APP4 Flashcards
(116 cards)
Schizophrénie
Quelle est la prévalence?
À vie : entre 0,6 et 1,5 %
Schizophrénie
Quelle est l’incidence annuelle?
Qc : de 4,2 à 9,4 par 10 000 pers.
Schizophrénie
Quelle est la proportion entre les genres + les âges de pics?
Femmes = hommes, mais se manifeste plus tôt chez l’homme (Homme = pic à 18-25 ans/ Femmes = pic bimodal à 25-32 ans et 55-64 ans) (selon Charlies 1,28 à 1,56 H : 1 F mais égal chez les adolescents)
Trouble schizoaffectif
Quelle est la prévalence?
À vie : < 1%
Trouble schizoaffectif
Quelle est la prévalence relative selon les sexes?
Les différences d’incidence chez les hommes et les femmes suivent habituellement les différences observées dans les troubles de l’humeur. Le trouble schizoaffectif de type bipolaire est donc égal entre les deux sexes et les femmes sont deux fois plus nombreuses à avoir le type dépressif.
Troubles délirants
Quelle est la prévalence?
0,2%
Troubles délirants
Quelle est l’incidence annuelle?
1-3 nouveaux cas par 100 000 pers.
Troubles délirants
Quelle est la prévalence selon les sexes?
Femmes > hommes (légèrement)
hommes surtout paranoides et femmes surout erotomatiques
Trouble schizophréniforme
Quelle est la prévalence?
Prévalence annuelle de 0,09% et une prévalence à vie de 0,11%
Trouble schizophréniforme
Quelle est l’incidence annuelle?
Fréquence = < ½ de la fréquence de la schizophrénie
donc environ < 2-4/10 000
Trouble schizophréniforme
Quelle est la prévalence selon les sexes?
Hommes»_space;> Femmes (5x)
plus commun chez les adolescents et les jeunes adultes (pic entre 15 et 26 ans)
Troubles psychotiques brefs
Quelle est la prévalence?
Mondial : 0,00136 %
Troubles psychotiques brefs
Quelle est la prévalence selon les sexes?
Femmes»_space; hommes (>2x)
Catatonie
Parmi les patients catatoniques, ___% sont liés à des troubles de l’humeur (dépression majeure récurrente avec des caractéristiques catatoniques) et __% sont associés à la schizophrénie.
Parmi les patients catatoniques, 25-50% sont liés à des troubles de l’humeur (dépression majeure récurrente avec des caractéristiques catatoniques) et 10% sont associés à la schizophrénie.
- 3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
- Vulnérabilité neurophysiologique :
découlant d’une prédisposition génétique altérant le fonctionnement d’un circuit fronto-temporo-limbique et des neurotransmetteurs associés [dopaminergiques et glutaminergiques]
o N’est pas suffisante pour déclencher la maladie! Plusieurs individus possèdent cette vulnérabilité mais ne développent pas de schizophrénie.
- 3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
- Stresseurs :
ont un effet déclencheur, car agissent sur un cerveau déjà vulnérable. Ex :
o Biologique : drogues (cannabis!!)
La nicotine est la 1ère dépendance retrouvée chez les schizophréniques, car elle permet de calmer les voix.
o Social : pression de performance, émotions hostiles à l’égard de l’individu, vie urbaine (vs rurale), migration
* N’ont pas d’effet sur un individu qui ne possède pas de vulnérabilité neurophysiologique (ces stresseurs sont vécus par la majorité des individus).
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
Il est aussi admis que la schizophrénie est une maladie _______________ avec des composantes ____________. (et explique ce que cela veut dire)
Il est aussi admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale (altérations cérébrales sont présentes à la naissance et ne progressent pas, i.e. il existe une phase prodromique) avec des composantes neurodégénératives (une fois déclenchée, la maladie évolue).
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE
80% des cas : anomalies polygéniques héritées
o Les anomalies se combineraient de générations en générations, jusqu’à atteinte un certain « seuil de risque », suffisant pour déclencher la maladie (si les facteurs environnementaux stresseurs sont aussi réunis).
20 % des cas : environnement a modifié certains gènes (épigénétique)
Aucun gène n’a été clairement identifié, mais leurs anomalies transmettent une vulnérabilité à certains traits, comme par ex : fonctionnement social pauvre, méfiance, troubles cognitifs, comportements bizarres, qui, lorsqu’additionnés, augmentent le risque de développer une schizophrénie.
o On sait que les gènes en cause sont partagés en partie avec d’autres troubles psychotiques (troubles apparentés à la schizophrénie ou trouble bipolaire).
o La schizophrénie et les troubles schizoaffectifs semblent avoir un gène muté en commun : DISC1 sur le chromosome 1q42.
Les troubles délirants semblent avoir une vulnérabilité génétique, mais ne sont pas liés avec un taux plus élevé de personnes développant la schizophrénie
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
VULNÉRABILITÉ GÉNÉTIQUE - ÉTUDES FAMILIALES
Le risque de souffrir de schizophrénie est d’autant plus grand que les parents porteurs de la maladie sont génétiquement proches. (Donc le risque est supérieur si un parent du premier degré est atteint plutôt qu’un parent du 2e degré). Pour les parents du premier degré (inclut les jumeaux dizygote), le risque est de 10% environ.
Chez les jumeaux monozygotes (même génotype), la concordance de la schizophrénie est de 50% (et non 100%). Cela démontre donc l’influence de l’épigénétique, car c’est un élément déclencheur survenant après la naissance qui détermine l’apparition de la maladie.
On a aussi noté un taux plus élevé de schizophrénie chez les personnes nées d’un père plus âgé (> 55 ans), probablement à cause de l’accumulation de mutations génétiques dans les spermatozoïdes.
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
INFECTIONS VIRALES ET AUTO-IMMUNITÉ
Il existe des indices qui laissent croire que des lésions cérébrales retrouvées dans la schizophrénie pourraient être reliées à une maladie auto-immune. Il existe 2 hypothèses :
- Les virus neurotrophiques (CMV, herpès, VIH) pourraient infecter directement le cerveau, causant des lésions
- Les anticorps dirigés contre une infection virale se comporteraient comme des autoanticorps qui viendraient perturber le développement du SNC
Aussi, plusieurs études montrent que 10% des personnes atteintes de schizophrénie sont nées à la fin de l’hiver (au début du mois de Mars). Une infection virale (ex : influenza, épidémies de grippe à l’automne) survenant au 2ième trimestre de la grossesse pourrait affecter le développement cérébral fœtal, notamment la migration des cellules neuronales et les connexions interneuronales qui s’établissent dans le cortex cérébral durant cette période.
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
TRAUMATISMES OBSTÉTRICAUX
Les problèmes obstétricaux pourraient affecter précocement le développement cérébral (responsables de la composante neurodéveloppementale de la maladie), en doublant le risque que l’enfant développe une schizophrénie.
Complications pendant la grossesse o Infection (autant maternelle que du bébé) o Rubéole o Diabète o Tabagisme o Toxicomanie o Pré-éclampsie
Anomalies du développement fœtal
Complications lors de l’accouchement o Hypoxie (à laquelle les structures temporales sont très sensibles)
Malnutrition pendant la grossesse (maternal starvation)
Prématurité
2.3 DÉCRIRE SIMPLEMENT LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES MAJEURES DES TROUBLES PSYCHOTIQUES
RÔLE DE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES (CANNABIS NOTAMMENT) DANS L’ÉTIOLOGIE DE LA PSYCHOSE
Le cannabis et les autres drogues sont facilement accessibles, ils surstimulent la dopamine dans les synapses d’un cerveau vulnérable pour induire les symptômes psychotiques. Par exemple, le cannabis et les amphétamines peuvent :
- Produire des symptômes psychotiques transitoires chez tout individu (modification des perceptions, idéations paranoïdes)
- Déclencher une schizophrénie plus précocement chez des patients prédisposés
- Intensifier les symptômes chez les personnes atteintes de schizophrénie
- Provoquer des rechutes chez des patients en rémission ou qui cessent leur médication
Les psychostimulants (cocaïne) et les hallucinogènes (LSD, PCP, ectasy) induisent des symptômes psychotiques positifs, dont des comportements bizarres et des hallucinations (plus visuelles qu’auditives).
L’induction de la psychose par les drogue dépend de la vulnérabilité génétique à la psychose, qui est en fait un continuum. Ainsi, des personnes avec aucune prédisposition ne développeront jamais de psychose malgré l’usage de drogue, alors que d’autres, avec une très grande prédisposition, pourraient souffrir d’une psychose persistante malgré une consommation modeste de drogue.
Les risque d’être atteint de schizophrénie est de 2 à 25 fois plus élevé chez les individus qui ont consommé du cannabis, surtout s’ils ont consommé tôt (12-14 ans). Les consommateurs sont aussi atteints plus précocement. Cela serait expliqué parce que le cannabis serait un facteur précipitant ou causal (plutôt que l’explication qui dirait que le cannabis est utilisé comme auto-médication des symptômes)
Troubles psychotiques faisant partie du spectre de la schizophrénie :
Trouble de la personnalité schizotypique
Troubles délirants
Troubles psychotiques brefs
Trouble schizophréniforme
Schizophrénie
Trouble schizoaffectif
Troubles psychotiques induits par des substance/médicaments
Troubles psychotiques liés à une affection médical
Catatonie (soit une spécification d’un des troubles ci-dessus, soit dû à une affection médicale)
TROUBLES PSYCHOTIQUES BREFS
- CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent (pas de symptômes négatifs, contrairement à la schizophrénie!) :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (p. ex. déraillements fréquents ou incohérence)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
NB : ne pas inclure un symptôme s’il s’agit d’une modalité de réaction culturellement admise.
B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins 1 jour mais moins d’un mois, avec retour complet au niveau de fonctionnement prémorbide.
*On est dans un flou diagnostique si l’individu n’avait qu’un symptôme (donc pas assez pour trouble schizophréniforme), mais que ça durerait > 1 mois. On écrirait alors « trouble psychotique non-spécifié ».
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou un trouble bipolaire avec caractéristiques psychotiques ou un autre trouble psychotique (catatonie ou schizophrénie) et n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale.