé ou dans l’avenir)’ ; ‘le monde, la vie présente (par opposition à l’éternité)’ ; péjoratif, ‘le monde’, ‘les païens, le paganisme’ ; ‘la condition laïque (par opposition à la condition monacale)’
110
Définition siècle ancien français
I-Espace de temps : (A) durée de cent ans, (B) division chronologique, historique, (C) au pluriel, grand espace de temps II-Par métonymie : (A) ensemble des caractéristiques propres à un siècle, à une époque donnée, (B) RELIGION : le siècle présent, ‘la vie d’ici-bas’ ; le siècle futur, ‘la vie éternelle’
111
seculer / seculier adj. :
‘qui appartient à la vie laïque’, ‘qui vit dans ce monde’
112
sieclee (XVIe s.)
‘durée d’un siècle’
113
seculariser (XVIe s.)
‘rendre laïque’
114
Paradigme sémantique siecle
Sens temporels : aage, tens. Sens religieux : monde
115
Étymologie traire
Étymologie : lat. pop. *tragere, réfection du lat. class. trahere ‘tirer’
116
Définition traire moyen âge
Verbe très polysémique: sémantisme de base : ‘faire prendre à qqch ou à qqn telle ou telle direction’ En contexte militaire : ‘lancer, envoyer un projectile’ : Va, si m’aporte les saietes que jo ci trarrai (Rois) ‘sortir, extraire’ : Je sui prest de l’espee traire Et moy combatre (Miracles de Nostre Dame, 1350) En contexte amoureux (Amour-archer): L’ueil, qui est le droit archier/ D’Amours pour traire et lancier… (Guillaume de Machaut) ‘tirer en général’ : Trait ses chevels et debat sa peitrine (Alexis) ; Trait l’olifan, fieblement le sunat (Roland) ‘traîner’ : Des or cumencet li plaiz e les noveles / de Guenelun, qui traïsun ad faite : / Li emperere devant sei l’ad fait traire (Roland) ‘traduire’ : Pur ceo començai a penser / D’alkune bone estoire faire / E de latin en romanz traire (Marie de France) ‘tirer le lait des femelles d’animaux’ : Si ne puelt li nourequiers [= celui qui nourrit le bétail] traire les biestes devant dites (1292) Emploi intransitif : ‘aller’ Emploi pronominal : ‘se déplacer, se diriger’
117
Atraire : ‘
attirer’ ; atraiement, atraiance, atracion : ‘ce qui attire, attrait’ ; atraiant : ‘séduisant, attirant’
118
portraire :
‘achever’, ‘représenter’ et ‘ressembler à’; portrait et portraiture : ‘portrait, image, représentation’ et ‘ressemblance’
119
estraire :
‘tirer, faire sortir’ et ‘traduire’
120
sostraire :
‘retirer’ ; sostraiement, sostracion : ‘action de retirer’
121
distraire :
‘distraire’ ou ‘tirer en sens divers’ ; distracion : ‘action d’écarter, de retirer’
122
retraire :
‘revenir, retourner’ (idée de mouvement) ; soi retraire : ‘se retirer’; ‘raconter, dire’ ; ‘ressembler à’
123
trait,
très polysémique : ‘flèche’, ‘tir, action de tirer’, ‘ce que l’on avale de boisson d’une seule haleine’, ‘coup au jeu’
124
traite :
‘action de tirer’, ‘route, chemin’
125
Paradigme sémantique
tirer, lancier : ‘jeter, lancer’ sachier : ‘traîner, entraîner’ (verbe de mouvement) : (s’en) aller, s’en torner, bouger, movoir, soi partir, soi departir, soi metre a la voie…
126
Depuis quand le sens du verbe traire se limite à l'extraction du lait ?
XVIème siècle
127
Définition de valles au moyen âge
sens de base ‘jeune homme non marié, d’origine roturière ou noble’ ; sens dominant ‘jeune’ s’y ajoute le sens de ‘service’, ce qui donne ‘jeune serviteur’ au service d’un maître ou d’un grand seigneur
128
Étymologie de chastel
< lat. castellum, dim. de castrum (‘camp, place fortifiée, forteresse’)
129
Définition de chastel
‘cité fortifiée’ ‘château fort’, ‘belle et grande maison seigneuriale’
130
Définition Compain / compaignon
Celui qui partage la vie, les activités de qqn, celui qui voyage avec qqn, qui l’accompagne dans un déplacement Personne liée par l’amitié ou l’amour avec qqn (parfois le compagnon d’armes)
131
Étymologie d'entendre
< lat. class. intendere, ‘tendre son attention vers’, ‘entendre, comprendre’
132
Définition entendre ancien français
‘comprendre par l’esprit’ (attitude active de celui qui perçoit) ‘entendre’ (peut devenir synonyme de oïr)
133
Étymologie gaber
< ancien scandinave gabba, ‘railler, se moquer’
134
Définition gaber
sème principal ‘moquerie, raillerie’ | subst. gab : ‘plaisanterie, farce, jeu’ (ou sens plus fort : ‘raillerie, moquerie, dérision’)
135
Étymologie Oïr
< lat. class. audire, ‘percevoir par l’ouïe’, ‘entendre dire, entendre parler de’, puis ‘apprendre, recevoir la nouvelle de’, ‘entendre, comprendre’
136
Définition oïr
Sens premier de l’étymon, ‘percevoir par l’ouïe, entendre’ (attitude passive de celui qui perçoit ; entendre et escolter : attitude active et volontaire ) ‘apprendre une nouvelle, un ordre ou autre, entendre parler de’
137
Étymologie parler
< bas lat. *paraulare (lat. chrétien parabolare, ‘parler, discourir, converser’)
138
Conjugaison parler à l'indicatif présent
parol, paroles, parole, parolent | parlons, parlez
139
Étymologie bailler
< lat. baiulare : ‘porter quelque chose sur le dos’, ‘porter une charge’, et par extension ‘exercer une charge, gouverner’
140
Définition baillie
baillie, ‘pouvoir, autorité, domination’ ; en (ma) baillie, ‘en (ma) possession’ : Carles me mandet, qui France ad en baillie (Roland)
141
Définition baillif,
‘agent seigneurial, magistrat ou gouverneur d’un baillage’: … Et saichés se je feusse ne bailli ne prevotz, en l’eure vraiëment vous pendisse en cest boz… (Hernaut de Beaulande) 
142
Définition baillage,
‘office ou territoire en charge du baillif’: … et les bourgois et habitans dudit Rouen [ont protesté] que separation ne soit faicte du bailliage de Rouen et d’Esvreux. (Nicolas de Baye, Journal, 1400-1410) 
143
Définition baille,
‘action de donner, don’ : … LXIX livres de la vente et de la baille de la diesme des blez (Cartulaire, 1279)
144
Définition bailleur,
‘personne qui donne’, bailleur de paroles (‘beau parleur, celui qui paie de bonnes paroles’)… et que vous en diroye ? C’est ung beau bailleur de parolles (Charles d’Orléans, Rondeaux, 1443-1460)  
145
Définition malbaillir / maubaillir,
‘mettre à mal, maltraiter’ : J’ai au cors une goute qui trop m’a malbailli (Renaut de Montauban, 1350-1400)
146
Définition malbailli (participe passé et adj.),
‘mal en point, ruiné’ : Qu’avez vos, damme, nel no celez voz mie / Et dist la damme : Je suis molt malbaillie (Jourdain de Blaives, XIVe siècle)
147
bailler – paradigme sémantique
doner, octroier
148
bailler – évolution
Dès les XVIIe siècle, concurrencé, puis évincé par donner. Reste courant dans la langue juridique avec le sens de ‘donner à bail’ (bailler par contrat, par testament etc.). Le sens médiéval de ‘donner, remettre’, se retrouve dans les expressions : bailler des fonds et bailleur de fonds ; vous me la baillez belle / bonne (‘vous cherchez à m’en faire accroire’).
149
Étymologie chambre
< lat. CAMERAM : ‘pièce’, puis ‘pièce où l’on dort’
150
Chambre définition ancien français
(XIe s.) ‘pièce’, ‘pièce privée’ (par opposition à la sale)
151
chamberine
(XIIIe s.) : ‘petite chambre’
152
chamberlenc / chamberlain (XIe s.), chamberier :
‘personnage assurant le service de la chambre d’un grand seigneur ou d’un prince’ ; ‘maître d’hôtel’, ‘chambellan’
153
chamberiere (XIIIe s.) :
‘chambrière’, ‘femme de chambre’
154
chambre – paradigme sémantique
loge (‘abri de feuillage, cabane’, mais aussi ‘chambre située dans les étages’), logete (dim.)
155
chambre – évolution
Spécialisation progressive  chambre (à coucher) ‘section d’une Cour, d’un tribunal judiciaire ou d’un parlement’, ‘assemblée s’occupant des intérêts ou de la discipline d’une corporation ou d’un corps’ (chambre de commerce, syndicale…)
156
Étymologie cheval
[< lat. caballus, d’abord ‘mauvais cheval’, puis ‘cheval de travail’ ; terme pop., supplante le lat. class. equus] :
157
Définition cheval
Par opposition à coursier / destrier / haquenee / palefroi / roncin…, cheval (hyperonyme) désigne un cheval sans caractéristique particulière : Et voient grant foison de nobles gens par la praierie, dames, damoiselles, chevaliers, escuiers, et parmy la praierie courir chevaulx, destriers, pallefrois et coursiers, a grant multitude (Jean d’Arras, Mélusine, ca 1392-1393)
158
Étymologie coursier
[< dérivé de l’a.fr. cors, ‘allure rapide’, spécialement en parlant d’un cheval] :
159
Définition coursier
(cheval rapide, apte à couvrir de longues distances ; cheval de bataille ou de tournoi)
160
Étymologie destrier
( [< dérivé de l’a.fr. destre, ‘main droite’ : l’écuyer menait le destrier de la main droite] :
161
Définition coursier
cheval de combat du chevalier, éventuellement conduit par un écuyer, en principe de la main droite)
162
Étymologie genet
[< emprunté à l’arabe zeneti / zanati, nom d’une tribu berbère célèbre pour sa cavalerie légère]
163
Définition genet
(petit cheval de race espagnole)
164
Étymologie haquenee
[< angl. Hackney (du toponyme Hackney, maintenant à l’intérieur de Londres, lieu d’élevage de chevaux) ; ‘cheval de selle’] :
165
Définition haquenee
(petit cheval ou jument facile à monter, docile et allant ordinairement l’amble, généralement réservé aux dames)
166
Définition palefroi
(cheval que montent les dames ; cheval d’apparat ; cheval de selle utilisé pour la promenade, le voyage)
167
Étymologie palefroi
[< bas lat. paraveredus, ‘cheval de poste, cheval de voyage’] :
168
Étymologie roncin
[< origine incertaine et controversée, peut-être issu de (caballus) *ruccinus / runcinus, de l’ancien allemand rukki, ‘dos’, au sens de ‘cheval équipé sur le dos’] :
169
Définition ronin
(cheval de service, cheval de somme)
170
Étymologie sommier
[< lat. méd. sagmarius, ‘bête de somme’ ; de l’adj. bas lat. sagmarius, ‘(bête) de somme’ < sagma, ‘bât’] :
171
Définition sommier
(bête de somme, cheval de charge)
172
Étymologie penser
< lat. class. pensare : sens propre ‘peser’, sens figuré ‘apprécier, évaluer, estimer’, ‘payer’ penser est un doublet savant de peser, issu du même verbe latin
173
Définition penser
- activité intellectuelle, réflexion intense : ‘penser, réfléchir, méditer’ ; souvent intransitif : ‘être absorbé par ses pensées’ - activité concrète et matérielle : ‘prendre soin de, s’occuper de qqn, le soigner’ (penser à / de : penser au chevalier, penser des chevaux…)
174
pensif,
‘préoccupé, soucieux, inquiet, absorbé dans ses pensées’
175
porpenser, apenser, trespenser
: verbes à valeur intensive, ‘méditer, réfléchir profondément, être plongé dans ses pensées, être soucieux, s’inquiéter’
176
porpens / porpensement, apens / apensement :
‘réflexion, considération, projet’
177
penser – paradigme sémantique
sens de ‘penser’ : cuidier, croire sens de ‘s’occuper de’ : curer < lat. curare (‘avoir soin de qqn, soigner, guérir’ ; soigner < francique *sannjôn (‘s’occuper de, veiller à) ; garir, paistre
178
penser – évolution
XVIIe siècle : différenciation entre penser (activité intellectuelle) et panser (domaine médical + soins apportés au cheval) Français moderne : seul pensée s’est imposé comme subst. ; pensif est toujours courant ; penseur s’affirme au XVIIIe s. (synonyme de philosophe) ; impensable est récent (XIXe s.).
179
Étymologie joie
< bas lat. gaudia, plur. neutre de gaudium, ‘contentement, plaisir, aise, joie’, pris comme fém. singulier
180
Définition joie
a. fr. - Sémantisme de base : ‘gaieté, joie, allégresse’, qui peut se manifester par des cris, des rires, voire des larmes contexte amoureux : joie intense ressentie par l’amant quand il est aux côtés de sa dame, contexte religieux : sorte d’extase du croyant face à Dieu. ‘manifester de la réjouissance, du plaisir, montrer qu’on est heureux’ :
181
joiant :
« … s’en retournent liez et joyans vers la cité » (Chevalier au Papegau)
182
joieulx :
« [le Chevalier du Papegau] y vint moult liez et joyeulx » (Chevalier au Papegau)
183
joïr :
‘se réjouir’
184
esjoïr :
‘réjouir, rendre joyeux’ ; soi esjoïr : ‘se réjouir de’
185
conjoïr :
‘se réjouir ensemble’, ‘faire un accueil chaleureux, courtois à qqn’
186
joiance :
‘joie, plaisir’, ‘bon accueil’
187
Étymologie liesse
< lat. laetitia, ‘joie, allégresse’
188
Paradigme sémantique joie
liesse, deport (divertissement, fête, jeu), delit, deduit (toute espèce de divertissement), solaz (‘consolation, réconfort’, ‘plaisir, joie’)
189
Définition conter
XIe siècle, sens étymologique ‘calculer, compter’ par extension, ‘raconter, narrer, relater’ (notion de ‘énumération’). « Enviz sereit a desraisnier Et a conter trestoz les mes » (Enéas)
190
Étymologie conter
< lat. class. computare : ‘calculer, compter’ 
191
conte,
‘calcul, compte’ / ‘récit, énumération, description’
192
contere / conteor,
‘receveur de contributions, trésorier’ (Gdf) / ‘celui qui raconte’
193
raconter (intensif),
‘conter par le menu, avec beaucoup de détails’
194
Paradigme sémantique conter
- sens mathématique : mesurer (XIe s.), calculer (XIVe s.) | - sens de ‘conter’ : deviser, dire, parler
195
évolution conter
Jusqu’au XVe siècle, orthographe indifférenciée ; puis utilisation de la graphie étymologisante compter (computare)
196
étymologie grace
< lat. class. gratia : ‘manière d’être agréable’, ‘faveur’
197
Définition de grace
‘faveur, bienfait’ ; expressions : rendre grace (‘remercier’), faire grace (‘rendre service’) sens dérivé : ‘grâce, faveur divine, aide de Dieu’ (par la Deu grace, par la grace de Dieu) glissement : ‘la personne du roi, le pape, tout personnage important’ (terme d’adresse vostre grace) ‘vertus, qualités exceptionnelles, morales (loyauté, courage…) ou physiques (charme, beauté…) ‘remerciement’ (au pluriel) : rendre graces (‘remercier’) ; synonyme de merci et de gré (rendre merci / gré)
198
Paradigme sémantique de grace
sens de ‘charme, agrément’ : vertu, bonté, valor… | sens de ‘faveur’ : gré, merci
199
gracier,
‘remercier, rendre grâce à qqn’
200
gracieus,
jugement mélioratif à propos d’une personne
201
gracieuseté :
‘manière d’etre agréable’, ‘cadeau’ (fr. mod. au plur. : faire mille gracieusetés, ‘gestes aimables, polis’)
202
évolution de grace
accent circonflexe au XVIIIe siècle Français moderne : conserve ses sens médiévaux ‘faveur, bienfait, don’ (demander, solliciter, accorder, implorer en grâce…) ‘amitié, bonté, bienveillance’ (gagner, rechercher les bonnes grâces de qqn) ‘aide surnaturelle (la grâce l’a touché) ‘amnistie, remise de peine’ (droit de grâce, faire grâce à qqn de qqch) ‘reconnaissance, remerciement’ (rendre grâce au ciel) ‘volonté, gentillesse’ (faire qqch de bonne / mauvaise grâce) XIXe siècle : gracieux sens de ‘gratuit’ (à titre gracieux) gracieusement : ‘avec grâce’, ‘gratuitement’ gracier : ‘faire grâce à un condamné, commuer sa peine’