118.2 Flashcards

1
Q

FEUX D’HABITATION

CARACTÉRISTIQUES

A

►présence de gaz et d’électricité
►propagation horizontale possible vers :
• les autres cellules de l’appartement
• les appartements voisins, les couloirs et les escaliers lorsque la porte de l’appartement en cause est restée ouverte ou n’a pas résisté
►propagation verticale possible vers les étages par les escaliers, gaines, courettes, façades, balcons
►dans les immeubles anciens, les appartements ouvrent généralement directement sur l’escalier. Celui-ci sert alors de voie pour le passage des gaz chauds et des fumées, qui s’élèvent vers les étages supérieurs et s’y accumulent
►pour les personnes :
• risque de ne pas pouvoir évacuer l’appartement
• tentation de se réfugier sur les toits, balcons et corniches, voire de se jeter dans le vide
Il est donc nécessaire de rechercher toutes ces informations lors des premières reconnaissances, en gardant à l’esprit le risque permanent de l’accident thermique pour les intervenants.

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2
Q

FEUX D’HABITATION

EXTINCTION

A

Elle est conduite avec le souci de maintenir le feu dans son volume initial :
►en évitant de le pousser par une action non coordonnée des lances
►en coupant les propagations

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3
Q

FEUX D’HABITATION

LE FEU INTÉRESSE UN LOCAL DE PETIT VOLUME

A

Il s’agit de locaux exigus ne comportant qu’une seule pièce (chambre de bonne, débarras, etc.) et ne disposant que d’un seul accès, pourvus ou non d’une ouverture sur l’extérieur (fenêtre, lucarne, etc.).
On les trouve généralement aux niveaux supérieurs des immeubles d’habitation traditionnels. Ils sont desservis par un ou plusieurs escaliers de service.
Les cheminements sont souvent étroits, complexes et de grande longueur. Un même niveau peut comporter un grand nombre de locaux de ce type.
1) Les occupants
Ce sont le plus souvent des étudiants, des personnels de service ou des personnes de condition modeste, parfois non francophones.
En cas d’incendie, leurs possibilités d’évacuation sont restreintes et il n’est pas rare que ces personnes se réfugient sur les toits et/ou se jettent dans le vide.
2) Les installations techniques
Elles y sont souvent vétustes, ce qui explique la présence de systèmes précaires en matière d’éclairage et de chauffage (prises multiples, bouteilles de gaz, appareils de chauffage mobiles, etc.).
Le potentiel calorifique dans ces locaux est souvent disproportionné compte tenu du volume, car les locataires y vivent parfois à plusieurs dans un espace restreint. L’occurrence d’apparition d’un phénomène thermique, puis d’une propagation du feu à l’ensemble du niveau, voire aux combles ou à la toiture, y est forte, même lorsque le potentiel calorifique y est limité.Les reconnaissances et l’attaque sont très rapidement rendues difficiles en raison de l’envahissement des circulations par les fumées et de l’augmentation de la température. Dès l’arrivée sur les lieux, il importe d’identifier rapidement le bon escalier (de service le plus souvent) qui mène directement au niveau sinistré

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4
Q

FEUX D’HABITATION
Au cours de l’extinction, le personnel doit se montrer particulièrement vigilant. Outre le strict respect des devoirs généraux sur intervention, il convient de :

A

►se renseigner sur l’occupation de l’étage concerné notamment auprès du concierge, souvent présent dans ce type d’immeuble ►n’engager que le personnel strictement nécessaire à l’attaque, disposant d’un moyen hydraulique lui permettant de délivrer au minimum un débit de 500 l/mn, en ayant préalablement reconnu l’itinéraire de repli
►ne pas stationner dans la circulation horizontale du niveau sinistré, trajectoire fortement probable d’un phénomène thermique
►rechercher rapidement les possibilités de création de sortants et mettre en œuvre la ventilation opérationnelle d’attaque (escaliers encloisonnés)
►s’appuyer sur l’existence de plans qui pourraient renseigner sur la configuration des lieux, toujours différente, des niveaux courants
►prendre les plus grandes précautions lors de l’ouverture des portes, afin de ne pas créer des modifications aérauliques brutales
►lors de la reconnaissance de locaux enfumés, refermer la porte derrière les explorateurs Une fois l’attaque commencée et les risques de phénomènes thermiques écartés, investir rapidement tous les volumes, qui sont autant de pièges pour les occupants, sans négliger les reconnaissances en toiture, dans les courettes et dans les puits de lumière

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5
Q

LE FEU SE LIMITE À UNE SEULE PIÈCE DE L’HABITATION

A

►extinction menée par l’intérieur en utilisant le volume d’eau strictement nécessaire et après avoir neutralisé le risque d’accident thermique
►investissement des locaux ou volumes adjacents
►reconnaissances dans la totalité de l’immeuble

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6
Q

LE FEU S’EST PROPAGÉ À PLUSIEURS PIÈCES

A

Lorsqu’il menace de s’étendre à un ensemble plus vaste ou aux étages, l’attaque est menée en 3 temps, de préférence par l’intérieur et dans le sens du tirage :
❶isoler le foyer principal dans son volume initial
❷combattre les propagations dans toutes les directions autour du volume initial
❸compléter le dispositif à l’intérieur de l’appartement, afin de faciliter la pénétration et d’achever l’extinction

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7
Q

LE FEU MENACE DE SE PROPAGER VERTICALEMENT EN FAÇADE

A

Lorsque le feu est violent et qu’il menace de se propager aux étages supérieurs par l’extérieur avant que les moyens hydrauliques établis par les communications existantes soient efficaces, le chef de garde peut exceptionnellement faire établir une lance de plain-pied ou sur échelle (cf. feu de façade), en étroite coordination avec les équipes d’attaque engagées par l’intérieur. Cette manœuvre vise à enrayer la propagation par l’extérieur (fenêtre, façade 1, stockage sur balcon, etc.) et à refroidir les gaz chauds qui menacent les étages supérieurs. Elle doit être de courte durée et cesser dès que le feu baisse d’intensité

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8
Q

Les moyens du « renfort habitation » permettent d’entreprendre rapidement et simultanément :

A

►les missions de reconnaissances
►la prise en charge des victimes et des personnes impliquées
►les opérations d’extinction

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9
Q

ERP CARACTÉRISTIQUES

A

Le caractère essentiel d’un ERP est la présence de public, qui méconnaît les lieux et dont la composition, l’effectif et la vulnérabilité varient en fonction du type et de la catégorie de l’établissement :
►public de passage dans les magasins, centres commerciaux, salles d’expositions, etc.
►enfants dans les établissements d’enseignement
►personnes dépendantes dans les établissements sanitaires

Cette vulnérabilité s’accroit la nuit et en dehors des heures ouvrables notamment dans les établissements où il existe des locaux à sommeil (hôpitaux, hôtels, internats)

Le risque principal en cas de feu est donc la panique

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10
Q

ERP

Aussi, le premier souci du COS

A

en s’appuyant sur le service de sécurité de l’établissement lorsqu’il existe, est d’empêcher le déclenchement d’un phénomène de panique en portant ses premiers efforts sur la protection du public contre les atteintes du feu, des fumées et des gaz chauds.
L’évacuation peut dans certains cas se révéler une opération longue et délicate, notamment lorsque le public ne peut se mouvoir par ses propres moyens (crèches, hôpitaux, maisons de retraite).
Dès lors, elle nécessitera l’engagement d’un effectif nombreux, allant si nécessaire jusqu’à demander le plan rouge.

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11
Q

ERP Pour ce qui concerne les boutiques, le risque réside également dans leur implantation. Généralement installées au rez-de-chaussée d’immeubles :

A

►elles disposent d’une devanture donnant sur la rue et d’une arrière-boutique contiguë, dont les ouvertures peuvent donner sur une cour. On y trouve fréquemment le logement du commerçant, au-dessus ou au même niveau que la boutique et en communication avec elle
►les réserves, servant au stockage de la marchandise et disposant le plus souvent d’accès distincts, présentent un potentiel calorifique élevé et sont également en communication avec la surface de vente
►associés à l’isolement avec les tiers, qui est souvent insuffisant, tous ces éléments concourent à favoriser les propagations et le développement du feu, horizontalement vers les zones de l’établissement et verticalement, vers les habitations

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12
Q

ERP EXTINCTION

A

L’engagement doit être conduit selon les règles habituelles, avec le souci de ne pas pousser le feu vers les locaux contigus et en tenant compte des dispositifs techniques de prévention existants : ►implantation pour l’accès des secours ►dégagements pour les évacuations de personnes ►cloisonnement pour la lutte contre les propagations ►désenfumage pour l’évacuation des fumées Dès son arrivée, le COS doit se renseigner sur la nature, ainsi que sur l’effectif du public et du personnel de l’établissement présents. Pour cela, dans la mesure du possible et tout au long de l’intervention, le COS s’adjoindra le responsable de l’établissement présent sur les lieux

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13
Q

ERP LE COS / Il doit systématiquement rechercher les victimes potentielles et les personnes isolées par le feu, en particulier :

A

►dans les locaux attenants
►dans le voisinage immédiat, en élargissant les reconnaissances à toutes les parties de l’immeuble où des personnes pourraient s’être retranchées

Si le public peut être évacué, s’assurer de sa totale évacuation par des reconnaissances poussées et en interrogeant les témoins. Dans le cas contraire, le placer à l’abri du feu et des fumées en mettant à contribution les dispositifs de recoupement, de cloisonnement interne et de ventilation.

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14
Q

ERP / L’attaque se fait avec le souci de préserver les dégagements, en complétant le dispositif éventuellement mis en place par le service de sécurité. Elle est conduite simultanément

A

►de façon directe sur les développements visibles du feu
►de façon indirecte sur les parties arrières et cachées des locaux, pour couper les propagations et rechercher les zones envahies par la fumée et les gaz chauds (cages d’escalier, ascenseurs, gaines, combles, sous-sols)

L’attaque se fait egalement de façon indirecte sur les parties arrières et cachées des locaux.Si aucun indice ne révèle le feu, il faut éviter de déclencher la panique par des actes intempestifs, ne pas utiliser la corne de feu à proximité de l’établissement et se déplacer le casque à la main. Il est recommandé de faire venir au plus vite l’officier prévention dont les conseils seront utiles au COS.

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15
Q

espace clos / CARACTÉRISTIQUES

A

l s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes, naturellement obscur, qui se trouve généralement en partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de stationnement, chaufferie, réserves, locaux techniques, etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes, il peut se trouver en étage.
Suivant les cas, cet espace peut :
►être indépendant ou non des structures de la construction
►déboucher sur des communications empruntées par le public
►comporter des cages d’escalier ou des gaines pouvant propager le feu et les fumées
►receler des charges calorifiques importantes, des produits toxiques, inflammables, voire explosifs
►permettre le passage de conduits ou canalisations de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité, etc.

La pénétration à l’intérieur des locaux et la localisation des foyers sont difficiles en raison de la chaleur ambiante, de la visibilité très réduite et de la complexité des cheminements. C’est pourquoi l’emploi de la caméra thermique est obligatoire dès le début des reconnaissances si au moins un des engins présent sur l’intervention en est doté.
C’est bon à savoir! Ces feux sont difficiles et souvent dangereux, car le risque d’embrasement ou d’explosion y est permanent.
C’est pourquoi, dès lors qu’il n’existe pas de présence avérée de victimes et que la configuration des lieux s’y prête, le COS engagera le minimum de personnel et privilégiera l’utilisation de la mousse.

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16
Q

espace clos / EXTINCTION

A

Rechercher les plans des sous-sols. Ils sont susceptibles de donner des indications sur le nombre et la superficie des niveaux, les recoupements éventuels, les accès (escaliers, rampes, ascenseurs), l’emplacement des dispositifs de sécurité (désenfumage, organes de coupure) et des moyens de secours (colonnes sèches, bacs à sable, etc.), ainsi que les locaux à risques.

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17
Q

espace clos / cas des feux de chaufferie

A

Dans le cas des feux de chaufferie et avant tout engagement, le chef de détachement fait couper l’alimentation en combustible (vanne « police » pour le fioul, robinet d’arrêt pour le gaz), ainsi que l’alimentation électrique, théoriquement située à l’extérieur du local.

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18
Q

L’intervention dans un espace clos impose l’emploi simultané et coordonné

A

des moyens d’exploration, d’extinction, de ventilation et d’éclairage. Au plus tôt, un moyen d’éclairage est mis en place au point d’accès, il est destiné à visualiser le point de sortie pour les équipes engagées

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19
Q

espace clos / Afin d’éviter l’élévation de température lorsque le foyer n’est pas découvert,

A

ne pas hésiter à refroidir le plafond de fumée au moyen de lances disposant d’un débit de 500 l/mn et judicieusement réparties. Cette mesure évitera l’embrasement généralisé, favorisera la pénétration des équipes de reconnaissances et d’attaque, et évitera ainsi la saturation de la caméra thermique.

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20
Q

espace clos / LUTTE CONTRE LES PROPAGATIONS

A

►rechercher tous les accès, conduits et éléments de construction (gaines, cages d’escaliers, joints de dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du feu, parfois jusqu’en partie haute
►fermer les portes
►barrer toutes les conduites de fluides (gaz, hydrocarbures, électricité)

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21
Q

ESPACE CLOS / EXTINCTION PAR PÉNÉTRATION

A

►lorsqu’il est découvert, attaquer le foyer dans le sens du tirage, avec les moyens propres à la nature du combustible qui alimente le feu
►au besoin, modifier favorablement le sens du tirage, en ventilant positivement les locaux Dans ce cas, le COS doit prendre toutes les précautions pour ne pas déclencher d’explosion de fumées ou propager le sinistre dans des directions imprévisibles :
►s’il n’est pas possible de canaliser les flux de fumées et de gaz chauds, les ventilateurs antidéflagrants seront employés en aspiration, afin de refouler vers une zone non dangereuse. Certaines chaufferies ont leur gaine de ventilation équipée d’un raccord « ZAG » accessible de l’extérieur. Il est alors possible de les ventiler en y raccordant directement dessus les manches du ventilateur
►mettre en place des moyens d’éclairage. Ils seront progressivement déplacés au fur et à mesure de la pénétration des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque

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22
Q

ESPACE CLOS / EXTINCTION PAR L’EXTÉRIEUR

A

►Lorsque la température à l’intérieur des locaux est devenue telle que toute pénétration est impossible, même avec une ventilation énergique, le foyer doit être attaqué de l’extérieur, par les trémies d’attaque lorsqu’elles existent. Remplir alors totalement les locaux de mousse, ce qui permettra d’étouffer le foyer et d’inerter l’atmosphère gazeuse ►afin d’éviter une destruction trop rapide de la mousse, il convient de réduire au préalable la température ambiante, en manœuvrant une ou plusieurs lances à eau en jet diffusé d’attaque. La manœuvre de ces lances doit cesser dès l’introduction de la mousse
►l’essentiel du potentiel calorifique se trouvant au niveau du sol, il est nécessaire d’appliquer dans un premier temps un tapis de mousse à bas foisonnement
L’utilisation de la mousse pour diminuer la température à l’intérieur des locaux facilite l’approche du foyer.
►introduire la mousse par un accès situé en partie haute. Quelquefois, il peut être avantageux, pour s’approcher du foyer, de pratiquer une trouée dans un plancher ou une cloison. Dans ce cas il faut s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Des lances spéciales feu de sous-sol peuvent être utilisées
►surveiller les gaines et les autres accès, car la pénétration de la mousse provoque l’expulsion des fumées et gaz chauds
►L’engagement du personnel sous ARI circuit ouvert dans un volume rempli de mousse présente systématiquement un problème technique. Ce problème, généré par la mousse au niveau de la soupape «à la demande», provoque un débit continu et élévé mettant en danger le porteur. Les mesures prises sont les suivantes:
• Interdiction de tout engagement sous ARI CO MSA dans un volume rempli de mousse
• Autorisation d’engagement du personnel uniquement sous ARI circuit fermé Dräger(ELD)

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23
Q

FEUX DE CAGE D’ESCALIER / EXTINCTION

A

►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer immédiatement la conduite de gaz montante de l’immeuble
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
►si la cage d’escaliers dispose d’un jour, précéder si nécessaire l’attaque d’un jet bref de lance verticalement dans la cage, pour abattre les flammes, refroidir et préparer la progression des porte-lance
►progresser du niveau inférieur du feu vers le haut avec deux lances, l’une en avant, abattant les flammes et l’autre immédiatement derrière, en protection, pour combattre les réinflammations et terminer l’extinction
Dans les cas particulièrement difficiles, le feu est attaqué depuis les étages, en accédant au moyen des échelles. La création d’exutoires en partie haute (au droit de la cage d’escalier) favorisera le tirage dans le sens vertical et empêchera, dans bien des cas, la propagation du feu sur le plan horizontal, ainsi que dans les combles lesquels sont parfois habités.
Parallèlement, une reconnaissance attentive est effectuée à tous les étages et dans les parties arrières des bâtiments, notamment dans les courettes intérieures, les puits de lumière, les escaliers de service, etc. (présence de victimes potentielles et risques de propagation). Tous les locaux sont systématiquement visités et signalés de façon visible.

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24
Q

FEUX DE CHEMINÉE / EXTINCTION

A

Elle est souvent longue et difficile en raison de l’étroitesse et du cheminement irrégulier des conduits.
Après avoir déterminé rapidement le conduit intéressé par le feu (liaison à la voix par le conduit, envoi de petits objets à l’intérieur, ordre des conduits sur le toit), l’extinction se fera de la manière suivante :
►éteindre tout d’abord le foyer situé dans l’âtre. La vapeur dégagée par l’extinction peut, dans certains cas, suffire à éteindre le foyer à l’intérieur du conduit :
• à l’aide d’un miroir, tenté de localiser le foyer à l’intérieur du conduit
• si l’action n’a pas été suffisante, procéder à l’extinction complète sur toute la hauteur du conduit, en déversant de l’eau par petites quantités (éviter un refroidissement trop rapide du conduit, ce qui pourrait provoquer son éclatement) le long des parois internes du conduit au moyen du seau-pompe ou de la LDT en jet diffusé. Cette manœuvre nécessite au préalable de protéger l’âtre des déversements d’eau mélangée de suie, et de mettre en place un dispositif de liaison (canal tactique par exemple) entre les deux extrémités du conduit, afin de coordonner l’envoi de l’eau

►s’il persiste un point de chaleur anormale et inaccessible depuis une trappe de ramonage, il pourra être nécessaire de pratiquer une trouée de dégagement. Cette trouée, dont la section doit permettre l’enlèvement aisé des matières en ignition, sera réalisée légèrement en dessous du point où la chaleur est la plus intense Dans tous les cas, le conduit devra être reconnu sur toute sa hauteur au moyen de la caméra thermique, pour s’assurer qu’il n’existe pas de fissures dans lesquelles se seraient insinués des points chauds. En raison des risques importants de dégagement de monoxyde de carbone, il est nécessaire de procéder à des relevés fréquents au moyen du détecteur multigaz dans tous les locaux adjacents au conduit. Après l’extinction complète, il convient de mettre en place un service de rondes jusqu’au refroidissement complet du conduit

25
Q

FEUX DE FAÇADE / EXTINCTION

A

►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer le gaz sur rue
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
►l’attaque est réalisée par l’intérieur selon les règles habituelles, mais aussi de plain-pied et au moyen des échelles afin d’éviter la propagation rapide du sinistre et de limiter la production de fumée qui s’engouffre à chaque niveau par les baies brisées
►reconnaître tous les locaux
►porter une attention particulière au dégarnissage des parties de façade non brûlées. L’utilisation de la caméra thermique est fortement conseillée

26
Q

FEUX DECOMBLES / EXTINCTION

A

L’attaque est conduite selon les règles habituelles, si possible par l’intérieur, en portant une attention toute particulière à ne pas déclencher un phénomène thermique par la brusque modification de l’air ambiant notamment en cas de nécessité de création de sortant. L’emploi des lances pour trouées de type « BELIER », en dotation dans la BPM, combiné avec des trouées pratiquées dans la toiture largement en amont du feu, est particulièrement adapté à ce genre de sinistres. Il s’agit pour le COS de faire la part du feu et, dans le cas de combles ou de vides techniques non recoupés, de constituer une ligne d’arrêt qui permette aux fumées et aux gaz chauds de sortir du volume, tout en mettant en œuvre les moyens d’extinction appropriés pour couper les propagations.

27
Q

FEUX DE TERRASSE

A

Afin de prévenir toute atteinte en cas de projection de bouteilles de gaz jusqu’à plusieurs centaines de mètres, le cheminement au pied des immeubles se fait en longeant les façades, là où le risque est le plus faible.
L’emploi des MEA et des BEA ne doit être qu’exceptionnel et lié aux difficultés d’accès. En cas de déploiement, le haut de la nacelle du BEA ou du dernier plan des échelles aériennes ne doit en aucun cas dépasser le bord supérieur de la terrasse. En cas de risque important pour le personnel ou en présence d’un feu important, l’extinction peut être réalisée au moyen de la lance canon du BEA (eau ou mousse) fixée sur la nacelle. L’attaque sera menée depuis le sol à l’aide de la caméra du BEA. Un FA-CA lui sera obligatoirement associé.
C’est bon à savoir! Dans tous ces cas, un large périmètre de sécurité au sol est mis en place dès l’engagement des secours. Les reconnaissances à effectuer en cas d’explosion doivent se porter au-delà du premier rang d’immeubles mitoyens et voisins
L’attaque est conduite prioritairement par les communications existantes, en se ménageant une possibilité de repli en cas d’embrasement de la totalité du revêtement. L’extinction se fait à l’eau en jet diffusé d’attaque, très efficace pour les hydrocarbures lourds, ou, éventuellement, à la mousse en cas de difficulté d’accès.Le refroidissement des bouteilles de gaz fait partie intégrante de l’attaque. Entrepris dès leur découverte, il est poursuivi jusqu’au refroidissement complet. Durant cette phase, elles ne doivent pas être déplacées. Le LCPP est demandé d’urgence lors d’un incendie, impliquant des bouteilles d’acétylène.

28
Q

FEUX DE PLANCHER, DE CLOISON, DE MUR

A

L’extinction se fait en dégarnissant très largement autour des parties atteintes et en employant pour l’attaque, en principe, des moyens légers (seau-pompe, LDT). Il convient de porter une attention particulière aux gaines traversantes situées aux jonctions avec les autres éléments de la construction (points d’appui, charpente, etc.), ainsi qu’aux vides constitués par les faux-plafonds et qui peuvent être de véritables gaines, tout en élargissant les reconnaissances aux locaux contigus horizontalement et verticalement. À l’issue de l’extinction, des rondes sont systémati-quement prévues.

29
Q

FEUX DE JOINTS DE DILATATION

A

Dans les cas difficiles, il faut réaliser des séries de trouées largement autour de la zone chaude pour devancer le feu, puis injecter de l’eau « additivée » en produit mouillant à l’aide du doseur mélangeur en ligne. Avant de procéder aux trouées, il convient de s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Les reconnaissances, accompagnées de contrôles atmosphériques fréquents, doivent être étendues à tous les locaux du ou des bâtiments concernés

30
Q

PSC CARACTÉRISTIQUES

A

Les feux de Parcs de stationnement couverts (PSC) sont à considérer comme des cas particuliers des feux d’espace clos (cf. Fiche 3, les feux de contenants). En effet, la configuration des lieux, la complexité des cheminements et le cloisonnement de ce type de construction rendent bien souvent la localisation et l’extinction du foyer difficile

31
Q

PSC Avec l’évolution des nouvelles technologies, la Brigade doit prendre en compte l’apparition des véhicules électriques dans les PSC :

A

►soit en station de charges, pouvant regrouper jusqu’à 10 véhicules
►soit isolés à tous les emplacements, tous niveaux et dans tous les PSC

32
Q

PSC / La situation à l’arrivée des secours peut être particulièrement défavorable, avec notamment :

A

►un voire plusieurs niveaux entièrement enfumés
►un voire plusieurs niveaux entièrement embrasés
►un effet de « four », qui rend difficile et/ou dangereuse l’attaque au niveau sinistré
►une température élevée entrainant une fragilisation de la structure allant jusqu’à l’effondrement partiel le cas échéant
►éventuellement une notion de victimes à l’intérieur du parc

33
Q

PSC / La lutte contre le sinistre doit donc répondre à 2 impératifs :

A

►l’engagement des moyens le plus rapidement possible, afin de réduire au maximum l’échauffement des véhicules soumis au rayonnement, les dégradations de la structure et l’extension du sinistre
►la sécurité du personnel : le COS doit veiller à engager le personnel strictement nécessaire à la localisation du foyer, en respectant les prescriptions du BSP 200.11, partie « engagement d’une équipe en reconnaissance d’attaque »

34
Q

PARTICULARITÉS DES FEUX DE PSC

A

Plusieurs éléments, de nature constructive principalement, peuvent favoriser un développement rapide du feu en PSC. Dès leur arrivée, les secours peuvent donc être confrontés à :
►une propagation horizontale rapide, du fait de la proximité des véhicules, de la présence éventuelle de cloisons métalliques (boxes grillagés), voire de stockages anarchiques (fort potentiel calorifique)
►une propagation verticale par les joints de dilatation et/ou les gaines techniques (absence de recoupement)
►une propagation descendante par les écoulements d’hydrocarbures au travers de la dalle fissurée ou déstructurée
►un risque d’envahissement par les fumées des niveaux supérieurs du PSC (via les rampes d’accès des véhicules) et/ou des cages d’escaliers des bâtiments en superstructure (absence ou défectuosité de l’isolement), car les PSC se trouvent en règle générale sous un bâtiment
►la présence d’éventuelles victimes dans les étages supérieurs, car les fumées peuvent se propager par les conduits d’évacuation des eaux usées en PVC, détruits par la chaleur, mais également dans les voitures et les SAS qui servent parfois d’hébergement à une population défavorisée
►différents types de motorisation des véhicules, tels que essence, diesel, GPL, GNV ou électrique et très prochainement, hydrogène

35
Q

PSC /Le COS doit donc axer son idée de manœuvre sur la maîtrise de 6 éléments primordiaux :

A

►une prise en compte des moyens de secours propres à l’établissement ►des reconnaissances approfondies dans l’ensemble du PSC et dans les bâtiments attenants
►une localisation rapide du foyer (CTHE)
►une attaque massive du foyer
►l’utilisation du désenfumage mécanique du PSC, lorsqu’il existe, ou de nos moyens de ventilations propres, qui permet d’abaisser la température, d’évacuer les fumées et de faciliter les reconnaissances
►une utilisation de la mousse qui peut s’avérer judicieuse dans certains cas : niveau le plus bas, attaque « classique » impossible (demande du groupe mousse ventilation GMV)

36
Q

PRINCIPES D’EXTINCTION DES FEUX DE PSC

A

Afin de limiter rapidement les risques de propagation du sinistre, le COS doit ordonner l’attaque massive en accédant prioritairement par les cages d’escaliers et en fonction du sens du tirage tout en s’appuyant sur les effets du désenfumage mécanique lorsqu’il est mis en œuvre. Un dispositif hydraulique conséquent doit être établi afin d’enrayer les propagations, lutter contre le sinistre abaisser la température et refroidir la dalle dans le(s) niveau(x) concerné(s). Dans certains cas exceptionnels, l’attaque par des trouées d’extinction peut être envisagée par le COS. Cette option longue et délicate à mettre en œuvre doit répondre à certains principes incontournables : sécurisation des zones de percement, mise en place en amont du dispositif d’extinction retenu et maintien d’un dispositif classique de refroidissement. Il conviendra alors de prévoir un dispositif d’extinction des éventuelles propagations en cas d’échec du dispositif.

37
Q

UTILISATION DE LA VENTILATION LORS D’UN FEU DE PSC

A

Si le PSC est doté d’une installation de désenfumage mécanique, le chef de garde est responsable de son utilisation. Il procède à sa mise en œuvre après avoir identifié le niveau concerné, ou la zone de désenfumage, sans attendre de découvrir le foyer.Afin de préserver le fonctionnement du dispositif et d’éviter au système de disjoncter, le désenfumage mécanique est lancé en « grande vitesse » uniquement par niveau ou par zone de désenfumage.L’ouverture des rampes d’accès au PSC n’est pas une priorité. Elle devra toutefois être réalisée afin de faciliter l’évacuation des fumées et la mise en place de l’extraction immersive

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Q

PSC / Reconnaissances d’attaque

A

Le COS doit rechercher les plans d’intervention et localiser, outre les commandes de désenfumage, les tracés éventuels de conduites de gaz, etc.Afin d’obtenir le maximum de renseignements sur la localisation du sinistre, il doit :
►s’appuyer sur la présence éventuelle d’un poste de surveillance avec ou sans caméras, d’un gardien, d’un résident ayant une bonne connaissance des lieux, etc.
►se munir d’un plan affiché dans un hall, un sas, le parc ou la rampe
►couper l’alimentation électrique des éventuelles stations de charges des véhicules électriques
►barrer le gaz si les canalisations traversent le niveau sinistréDe même :
►les cages d’escaliers doivent être utilisées en 1re intention pour déterminer le(s) niveau(x) sinistré(s), ainsi que les niveaux enfumés (attention, il peut y avoir plusieurs foyers)
►aux ordres d’un sous-officier, placer systématiquement un TGR, une équipe de sécurité et une lance et un moyen d’éclairage par point d’accès
►effectuer la reconnaissance d’attaque au moyen de la caméra thermique dans le niveau sinistré, afin de localiser le plus rapidement possible le foyer
►au cours de la reconnaissance, le binôme peut être confronté à des signes annonciateurs de l’emballement des batteries des VEH, à savoir flammes vives sous le véhicule, éventuellement projections de matières incandescentes, croissance rapide et exponentielle du feu en un point unique : dans ce cas, le repli immédiat est de rigueur
►si l’incendie concerne un véhicule branché sur sa station de charge, et que des moyens hydrauliques n’ont pas pu être établis au terme de la première reconnaissance, soit approximativement 45 minutes après le début du sinistre, le COS doit conserver à l’esprit qu’un emballement en chaine des batteries est possible : l’évacuation du personnel et du public au niveau sinistré et immédiatement supérieur (logements, bureaux, etc.) doit être ordonnée. Une attaque doit être entreprise à distance et à l’abri des effets dangereux de ces feux, si possible depuis les sas les plus proches du foyer initial. Une surveillance de la dalle supérieure sera menée avec le maximum de précautions
►au cours de l’attaque, si les mêmes phénomènes sont constatés, le binôme doit impérativement se replier, laisser sa lance au sol (calée ou amarrée rapidement) en jet diffusé d’attaque avec le débit maximum en direction des véhicules et mener une attaque à distance telle que précisée ci-dessus, avec un second moyen hydraulique

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Q

PSC / Reconnaissances périphériques

A

►la caméra thermique doit également être utilisée pour rechercher d’éventuelles propagations
►si la recherche et/ou l’extinction du foyer s’inscrivent dans la durée, effectuer des contrôles réguliers des niveaux directement inférieurs et supérieurs (propagation possible par des fissures, des joints de dilatation, des conduits PVC, des conduits de VMC ou du fait de l’absence de joint dans ou entre les dalles, etc.)
►signaler au COS toute suspicion de fragilisation de la dalle supérieure ou inférieure
►lors d’un feu en infrastructure, s’assurer de la fermeture des portes d’accès aux étages supérieurs afin d’éviter la propagation des fumées
►la mise en place de la VO aux accès investis pour les reconnaissances et l’attaque peut contribuer à isoler la superstructure de l’infrastructure

40
Q

VÉHICULES AUTOMOBILES À L’AIR LIBRE / Le risque réside en la présence combinée ou non des éléments suivants :

A

►réservoir d’hydrocarbure (supercarburant, gazole, E85)
►réservoir sous pression (gaz naturel, gaz de pétrole liquéfié, hydrogène carburant ou alimentant une pile à combustible, azote, air comprimé), qui crée un risque d’explosion ou d’aggravation du feu par création d’une torchère
►plancher de batteries ou un générateur thermique fournissant l’énergie sur les véhicules électriques susceptibles de présenter un risque électrique et de générer des feux aux comportements parfois radicalement différents
►huile et pneumatiques
►matières plastiques en quantité plus ou moins importante pour ce qui concerne l’aménagement de l’habitacle
►dispositifs pyrotechniques (airbag, pré-tensionneurs de ceinture, arceaux automatiques de sécurité) et d’absorbeurs à air comprimé au niveau des pare-chocs, susceptibles de se déclencher spontanément sous l’effet de l’élévation de température
►matières transportées, plus ou moins dangereuses et plus ou moins bien signalées ►bornes de charge électrique délivrant du courant alternatif

41
Q

VÉHICULES AUTOMOBILES À L’AIR LIBRE / PRINCIPES GÉNÉRAUX D’INTERVENTION

A

Dans tous les cas de figure, l’application de la MGO incendie est la règle absolue. De plus, l’identification des risques multiples que représentent aujourd’hui les différentes technologies en service impose d’y d’intégrer la règle des « 4 II », afin de déterminer la conduite à tenir :
►Identifier le véhicule et ses caractéristiques
►Inspecter les éléments constitutifs
►Interdire les actions potentiellement dangereuses
►Intervenir conformément à chaque type de motorisation
Si l’attaque d’un feu de véhicule à énergie classique (diesel, essence, E85) ne pose pas de difficultés particulières (attaque à l’eau par le trois quart avant), le BSP 305.2 précise les conduites à tenir propres aux véhicules à énergies alternatives.

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Q

TRANSPORT FERROVIAIRE

A

En cas d’intervention pour feu, le COS ne doit faire entreprendre l’extinction qu’après la coupure de l’alimentation électrique, pour éviter la formation d’arcs électriques et le risque d’électrisation des porte-lance
►abaissement du pantographe ou retrait du frotteur : attaque par l’intérieur avec des moyens portatifs uniquement
►confirmation de coupure à distance de l’alimentation : attaque par l’extérieur possible, à l’eau ou à la mousse, à l’aide de lances à main
Dans tous les cas et afin de pallier une éventuelle déficience des freins pouvant entraîner un écrasement, le COS fera procéder dans tous les cas au calage du train ou à l’actionnement des freins manuels

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Q

AÉRONEFS

A

L’effort doit être porté d’emblée sur les sauvetages et/ou les mises en sécurité des occupants. Pour cela, les premiers moyens (lances à mousse ou à eau) doivent être mis en œuvre de manière à séparer les éléments en feu des parties occupées par les passagers et l’équipage (carlingue, cockpit). Les opérations d’extinction comprennent simulta-nément :
►l’attaque des feux d’hydrocarbures (carburant) réalisée au moyen de la mousse ou de la poudre
►l’attaque des parties métalliques, entièrement réalisées en alliage léger dont le refroidissement peut être obtenu avec de l’eau, mais dont l’extinction totale n’est réalisable qu’au moyen de sable ou de terre. Les éléments en magnésium ne seront éteints qu’avec des poudres spéciales ou du ciment
►l’attaque des aménagements intérieurs (ameublement, sièges, coussins, etc.) est à effectuer au moyen de jets diffusés
►l’attaque de feux de bâtiments voisins, qui doit être conduite par les moyens ordinaires

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Q

TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES

A

En règle générale il faut se conformer à la MGO NRBC et notamment :
►se renseigner immédiatement sur le produit, ses caractéristiques et les moyens d’extinction à employer (auprès du conducteur, qui détient les fiches de produit et auprès du CO, qui dispose d’une base de données sur les produits)
►caler le véhicule
►délimiter un périmètre de sécurité
►établir des moyens d’extinction autour du véhicule, en tenant compte de la pente de la voirie et du sens du vent
►protéger la zone voisine si elle est menacée
►créer des barrages au sol (terre, sable, etc.) ou des tranchées pour empêcher le liquide de se répandre
►entreprendre l’extinction avec les moyens adaptés au produit
►demander le service des égouts, de la voirie, et le laboratoire central d’urgence
►si le transport s’effectue en citerne et qu’elle n’est pas atteinte par le feu au moment de l’arrivée des secours, il est parfois nécessaire pour la protéger :
• soit de l’arroser en jet diffusé pour la refroidir progressivement
• soit de la recouvrir d’une enveloppe de mousse

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Q

PERSONNE ENSEVELIE / Lors d’une recherche de personne ensevelie, il faut

A

►procéder à une enquête de voisinage, afin d’obtenir des renseignements sur le recensement des victimes potentielles
►procéder selon la chronologie d’une opération de sauvetage déblaiement :
• à la recherche des victimes de surface
• à la recherche dans les parties peu endommagées
• aux recherches approfondies et aux localisations de victimes non visibles
• à l’enlèvement sélectionné, puis généralisé des décombres
Pendant l’opération, il faut :
►demander les moyens RSMU adaptés
►utiliser les moyens de localisation de victimes (détecteurs acoustiques, équipes cynotechniques)
►n’engager dans les éboulis que le minimum de personnel, après s’être assuré de la coupure des fluides
►dans les zones de recherche ou dans les zones de sauvetage, étayer et consolider les parties qui menacent ruine. De même, étayer ou boiser les tranchées dans lesquelles sont recherchées les victimes, après avis des spécialistes « sauvetage-déblaiement »
►amarrer le personnel effectuant des missions d’exploration, de recherche ou de dégagement sous les décombres, en étant particulièrement vigilant en présence de sols meubles
►garder à l’esprit qu’il peut s’être formé des poches d’atmosphère explosible ou irrespirable ►si des trouées sont faites pour accéder à des victimes, prendre garde aux chocs répétés, qui peuvent causer de nouveaux éboulements Dans tous les cas, l’organisation du chantier impose :
►d’éloigner les curieux hors d’un large périmètre, ce qui nécessite un service d’ordre important
►d’exiger le silence en toutes circonstances

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Q

RISQUE D’EXPLOSION / ll est généré par la présence :

A

►d’un gaz combustible ou de vapeurs de liquides inflammables dont la concentration se situe dans leur plage d’explosibilité ou au-dessus
►de poussières en suspension dans l’air, en proportions variables susceptibles de propager le feu de façon comparable à une explosion (amidon, coton, sucre, aluminium, blé…)
►d’un récipient ou d’une conduite sous pression
►de produits explosifs par nature (poudres, nitroglycérine, TNT, mélinite…)
►de gaz en récipient, soumis aux phénomènes de l’incendie : température, pression, etc

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Q

RISQUE D’EXPLOSION / RECONNAISSANCE DU RISQUE

A

Elle sert à :
►COLLECTER les informations, renseignements
►DÉCELER tout ce qui peut être à l’origine d’un feu, d’une explosion, ainsi que de leur propagation
►VOIR tout ce qui peut être fait et complété pour s’opposer à de tels sinistres

48
Q

RISQUE D’EXPLOSION HORS D’UN FEU OU D’UN INCENDIE / MESURES PRÉALABLES

A
Estimer Localiser, Délimiter
1 IDENTIFIER - la nature
2 DETERMINER - la source
3 DELIMITER - la zone
4 DETERMINER - la concentration + maintenir la lecture des données
5 IDENTIFIER - les barrages
6 RECHERCHER - causes incontrolables
7 EVALUER - dommages degats
8 DEMANDER services publics
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Q

RISQUE D’EXPLOSION HORS D’UN FEU OU D’UN INCENDIE - Figer le risque

A

C’est le conserver dans l’état et les dimensions qu’il avait à l’arrivée des secours. Pour cela, il faut :
►ARRÊTER la fuite. Pour les gaz et les liquides, il suffit généralement de manœuvrer le robinet de barrage. Dans le cas du gaz naturel, seuls les robinets de branchement peuvent être manœuvrés par les sapeurs-pompiers. En aucun cas il ne faudra essayer d’obstruer ou d’écraser une conduite de gaz naturel, celle-ci pouvant être doublée par une conduite en polyéthylène susceptible de propager le gaz loin de la fuite initiale. Au-delà (robinets de distribution réseau), la manœuvre est du ressort de GRDF conformément au BSP 350.
►ÉVITER de faire subir à la situation des modifications brusques :• soit directement par des courants d’air involontaires, des déplacements non contrôlés de personnes, par la création d’étincelles lors de choc ou de frictions en déplaçant des objets (ces consignes sont à donner au requérant dès la prise d’appel)• soit indirectement par création de cause d’origine humaine : manœuvre d’appareils électriques (les outils peu étincelants peuvent être utilisés)DANS TOUS LES CAS, SURVEILLER L’ÉVOLUTION DES DONNÉES DE LA SITUATION (VIGILANCE DÉTECTEUR MULTIGAZ) ATTENTION ! ATTENTION !
►s’il est décidé de procéder à une coupure de courant, la réaliser le plus loin possible de la zone dans laquelle le risque a été délimité et être précédé d’une reconnaissance qui aura permis de déterminer si l’explosion ne peut être déclenchée par• des appareils électriques équipés de dispositifs de temporisation pouvant provoquer avec un certain retard une étincelle à la suppression de leur alimentation• des sources autonomes de courant (piles, batteries, chargeurs de batterie ou d’accumulateurs, générateurs, éclairage de secours, etc.) à commutation automatique en cas de défaillance du secteur
Une telle décision est impérativement précédée par l’évacuation TOTALE des immeubles de leurs habitants et des personnels de secours qui sont éventuellement engagés. D’une façon générale :
►s’il est possible rapidement de supprimer la cause et évacuer le mélange explosible, maintenir l’alimentation et ne pas prendre le risque de perturber l’équilibre existant
►si au contraire l’atmosphère doit se maintenir longtemps, il est préférable de prendre le risque de couper le courant
►ÉTEINDRE les terminaux portatifs et mobiles hors zone dangereuse, tout départ pour fuite de gaz comporte toujours un risque

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Q

RISQUE D’EXPLOSION HORS D’UN FEU OU D’UN INCENDIE - Protéger l’environnement immédiat

A

►ÉVITER de passer avec l’engin devant l’adresse : cette règle est absolue en cas de fuite de gaz VP
►STATIONNER l’engin au-delà de 50 m, cette distance forme la 1re estimation de la zone d’exclusion
►ÉLOIGNER les curieux, évacuer ou confiner les immeubles menacés
►ÉTABLIR un large périmètre de sécurité
►ÊTRE EN MESURE de mettre en place des moyens d’intervention proportionnés aux dommages évalués Sur certaines interventions, le confinement sera approprié et sur d’autres l’évacuation sera conseillée. Cela dépend de l’année et du type de construction. Il s’agit d’apprécier rapidement le niveau de danger dans les bâtiments.

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Q

RISQUE D’EXPLOSION HORS D’UN FEU OU D’UN INCENDIE / MESURES D’INTERVENTION PROPREMENT DITE

A

L’intervention proprement dite a pour but de réduire le risque d’explosion, et de limiter les dégâts si l’explosion se produit.
2.2.1 Réduire et supprimer le risque
Il s’agir de revenir à la situation antérieure sans dommage.
Pour cela :
►SUPPRIMER la cause (barrage, fermeture de vanne, etc.). En présence de gaz naturel, signaler à l’agent GRDF le ou les barrages manœuvrés. L’action sur le BON BARRAGE de gaz ne signifie pas la disparition du risque d’explosion
►PROCÉDER à l’absorption du produit lorsqu’il s’est répandu en faible quantité et en dégageant des vapeurs explosibles. Sinon, recouvrir la nappe d’un tapis de mousse pour éviter les évaporations
►VENTILER jusqu’à disparition complète du danger dans tous les locaux et immeubles concernés :
• ventilation naturelle : à rechercher dans la majorité des cas (petites fuites en particulier)
• ventilation mécanique : l’opération ne doit être entreprise qu’après la suppression de toute cause de déclenchement possible d’une explosion avec des moyens antidéflagrants utilisés généralement en aspiration, afin de maitriser les flux Le PEV dispose de ventilateurs électriques ATEX et la BPM dispose de moyens de ventilation hydraulique antidéflagrants.
C’est bon à savoir! Lorsque l’atmosphère initiale est non explosive car saturée en gaz (au-delà de la LSE), la ventilation fera systématiquement repasser le mélange gazeux par la plage d’explosibilité.

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Q

RISQUE D’EXPLOSION HORS D’UN FEU OU D’UN INCENDIE / Protéger le personnel

A

►N’EMPLOYER que le personnel strictement nécessaire en le tenant autant que possible, derrière des murs capables de résister en cas d’explosion, à la poussée des gaz et à la projection des matériaux. Le personnel inutilisé est maintenu éloigné de l’endroit dangereux
►FAIRE PORTER les EPI + ARI (coiffé lorsque la situation l’exige) dès l’arrivée sur les lieux►EFFECTUER les reconnaissances sous ARI lorsque les relevés ont lieu en espace clos
L’éloignement de l’engin (50 m minimum) protège du risque d’explosion.Les seuls moyens permettant d’éviter les effets du BLAST sont la distance et/ou un écran solide.Un véhicule de tourisme ne protège pas du risque
Le matériel immédiat à emporter doit permettre :
● la détection
● la neutralisation (barrage)
► Le matériel hydraulique est maintenu hors zone d’exclusion afin de pouvoir réagir
► Sauf besoin particulier du COS, un binôme est laissé à l’engin en mesure d’intervenir et de passer un message en cas d’explosion

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Q

RISQUE D’EXPLOSION EN PRÉSENCE DE FEU - il peut être nécessaire de procéder à l’extinction alors même que la fuite n’est pas encore arrêtée.

A

Pour ce faire, la conjonction des 4 facteurs suivants est nécessaire :
►urgence absolue (personne en danger, risque d’explosion, risque d’extension grave, etc.)
►impossibilité d’effectuer le barrage (ex : fuite sur le barrage lui-même) ou délais trop longs
►possibilité d’effectuer la neutralisation
directement au niveau de la fuite
►absence de matière en ignition aux abords immédiats susceptible de provoquer une ré-inflammation spontanée

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Q

La MGO face aux risques technologiques se divise en 2 phases :

A

►une phase réflexe, du ressort des premiers intervenants non spécialistes, constituée de plusieurs étapes
►une phase dite réfléchie, dévolue aux intervenants spécialisés
REFLEXE
1 RecherChe du renseignement
Mesures immédiates de sauvegarde :
2►protection du personnel
3►sauvetage/évacuation/mise à l’abri
4►périmètre de sécurité reflexe
5►détection d’alerte
REFLECHIE
6►détection de confirmation,identification, mesures
7►zonage de l’espace : confirmation du périmètre et balisage du périmètre
8►prélèvement, transfert
9►réduction et ou suppression de la cause
10►désengagement : contrôle de contamination et décontamination éventuelle
►gestion de la dosimétrie (le cas échéant)
►remise en condition des hommes et du matériel
►gestion des déchets

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Q

LCPP demande d’urgence

A

Déversements et émanations
❶ fuite ou déversement d’hydrocarbure en espace clos générant un risque d’explosion
❷ fuite ou émanation de gaz naturel, lorsque la société distributrice de gaz ne trouve pas l’origine
❸ émanation oxycarbonée non identifiée et/ou non maitrisée
❹ intoxication oxycarbonée ayant entrainée une victime décédée
❺ émanation ou déversement de produit de toute nature dont l’origine est inconnue et/ou suspecte, en présence de victime
❻ intervention à caractère NRBC1 , accident ou incident chimique
❼ pollution d’un cours d’eau ou des égouts

Incendie ou explosion
❽ feu avec victime décédée ou une victime en urgence absolue
❾ feu dans un ERP ayant nécessité une demande de moyen complémentaire
❿ feu en IGH ou bâtiment institutionnel (préfecture, mairie…)
⓫ feu nécessitant une demande de renfort incendie ou de renfort habitation
⓬ feu d’équipement technique ou de véhicule à énergie nouvelle (hydrogène, GNV, GPL…) hors énergie électrique
⓭ échauffement de bouteille d’acétylène prise dans un incendie
⓮ découverte d’engin explosif ou de matière explosive
⓯ explosion de toute nature

Accidents spécifiques
⓰ choc électrique d’origine inconnue
⓱ accident d’ascenseur ou de monte-charge avec victime

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Q

LCPP Prévenir

A

❶ Intoxication oxycarbonée dont la source est identifiée

❷ Feu d’équipement technique ou de véhicule à énergie électrique (batteries, panneaux photovoltaïques…)

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Q

ARCHITECTE dans quel cas

A

il concerne les interventions pour lesquelles l’expertise technique d’un architecte de sécurité est nécessaire et ne peut être différée :
►en présence d’un désordre structurel susceptiblede constituer une situation de péril (fissures importantes et/ou récentes, risques d’effondrement d’un mur ou d’un plancher même à l’intérieur d’un logement…)
►en cas de danger bâtimentaire grave et immédiat pour les personnes (occupants d’un immeuble et/ou usagers de la voie publique) pouvant affecter leurs conditions « globales » de vie (dysfonctionnement des équipements communs, logement inhabitable ou parties communes d’immeuble non exploitables suite à une intervention en urgence)

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Q

ARCHTECTE formulation de la demande d’urgence

A

« Je demande architecte de sécurité d’urgence, telle adresse, pour tel motif »

59
Q

ARCHTECTE prévenir

A

Le COS signale les faits dans la rubrique n° 9 de son message de rentrée sous la forme :
« Signaler à l’architecte de sécurité, visite de ……(tel établissement), …(telle adresse), pour … (tel motif), secteur du centre de secours de … »