Comprendre et traiter le jeu pathologique et les achats compulsifs Flashcards

1
Q

Pour considérer une activité comme un jeu de hasard et d’argent, trois
conditions doivent être réunies, lesquelles?

A
  • Le joueur mise de l’argent ou un objet de valeur
  • Une fois la mise placée, elle ne peut être reprise
  • L’issue du jeu repose majoritairement ou entièrement sur le hasard
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2
Q

Il est possible de classifier les joueurs en 3 différentes catégories, lesquels?

A
  • Joueurs récréatifs
  • Joueurs à risque (modéré ou élevé)
  • Joueurs pathologiques
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3
Q

Quels sont les caractéristiques des joueurs récréatifs?

A

La majorité des joueurs sont des joueurs récréatifs, aussi appelés joueurs
sociaux. Ceux-ci…
• jouent pour le plaisir
• acceptent de perdre l’argent misé
• ne retournent pas au jeu pour se refaire (c’est-à-dire, pour regagner l’argent perdu)
• jouent selon leurs moyens

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4
Q

Quels sont les caractéristiques des joueurs à risque?

A

• Représentent 1,4 % des joueurs québécois
• Rencontrent certaines conséquences liées à leurs habitudes de jeu et ont parfois du mal à les
contrôler (temps passé au jeu, fréquence de jeu et montants d’argent misés)

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5
Q

Quels sont les caractéristiques des joueurs pathologiques ?

A

• Représentent 0,4 % des joueurs québécois
• Aussi appelés joueurs excessifs, ils répondent aux critères diagnostiques du jeu d’argent
pathologique dans le DSM-5 (voir diapositives suivantes)
• Dans le cadre de cette présentation, les joueurs qui présentent un jeu d’argent pathologique
seront appelés joueurs pathologiques

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6
Q

Quels sont les Critères diagnostiques du DSM-5:

Le jeu d’argent pathologique?

A

Le jeu d’argent pathologique se caractérise par une:
A. Pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu, amenant une détresse ou
une altération du fonctionnement cliniquement significative, comme en témoigne la présence d’au moins quatre de ces manifestations dans les
12 derniers mois:

  1. Besoin de jouer des sommes d’argent croissantes pour atteindre l’état
    d’excitation désiré
  2. Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique
    du jeu
  3. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu
  4. Préoccupation par le jeu (p.ex. remémoration d’expériences de jeu passées, prévision de tentatives prochaines ou de moyens de se procurer de l’argent)
  5. Joue souvent lors de sentiments de mal-être/souffrance (p.ex. sentiments
    d’impuissance, culpabilité, anxiété ou dépression)
  6. Après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne souvent jouer un autre jour pour recouvrer ses pertes (se refaire)
  7. Ment pour dissimuler l’ampleur réelle des habitudes de jeu
  8. Met en danger ou perd une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d’études ou de carrière à cause du jeu
  9. Compte sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations financières
    désespérées dues au jeu

B. La pratique du jeu n’est pas mieux expliquée par un épisode maniaque
Spécifier :
– Si le trouble est épisodique ou persistant
– Si le trouble est en rémission précoce ou complète (lorsqu’applicable)
– La gravité du trouble
• Léger: 4-5 critères
• Modéré: 6-7 critères
• Sévère: 8-9 critères

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7
Q

Quels sont les facteurs de risque concernant les caractéristiques sociodémographiques du jeu pathologique?

A
  • Être un homme
  • Être célibataire, séparé ou divorcé
  • Moins de 35 ans
  • Faible statut socioéconomique: scolarité, emploi, revenu
  • Appartenir à une minorité ethnique
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8
Q

Quels sont les facteurs de risque concernant les caractéristiques psychologiques du jeu pathologique?

A

• Pensées erronées ou distorsions cognitives: pensées reflétant des conceptualisations irréalistes ou déformées (Beck, 1963)
– P.ex. Le joueur d’appareils de loterie vidéo qui croit qu’il vient de « passer proche » de gagner, donc qu’il gagnera sans doute au tour suivant.
• Tempérament/personnalité: prise de risque, impulsivité, recherche de sensations et de nouveauté

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9
Q

Quels sont les facteurs de risque concernant les caractéristiques biologiques du jeu pathologique?

A
  • Déséquilibre biochimique (circuits dopaminergiques)
  • Avoir un trouble de santé mentale: trouble anxieux, trouble de l’humeur (dépression), idées suicidaires
  • Souffrir de toxicomanie (alcool, drogues)
  • Avoir un trouble déficitaire de l’attention avec/sans hyperactivité
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10
Q

Quels sont les facteurs de risque concernant les caractéristiques sociaux du jeu pathologique?

A
• Accessibilité/Disponibilité
• Réseau social
• Normes familiales et culturelles
• Pressions financières
• Historique avec les jeux
– P.ex. Avoir fait des gains importants en début de pratique ou voir quelqu’un gagner
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11
Q

Quelles sont les théories comportementales concernant le jeu pathologique?

A

• Conceptualisation du jeu pathologique comme un trouble du comportement issu d’un
apprentissage
• Plusieurs facteurs jouent un rôle dans l’apparition et le maintien du jeu pathologique
• Un gain important lors des premiers épisodes de jeu crée un renforcement positif,
stimule l’intérêt et amène une prédisposition à jouer de manière excessive
• L’excitation et la stimulation provoquées par le jeu et l’environnement de jeu sont associées à une réaction physiologique qui amène un renforcement positif
• Les gains financiers occasionnels créent un renforcement intermittent qui favorise la persistance
• L’observation de modèles de joueurs dans l’entourage (amis, famille) et l’exposition répétée au jeu durant l’enfance
− Comme ces comportements deviennent familiers, les individus sont plus
susceptibles de les reproduire (modelling)

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12
Q

Quelles sont les théories cognitives concernant le jeu pathologique?

A

• S’intéressent à la façon dont le joueur perçoit sa réalité, ses problèmes, mais, surtout, le jeu
• Postulent que les croyances erronées de l’individu sont à l’origine de l’apparition, du
développement et du maintien des problèmes de jeu, de même que de l’augmentation
de la fréquence de jeu et des mises d’argent
• Ces croyances sont observées comme déclencheurs de l’envie de jouer («je me sens
chanceux aujourd’hui») ou pendant la session de jeu («je joue depuis plusieurs heures, je devrais faire un gain d’un moment à l’autre»)
• Ces fausses croyances amènent l’individu à perdre de vue le hasard et à croire qu’il peut
maîtriser le jeu et en prédire les résultats

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13
Q

Quels sont les principales croyances erronées du joueur?

A
  • Ignorance de l’espérance de gains négative
  • Ignorance de l’indépendance des tours
  • L’illusion de contrôle
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14
Q

Qu’est ce la croyance de l’ignorance de l’espérance de gains négative?

A

• Les joueurs ne tiennent pas compte qu’à long terme, il est impossible de se refaire au jeu. Pour faire du profit, les exploitants (p.ex. casino) doivent redonner en lots moins d’argent qu’ils n’en récoltent, alors les taux de retour sont toujours inférieurs à 100%.

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15
Q

Qu’est ce la croyance de l’ignorance de l’indépendance des tours ?

A

• À chaque fois qu’un individu joue (p.ex. lance le dé, appuie sur le bouton Jouer sur la machine à sous), c’est une nouvelle partie qui commence. Le résultat ne dépend pas des tours précédents et
n’influencera pas les tours suivants

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16
Q

Qu’est ce la croyance de l’ignorance de l’illusion de contrôle?

A

• Le joueur croit accumuler de l’expérience et apprendre de ses erreurs au jeu. Il tente donc de trouver des stratégies pour déjouer le hasard et accéder au prix
• Lorsqu’il gagne, le joueur attribue ce gain à ses habiletés et croit avoir trouvé la bonne façon
de jouer. Lorsqu’il perd, il attribue ses pertes à des causes extérieures
• Penser que l’utilisation de stratégies favorise les gains, tenter de déterminer une logique dans le jeu par l’observation ou le calcul ou encore croire aux superstitions constituent des croyances erronées

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17
Q

De quelle façon l’intégration des théories cognitive et comportementale permet une meilleure explication de l’apparition, du développement et de la persistance des problèmes de jeu?

A

• La participation au jeu est associée à deux types de renforcement qui expliquent, en partie,
l’acquisition et le maintien des habitudes de jeu problématiques
– Le gain intermittent
– L’activation physiologique

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18
Q

Il y aurait deux types d’éléments déclencheurs pour un épisode de jeu, lesquels?

A

– Éléments internes (p.ex. activation physiologique, cognitions liées au jeu, manque d’habiletés de résolution de problèmes, anxiété)
– Éléments externes (p.ex. exposition aux situations et lieux associés au jeu, gains/pertes)

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19
Q

Afin de mieux saisir le jeu dans une perspective cognitive-comportementale, voici la chaîne des comportements et des cognitions liés au jeu qui rend compte du
cheminement vers la perte de maîtrise de soi au jeu.

A

VOIR DIAPO 22

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20
Q

Blaszczynski et Nower (2002) identifient trois types de joueurs pathologiques, lesquels?

A
  1. Les joueurs conditionnés
  2. Les joueurs émotionnellement vulnérables
  3. Les joueurs ayant des problèmes d’impulsivité dont l’origine est d’ordre
    biologique
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21
Q

Quelles sont les caractéristiques des joueurs conditionnés?

A

• On les appelle également les joueurs pathologiques “normaux”, puisqu’ils n’ont pas de
psychopathologie particulière
• S’ils présentent des problèmes psychiatriques comorbides, ils n’étaient pas présentsavant le début du problème de jeu. Autrement dit, il n’y a pas présence de pathologie sous-jacente
• Le problème de jeu découle de pressions financières et personnelles que vivent les joueurs. Ces joueurs se sont faits « attraper par le jeu »
• Traitement : excellent pronostic, puisque les problèmes de jeu seuls nécessitent une intervention

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22
Q

Quelles sont les caractéristiques des joueurs émotionnellement vulnérables?

A

• Facteurs de vulnérabilité déjà présents (troubles psychiatriques, difficultés à gérer le stress, etc.)
• Ont vécu des expériences difficiles, des traumatismes ou présentent une
vulnérabilité aux affects négatifs
• Désir de soulager leurs problèmes par le jeu (effet « anesthésiant »)
• Traitement : cognitif et autres interventions plus poussées tentant d’adresser les
psychopathologies comorbides

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23
Q

Quelles sont les caractéristiques des joueurs ayant des problèmes d’impulsivité dont l’origine est d’ordre
biologique?

A

• Déséquilibre neurochimique se traduisant par de l’impulsivité et un déficit
d’attention
• Plusieurs problèmes comportementaux, par exemple des actes criminels (non-reliés
au jeu) ou des incapacités à entrer en relation
• Recherche d’activités permettant des renforcements et une gratification immédiate
• Insensibilité aux conséquences négatives induites par le jeu
• Traitement : thérapie à long terme, médication psychotrope

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24
Q

Les troubles psychiatriques co-occurrents au jeu pathologique sont fréquents. Que cela cause-t-il?

A

Ils augmentent la probabilité d’abandon en thérapie et la gravité du problème de jeu.
La codépendance à une substance peut également avoir une fonction d’automédication

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25
Q

STAT comobidité au Québec:

A

• 11,8% des joueurs pathologiques et à risque modéré souffrent d’alcoolisme
• 30 à 70% des joueurs pathologiques présentent une autre dépendance
• 34 à 78% des joueurs pathologiques présentent un trouble dépressif majeur
• 64% des joueurs pathologiques présenteraient au moins un trouble de la
personnalité
• La personnalité antisociale étant la plus prévalente (29%)

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26
Q

Quels sont les conséquences psychologiques du jeu pathologique?

A
  • Honte face à l’incapacité à contrôler les comportements de jeu
  • Diminution de la qualité de vie
  • Idées suicidaires (chez 48% des joueurs pathologiques)
  • Tentatives de suicide (chez 12% des joueurs pathologiques)
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27
Q

Quels sont les conséquences familiales du jeu pathologique?

A
  • Conflits, problèmes conjugaux et divorce
  • Diminution de la confiance de la part des membres de la famille
  • Diminution de la communication, du temps de qualité
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28
Q

Quels sont les conséquences professionnelles du jeu pathologique?

A
  • Diminution de la concentration en raison de pensées intrusives liées au jeu
  • Faible performance
  • Absentéisme
  • Congédiement
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29
Q

Quels sont les conséquences financières du jeu pathologique?

A

• Dettes importantes
• Incapacité à effectuer les paiements nécessaires aux besoins de base (nourriture,
logement, etc.)
• Pression des institutions bancaires, des prêteurs d’argent, etc.
• Faillite personnelle

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30
Q

Quels sont les conséquences légales du jeu pathologique?

A
  • Vols

* Fraude et contrefaçon de chèques

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31
Q

Qu’est-ce que le South Oaks Gambling Screen

(SOGS; Lesieur & Blume, 1987)?

A

• L’un des instruments de dépistage du jeu pathologique les plus connus et les plus utilisés

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32
Q

Quels sont les avantages et critiques du SOGS?

A

Avantages:
• Facilement accessible aux cliniciens et aux chercheurs
• Facilité d’administration et de cotation
• Valide pour différents groupes d’âge
Critiques:
• Fort potentiel de faux positifs
• Ne permet pas d’effectuer un diagnostic
• Ne recueille pas d’informations sur la fréquence de jeu

33
Q

Quels sont les objectifs principaux du SOGS? (2)

A

– Déterminer la présence ou non du jeu pathologique (c’est-à-dire établir le diagnostic)
– Comprendre comment le problème de jeu a débuté et quelles sont ses caractéristiques
actuelles

34
Q

Que cherche-t-on a évaluer dans le SOGS? (3)

A
  • La perception de contrôle sur le problème de jeu
  • L’envie de jouer
  • La fréquence du jeu
35
Q

Quel est l’approche dominante et la

seule ayant démontré scientifiquement son efficacité auprès des joueurs?

A

La thérapie d’approche cognitive-comportementale (TCC)

36
Q

Que comprend la dimension cognitive du traitement en TCC?

A

• Analyse d’une séance de jeu
• Définition du hasard et des situations à risque
• Établir les erreurs de pensée
• Introduction au modèle ABC (A= Situations à risque; B= Pensées; C= Conséquences) et
exercices «À moi de jouer»

37
Q

Que comprend la dimension comportementale du traitement en TCC?

A
  • Exposition au jeu
  • Problèmes financiers
  • Problèmes relationnels et pression sociale incitant à jouer
  • Manque d’occupation
  • Consommation d’alcool ou de drogues
38
Q

Que comprend la prévention de la rechute en TCC?

A

• Elle se fait tout au long de la thérapie, mais particulièrement à la fin
• Lorsque le joueur maîtrise bien ses pensées et comportements, le thérapeute introduit
les mesures d’urgence qui guideront le joueur dans les cas de rechute
• Quelques stratégies à appliquer afin de prévenir la rechute :
– Privilégier une fin graduelle de la thérapie
– Encourager le joueur à poursuivre les exercices appris en thérapie
– Encourager le recours aux ressources disponibles
– Promouvoir l’accès aux groupes d’entraide
– Identifier les symptômes précurseurs d’une rechute.

39
Q

Qu’est-ce que les Gamblers anonymes (GA)?

A

Les Gamblers Anonymes (GA) sont des groupes d’entraide inspirés du
programme des 12 étapes des Alcooliques Anonymes (AA). • Les groupes fonctionnent par parrainage et les GA prônent l’abstinence totale au jeu (approche de la maladie)

40
Q

Quels sont les avantages et critiques des GA?

A

Avantages des GA:
• Aident à diminuer les comportements de jeu
• Effets positifs sur le maintien de l’abstinence
• Permettent le partage avec des pairs aidants ayant vécu la même problématique

Critiques des GA :
• Souvent vus comme trop confrontants sur le plan émotionnel
• Peu accessibles, car plusieurs villes n’offrent pas ce service
• Attrition élevée (entre 70-90%)

41
Q

Vrai ou faux? La pharmacothérapie est particulièrement utiles pour le traitement des joueurs.

A

Faux. • À ce jour, très peu de données scientifiques supportent l’efficacité de la pharmacothérapie dans le traitement du jeu pathologique. Par contre, certaines molécules montrent des effets bénéfiques sur certains
symptômes.

42
Q

Les comportements d’achat peuvent être situés sur un continuum, quels sont les 3 types d’achat?

A

Normaux -» Impulsuifs -» Compulsifs

43
Q

Qu’est-ce que sont les achats normaux?

A
  • Sont habituellement reliés aux besoins de base
  • Sont raisonnables considérant le revenu disponible
  • Permettent de conserver le contrôle sur sa capacité d’achat, ce qui évite d’acheter n’importe quoi, n’importe comment
44
Q

Qu’est-ce que sont les achats impulsifs?

A

• Sont imprévus et associés à de l’excitation et à un sentiment de plaisir
• Sont observés chez la majorité des gens à un moment ou à un autre de leur vie et peuvent aider les gens à se sentir temporairement mieux
• Sont habituellement causés par un stimulus externe (p. ex. l’attrait de l’objet ou du magasin)
• Sont liés à un manque de régulation de soi temporaire à la suite duquel la personne est
capable de rétablir le contrôle sur son comportement
• Si ces comportements d’achat entraînent des conséquences financières ou interpersonnelles, ces dernières sont peu graves et temporaires

45
Q

Qu’est-ce que sont les achats compulsifs?

A

• Sont associés à un besoin incontrôlable et irrésistible
• Sont associés au besoin d’acheter plutôt qu’à l’objet lui-même
• Sont typiquement causés par des affects négatifs et causent des difficultés sociales,
personnelles et financières
• Sont liés à un manque de régulation de soi chronique et profond

-Sont excessifs en fonction
• de la fréquence
• des sommes d’argent dépensées
• de la place qu’ils occupent dans la vie de la personne

-Sont associés à des sentiments
• d’excitation et de soulagement immédiat après l’achat
• de regret et de culpabilité à long terme
• d’anxiété lors des journées sans achat

46
Q

Quels sont les caractéristiques été élaborés par McElroy et ses collaborateurs en
1994 qui sontdepuis largement utilisés pour définir les achats compulsifs?

A
  1. Préoccupations inadaptées pour les achats, le magasinage et/ou impulsion pour le
    magasinage comme l’indique au moins un de ces critères:
    • Préoccupations fréquentes pour faire des achats ou impulsions d’acheter qui sont
    vécues comme irrésistibles, intrusives ou dénuées de sens
    • Achats fréquents qui dépassent la capacité monétaire, achats d’items non nécessaires ou périodes d’achats plus longues que prévues
  2. Les préoccupations d’acheter ou les impulsions causent une détresse significative,
    prennent plus de temps que ce que la personne peut se permettre, interfèrent
    significativement avec la vie sociale et les occupations ou causent des problèmes
    financiers
  3. L’achat compulsif ne s’inscrit pas exclusivement lors de périodes d’hypomanie ou de manie
47
Q

Prévalence des achats compulsifs? Hommes VS femmes? Âge?

A

Peu de données disponibles et d’études de prévalence La prévalence serait plus élevée dans les pays où les biens de consommation sont
facilement accessibles.

  • Femmes (80%)>Hommes (20%)
  • Plus propice de survenir chez les personnes plus jeunes que chez les individus âgés. La plupart des acheteurs compulsifs ont moins de 35 ans
48
Q

Quels sont les facteurs biologiques contribuant aux achats compulsifs?

A

• Perturbation de certains systèmes (dopaminergique, sérotoninergique et opioïde)

49
Q

Quels sont les facteurs psychologiques contribuant aux achats compulsifs?

A
  • Croyances dysfonctionnelles
  • Faible estime de soi
  • Affectivité négative (ennui, déprime, anxiété)
  • Narcissisme
  • Perfectionnisme
  • Difficultés dans la prise de décisions
  • Comportements à risque (p. ex. consommation de substances, dépendance sexuelle)
50
Q

Quels sont les facteurs sociaux contribuant aux achats compulsifs?

A
  • Attitude positive envers la consommation dans la culture et la société
  • Influence des pairs
  • Trouble d’achats compulsifs dans la famille
  • Stress et mauvaise communication familiale
51
Q

Quels sont les facteurs comportementaux contribuant aux achats compulsifs?

A

• Renforcement positif
– L’achat provoque un sentiment de puissance et de prestige, augmentant ainsi la
probabilité que le comportement soit répété dans le futur

• Renforcement négatif
– Les périodes d’achat sont souvent précédées d’une humeur négative qui se dissipe
peu après l’achat
– Le fait que l’humeur négative soit soulagée par les achats est susceptible de
déclencher d’autres épisodes d’achat dans le futur

• Punition positive
– Un sentiment négatif souvent lié aux conséquences apparait rapidement après les
achats, ce qui pourrait contribuer, d’un autre côté, à diminuer les risques
d’épisodes futurs

52
Q

Le modèle cognitif-comportemental de

Kellett et Bolton (2009) conceptualise quatre phases du trouble d’achats compulsifs. Lesquelles?

A

1) Les antécédents de l’individu
2) Les déclencheurs de l’épisode d’achats
3) Les achats
4) Après les achats

53
Q

Que postule le modèle cognitif-comportemental de Kellett et Bolton (2009)?

A

Postule que les antécédents de l’individu offrent un terrain propice au développement
d’un trouble d’achats compulsifs mais que l’environnement et les facteurs cognitifs et
émotionnels déclencheraient les épisodes de dépenses

54
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phase 1: Les antécédents de l’individu du modèle cognitif-comportemental de Kellett et Bolton (2009)?

A

• Expériences précoces et environnement familial
– Environnement familial dysfonctionnel, abusif et négligeant
– Utilisation d’argent et de cadeaux comme renforcement positif pour encourager les
comportements positifs chez l’enfant plutôt que des renforcements psychologiques personnels
– Peu d’encouragement à économiser l’argent et à exprimer son opinion
– Antécédents psychiatriques familiaux (troubles de l’humeur, abus de substances, boulimie, etc.)
• Schémas de pensées
– Croire que tout nous est dû sans effort
– Recherche de reconnaissance
• Croyances spécifiques
– Continuum de croyances concernant l’importance et l’idéalisation des biens matériels
– Croyances dysfonctionnelles: P.ex. « Les achats me permettent de me sentir mieux »
• Vulnérabilité cognitive
– Impulsivité

55
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phase 2: Les déclencheurs de l’épisode d’achats du modèle cognitif-comportemental de Kellett et Bolton (2009)?

A

• États internes
– Émotions négatives (p.ex. dépression, anxiété)
– Insatisfactions et dysmorphies corporelles (p. ex. malaise envers une partie spécifique
du corps)
– Les achats occupent cognitivement la personne, ce qui permet l’évitement des
émotions douloureuses par le focus sur le comportement immédiat et concret de se
procurer un objet
• Indices externes
– Les milieux de vente sont délibérément organisés et présentés de manière à être
attirants pour les sens et à susciter les dépenses
– Les acheteurs compulsifs tendent à être particulièrement attirés par certains stimuli
(couleurs, textures, sons, odeurs) de l’environnement ou de l’objet convoité lui-même
– Influence de la disponibilité de cartes de crédit, de sites de vente et d’émissions
télévisées publicitaires

56
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phase 3: Les achats du modèle cognitif-comportemental de Kellett et Bolton (2009)?

A

• Focus attentionnel
– En situation de recherche d’un objet ou lors de l’achat, les acheteurs compulsifs
expérimentent une diminution de leurs capacités attentionnelles liée à l’absorption
par la tâche
– État quasi dissociatif dans lequel le traitement de l’information est altéré, ce qui ne
permet que la prise en charge cognitive des pensées en faveur de l’achat et diminue
les inhibitions
• Comportements
– Les acheteurs compulsifs magasinent en solitaire car il trouvent souvent la présence
des autres irritante
• Émotions
– Les achats sont déclenchés par l’affectivité négative mais sont maintenus par les
émotions positives vécues au moment de l’achat (soulagement et amélioration
instantanée de l’humeur et de l’estime personnelle – renforcement négatif)

57
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phase 4: Après les achats du modèle cognitif-comportemental de Kellett et Bolton (2009)?

A

• Cognitions
– Prise de conscience de la perte de contrôle mais aussi des conséquences qui
risquent d’en découler
• Émotions
– Culpabilité, honte, regrets et désespoir
– Les affects négatifs et la faible estime personnelle que l’individu cherchait à éviter
reviennent à une intensité plus élevée
• Comportements
– Les achats sont cachés ou ignorés pour diminuer les conséquences ou par peur
d’être perçu comme matérialiste
– L’individu est à risque de vivre un autre épisode d’achats pour diminuer à nouveau
les affects négatifs

58
Q

Selon la typologie des acheteurs compulsifs de

Desarbo et Edwards (1996), qu’est-ce que des acheteurs compulsifs internalisés?

A

• Le comportement est associé à une motivation interne, des traits de
personnalité ou à une cause psychologique
– Impulsivité
– Anxiété
– Faible estime personnelle
– Dépendance au regard de l’autre pour se valoriser

59
Q

Selon la typologie des acheteurs compulsifs de

Desarbo et Edwards (1996), qu’est-ce que des acheteurs compulsifs externalisés?

A

• Le comportement est plutôt associé à l’environnement et aux circonstances
plutôt qu’à une cause psychologique
– Impulsivité
– Matérialisme
– Isolement, manque d’interactions sociales
– Stratégie de gestion du stress de la vie quotidienne

60
Q

Vrai ou faux? Certains auteurs affirment que la prévalence à vie d’un trouble psychiatrique chez les individus souffrant d’achats compulsifs serait de 30 %.

A

Faux, de 90%.

61
Q

Quels sont les troubles comorbides les plus fréquents avec le trouble d’achats compulsifs?

A
  • Troubles de l’humeur (70% troubles bipolaires, 25% épisode dépressif majeur)
  • Troubles anxieux (62% TOC)
  • Jeu pathologique (8 à 25%)
  • Troubles alimentaires (33,8% boulimie)
62
Q

Quels sont les conséquences du trouble des achats compulsifs concernant les pertes financières?

A

– Dettes, faillite

– Fraude

63
Q

Quels sont les conséquences du trouble des achats compulsifs concernant les pertes de temps?

A

– Négligence des relations interpersonnelles

– Retrait des loisirs et des activités sociales

64
Q

Quels sont les conséquences du trouble des achats compulsifs concernant l’augmentation de la détresse ?

A

– Honte et culpabilité
– Anxiété
– Dépression
– Idéations et tentatives de suicide

65
Q

Quels sont les conséquences du trouble des achats compulsifs concernant la diminution du fonctionnement dans le quotidien ?

A

– Problèmes au travail, mise à pied
– Problèmes relationnels, séparation, divorce
– Isolement

66
Q

Quels sont les outils qui sont utilisé en dépistage et évaluation pour le trouble des achats compulsifs? (3)

A

(1) Échelle d’achats compulsifs (Valence, D’Astous et Fortier, 1988)
(2) Yale-Brown Obsessive-Compulsive Scale – Shopping version
(3) Journal des achats

67
Q

Quels sont les forces et limites de l’Échelle d’achats compulsifs?

A

Forces de l’instrument
• Largement utilisé et traduit dans plusieurs langues
• Peut être utilisé auprès d’adultes et d’adolescents
• Passation rapide et facile
Limites de l’instrument
• Plusieurs versions sont disponibles et pas nécessairement validées
• Peu d’études utilisent cet outil

68
Q

Quels sont les forces et limites du Yale-Brown Obsessive-Compulsive Scale – Shopping version?

A

Forces de l’instrument
• Bonne validité et fidélité
• Sensible aux changements cliniques
Limites de l’instrument
• Ne permet pas d’effectuer un diagnostic
• Pas de traduction officielle de l’outil

69
Q

Quels sont les forces et limites du Journal des achats?

A
  • Utilisé pour l’évaluation du problème, mais aussi durant le traitement pour aider l’individu à identifier les facteurs de risque et clarifier les déclencheurs des achats
  • Permet une prise de conscience de l’étendue et de la gravité du trouble
  • Permet au thérapeute d’individualiser le traitement
  • Pistes de réflexions fournies par l’outil
70
Q

Quels sont les attitudes à adopter par le thérapeute lors de l’entrevue d’évaluation?

A

• Étant donné qu’il y a souvent beaucoup de honte et d’anxiété reliées aux achats, pour
établir le lien de confiance, l’intervenant doit:
– Se montrer patient
– Normaliser la souffrance
– Rassurer le client
• Dans certaines situations, il peut aussi être aidant de rencontrer les proches de
l’acheteur, car:
– Opinion externe des comportements d’achats
– Permet de combler les trous dans l’histoire du patient
– Permet de contrer la minimisation ou l’exagération des difficultés

71
Q

Quels sont les objectifs principaux des interventions en TCC?

A
  • Interrompre les comportements d’achats compulsifs

* Amener la personne à faire usage de son argent de manière responsable et contrôlée

72
Q

Quel est l’obstacle principal du traitement en TCC?

A

• Abstinence impossible car les achats sont nécessaires au fonctionnement
(nourriture, vêtements, etc.)

73
Q

Comment se déroule la thérapie en TCC pour le trouble des achats compulsifs (?5 étapes)

A
  1. Accueil et évaluation
  2. Psychoéducation sur le trouble et l’approche TCC
  3. Interventions cognitives
  4. Interventions comportementales
  5. Prévention de la rechute
74
Q

Quels sont les techniques comportementales en TCC pour le trouble des achats compulsifs?

A

• Faire une liste des items nécessaires avant chaque achat
• La règle des 24 heures: Lorsqu’un item absent sur la liste est convoité, le client doit attendre un
minimum de 24 heures avant de se le procurer
• Se débarrasser des cartes de crédit et utiliser uniquement la carte de débit, l’argent comptant et les
chèques
• Limiter les sommes d’argent sur soi à de petites coupures
• Faire un budget précis et déterminer un montant alloué aux différents besoins (se vêtir, se nourrir)
ou à chaque magasin visité (p. ex. épicerie, pharmacie)
• Ne pas utiliser de paniers ou de sacs de magasinage (sauf à l’épicerie)
• Entrer dans le magasin par la porte la plus près de l’item convoité
• Se débarrasser des catalogues et coupons rabais
• S’engager dans des activités (sans achat) qui permettent de combler le besoin qui était
habituellement rencontré par les achats compulsifs
• Exposition: Se placer dans l’une des situations à risque pour diminuer l’effet de
conditionnement initial
– Par exemple: Le client se rend à un lien habituellement propice aux achats compulsifs
(p.ex. centre d’achat). Il doit y rester, sans rien acheter, jusqu’à ce que son désir
irrépressible d’acheter soit diminué d’au moins la moitié
• Affirmation de soi: Pratique de l’affirmation de soi à l’aide de jeux de rôle et de modeling
• Résolution de problèmes: Énoncer un problème spécifique, générer et évaluer les solutions
possibles pour ensuite le mettre en action et évaluer les résultats obtenus
• Renforcements: Récompense après périodes d’abstinence et de contrôle des achats
• Relaxation et exercices de pleine conscience – Nous reviendrons sur la pleine conscience lors du module 6

75
Q

Quels sont les techniques cognitives en TCC pour le trouble des achats compulsifs?

A

• Identifier les facteurs de risque (sociaux, situationnels, psychologiques, physiologiques)
• Développer des habiletés d’auto observation des pensées automatiques et des croyances
dysfonctionnelles
• Identifier la chaine d’évènements qui mène aux achats: À l’aide des journaux d’achats,
déterminer les situations, les pensées et les émotions qui mènent aux comportements
d’achats
• Restructuration cognitive: Évaluer et questionner les pensées, déceler les distorsions
cognitives1 et générer des pensées plus réalistes
• Développer une évaluation de soi plus réaliste en déterminant de manière concrète ses
forces et ses faiblesses et en réévaluant ses perceptions face à soi-même

76
Q

Quels sont les techniques de prévention de la rechute en TCC pour le trouble des achats compulsifs?

A
  • Psychoéducation sur la chute (épisode unique) et la rechute (épisodes multiples)
  • Identification des émotions et des pensées qui pourraient être associées à la rechute
  • Identification personnelle des situations à haut risque
  • Établissement d’un plan d’étapes à appliquer en cas de rechute
  • Établir la liste des outils appris pour faire face aux stresseurs potentiels dans le futur
  • Maintien d’un réseau social
  • Établissement d’objectifs pour les prochains mois
77
Q

Qui sont les débiteurs anonymes?

A

• Groupe d’entraide encore peu répandu au Québec, mais présent aux États-Unis et en
Europe
• Groupe issu du programme des 12 étapes des Alcooliques Anonymes
• Dans ce programme, l’un des buts est l’abstinence, qui est atteint en éliminant toutes
dettes et en évitant d’en contracter de nouvelles
• Permet de mieux supporter le sentiment de solitude, d’isolement, d’échec, de culpabilité et
d’humiliation

78
Q

Pourquoi est-il difficile de déterminer si la médication a des effets spécifiques aux symptômes d’achats
compulsifs et distinguables de ses effets sur l’humeur, l’anxiété et les autres conditions
sous-jacentes?

A

Vu la fréquence de comorbidités chez les individus souffrant d’achats compulsifs. Néanmoins, certaines molécules démontrent des résultats intéressants chez les individus
souffrant de ce trouble.

79
Q

Quels sont les 2 objectifs des programmes de prévention?

A

– Apprendre à utiliser efficacement le crédit

– Apprendre à dépenser raisonnablement