Partie 2 : titre 3 : Personne réfugiée, bloquée en hauteur ou menacant de se jeter dans le vide bsp juin 2016 Flashcards

1
Q

Il peut s’agir d’une personne qui ?

A
  • Qui s’est réfugiée en hauteur (toit, balcon…) pour échapper à un sinistre
  • Qui se retrouve bloquée sur une nacelle évoluant en façade d’immeuble ;
  • Qui menace de se jeter dans le vide pour mettre fin à ses jours
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2
Q

Que doit faire le COS pour une personne réfugiée ou bloquée ?

A
  • Rassurer la personne, au besoin à l’aide du porte-voix ;
  • La calmer, si elle semble paniquée, et demander rapidement un moyen médicalisé en cas de danger avéré. (Dans certaines situations, le médecin pourra faire appel à un « médecin référent
    IMP », dont les spécificités GRIMP et l’expérience de ce genre d’interventions peuvent apporter une réelle plus-value à l’action des secours. Ce dernier progressera sous la responsabilité du
    chef d’unité du GRIMP, et interviendra sur ordre du COS.)
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3
Q

Pour l’approche et la mise en sécurité proprement dites, que doit décider le COS selon les circonstances ?

A
  • De la voie la plus facile et la moins risquée pour :
  • Atteindre la personne
  • Assurer son sauvetage
  • Des moyens à employer pour dégager la personne.
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4
Q

Cat avant l’arrivée sur inter (personne menaçant de se jeter dans le vide) ?

A
  • Avant le départ sur intervention, le COS doit s’assurer des moyens prévus et de leur correspondance avec l’ordre de départ.
  • À leur arrivée sur intervention, les engins doivent autant que possible se présenter dans le calme (limiter l’usage des avertisseurs sonores) : certaines personnes attendent effectivement l’arrivée des secours pour sauter.
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5
Q

Dès sa présentation sur intervention, le

COS doit ?

A
  • Demander la police ;
  • Demander les matelas de sauvetage si nécessaire ;
  • Entamer rapidement le dialogue avec la personne, sans pour autant entrer dans une quelconque forme de négociation ;
  • Lorsque le dialogue semble ne pas aboutir et que l’intervention va s’inscrire dans le temps, faire intervenir des spécialistes de
    la négociation (RAID en extra-muros, BRI pour Paris) ;
  • Faire établir dans le même temps un périmètre de sécurité à l’aplomb de la façade ou de l’ouvrage concerné, et le placer sous
    la responsabilité d’un sapeur-pompier ;
  • Evaluer la situation :
  • Analyse du risque pour la personne et pour les tiers (éventuellement inspection de l’appartement de la personne) ;
  • Demande de moyens supplémentaires :
    ° AR si le dialogue avec la personne s’annonce difficile (soit d’emblée, soit après échec des premiers intervenants) et/ou si la situation paraît particulièrement dangereuse pour la
    victime et/ou les intervenants ;
    ° GRIMP pour la manoeuvre de sauvetage ou l’approche du médecin référent GRIMP ;
  • Si l’intervention monte en puissance, le COS doit rapidement définir son idée de manoeuvre, afin de parfaitement coordonner
    l’action des différents acteurs sur le terrain (sécurité des tiers, conservation du dialogue avec la personne, manoeuvre du GRIMP, etc.) ;
  • Dans le cadre de cette montée en puissance et afin de conserver un certain recul sur son intervention, le COS peut alors demander un deuxième officier de garde compagnie, qui
    prendra le relais au niveau du dialogue avec la personne. Le médecin de l’AR, notamment s’il est qualifié « IMP », pourra également prendre ce relais, si possible en s’approchant
    de la personne par le biais du GRIMP
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6
Q

Quelles sont les règles à respecter pour dialoguer avec la victime ?

A
  • Bien rappeler à la personne que l’on veut seulement discuter avec elle, sans chercher à se rapprocher, ni à l’attraper et que l’on
    respecte son « choix » ;
  • Intervenir seul, à mains nues, non casqué et si possible sur le même plan, en respectant une distance « intime » (3 m. environ) ;
  • Veiller à ce qu’il n’y ait pas d’agitation à proximité, liée par exemple à la mise en place d’équipes dans les étages supérieurs
    ou au déploiement des échelles ;
  • Eloigner la foule et surtout les médias, qui risqueraient par leur présence d’encourager un passage à l’acte ;
  • Déculpabiliser les intervenants : lorsque toutes les dispositions sont prises en termes de sécurité, le choix de la personne de sauter ou non n’appartient qu’à elle ; elle pourrait donc le faire malgré toutes les tentatives avortées de dialogue ;
  • Toujours prendre un suicidaire au sérieux : penser que le sujet ne cherche qu’à attirer l’attention est une erreur. Cela peut même
    constituer une raison supplémentaire pour le suicidaire dans sa détermination à passer à l’acte ;
  • Le degré de préparation est révélateur : les sujets les plus dangereux sont ceux qui ont planifié précisément leur passage à l’acte. Dès lors qu’apparaissent des indices de «préparation » du suicide, il faut craindre une détermination absolue de la personne.
    Des « dernières volontés » exprimées par la personne peuvent également être le signe de son passage à l’acte
  • Prendre le temps nécessaire : le facteur « temps » est fondamental. Le processus qui conduit une personne à vouloir se donner la mort est un mécanisme lent et progressif qui passe par des étapes : hésitation, perte de repères, bouffée dépressive, ressenti de lâcheté, colère, dépression, peur, retrait, doute… Il ne faut donc pas être pressé d’intervenir, même si le recours à la force semble souvent l’une des options évidentes
    pour résoudre la crise ;
  • La méthodologie d’intervention : si l’action engagée par un primo intervenant semble efficace, il faut le laisser poursuivre le
    dialogue. S’il semble dépassé par la situation ou montre des signes de fatigue, en prendre le relais dès le départ. Toute attente est potentiellement préjudiciable ;
  • Laisser la famille à l’écart, sans pour autant la négliger : le recours aux membres de la famille n’est pas forcement une bonne idée, car ils sont souvent « partie prenante » dans l’affaire, et malgré toute leur bonne volonté, ils peuvent aggraver la situation au lieu de la débloquer ;
  • Les actions de derniers recours : le changement d’interlocuteur peut être envisagé, car on crée ainsi une rupture, qui peut également être obtenue avec une tierce personne mise au contact.
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7
Q

Quels sont les points clés à respecter au cours d’un dialogue ?

A
  • Toujours vouvoyer la personne ;
  • Sourire, mais sans excès : c’est une manière pour « créer de la sympathie » et passer un message indirect : « je suis quelqu’un de
    gentil » ;
  • Donner son prénom et lui demander le sien ;
  • Expliquer pourquoi il y a un tel déploiement de secours, et préciser que l’on a tout notre temps ;
  • Apparaître calme et tenter de tenir une conversation d’allure naturelle, sans dramatiser, ni banaliser ;
  • Parler avec des mots simples, et lentement ;
  • Ne jamais laisser le sujet seul, même quelques secondes ;
  • Ecouter le sujet au maximum : l’écoute doit être sincère et il faut montrer son implication : « j’ai choisi d’être là, sinon j’aurais laissé
    ma place à quelqu’un d’autre » ;
  • Se contenter d’écouter en acquiesçant ou utiliser des mots de soutien. Ne pas juger, ne pas tenter de raisonner, ne pas invalider
    le ressenti du sujet ;
  • Informer que le désir de mourir est quelque chose de non permanent qui évolue: c’est un élan « réversible ».
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8
Q

Qu’elle est le risque principal pour cette personne ?

A

Le risque principal, pour cette personne comme pour le sauveteur, est la chute dans le vide, d’où l’importance du respect des règles de sécurité pendant toute la durée de l’opération, notamment lors de la progression des secours

(les interventions sur grue, de plus en plus fréquentes, font partie des opérations les plus dangereuses pour les secours, et méritent dès lors d’être traitées avec toute la prudence nécessaire).

Les plus grandes précautions sont donc à prendre au cours de la progression. Les règles définies dans le BSP

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9
Q

quels sont les actions déterminantes ?

A

Du fait de l’aspect traumatisant de la notion de hauteur pour la personne, l’action psychologique est déterminante.

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10
Q

que peut-on utiliser pour atteindre la personne ?

A

Pour atteindre la personne,
il est parfois nécessaire de combiner l’utilisation des communications existantes et celle de tout autre moyen : MEA ou échelles à coulisses, lots de sauvetage, GRIMP (cheminements et accès difficiles, descente de la personne complexe, etc)

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11
Q

quand rien ne marche ?

A

Quand rien ne marche :
tenter éventuellement une ultime stratégie, en évoquant les conséquences de son acte, en parlant de la réalité physique de la mort, de la possibilité de survie avec un handicap majeur (conséquence fréquente). Lui demander ce que vont penser ses proches en voyant ce spectacle.

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12
Q

que faut-il faire an cas de réussite du dialogue ?

A

ne pas brusquer les choses et toujours agir en respectant le rythme de l’autre, valoriser sa décision, sur un ton de sagesse et de compassion. Tendre la main pour que la personne vienne vers le sauveteur, et non l’inverse, elle sauve les apparences .

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