All Flashcards

(175 cards)

1
Q

Les questions de Marcus Fabius Quintilianus

A

Qui ? Quoi ? Où ? Avec quels moyens ? Pourquoi ? Comment ? Quand ?

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

À quoi servent les questions de Quintilien ?

A

À déterminer => Sources (identité) ; Circonstances (activité) ; Fond (causalité, infraction, culpabilité)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

À quoi a servi l’ESC (École des Sciences Criminelles) ?

A

À développer un faisceau de connaissances, de valeurs, de buts, de pratiques en sciences forensiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Comment l’ESC a-t-elle procédé pour atteindre ses buts ?

A

Par l’éducation, la formation, l’entraînement et la recherche

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Qui est le fondateur de l’Institut de Police Scientifique (IPS) ?

A

Rodolphe Archibald Reiss

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

À quoi sert la terminologie en SF ?

A

Elle est nécessaire pour uniformiser le langage entre les différents acteurs (enquêteurs, laboratoires, tribunaux)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Définition de la SF ?

A

Ensemble des principes scientifiques et des méthodes techniques appliquées à la résolution de questions en matières criminelles, civiles ou réglementaires.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

À quoi sert la science forensique ?

A

Elle aide la justice à se déterminer en matière criminelle (souvent déterminer l’auteur d’une infraction et son modus operandi)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Qu’est-ce que la science ?

A

C’est un corpus de connaissances, fiable et pouvant être expliqué logiquement et rationnellement

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Étymologie de forensique + développer

A

Vient du mot latin “forum” : l’endroit chez les Romains où se rendait la justice, donc lien avec idée de tribunal et d’instance judiciaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Qu’est-ce qui est concerné par la criminalistique ?

A

Plus spécifiquement l’application de méthodes techniques destinées à mettre en valeur les traces en matière d’investigation criminelle

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Criminalistique, des significations portant à confusion ? Lesquelles ?

A

En allemand : (Gross, Autriche) Kriminalistik : enquête judiciaire au sens large VS anglais Criminalistics (Kirk) : science de l’individuation

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

La police scientifique, rôle selon Ribaux :

A

“Étudie la trace, résultat d’une activité litigieuse, afin d’être en mesure d’exploiter l’information qu’elle véhicule à des fins policières et judiciaires” (Ribaux, 2014)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Criminologie, définition

A

Science sociale qui étudie le comportement antisocial et la réaction sociale à ce comportement ; s’intéresse également à la perception de la délinquance par le public et au fonctionnement de l’appareil judiciaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Objectifs de la criminologie

A

Rechercher les causes de la criminalité et proposer certaines solutions aux autorités.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quelles sont les disciplines traversées par la criminologie ?

A

Les sciences sociales, le droit, la psychologie et les statistiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Criminologie, définition2

A

Étude pluridisciplinaire des phénomènes qualifiés de déviants et/ou criminels (cpts =/= normes légales et/ou sociales) et de leurs manifestations, de leurs acteurs, et du contrôle de la réaction sociale qui leur sont opposés (ex. prison)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Objectif de la science forensique

A

La TRACE! (No shit?!)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Fonctions élémentaires de la trace

A
  • déterminer la source des traces
  • lier des affaires entre elles (répétitions criminelles)
  • identifier la nature et le profil de la source d’une trace
  • recomposer des pièces détachées qui ont une origine commune
  • trouver des relations entre des personnes et/ou des objets
  • désigner des lieux d’intérêt
  • reconstruire la structure temporelle des événements
  • renseigner sur divers aspects de l’activité d’intérêt
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Définitions de la trace

A
  • carte de visite du malfaiteur
  • témoin silencieux qui ne ment pas
  • marque, signal ou objet, la trace est un signe apparent (pas toujours visible à l’oeil nu), le vestige d’une présence ou d’une action à l’endroit de cette dernière.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

La trace, origine, caractéristiques

A

C’est l’élément le plus élémentaire de l’information, elle résulte du crime, litige. Elle constitue un élément partiel de la “mémoire” (de l’événement), elle raconte une histoire, mais une histoire incomplète, fragmentée, imparfaite. Elle est le vestige d’une présence ou d’une action.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

La trace, propriétés

A
  • matérielle
  • vient du passé
  • incomplète, imparfaite
  • fait partie intégrante d’un environnement (de vie), parmi d’autres traces
  • contient une information (signe) sur sa source
  • contient une information (signe) sur l’action qui l’a produite
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Expliquez la matérialité de la trace :

A

Elle est matérielle car elle possède une valeur d’existence, indépendamment de toute signification ou qualité
On peut la mesurer, la détecter, la caractériser ou la comparer à d’autres données
Elle est plus fiable qu’un élément immatériel (témoignage)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Expliquez ce qu’implique le fait que la trace vient du passé :

A

Le fait qu’elle provienne du passé, implique l’irréversabilité du temps, càd qu’on ne peut revenir en arrière, elle résulte d’une activité unique et finie. Le modèle découlant de la trace ne décrit que ce cas particulier, et on peut parler de capacité rétrodictive des traces (explication de leur cause commune selon Cleland)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Expliquez ce qu'implique l'aspect incomplet ou imparfait de la trace :
Cet aspect implique des raisonnements approximatifs, révisables lorsque de nouvelles données apparaissent, mais n'empêche pas de raisonner sur l'information qu'elle contient
26
La trace : qu'implique le fait qu'elle s'ancre dans un environnement de vie, parmi d'autres traces ?
Elle doit être repérée, reconnue : elle perturbe l'harmonie des lieux, on doit la distinguer des traces issues de l'activité courante de celles provenant d'une activité habituelle. Attention au bruit de fond! (issu de l'utilisation habituelle des lieux, qui oblitère la détection des traces pertinentes !)
27
Difficultés posées par la trace
Pertinence ! (bruit de fond, contaminations) Représentativité (incertitude, spécimen unique) circonstances (unité de lieu, de temps, d'action)
28
Un principe fondamental en SF (Locard) ?
Postulat de Locard : principe de l'échange. "La vérité est que nul ne peut agir avec l'intensité que suppose l'action criminelle sans laisser des marques multiples de son passage. (soit laissé marques de son activité, soit emporté marques de sa présence ou de son geste sur lui)
29
Expliquez le principe de l'échange et nommez son auteur
Postulat de Locard! | - notion d'intensité de l'activité criminelle : transfert favorisé par l'activité délictueuse, à l'insu de son auteur
30
Signe = Trace ?
NON! Le signe n'apparaît qu'à partir du moment où la trace est détectée comme une source d'information pertinente (à des fins d'enquête)
31
Qu'est-ce qu'un indice ?
Le poids de l'information (mesure de l'information) du signe constitue l'indice. Indice = valorisation du contenu de l'information découlant de la trace La trace devient indice lorsqu'elle est exploitée à des fins judiciaires et participe à une étape de reconstruction/déconstruction
32
Donnez une définition de l'indice :
Soit : "Signe apparent qui indique avec probabilité"; utilisée dans un contexte d'enquête, la trace acquiert une signification (Martin et al.) Soit : "Marque, signal ou objet laissé par le criminel sur les lieux de son forfait ou emporté par lui ou ses accessoires, l'indice constitue une signature matérielle de sa présence et/ou de son action" (Margot, 2014)
33
On distingue parmi les indices :
- les indices de source (Kirk, individualisation) - les indices d'action (Locard, échange) - les indices de renseignement : information et renseignement (profil criminel organisé / répétitif) ; relation entre cas (mêmes traces observées sur plusieurs cas)
34
Parlez moi des valeurs additionnelles de la trace
- Utilité au-delà d'un événement unique! (réseaux, événements sériels, répétitifs, organisés : échec de nombreuses enquêtes en raison du "linkage blindness" (Steven Egger). - capacité d'exonération : (en cas d'analyse ultérieure d'une trace, innocence d'une personne condamnée)
35
La trace à l'heure du numérique, implications en SF
Nos différentes activités, actions, laissent d'innombrables traces numériques dans la société de l'information. Nouvelles formes d'identités ! (numéros de cartes de crédit, sim, adresse IP, données biométriques digitalisées, etc.) Nouvelles formes de criminalité (valeur marchande des données numériques, chantage à l'attaque DoS...)
36
Différence entre traces traditionnelles et numériques
Unicité de la trace vs copie fidèle ; contraintes de temps et d'espace VS libération de telles contraintes (cloud)
37
Quelles sont les différentes disciplines impliquées dans l'investigation ?
Le droit ; l'enquête (traditionnelle) ; la criminalistique ; la science forensique ; la criminologie ; l'analyse criminelle
38
Qu'est-ce que le rapport de vraisemblance ou "likelihood ratio" (LR) ?
C'est lorsqu'on essaie d'évaluer si l'effet observé (la trace) est plus ou moins probable selon les versions des faits proposés. (on peut aussi évoquer à ce sujet le théorème de Bayes qui est un théorie des probabilités qui vise à calculer la vraisemblance d'une version par rapport à une autre)
39
Quels sont les buts de l'investigation ?
La recherche, le prélèvement, l'exploitation des indices en vue de leur interprétation et d'une reconstruction des faits. On parle au sujet de l'investigation de "raisonnement itératif" : càd un raisonnement répété plusieurs fois, de façon à suivre un schéma de répétitions.
40
Qu'est-ce qu'englobe la scène de crime ?
L'endroit géographique, les accessoires ou éléments liés (outils, cadavre, véhicule), et les points de contact.
41
Qu'entend-on par "fixation de l'état des lieux" lors de l'investigation ?
Il s'agit de l'ensemble des opérations permettant de conserver l'image de la scène telle qu'elle est apparue aux premiers intervenants. (gel du site, mesures conservatoires) C'est l'unique garantie d'une exploitation cohérente des traces (indices, moyens de preuve)
42
Quels sont les préambules à la fixation de l'état des lieux ?
L'assistance aux blessés (priorité, même si cela peut détruire des traces) + prélèvement et conservation des vêtements + cheminement des intervenants ; Protection des lieux, interdiction générale d'y pénétrer ; sauvegarde des traces.
43
Que comprend la prise de note lors de la fixation de l'état des lieux ?
Le résumé COMPLET de TOUTES les observations et opérations faites sur la SC.
44
Démarche d'investigation : importance des croquis ?
Croquis, plans, modèles permettent de situer la SC et d'indiquer la position des éléments importants liés à l'événement, la relation entre traces et la séquence des faits.
45
Investigation : check list, son importance ?
Beaucoup d'omissions possibles (irréversibles!) : check list du matériel et des opérations.
46
Collecte des traces, doit-on tout prélever ?
Non ! On ne peut pas ! Il faut prélever les éléments pertinents, les éléments matériels susceptibles d'avoir été engendrés par l'action délictueuse.
47
Qu'est-ce qui fait qu'une trace est prélevée ?
C'est la relation entre la trace et la scène de crime (ou d'autres traces) qu détermine son importance et sa pertinence par rapport aux faits : importance de la continuité physique de la pièce (où a t-elle été retrouvée ? dans quelle position ?)
48
À l'heure du numérique, quelles sont les nouvelles formes d'investigation ?
Prélèvement/interprétation des traces numériques physiques : disques durs/RAM, clés USB, CD/DVD, etc. De traces virtuelles : Gmail, clouds, etc.
49
Qu'est-ce que le projet CSI The Hague ?
Projet qui visait à explorer la manière dont les technologies les plus récentes peuvent aider à faciliter l'investigation de SC de manière innovante. (numérisation scène, puis reconstruction virtuelle, etc.)
50
Qu'est-ce qui a poussé à la nécessité de créer un nouveau système de classification au XIXe siècle ?
Les événements de la commune de Paris qui se sont soldés par la destruction des registres et des archives de la police.
51
Qui est à l'origine d'une méthode scientifique de classification introduite en 1882, basée sur un ensemble de mesures systématiques permettant de distinguer deux individus ?
Alphonse Bertillon (on parle alors de Bertillonnage)
52
Bertillonnage, développez :
Système de classification basé sur des mesures anthropométriques : ossature, catégories (grand, moyen, petit) formes du nez, front, oreille, forme/couleur yeux, cheveux, etc. et signalement de marques particulières (grains de beauté, tatouages, cicatrices) photographie signalétique.
53
Avantages/inconvénients du Bertillonnage :
+ diversité de combinaisons + facilité de précision + compatibilité avec un système de classification - limitation aux individus de 20 à 65 ans - distribution inhomogène des mensurations dans la population - corrélations entre les caractéristiques - imprécision des mesures entre 2 opérateurs - obligation de disposer d'un corps - absence de traces anthropométriques (scène)
54
Selon Locard, qu'est-ce qu'a permit Bertillon ?
Faire entrer la science dans la police
55
Qu'est-ce qui a causé l'abandon progressif du Bertillonnage ?
L'avènement des empreintes digitales.
56
Le visage comme trace, quels domaines d'application ?
Investigation et renseignement : actes pédophiles (vidéos), agressions/émeutes (Londres 2011), personnes recherchées... vérification d'identité (passeport biométrique, contrôle d'accès)
57
Le visage comme trace : approches traditionnelles, citez les 3 + une récente
1. Morphologique (descripteurs adjectivaux), 2. anthropométrique (proportions physiques entre points) 3. par superposition d'images (conditions d'acquisition similaires) + techniques biométriques informatisées
58
Qu'est-ce que la lophoscopie ?
C'est l'étude, le relevé, la classification et l'identification des dessins papillaires du corps humain.
59
Sous-classifications de la lophoscopie : qu'est-ce que la dactyloscopie ?
L'étude des surfaces digitales
60
Sous-classifications de la lophoscopie : qu'est-ce que la chiroscopie ?
L'étude des surfaces palmaires
61
Sous-classifications de la lophoscopie : qu'est-ce que la pelmatoscopie ?
L'étude des surfaces plantaires
62
Quelles sont les propriétés majeures des dessins papillaires ?
Ils sont individuels, permanents/immuables (sauf cicatrices), présents chez chacun(e), peuvent être classés, laissent des dépôts au contact d'une surface
63
Apparition de la lophoscopie ?
7e siècle après J-C : utilisation comme sceau personnel par les Chinois pour contresigner des documents importants.
64
Johannes E. Purkinje :
Thèse sur la classification des dessins digitaux en 1823 mais ne suspecte pas la potentialité de l'information des dessins digitaux à des fins d'identification
65
Qui était la première personne à étudier la persistance du dessin papillaire ?
Sir William Herschel qui était en 1858 administrateur des affaires civiles au Bengale. (contrats signés par empreinte digitale + signature manuscrite) Il mentionne leur pérennité et leur caractère individuel (extrême variabilité), peu d'écho à l'époque
66
Qui a contacté Charles Darwin en 1880 en évoquant la possibilité de classifier les empreintes digitales du fait de leur unicité et de leur permanence.
Sir Henry Faulds (1843-1930) il y propose l'utilisation du dessin des crêtes papillaires pour identifier les récidivistes, des cadavres inconnus et des auteurs de délits à partir des traces retrouvées sur les lieux.
67
Peut-on dire que les découvertes de Faulds et d'Herschels sont complémentaires ?
Oui! On leur prête cependant une controverse au sujet de la paternité du concept d'identification par les empreintes digitales.
68
1863 : P-J Coulier, quelle découverte fait-il ?
Il découvre que l'on peut altérer l'écriture par vapeurs d'iode et que ça a pour conséquence de détecter les traces digitales sur le papier.
69
Quel physiologiste et statisticien, cousin de Charles Darwin évalue en 1888 l'anthropométrie et le dessin papillaire pour l'identification des récidivistes ?
Sir Francis Galton (1822-1911)
70
Qui a présenté en 1891/1892 les axiomes liés au dessin papillaire et qu'est-ce que cela lui a permis de faire ?
Sir Francis Galton : persistance avec l'âge (repris de Herschel), inaltérabilité, variabilité extrême (il crée 1er modèle statistique) et met en place un système de classification des dessins papillaires à large échelle (41 classes). Enfin, il relève l'utilité de la dactyloscopie dans un contexte criminel et sa supériorité sur l'anthropométrie. (alors qu'il pensait au départ la combiner avec le bertillonnage)
71
Suite à Galton, une autre personne va proposer une simplification de sa méthode de classification puis va en faire la seule méthode d'identification des prisonniers en Angleterre, qui est-ce ?
Sir Edward Richard Henry (1850-1931)
72
L'influence de l'Angleterre au niveau de la lophoscopie s'étendra jusqu'en Amérique du Sud, notamment auprès d'un homme, de qui s'agit-il et que va-t-il en faire ?
Juan Vucetich (1858-1925) : il prend connaissance des travaux de Galton et va progressivement abandonner l'anthropométrie au profit de la dactyloscopie.
73
L'influence de la lophoscopie anglaise s'étendra jusqu'en France, notamment auprès d'un homme qui va se spécialiser dans la classification, qui est-ce ?
Edmond Locard (1877-1966) : "le manque de standardisation dans la classification retarde le développement de la dactyloscopie".
74
Anthropométrie vs dactyloscopie, citez deux auteurs aux points de vue divergents :
- Bertillon : défend ardemment l'anthropométrie jusqu'à sa mort. - Reiss : pense que la dactyloscopie et l'anthropométrie sont complémentaires
75
Standardisation internationale de la classification en dactyloscopie, enjeux et problèmes :
- nécessité de standardiser la classification afin de faciliter l'identification : Locard émet le voeu de voir s'organiser une conférence sur ce sujet, elle aura lieu à Monaco en 1914 : appel à la création d'un organisme international pour l'identification (fondement d'interpol). Problème : la 1ère GM anéantit les efforts de standardisation et ce n'est qu'en 1990 qu'apparaît une fiche unifiée en EU.
76
Qu'est-ce qui explique la variabilité extrême des dessins papillaires ?
La morphogénèse des lignes papillaires
77
Quels sont les 3 niveaux d'information des dessins papillaires ?
1. le flux des crêtes (dessin général permet recherche rapide, classification, exclusion) 2. les points caractéristiques (minuties, cicatrices, arrêt de ligne, bifurcation, point) 3. le détail des crêtes (bords, pores, ...)
78
Classification de Galton-Henry, développez :
à la forme principale du dessin papillaire s'ajoute des sous-classifications liées au dessin général des index et aux lignes comptées et tracées.
79
Parmi les traces papillaires, on en distingue deux types :
les traces visibles (positives, par ajout de matière / négatives, par enlèvement de matière) VS les traces latentes (présentes, mais non visibles, fragiles)
80
De quoi les traces papillaire proviennent-elles ? (composés)
de sueur (glandes eccrines, tout le corps =/= apocrine : aine, aisselle, seins) et de sébum (glandes sébacées) + de composés (semi)-exogènes (cosmétiques, stupéfiants, alimentation...) /!\ Il est illusoire de déterminer la composition des traces (latentes) présentes sur un objet avant leur détection. Les stratégies actuelles de détection se basent sur les composés supposément présents dans les traces papillaires, sur une contamination éventuelle, etc.
81
Citez plusieurs techniques de détection des traces papillaires :
Méthode par frisance, poudrage, ninhydrine (réactif aux acides aminés)
82
Quel usage des traces papillaires ?
Majoritairement l'exclusion/identification : si suspect disponible, comparaison directe sinon envoi à AFIS (Berne) Association à une source!
83
Les différentes approches dans l'exploitation des traces papillaires, développez :
- approche quantitative (standard numérique) : aucune justification scientifique, considérations purement pratiques, a pour conséquence qu'en-deça du seuil de minutie requise, la valeur des traces digitales est ignorée/occultée. Pourtant, ces traces devraient suivre le même processus d'interprétation que n'importe quel autre indice. - approche holistique (qualitative + quantitative)
84
Traces biologiques, techniques de détection et visualisation ?
- observations optiques (absorption, luminescence, en lumière blanche : observation de la couleur, forme, uniformité, position relative : sperme peut luminescer, sang peut absorber...) - réactifs dédiés (luminol)
85
Test indicatif de salive :
a-amylase (Phadebas) faux + connus : excrément, aliments
86
Test indicatif du sang :
Activité péroxydase (Hemastix) : faux + connus : eau de Javel, raifort
87
Test indicatif du sperme :
Phosphatase acide : (Phosphatesmo KM) faux + connu : sécrétions vaginales
88
Test de confirmation du sperme
Christmas Tree
89
En cas de réponse positive aux tests ou doutes (fluide biologique)
Prélèvement de la trace pour exploitation ADN
90
ADN, signification ?
Acide désoxyribonucléique : profil génétique (profil ADN)
91
Comment s'appelle la première affaire où il y a eu condamnation sur base ADN ?
L'affaire Pitchfork
92
Combien de paires de chromosomes possède le corps humain ?
23 paires
93
Où l'ADN est-il présent ?
Dans toutes les cellules, transmis d'une génération à l'autre, ne change pas au cours du temps, 0,1% de l'ADN est différent d'un individu à l'autre, obtenu à partir de tout matériel biologique.
94
ADN autosomal ?
ADN nucléaire = ADN autosomal + chromosomes sexuels (X, Y) couramment utilisé dans ctxt criminel
95
ADN du chromosome Y (vs ADN autosomal) : caractéristiques
caractérise une lignée paternelle, moins sélectif que l'ADN autosomal, cadre d'utilisation : agression sexuelle
96
ADN mitochondrial (vs. ADN autosomal) : développez
une cellule = 1k à 10k de copies d'ADN mitochondrial commun à une lignée maternelle plus robuste mais moins sélectif que l'ADN autosomal cadre d'utilisation : identification de restes humains
97
Structure et propriétés de l'ADN :
Macromolécule en forme de double hélice droite : éléments constitutifs = nucléotides ; 4 types de nucléotides (A, T, G, C), complémentarité entre 2 hélices. Génome humain = 3 milliards de paires de base.
98
Informations contenues dans l'ADN, quelles sont-elles ?
Totalité de l'information génétique d'un individu, "texte" de 3 milliards de caractères, alphabet de 4 lettres (A, T, G, C) Seules certaines parties de l'ADN ont un sens (=gènes), le reste = ADN non-codant
99
Que faire des parties non codantes de l'ADN ?
Parties non-codantes de l'ADN analysées dans un but d'identification (police scientifique, test de paternité) : marqueurs neutres de variabilité génétique, difficilement quantifiable de données sensibles, aucun intérêt pour un assureur, employeur, médecin...
100
Particularités des parties non codantes de l'ADN :
présence d'éléments répétitifs dans la séquence : short tandem repeat (STR) dont le nombre varie selon les individus.
101
Établissement du profil génétique :
séquence répétitive = STR = "locus", marquage chimique de ces STR = "marqueur génétique", variation de ces marqueurs = allèle. combinaison de plusieurs marqueurs permet la discrimination des individus.
102
Analyse des STR :
électrophorèse capillaire : séparation par la taille, par le biais de sondes fluorescentes, permet d'analyser plusieurs marqueurs génétiques simultanément (multiplex)
103
ADN humain, sélectivité ?
Plusieurs milliers de loci dans l'ADN humain + nombre de répétitions (allèles) variables d'un individu à l'autre = palette d'éléments pouvant servir à l'identification ... mais cela ne servirait à rien de toutes les analyser! Plus on analyse de marqueurs plus le pouvoir discriminant est grand.
104
à combien se situe l'accord entre les laboratoires sur le nombre de STR analysés :
CODIS : profils à 16 loci
105
Types de traces analysables : développez
Traces dites "riches" : traces traditionnelles (sang, sperme, traces de salive, mégots, cheveux) Traces dites "pauvres" : traces de contact (vêtement, poignée) /!\ risques de contamination Quantité parfois infime de matériel génétique présent!
106
Quantité infime de matériel génétique : nécessite amplification du matériel génétique, par quel moyen ?
Polyerase Chain Reaction (PCR) : cycles de copiage permettant de multiplier par 2 le nombre de copies d'une zone de l'ADN, à chaque cycle (2n) ;
107
Chances de succès d'une analyse génétique ?
Pas identique pour toutes les traces (dégradation, etc.) Des difficultés peuvent apparaître suite à l'augmentation de la sensibilité, de + en + de mélanges complexes obtenus.
108
Interprétation d'une trace ADN délicate, pourquoi ?
La trace analysée est-elle liée au cas ? Comment s'est-elle retrouvée là ? (activité, échange) Mélanges ? Contamination ? Pollution ?
109
BDD ADN : conditions de mise en place
- Standardisation des méthodes sur le territoire concerné. - existence d'une base légale (contenu et utilisation de la bdd) - mise en place d'une organisation adéquate
110
Base légale sur l'ADN (CH) :
"Loi fédérale sur l'analyse génétique humaine" "Loi fédérale sur l'utilisation de profils d'ADN dans les procédures pénales et sur l'identification de personnes inconnues ou disparues" Profil ADN ne doit pas donner lieu à des recherches d'information sur la santé ou sur d'autres caractéristiques personnelles.
111
Utilisation de l'ADN dans le processus d'enquête déroulement :
1. collecte d'informations et prélèvement des traces 2. focalisation des soupçons sur 1-2 suspects 3. expertise (analyse ADN) pour vérifier si les suspects sont à la source des traces biologiques. Changement de perspective imposée par la BDD (analyse de traces biologiques se déplace vers les premières phases de l'enquête)
112
Conséquences négatives / risques d'une BDD ADN :
- correspondance fortuite - baisse de l'effort d'enquête - construction de l'accusation sur des traces non-pertinentes - manipulation des traces - continuité de la preuve et vérification
113
Gestion de la BDD ADN en CH :
CODIS : obligation de destruction des profils n'ayant plus aucune raison d'être conservés
114
BDD ADN UK :
5'000'000 individus dans la BDD en 16 ans. Toute personne ayant commis un délit pouvait s'y retrouver. n 2001, toute personne investiguée (pas forcément condamnée) Condamnation de la GB par la CEDH (2008) : réduction et élimination des profils des personnes non condamnées.
115
BDD ADN USA :
2010 : 8.7 mio individus BDD. droit varie selon États.
116
Rapid DNA, qu'est-ce ?
Obtention d'un profil à 16 loci en environ 90 min, analyse de plusieurs spécimens simultanément.
117
Next generation sequencing (NGS)
Séquençage total, basé sur le polymorphisme des nucléotide, analyse de la séquence totale (informations ancêtres, etc.) => questions éthiques
118
Quels types de traces peut-on distinguer ?
Les traces de passage/déplacement (semelle, véhicule), les traces d'effraction (outils, moulée/glissée), les traces d'utilisation d'armes.
119
Quelles techniques pour détecter une trace d'objet ?
Méthodes optiques (frisance), méthodes physiques (moulage), chimique (luminescente)
120
Que permettent de découvrir les caractéristiques ou informations portées par la trace d'objet ?
La source, l'activité, et des renseignements
121
Exploitation de la trace d'objet :
comparaison trace-trace (série), comparaison trace-source potentielle
122
Différencier dans le cadre des traces d'objets deux types de caractéristiques, quelles-sont elles ?
Les caractéristiques de fabrication VS les caractéristiques acquises !
123
Résidus de tir : composition :
Macroparticules : Explosifs et additifs de la poudre, microparticules : métaux arrachés de surfaces, inorganiques (oxydants, combustibles)
124
Calibre réel :
diamètre du projectile, mesurable sur le projectile ou l'arme
125
Calibre nominal :
Appellation de cartouche, peut être exprimé en mm ou en centième/millième de pouce, peut ne pas correspondre au diamètre du projectile.
126
Résidus de tir ?
Ensemble des espèces chimiques libérées lors de la décharge d'une arme à feu
127
Investigation, sécurisation dans le cas des armes à feu :
La sécurité des personnes est primordiale, contrainte : état de l'arme à documenter, préservation des traces présentes.
128
Approche visuelle armes à feu :
on ne peut pas connaître toutes les armes et mécanismes mais permet la recherche d'éléments d'intérêts et une réflexion sur les prélèvements .
129
Quelles sont les caractéristiques de fabrication d'une douille ?
Dimensions, culot, forme, système de percussion
130
Quelles sont les caractéristiques acquises (extrinsèques) d'une douille ?
Trace d'extracteur
131
Quelles sont les caractéristiques de fabrication d'un projectile ? et ses caractéristiques acquises ?
calibre réel, longueur, masse. Acquises = impression de champs, angle
132
À quoi sert l'expertise dans le cas des armes à feu ? Que nécessite-elle ? Pour quels problèmes ?
À déterminer si une arme est à l'origine des traces relevées sur des éléments de munition (source) Nécessite : informations circonstancielles, tirs de comparaison. But : reconstruction : distance de tir (entre tireur et victime/cible) discrimination d'hypothèses (homicide, accident, suicide) Problématique : mise en évidence des résidus de tir : sur la cible (vêtements, corps humains), sur la personne suspectée (prélèvement, persistance)
133
Qu'est-ce que la balistique ?
= Mouvement du projectile.
134
Quels types de balistique peut-on distinguer ?
On distingue : balistique intérieure (accélération du projectile dans le canon, accélération du projectile) ; balistique intermédiaire et extérieure (étude du comportement du projectile entre le moment où il quitte le canon et celui où il atteint la cible. balistique terminale : comportement du projectile lorsqu'il touche la cible, possibilités de pénétration du projectile dans une surface. Balistique lésionnelle : comportement et effets d'un projectile sur le corps.
135
Savon balistique, késako?
(savon balistique : permet de visualiser les effets d'un tir dans un environnement proche du corps humain)
136
Trace de semelle, typologie :
Traces en 2d : généralement poussérieuse/terreuse ; trace en 3d : dans matière meuble (terre)
137
Quelles matrices pour les trace de semelle ?
terres, poussière, sang, composés organiques, sels
138
Caractéristiques de fabrication des traces de semelle
taille nominale, taille de semelle, motif (dessin général), éléments de motifs (ensemble des parties élémentaires)
139
Caractéristiques acquises des traces de semelle
usure, coupure, éléments incrustés
140
à partir de traces de semelles l'on peut obtenir :
- source, activité, renseignement. Nécessaire de connaître les caractéristiques propres aux traces de semelles, modes de fabrication, etc. Permet de mettre en lien des délits sériels via les motifs.
141
En quoi l'investigation dans le cadre d'un incendie est particulier ?
Plus délicat pour : (nature destructrice de l'évènement) - préservation, protection - enregistrement de l'état des lieux - détection et recherche de trace - documentation et préservation des traces - reconstruction de la séquence des événements Potentiellement dangereux! Sale, profondément modifié, nouvelles traces.
142
Qu'est-ce qu'implique la relative complexité du lieu d'un incendie pour l'investigation ?
L'investigation ne peut pas être un exercice solitaire dans ce cas-là! Collaboration à travers l'exploitation de plusieurs formes d'indices (traces numériques, matérielles, images, témoignages) pour reconstruire l'évènement.
143
Démarche de reconstruction de l'événement (incendie) :
- appliquer une méthode de recherche pour localiser le foyer originel ; utiliser une démarche scientifique pour déterminer la cause de l'incendie/explosion, si nécessaire expliquer la propagation du feu, de son point d'origine jusqu'à son extension finale.
144
But de l'investigation dans le cadre d'un incendie :
Localiser l'origine du sinistre à travers la confrontation de plusieurs formes d'indices. Déterminer la cause de l'incendie : et l'énergie d'activation.
145
Comment déterminer la cause de l'incendie ?
Recherche et examen de toutes les sources potentielles de chaleur présentes au niveau de l'origine du sinistre. Analyse de toutes les traces et autres indices en appliquant un raisonnement scientifique itératif. - par un raisonnement analytique : tenant compte de la combinaison des différentes traces/indices - par un processus déductif de validation.
146
Démarche pour déterminer la cause d'un incendie, pourquoi parle-t-on de procédure d'élagage ?
Les hypothèses qui ne sont pas en accord avec les traces retrouvées, la chronologie établie et le raisonnement scientifique sont écartées. les hypothèses qui demeurent doivent être explicitées et évaluées les unes par rapport aux autres. Exercice d'humilité et d'honnêteté!
147
On distingue 3 types de combustions, lesquelles ?
- incandescence : combustion lente, régulée par l'apport d'oxygène. - incendie : combustion rapide avec flammes - explosion : combustion très rapide, déflagration
148
La combustion nécessite la présence simultanée de 3 éléments réunis sous la forme du "triangle de feu" : lesquels ?
combustible, comburant (oxygène), énergie d'activation
149
Sous quelle forme doit-être le combustible pour brûler ?
À l'état gazeux!
150
Les systèmes d'allumage, que comprennent-ils ?
- l'échauffement : apport de chaleur sans flamme ni étincelle - l'étincelle : mécanique ou électrique - l'incandescence : combustion couvante, sans flamme - la flamme
151
Quels types de classifications dans le cadre d'un incendie, pour quelle utilisation ?
- légale : utile à des fins de statistiques judiciaires, | - thermodynamique : utile à des fins d'investigation
152
La détermination des causes d'un incendie consiste en quoi ?
identifier la nature du système d'allumage, évaluer le mécanisme qui a conduit à son apparition ?
153
L'incendie intentionnel, quels auteurs ? 3 types
les incendiaires, les pyromanes, les enfants
154
Qu'est-ce qui révèle le caractère intentionnel d'un incendie ?
Des arguments révélés par l'enquête, des éléments fournis par l'investigation scientifique, des éléments fournis par l'analyse de résidus prélevés sur les lieux du sinistre au niveau du foyer originel. /!\ la présence d'un "accélérant" (liquide inflammable) est souvent le critère principal.
155
Stupéfiants : classement selon les effets sur le cerveau
stimulants le fonctionnement du système nerveux (cocaïne, crack), conduisent à une dépendance psychique et peuvent induire des conséquences graves. VS hallucinogènes/perturbateurs qui perturbent le fonctionnement du système nerveux. (Teh, LSD) à long terme, ils peuvent modifier durablement la personnalité du consommateur qui ne peut plus composer avec les éléments de la réalité. VS les dépresseurs qui ralentissent le fonctionnement du système nerveux (alcool, somnifère) : sensation de détente mais dépendance physique.
156
Politique suisse en matière de drogues, modèle des 4 piliers, quels sont-ils?
Prévention, thérapie, réduction des risques, contrôle/répression.
157
Huile Haschich
Tête de femelles dans une casserolle, ajouter de l'alcool, macérer puis filtrer et chauffer => 60% thc
158
Tendance actuelle au niveau du cannabi
Grâce à internet, culture hydroponique a proliféré : augmentation de la qualité, production et consommation : recul de la consommation de bonshitsamère, recul des importations.
159
Culture hydroponique, avantages :
- rapidité de croissance, meilleurs rendements, conditions propres et stériles, alimentation en eau contrôlée, floraison prolifique avec qualité uniforme, minimisation des risques
160
Rôle des sciences forensiques au niveau des stupéfiants :
initialement : analyse qualitative (identifie le produit stupéfiant), analyse quantitative pour qualifier le délit (cas grave/simple) mais aussi et plus important : renseignement : origine / filière d'approvisionnement, étendue du trafic, réseau : "drug intelligence"
161
Les enjeux des documents d'identité en SF :
Détecter les faux, exploiter les informations qu'ils véhiculent : ce sont des traces et des supports de traces
162
Document de sécurité : qu'est-ce ?
Un document émis par une autorité, qui garantit certains droits au titulaire légitime, qui a une valeur légale ou commerciale et qui donne le moyen d'en confirmer la véracité, la validité et l'authenticité.
163
Contrefaçon : définition VS Faux fantaisiste
Document entièrement produit par le faussaire imitant un modèle de document existant VS document entièrement produit par le faussaire n'imitant aucun modèle de document officiel existant.
164
Les faux documents d'identité : définition
une fausse pièce d'identité est tout document servant à prouver une identité et à légitimer des droits dont l'intégrité du contenu a été violée ou qui n'a pas été produit selon un processus de fabrication officiel, la reproduction fidèle d'un document officiel étant exceptée.
165
Quels sont les 4 genres de faux au niveau matériel ?
- falsification (authentique à l'origine mais modifié par faussaire) - faux en blanc (document à l'origine authentique mais non finalisé par l'autorité officielle sur lequel est intervenu un faussaire généralement pour le finaliser) - obtention frauduleuse (tromperie de l'autorité émettrice) - utilisation abusive/imposture (look-a-like)
166
Pourquoi les faux documents constituent-ils un problème ?
Car le contrôle d'identité est une des tâches fondamentales et systématiques de l'action de sécurité et de justice. L'entier de l'appareil policier et judiciaire repose sur l'identité établie lors de cette étape primordiale pour déterminer à qui elle a affaire et sur qui elle va déployer son action. De plus, c'est un facilitateur pour la commission d'autres formes de crimes et un moyen voire un moteur utilisé par la criminalité organisée et le terrorisme pour mener à bien leurs activités
167
Qualifiez la forme de criminalité que constitue les faux documents ?
Une forme de criminalité répétitive, évolutive, transnationale et par définition peu visible.
168
La détection des faux documents : par quels moyens ?
- manier les sens et la lumière - moyens techniques dédiés - comparaison avec des références officielles
169
Combien de faux documents sont découverts par année ?
4300 faux documents soit environ 12 cas / jour
170
Comment reconnaître un vrai document ?
Il doit être beau et de bonne qualité, c'est la carte de visite de l'autorité/du pays. Couleurs pures et pastelles, qualité d'impression (fonds et logos) textes réguliers et corrects, finitions et pliages parfaits. (=/= traces coupures, etc.)
171
Qu'est-ce que le morphing ?
Mélange entre photo de l'auteur et photo du titulaire pour ressembler aux deux. (tromper)
172
Faux documents : rôle au niveau du renseignement, quelles catégories de classement ?
- Erreur de graphie, découpe des bords, chiffre de contrôle, caractères spéciaux, techniques d'impression, positions des guilloches, polices...
173
Faux document : renseignement, comment remonter un réseau ?
Détecter et cartographier les liens et les groupes, à travers les barrières de juridictions, démontrer l'existence d'une série, informer sur son caractère organisé.
174
Application en suisse du profilage des faux documents d'identités : quel est le nom du concept ?
Concept PROFID : profilage de faux documents d'identité
175
Quels sont les 5 rôle du renseignement criminel selon Lemieux ? (auquel contribue l'analyse des faux documents)
1. détecter (des phénomènes, des séries et des relations jusque-là inaperçues) 2. connaître (les modes opératoires, la structure des marchés criminels) 3. anticiper (soutient une approche proactive et les efforts de prévention) 4. orienter (l'action de sécurité sur les formes prolifiques et organisées) 5. évaluer (les risques, l'effet des contre-mesures, la robustesse des solutions)