U.E 5.3.4 Rééducation de l'acalculie Flashcards

1
Q

Particulièrement dans le cas de l’acalculie, pour la PEC, il est nécessaire de prendre en compte (en plus des résultats bruts)

A

Les habitudes de vie du patient et son projet de vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Le plan de rééducation doit être établi sur

A

La base des répercussions des troubles sur la vie quotidienne du patient et de ses interactions sociales

–> il n’est pas utile de rééduquer absolument toutes les compétences du bilan si elles ne sont pas nécessaires au quotidien du patient.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

L’acalculie est très souvent

A

Secondaire à d’autres déficits qui, eux, sont à rééduquer en priorité, comme chez les patients très aphasiques (sauf si le patient a une demande particulière comme un enjeu pour la reprise de son activité professionnelle).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

…% des patients acalculiques ont des troubles associés.

A

90%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelles sont les composantes du système numérique ?

A
  • Le système sémantique des nombres
  • Le système verbal
  • Le système exécutif, attention et mémoire
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Dissociations entre système numérique et connaissances sémantiques

A

→ La dissociation la plus rapportée : l’altération des connaissances sémantiques et une relative préservation des connaissances liées aux nombres. Une altération sémantique n’entraîne donc pas nécessairement une altération de la sémantique des nombres. Ainsi, pour un patient présentant une démence sémantique, ce n’est pas nécessairement une priorité de travailler sur les nombres parce que ce domaine pourrait être relativement préservé par rapport au reste, il peut comprendre des concepts numériques et résoudre des opérations même dans les stades tardifs de la maladie.
→ La dissociation inverse a également été reportée.

Ces deux dissociations supportent l’idée d’une subdivision au sein du système sémantique entre concepts numériques et non numériques. Il n’est donc pas forcément nécessaire de rééduquer les aspects numériques chez les patients présentant une démence sémantique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Les capacités numériques sont relativement indépendantes de

A
  • Du niveau d’intelligence global
  • De la mémoire à court terme
  • De l’attention visuo-spatiale
  • Du langage
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Ce n’est pas parce qu’on va rééduquer l’aphasie que les troubles du calcul vont nécessairement

A

s’améliorer.

–> Les aspects très verbaux vont sûrement progresser mais il est nécessaire de cibler les atteintes plus précisément.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Définition de l’anarithmétie

A

Perte du sens du nombre et de la représentation de la quantité

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

L’anarithmétie est souvent associée à un trouble

A

Sémantique : perte du lien entre les nombres et le concept associé.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quand il y a une anarithmétie, quelle épreuve du bilan sera échouée ?

A
  • Tâches de comparaison de nombres (perte de la numération de position et de la représentation de ce que cela code comme quantité : patients souvent incapables de dire combien il y a de dizaines ou de centaines dans le nombre).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quand il y a une anarithmétie, quelle épreuve du bilan sera préservée ?

A

Lecture à voix haute des nombres

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Comment rééduque-t-on l’anarithmétie ?

A
  • Réaliser des appariements entre un nombre d’objets avec des médiateurs concrets.
  • Travailler sur les notions de « inférieur, égal, supérieur » avec des médiateurs concrets.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Travailler sur les notions de « inférieur, égal, supérieur » - anarithmétie

A

Par des médiateurs concrets (jetons) : pour pouvoir les coder avec le code arabe.

–> Permet de comparer en premier lieu le nombre de centaines et de comprendre que ce n’est pas parce qu’on aura posé pleins d’unités à côté que la quantité sera plus importante.

Avec un enfant par exemple : on va lui demander de regarder deux nombres et dire comment il va s’y prendre pour dire quel est le plus grand, on observe où il en est dans la représentation des nombres et si une logique s’est mise en place ou pas. On verbalise et on fait verbaliser pour étayer.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Travailler sur les notions de « inférieur, égal, supérieur » - anarithmétie

A

Par des médiateurs concrets (jetons) : pour pouvoir les coder avec le code arabe.

–> Permet de comparer en premier lieu le nombre de centaines et de comprendre que ce n’est pas parce qu’on aura posé pleins d’unités à côté que la quantité sera plus importante.

Avec un enfant par exemple : on va lui demander de regarder deux nombres et dire comment il va s’y prendre pour dire quel est le plus grand, on observe où il en est dans la représentation des nombres et si une logique s’est mise en place ou pas. On verbalise et on fait verbaliser pour étayer.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Méthode exploratoire utilisée plutôt avec les

A

Enfants/adolescents

–> souvent déjà construite chez les adultes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Comment rééduque-t-on les difficultés visuo-spatiales ?

A
  • Utilisation possible de tableaux pour faciliter la spatialisation.
  • Utilisation d’un code couleur que l’on conservera dans les transcodages et les opérations.
  • Désigner à chaque fois en même temps pour soutenir la procédure (dans l’addition, toucher case du haut, toucher le +, toucher la case du bas..).
  • Pour travailler les grands nombres, présenter à côté le tableau des classes d’unités.

–> On part de l’étayage maximal et on estompe les aides progressivement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

En cas de difficultés secondaires à un trouble visuo-spatial, qu’est-ce qui est le plus échoué ?

A

Les calculs écrits sont plus souvent échoués que le calcul mental.

–> Quand l’écriture est préservée chez ces patients, une aide possible est de proposer d’écrire les nombres dans l’air pour aider à leur reconnaissance.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Comment rééduque-t-on le transcodage ?

A
  • Ré-apprentissage explicite des règles de transcodage avec utilisations de codes couleurs et d’étiquettes-mots.
  • Techniques de visualisation.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Programme proposé par Deloche (1989) - transcodages

A

–> Ré-apprentissage explicite des règles de transcodage avec utilisations de codes couleurs et d’étiquettes-mots.

  1. Dans un premier temps, il fait un travail spécifique des nombres à deux chiffres dans lequel on précise au patient qu’il faut d’abord lire le chiffre de gauche qui représente la dizaine puis celui de droite, qui représente l’unité.
    On commence avec des nombres ayant une lecture transparente pour réapprendre de façon explicite.

Ré-expliciter en indiquant la procédure de lecture favorise la réactivation des automatismes langagiers et l’automatisation des procédures.

  1. On commence la comptine des dizaines par les nombres les plus réguliers pour favoriser l’auto-ébauche notamment chez les patients avec aphasie non fluente. Ainsi, quand le patient voit « 47 », il pense à la série automatique des dizaines « 10, 20, 30, 40… » et cela va favoriser l’ébauche du 40 puis des unités.
  2. Les nombres irréguliers sont pour la fin du travail sur les dizaines.
  3. Puis on passe au niveau de la centaine avec ses relations multiplicatives : « Dans 324, combien il y a de centaines, quel est le nom de la dizaine du 2 (c’est 20) et 4. On explicite à chaque fois, on fait verbaliser le patient et on lui demande d’expliquer comment il a constitué ce nom de nombre. Cela lui permet de récupérer ses procédures de transcodages.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Transcodages : pourquoi s’arrêter aux centaines ?

A

On se sert peu des autres nombres et les stratégies de compensation se mettent en place pour les milliers et les plus grands nombres, si ça ne transfère pas, généralement on ne peut pas espérer davantage.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Matériel concret en base 10, utilisable avec les enfants mais aussi avec les adultes

A

Si on donnait juste la réponse, le patient passerait à côté des incompréhensions, repasser par le matériel permet de verbaliser, quand je fais “1050” avec le matériel, cela structure la séquence de mots pour dire le nombre.
–> Passer par la matérialisation, l’écriture du nombre et le verbaliser permet de stabiliser la représentation des nombres.
Le fait d’avoir à coder oblige à se confronter à la réalité et à chercher en tâtonnant, cela permet un apprentissage sans plaquer, de travailler le nombre et de mieux le comprendre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quels matériels concrets existent ?

A
  • En base 10 (cubes)
  • Les tampons encreurs de numération “base 10” (on matérialise au niveau perceptif la représentation de la
    quantité mais on est plus directement dans la manipulation avec les tampons qui constituent un premier code).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

13000 écrit 1013 est une erreur

A

Syntaxique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Pour les adultes, les tampons permettent de

A
  • -> « sémantiser », pour soutenir la verbalisation
  • On désigne pour étayer
  • On présente dans l’ordre de la séquence verbale.
26
Q

Répétition des exercices ?

A

Ne pas craindre de répéter les exercices pour travailler les procédures de transcodage, même avec les adultes.
Pour ces derniers, on peut aussi proposer un entraînement à domicile avec un enregistreur, avec des exercices de type apprentissage sans erreurs.

27
Q

Séquences d’entraînement à domicile avec un enregistreur, avec des exercices de type apprentissage sans erreurs

A
  • le patient regarde la série de nombres écrits dans son cahier en écoutant une 1ère fois l’enregistrement
  • 2ème écoute avec arrêt entre chaque nombre pour répéter (selon les difficultés du patient)
  • 3ème fois : le patient produit seul avec le modèle sous les yeux sans l’étayage de l’enregistrement.
28
Q

Lorsqu’ils ont compris les transcodages, on peut leur proposer d’écrire des grands nombres pour
travailler sur

A
  • L’effet de longueur

- Le maintien attentionnel

29
Q

Techniques de visualisation - transcodages

A

On demande au patient de voir le nombre mentalement et de donner dans l’ordre, de gauche à droite les différents chiffres qui le composent. C’est particulièrement intéressant pour le travail des grands nombres car il y a une implication importante de la mémoire de travail.

  • Étape intermédiaire possible où on énonce à voix haute en montrant le nombre puis on le cache et le patient donne sa réponse.
  • Il est aussi possible de présenter au patient une feuille avec les cases correspondant aux unités / dizaines / centaines (suppléance visuelle) afin qu’il puisse désigner simultanément la classe correspondant au chiffre énoncé.

–> Le but est, à terme, de retirer tous les étayages. Le patient doit être capable de répondre sans passer par les étapes intermédiaires.

30
Q

Logiciel MATHado

A

–> Logiciel de rééducation sur plusieurs tâches numériques, est aussi adapté aux patients adultes cérébro-lésés.

L’intérêt est qu’on peut faire un retour sur les performances du patient aux différentes épreuves du patient (temps de réponse, taux d’erreurs). La présentation n’est pas toujours très ergonomique mais cela constitue une base d’exercices très analytiques au niveau du nombre. Présenté sous un format assez neutre qui correspond plutôt bien à un adulte. Ex. « Ce nombre comprend douze centaines », et le patient doit sélectionner les réponses à cocher parmi plusieurs (6012, 1260…). Au bout d’un moment c’est assez coûteux et le fait de devoir se dépêcher pour répondre nous oblige à recruter la représentation de la quantité et chez les adultes cela peut être un peu lourd au niveau attentionnel. Le patient a accès à ses temps de réponses et cela permet de voir la variabilité et d’observer pour quel type de nombre il met le plus de temps. On peut comparer les résultats séance après séance.

31
Q

Tâtonnage chez l’enfant ?

A

En tâtonnant (= conduites d’approche, essai-erreur) l’enfant élabore davantage de stratégies. L’apprentissage par essai-erreur a du sens chez les enfants car il leur permet de prendre conscience de leur raisonnement et le transcodage ne sera pas uniquement mécanique.

32
Q

Apprentissage sans erreurs - pour qui ?

A

Les adultes

33
Q

Apprentissage essais/erreurs - pour qui ?

A

Les enfants

34
Q

Comment rééduquer les faits arithmétiques ?

A
  • Drill procedure et conceptual training
35
Q

Connaissance des tables de multiplication

A

Souvent modélisée comme association entre 2 opérateurs et différentes réponses candidates. Le but de la prise en charge est d’éliminer les candidats proches de la bonne réponse.
–> En développemental (aussi chez les sujets sains), on trouve davantage de réponses erronées faisant partie de la même table de multiplication que de réponses qui n’en font pas partie (« 28 » pour « 3x7 »).

/!\ aux multiplications ambigües (3*7=28… cette réponse existe dans la table de 7 et est proche de la bonne réponse) on évite ces opérations pour éviter les erreurs => Comme la récupération est très sensible aux interférences, on va tenter de limiter au maximum les candidats du même niveau que le résultat attendu.

→ Plusieurs auteurs ont donc proposé de réduire au maximum les interférences avec les mauvaises réponses proches au cours de l’acquisition des faits multiplicatifs en développemental et dans la rééducation chez l’adulte.

NB : Il est possible d’avoir un tableau avec toutes les tables, et de les fluoter quand elles sont acquises : cela permet de visualiser ce qui est acquis ou non, et de voir une progression.
Utiliser des étiquettes avec les opérations et d’autres avec les résultats peut rendre les tâches plus ludiques.

36
Q

2 stratégies pour les tables de multiplication

A
  • Drill procedure

- Conceptual training

37
Q

Drill procedure

A

Présentation de manière intensive des tables : par la répétition, on renforce les liens entre le problème (3x7) et la réponse (21).

1) On présente plusieurs fois l’opération (3x7=21 par ex),
2) Puis on présente l’opération avec des trous : 3x7=…1 et le patient doit compléter. On écrit au départ la bonne unité dans le principe de l’apprentissage sans erreur car les erreurs portent davantage sur l’unité.
3) On l’expose une dernière fois à l’opération uniquement et il doit retrouver le résultat.
- -> C’est l’équivalent écrit d’une procédure d’ébauche orale. On peut utiliser la même technique dans la rééducation des alexies agraphiques.

38
Q

Conceptual training

A

Compensation par la compréhension de l’opération.

Cette procédure repose sur l’hypothèse selon laquelle, par la répétition, on va renforcer ou recréer des liens entre le problème (3×4) et la réponse (12).
Dans l’entraînement conceptuel : pour 4x9 → 9+9 = 18 donc 4x9 = 18x2

39
Q

Calcul mental chez l’enfant

A

Menissier propose des colonnes de calcul mental à faire tous les jours (ex 12+8 que reconnais-tu dans cette opération ? 8+2=10 …). Il faut donner des stratégies à l’enfant pour résoudre les opérations et l’inciter à utiliser les faits arithmétiques (compléments à 10/20, doubles…). Mais il faut que la numération soit bien en place pour aborder cela. On chronomètre l’enfant et on discute sur ses stratégies. Il faut faire comprendre que les doigts ne sont pas toujours efficaces et coûteux en temps.

A la maison, on peut proposer d’afficher un tableau de suivi avec les tables ou une boîte auprès du lit avec des papiers (d’un côté l’opération et d’un autre le résultat). L’enfant pioche dans la journée et s’il a un doute, il regarde la réponse pour éviter les confusions. Les parents doivent accepter que leur enfant n’utilise pas forcément la stratégie qu’eux-mêmes auraient choisie : il est important de les recevoir en séance afin de leur montrer que ces stratégies sont efficaces.

40
Q

Utilisation des doigts en calcul mental

A

Compter sur les doigts est très important quand on est enfant mais dès qu’on peut, on passe à quelque chose de plus rapide. Ce n’est surtout pas présenté comme de la triche, cela peut aider l’enfant à encoder les bonnes réponses. Il faut l’entraîner à utiliser les doigts le plus rapidement possible tant qu’il n’existe pas de stratégie plus efficace.

41
Q

Qu’est-ce que la réversibilité ?

A

Si on connait 3x4, on connait 4x3.

42
Q

Etude de Girelli, 1996 - faits arithmétiques

A

Deux patients ont participé à des sessions, 2 fois par semaine pendant 3 semaines. Des problèmes arithmétiques sont présentés sous forme écrite et lu simultanément à voix haute par le rééducateur.
–> Les patients pouvaient répondre oralement, en pointant sur la table ou en écrivant la réponse. La correction est immédiate lorsqu’une erreur est produite.
Le premier patient réapprend les réponses comme des étiquettes : 3x4= 4→8→12.
On propose au second patient une technique d’additions successives : 3x4= 4+4+4= 12 (conceptuel).

A la fin de l’entrainement :

  • gain significatif pour les 2 stratégies et maintien des performances lors d’une évaluation à 1 mois.
  • les patients ont un taux d’erreur qui est descendu à 10% alors qu’il était respectivement de 81% et 91%.
  • le type d’erreur a également changé attestant le fait que leurs stratégies ont été modifiées.
43
Q

Étude de Domah, 2004 - faits arithmétiques

A

Réduction des interférences dans la rééducation des faits multiplicatifs. En plus de l’approche “drill”, les problèmes entraînés étaient proposés initialement avec une couleur différente pour chaque résultat (par exemple, toutes les opérations dont le résultat avait pour unité 2 étaient écrits en rouge → 4x3, 2x6, 4x8, 9x8).
Effet de facilitation des couleurs. Cette méthode a eu pour effet de diminuer les interférences dans le choix de la bonne réponse. Il existe une relation spatiale entre nombre et représentation des couleurs et pas uniquement chez les sujets synesthésiques. Lors de l’évaluation finale, l’étayage des couleurs n’était plus utilisé. Il existe un lien privilégié entre les couleurs et les nombres. Il est particulièrement facile d’établir des liens entre ces stimulis pour les utiliser ensuite dans l’apprentissage ou la rééducation.

44
Q

Étude de Domah, 2008 - faits arithmétiques

A

Utilisation implicite de sons associés à des résultats de tables de multiplication (4x3, 2x6, 8x4, 9x8 associés à un son de cloche). Les problèmes entraînés étaient proposés initialement avec un son différent selon le résultat. Ces liens ont fonctionné et cela a permis d’améliorer les items entraînés (ex: 7x3) et les items complémentaires non entraînés (3x7).

Pas de synesthésie rapportée entre audition et nombres mais les modèles neurophyschologiques actuels considèrent un rôle particulier du format auditivo- verbal pour la récupération des faits multiplicatifs. Donc des indices du même module (sons, mélodies, rythmes) devraient être des aides efficaces.
NB/ L’indiçage doit porter plutôt sur les unités que sur les dizaines.
Il faut essayer d’expliquer au patient cette transposition : « si le résultat ne te vient pas, essaye à l’envers… ».

45
Q

Hittmair-Delazer, 1994 - faits arithmétiques

A

Intérêt de limiter le temps de réponse des patients. Cela permet d’obliger le patient à répondre de façon automatique et ne pas répondre par le biais d’une stratégie longue et coûteuse sur le plan attentionnel. La correction des erreurs est faite automatiquement et on demande au patient de ne pas répondre au hasard → Amélioration significative après 4 semaines de traitement.

46
Q

L’entraînement conceptuel constitue une alternative à la répétition continue et intensive des faits arithmétiques. Il s’agit d’utiliser les connaissances conceptuelles pour réorganiser les faits arithmétiques

A
  • Commutativité : 3×4=4×3 ou 3+4=4+3

- Décomposition en s’appuyant sur les faits arithmétiques préservés (dizaines, doubles) : 4×8=2×8 + 2×8

47
Q

Girelli et Seron, 2001 : Quelle que soit la stratégie de rééducation employée, le fait de minimiser le risque de produire des erreurs est un facteur contribuant à

A

L’amélioration des performances

–> la répétition d’erreurs renforce les liens entre problèmes et mauvaises réponses.

48
Q

Whestone, 1998 : Étude sur le travail des faits multiplicatifs sous 3 formes différentes : code arabe, verbal écrit et oral. Il en a conclu qu’il était nécessaire de

A

Varier les présentations des faits multiplicatifs (oral, écrit, chant..) et favoriser la présentation orale pour les tables de multiplication.

49
Q

Matériel des tables de multiplication

A

Tam tam des tables de multiplications

Logiciel MATHado

50
Q

Comment rééduquer le calcul mental ?

A

–> On utilise des cartes avec des opérations à trou.

On peut chronométrer si on veut trouver le bon compromis entre efficacité et temps. Si besoin, on verbalise l’histoire et on manipule du matériel concret.

Les procédures de calcul sont automatisées mais restent quand-même coûteuses (flexibilité, maintien des retenues…).

51
Q

Comment rééduquer les signes ?

A

L’ortho invente un problème où le patient va devoir utiliser le signe « + » par exemple, puis demande quelle opération doit être réalisée pour résoudre ce problème (on peut présenter les signes en choix multiple).

52
Q

Comment rééduquer les procédures de calculs ?

A

Miceli, 1991 : il a proposé un réapprentissage graduel des algorithmes des différentes opérations.
Ex : pour l’addition, je vais partir de la colonne de droite, je vais calculer le bas + le haut ou le haut + le bas. Ce procédé n’est pas possible pour la soustraction : le côté spatial est plus important, il code des règles qu’on ne peut pas transgresser.
Il est important de travailler ces procédures de calculs si le patient en éprouve le besoin dans sa vie quotidienne car elles ne progressent pas sans entraînement.

53
Q

Les procédures de calcul

A

Ces connaissances sont représentées de manière indépendante en mémoire à long terme.

Plusieurs aspects :

  • L’algorithme correct doit être récupéré en mémoire à long terme,
  • Planification de l’exécution (différentes séquences)
  • Stockage temporaire des résultats intermédiaires (je dois me souvenir que j’avais X unités)
  • Contrôle de l’activité en cours (me suis-je déjà servie de ma retenue ?)
54
Q

Résolution de problèmes : processus à plusieurs étapes

A

1) Encodage des données conduisant à la construction d’une représentation mentale du problème
2) Sélection de la stratégie de solution appropriée
3) Exécution de la solution

En vie quotidienne, il y a nécessité de sélectionner la ou les bonnes opérations (planification) et d’analyser la situation (fonctions exécutives).

55
Q

Les difficultés de résolution de problèmes sont présentes chez les patients présentant des lésions frontales sont plutôt au niveau de

A

L’encodage des données du problème

–> Une fois qu’ils sont lancés dans l’opération ça se passe plutôt bien => automatisme.

56
Q

Fasotti, 1992 - Résolution des problèmes

A

Étude auprès de patients présentant des lésions frontales vs patients avec lésions postérieures. Question de l’efficacité d’une procédure de facilitation avec présentation de QCM sur la compréhension des énoncés ou le schéma du problème → cette présentation a été bénéfique seulement pour les patients frontaux.

57
Q

« Rehabilitation of Arithmetical Text Problem Solving »

A

Travail auprès de patients présentant des lésions frontales. Étude pour l’aide à l’encodage pour guider la résolution de problèmes. Dans cet article, les auteurs précisent les étapes pour aider la résolution de problèmes.

Par exemple : petit scénario pour le patient puis demander « que s’est-il passé dans cette histoire ? à votre avis que va-t-on vous demander de calculer ? est-ce que vous savez déjà quelle opération vous allez devoir choisir ? ». On détache donc toutes les différentes étapes. C’est ce qui est le plus efficace dans la résolution : un accompagnement.

Et on peut également continuer après la résolution de problème en revenant sur les différentes étapes « vous avez vu que les problèmes c’est un petit peu compliqué, qu’est-ce qu’on a travaillé selon vous ? où est-ce que vous risquez de vous tromper ? » en utilisant une grille pour vérifier les différentes étapes.

58
Q

Rééducation écologique : pour la résolution de problème, on peut partir

A

des plaintes en vie quotidienne : changer les proportions d’une recette de cuisine, calculer un tarif pour l’achat de places de concert, horaires de train, durées de trajets, comparaisons (support visuel éventuel pour alléger la charge en mémoire), conversions…

Pour la résolution de problème chez les adultes, il est important de partir de sa vie quotidienne (recettes de cuisines, horaires de trains etc…), il faut s’éloigner des problèmes hyper scolaires. Puis ensuite faire appel à la planification, vérifier…

59
Q

Matériel résolution de problèmes

A

Prise en charge cognitive des fonctions exécutives
Logigrammes
Orthochronies

60
Q

Travail de la lecture de l’heure

A

Cela fait souvent partie des plaintes des patients. Il faut rétablir la correspondance 1h/13h ; 2h/14h ; 3h/15h, faire remarquer que « +12 » ou faire partir de midi = 12h puis ensuite 13, 14, 15…

● Manipuler sur une horloge avec des aiguilles mobiles
● Faciliter avec le code couleur et les minutes indiquées
● Augmenter le niveau de difficulté avec une version sans les minutes
D’abord heures « simples » puis heures de l’après-midi (13h…). Réintroduire les termes « et quart », « moins 10 »…

–> Orthochronies

61
Q

Travail de la monnaie

A

● Payer une somme exacte sur demande orale ou écrite
● Payer avec une somme qui oblige à un rendu de
monnaie (je n’ai qu’un billet de 20 euros, ou je n’ai pas
de centimes)
● Vérifier sa monnaie
● Dire combien il y a dans la main en tout
● Travailler les équivalences : ces 10 pièces de 10cent ça
fait 1€

–> Je fais les courses ; L’arrêt de bus : addition et soustraction ; MATHado ; Orthonumérik

62
Q

Que faut-il travailler parallèlement au calcul ?

A
  • La mémoire
  • L’attention
  • Le langage