5. Troubles obsessionnels-compulsifs et troubles lié à des traumatismes ou à des facteurs de stress Flashcards
(36 cards)
Comment caractérise-t-on les troubles obsessionnels-compulstifs (TOC)?
A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux :
Obsessions définies par (1) et (2) :
- Pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets.
- Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c.-à-d. en faisant une compulsion).
Compulsions définies par (1) et (2) :
- Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
- Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.
B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus ou un médicament) ni à une autre affection médicale.
D. Pas mieux défini par un autre trouble mental (p.ex., soucis excessif du TAG etc.
Spécifier si:
• Bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight
• Mauvaise prise de conscience ou insight
• Absence de prise de conscience ou insight/présence de croyances délirantes
Nommez des thèmes communs d’obsession:
- Contamination (saletés, microbes, sécrétions corporelles, produits chimiques, insectes, substances poisseuses ou collantes, maladie causée par la contamination, etc.)
- Perte de contrôle (se faire du mal, mal aux autres, images de violence ou d’horreur, dire des obscénités, comportement qui met dans l’embarras, voler, impulsions agressives, responsable d’un drame, etc.)
- Sexuelles (inceste, homosexualité, bestialité, agressivité sexuelle envers d’autres, etc.)
- Symétrie, exactitude, ordre (avec ou sans pensée magique)
- Collection, accumulation
- Religion (blasphème, moralité)
- Variées (oublier, ne pas se souvenir ou savoir, égarer des choses, exactitude des mots, dérangement par des bruits ou mots, superstitions)
Quelle est la différence entre l’obsession égodystone et l’obsession égosyntone?
1) Egodystones = vont à l’encontre des valeurs
• P.ex., peur de poignarder son partenaire
2) Égosyntones = en concordances avec les valeurs et les croyances
• P.ex., se laver les mains pour par attraper de maladie: « vois-tu, je me lavais déjà les mains et je n’ai pas attraper le covid… ceux qui l’ont attrapé ne le faisais probablement pas »
Quels sont des thèmes communs de compulsion?
- Lavage/nettoyage (mains, rituel de toilette, objets)
- Vérification (portes, serrures, cuisinière, appareils ménagers, rien ne fait du tort à soi ou autres, pas d’erreur commise)
- Répétition (relire, réécrire, répéter des actions)
- Compter
- Ordre/rangement
- Collection
- Rituels mentaux
- Comportements superstitieux
Distinguer les compulsions manifeste et discrète:
1) Manifestes (comportements observables)
• Lavage des mains excessifs
• Ranger et ordonner
• Etc.
2) Discrètes (actions mentales)
• Compter
• Ruminer
• Etc.
Quelle est la prévalence du TOC?
1) Prévalence
• USA: 1,2%
• Un peu plus de femmes que d’hommes
• Âge d’apparition moyen: 19,5 ans
2) Différences liées au sexe
• Davantage d’obsessions de contamination chez les femmes
• Davantage d’obsessions de thèmes sexuels et symétriques chez les hommes
Quels sont les facteurs de risque du TOC?
1) Tempérament
• Émotionnalité négative à l’enfance
• Inhibition comportementale à l’enfance
• Symptômes internalisés à l’enfance
2) Environnement
• Abus sexuels, événement stressant ou traumatique à l’enfance
3) Génétique et physiologique
• Facteurs génétiques (10x plus avec parents 1er degré ayant un TOC)
• Dysfonctionnement cortex orbitofrontal, cortex cingulaire antérieur et striatum
Que prescrit-on aux patients atteints d’un TOC?
- Lorsque le TOC est léger = pas toujours rx
- Constitué d’antidépresseurs
- ISRS = plus efficaces et plus prescrits
- Souvent dose dans les cas TOC est plus élevés que dans les autres troubles anxieux (rx prendrait plus de temps à faire effet, la sx diminue moins)
- Lorsque le patient est très anxieux on peut voir aussi une benzodiazépine en ajout à l’antidépresseur
- Parfois antipsychotique lorsque tics concomitants ou symptômes psychotiques
Comment traite-on le TOC?
1) TCC • Éducation psychologique • Exposition cognitive • Exposition in virtuo avec prévention de la réponse • Restructuration cognitive • Prévention de la rechute
2) Autres approches pertinentes
• ACT – défusion cognitive
• Thérapie basée sur les inférences (TBI)
• Thérapie psychodynamique
Comment diagnostique-t-on l’obsession d’une dysmorphie corporelle?
A. Préoccupation excessive pour une imperfection ou défaut de l’apparence physique peu ou pas apparent pour autrui
B. Comportements répétitifs (vérification dans le miroir, toilette excessive, excoriation de la peau, recherche de réassurance) ou actes mentaux (comparaison)
C. Détresse significative, altération du fonctionnement social, professionnel ou autre
D. Ne s’explique pas par un autre trouble
Quelles sont les spécifications liées à l’obsession d’une dysmorphie corporelle?
Spécifier si
1) Avec peur dysmorphie musculaire
• Idée que son corps est trop mince ou pas suffisamment musclé
2) Avec bonne ou assez bonne prise de conscience
• Reconnait que ses croyances ne correspondent certainement ou probablement pas à la
réalité, ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses
3) Mauvaise prise de conscience
• Ses croyances correspondent probablement à la réalité
4) Absence de prise de conscience avec idées délirantes
• Convaincu que ses croyances sont vraies
Quelles sont les thèmes de préoccupation liés à l’obsession d’une dysmorphie corporelle?
1) Thèmes de préoccupations • Apparence de la peau • Cheveux et poils • Parties du corps • Organes génitaux • Symétrie
2) Exemple de croyances
• Laid, pas attrayant, anormal, déformé
• Pas agréable à regarder, hideux, comme un monstre
Quelles sont les compulsions observées chez celleux atteint.es d’une obsession d’une dysmorphie corporelle?
- Vérifications excessives (miroir, toucher)
- Toilette (rasage, coiffure, épilation)
- Camouflage (maquillage, vêtements)
- Réassurance
- Achats compulsifs (cosmétiques, vêtements)
- Recherche de solutions cosmétiques ou chirurgicales
- Traitements dermatologiques et chirurgies
Quelle est la prévalence de l’obsession d’une dysmorphie corporelle?
1) Le dx avec spécificateur dysmorphie musculaire… • Presque exclusivement masculin • De musculation normale ou développée • Diètes, exercices, levers de poids • Utilisation de stéroïdes anabolisants
2) Prévalence • USA: 2,4% • Patients dermatologie: 9-15% • Patients chirurgie esthétique: 7-8% • Patients chirurgie orthodontique: 8% • Patients chirurgie maxillo-faciale: 10%
Quels sont les facteurs de risque pour développer l’obsession d’une dysmorphie corporelle?
1) Environnement
• Négligence et abus à l’enfance
2) Génétique et physiologique
• Parent de 1er degré avec TOC
3) Comorbidité
• Dépression majeure
• Trouble anxiété sociale
• Abus substance
Comment diagnostique-t-on la thésaurisation pathologique (sillogomanie)?
A. Difficulté persistante à jeter ou se séparer de certains objets indépendamment de leur valeur réelle
B. Besoin ressenti de conserver les objets et souffrance associée au fait de les jeter
C. Accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première
D. Détresse cliniquement significative ou dysfonctionnement social, professionnel ou autre (maintien d’un environnement sécuritaire pour soi ou les autres)
E. Ne s’explique pas par un autre trouble
Quelles sont les spécifications liées à la thésaurisation pathologique?
Spécifier si
1) Avec acquisitions excessives
• Acquisitions excessives d’objets qui ne sont pas nécessaires ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible
2) Avec bonne ou acceptable prise de conscience
• Reconnait que ses croyances et comportements posent problème
3) Mauvaise prise de conscience
• La plupart du temps convaincu que ses croyances et comportements ne posent pas de problèmes en dépit de preuves du contraire
4) Absence de prise de conscience avec idées délirantes
• Totalement convaincu que ses croyances et comportements ne posent pas de problème en dépit de preuves du contraire
Quelle est la prévalence de la thésaurisation pathologique?
1) Prévalence
• USA et Europe: 2-6%
• Légèrement plus d’hommes que de femmes
2) Comorbidité • Dépression majeure (50%) • Trouble d’anxiété sociale • Trouble d’anxiété généralisée • Trouble obsessionnel-compulsif (20%)
Comment diagnostique-t-on la tricotillomanie?
A. Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une perte de cheveux
B. Tentative répétée de réduire ou d’arrêter l’arrachage
C. Détresse cliniquement significative ou altération du fonctionnement social, professionnel ou autre
D. Ne s’explique pas par une autre affection médicale
E. N’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental
Quelles caractéristiques associe-t-on à la tricotillomanie?
1) Types de poils • Cheveux • Cils • Sourcils • Poils pubiens et péri-rectaux • Poils du visage
2) Comportements et rituels
• Rituel pour l’arrachage
• Rituel avec le poil arraché
3) Peut être associé à différentes émotions selon les étapes: anxiété ou ennui, tension ou pulsion, plaisir, soulagement, culpabilité
4) Différents degrés de prise de conscience: peut être plus ou moins automatique
Comment diagnostique-t-on la dermatillomanie (triturage pathologique de la peau)?
A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées
B. Tentative de diminuer ou diminuer le triturage de la peau
C. Détresse cliniquement significative ou altération du fonctionnement
social, professionnel ou autre
D. Ne s’explique pas par une autre affection médicale
E. N’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental
Comment traiter les dermatillomanie et tricotillomanie?
Traitement
• Similaire au traitement du TOC
• Envie irrésistible qui s’apparente à une impulsion
• Aider à contenir l’obsession
• Prise de conscience des déclencheurs (p.ex., ennuie)
• Principalement des interventions comportementales
- Prévention de la réponse
Comment diagnostique-t-on le trouble de stress post-traumatique (TSPT)
A. Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :
- En étant directement exposé à un ou à plusieurs événements traumatiques.
- En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres
personnes. - En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques sont arrivés à un membre de la
famille proche ou à un ami proche. Dans les cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels. - En étant exposé de manière répétée ou extrême aux caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (p. ex. intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policiers exposés à plusieurs reprises à des faits explicites d’abus sexuels
d’enfants).
N.B. : Le critère A4 ne s’applique pas à des expositions par l’intermédiaire de médias électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle.
B. Présence d’un (ou de plusieurs) des symptômes envahissants suivants associés à un ou plusieurs événements traumatiques et ayant débuté après la survenue du ou des événements traumatiques en cause :
- Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse.
- Rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à l’événement/aux événements traumatiques.
- Réactions dissociatives (p. ex. flashbacks [scènes rétrospectives]) au cours desquelles le sujet se sent ou agit comme si le ou les événements traumatiques allaient se reproduire. (De telles réactions peuvent survenir sur un continuum, l’expression la plus extrême étant une
abolition complète de la conscience de l’environnement.) - Sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect du ou des événements traumatiques en cause.
- Réactions physiologiques marquées lors de l’exposition à des indices internes ou externes
pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques.
C. Évitement persistant des stimuli associés à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoigne la présence de l’une ou des deux manifestations suivantes :
- Évitement ou efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.
- Évitement ou efforts pour éviter les rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui réveillent des souvenirs des pensées ou des sentiments associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse
D. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur associées à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des
événements traumatiques, comme en témoignent deux (ou plus) des éléments suivants :
- Incapacité de se rappeler un aspect important du ou des événements traumatiques (typiquement en
raison de l’amnésie dissociative et non pas à cause d’autres facteurs comme un traumatisme crânien,
l’alcool ou des drogues). - Croyances ou attentes négatives persistantes et exagérées concernant soi-même, d’autres personnes
ou le monde (p. ex. : « je suis mauvais », « on ne peut faire confiance à personne », « le monde entier est dangereux », « mon système nerveux est complètement détruit pour toujours »). - Distorsions cognitives persistantes à propos de la cause ou des conséquences d’un ou de plusieurs
événements traumatiques qui poussent le sujet à se blâmer ou à blâmer d’autres personnes. - État émotionnel négatif persistant (p. ex. crainte, horreur, colère, culpabilité ou honte).
- Réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces
mêmes activités. - Sentiment de détachement d’autrui ou bien de devenir étranger par rapport aux autres.
- Incapacité persistante d’éprouver des émotions positives (p. ex. incapacité d’éprouver bonheur,
satisfaction ou sentiments affectueux).
E. Altérations marquées de l’éveil et de la réactivité associés à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoignent deux (ou plus) des éléments suivants :
- Comportement irritable ou accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’exprime typiquement par une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets.
- Comportement irréfléchi ou autodestructeur.
- Hypervigilance.
- Réaction de sursaut exagérée.
- Problèmes de concentration.
- Perturbation du sommeil (p. ex. difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ou agité).
F. La perturbation (symptômes des critères B, C, D et E) dure plus d’un mois.
G. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. médicament, alcool) ou à une autre affection médicale.
Quelles spécifications inscrit-on au trouble de stress post-traumatique?
1) Spécifier le type :
- Avec symptômes dissociatifs : Les symptômes présentés par le sujet répondent aux critères d’un trouble stress post-traumatique ; de plus et en réponse au facteur de stress, le sujet éprouve l’un ou l’autre des symptômes persistants ou récurrents suivants :
- Dépersonnalisation : Expériences persistantes ou récurrentes de se sentir détaché de soi, comme si
l’on était un observateur extérieur de ses processus mentaux ou de son corps (p. ex. sentiment d’être
dans un rêve, sentiment de déréalisation de soi ou de son corps ou sentiment d’un ralentissement temporel). - Déréalisation : Expériences persistantes ou récurrentes d’un sentiment d’irréalité de l’environnement (p. ex. le monde autour du sujet est vécu comme irréel, onirique, éloigné, ou déformé).
2) Spécifier si :
- À expression retardée : Si l’ensemble des critères diagnostiques n’est présent que 6 mois après l’événement (alors que le début et l’expression de quelques symptômes peuvent être immédiats).