La prise en charge Flashcards

1
Q

Quelles sont les 4 étapes de la prise en charge?

A
  1. Classification
  2. Évaluation
  3. Participation aux programmes
  4. Plan d’intervention
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Q

Qu’est-ce que la classification?

A
  • Création de catégories pour éventuellement classer les individus selon l’information que nous avons. C’est un besoin naturel de classer les choses. Tout processus de classification implique une forme arbitraire. Le fait de catégoriser des individus c’est une façon d’exercer une forme de pouvoir, on est en train de décider comment cette personne sera prise en charge. Permet d’organiser les choses, mais ça a un pouvoir/impact considérable.
  • Définition de la classification : exercice qui consiste à assigner les personnes judiciarisées à des programmes ou à des unités de prise en charge en tenant compte des caractéristiques individuelles de chacun (Principe de l’individualisation de la peine et/ou principe de l’appariement).
  • Classification dans le but de répondre aux besoins de l’individu, mais aussi aux besoins de l’institution.
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3
Q

Quels sont les critèress de classification?

A
  1. Critères théoriques : en ce qui concerne l’origine des comportements (problématiques). Perceptive essentiellement clinique pour mieux adapter l’intervention par rapport à leurs besoins.
  2. Critères empiriques : on tient compte des critères qui caractérisent les individus, sans chercher à expliquer (régulier vs DS). Par rapport à des problématiques.
  3. Critères pragmatiques : soucis administratifs, en fonction de la réalité de l’institution, l’organisation.
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4
Q

Quels sont les principaux motifs de classement?

A
  1. Classification selon les risques : perspective de sécurité. Vise une évaluation de la dangerosité (évasion, violence, récidive). Maintenant on parle plus de la notion de risque/niveau de risque, c’est une nouvelle façon de percevoir la clientèle, on parle moins de potentiel/évaluation clinique, on parle plus de statistique, de probabilité de récidive. Différents outils pour évaluation du risque :

 Échelle de classement par niveau de sécurité (ECNS) : système national depuis 1991. Cote initiale de classement (minimum, médium, maximum). Essentiellement dans une perspective de sécurité.

 Échelle révisée d’informations statistiques sur la récidive (ISR-RI) : selon différents critères évalués, à la fin donne une cote et défini le niveau de risque de récidive. Souvent utilisé en libération conditionnelle.

 Évaluation des facteurs de risque statiques et dynamiques : distinction entre les deux types de facteurs permet de se déplacer entre l’aspect sécuritaire et l’intervention individuelle. Évaluation de probabilités, on étudie une population générale et on évalue les facteurs qui reviennent pour la population X et on fait une corrélation (logique actuarielle). Évaluation actuarielle : évaluation du risque repose sur une compilation des caractéristiques des populations antérieures (facteurs de risque). Risque = probabilité statistique.

 Facteurs statiques (historique, qui ne bougent pas) : facteurs sur lesquels on a aucun pouvoir, on ne peut pas changer peu importe les interventions qu’on va faire (ex. : casier judiciaire). Facteurs mobilisés plus dans une perspective de sécurité.

 Facteurs dynamiques (qui bougent) : facteurs que l’on peut espérer un changement/avoir un impact. Ex. : sans emploi, célibataire, consommation, etc. Associés à un risque de récidive, mais qu’on peut travailler dessus pour qu’il disparaisse et finalement réduire le risque de récidive. Devient des cibles de l’intervention. Plus une logique d’intervention (moins sécuritaire), devient des besoins criminogènes. Donc l’outil vise au final à trouver des cibles de l’intervention.

  1. Classification selon les besoins : on passe des questionnaires qui nous permettent de mesurer certaines tendances qui peuvent toucher à différentes dimensions de la personne. On utilise des outils psychométriques : instrument de mesure standardisé qui permet d’évaluer la présence ou l’intensité d’un phénomène ou d’une dimension psychologique (intelligence, personnalité, dépression, toxicomanie, etc.). Pour identifier les besoins spécifiques.

 Jesness Personality Inventory : surtout utilisé avec les jeunes délinquants. Outil qui permet d’évaluation la personnalité antisociale, qui donne finalement un score sur le niveau d’asocialité de l’individu (adaptation).

 Échelle de psychopathie, de Hare : évalue précisément la présence de traits psychopathique. Questionnaire qui s’intéresse au comportement et à l’aspect psychologique. Donne un score sur 40, savoir s’il y a présence ou non de psychopathie, selon le seuil ciblé (30). Le résultat peut aussi nous permettre d’évaluer le niveau de psychopathie, pour ensuite travailler sur certains traits ou évaluer le risque de récidive.

 Minnesota Multiphasic Personality Inventory : échelle (556 questions) permettant de mesurer 9 dimensions de la personnalité, selon les score pour les 9 dimensions, on classifie l’individu selon 4 catégories (normal, névrosé, pré-psychotique, antisocial).

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5
Q

Que peut-on dire de l’étape 2, l’évaluation?

A
  • Objectif : établir les priorités et l’agenda de l’intervention. Permet d’articuler les hypothèses de travail et d’établir les objectifs individuels.
  • Méthodes de cueillette des informations :
     Entrevues (principal outil, création de l’alliance thérapeutique).
     Observations (toxico, jeunes, détention).
     Outils psychométriques (comme plus haut).
     Instruments psycho-physiologiques (délinquance sexuelle, évaluation phallométrique).
     Dossier et archives (rapports précédents, évite de tout recommencer à zéro).
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6
Q

Que peut-on dire de l’étape 3, la participation aux programmes?

A

Distinction entre unité et programme :

  • Unité : endroit physique (foyer de groupe).
  • Programme : ensemble d’opérations fixées à l’avance qui servent à guider l’action thérapeutique de manière prévisible. Critères pour être un programme :

 Objectifs précis : pour que ce soit très clair dès le départ pour voir la cible de l’intervention et le changement qu’on souhaite atteindre. L’individu doit être au courant de cela avant de s’engager dans le programme.
 Déroulement opérationnel planifié : ne se fait pas dans l’improvisation, on a défini à l’avance les activités qui seront offertes.
 Évaluation des résultats : démarche de soin dans laquelle il y a éventuellement une évaluation, l’impact du programme sur l’individu. Intégrité du programme.

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7
Q

Quelles sont les fonctions du plan d’intervention?

A
  1. Pour s’assurer que le traitement est véritablement offert. N’importe qui peut s’assurer que l’intervention est mise en place (famille). Très utile pour les clientèles vulnérables qui n’ont peut-être pas les capacités de s’assurer qu’ils reçoivent les soins qu’ils sont sensés. Établit concrètement le déroulement du traitement. Aujourd’hui, des lois sont en place pour s’assurer qu’un PI est fait et le plus rapidement possible dès l’entrée de l‘individu dans le système et révisé régulièrement,
  2. Pour mesurer l’évolution du bénéficiaire. Voir la situation au jour 1, pour ensuite voir les progrès qui ont été faits.
  3. Pour mieux coordonner les services (assurer continuité). Pour assurer un suivi, même si le dossier se promène ou que l’équipe autour change.
  4. Pour amener le bénéficiaire à participer à la démarche thérapeutique. PI est concret et qu’on peut rédiger avec la personne, laisse une place à l’individu, il pourra donc jouer un rôle significatif dans son cheminement, meilleure implication. Plan correction : outil dynamique qui suit l’individu tout au long de son processus.
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8
Q

Qu’est-ce qu’un plan correctionnel?

A

outil de gestion de la peine qui suit le délinquant tout au long de sa sentence. Rédigé par un agent. Joue un rôle central à la fois au niveau du traitement/réinsertion et du contrôle/surveillant (risque), l’aspect de dualité (aide et contrôle).

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9
Q

Quels sont les principaux éléments d’un PI?

A

 Description de la situation insatisfaisante : pour qu’une intervention soit justifiée. Il doit y avoir une problématique/situation précise. Permet d’encadrer la prise en charge thérapeutique pour bien délimiter le champ d’intervention. Il doit y avoir un caractère très factuel (quoi, quelles sont les conséquences, quels besoins doivent être comblés). On met l’emphase sur ce qui pose problème, pour ensuite travailler sur cela.

 Objectifs à poursuivre : renvoi à la dimension de changement. Objectif est formulé de façon à comprendre ce qui est à changer/travailler et en lien avec la situation insatisfaisante. On valide cet objectif par le mandat de l’institution (sécurité, récidive). L’objectif doit être e plus précis possible et décris de façon à ce que nous soyons capable d’en mesurer l’évolution, vérifier si atteint.

 Moyens d’action : établir les moyens entrepris pour répondre aux objectifs. On parle d’une action concrète et identifiable dans le temps (dans une semaine). Pour chaque moyen, il faut indiquer qui sont les personnes qui vont être en charge de l’atteinte de l’objectif (travailleur social, APC, famille, CRAN).

 Date prévue pour la révision : pour assurer qu’un suivi soit fait et qu’il y ait une prise en charge continu, même si change d’agent. Essentiel dans tout plan d’intervention (autour de 3 mois). Pour s’assurer que l’EGC s’assoient et discutent de cas, reprendre les mêmes choses ou modifier.

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