Troubles névrotiques (Cours 8) Flashcards

1
Q

2 caractéristiques importantes des troubles névrotiques

A
  • Adaptation à la réalité et sentiment d’identité sont conservés
  • Le sujet névrosé a une conscience critique de ses symptômes, il reconnaît ce qui est pathologique en lui et s’en plaint
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2
Q

Quand parle t-on de névrose ?

A

Quand les symptômes névrotiques sont associés à une personnalité pathologique, mais la plupart des symptômes névrotiques surviennent en fait en dehors d’un tel terrain.

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3
Q

Définir l’angoisse dans les syndromes anxio-phobiques

A

Elle peut être définie comme un sentiment de menace non fondé objectivement (par opposition à la peur).
En soi, l’angoisse n’est pas pathologique mais lorsqu’elle s’intensifie au point d’absorber le sujet on aboutit à la pathologie.
L’angoisse a donc une valeur de mobilisation souvent créatrice et ne devient pathologique que si les défenses qu’elle suscite enferment le sujet dans la répétition.

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4
Q

Expliquer la crise d’angoisse

A

C’est la notion d’angoisse aigue qui survient de façon brutale. Le sujet est envahi par une crainte vague, une crainte de perdre le contrôle, une crainte de devenir fou. L’angoisse a une connotation somatique.
Une crise d’angoisse ne suffit pas à définir un trouble. C’est un syndrome. Il faut une répétition pour parler de trouble. Lorsqu’il y a répétition, il s’agit du trouble panique.

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5
Q

Définir l’anxiété généralisée ou permanente

A

Les personnes vont avoir pendant des années un fond d’anxiété, non centré sur quelque chose de précis. On parle d’angoisse diffuse. C’est souvent la crainte qu’il arrive quelque chose à un proche. Sentiment d’insécurité. Hypervigilance, insomnie etc.
Le sujet a conscience de l’absence de danger objectif mais ne peut s’empêcher de ressentir un sentiment d’insécurité chronique.

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6
Q

Définir la névrose d’angoisse

A

Associe crises d’angoisse et anxiété généralisée (dite intercritique i.e entre les crises d’angoisse).

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7
Q

Définir la phobie

A

Une phobie se définit comme la crainte d’être en présence d’un objet ou d’une situation extérieure déterminés, dénués de dangerosité objective : l’angoisse est ici “liée” à un stimulus extérieur précis.

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8
Q

Comment le sujet réagit face à la phobie ?

A

Le sujet phobique a une conscience critique du caractère excessif de son appréhension mais ne peut la surmonter. Une crise d’angoisse se déclenche en cas de confrontation à la situation redoutée, ce que le sujet anticipe, d’où l’adoption de conduites d’évitement, s’étendant progressivement et pouvant devenir très invalidantes. Le recours à des conduites (attitudes de fuite en avant) ou objets contraphobiques (i.e objets ou personnes dont la présence rassure le sujet face à l’objet phobogène) permet souvent au sujet d’affronter la situation.

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9
Q

3 types de phobies

A
  • Agoraphobie : crainte de toute situation sans issue ou sans secours facile- ment accessible.
  • Phobie sociale : crainte d’être exposé à l’observation d’Autrui. Le sujet redoute de se comporter de façon humiliante ou embarrassante en public.
  • Phobie simple : tout le reste
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10
Q

Quand parler de névrose phobique ?

A

Quand les symptômes phobiques dominent le tableau et sont durables, avec un retentissement important. On retrouve alors assez souvent une personnalité hystérique ou évitante marquée par l’inhibition sociale malgré le désir de relations

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11
Q

Expliquer : la phobie et le déplacement

A

L’objet phobogène, un peu absurde, est une substitution vis-à-vis de la crainte d’un objet plus conflictuel inconsciemment. C’est une métaphore de la vulnérabilité de l’espace psychique.
OU : l’investissement d’un objet est transféré vers un objet susbstitutif lié par as- sociation mais moins conflictuel (même s’il suscite une crise d’angoisse). Par exemple : l’angoisse de castration va être déplacée sur la re- présentation des couteaux (moins angoissante) et va engendrer la phobie des couteaux.

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12
Q

Expliquer processus dans le syndrome obsessionnel-compulsif

A

Un élément psychique conflictuel, d’abord écarté de la conscience par un processus de défense, peut rester actif et “revenir” via des substituts faire intrusion dans la conscience.
Par exemple, un sujet a des désirs agressifs envers sa mère. Comme ces désirs ne sont pas compatibles avec les exigences de son surmoi: être un bon fils qui aime sa mère et est dépourvu de ressentiment à son égard, il refoule ses désirs agressifs. Mais, ces derniers reviennent (retour du refoulé) intruser la conscience, travestis en obsession par exemple une obsession idéative : l’image intrusive de Mère Teresa sur son lit de mort.

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13
Q

Que constitue les obsessions ?

A

Les obsessions constituent de telles intrusions à partir d’éléments refoulés (e.g., impulsion érotique ou agressive). Une obsession étant elle-même conflictuelle, le sujet peut tenter de l’annuler aussitôt par un acte ou une pensée compulsive.
Mais le conflit n’étant pas élaboré en raison de cette annulation défensive, de nouvelles in- trusions obsessionnelles peuvent alors se produire, suscitant de nouvelles compulsions, etc., d’où un cercle vicieux définissant un syndrome obsessionnel-compulsif. Ces syndromes montrent ainsi de façon exemplaire comment un conflit psychique peut induire des défenses qui finissent par enfermer le sujet dans une répétition pathologique.

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14
Q

A quoi sont liées les obsessions ?

A

Les obsessions sont en principe liées à des conflits entre fantasmes et interdits.

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15
Q

Définition sémiologique des obsessions

A

Les obsessions se définissent sémiologiquement comme des représentations intrusives qui “assiègent” la conscience, pénibles et absurdes pour le sujet, d’autant qu’il reconnaît qu’elles sont le produit de son propre psychisme

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16
Q

3 types d’obsessions

A
  • Les obsessions idéatives sont des pensées ou images qui s’imposent à l’esprit (doutes interminables, idées sacrilèges, images obscènes…).
  • Les obsessions impulsives sont plus précisément associées à la crainte de perdre le contrôle de soi en commettant un acte obscène ou agressif (e.g., s’exhiber nu, agresser son enfant, se jeter par la fenêtre…). L’acte n’est jamais réalisé s’il s’agit d’une authentique obsession.
  • Les obsessions “phobiques” sont liées aux représentations de certains objets menaçants : couteaux, verres, microbes… A la différence des phobies, ces objets ne sont pas présents dans des situations extérieures concrètes : seule la pensée de ces objets suscite l’angoisse.
17
Q

Définition sémiologique des compulsions

A

Les compulsions se définissent comme des comportements ou actes mentaux que le sujet se sent contraint d’effectuer en réponse à une obsession pour la neutraliser. Les compulsions prennent typiquement la forme de tâches de contrôle que le sujet doit réaliser selon une procédure rigide et de plus en plus complexe, chaque tentative de contrôle devant être à son tour contrôlée (e.g., vérification sans fin de la fermeture du gaz). Un rituel est une procédure compulsive stéréotypée exécutée de façon quasi-magique (e.g., rituel de lavage en lien avec une obsession microbienne).
Le sujet a conscience du caractère absurde des compulsions : il tente de leur résister (“lutte anxieuse”) mais finit toujours par céder.

18
Q

Quand parler de névrose obsessionnelle ?

A

On parle de névrose obsessionnelle lorsque le syndrome obsessionnel-compulsif est persistant, au centre du tableau clinique, avec un retentissement important sur la vie du sujet.

19
Q

A quel type de personnalité la névrose obsessionnelle est associée (avec double polarité) ?

A

A une personnalité obsessionnelle avec une double polarité (2 traits en opposition mais liés) :
- Les traits « anankastiques » : besoin de contrôle de la personne
Traits de conformismes, de gout pour l’ordre, entêtement, criante de la dépense financière, pauvreté des affectes et de la sensualité
- Les traits « psychasthéniques » : intellectualisation, tendance aux doutes, refuges dans l’abstraction, tendance de la pensée sur l’action (rumination sans passer à l’exécution)

20
Q

Que reflètent la grande fréquence des syndromes obsessionnels-compulsifs et la variété de leurs contextes de survenue ?

A

La grande fréquence des syndromes obsessionnels-compulsifs et la variété de leurs contextes de survenue reflètent la puissance du processus de défense par annulation à l’origine directe de ces syndromes : une représentation conflictuelle pour la conscience (l’obsession) est “annulée” par un acte mental ou un comportement symboliquement opposé (la compulsion), ce qui empêche par là même l’élaboration conflictuelle et favorise son retour.

21
Q

A quoi correspondent les syndromes hystériques- conversifs ?

A

A un retour d’un contenu inconscient à travers des symptômes conversifs. Tension psychique se manifeste sous la forme d’une conversion somatique ou psychique, donc tension se résout soit pas une « projection » dans le corps ou dans une autre partie du psychisme et va en quelque sorte incarnée la tension psychique.
Va être associé, parfois, à certaines personnalités hystériques qui sont marquée par un envahissement de l’imaginaire.

22
Q

Définition conversion somatique

A

Est un symptôme d’allure organique, sans lésion réelle sous-jacente, réversible, lié à un conflit psychique, et non produit intentionnellement.

23
Q

4 types de troubles pour la conversion somatique

A
  • Troubles moteurs : crise épileptoïde, paralysie, spasme, aphonie, perte de connaissance, tremblement, pseudo-coma, ….
  • Troubles sensitifs et sensoriels : anesthésie, perturbations visuelles/auditives, …
  • Troubles neurovégétatifs : vertige, malaise, …
  • Troubles sexuels variés
24
Q

Attention à bien différencier la conversion somatiques de 5 autres troubles psychiques

A
  • La pathologie organique réelle
  • Psychosomatique : lésion non intentionnelle liée à un conflit psychique (ex : certains problèmes de peau) => lésion + conflit psychique mais ce n’est pas intentionnel
  • Trouble factice ou pathomimie : lorsqu’il y a une production intentionnelle d’une lésion en lien avec un conflit psychique (ex : parents qui vont faire passer leurs enfants pour diabétiques en leur faisant des injections d’insulines ; syndrome de Lasténie de Ferjol) => obtention de l’attention du corps soignant
  • Hypocondrie : malade imaginaire, personne en imagination qui pense avoir une maladie (si elle doute : névrotique // si elle en est sure : psychotique) => la personne se fait faire des examens, … (n’est pas montré dans des symptômes corporels comme l’hystérie)
    L’hystérique montre son symptôme, l’hypocondriaque en parle.
  • Dépression, trouble anxieux, … (à expression somatique)
25
Q

Définir la conversion psychique

A

Certains syndromes rattachés à l’hystérie dans la nosographie classique se manifestent par une altération transitoire des fonctions intégratives de la mémoire, de l’identité ou de la conscience.

26
Q

5 types de trouble dans la conversion psychique

A
  • Amnésie psychogène : perte transitoire d’une partie de la mémoire ; un compartiment effacé ; lié généralement à un souvenir traumatique
  • Fugue psychogène : la personne bascule complètement en oubliant son identité de base ; « voyageur sans bagage »
  • Personnalité multiple : la personne adopte des identités tour à tour. En général c’est deux mais parfois plus.
  • État de dépersonnalisation : sentiment de détachement ; devenir observateur de soi-même ; monde extérieur est artificiel/robotisé ; altération transitoire du sentiment d’identité mais la personne reste consciente ; surtout à l’adolescente
  • Etat de trans : altération transitoire de la conscience, habituellement utilisée en hypnose ; état second ; détaché de la sensorialité ordinaire .
    Quel que soit le trouble, le sujet fonctionne avec un autre mode que sa conscience ordinaire et avec d’autres compartiments psychiques parfois méconnu de sa conscience ordinaire .
27
Q

Quand parler de névrose hystérique ?

A

Quand il y a des syndromes conversifs multiples et persistants au centre du tableau clinique avec retentissement important sur la vie du sujet.

28
Q

Quelle personnalité on retrouve avec la névrose hystérique ?

A

On retrouve une personnalité hystérique avec une double polarité :
- Personnalité histrionique : besoin d’attention avec théâtralité ; quête d’attention ; immaturité ; modelage sur des stéréotypes sexuels (ex : donjuanisme chez l’homme) ; mythomanie (envahissement par l’imaginaire ; peut être une source de conversion psychique
- Dépendance affective : quête affective ; passivité ; soumission au regard d’autrui ; dévalorisation de Soi ; intolérance à la solitude ; demande constante de réassurance ; modelage sur le désir de l’autre
Ces traits de personnalité sont un terrain de conversion somatique ou psychique.