Attention, intention et conscience Flashcards

1
Q

Quelle est une grande énigme scientifique?

A

La conscience.

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2
Q

Comment est la majorité des traitements de l’information?

A

Non consciente.

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3
Q

A-t-on conscience des changements lents dans l’environnement?

A

Non, on en a peu conscience.

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4
Q

A-t-on conscience de certaines informations sensorielles comme l’information vestibulaire qui provient de l’oreille interne ou l’information viscérale normale?

A

Non, on en a peu conscience.

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5
Q

Qu’est-ce qui nous apparaît comme une expérience subjective?

A

Une portion de l’activité cérébrale, qui est traitée de façon plus sélective.

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6
Q

Sommes-nous la seule espèce à avoir des expériences conscientes?

A

Non, par contre celles de d’autres espèces sont plus simples.

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7
Q

Connaît-on beaucoup de choses sur les bases cérébrales de la conscience?

A

Non.

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8
Q

Il est probable que l’expérience consciente implique quoi?

A

L’activation de réseaux de neurones distribués dans différentes parties du cortex. Ces réseaux correspondent à des représentations d’informations sensorielles, d’informations apprises, ainsi que des représentations des buts, émotions et désirs du moment. Les interactions entre tous ces types de représentations formeraient un état d’activation intégré qui reste stable quelques instants et qui serait ressenti subjectivement comme un contenu conscient.

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9
Q

Que doit-il se passer pour que les représentations deviennent conscientes?

A

Pour être consciente, l’activité doit dépasser un seuil d’intensité, de durée, de complexité et de cohérence.

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10
Q

Qu’est-ce qui est appelé la vigilance?

A

Les mécanismes qui maintiennent un état d’activation cognitive et de préparation à agir sont appelés des fonctions de vigilance.

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11
Q

Quoi d’autre est nécessaire pour que l’activité cérébrale devienne consciente?

A

Il faut que l’activité cérébrale soit associée à un traitement prioritaire.

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12
Q

Par quoi est souvent contrôlé le traitement prioritaire de l’activité cérébrale, afin que celle-ci devienne consciente?

A

Ce type de traitement est souvent contrôlé par des signaux de mobilisation comme les émotions ou les buts d’action qui oriente la construction de représentations complexes dans les aires associatives.

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13
Q

Qu’est-ce que l’attention involontaire?

A

C’est les mécanismes qui orientent l’activité cognitive en fonction des émotions.

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14
Q

Qu’est-ce que l’attention sélective?

A

C’est les mécanismes qui orientent l’activité cognitive en fonction des buts actuels.

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15
Q

Qu’est-ce que l’intention?

A

C’est les mécanismes qui orientent les actions en fonction des buts actuels.

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16
Q

Plusieurs régions cérébrales ont des rôles importants dans…

A

L’attention, l’intention, et la conscience.

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17
Q

Quelles sont les régions cérébrales qui ont des rôles importants dans: l’attention, l’intention, et la conscience.

A

1) La formation réticulée
2) Le thalamus
3) Les cortex sensoriels associatifs
4) Le cortex frontal
5) Le système limbique.

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18
Q

Qu’est-ce qui se trouve dans la partie antérieure du tronc cérébral?

A

Les systèmes d’activation du cerveau globalement appelés la formation réticulée.

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19
Q

Qu’envoie la formation réticulée?

A

Elle envoie des signaux au cortex qui permettent de maintenir un niveau d’activité suffisant pour créer des représentations conscientes.

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20
Q

Qu’est-ce qui est la batterie des circuits cérébraux?

A

La formation réticulée. Même si elle a elle-même des fonctions complexes.

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21
Q

De quelle forme sont les cellules que contient la formation réticulée?

A

Elle contient des cellules en forme de filet ou réticule (d’où son nom).

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22
Q

Qu’active certaines portions de la formation réticulée?

A

Certaines portions de la formation réticulée activent les parties supérieures du cerveau dont le cortex cérébral, les noyaux gris et le diencéphale. Quand on les stimule, l’animal s’éveille et augmente son niveau de vigilance.

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23
Q

D’autres portions de la formation réticulée modulent quoi?

A

L’activité de la moelle épinière pour assurer le maintien du tonus musculaire.

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24
Q

Par quoi est activée la portion de la formation réticulée qui régule le tonus musculaire?

A

Cette région est activée par les stimulations sensorielles mais aussi par les activités cognitives et émotionnelles de plusieurs portions du cerveau.

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25
Q

Que peut-on dire des noyaux qui sont contenus dans la formation réticulée?

A

La formation réticulée contient des noyaux qui projettent à plusieurs parties du cerveau. Ces noyaux sont les sources de systèmes de neuromodulation qui influencent l’activité globale du cerveau de façon diffuse par un neurotransmetteur spécifique.

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26
Q

Quelle est la source du système de la noradrénaline?

A

C’est le locus coeruleus.

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27
Q

Que veut dire NA?

A

Cela veut dire noradrénaline.

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28
Q

Que fait la noradrénaline?

A

Elle alerte le cerveau lors de nouveaux stimuli et lors de tâches cognitives.

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29
Q

Qu’est-ce qui est à la source du système de neuromodulation à la dopamine (DA)?

A

L’aire tegmentaire ventrale est la source du système de neuromodulation à la dopamine (DA) qui module le cortex frontal et les noyaux gris centraux. Il est impliqué dans la motivation et l’attention.

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30
Q

Qu’est-ce qui est à la base du système de neuromodulation à l’acétylcholine (ACh)?

A

Les noyaux tegmentaires du mésencéphale et le prosencéphale basal sont à la source de ce système. Ce système projette sur le thalamus et le cortex.

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31
Q

Qu’est-ce qui est à la source du système de la sérotonine?

A

Ce sont les noyaux raphé.

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32
Q

Qu’est-ce qui est à la source du système de neuromodulation de l’histamine (H)?

A

Les noyaux de l’hypothalamus. Ces systèmes de neuromodulation ont des rôles d’activation distincts mais ces rôles ne sont pas complètement connus.

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33
Q

Qu’est le thalamus?

A

C’est relais et un filtre. C’est une série de noyaux qui servent de relais pour l’entrée au cortex de signaux sensoriels (vision, audition, viscères), mais aussi cognitifs et moteurs. Le thalamus contient aussi des noyaux modulateurs et deux portions du thalamus ont des rôles importants dans l’attention et la conscience: les noyaux intra-laminaires et le noyaux réticulaire du thalamus.

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34
Q

Quels sont les parties du thalamus qui ont des rôles importants dans l’attention et la conscience?

A

Les noyaux intra-laminaires et le noyaux réticulaire du thalamus.

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35
Q

Que peut-on dire des noyaux intra-laminaires?

A

Ce sont des relais de la formation réticulée du tronc cérébral. Ces noyaux sont situés dans une bande grise (lamina) du thalamus médian. Ils reçoivent des projections de la formation réticulée et projettent à leur tour aux différentes régions du cortex et des noyaux gris.

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36
Q

Que peuvent causer des dommages aux noyaux intra-laminaires?

A

Cela peut causer des pertes de conscience. Leur rôle d’éveil du cerveau est donc essentiel.

37
Q

Quels noyaux sont inhibés pendant le sommeil?

A

Les noyaux intra-laminaires.

38
Q

Que peut-on dire du noyau réticulaire du thalamus?

A

Il sert à filtrer l’information qui rejoint le cortex. C’est une couche mince de neurones qui recouvre les autres noyaux du thalamus. Le noyau réticulaire module l’activité des autres noyaux thalamiques, amplifiant ou inhibant leur activité. Ils reçoivent des commandes du cortex frontal et il a aussi des connexions réciproques avec les zones corticales sensorielles qu’il influence. Ainsi, si on veut lire un texte et bloquer les distracteurs sonores, notre cortex frontal donnera la commande au noyau réticulaire du thalamus d’amplifier l’activité du noyau visuel du thalamus (noyau LGN) et de réduire l’activité du noyau auditif du thalamus (noyau MGN).

39
Q

Qu’est-ce qui permet l’état de conscience éveillée et la réactivité sensori-motrice?

A

C’est le système réticulo-cortical qui produit une activation tonique du cortex, ce qui permet cet état de conscience éveillée, etc.

40
Q

Comment sont produites des évanouissements ou des syncopes?

A

Elles sont produites lorsque l’on perturbe l’activité de la formation réticulée par des émotions fortes ou par des facteurs causant des chutes de la circulation sanguine dans le tronc cérébral (ex: coup de chaleur, coups à la tête, troubles cardiaques).

41
Q

Que causent des dommages plus sévères à la formation réticulée ou au thalamus?

A

Cela peut provoquer des troubles du niveau de conscience ou de la vigilance comme le coma, l’état végétatif ou l’état de conscience minimal.

42
Q

Que peut-on dire du coma?

A

Le coma est une perte de conscience qui peut varier en profondeur et en durée. Il est accompagné de perte de sensibilité et de mouvement, mais les fonctions de respiration et de circulation sanguine sont souvent préservés. Une réactivité motrice ou oculomotrice peut parfois être observée selon le degré de coma.

43
Q

Est-ce que l’état végétatif est moins grave que le coma?

A

Oui.

44
Q

Que peut-on dire de l’état végétatif?

A

La personne s’est éveillée de son coma et le cycle de veille-sommeil est présent, mais la personne ne montre pas d’actions intentionnelles. Ils peuvent ouvrir les yeux quand on les nourrit et ils peuvent avaler.

45
Q

Que peut-on dire de l’état de conscience minimal (ECM)?

A

La personne a une atteinte grave de la conscience, mais elle montre de façon intermittente des actions intentionnelles clairement distinctes des réflexes comme bouger les yeux ou les doigts sur commande, sourire à un contenu visuel ou verbal approprié ou communiquer par la voix, les yeux ou les membres. Les personnes en ECM ont un prognostic plus favorable que les personnes en état végétatif.

46
Q

Quel est l’exemple de Terry Wallis en lien avec l’ECM?

A

Terry Wallis s’est réveillé en 2003 après 19 ans en état de conscience minimale après un accident d’auto en 1984. À son réveil, il se croyait en 1984.

47
Q

Que peut-on dire de l’anesthésie générale?

A

C’est un coma réversible induit par une substance. Les anesthésiants communs comme le propofol ou les dérivés de l’éther augmentent l’activité des récepteurs inhibiteurs GABAa du cerveau ou freinent l’activité des récepteurs excitateurs au glutamate. Les opioïdes comme la morphine ou le fentanyl ont aussi des effets anesthésiants. Les anesthésiants provoquent une perte de conscience en inhibant la formation réticulée du tronc cérébral et les boucles thalamus-cortex qui maintiennent l’éveil, en plus d’activer des circuits de sommeil dans l’hypothalamus. Les anesthésiants désactivent l’activité corticale (surtout la couche 5), ce qui inhibe l’activité cognitive et motrice. Au réveil, le cortex frontal réactive les systèmes de neuromodulateurs de la formation réticulée qui activent le cortex.

48
Q

Que peut-on dire du syndrome “locked-in”?

A

On l’appelle syndrome d’enfermement ou pseudocoma. Le patient n’a pas de trouble de la conscience ou des fonctions cognitives, mais il ne peut communiquer avec le monde extérieur ni bouger, ce qui fait qu’on peut croire qu’il est dans le coma. Ce syndrome est dû à des dommages dans la région ventrale du cerveau postérieur (le pons) liés le plus souvent à un accident vasculaire (AVC) ou à un traumatisme. Ces dommages causent une paralysie de tous les muscles volontaires du corps sauf les yeux. Les patients peuvent souvent cligner des yeux ou bouger leurs yeux volontairement ce qui leur permet de communiquer malgré leurs limites importantes.

49
Q

Qu’est-ce que l’état confusionnel?

A

Delirium. C’est une perturbation de l’activité du système réticulo-cortical qui affecte la conscience et la cognition.

50
Q

Quelles sont les principales choses observées dans l’état confusionnel?

A

1) Une baisse de la vigilance qui empêche de maintenir l’attention et de retenir les événements.
2) Une désorientation spatiale et temporelle, une difficulté à identifier l’endroit où ils se trouvent ou la période actuelle (jour, mois).
3) Des perturbations cognitives fluctuantes comme une désorganisation de la pensée ou encore des difficultés de langage ou de mémoire à court terme.

51
Q

Quels autres symptômes sont observés dans un état confusionnel plus élaboré?

A

Agitation, hyper-émotivité ou encore de la paranoïa ou des idées délirantes. Des cas communs incluent des personnes atteintes de démence qui deviennent anxieuses et agitées et qui demandent à rentrer chez eux (leur ancienne maison) ou des personnes intoxiquées qui croient qu’on veut leur faire du tort.

52
Q

En quoi les états confusionnels peuvent-ils être très communs?

A

Ils sont très communs dans les troubles neurologiques (Alzheimer, Parkinson, traumatismes crâniens, méningite, HIV, hydrocéphalie). Ils peuvent être provoqués par des troubles métaboliques (ex: diabète) ainsi que par des infections ou des intoxications (alcool, drogues). L’hypoglycémie est aussi une cause fréquente d’état confusionnel. Le sevrage alcoolique, la réduction drastique de consommation après une consommation prolongée peut parfois entraîner un delirium tremens, un état confusionnel accompagné de tremblements, d’agitation, de délires et d’hallucinations.

53
Q

Chez qui d’autre peuvent être fréquents les états confusionnels?

A

Chez les personnes âgées hospitalisées à cause d’une fragilité cérébrale et métabolique, mais aussi à cause d’effets secondaires de plusieurs médicaments dont ceux utilisés dans l’anesthésie générale. Les personnes âgées sont particulièrement à risque e montrer de la confusion après une prise d’opioïdes comme la morphine, mais aussi après la prise de benzodiazépines, d’antihistaminiques ou d’anticholinergiques. Plusieurs facteurs exacerbent la confusion chez les personnes âgées dont le stress, le manque de sommeil, la déshydratation, la non-familiarité avec l’environnement, les troubles sensoriels et l’absence de repères temporels (horloge, fenêtre).

54
Q

Comment peuvent être les états confusionnels des personnes en bonne santé?

A

Ils peuvent être légers. Les états de transition du sommeil à l’éveil peuvent causer de la désorientation spatiale ou temporelle. Dans ces cas, il est probable que certaines régions cérébrales prennent plus de temps à s’activer que le reste du cerveau, entraînant un dysfonctionnement temporaire.

55
Q

Quoi d’autre qui peut causer une désorientation?

A

Les émotions intenses (ex: anxiété sévère, euphorie) peuvent aussi causer des perturbations temporaires de la vigilance et des fonctions cognitives causant une désorientation.

56
Q

Que peut-on dire du traumatisme crânio-cérébral (TCC) ou commotion cérébrale?

A

C’est une atteinte cérébrale causée par un choc à la tête, une fracture du crâne, un objet pénétrant ou encore une accélération/décélération rapide de la tête (ex: bébés secoués, coup du lapin, ou coup de fouet (whiplash) à la suite d’un accident automobile). Généralement, un TCC produit une perturbation de l’état de conscience proportionnelle à la gravité du traumatisme, d’une simple confusion momentanée jusqu’au coma profond. Les séquelles varient selon la zone cérébrale affectée, la gravité du TCC (léger, modéré, sévère) et les antécédents de la personne.

57
Q

Qu’observe-t-on en cas de TCC?

A

On observe souvent: des maux de tête et des nausées, des troubles moteurs (paralysie, équilibre, coordination, mouvements involontaires), des troubles sensoriels, ainsi que des troubles d’élocution.

58
Q

Que peuvent toucher la TCC, en termes cognitifs?

A

Les perturbations cognitives du TCC peuvent toucher l’attention, la mémoire, l’apprentissage, la communication, la compréhension et l’expression.

59
Q

Comment sont les impacts d’un TCC sur le plan du comportement?

A

Sur le plan du comportement, on peut observer une variation d’humeur (ex: irritabilité, dysphorie), une diminution du contrôle émotionnel (ex: rires ou pleurs faciles à déclencher) ou un changement de personnalité (rigidité, puérilité).

60
Q

Est-ce que les symptômes d’un TCC sont temporaires ou permanents?

A

Certains sont temporaires, d’autres peuvent diminuer avec la réadaptation et d’autres resteront présents en permanence.

61
Q

Que se passe-t-il au niveau chimique lors de TCC?

A

Les lésions initiales déclenchent des réactions biochimiques et inflammatoires secondaires conduisant à l’aggravation de la lésion. La prise en charge rapide de la victime permet de limiter ces aggravations secondaires. Un hématome peut se former dans la région affectée, même après un délai de quelques mois, entraînant de nouveaux symptômes.

62
Q

En combien de parties est divisé le cortex frontal?

A

En trois.

1) Le cortex moteur primaire (M1) à l’avant de la fissure centrale est impliqué dans le contrôle des mouvements par des liens directs vers la moelle épinière, le tronc cérébral et d’autres régions sous-corticales.
2) Le cortex prémoteur en avant de M1 et
3) Le cortex préfrontal situé dans la portion la plus antérieure du lobe frontal sont des régions associatives très développées chez les primates.

63
Q

Comment est divisé le cortex préfrontal?

A

Il est divisé en une partie dorsale plus impliquée dans le contrôle de la cognition ou de l’action, et une partie ventrale ou orbitale plus impliquée dans le contrôle des émotions.

64
Q

Quelle partie du cerveau joue un rôle important dans le contrôle volontaire des actions et de la cognition?

A

Le cortex préfrontal, de par ses interaction avec les autres portions du cerveau.

65
Q

Quelles sont les trois champs d’action du cortex préfrontal (1)?

A

1) Il contrôle l’attention durant la perception. Il filtre les informations sensorielles en amplifiant les portions pertinentes à la tâche actuelle (ex: repérer sa voiture parmi d’autres, repérer la voix d’un ami dans le groupe) et en inhibant les informations non pertinentes (distracteurs).

66
Q

Quelles sont les trois champs d’action du cortex préfrontal (2)?

A

Il contrôle la récupération d’informations en mémoire. Un peu comme un moteur de recherche informatique, il réactive à la conscience des informations apprises (connaissances ou souvenirs) à l’aide d’indices de recherche (mots-clés, images) et il inhibe les informations non pertinentes.

67
Q

Quelles sont les trois champs d’action du cortex préfrontal (3)?

A

Il contrôle la planification des actions. Il active parmi nos bases de données d’actions apprises celle qui est la plus pertinente à notre but dans une situation donnée (ex: attraper un objet, regarder vers la droite) et inhibe les actions non pertinentes. Il peut aussi simuler mentalement les actions avant de les exécuter.

68
Q

Quelles portions du cerveau sont activées lors de l’attention sélective?

A

Porter attention à différentes régions de l’environnement active différentes régions sensorielles associatives du cortex cérébral selon la tâche à accomplir (ex: trouver un objet parmi d’autres, comprendre un mot entendu à travers des bruits) mais aussi le cortex frontal.

69
Q

Qu’est-ce que les boucles fronto-postérieures dans l’attention sélective?

A

Le cortex frontal communique avec les régions associatives postérieurs par des circuits en boucle (les boucles fronto-postérieures). Durant la perception, le rôle de l’attention est de faire émerger à la conscience l’interprétation la plus adéquate des signaux sensoriels présents et d’inhiber les interprétations erronées. Les boucles fronto-postérieures servent à amplifier la représentation la plus juste et à inhiber les représentations erronées.

70
Q

Comment est expliquée l’attention sélective par le modèle dominant?

A

L’attention sélective fonctionne par un mécanisme de compétition biaisée. Quand les aires associatives postérieures tentent d’interpréter des signaux sensoriels, elles activent des représentations mentales possibles pour interpréter des informations sensorielles (ex: est-ce un chien dalmatien ou des taches de noir et blanc?). Pendant qu’elles se construisent, ces représentations sont en compétition les unes avec les autres pour l’accès à la conscience et des signaux issus du cortex frontal servent à influencer ou biaiser cette compétition en faveur de la représentation la plus adéquate. Les signaux frontaux qui influencent l’activité des aires associatives sont des représentations d’indices de recherche (ex: formes de museau et des pattes de chien). Par des interactions en boucle, le cortex frontal filtrerait l’activité l’activité des aires associatives pour faire émerger la bonne représentation, un peu comme un moteur de recherche qui trierait des contenus à l’aide d’indices de recherche. Les indices de recherche du cortex frontal peuvent représenter des caractéristiques sensorielles (ex: mot de couleur qui commence par la lettre B) mais aussi des buts d’action (ex: soulever un objet) ou des consignes (ex: arrêter quand le feu est rouge; ne pas être trop méchant si on ne veut pas blesser quelqu’un).

71
Q

Comment procède le cortex frontal pour faire émerger la bonne information?

A

Des signaux issus du cortex frontal servent à influencer ou biaiser cette compétition en faveur de la représentation la plus adéquate. Les signaux frontaux qui influencent l’activité des aires associatives sont des représentations d’indices de recherche (ex: formes de museau et des pattes de chien). Par des interactions en boucle, le cortex frontal filtrerait l’activité l’activité des aires associatives pour faire émerger la bonne représentation, un peu comme un moteur de recherche qui trierait des contenus à l’aide d’indices de recherche. Les indices de recherche du cortex frontal peuvent représenter des caractéristiques sensorielles (ex: mot de couleur qui commence par la lettre B) mais aussi des buts d’action (ex: soulever un objet) ou des consignes (ex: arrêter quand le feu est rouge; ne pas être trop méchant si on ne veut pas blesser quelqu’un).

72
Q

Où est-ce que les représentations d’objets sont en compétition pour accéder à la conscience?

A

Dans les aires sensorielles.

73
Q

Comment est-ce que l’attention biaise la compétition entre les représentations?

A

L’attention biaise la compétition en favorisant la représentation la plus conforme aux indices de recherche et en inhibant les autres représentations.

74
Q

Comment est-ce que des lésions au cortex frontal peuvent causer des difficultés dans la tâche d’attention sélective?

A

Par exemple, cela peut causer des difficultés dans le repérage de stimuli spécifiques (objets, visages, mots, sons) parmi les distracteurs.

75
Q

Que peuvent faire les difficultés d’attention dans les tâches quotidiennes?

A

Dans les activités quotidiennes, les difficultés d’attention en perception peuvent faire que les personnes ne remarquent pas des objets devant eux (ex: ne pas voir son téléphone ou sa voiture) ou ne remarquent pas leurs fautes en écriture (ex: les les toilete).

76
Q

Comment est-ce que des lésions peuvent affecter les transitions d’un épisode à un autre?

A

Désengagement et réengagement de l’attention. Certaines personnes ne remarqueront pas qu’on leur parle ou feront répéter ce qui vient d’être dit parce que leur attention était ailleurs et qu’ils n’ont pas eu le temps d’enregistrer le message en mémoire à court terme avant qu’il ne se dégrade dans le mémoire sensorielle.

77
Q

Est-ce que les lésions au cortex préfrontal causent des difficultés majeures d’exécution de mouvements simples?

A

Non. Cependant, elles causent des problèmes de contrôle volontaire de l’action. Ces difficultés sont appelées troubles de contrôle cognitif (ou contrôle exécutif).

78
Q

Les patients qui ont une lésion frontale montrent souvent des difficultés à quoi?

A

À planifier les actions inhabituelles ou complexes. Ces actions ne sont pas associées à une habitude apprise et elles demandent donc de l’attention dans la planification et l’exécution et doivent être contrôlées par un but. Par exemple, les patients peuvent facilement exécuter des gestes des gestes manuels simples, comme faire un poing, étendre la paume vers le bas ou poser le côté de la main sur la table (geste de trancher). Cependant, si on leur demande d’exécuter une séquence inhabituelle de ces trois gestes, comme poing-paume-tranche de façon répétitive, ils hésiteront souvent et produiront des erreurs de sélection d’action; ils omettront un des gestes de la séquence (erreur d’omission), ils répéteront un geste plus d’une fois de suite (erreur de persévération), ou encore ils inverseront l’ordre des gestes dans la séquence (erreur de séquence).

79
Q

Quels sont les types d’erreurs de sélection d’action qu’une personne peut faire en faisant la séquence poing-paume-tranche?

A

Cependant, si on leur demande d’exécuter une séquence inhabituelle de ces trois gestes, comme poing-paume-tranche de façon répétitive, ils hésiteront souvent et produiront des erreurs de sélection d’action; ils omettront un des gestes de la séquence (erreur d’omission), ils répéteront un geste plus d’une fois de suite (erreur de persévération), ou encore ils inverseront l’ordre des gestes dans la séquence (erreur de séquence).

80
Q

Chez les singes, que produisent des lésions au cortex frontal?

A

Cela produit des difficultés dans la planification des actions séquentielles. Elles affectent aussi les actions inhabituelles qui demandent de l’attention comme par exemple, attraper une banane en contournant un panneau transparent à travers lequel on voit la banane.

81
Q

Quand est-ce que une action devient habituelle?

A

Elle devient habituelle lorsque la pratique répétée a tissé des liens entre les actions individuelles.

82
Q

En quoi est-ce que les actions inhabituelles diffèrent des activités habituelles?

A

Les actions inhabituelles ne peuvent profiter de ces liens acquis par la pratique et doivent être sélectionnés par les processus de contrôle volontaire associés aux cortex préfrontaux qui eux sont sujets à l’interférence cognitive.

83
Q

En quoi les lésions dans les régions frontales causent des difficultés dans des situations qui comportent la sélection d’une action intentionnelle?

A

Les lésions dans les régions frontales causent des difficultés dans des situations qui comportent la sélection d’une action intentionnelle quand elle est en compétition avec une réponse habituelle. Par exemple, ils ont des difficultés dans la tâche de Stroop, une épreuve d’attention dans laquelle il faut identifier la couleur des mots qui représentent des noms de couleurs incompatibles avec le mot (ex: rouge, écrit en bleu). L’épreuve demande un contrôle attentionnel important à cause de la compétition entre deux actions incompatibles, l’identification de la couleur (la réponse intentionnelle) et la lecture de mots (la réponse automatique). Les patients ayant une lésion frontale prendront plus de temps à faire la tâche et produiront plus d’erreurs de capture, la décision volontaire est capturée par une action habituelle.

84
Q

Que peuvent aussi causer des lésions frontales?

A

Les lésions frontales causent aussi des difficultés à formuler ou maintenir des buts sans se laisser distraire. Les patients peuvent montrer une apathie, un manque de buts ou de volonté, souvent accompagné d’un évitement de l’effort et d’une perte d’intérêt pour plusieurs activités. Ils montrent souvent des tendances à la procrastination, l’abandon temporaire d’un objectif au profit d’une activité de distraction qui demande moins d’effort.

85
Q

Qu’est-ce que le sentiment d’agence?

A

C’est en lien avec les actions volontaires, qui sont contrôlées par un but dans des circuits impliquant le cortex frontal. C’est le sentiment d’avoir une volonté (intentionnalité, libre arbitre) qui prend des décisions et est à l’origine de nos actions. Le sentiment d’agence est en partie lié à notre capacité d’anticiper les informations sensorielles qui seront produites par nos actions.

86
Q

Que fait le cerveau lorsqu’ils prépare des commandes motrices (ou efférences)?

A

Il envoie une copie de l’efférence aux régions somesthésiques pariétales qui les renseignent sur les sensations à anticiper lors du mouvement.

87
Q

Qu’est-ce qui contribue au sentiment d’agence?

A

L’anticipation de sensations et les sensations réelles produites par le mouvement contribuent au sentiment d’agence.

88
Q

Quelle est une opinion populaire par rapport au sentiment d’agence?

A

Plusieurs croient que le sentiment d’agence est une illusion et que les décisions soi-disant conscientes sont en fait issues de la compétition entre des processus inconscients contrôlés par les priorités de l’organisme. Certaines données suggèrent qu’on prend conscience d’une décision prise par notre cerveau (ex: faire un geste) quelques fractions de secondes après la prise de décision inconsciente. Par exemple, quand on stimule le cortex moteur d’une personne à l’aide d’une stimulation magnétique transcranienne juste avant qu’elle décide si elle veut bouger la main droite ou la main gauche, on peut influencer le choix qui sera fait.