APSIC 5 🥹 Flashcards

(36 cards)

1
Q

Qu’est-ce qu’un trouble du comportement alimentaire (TCA) ?

A

Un trouble du comportement alimentaire (TCA) est une pathologie caractérisée par une relation perturbée avec la nourriture, entraînant des comportements alimentaires anormaux pouvant affecter la santé physique et mentale. Les TCA incluent l’anorexie mentale, la boulimie et le trouble de l’hyperphagie boulimique.

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2
Q

Chapitre 19.1

Quels-sont les différents facteurs/influences liés aux troubles de conduite alimentaire?

A

MAKEEEE SENS GUYS UTILISONS NOTRE BON SENS:))
* * Facteur génétiques: les antécédents familiaux (par ex des antcs familiaux de boulimie, troubles de l’humeur, troubles liés à l’usage de substances ou d’obésité = augmenter risque boulimie)

  • Facteurs neurobiologiques: Deux neurotransmetteurs (sérotonine et noradrénaline) pourraient jouer un rôle dans boulimie et anorexie mentale. Cette hypothèse repose sur le fait que : Les personnes boulimiques répondent bien au traitement par les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les déséquilibres dans la sérotonine et la dopamine, impliqués dans la régulation de l’appétit, des émotions et du plaisir, peuvent prédisposer à un TCA.
  • Influences psychologiques: Le “moi” se sent menacé, sa vulnérabilité s’exprime par le sentiment que la personne n’a pas le controle sur son corps, donc en changeant sa conduite alimentaire, cela donne un sentiment de controle. Les personnes souffrant de TCA présentent souvent faible estime de soi, anxiété, perfectionnisme, diff. à gérer leurs émotions
  • Influences sociales: Les réseaux sociaux, photo faisant promotion de la beauté, de la shape, etc = amplifie les comportements malsains avec la nourriture. Une image corporelle négative et une insatisfaction persistante face à son apparence jouent un rôle central dans les TCA, notamment l’anorexie ou la boulimie.
  • Influences familiales: les comportements familiaux, comme un contrôle excessif des repas ou une critique de l’apparence, peuvent être des facteurs déclencheurs.
  • Puberté: Les changements hormonaux liés à la puberté, combinés à des modifications corporelles rapides, peuvent accentuer le risque de développer un TCA.
  • Événements stressants: les transitions de vie (par exemple, entrer à l’université, perte d’un emploi ou séparation) peuvent agir comme des catalyseurs
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3
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’anorexie mentale et les critères de diagnostiques ?

A

L’anorexie mentale est caractérisée par :

  • Restriction de l’apport énergétique par rapport aux besoins corporels.
  • Sous poids par rapport à l’âge, le sexe, le stade de développement et l’état de santé
  • Peur intense de prendre du poids ou de devenir “gros”, au point qu’il y a souvent une obsession et/ou une grande anxiété associée avec la nourriture ou l’acte de manger. C’est souvent dérangeant même d’observer d’autres personnes s’alimenter, ou de discuter de l’alimentation.
  • Distorsion de l’image corporelle ou dysmorphie corporelle, influençant l’estime de soi, ou absence de reconnaissance du faible poids corporel (la personne imagine que sa composition corporelle est très différente que la réalité)
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4
Q

Quelles sont les caractéristiques de la boulimie et les critères de diagnostiques ?

A

La boulimie est marquée par des épisodes de consommation excessive de nourriture en peu de temps suivis de comportements compensatoires

  • Sur le moment procure plaisir, mais ensuite sentiment de culpabilité, dénigrement et humeur dépressive
  • Pour aider le corps à éliminer l’excès de calories, les personnes peuvent se livrer à des purges (vomissements provoqués ou recours abusif aux laxatifs, aux diurétiques et aux lavements) ou d’autre comportements compensatoires inappropriés (jeûne ou exercice physique excessif).
  • Inquiétudes par rapport à leur apparence, à leur image corporelle et comment sont perçues par les autres
  • Poids fluctue souvent pcq alternance crises boulimiques et des jeûnes
  • Peut s’accompagner de troubles de l’humeur, troubles anxieux et usage substances
  • La fréquence des épisodes survient au moins une fois par semaine pendant trois mois.
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5
Q

Qu’est-ce que le trouble de l’hyperphagie boulimique et les critères de diagnostiques ?

A

Consiste à avoir des épisodes d’hyperphagie pouvant ressembler à ceux des personnes boulimiques, mais pas suivis de comportements compensatoires. SOUVENT décrit comme « incontrôlable »!!!

Au moins 3 des critères suivants:
* Mange bcp et + rapidement que la normale
* Pers. décrit son alimentation comme « incontrôlable »
* Mange ad sensation pénible de distension abdo
* Mange bcp en l’absence de sensation physique de faim
* Mange seul, car gêné de la quantité de nourriture qu’elle ingère
* Se sent dégoutée d’elle-même, déprimée ou très coupable

  • La fréquence des épisodes survient au moins une fois par semaine pendant trois mois.
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6
Q

Quelles sont les signes et symptômes d’une personne aux prises avec l’anorexie mentale + que serait-il notre constat d’évaluation infirmière?

A

Signes et symptômes
* Perte de poids significative (IMC en bas de 16 kg/m²)
* Fatigue, faiblesse, étourdissements, diminution concentration
* Intolérence au froid (lié à la diminution de la masse graisseuse et de la production énergitique)
* Fragilisation des cheveux et chute importante
* Signe du pli cutané (consiste à pincer doucement la peau entre le pouce et l’index. (Chez les pers avec anorexie mentale, on peut voir une turgescence cutanée diminuée)
* Lanugo ; pilosité/duvet souvent a/n abdomen, dos et visage
* Aménorrhée
* Bradycardie
* Hypotension
* Hypoglycémie
Notre constat d’évaluation
Déséquilibre nutritionnel et liquidien
(Voir cartes plus tard pour nos interventions en lien avec le déséquilibre nutritionel et liquidien)

Signes et symptômes
* Incapacité d’admettre les conséquences de ses conduites alimentaires inadaptées
Notre constat d’évaluation
Déni
(Voir cartes plus tard pour nos interventions en lien avec le déni)

Signes et symptômes
* Image corporelle perturbée
* Symptômes dépressifs
* Pensées dévalorisantes
* Incapacité d’accepter le renforcement positif
* Isolement social (peut éviter les repas partagés ou des événements sociaux)
Notre constat d’évaluation
Image corporelle perturbée
*Faible estime de soi *
(Voir cartes plus tard pour nos interventions en lien avec l’image corporelle perturbée et faible estime de soi)

!!!!! Faut pas oublier le signe de « Russel » (callosité/rougeurs des phalanges ou du dos de la main) ,qui peut être expliqué quand une personne se fait vomir fréquemment à l’aide de ses doigts !!!!!

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7
Q

Quelles sont les signes et symptômes d’une personne aux prises avec l’hyperphagie boulimique + que serait-il notre constat d’évaluation infirmière?

A

Signes et symptômes
* Poids supérieur de 20% au poids normal en fonction de l’âge et de la taille
Notre constat d’évaluation
Déséquilibre nutritionnel : apports supérieurs aux exigences de l’organisme associés à des épisodes hyperphagiques
(Voir cartes plus tard pour nos interventions en lien avec un apport alimentaire excessif)

Signes et symptômes
* Propos d’autodépréciation face à son apparence physique
* Désir de perdre du poids

Notre constat d’évaluation
*Image corporelle perturbée
Faible estime de soi
(Voir cartes plus tard pour nos interventions en lien avec l’image corporelle perturbée et faible estime de soi)

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8
Q

Quelles sont les complications physiques des TCA ?

A

Anorexie:
Cardiovasculaires
* Arythmies cardiaques : troubles du rythme cardiaque, pouvant être fatals.
* Hypotension sévère : baisse dangereuse de la pression sanguine.
* Atrophie cardiaque : réduction de la taille et de la force du cœur.
* Bradycardie

Gastro-intestinales
* Ralentissement de la vidange gastrique : digestion plus lente et ballonnements.
* Constipation sévère : due à une réduction de l’apport alimentaire et de la motilité intestinale.
* Atrophie des organes digestifs : dysfonctionnement progressif du système gastro-intestinal.

Musculosquelettiques
* Ostéoporose : perte de densité osseuse, augmentant le risque de fractures.
* Perte musculaire : fonte musculaire entraînant une faiblesse générale.

Neurologiques
* Troubles cognitifs : difficultés de concentration et de mémoire.
* Neuropathies : engourdissements ou douleurs nerveuses, notamment aux extrémités.

Endocriniennes
* Hypoglycémie : taux de sucre dans le sang dangereusement bas.
* Dérèglement hormonal : aménorrhée (pouvnt avoir impact sur fertilité), impact sur les hormones sexuelles, thyroïdiennes et de stress (cortisol).

Hématologiques
* Anémie : diminution des globules rouges en raison d’une carence en fer, vitamine B12 ou acide folique.
* Déficience immunitaire : augmentation du risque d’infections.

Dermatologiques
* Hématomes spontanés : fragilité des vaisseaux sanguins.
* Pâleur : liée à une anémie ou à une mauvaise circulation.

Boulimie : déséquilibres électrolytiques, dommages dentaires (érosion dentaire), troubles digestifs, risques d’auto-infliger des blessures par vomissements.

Hyperphagie boulimique : obésité, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, problèmes gastro-intestinaux.

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9
Q

Quelles sont les approches thérapeutiques pour traiter les TCA ?

A

Avec la TCC (intervention psychologique), l’objectif est de travailler sur les croyances erronées de la personne quant au poids, à la minceur et aux formes corporelles puisque ce sont ces croyances qui maintiennent les comportements alimentaires problématiques. Elle vise à modifier les habitudes alimentaires et les comportements de contrôle tout en travaillant sur les préoccupations associées au poids et à la silhouette
La thérapie peut être individuelle ou en groupe. Si individuel, la thérapeute incite la personne à analyser les conflits résolus et à reconnaître que ces conduites alimentaires inadaptées sont un mécanisme de défense auquel elles recourent pour soulager sa souffrance émotionnelle, a pour objectif d’amener la personne à résoudre les problèmes qui lui sont propres et de l’aider à trouver des stratégies d’adaptation plus efficaces pour réagir aux situations stressantes, dont l’alimentation malsaine

La thérapie interpersonnelle (intervention psychologique) vise à répondre au postulat que les personnes aux prises avec un trouble des conduites alimentaires présentent des enjeux interpersonnels associés au développement ou au maintien des comportements alimentaires problématiques. L’objectif de la thérapie interpersonnelle et de travailler avec la personne afin d’améliorer ses interactions interpersonnelles et permet d’agir en amont des comportements alimentaires en mettant l’accent sur les aspects relationnels pouvant influencer ses comportements.
Une approche comportementale peut être privilégiée pendant la période où le gain de poids est souhaité. La méthode consiste à s’entendre avec la personne anorexique sur l’obtention de privilèges en échange d’une prise de poids. Cette méthode thérapeutique laisse une grande autonomie à la personne, elle n’a pas l’impression d’être « soumises » au traitement.

Les interventions familiales :
Privilégié auprès de la population adolescente et jeunes adultes puisque les parents occupent un rôle central dans la gestion des symptômes au quotidien. L’approche Maudsley vise à outiller les parents afin qu’ils adoptent un rôle actif dans le traitement et bouscule la conception traditionnelle du locus de contrôle c’est-à-dire la perception que les personnes d’avoir du pouvoir ou non sur leur vie. Dans la première phase les parents sont responsables de l’alimentation de leur enfant et l’enfant reprend cette responsabilité une fois qu’il démontre sa volonté et sa capacité de l’assumer plus sainement. Il est recommandé de l’assortir d’un accompagnement psycho éducatif des parents afin de leur faire prendre conscience de leur rôle et de leur influence dans le traitement ainsi que de l’impact de leur interaction

La prise en charge globale :
Les interventions globales sont des interventions concertées et intégrées qui visent à faciliter et à assurer la cohérence des soins et des services offerts comme dans le cadre du programme d’intervention des troubles de conduite alimentaire (PITCA). Le PITCA s’adresse à toute personne ayant des préoccupations et des comportements en matière alimentaire qui entraînent chez elle une détresse émotionnelle et des difficultés de fonctionnement et non pas uniquement aux personnes aux prises avec un trouble sévère.

La psychopharmacothérapie :
Les antidépresseurs en particulier la fluoxétine ont une utilité démontrée dans le traitement de la boulimie que la personne présente des symptômes dépressifs ou non. Il se peut que la fluoxétine (ISRS) réduise le désir impérieux de consommer des glucides ce qui diminuerait du même coup l’incidence des crises boulimiques souvent associées à la consommation de grandes quantités de glucides. Les ISRS en particulier la sertraline pourrait s’avérer efficace dans le traitement de l’hyperphagie boulimique. Le topiramate pourrait favoriser la perte de poids chez les personnes aux prises avec l’hyperphagie boulimique en plus de réduire les épisodes d’hyperphagie. Le psychostimulant Vyvanse est utilisé pour le traitement de l’hyperphagie de modérée à grave chez les adultes

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10
Q

Quelles sont les différences entre les TCA et les troubles alimentaires liés à des pathologies psychiatriques ?

A

Les troubles alimentaires peuvent aussi être liés à des troubles psychiatriques comme la dépression, l’anxiété, ou des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Toutefois, dans les TCA, la relation avec la nourriture est centrale et devient un moyen de gérer les émotions, contrairement aux troubles alimentaires secondaires aux pathologies psychiatriques où la nourriture est un symptôme secondaire.

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11
Q

Quel est le rôle général de l’infirmière dans la prise en charge des troubles du comportement alimentaire ?

A

L’infirmière joue un rôle clé dans la surveillance, le soutien psychologique et la gestion des soins médicaux des patients souffrant de troubles du comportement alimentaire. Elle aide à évaluer l’état de santé du patient, à surveiller les signes vitaux, à accompagner le patient dans son parcours thérapeutique, et à fournir un soutien émotionnel.

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12
Q

Comment l’infirmière surveille-t-elle l’état physique d’un patient souffrant d’anorexie mentale ?

A

L’infirmière surveille:
* le poids corporel

  • l’équilibre hydrique
  • les signes de dénutrition
  • les paramètres vitaux (fréquence cardiaque, tension artérielle, température).

L’inf considère les facteurs suivants:
Les signes de déshydratation : l’évaluation repose sur la soif, l’hypotension orthostatique, la tachycardie, le taux élevé de sodium et d’autres symptômes

  • Déséquilibre électrolytique : Les valeurs critiques à considérer sont le taux de potassium, taux de phosphate, le taux de magnésium et le taux de calcium (vérifier la présence du syndrome de réalimentation = déséquilibre électrolytique causé lorsqu’une personne sous-alimentée recommence à s’alimenter, ce qui peut causer plusieurs “carences” en électrolytes et mener à la mort)
  • Arythmie cardiaque : Variation du segment ST et des ondes T généralement liées à un déséquilibre électrolytique
  • Bradycardie sévère : Moins de 50 batt par minutes
  • Hypothermie : Température corporelle en bas de 36
  • Hypotension artérielle ou hypotension orthostatique
  • Idées suicidaires
  • Perturbation du fonctionnement scolaire, professionnel ou familial

!! L’infirmière doit suivre l’alimentation du patient pour s’assurer qu’il respecte les recommandations nutritionnelles, prévenir les risques de malnutrition ou de comportements alimentaires dangereux (comme les vomissements après les repas), et ajuster les soins en fonction de la prise alimentaire (par exemple, en cas de restriction alimentaire ou de frénésie alimentaire).

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13
Q

Quel est le rôle de l’infirmière dans le soutien psychologique des patients atteints de TCA ?

A

L’infirmière offre un soutien émotionnel, écoute active, et encourage le patient à exprimer ses émotions et ses difficultés. Elle crée un environnement de confiance où le patient se sent en sécurité pour discuter de ses préoccupations. L’infirmière participe également à la gestion du stress et à la réduction des comportements de contrôle alimentaire.

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14
Q

Quelles sont les interventions infirmières pour le déficit alimentaire/ déséquilibre nutritionel et liquidien ?

A
  • Alimentation entérale via SNG avec prescription (si besoin, si prescription)
  • Surveiller les labo (électrolytes) pour vérifier la présence du syndrome de réalimentation (déséquilibre électrolytique causé lorsqu’une personne sous-alimentée recommence à s’alimenter, ce qui peut causer plusieurs “carences” en électrolytes)
  • Expliquer que les privilèges et les restrictions dépendent de sa collaboration au traitement et la prise de poids (éviter de se laisser manipuler par la personne et être rigide)
  • Peser die au matin après première élimination ; ne pas laisser la personne voir son poids
  • Rester avec la personne pendant les repas (environ 30-40 min, car si trop longs= trop importance sur la nourriture) et pendant l’heure qui suit (pour éviter qu’elle jette la nourriture ou se fasse vomir)
  • Toujours faire preuve de respect et d’empathie
  • Assurer le suivi en nutrition
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15
Q

Quelle approche l’infirmière utilise-t-elle pour établir une relation de confiance avec un patient atteint de TCA ?

A

L’infirmière adopte une approche empathique, non jugeante, et respectueuse, en montrant une écoute active et en étant patiente face aux résistances du patient. Elle évite de se concentrer uniquement sur les comportements alimentaires, mais cherche à comprendre les enjeux émotionnels et psychologiques sous-jacents, afin d’établir une relation thérapeutique de confiance.

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16
Q

Quelles sont les interventions infirmières pour une personne TCA dans le déni?

A
  • Établir une relation de confiance et montrer l’estime qu’on a pour la personne : va permettre estime de soi et établissement relation thérapeutique
  • Éviter de discuter ou négocier avec la personne qui résiste au traitement. Lui rappeler les comportements inacceptables et les conséquences pour éviter la manipulation.
  • Inciter la personne à exprimer ses sentiments sur son rôle dans la famille, sa dépendance, son indépendance, son besoin de réalisation et son estime de soi et l’aider à trouver des moyens de mieux maîtriser ses aspects problématiques sans recourir aux conduites alimentaires inadaptées.
  • Encourager le pouvoir de la personne en l’incitant à participer aux soins et aux décisions pour lui montrer qu’elle a du pouvoir autrement que par conduites alimentaires
17
Q

Quelles sont les interventions infirmières pour l’image corporelle perturbée et la faible estime de soi?

A
  • Aider la personne à envisager avec + de réalisme son image corporelle : permet de prendre conscience de ses distorsions cognitives
  • Aider la personne à s’accepter et à comprendre que la perfection est irréaliste grâce à la rétroaction positive : le fait de reconnaître ses qualités et accepter ses imperfections peut aider à diminuer les objectifs irréalistes.
  • Ébranler les croyances de la personne, dire les faits (ex tu n’as pas mangé, je t’ai observé)
18
Q

Quelles sont les interventions infirmières pour un rapport alimentaire excessif?

A
  • Encourager la personne à tenir un journal alimentaire pour la conscientiser à son alimentation
  • Analyser avec elle ses émotions et ses sentiments liées au fait de manger : peut aider à repérer les moments où elle satisfait un besoin émotionnel et non physiologique.
  • Déterminer avec la personne les situations ou contextes favorisant l’hyperphagie (ex : un examen qui approche) pour trouver des stratégies d’adaptation efficaces plutôt que les conduites alimentaires.
  • Collaborer avec la personne et une diététiste-nutritionniste pour créer un régime alimentaire qui tient compte des préférences et habitudes alimentaires de la personne afin que celle-ci soit plus encline à suivre le régime.
  • Établir des objectifs avec la personne en lien avec les saines habitudes alimentaires qui peuvent avoir comme effet de perdre du poids (mais ne pas focusser sur la perte de poids, plus sur les bonnes habitudes alimentaires).
  • Respecter l’intimité de la personne obèse, car celle-ci pourrait être embarrassée
  • Évaluer la motivation de la personne à perdre du poids (si elle le fait pour qqun d’autre, elle risque de pas avoir assez de motivation pour suivre le traitement).
  • Aider la personne à trouver des moyens de mettre en valeur les éléments attrayants de son physique (cheveux, sourire…), mais aussi l’aider à reconnaître ses qualités, forces et réalisations afin de lui montrer que l’estime de soi ne passe pas seulement par le physique.
  • Proposer des groupes d’entraide ou thérapeutique avec des personnes qui vivent les mêmes problèmes/situations pour améliorer sa motivation, diminuer sa solitude et aider à résoudre les problèmes liés à sa situation
19
Q

Quels sont les principaux types de données collectées par l’infirmière dans le cadre des TCA ?

A

1.Données physiologiques : poids, paramètres vitaux (fréquence cardiaque, tension artérielle, température), état nutritionnel.

2.Données comportementales : habitudes alimentaires (ex nb de repas pris par jour, si mange collations, etc), signes déshydratation (ex on peut regarder pli cutané, fatigue, etc), comportements de restriction, purges (collecte des informations sur la fréquence des vomissements, l’utilisation de laxatifs, de diurétiques ou d’autres médicaments pour induire la purge), exercice physique excessif.

3.Données psychologiques : humeur, anxiété, dépression, perception de l’image corporelle.

4.Données sociales : situation familiale, soutien social, facteurs de stress environnementaux.

20
Q

Quelles informations l’infirmière recueille-t-elle lors de l’entretien avec le patient concernant ses habitudes alimentaires ?

A

L’infirmière interroge le patient sur ses habitudes alimentaires :

  • Fréquence des repas et des collations.
  • Types d’aliments consommés (préférences, restrictions).
  • Moments de la journée où les repas sont pris.
  • Comportements d’évitement alimentaire ou de restriction.

Etc.

21
Q

Quelles données doivent être collectées spécifiquement lors d’une crise d’hyperphagie boulimique ?

A

Lors d’une crise de frénésie alimentaire, l’infirmière collecte des informations sur :

  • La quantité de nourriture ingérée.
  • Les déclencheurs émotionnels (stress, anxiété, tristesse).
  • Les comportements compensatoires (vomissements, laxatifs,
    etc.).
  • L’impact émotionnel ressenti après la crise (coupable, honte, soulagement).
22
Q

Quels sont les principes d’une relation de confiance avec un patient souffrant de TCA ?

A
  • Écoute active : Comprendre les préoccupations du patient sans jugement (important de rassurer le pt en lui disant qu’il n’y a pas de jugement et que notre objectif est de l’aider et de l’écouter)
  • Respect de l’autonomie : Laisser le patient prendre des décisions tout en l’encourageant à participer au traitement.
  • Absence de confrontation : Ne pas stigmatiser les comportements alimentaires, mais chercher à comprendre le fondement psychologique de ceux-ci.
23
Q

Quelles pourraient être des exemples de questions à poser pour une personnes aux prises avec un TCA?

A

Questions sur les comportements alimentaires :

« Peux-tu me parler de tes habitudes alimentaires quotidiennes ? »
« As-tu des restrictions sur certains types d’aliments ? Si oui, pourquoi ? »
« T’arrive-t-il de manger de grandes quantités de nourriture en peu de temps ? Que ressens-tu après ? »

Questions sur les préoccupations personnelles :
« Comment te sens-tu par rapport à ton corps ou à ton apparence ? »
« As-tu l’impression que ton poids influence la manière dont tu te perçois ou te valorises ? »

Questions sur les comportements compensatoires :
« Après avoir mangé, ressens-tu le besoin de compenser, comme en vomissant, en prenant des laxatifs ou en faisant beaucoup d’exercice ? »

Questions sur les impacts physiques et émotionnels :
« As-tu remarqué des changements dans ton corps (fatigue, perte de cheveux, règles irrégulières) ? »
« Te sens-tu parfois triste, anxieuse ou dépassée à cause de tes habitudes alimentaires ? »
« Comment te sens-tu après avoir mangé ? »

Questions sur l’environnement et les relations :
« Que disent tes proches de tes habitudes alimentaires ou de ton poids ? »
« Est-ce que tu ressens des pressions ou des attentes autour de ton apparence ou de ce que tu manges ? »

Questions sur les antécédents :
« As-tu déjà essayé de contrôler ton poids ou ton alimentation de manière intentionnelle ? Comment cela s’est-il passé ? »
« As-tu eu des changements récents ou des événements stressants dans ta vie ? »

24
Q

Quel rôle jouent les médicaments dans le traitement des TCA ?

A

Les médicaments peuvent être utilisés pour traiter les comorbidités associées aux TCA, comme la dépression et l’anxiété. Les antidépresseurs (ISRS) sont couramment prescrits pour traiter les symptômes dépressifs et les compulsions alimentaires. Les antipsychotiques peuvent être utilisés dans les cas graves d’anorexie mentale.

25
Quelle-est la différence entre le trouble de la personnalité et les traits de personnalité?
**Trait de personnalité :** Définition : Sont des caractéristiques avec lesquelles une personne naît ou qui se développent tôt dans la vie, qui influent sur sa façon de percevoir l'environnement et de s'y relier, de penser et agir dans diverses contexte et, qui est stable et persistante dans le temps. Nature : Adaptatif et flexible, il fait partie du développement normal de la personnalité. Exemple : Une personne qui est naturellement timide, méthodique, ou extravertie sans que cela n'affecte gravement sa vie quotidienne. **Troubles de personnalité :** Se manifestent quand ces traits de personnalité devient de façon marquée des attentes de la culture de la personne et deviennent rigides au point de contribuer à des comportements inadaptés, de nuire à la capacité fonctionnelle et de causer de la détresse. Les symptômes les plus courants sont une détérioration des fonctions de relations interpersonnelles ainsi que des dysfonctionnements de la cognition, de l'affect et du contrôle des impulsions. Les 2 composantes centrales qui caractérisent les troubles de personnalité sont 1) L’identité et le sens de soi = difficulté à avoir une image claire et stable de soi, de ses objectifs et ses valeurs, ce qui est reflété par un sentiment chronique de vide et des comportements contradictoires. 2) Les relations interpersonnelles = difficultés à établir des liens étroits et durables avec autrui, difficulté à gérer les émotions. **Principales différences :** * Gravité et impact : Les traits de personnalité sont relativement bénins et ne génèrent pas de souffrance significative. Un trouble de la personnalité est plus extrême et interfère souvent de manière importante avec la vie quotidienne du patient. * Flexibilité : Un trait de personnalité est souvent flexible et peut évoluer avec le temps ou dans différents contextes. Un trouble de la personnalité est rigide et persistant, même dans des contextes variés. * Adaptabilité : Les traits de personnalité peuvent être adaptés aux exigences de la vie quotidienne, tandis qu'un trouble de la personnalité conduit généralement à des comportements inadaptés et dysfonctionnels.
26
Quelle-est la classification des troubles de la personnalité?
Les troubles de la personnalité sont classés en trois groupes selon leur similitude clinique : **Groupe A (Comportements bizarres ou excentriques) :** ) se caractérisent par une bizarrerie et anxiété sociale, méfiance, froideur et excentricité. **1.** Trouble de la personnalité paranoïaque = La personne est toujours aux **aguets**, à **l’affût** des humiliations et des trahisons, en état d’hypervigilance et prête à se défendre contre toute menace réelle ou imaginaire. Se caractérise par des comportements en réaction à des menaces perçues **2.** Trouble de la personnalité schizoïde = se caractérise par une **incapacité profonde à établir des relations personnelles**, « mode de détachement général par rapport aux relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui ». Les personnes qui présentent ce trouble sont souvent jugées excentriques, isolées, solitaires ou peu sociables. **3. **Trouble de la personnalité schizotypique = « schizophrènes latents », leur comportement est étrange et excentrique, mais **n’atteint pas le degré de décompensation associé à la schizophrénie**. Les symptômes se rapprochent plus de ceux de la schizophrénie que de ceux de la personnalité schizoïde avec d’importantes particularités dans la pensée, comportement et apparence. Sont généralement **distantes**, **s’isolent** et affichent un comportement apathique et neutre. Elles peuvent aussi décompenser et **manifester des comportements psychotiques** comme des pensées délirantes, des **hallucinations** et des agissements bizarres. La plupart du temps, leur affect est plat (ex elles peuvent rire en parlant de leurs problèmes ou d’une situation que la plupart des gens jugeraient triste) **Groupe B (Comportements théâtraux, émotifs, imprévisibles ou capricieux) :** se caractérise par une forme de drame qui renvoie à l’impulsivité, émotivité, instabilité et troubles relationnels. **1.** Trouble de la personnalité antisociale = comportement socialement irresponsable, axé sur l’exploitation d’autrui et dénué de tout sentiment de culpabilité. La personne à la personnalité antisociale a l’impression d’être elle-même une **victime**, car ses principaux **mécanismes de défense sont la projection, le déni et la dévaluation d’autrui**. Elle exploite les autres sans honte ni remords pour satisfaire ses propres désirs. Elle n’assume pas les conséquences de ses actes. **2.** Trouble de la personnalité limite (borderline) = se caractérise par des **relations intenses et chaotiques,** une **instabilité affective** et une attitude fluctuante avec les autres. Sont **impulsives** ont un comportement directement ou indirectement autodestructeur et n’ont pas une idée claire de leur identité personnelle. **3.** Trouble de la personnalité histrionique = Comportement extraverti, coloré et théâtral chez une personne **excitable et émotive**. La personne a du mal à nouer des relations durables. Elle adopte souvent un comportement de **séduction et de flirt** pour se rassurer sur son attractivité et obtenir de l’approbation d’autrui. Elle a tendance à adopter une attitude de dramatisation, de recherche d’attention, de sociabilité excessive et de séduction. **4.** Trouble de la personnalité narcissique = Ont une **perception exagérée de leur valeur**. « Un mode général de fantaisies ou de comportements grandioses, de **besoin d’être admiré** et de manque d’empathie ». Ces personnes sont hypersensibles aux évaluations d’autrui. L’humeur de la personne narcissique résulte souvent de distorsions de la réalité et d’un **sentiment de grandeur**, de sorte qu’elle se montre généralement optimiste, détendue, souriante et insouciante. **Groupe C (Comportements anxieux ou craintifs) :** !! TRUC oCd = **C**ompulsif, manque **C**onfiance, peur être **C**ritiqué!! se reconnaît à de l’anxiété qui se manifeste par l’inhibition sociale, la crainte d’être critiqué, la rigidité et le perfectionnisme. **1.** Trouble de la personnalité évitante = Est extrêmement** sensible au rejet**, ce qui peut la mener à une vie très retirée socialement. Elle est animée d’un **fort désir de compagnie, n’est pas asociale.** Est souvent maladroite et mal à l’aise en société. **2.** Trouble de la personnalité dépendante = = se caractérise par le **manque de confiance en soi **et un **besoin excessif d’être pris en charge** par autrui, qui peut aller jusqu’à un malaise extrême découlant du seul fait de se retrouver seul, même un court moment. **3.** Trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive = affiche souvent un comportement sérieux et a du **mal à exprimer ses émotions**. Excessivement **disciplinée et perfectionniste,** elle se préoccupe à outrance des règles. Elle est **inflexible** quant à la façon de faire les choses. Une peur intense de commettre des erreurs **lui rend difficile la prise de décision**. Elle est très méticuleuse et travaille habituellement avec patience et diligence à des tâches qui exigent précision et discipline.
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Comment pouvons-nous expliquer/décrire le trouble de la personnalité limite ?
**Le diagnostic du trouble de la personnalité limite** a été décrit comme un ensemble cohérent et stable de comportements instables notamment question de : 1. Difficulté relationnelle et identitaire s'exprimant par des relations instables 2. Difficulté à maîtriser ses émotions 3. Comportement impulsif 4. Instabilité de l'image de soi Les personnes aux prises avec ce trouble semblent toujours en état de crise et présentent de fréquentes saute d'humeur. Leur affect est d'une intensité extrême et leur comportement varie souvent d'un jour à l'autre. Elle provoque fréquemment des situations chaotiques notamment dans les relations interpersonnelles. Les personnes affichent une tonalité affective dominante notamment la dépression qui cède régulièrement le pas à l'agitation anxieuse ou à des accès de colère inappropriés. Comorbidité chez les personnes aux prises avec ce trouble : dépression, troubles bipolaires
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Quelles-sont les différents facteurs de prédisposition des troubles de la personnalité limites?
* Génétique : Prédisposition familiale ou héritage biologique. * Environnementale : Traumatisme précoce, abus, négligence, ou mauvais modèles parentaux. * Psychologique : Modèles de pensée et de comportement mal adaptés, souvent développés en réponse à des événements stressants ou conflictuels, traumatisme durant l'enfance, etc. * Développementaux : Selon la théorie des relations d’objets, la personne aux prises avec un TPL est restée bloquée à la phase de rapprochement de son développement = lui crée un sentiment de peur de l’abandon
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Quels sont les modes d'interaction chez les personnes TPL
**L’attachement excessif et l’éloignement** La personne avec ce trouble présente généralement un mode d'interaction avec autrui caractérisé par des comportements d'attachement excessif et d'éloignement. Lorsqu'elle s'accroche à une autre personne elle peut manifester des comportements d'impuissance, de dépendance voire d'infantilisme. Elle veut passer tout son temps avec l'autre et communique très souvent avec l'autre et cherche constamment à être rassuré par l'autre. Quand elle ne peut pas être auprès de la personne sur qui elle a jeté son dévolu elle peut se livrer à des comportements impulsifs ou auto mutilateurs. Les comportements d'éloignement se caractérisent par l'hostilité, la colère et la dévalorisation d'autrui et se manifeste en réaction au malaise suscitées par l'intimité. La dévalorisation d'autrui consiste à discréditer l'autre, à nier ses points forts ou l'importance qu'ils ont pour soi La personne aux prises avec ce trouble y recourt lorsqu'elle doit composer avec des séparations, des affrontements ou des tentatives de limiter certains de ces comportements **Clivage** Un mécanisme de défense du moi primitif fréquemment observé chez la personne aux prises avec ce trouble. Ce mécanisme découle du fait que cette dernière n'est pas arrivée à intérioriser la notion de permanence de l'objet et reste donc incapable d'intégrer et d'accepter la coexistence des sentiments positifs et des sentiments négatifs. De son point de vue tout est complètement positif ou complètement négatif. Cette perception persistera jusqu'à ce que la personne se sente menacée pour une raison ou pour une autre. La personne a de la difficulté à réguler ses émotions. Ex : la personne peut dire des phrases ressemblant à celle-ci : « tu es la meilleure infirmière que j'ai eu, l'autre qui était là avant toi ouf... » **Manipulation** Dans les efforts qu'elle déploie pour éviter la séparation tant redouté la personne aux prises avec ce trouble et se livre à la manipulation. À ses yeux tous les moyens sont bons pour obtenir le résultat désiré, autrement dit pour apaiser son anxiété de séparation **Comportement autodestructeur** Ce trouble s'accompagne souvent de comportements d'automutilation à répétition. Bien que ces actes puissent être fatals dans le cas de la personne qui a une personnalité limite il s'agit le plus souvent de tentatives destinées à envoyer un signal de détresse aux proches. Les tentatives de suicide sont assez fréquentes en raison du sentiment d'abandon qui suit la séparation avec un être cher. La tentative comporte généralement une marge de sécurité par exemple la personne avale des comprimés dans un endroit où elle est certaine qu'on la découvrira à temps ou téléphone à quelqu'un pour lui dire ce qu'elle vient de faire. Le taux d'endorphines dans leur organisme est plus élevé que chez la moyenne des gens ce qui rehausse leur seuil de douleur. Comme leurs comportements d'automutilation se produisent la plupart du temps quand elles sont dans un état de dépersonnalisation et de déréalisation elles ne ressentent pas la douleur tout de suite. Elle continue donc à se mutiler jusqu'à ce qu'elle finisse par avoir mal et ce afin de contrer leur sentiment d'irréalité. Certaines personnes disent aimer mieux ressentir la douleur que de ne rien se ressentir du tout **Impulsivité** Les personnes avec ce trouble arrivent difficilement à maîtriser leur impulsion. Leurs comportements impulsifs sont variés tels que fugué, usage de substances, jeu et pratiques sexuelles à risque, conduite dangereuse et excès alimentaire.
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Quelles sont les modalités thérapeutiques pour une personne aux prises avec un trouble de la personnalité?
**Psychothérapie individuelle** -Peut être à court terme ou à long terme -Une psychothérapie de longue durée tente de comprendre et de modifier à la fois le comportement inadapté, la cognition et l'affect des personnes dont le trouble de la personnalité envahit la vie personnelle et sociale **Thérapie de groupe** -Met l'accent sur l'acquisition de compétences sociales et utile pour surmonter l'anxiété, améliorer la confiance interpersonnelle et favoriser l'établissement de relations satisfaisantes chez la personne à la personnalité évitante -convient aux personnes avec la personnalité antisociale qui réagissent de manière plus adaptée au soutien et aux commentaires des pairs **Thérapie cognitivo-comportementale** -Fournit des renseignements positifs à la personne et l'incite à changer de comportement -Permet à la personne d'acquérir de nouvelles manières de réagir à la frustration -Aide à cerner et à corriger les pensées erronées -Réduction des agressions verbales et physiques **Thérapie comportementale dialectique** -Traiter les comportements chroniques d'automutilation et de parasol suicide des personnes aux prises avec un trouble de la personnalité limite **Spécifique pour les troubles borderline, elle aide à réguler les émotions et les comportements impulsifs.** -Basé sur la conviction que le principal problème de ces dernières est la dysrégulation émotionnelle -Repose sur 4 modalités thérapeutiques : 1- L’acquisition de compétences en groupe 2-La psychothérapie individuelle 3-Le contact téléphonique 4-La réunion d’équipe Les bienfaits de ce traitement pour les personnes aux prises avec un TPL : -Réduction des comportements suicidaires et de tout médiation mais aussi pour la dépression, la colère, l'impulsivité et les hospitalisations et une augmentation de l'estime de soi et du fonctionnement général **Thérapies psychanalytiques** Deux approches psychanalytiques : **La thérapie basée sur la mentalisation** (vise à aider la pers à améliorer ses capacités de réflexion et de compréhension des états internes ainsi que la façon dont ces états affectent le comportement). L’objectif consiste à lui apprendre à utiliser la mentalisation lorsqu’elle vit des situations stressantes et améliorer à long terme sa capacité à entrer en relation avec autrui. **La thérapie focalisée sur le transfert** (cherche à utiliser le transfert qui se produit dans une relation personne-thérapeute pour aider la personne à améliorer sa perception de soi et ses compétences relationnelles). **Psychopharmacothérapie :** Les classes de médicaments les plus prescrites sont les **antipsychotiques**, les **stabilisateurs de l'humeur** et les **antidépresseurs** surtout la quétiapine, la lamotrigine et la sertraline Les antipsychotiques ont des effets positifs dans le traitement des symptômes cognitivo perceptifs (Parfois prescrits pour traiter des symptômes d’agitation ou des épisodes de paranoïa ou de délires dans les cas sévères de TPL. Utilisés à court terme pour les symptômes aigus.) Les antidépresseurs ISRS : Utilisés pour traiter les symptômes de dépression et d'anxiété associés au TPL. Aident à réguler l'humeur et à diminuer l'impulsivité et l'irritabilité. Les agents stabilisateurs de l'humeur offrent certains avantages dans le traitement de la dysrégulation émotionnelle notamment en ce qui concerne les symptômes impulsifs et agressifs. (Aident à contrôler les fluctuations émotionnelles intenses, souvent présentes dans le TPL. Peuvent réduire les comportements impulsifs et suicidaires). **La psychopharmacothérapie peut être utile pour la gestion de signes et symptômes qui nuisent au fonctionnement de la personne, mais ne vise pas une amélioration du trouble de la personnalité comme tel.
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Quels sont les signes et symptômes + les constats d'évaluation associés aux comportements d'une personne TPL?
**Signes et symptômes** * Peur de l'abandon * Lésions auto-infligées sur les membres du corps * Antécédents de comportement d'auto-mutilation * Impulsivité * Envie irrésistible de se faire du mal * Sentiment d'être menacé de perdre des relations importantes **Constat d'évaluation ** *Risque d'automutilation* **Interventions inf** Observer de près le comportement de la personne, soigner ses blessures sans y accorder trop d'importance, veiller à ce que l'envrionnement soit sécuritaire, encourager l'expression orale des sentiments, inciter la personne à s'adresser au personnel quand elle ressent l'envie de se mutiler. **Signes et symptômes** * Humeur dépressive * Passage à l'acte * Détresse émotionnelle persistante * Sentiment de vide * Anxiété de séparation * Expression inappropriée de colère **Constat d'évaluation ** *Crise psychopathologique* **Interventions inf** Établir une relation de confiance, encourager la personne à exprimer sa colère de façon appropriée, donner une rétroaction positive aux comportements appropriés **Signes et symptômes** * Rapprochement et éloignement * Phénomène de clivage avec les intervenants * Manipulation **Constat d'évaluation ** *Interactions sociales perturbées* **Interventions inf** Examiner les comportements inappropriés, encourager l'indépendance et faire du renforcement positif, explorer les peurs, expliquer à la personnes le caractère inapproprié de ses comportements, explorer avec la personne les émotions et sentiments associés à sa peur d'être abandonné, rester à la disposition de la personne SANS FAVORISER LA DÉPENDANCE, assurer un roulement du personnel.
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Comment l'infirmière peut-elle gérer les comportements impulsifs chez les patients ?
* Mettre en place un environnement sécurisé : Limiter les sources de stress et les situations de crise. * Utiliser des techniques de gestion du stress : Techniques de relaxation, respiration profonde, ou méditation guidée pour apaiser le patient. * Encourager la régulation émotionnelle : Apprendre au patient à reconnaître ses émotions et à adopter des stratégies pour les gérer avant qu'elles ne deviennent incontrôlables. * Renforcer les comportements appropriés : Récompenser les comportements positifs et utiliser des renforcements positifs.
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Comment l'infirmière peut-elle soutenir un patient borderline ?
* Créer un cadre stable et prévisible : Les patients borderline réagissent positivement à des règles claires et à une structure cohérente. * Favoriser la régulation des émotions : Enseigner des techniques de gestion des émotions comme la pleine conscience (mindfulness) ou la thérapie dialectique comportementale (TDC). * Utiliser des techniques de validation émotionnelle : Reconnaître les sentiments du patient tout en les guidant vers des comportements plus adaptés. * Encourager la prise en charge active du patient : Aider le patient à reconnaître ses pensées émotionnelles et à travailler sur des stratégies d'adaptation.
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Quelles interventions infirmières sont spécifiques à la prise en charge d'un patient narcissique ?
* Maintenir des limites fermes mais bienveillantes : Ne pas céder aux comportements manipulateurs ou excessifs tout en restant respectueux. * Favoriser l’autocritique constructive : Aider le patient à reconnaître des comportements inadaptés sans porter de jugement, et encourager l’amélioration de ses interactions avec les autres. * Soutenir la gestion des émotions : Aider à développer une meilleure régulation émotionnelle pour éviter les réactions excessives liées à un sentiment d’humiliation ou de rejet. * Renforcer l’auto-éfficacité : Encourager l'indépendance et la prise de décisions tout en évitant les dépendances excessives vis-à-vis des autres.
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Quelles-sont les interventions infirmières dans la prise en charge des troubles de la personnalité?
* Évaluation continue : Observer les comportements du patient, ses réactions émotionnelles et ses relations interpersonnelles. Identifier les signes de crise ou de décompensation émotionnelle (par exemple, comportements suicidaires, réactions impulsives, crises de colère). * Établissement d'une relation thérapeutique de confiance : Créer un environnement sûr et structuré. Être empathique, cohérent et non jugeant pour favoriser l'ouverture du patient. * Éducation thérapeutique : Expliquer le trouble de la personnalité au patient d’une manière compréhensible. * Enseigner des stratégies d'adaptation : gestion des émotions, relaxation, pleine conscience, techniques de résolution de problèmes. * Gestion des comportements impulsifs et des crises émotionnelles : Fournir un cadre stable et prévisible pour réduire les comportements impulsifs. Utiliser des techniques de dé-escalade, telles que la respiration profonde et la régulation émotionnelle. * Renforcement des comportements adaptés : Encourager le patient à adopter des comportements prosociaux et respectueux. Utiliser des renforcements positifs (encouragements, reconnaissance des efforts). * Intervention en cas de risque suicidaire : Évaluer systématiquement le risque suicidaire. Assurer une surveillance rapprochée et mettre en place des mesures de sécurité (par exemple, restriction des objets dangereux). Informer l’équipe pluridisciplinaire et initier des mesures de soutien intensif (hospitalisation si nécessaire). * Soutien à l'adhésion au traitement : Suivre la prise des médicaments et surveiller les effets secondaires. Encourager l'engagement du patient dans la thérapie (notamment les thérapies comportementales comme la TDC ou la TCC). * Soutien familial : Sensibiliser la famille ou les proches aux spécificités du trouble de la personnalité pour un meilleur soutien. Offrir des ressources pour aider à comprendre et à gérer les relations avec le patient. * Encourager l'autonomie du patient : Aider le patient à développer des compétences d'autogestion, à prendre des décisions et à assumer ses choix. Favoriser la prise en charge active des symptômes et des situations sociales.
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Quelle-est la différence entre les comportements d’automutilation non-suicidaires et les comportements suicidaires dans le trouble de la personnalité limite?
**Comportements d’automutilation non-suicidaires (CANS) :** Définition : Actes d'automutilation qui ne visent pas à provoquer la mort, mais plutôt à gérer des émotions intenses ou à exprimer un mal-être. Exemples : Couper, griffer, brûler sa peau. Se frapper, se pincer ou se gratter jusqu'à provoquer des blessures. Objectif : Soulager la souffrance émotionnelle, obtenir un soulagement temporaire de l'anxiété, de la colère, ou de la tristesse intense. Contexte : Courant dans le trouble de la personnalité limite (TPL), souvent en réaction à une instabilité émotionnelle, à des sentiments de vide ou de rejet, ça leur permet d'avoir le « contrôle » sur quelque chose et de gérer leur souffrance émotionnelle. **Comportements suicidaires :** Définition : Actes ou pensées visant à mettre fin à sa vie. Ces comportements peuvent être impulsifs ou planifiés, souvent en réponse à un désespoir profond ou à une crise émotionnelle extrême. Exemples : Tentatives de suicide par ingestion de substances, ingestion de médicaments en surdose, sauts, ou utilisation d'objets pour se blesser gravement. Menaces répétées de suicide. Objectif : Mettre fin à la souffrance émotionnelle insupportable ou résoudre un conflit interne, en pensant que la mort est la seule issue. Contexte : Les patients TPL peuvent avoir des idéations suicidaires fréquentes et des tentatives en raison de leur instabilité émotionnelle et de leur difficulté à gérer les relations interpersonnelles. **Principales différences :** Intention : L'automutilation non-suicidaire est principalement utilisée pour **gérer la douleur émotionnelle**, tandis que les comportements suicidaires visent à **mettre fin à la souffrance** par la mort. Aussi, les comportements suicidaires sont souvent associés à des pensées de désespoir persistantes et une perte d'espoir, tandis que l'automutilation peut survenir dans des moments de crise mais sans la même vision catastrophique du futur.