77- Addiction comportementale Flashcards

1
Q

Définition des addictions comportementales :

A

Les addictions comportementales se développent à partir de comportements ayant pour fonction de procurer du plaisir ou de soulager un malaise intérieur.

+ impossibilité de contrôler un comportement (ex. : pratique des jeux de hasard et d’argent ou des jeux vidéo, activités sexuelles, usage d’internet, achats, exercice physique) et la poursuite de ce comportement malgré la survenue de conséquences négatives.

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2
Q

Critères diagnostic des addictions comportementales :

A

Les addictions comportementales sont caractérisées par :

* une envie irrépressible (craving) de réaliser ce comportement,

* une fréquence excessive, croissante et non contrôlée de ce comportement au détriment d’autres activités,

* la poursuite de ce comportement malgré l’existence de conséquences négatives liées à ce comportement,

* une augmentation de la fréquence de ce comportement pour ressentir les mêmes effets comportementaux et psychologiques

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3
Q

Prévalence des comorbidités psychiatriques associées aux addictioins comportementales :

A

Les comorbidités psychiatriques touchent 50 à 75 % des patients avec addictions comportementales.

=> Ces comorbidités doivent donc être systématiquement dépistées et prises en charge.

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4
Q

Facteurs de risque de vulnérabilité :

A

Les addictions comportementales sont d’origine multifactorielle.

Il existe des facteurs de prédisposition génétiques (héritabilité estimée de 40 à 60 % pour les troubles addictifs), mais aussi d’autres facteurs de risque individuels (sexe, âge, traits de personnalité de type recherche de sensations ou impulsivité).

+ Les autres facteurs de risque ou de vulnérabilité sont :

  • les comorbidités psychiatriques (troubles de l’humeur, troubles anxieux, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, trouble de la personnalité antisociale),
  • les comorbidités addictives (troubles liés à l’usage de substances, autres addictions comportementales),
  • ainsi que d’autres facteurs individuels ou environnementaux (début précoce du comportement, forte disponibilité, faible coût, milieu parental et usage par les parents, comportement des pairs, échec scolaire, événe- ments de vie stressants, traumatismes physiques et psychiques, violence familiale).
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5
Q

Définition des jeux de hasars et d’argent (=JHA) :

+ 3 types

A

Les jeux de hasard et d’argent (JHA) sont des jeux pour lesquels le sujet mise de façon irréversible un bien (argent ou objet) et dont l’issue du jeu aboutit à une perte ou un gain, en fonction partiellement ou totalement du hasard. Par définition, il est impossible de prédire ou de contrôler l’issue d’un JHA.

=> 3 types différents :

  • « jeux de hasard purs » (ex. : loteries, jeux de grattage, machines à sous, roulette),
  • les « jeux de hasard avec quasi-adresse » (ex. : paris sportifs et hippiques, black jack)
  • et les « jeux de hasard et d’adresse, mais sans possibilité de gains à long terme » (ex. : poker).
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6
Q

Epidémiologie des JHA :

  • Prévalence dans une vie
  • age de la 1eere expérience
  • part des dépenses
  • prévalence des jeux pathologiques
  • plus chez les majeurs ou les mineurs ?
A
  • En 2014, trois quarts des Français entre 15 et 75 ans déclaraient avoir déjà joué à un JHA dans leur vie.
  • La première expérience de jeu survenait avant 18 ans pour près d’un quart, entre 18 et 30 ans pour la majorité.
  • Les dépenses liées à la pratique des JHA représentaient 0,8 % des dépenses annuelles des ménages.

=> Plus de la moitié des joueurs dépense moins de 100 euros par an pour cette activité.

  • La prévalence du jeu d’argent pathologique en France serait de 0,5 %.
  • La prévalence du jeu d’argent pathologique chez les mineurs serait deux fois plus importante que chez les adultes.
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7
Q

Facteurs de risque des jeux d’argent pathologique :

A

=> Figure 1 page 475

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8
Q

3 phases de jeu du joueur typique :

A

* La phase de gain, plus ou moins initiée par un gain important (« big win »), durant laquelle le jeu est agréable, rapportant des gains.

* Vient ensuite la phase de pertes. Les pertes sont vécues comme une attaque et poussent le joueur à rejouer pour tenter de regagner l’argent perdu et de « se refaire » (« chasing »). Les consé- quences négatives du jeu apparaissent (difficultés financières principalement).

* Enfin, survient la phase de désespoir où les dommages sont importants et pendant laquelle le sujet est à fort risque de développer un épisode dépressif avec risque suicidaire.

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9
Q

Diagnostic différentiel des jeux pathologiques :

A
  • Pratique simple de JHA, jeu social, récréatif, voire jeu professionnel (poker).
  • Jeu excessif survenant exclusivement lors d’un épisode maniaque ou hypomaniaque.
  • Troubles cognitifs de type dysexécutif.
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10
Q

Durée miminale pour parler de jeux pathologique :

A

= au moins 12 mois

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11
Q

complications et comorbiidités des jeux pathologiques :

A

* des troubles de l’humeur (épisode dépressif caractérisé, trouble bipolaire).

* des troubles anxieux.

* un TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

* des troubles de la personnalité.

* des troubles liés à l’usage de substances (tabac et alcool surtout).

+ Le retentissement de la conduite est à évaluer à différents niveaux : relationnel (couple, enfants, famille, amis), psychique (humeur, sommeil), professionnel (licenciement, perte d’efficacité), légal/judiciaire (vols, escroqueries), physique, etc.

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12
Q

Evolution et pronostiic des jeux pathologiques :

A

Comme toute addiction, le jeu d’argent pathologique est un trouble fait de périodes de rémissions et de rechutes.

Il existerait de nombreuses rémissions spontanées (environ un tiers des patients), notamment lors du passage de l’adolescence vers l’âge adulte.

En France, un joueur pathologique sur 5 demanderait des soins (contre 1 joueur sur 10 selon la littérature internationale). Les soins interviennent le plus souvent plusieurs années après le début de la conduite.

Les soins sont ensuite difficilement suivis, avec un taux d’abandon élevé (entre 15 et 50 %).

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13
Q

Principes de la prise en charge des jeux pathologiques :

A

La prise en charge suit les mêmes principes que ceux des autres addictions.

=> Ces principes reposent essentiellement sur des soins ambulatoires et comprennent une prise en charge bio-psycho-sociale, avec des soins de psychothérapie, voire de pharmacothérapie, et n’oublient pas un accompagnement social, ni la prise en charge des comorbidités.

Les objectifs du traitement reposent sur l’arrêt total de tout comportement de jeu, ou bien sur le retour durable à une pratique contrôlée de jeu (i. e., possibilité de retrouver une pratique contrôlée de jeu après un diagnostic de jeu d’argent pathologique).

=> Il est important de laisser le choix de son objectif au patient (jeu contrôlé ou absence totale de jeu). En effet, l’observance et les succès de prise en charge sont statistiquement plus importants lorsque l’objectif travaillé et atteint coïncide avec l’objectif du patient.

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14
Q

Principe de la Psychothérapie dans les jeux patholgoqiues ;

A

Les psychothérapies ayant fait la preuve de leur efficacité dans le jeu d’argent pathologique sont :

  • L’entretien motivationnel diminue, surtout chez les adolescents et sujets jeunes, à court terme la fréquence de jeu et les sommes dépensées, avec un bénéfice qui se maintient aux suivis à moyen et long terme pour la fréquence de jeu.
  • La thérapie cognitivo-comportementale a fait la preuve de son efficacité dans le jeu, tant au niveau individuel que groupal. Elle se base notamment sur l’évaluation, la compréhension de la séquence addictive, la restructuration cognitive des distorsions du joueur et une approche comportemen- tale (ex. : jeu de rôle, prévention de la rechute).

+ Par ailleurs, les associations de joueurs pathologiques (ex. : Gamblers Anonymous), de même que les forums de joueurs et le soutien de pairs sont des moyens thérapeutiques à ne pas négliger.

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15
Q

Ttt pharmacologique contre les jeux pathologiques :

A

Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement médicamenteux ayant une Autorisation de Mise sur le Marché pour ce trouble.

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16
Q

Mesures d’accompagnement social dans le jeux pathologiques ;

A

- Accompagnement bancaire : plafonner les paiements en établissement bars-tabacs, plafond de retraits par semaine).

- Mesures d’interdiction de jeu : De telles mesures sont possibles pour la pratique en ligne et hors ligne (les casinos et les sites internet légaux ont l’obligation de proposer ces mesures).

=> Le patient peut faire une démarche d’interdiction d’accès auprès des opérateurs de jeux. Il s’agit d’une mesure temporaire (jusqu’à plusieurs mois) ou définitive (sans possibilité d’ouvrir un nouveau compte avant 3 ans).

+ Une mesure d’interdiction volontaire de jeu est aussi possible (inscription sur la liste nationale des interdits de jeu, demande à faire auprès du ministère de l’Intérieur ou bien en ligne ; voir « Pour en savoir plus »). L’interdiction volontaire de jeu court sur une durée non réductible de 3 ans, au-delà de laquelle elle est reconduite tacitement mais à partir de laquelle il est possible de la lever par des démarches.

- Mesures de protection de biens : Des mesures de sauvegarde de justice, voire de tutelle ou de curatelle, sont à considérer au cas par cas, en fonction des comorbidités psychiatriques ou non-psychiatriques pouvant constituer un facteur de vulnérabilité chez le sujet.

17
Q

Autres addictions comportemmentale ;

à lire :

A

=> tableaux 1 et 2 pages 478, 479,480 et 481

18
Q

Indication de l’hospitalisiation en cas d’addiction comportementale :

A

L’hospitalisation n’est pas la règle, mais elle peut etre proposée en cas d’echec de la prise en charge ambulatoire ou pour réaliser un bilan diagnostique et/ou thérapeutique. Elle doit toujours être réalisée avec le consentement du patient et après avoir évalué sa motivation.