C. COMMUNICATION ET PERSUASION Flashcards

0
Q

Etre compris constitue certainement un des {…} que nous poursuivons lorsque nous communiquons avec autrui. Il en existe cependant un autre tout aussi important, celui d’{… …}. Ce dernier objectif suppose que nous soyons capables d’{… …}. C’est pourquoi tous nos efforts tendent à organiser ce que nous disons afin de paraître le plus {…} possible. La communication persuasive consiste à réaliser ces deux objectifs au moyen du {…}.

A

Etre compris constitue certainement un des {buts} que nous poursuivons lorsque nous communiquons avec autrui. Il en existe cependant un autre tout aussi important, celui d’{être cru}. Ce dernier objectif suppose que nous soyons capables d’{influencer autrui}. C’est pourquoi tous nos efforts tendent à organiser ce que nous disons afin de paraître le plus {convaincant} possible. La communication persuasive consiste à réaliser ces deux objectifs au moyen du {langage}.

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1
Q

Historiquement, les premières études qui ont étudié les caractéristiques de la communication persuasive ont été effectuées dès la {…} Guerre Mondiale par l’équipe de {…}. Ces travaux se sont largement inspirés de la conception des {…} et {…} de la Grèce antique concernant l’élaboration des stratégies {…} (Bromberg, 1983, 1991).

A

Historiquement, les premières études qui ont étudié les caractéristiques de la communication persuasive ont été effectuées dès la {Seconde} Guerre Mondiale par l’équipe de {Hovland}. Ces travaux se sont largement inspirés de la conception des {sophistes} et {rhéteurs} de la Grèce antique concernant l’élaboration des stratégies {argumentatives} (Bromberg, 1983, 1991).

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2
Q

Comparez la communication unilatérale et la communication bilatérale.

A

La communication unilatérale ne présente que les arguments en faveur de la position défendue, tandis que la communication bilatérale présente les deux aspects contradictoires.

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3
Q

Hovland et al. (1949) comparent l’efficacité relative de ces deux stratégies dans un contexte un peu particulier. Développez.

A

Alors que la Seconde Guerre mondiale prenait fin en Europe avec la capitulation de l’Allemagne, les États-Unis restaient toujours en guerre avec le Japon. L’armée craignait que les soldats engagés dans la guerre du Pacifique ne soient démotivés pensant la fin de la guerre proche. La recherche avait pour but d’étudier l’efficacité relative des deux stratégies communicatives visant à convaincre les soldats du contraire. L’expérience consistait à leur faire entendre des transcriptions radio d’analyses supposées faites par un commentateur sur la guerre du Pacifique. Dans la condition de communication unilatérale, l’analyse ne faisait mention que d’arguments en faveur de cette position, éloignement des sources d’approvisionnement, importance des réserves des troupes japonaises, etc. Dans la condition communication bilatérale, on ajoutait aux arguments précédents des contre arguments en faveur de la position opposée (i.e. Supériorité navale et industrielle des États-Unis). Globalement, on n’observe aucune différence d’efficacité entre les deux stratégies. Mais si on tient compte de la mesure de l’attitude initiale des sujets, les résultats montrent que lorsque l’attitude préalable est :

  • semblable à la position défendue, le discours unilatéral est plus efficace que le discours bilatéral (52 % contre 23 % de changements) ;
  • contraire à la position défendue, le discours bilatéral est plus efficace que le discours unilatéral (48% contre 30 % de changements).
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4
Q

Dans leur étude sur les États-Unis en guerre avec le Japon, Hovland et al. (1949) vérifient par ailleurs que l’efficacité des discours dépend du niveau d’étude. Plus le niveau est élevé plus le discours bilatéral est efficace. Deux explications ont été avancées. Lesquelles ?

A

L’une met l’accent sur le fait que les sujets de niveau élevé seraient plus enclins à penser que le discours unilatéral est biaisé par un parti pris, l’autre sur leur capacité à contre-argumenter son contenu.

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5
Q

Faisant suite à ces résultats, Lumsdaine et Janis (1953) se demandent si les changements d’attitudes consécutives à ces deux stratégies langagières présentent la même résistance à une attaque persuasive ultérieure. Racontez.

A

Dans un premier temps, deux groupes de sujets entendent un discours développant l’idée que l’Union soviétique sera capable de produire une bombe atomique dans un délai de cinq ans ; l’un reçoit un discours unilatéral, l’autre un discours bilatéral (le même que le précédent auquel on ajoute quelques arguments contraires). Une semaine plus tard la moitié de chacun des deux groupes entend un discours opposé (propagande) au premier. On y insiste sur le fait que les Russes produiront probablement la bombe dans un délai de deux ans maximum. Les résultats montrent que le discours bilatéral a pour effet d’augmenter davantage la résistance des sujets à une propagande ultérieure qu’une présentation unilatérale et qu’il est d’autant plus efficace que l’attitude initiale des sujets est opposée à la première position défendue. Les auteurs comparent cet effet à une sorte d’inoculation.

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6
Q

II. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA SOURCE
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
« Qui peut ignorer que les mots véhiculent une conviction bien plus grande quand ils sont prononcés par des hommes réputés que par des hommes obscurs et que les faits tirés de l’expérience vécue constituent des arguments bien plus forts que les mots. » Qu’illustre cette citation d’Isocrate, contemporain d’Aristote ?

A

Cette citation d’Isocrate illustre l’importance accordée de tout temps aux caractéristiques de la source dans le champ de la persuasion.

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7
Q

Si de nombreuses recherches en psychologie attestent cet effet (l’importance des caractéristiques de la source dans le champ de la persuasion), il est nécessaire d’en expliquer le mécanisme. Une première piste nous est donnée en comparant les recherches dans lesquelles la source du message est connue avant ou après la réception du message. De quoi atteste cette comparaison ?

A

Cette comparaison atteste que la crédibilité de la source n’a d’effet sur la persuasion si et seulement si elle est identifiée avant que le message ne soit traité.

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8
Q

Qu’ont mis en évidence Ward et McGuinnies (1974) au sujet de la crédibilité de la source ?

A

Ward et McGuinnies (1974) mettent en évidence que le degré de crédibilité de la source (forte vs faible) n’a aucun effet sur l’efficacité de la communication persuasive si la source est connue après l’écoute du message.

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9
Q

Qu’implique le fait qu’il soit indispensable que la source soit identifiée avant ou en même temps que l’écoute du message ?

A

Le fait qu’il soit indispensable que la source soit identifiée avant ou en même temps que l’écoute du message constitue une première indication pour comprendre la nature du processus mis en jeu. En effet, ce résultat est compatible avec l’hypothèse selon laquelle la crédibilité de la source modifie l’efficacité de la persuasion en modifiant la façon dont les gens traitent ou élaborent les messages.

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10
Q

Que se passe-t-il lorsqu’on révèle l’identité de la source après l’écoute du message ?

A

Lorsqu’on révèle l’identité de la source après l’écoute du message, il est trop tard pour qu’elle produise un effet. Il n’y a pas d’effet rétroactif : le sujet ayant produit, pendant l’écoute du message, toutes les pensées s’y rapportant.

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11
Q

On peut donc penser que les indicateurs de la crédibilité de la source médiatisent la persuasion en agissant sur les {… …} de traitement du contenu du message.

A

On peut donc penser que les indicateurs de la crédibilité de la source médiatisent la persuasion en agissant sur les {processus cognitifs} de traitement du contenu du message.

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12
Q

Ainsi, les indicateurs de la crédibilité de la source médiatisent la persuasion en agissant sur les processus cognitifs de traitement du contenu du message. Qu’en pensent plus précisément Petty et Cacioppo (1986) ?

A

Selon Petty et Cacioppo (1986), la crédibilité accroît la persuasion en agissant sur le nombre de pensées produites pendant l’écoute du message. Si le sujet croit que la source de la communication est un expert du domaine, il a toutes les raisons de relâcher ses défenses ou encore d’abaisser sa motivation à examiner attentivement le contenu du message ; dans ce cas, il produira peu de réponses cognitives. À l’opposé, si la source est perçue comme peu experte du domaine, il est probable qu’il reste sur ses gardes et qu’il accorde plus d’attention au contenu ; ce qui se traduira par une activité cognitive plus intense : élaboration de pensées critiques, élaboration de contre-arguments.

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13
Q

Comment peut-on décrire en résumé le mécanisme par lequel les caractéristiques de la source agissent sur l’efficacité persuasive du message ?

A

De la façon suivante :

1) la crédibilité a pour effet d’activer un processus de pensée pendant l’écoute du message ;
2) ce processus sera d’autant plus important que la crédibilité de la source sera faible ;
3) l’efficacité de la source est inversement proportionnelle au nombre de pensées élaborées.

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14
Q

De nombreuses recherches ont montré que le degré d’efficacité de la source dépendait du {… d’… du …} à l’égard du thème de la communication et donc de la {… … dans le …}.

A

De nombreuses recherches ont montré que le degré d’efficacité de la source dépendait du {degré d’implication du sujet} à l’égard du thème de la communication et donc de la {position défendue dans le message}.

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15
Q

Plus précisément, on a observé que l’effet de la crédibilité était inversement proportionnel au degré d’implication du sujet.
Quel est l’explication de Petty et al (1981) ?

A

Lorsque l’objet de la communication est peu impliquant, ce sont les caractéristiques de la source qui jouent un rôle dans la persuasion ; la pertinence des arguments dans ce cas importe peu. À l’inverse, lorsque le sujet est fortement impliqué, c’est la qualité des arguments qui cette fois compte et non les caractéristiques de la source.

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16
Q

Dans les deux tiers des recherches analysées, le facteur source a un effet significatif sur le changement d’attitude uniquement dans la condition de faible implication. Comment explique-t-on ce résultat ?

A

On explique ce résultat par le fait que, l’objet impliquant motive le sujet et déclenche UN PROCESSUS DE TRAITEMENT CENTRAL DU CONTENU DU MESSAGE au cours duquel est élaboré un ensemble de pensées et d’arguments. Selon que cette production est ou non favorable à la position défendue, le message sera plus ou moins persuasif. C’est pourquoi la crédibilité de la source a un impact minime lorsque le sujet est fortement impliqué. La méta-analyse conduite par Wilson et Sherell (1993) résume assez bien l’ensemble de ces résultats.

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17
Q

En fonction de ce qui précède, on pourra en déduire que plus les sources sont CRÉDIBLES plus elles sont PERSUASIVES. De nombreuses recherches montrent que cela n’est pas toujours le cas lorsque le message a pour but de RENFORCER plutôt que de CHANGER l’attitude existante du sujet. Les auteurs rapportent en effet que les sources modérément crédibles sont plus efficaces que les sources fortement crédibles. Par exemple ?

A

Sternthal et al. (1978) par exemple, expliquent ce résultat en montrant qu’une source modérée déclenche la production de pensées favorables plus nombreuses qu’une source très crédible. En effet, on sait qu’une source très crédible réduit la motivation du sujet à traiter le contenu et à générer des réponses cognitives. Mais comme le contenu du message persuasif est ici congruent avec la position des sujets, ces arguments qui auraient pu être élaborés auraient été des arguments favorables à la position défendue. Cela explique pourquoi dans ce cas, la source très crédible est moins efficace, puisque l’efficacité de la source dépend du nombre de réponses cognitives favorables produites.

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18
Q

Il est évident que si nous voulons modifier l’attitude de quelqu’un, nous devons marquer notre désaccord avec lui. Mais comment le mettre en scène ?

A

Si nous marquons un désaccord trop important, l’interlocuteur peut juger le contenu du message trop extrême, fabriquer des pensées défavorables et ainsi être peu ou pas du tout influencé. C’est pourquoi le degré de désaccord existant entre la position défendue dans le message et la position du récepteur constitue une variable importante.

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19
Q

Certaines recherches sur le degré de similarité des attitudes entre la source et le récepteur ont montré une relation {…} entre le degré de désaccord et l’efficacité du message.
»> un faible désaccord produit une persuasion {…},
»> un désaccord modéré une persuasion {… …},
»> un désaccord important {… … … … …} de persuasion
(Peterson et Koulack, 1969)

A

…une relation {curvilinéaire} entre le degré de désaccord et l’efficacité du message.
»> un faible désaccord produit une persuasion {faible},
»> un désaccord modéré une persuasion {plus élevée},
»> un désaccord important {peu ou pas du tout} de persuasion
(Peterson et Koulack, 1969)

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20
Q

Cependant, ce résultat attestant l’existence d’une relation curvilinéaire entre le degré de désaccord et l’efficacité du message doit être modulé en fonction du degré de crédibilité de la source. Expliquez.

A

Aronson et al. (1963) confirment l’existence d’une relation curvilinéaire quand la crédibilité de la source est modérée. Mais, quand elle est très crédible la relation devient linéaire : plus le désaccord est important plus le message est efficace.

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21
Q

Comment expliquer le résultat d’Aronson et al. (1963) attestant que quand la source est très crédible la relation devient linéaire ?

A

Si on compare les deux conditions de crédibilité forte et modéré :
1) Dans le premier cas, quand la crédibilité de la source est forte, en réduisant la motivation du récepteur, elle diminue parallèlement le nombre de pensées défavorables.
2) Dans le second cas, la condition de crédibilité modérée ne diminuant pas la motivation à traiter le contenu du message, les sujets produisent plus de pensées défavorables que dans la première condition.
Ainsi, dans une situation où la position défendue par la source du message est éloignée de celle du récepteur, plus la crédibilité de la source est importante plus elle est persuasive.

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22
Q

En guise de conclusion, une question s’impose : qu’entend-on par crédibilité de la source ? La question soulève quelques problèmes à la fois théoriques et méthodologiques. Lesquels ?

A

Lorsque l’on passe en revue l’ensemble des travaux qui s’y rapportent, on peut faire deux constats :
1) Tout d’abord, les différentes opérationnalisations de la variable crédibilité de la source effectuées par les chercheurs recouvrent des réalités bien souvent différentes d’une expérience à une autre et parfois dans la même. L’effet de la crédibilité est étudié de façons fort diverses :
»> tantôt en manipulant LE DEGRÉ D’EXPERTISE de la source dans le domaine considéré,
»> tantôt en manipulant LE DEGRÉ DE CONFIANCE qui lui est accordé,
»> tantôt en manipulant LE DEGRÉ D’ATTRACTIVITÉ ressentie à son égard.
2) Ensuite, ainsi que nous le faisions remarquer (Bromberg, 1990), dans la grande majorité des recherches lorsque l’on étudie le rôle des caractéristiques de la source, on utilise DES SOURCES FICTIVES. C’est-à-dire des sources construites de toutes pièces, matérialisées tantôt par une PHOTOGRAPHIE, tantôt par une VOIX, et parfois par un enregistrement VIDÉO. Le plus souvent la source est ABSENTE physiquement de la situation expérimentale et n’existe que par la description que l’on en fait. En réalité, ce n’est pas la source elle-même qui joue un rôle mais L’IMAGE DE LA SOURCE que le sujet se construit à partir des scénarios construits par l’expérimentateur. Il y a une sorte de paradoxe à étudier les effets des caractéristiques d’une source absente et présente à la fois qu’on ne voit où ne rencontre jamais.
»> Il est donc important de souligner combien il est nécessaire pour étudier l’effet de la crédibilité de la source sur le changement d’attitudes et comparer les résultats entre eux, de définir préalablement LE CONCEPT DE CRÉDIBILITÉ et de préciser ce que l’on entend réellement mesurer.

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23
Q

Citez des exemples relatifs au premier constat (l’effet de la crédibilité est étudié tantôt en manipulant le degré d’expertise de la source dans le domaine considéré, tantôt en manipulant le degré de confiance) et expliquez.

A
  • Par exemple, Johnson et Scileppi (1969) font varier le degré de crédibilité de la source en la décrivant, selon les conditions expérimentales, soit comme un médecin de réputation mondiale, soit comme un charlatan sorti de prison.
  • De leur côté, Ward et McGuinnies (1974) opposent une source très crédible définie comme un expert dans le domaine et à qui on peut faire confiance, à une source peu crédible sans aucune expertise, sournoise et retorse.
    =»> Dans les deux recherches citées, la source crédible produit un plus grand changement d’attitude. Mais, étant donné que les notions d’expertise et de confiance sont confondues dans ses opérationnalisations, il est impossible d’apprécier les effets respectifs de ces deux conceptions de la crédibilité. Il arrive d’ailleurs fréquemment que ces deux composantes (l’expertise et la confiance) entrent simultanément en jeu sans que l’on puisse toujours l’éviter. Les gens ont plutôt tendance à accorder leur confiance à des experts qu’à des non-experts !
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24
Q

Ce problème de confusion de variables se pose aussi pour d’autres composantes de la crédibilité. Par exemple ?

A

Chebat, Filatrault et al. (1988) manipulent le degré d’expertise en attribuant le message s’adressant à des étudiants, tantôt à des professeurs, tantôt à des étudiants. Cette opérationnalisation a l’inconvénient de confondre deux variables : l’expertise et la similarité perçue avec la source. On ne peut éviter que l’on perçoive une source étudiante comme plus semblable à soi qu’un professeur !

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25
Q

III. Argumentation, agressivité verbale et persuasion
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La grande majorité des travaux sur la persuasion s’inscrit dans des modèles de communication monologiques où locuteurs (appelés sources) et interlocuteurs (appelés récepteurs ou audience) n’ont jamais la possibilité d’interagir en instaurant une relation interlocutive. Dans ce cadre théorique, les recherches sont plutôt focalisées sur l’étude de l’impact de différentes variables de la situation communicative sur un sujet récepteur, souvent passif, mutique toujours (Bromberg, 1999 ; Bromberg, Trognon, 2004). Quel fut l’apport considérable des travaux de Miller, Boster et al. (1977) ?

A

On mesurera d’autant mieux l’originalité et l’importance des travaux de Miller, Boster et al. (1977) qu’ils furent les premiers à attirer l’attention sur ce qu’ils ont appelé la persuasion interpersonnelle. Leur modèle met en œuvre une conception dialogique de la communication persuasive avec pour objectif d’apporter des réponses sur la manière dont nous arrivons à persuader autrui à faire ce que nous voulons, à résister nous-mêmes aux tentatives d’influence.

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26
Q

Dans l’expression “ la face de l’interlocuteur”, à quoi le terme “face” fait-il référence ?

A

Selon Brown et Levinson (1987), la face fait référence à l’identité de la personne. Il distingue la face négative qui se définit par le désir de ne pas subir des contraintes et la face positive par le désir de recevoir l’approbation d’autrui.

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27
Q

Quand peut-on qualifier une communication d’agressive sachant qu’affirmer qu’une communication est agressive ne signifie pas qu’elle soit forcément mauvaise ?

A

On dira qu’une communication est agressive si elle exerce de façon symbolique une force afin d’assurer la défaite de l’interlocuteur et/ou la disqualification de l’attaque persuasive (Infante, 1989).

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28
Q

De quoi résulte cette force destinée à assurer la défaite de l’interlocuteur et/ou la disqualification de l’attaque persuasive ?

A

Cette force résulte de la combinaison de quatre comportements langagiers traduisant :
1) l’assurance verbale,
2) le désir de contradiction,
3) l’hostilité,
4) l’agressivité verbale
»> et de leurs interactions avec la situation communicative.

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29
Q

Quel type de stratégies langagières sont mises en œuvre par ces comportements langagiers constitutifs de la force destinée à assurer la défaite de l’interlocuteur et/ou la disqualification de l’attaque persuasive ?

A

Les deux premiers comportements langagiers (l’assurance verbale et le désir de contradiction) caractérisent la mise en œuvre de stratégies langagières dites CONSTRUCTIVES par opposition aux deux derniers (l’hostilité et l’agressivité) qui caractérisent des stratégies dites DESTRUCTIVES.

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30
Q

Chacun des quatre comportements langagiers constitutifs de la force inductrice de la communication agressive interagit avec des {… …} pour dynamiser le comportement communicatif.

A

{éléments situationnels}

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31
Q

Selon le modèle de Miller, Boster et al. (1977), la façon dont les jeux argumentatifs, ouverts par le dialogue, réalisent l’intention persuasive du ou des interlocuteurs détermine pour une grande part la nature de la {… …} établie ainsi que la nature et l’efficacité des {… …}. Par exemple, il n’est pas rare que les interlocuteurs, voulant gagner à tout prix l’enjeu de la conversation ou du débat, ou tout simplement réussir à influencer autrui, adoptent des {… … …} sans considération pour la {… de l’…}, ni même de la {… des … …}.

A

Selon le modèle de Miller, Boster et al. (1977), la façon dont les jeux argumentatifs, ouverts par le dialogue, réalisent l’intention persuasive du ou des interlocuteurs détermine pour une grande part la nature de la {relation interpersonnelle} établie ainsi que la nature et l’efficacité des {stratégies mobilisées}. Par exemple, il n’est pas rare que les interlocuteurs, voulant gagner à tout prix l’enjeu de la conversation ou du débat, ou tout simplement réussir à influencer autrui, adoptent des {comportements langagiers agressifs} sans considération pour la {face de l’interlocuteur}, ni même de la {justesse des idées défendues}.

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32
Q

Un locuteur qui adopte une stratégie langagière constructive traduisant son assurance (… ou …) quant à la maîtrise de l’objet en discussion, acquerra une position {…, …,} lui donnant un {…} pour atteindre ses {…}.
S’il adopte une stratégie langagière visant à porter la contradiction, il argumentera de façon {…} afin de {…} la position adverse (Infante et Rancer, 1996).

A

Un locuteur qui adopte une stratégie langagière constructive traduisant son assurance (réelle ou supposée) quant à la maîtrise de l’objet en discussion, acquerra une position {forte, dominante,} lui donnant un {avantage} pour atteindre ses {objectifs}.
S’il adopte une stratégie langagière visant à porter la contradiction, il argumentera de façon {polémique} afin de {réfuter} la position adverse (Infante et Rancer, 1996).

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33
Q

Concernant les stratégies destructrices, que peut-il se passer dans la dynamique de l’interaction ?

A

Concernant les stratégies destructrices, on ne peut ignorer que dans la dynamique de l’interaction, les interlocuteurs mis en difficulté peuvent à tout moment modifier leur mouvement stratégique en passant d’une forme de communication agressive relativement constructive à une autre plus destructrice, animés par le désir d’être blessants et d’attaquer la face de l’interlocuteur afin de rétablir une position menacée.

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34
Q

Comment se traduit l’hostilité sur le plan de la communication ?

A

L’hostilité se traduit sur le plan de la communication par l’expression d’un ressentiment, d’irritabilité ou encore d’une suspicion.

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35
Q

L’agressivité verbale quant à elle vise essentiellement à attaquer {l’… de …} des interlocuteurs afin de leur infliger des souffrances psychologiques (Kinney, 1994).

A

{l’estime de soi}

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36
Q

Le modèle des quatre stratégies langagières s’inscrit dans qu’elle approche ?

A

Les auteurs situent leur modèle dans une approche interactionniste de la personnalité en ce sens qu’ils pensent que ces quatre stratégies trouvent leur fondement dans ces quatre traits de personnalité que chaque acteur social possède à des degrés variables.

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37
Q

Le style agressif du comportement communicatif est le produit conjoint des facteurs {…} et des {…} de la personne.

A

Le style agressif du comportement communicatif est le produit conjoint des facteurs {situationnels} et des {caractéristiques} de la personne.

38
Q

Donnez l’exemple du cours illustrant que le style agressif du comportement communicatif est le produit conjoint des facteurs situationnels et des caractéristiques de la personne.

A

Par exemple, si Marie croit que son argumentation a des chances d’échouer et qu’elle n’y attache pas une grande importance, sa motivation à argumenter sera faible. Mais, si elle croit qu’elle emportera le gain conversationnel et que le remporter est important pour elle, sa motivation à argumentée sera élevée.

39
Q

De quelle façon le modèle interactionniste a-t-il été validé ?

A

Plusieurs recherches (Infante et Rancer, 1993 ; Steward et Roach, 1993) ont validé le modèle interactionniste en montrant que la connaissance simultanée des traits de personnalité de la personne et des facteurs situationnels (comme les caractéristiques de l’objet conversationnel) permettaient de prédire le style du comportement communicatif des acteurs de l’interlocution.

40
Q

Onyekwer et al. (1991) ont montré que lorsque les gens sont fortement impliqués dans l’objet conversationnel (argumenter en faveur du contrôle des armes lorsque l’on est propriétaire d’un magasin d’armes à feu) accroît non seulement leur {… à …} mais aussi améliore leur comportement communicatif dans le registre de la {…}.

A

Onyekwer et al. (1991) ont montré que lorsque les gens sont fortement impliqués dans l’objet conversationnel (argumenter en faveur du contrôle des armes lorsque l’on est propriétaire d’un magasin d’armes à feu) accroît non seulement leur {motivation à argumenter} mais aussi améliore leur comportement communicatif dans le registre de la {contestation}.

41
Q

Dans un autre contexte, Infante (1989) met en évidence l’utilisation de stratégies différentes selon que ce sont des hommes ou des femmes qui essaient de convaincre quelqu’un. Lorsque l’interlocuteur utilise un comportement communicatif {…}, les hommes ont plus tendance que les femmes à répliquer {…}, tandis que les femmes ont plus tendance que les hommes à utiliser un style de communication {…}.

A

Lorsque l’interlocuteur utilise un comportement communicatif {agressif}, les hommes ont plus tendance que les femmes à répliquer {agressivement}, tandis que les femmes ont plus tendance que les hommes à utiliser un style de communication {argumentatif}.

42
Q

Ainsi, les comportements des interlocuteurs sont en partie déterminés par {la … des … et des … de …} qui structurent l’interaction communicative.

A

{la nature des enjeux et des jeux de dialogue}

43
Q

Mais qu’est-ce qui peut déterminer l’intention d’argumenter et donc les stratégies employées pour convaincre son interlocuteur ? Une façon de comprendre la communication agressive consiste à étudier les croyances que les gens ont à propos du fait d’argumenter et de l’emploi d’un comportement agressif.
Rancer et al. (1985) montrent que les gens possèdent en général des croyances bien structurées à propos de l’acte de convaincre.
Comment se structurent-elles ?

A

Elles se structurent en fonction des valeurs que l’on attache à la persuasion :
»> ACTIVITÉ : croyance selon laquelle argumenter constitue un mode d’interaction au même titre qu’une conversation ;
»> IMAGE DE SOI : croyance selon laquelle argumenter constitue une interaction qui produit un effet sur l’image de soi ;
»> APPRENTISSAGE : croyance selon laquelle argumenter constitue une façon d’apprendre sur soi-même, autrui ou l’environnement ;
»> COMPÉTENCE : croyance selon laquelle argumenter constitue un indicateur de ses compétences langagières.
»> CONTRÔLE/DOMINANCE : croyance selon laquelle argumenter constitue une façon d’imposer son opinion ;
»> CONFLIT : croyance selon laquelle argumenter constitue une source de conflits entre les gens ;
»> HOSTILITÉ : croyance selon laquelle argumenter est un combat ;

44
Q

Que caractérise la combinaison de ces croyances ?

A

La combinaison de ces croyances caractérise en fait le caractère plus ou moins ergoteur des individus.
»> Ceux qui ont volontiers l’esprit batailleur possèdent des croyances positives à propos de l’activité, du contrôle, du conflit, de l’image de soi, de l’apprentissage et des compétences.
»> Ceux qui ont moins d’esprit batailleur possèdent des croyances négatives concernant l’hostilité, le contrôle et le conflit.

45
Q

Dans cette optique, Rancer et al. (1985) ont montré que les gens à l’esprit batailleur considèrent que la dispute constitue {une … d’…}, alors que ceux qui sont peu batailleurs envisagent la dispute comme {un … … et … que l’on … … à … …}.

A

Dans cette optique, Rancer et al. (1985) ont montré que les gens à l’esprit batailleur considèrent que la dispute constitue {une source d’informations}, alors que ceux qui sont peu batailleurs envisagent la dispute comme {un acte défavorable et hostile que l’on doit éviter à tout prix}.

46
Q

IV. L’APPEL À LA PEUR
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Faire appel à la peur pour convaincre autrui de faire ou ne pas faire quelque chose est un procédé vieux comme le monde. Quel est l’objectif de l’appel à la peur ?

A

L’appel à la peur, en laissant voir les terribles conséquences du refus de suivre les recommandations, a pour objectif de persuader l’interlocuteur de changer son attitude et son comportement.

47
Q

En quoi consiste cette technique ?

A

L’utilisation de la peur comme stratégie persuasive consiste à associer dans le discours soit une action indésirable (fumer) à une conséquence négative (cancer du poumon), soit un acte désirable (se brosser les dents) à un évitement de conséquences négatives (caries). Une fois l’association réalisée, on préconise des recommandations visant à modifier le comportement afin d’éviter les conséquences négatives décrites. Le paradigme habituel consiste à communiquer, en éveillant la peur, les risques qu’encourt l’individu à ne pas suivre les recommandations.

48
Q

Décrivez le modèle de la réduction du drive.

A

Selon Janis (1968) le danger décrit dans les messages déclenche une réaction émotionnelle de peur qui induit une tension motivationnelle (ou drive). Cette tension, selon les auteurs, constitue le véritable moteur du changement, car elle pousse l’individu à agir pour la réduire. Si l’individu produit une réponse qui réduit sa peur, elle sera renforcée (selon la théorie de l’apprentissage) et intégrée dans le répertoire de ses réponses. Ce modèle postule l’existence d’un processus séquentiel dont le changement d’attitude _ qui en est le terme _ est médiatisé par une succession de réponses émotionnelles de peur. La réaction de peur constitue donc le principal concept explicatif de ce modèle. Les variables indépendantes sont supposées agir sur le changement d’attitude de façon immédiate, puisqu’elles agissent et modulent d’abord les réactions émotionnelles. Ce modèle suggère que plus le message fait peur, plus il sera efficace à modifier les attitudes et comportements à condition que les recommandations réduisent la peur. Par contre, si la peur est éliminée par d’autres réponses que l’acceptation des recommandations (en ignorant ou en niant le danger évoqué par exemple) alors le sujet opposera une résistance aux recommandations. Cependant, les auteurs précisent que la relation entre le niveau de la peur éveillée et l’acceptation du message n’est pas linéaire mais curvilinéaire (en forme de U). C’est-à-dire que s’il est nécessaire de provoquer une peur d’une certaine intensité pour déclencher le drive, une peur trop intense pousse le sujet à adopter une position défensive d’évitement le conduisant à ignorer le danger. Cette conception qui a marqué durablement les années 1950 et 1960 est devenue obsolète. L’hypothèse centrale selon laquelle l’acceptation de la recommandation du message se produit quand la peur est réduite n’a pas reçu de confirmations probantes (Rogers, 1983). Mewborn et Roger (1979) ont montré que ce n’était pas la réduction du drive qui agissait sur l’intention de se conformer ou non au message mais au contraire son déclenchement.

49
Q

Décrivez le modèle des réponses parallèles.

A

Ce modèle (Leventhal., 1970) se centre davantage sur les processus cognitifs qu’émotionnels. La communication déclenche deux processus parallèles et relativement indépendants : un processus de contrôle de peur et un processus de contrôle de danger. La réaction du sujet à la communication menaçante est médiatisée par des processus cognitifs de traitement de l’information permettant au sujet d’identifier tout d’abord la menace. Le procès de contrôle du danger serait analogue à un processus de résolution de problème. Le sujet est attentif non seulement aux informations liées à la situation mais également aux informations dont il est lui-même la source. Sa capacité à faire face au danger, ses réponses ainsi que leur efficacité plus ou moins grande à faire cesser la menace constituent autant d’informations qui vont jouer un rôle croissant à mesure que le processus de résolution de problème se déroule dans le temps. La perception du danger déclenche chez le sujet une réaction émotionnelle forte. Cette réponse constitue des indices internes qui à leur tour sont interprétés par le sujet comme une réaction de peur. Le contrôle de la peur est alors activé. Ce processus déclenche ensuite des réponses comportementales qui permettent au sujet d’éliminer cette peur. Il est clair pour Leventhal que le comportement de protection adapté est celui qui procède de la tentative de contrôler le danger (cognitions), et non celui qui procède du contrôle de la peur (émotions). Dans le premier cas, les gens pensent au message menaçant et développent des stratégies permettant d’éviter le danger, dans le second cas, au contraire, en se focalisant sur la peur, ils essaieront de la contrôler en activant des mécanismes de défense inadaptés comme le déni, l’évitement, ou l’adoption de comportements visant à conjurer la peur comme manger (message sur les conséquences de l’obésité sur la santé), boire (message sur l’abus de l’alcool), fumer (message sur le danger de la cigarette). Bien que le modèle de Leventhal rénove en quelque sorte le modèle précédent, il manque de précision sur les circonstances qui déclenchent l’un ou l’autre processus de contrôle, ce qui fait qu’à un moment donné l’un prend le pas sur l’autre.

50
Q

Décrivez la théorie de la motivation à la protection.

A

Rogers (1975, 1983,1985) apporte une clarification conceptuelle importante de l’utilisation de la peur dans le champ de la communication persuasive en accordant une priorité importante aux processus cognitifs qui médiatisent le changement de comportements. Dans son modèle, la peur a un rôle minime. Deux processus cognitifs permettent à l’individu de stabiliser sa relation avec son environnement : l’évaluation cognitive (appraisal) de la menace et l’adaptation (coping) de la réponse à cette menace. Selon Rogers (1983), ces deux évaluations peuvent se traduire soit par des réponses adaptées au risque mentionné dans la communication (motivation à la protection), soit inadaptées avec des conséquences négatives (i.e. fumer), soit encore par des absences d’action (i.e. ne pas participer à une campagne de dépistage du cancer du sein).

51
Q

Pour que l’appel à la peur soit efficace, la motivation à la protection doit être éveillée chez le sujet. Pour cela, la communication doit agir sur quatre composantes. Lesquelles ?

A

1) la gravité perçue des événements menaçants (i.e. une crise cardiaque) ;
2) la probabilité perçue qu’ils se réalisent, ou la vulnérabilité personnelle perçue vis-à-vis de cet événement ;
3) la croyance en l’efficacité des recommandations préconisées et donc des comportements demandés ;
4) l’auto efficacité attendue, c’est-à-dire le niveau de confiance que le sujet accorde à sa capacité à exécuter les comportements préventifs.

52
Q

La motivation à la protection est le résultat de deux processus cognitifs. Lesquels ?

A

l’évaluation de la menace et le coping.

53
Q

Sur quoi repose l’‘évaluation de la menace ?

A

L’‘évaluation de la menace repose sur :
- l’estimation de la gravité :
»> « Le cancer de la peau est une maladie très grave » ;
- la perception de sa vulnérabilité :
»> « Mes chances d’avoir ce cancer sont importantes. »

54
Q

Sur quoi repose l’évaluation du coping ?

A

L’évaluation du coping repose sur :
- la croyance en l’efficacité des comportements à conjurer la menace :
»> « Me protéger du soleil m’évitera d’avoir le cancer » ;
- l’auto efficacité :
»> « Je suis capable de faire attention et de me protéger du soleil. »

55
Q

L’efficacité de la théorie de la motivation à la protection repose sur quel raisonnement ?

A

Si quelqu’un est confronté à un événement menaçant, il commencera par évaluer la menace, puis les réponses sollicitées (coping). La combinaison de ces deux évaluations le conduira alors à adopter une stratégie de coping qui déterminera l’intention et le comportement. On fait l’hypothèse que la menace perçue ainsi que la croyance en sa capacité à la conjurer (auto-efficacité) agissent de concert pour déterminer la force de l’intention d’agir et la probabilité d’adopter ou non l’action préconisée (Rogers et Prentice-Dunn, 1997).

56
Q

Racontez l’étude de Rippetoe et Rogers (1987) sur le modèle de la motivation à la protection.

A

Après avoir informé des femmes sur le risque du cancer du sein, Rippetoe et Rogers (1987) examinent les effets de l’information sur les composantes du modèle et leur lien avec l’intention de pratiquer ou non l’autopalpation des seins. Les résultats montrent que les composantes : efficacité du comportement (croire que cette pratique détectera les premiers signes du cancer), perception de la gravité (penser que le cancer du sein est une maladie dangereuse et difficile à traiter lorsqu’il est dans un état avancé) et l’auto-efficacité (penser que l’on est capable de pratiquer cette autopalpation de manière efficace) sont les meilleurs prédicateurs de l’intention.

57
Q

Bien que le modèle de la motivation à la protection ait été validé de nombreuses fois, il n’est pas exempt de critiques. Que lui reproche-t-on notamment ?

A

On lui reproche notamment qu’il postule que les individus traitent les informations de manière rationnelle sans tenir compte du fait qu’il introduit un élément irrationnel lié à la peur. Ensuite, ce modèle n’explique pas pourquoi ni comment l’évaluation de la menace interagit avec celle du coping, et comment cette interaction joue sur l’intention et le comportement. Enfin, il est incapable d’expliciter les facteurs responsables du rejet de la communication.

58
Q

Décrivez le modèle étendu des processus parallèles.

A

White et al. (2001), à la différence du modèle précédent, réintroduisent la distinction faite par Leventhal entre les contrôles de la peur et de danger en évitant la critique faite à la théorie des réponses parallèles. Il précise les conditions qui déclenchent un processus plutôt qu’un autre.
Ce modèle est structuré autour de deux concepts, la menace perçue et l’efficacité perçue.

59
Q

À quoi la menace perçue fait-elle référence ?

A

Imaginez que vous fumiez deux paquets de cigarettes par jour, on vous dit que fumer provoque le cancer et qu’un chewing-gum à la nicotine vous aidera à vous arrêter. La menace perçue réfère au fait que vous percevez le danger. Or, vous ne percevez le danger que si : a) vous êtes sensibles à la menace et b) la menace est sérieuse. Si vous pensez que la probabilité d’avoir un cancer est élevée (vulnérabilité perçue) et que c’est une maladie grave (gravité perçue), la menace perçue est élevée.

60
Q

À quoi l’efficacité perçue fait-elle référence ?

A

L’efficacité perçue fait référence à la perception qu’a la personne de la recommandation qui accompagne l’appel à la peur. Elle repose sur deux éléments, l’auto-efficacité et l’efficacité de la réponse.

61
Q

À quoi renvoie la perception de l’auto-efficacité ?

A

La perception de l’auto-efficacité renvoie à la croyance que vous avez à propos de votre capacité à suivre la recommandation (je suis capable de mâcher du chewing-gum)

62
Q

À quoi renvoie la perception de l’efficacité de la réponse ?

A

La perception de l’efficacité de la réponse renvoie aux croyances que vous avez quant à l’efficacité de la recommandation.

63
Q

Le Modèle étendu des processus parallèles suggère que les sujets soumis à l’appel à la peur ont 2 façons de l’évaluer et 3 façons d’y faire face. Développez.
(cf. fig. 2 du cours disponible sur Psychocned ou dans mon espace Google : dangela.2703@gmail.com )

A

ÉVALUATION 1 = ÉVALUATION DE LA MENACE =»> En premier, on évalue la menace. Plus la menace perçue est grande plus la motivation à agir est importante.
FAIRE FACE 1 = ABSENCE D’EFFET =»> Si aucune menace n’est perçue, aucune action n’a lieu. L’appel à la peur est complètement ignoré et la recommandation n’est même pas évaluée.
ÉVALUATION 2 = ÉVALUATION DE L’AUTO-EFFICACITÉ ET DE L’EFFICACITÉ DE LA RÉPONSE =»> Si la menace perçue est importante et prise très au sérieux, on procède à une deuxième évaluation au cours de laquelle seront évaluées l’auto-efficacité et l’efficacité de la réponse. C’est cette deuxième évaluation qui détermine le type d’action à entreprendre.
FAIRE FACE 2 = CONTRÔLE DU DANGER =»> Si on pense qu’on est capable d’agir pour prévenir la menace alors on sera motivé pour contrôler le processus de danger et on adoptera les attitudes, intentions ou changements comportementaux appropriés. Dans l’exemple utilisé, on choisira de mâcher du chewing-gum à la nicotine.
FAIRE FACE 3 = CONTRÔLE DE LA PEUR =»> Mais si on doute de notre capacité à suivre efficacement la recommandation ou on ne croit pas en son efficacité, on ne cherchera plus à essayer de contrôler le danger mais de contrôler sa peur. Cette motivation à contrôler sa peur se manifestera par une résistance inadaptée parce qu’elle repose sur un mécanisme de défense d’évitement (inhiber toute pensée à propos de la menace), de déni ou encore de réactance.
ATTENTION : Il est important de faire la distinction entre l’absence d’effet, qui est dû à l’absence d’une menace perçue et les effets du contrôle de la peur provoqués simultanément par la perception d’une menace importante et d’une faible efficacité. Dans les deux cas cela aboutit à un rejet des recommandations de l’appel à la peur. Cependant, les stratégies à appliquer sont différentes. Dans le premier cas, il s’agira d’intensifier l’appel à la peur, dans le second de mettre l’accent sur l’efficacité de la recommandation.

64
Q

Witte et Allen (2000) ont évalué le modèle au moyen d’une méta-analyse. Développez.

A

Cette analyse montre que quoique les menaces soient nécessaires à la motivation, une trop forte intensité peut engendrer un niveau de peur insurmontable et pousser les gens à consacrer beaucoup d’énergie à l’éviter en la rationalisant. Plutôt que d’entreprendre une action pour éviter le danger (je vais cesser de fumer sur les recommandations du médecin) ils sont enclins à produire des pensées mal adaptées pour maîtriser la peur : ce n’est pas parce que je vais fumer quelques années de plus que je vais attraper le cancer. Il est donc crucial que la menace ne soit pas employée seule. Pour que la stratégie persuasive ait des chances de réussir, susciter la peur ne suffit pas. Après qu’on a clairement communiqué à la personne le fait que ne pas suivre les recommandations entraîne des conséquences sérieuses pour la santé et accroît les risques d’en être la victime, il faut la convaincre par une stratégie discursive adaptée que les comportements demandés réduiront la menace et surtout qu’elle sera capable de les mettre en œuvre.

65
Q

V. LA THÉORIE DE L’ACTION RAISONNÉE ET LA THÉORIE DU COMPORTEMENT PLANIFIÉ
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Qu’est-ce qui fait défaut aux deux modèles précédents ?

A

Ce qui fait défaut aux deux modèles précédents est le concept de croyances normatives.

66
Q

Qu’est-ce qu’une croyance normative ?

A

Une croyance normative est une croyance que possède un individu à propos de ce que pensent les gens sur ce que l’on doit faire ou ne pas faire.

67
Q

Expliquez l’origine et l’importance de ce concept.

A

L’importance du rôle joué par ce type de croyance avait déjà été soulignée dans les années 1960 dans les théories des processus d’influence (Kelman, 1961) et du pouvoir (French et Raven, 1959) à savoir que les gens que nous connaissons servent de cadre de référence à nos comportements. La soumission peut résulter de l’identification à la source et du désir de lui plaire. Que les croyances sociales normatives influencent le fait de se conformer par un besoin inné d’approbation sociale ou par un besoin de satisfaire une relation avec autrui est un fait dont les deux auteurs, Ajzen et Fishbein (1980), n’ont pas sous-estimé l’importance. C’est ce qui les a conduit à développer les deux modèles, la Théorie de l’action raisonnée et la Théorie du comportement planifié.

68
Q

Quelle est l’idée développée par Ajzen et Fishbein (1980) dans leurs deux modèles, la Théorie de l’action raisonnée et la Théorie du comportement planifié ?

A

Dans ces deux modèles, les auteurs développent l’idée selon laquelle :
»> l’intention comportementale a un effet direct sur les comportements ;
»> l’intention comportementale dépend de l’attitude du sujet envers le comportement et les normes subjectives existantes à propos de ce comportement.

69
Q

De quoi dépend l’attitude à l’égard du comportement ?

A

L’attitude à l’égard du comportement dépend quant à elle des conséquences personnelles anticipées du comportement effectué _ en termes de coût et de bénéfices _ et de la valeur affective attribuée à ces conséquences.

70
Q

Qu’englobent donc les conséquences personnelles ?

A

Les conséquences personnelles englobent les notions de bénéfices, d’obstacles, d’efficacité de réponse, et de rigueur abordées dans les deux théories précédentes.

71
Q

La Théorie du comportement planifié constitue un développement de la théorie précédente en affirmant que l’intention comportementale est fonction du {…} exercé sur le comportement en plus de {l’…} à l’égard du comportement et les normes subjectives.

A

La Théorie du comportement planifié constitue un développement de la théorie précédente en affirmant que l’intention comportementale est fonction du {contrôle} exercé sur le comportement en plus de {l’attitude} à l’égard du comportement et les normes subjectives.

72
Q

Pourquoi cette modification s’est-elle avérée nécessaire ?

A

Cette modification s’est avérée nécessaire afin que la théorie puisse s’appliquer aux situations dans lesquelles le comportement en question n’est pas sous contrôle volontaire du sujet (Ajzen, 1988).

73
Q

Donnez l’exemple du cours relatif aux situations dans lesquelles le comportement en question n’est pas sous contrôle volontaire du sujet.

A

Par exemple, il est clair que si l’utilisation des protections contre les maladies sexuelles dépend de l’attitude à l’égard de ce comportement de protection et des croyances normatives, elle dépend aussi des comportements du partenaire.

74
Q

Selon la Théorie du comportement planifié, l’auto-efficacité (c’est-à-dire le contrôle du comportement) a une influence directe à la fois sur {l’… …} et le {…} lui-même. Un individu qui possède des attitudes pertinentes et des croyances normatives peut très bien ne pas produire le comportement qui en découlerait à cause justement de ce {… de …} (auto-efficacité faible).

A

Selon la Théorie du comportement planifié, l’auto-efficacité (c’est-à-dire le contrôle du comportement) a une influence directe à la fois sur {l’intention comportementale} et le {comportement} lui-même. Un individu qui possède des attitudes pertinentes et des croyances normatives peut très bien ne pas produire le comportement qui en découlerait à cause justement de ce {manque de contrôle} (auto-efficacité faible).

75
Q

Selon la Théorie du comportement planifié, qu’est-ce qui permet de prédire la réussite du comportement ?

A

C’est la combinaison du contrôle perçu du comportement (auto-efficacité) et l’intention comportementale qui permet de prédire la réussite du comportement.

76
Q

Donnez l’exemple du cours illustrant que ce qui permet de prédire la réussite du comportement est la combinaison du contrôle perçu du comportement (auto-efficacité) et l’intention comportementale.

A

Par exemple, imaginons le cas où deux personnes ayant la même intention d’apprendre à faire du golfe commencent ensemble cet apprentissage. La personne qui aura l’impression qu’elle pourra maîtriser cette activité a plus de chances de persévérer que la personne qui doute de ses capacités.

77
Q

Les deux théories se sont avérées efficaces à expliquer et prédire une variété de comportements en relation avec la santé. Par exemple ?

A

Par exemple, chez les adolescents, les croyances normatives concernant l’utilisation de la drogue chez les camarades de classe constituent la classe de prédicteurs la plus efficace de l’utilisation d’une substance. Le médecin est aussi un référent important. Les études ont montré que ses recommandations sont parmi les facteurs les plus influents de la décision des patients de prendre des précautions. C’est pourquoi son comportement verbal et/ou non verbal joue un rôle important sur l’intention comportementale du patient, car il communique son approbation ou sa désapprobation concernant ses agissements, et donc influence ses comportements futurs.

78
Q

VI. LA THÉORIE DE L’ATTENTE LANGAGIÈRE
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Décrivez la théorie de l’attente langagière.

A

Cette théorie (Burgoon et Miller, 1985) est fondée sur un postulat simple. Le langage est un système gouverné par des règles au moyen duquel les gens construisent des attentes concernant la manière dont le langage et les stratégies langagières sont utilisés dans des situations de persuasion. On peut trouver les prémices de cette idée dans un article de Brook publié en 1970. Dans cet article, Brook développait la conception selon laquelle les stéréotypes marquaient les discours sociaux comme n’importe quel autre fait social. Dans le cas où un discours ou une parole publique d’un acteur social entre en contradiction avec le contenu du stéréotype attaché à sa personne, le contraste produit avec les attentes de l’auditeur aura un effet sur la perception du locuteur. Par exemple, si un homme connu pour sa violence et sa brutalité tient un discours empreint de respect et de courtoisie, il sera perçu par contraste comme plus respectueux et courtois et donc plus crédible qu’il ne l’est en réalité par l’auditeur qui s’attend à des comportements violents. La raison tient au fait qu’une personne peut être perçue comme plus ou moins crédible, non pas en vertu de son comportement intrinsèquement persuasif mais parce que son comportement contraste avec les attentes stéréotypées qu’ont les gens à son égard. Burgoon, à la lecture de cet article, en vint à s’interroger sur la nature et le contenu de ces attentes. Il se demanda, notamment, si ces attentes ne concernaient pas la manière dont on anticipait la façon dont les gens sont censés user du langage en fonction non seulement de leur personnalité mais aussi de la culture à laquelle ils appartiennent. Mais, s’il existe vraiment des attentes concernant un usage différencié du langage, de quel type d’usage parle-t-on et ensuite de quoi dépendent ces attentes ? Du genre de la personne ? De son statut socio-économique ? De son degré de crédibilité ?

79
Q

À quoi fait référence la notion d’intensité à propos du langage ?

A

Nous apprenons, dès notre plus jeune âge que le langage peut exprimer des choses avec une plus ou moins grande intensité. La notion d’intensité à propos du langage fait référence à la façon dont son usage s’écarte plus ou moins de ce que l’on pourrait appeler une neutralité affective : l’intensité du substantif “haine” est plus forte que celui d’“antipathie” ou d’“aversion”, de l’adjectif “terrifié” que “craintif”, du verbe “frapper” que “cogner” et ainsi de suite. Un certain nombre de recherches ont montré que des messages à visée persuasive étaient plus efficaces lorsqu’on utilisait des termes de forte intensité plutôt que le contraire (Bradac et al., 1979). Cependant, on a aussi montré que cet effet pouvait dépendre de la position défendue par la source du message. Lorsque la source du message défend une position qui a les faveurs de l’audience, un langage de forte intensité accroît la crédibilité et favorise l’acceptation du message. A l’inverse, lorsque la source défend une position contraire à celle de l’audience, elle accroît plutôt la résistance.

80
Q

Qu’est-ce qui a permis la validation empirique de cette conception relative à la notion d’intensité à propos du langage ?

A

Plusieurs recherches vont affiner cette conception. Burgoon et Chase (1973) par exemple utilisent deux messages séparés par un intervalle de cinq semaines dont ils font varier l’intensité du langage. Ils font l’hypothèse :
- qu’ayant lu le premier message les sujets s’attendent à ce que le second soit de même intensité ;
- qu’ils seront davantage persuadés si l’intensité (plus forte ou plus faible) du deuxième message ne correspond pas à leur attente.
Les résultats confirment ces prédictions. Il en va de même pour ceux qui ont eu un premier message d’intensité modérée ou faible suivi d’un message de forte intensité.

81
Q

Relatez la recherche de McPeek et Edwards (1973) sur les caractéristiques de la source et des attentes qui en découlent.

A

McPeek et Edwards (1973) de leur côté, testent l’efficacité d’un message contre l’usage de la marijuana selon les caractéristiques de la source et des attentes qui en découlent en fonction des normes culturelles partagées par les sujets. Les auteurs font l’hypothèse que si un hippie et un prêtre tiennent un discours contre l’utilisation de la marijuana, seul le premier aura un comportement langagier inattendu : il sera plus crédible et plus persuasif. A l’inverse, si les deux tiennent des propos favorables à son utilisation, c’est le prêtre qui sera le plus crédible selon le même principe. Les résultats confirment partiellement cette hypothèse. Elle n’est vérifiée que dans le cas du hippie et non dans celui du séminariste. Cependant, quelle que soit la source, il apparaît que si elle tient des propos qui violent l’attente des sujets, elle est perçue comme plus honnête et sincère.

82
Q

Burgoon et al. (1975) initient une série de recherche visant à montrer que dans certains contextes, des messages à visées persuasives peuvent conduire les gens à anticiper des {… … d’intensité du …} en fonction de {… … et de … …}.

A

Burgoon et al. (1975) initient une série de recherche visant à montrer que dans certains contextes, des messages à visées persuasives peuvent conduire les gens à anticiper des {degrés variables d’intensité du langage} en fonction de {normes culturelles et de stéréotypes existants}.

83
Q

Que firent les chercheurs pour vérifier cette idée postulant l’existence d’une anticipation des degrés d’intensité du langage induite par des messages à visées persuasives ?

A

Afin de vérifier cette idée, les auteurs construisent deux messages en faveur d’une condition particulière d’entrée à l’université adressés à des étudiants. Les deux messages sont identiques hormis le fait que certains verbes utilisés sont de forte ou de faible intensité. La clé de cette expérience repose sur les attentes culturelles attachées à la source du message selon que l’on est un homme ou une femme. Pour justifier leurs hypothèses, ils écrivent (page 245) : « Bem et Bem suggèrent (1970) que le processus de socialisation […] a programmé les femmes de sorte qu’elles soient plus complémentaires qu’indépendantes, plus soumises que dominatrices, ayant l’esprit tourné plus vers la famille que les affaires ou que la science, que les hommes […]. Si ces stéréotypes sont corrects, alors on peut s’attendre à ce que certains comportements communicatifs des femmes soient différents des hommes. » Le fait qu’une femme encode sa pensée à l’aide de mots intenses produira un effet boomerang parce qu’« elle prend de façon non conventionnelle et inattendue une position forte. Un homme qui utilise un langage de faible intensité, alors que l’on attend le contraire, aura de fortes chances d’être moins efficace ». Cette recherche tire son importance du fait que les attentes ne sont pas créées par l’expérimentateur mais par la société elle-même. Les hypothèses sont vérifiées. Lorsque la source du message est une femme, l’utilisation d’un langage ayant un niveau d’intensité faible est plus efficace qu’un niveau d’intensité fort. La source masculine est plus efficace avec un niveau d’intensité fort que faible.
L’ensemble de ces résultats suggère que souvent nous évaluons ou réévaluons les propos de quelqu’un selon que ce qu’il dit confirme ou viole nos attentes le concernant.

84
Q

VII. LA THÉORIE DU TRAITEMENT CENTRAL ET PÉRIPHÉRIQUE
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Selon Aristote, persuader autrui nécessite de prendre en compte les facteurs liés à {la source (…)}, au {message (…)} et à {l’… … chez l’… (…)}.

A

Selon Aristote, persuader autrui nécessite de prendre en compte les facteurs liés à {la source (ethos)}, au {message (logos)} et à {l’émotion suscitée chez l’audience (pathos)}.

85
Q

Ce sont ces idées d’Aristote qui ont structuré les premiers travaux expérimentaux initiés par Hovland et ses collaborateurs dans les années 1950. Sur quoi reposaient ces premières recherches ?

A

Ces premières recherches reposaient sur une conception relativement étroite du rôle des variables dans le processus de persuasion. Selon cette conception, le rôle d’une variable ne se résumait qu’à un seul et unique effet _ elle facilitait ou non l’impact persuasif _ et cet effet n’impliquait qu’un seul mécanisme cognitif. Cette conception a participé largement au développement des recherches mais s’est trouvée démunie pour expliquer les résultats contradictoires de plus en plus nombreux. D’autant que l’on n’a cessé de montrer que presque toutes les variables étudiées étaient susceptibles d’influencer les attitudes dans un sens ou dans un autre selon les contextes situationnels et selon des mécanismes différents.

86
Q

Que pouvez-vous dire sur la théorie de Petty et Cacioppo (1986) ?

A

La théorie de Petty et Cacioppo (1986) constitue l’une des premières tentatives pour unifier ces résultats contradictoires dans un même système explicatif. Le point central de la théorie de Petty et Cacioppo (1986) est l’affirmation selon laquelle il existerait un continuum d’élaboration reposant sur la capacité et la motivation de l’individu à réfléchir au contenu de la communication persuasive et à l’évaluer dans le contexte de la tentative d’influence. Ce continuum d’élaboration serait borné à une extrémité par l’absence totale de pensées à propos de l’information disponible dans la situation de persuasion et à l’extrémité opposée, une élaboration complète de cette information. Lorsque le sujet est à la fois motivé et capable de réfléchir, il est enclin à examiner attentivement toutes les informations découlant du message, de la source, du contexte, de ce qu’il ressent, afin de se faire une opinion la plus juste. On dit qu’il emprunte la voie centrale. Par contre, s’il est peu motivé (son intérêt est faible) ou si ses capacités cognitives sont perturbées (si son attention est distraite) le changement d’attitude peut découler de l’activation de mécanismes cognitifs peu coûteux ; il n’accordera de l’importance qu’à des indices sans rapport avec le contenu du message. On dit qu’il emprunte la voie périphérique. Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces deux voies ne sont pas parallèles mais sur un même continuum.

87
Q

Lorsqu’un processus cognitif de traitement central est mis en œuvre, l’individu focalise toute son attention et ses ressources cognitives sur le {…} du contenu de la communication. En même temps qu’il analyse ce contenu et l’intègre à ses {c… p…}, il produit des {p… f…} ou non à la position défendue par la source du message selon qu’il juge les arguments utilisés {v…, p… ou m…}. En effet, l’approche de la communication sociale en terme de réponses cognitives fait l’hypothèse que l’effet de la communication sur l’interlocuteur sera déterminé en tout premier lieu par la {…} des pensées produites par le sujet lorsqu’il anticipe ou écoute une communication persuasive.
(cf. fig. 3 du cours)

A

Lorsqu’un processus cognitif de traitement central est mis en œuvre, l’individu focalise toute son attention et ses ressources cognitives sur le {traitement} du contenu de la communication. En même temps qu’il analyse ce contenu et l’intègre à ses {connaissances préalables}, il produit des {pensées favorables} ou non à la position défendue par la source du message selon qu’il juge les arguments utilisés {valides, pertinents ou médiocres}. En effet, l’approche de la communication sociale en terme de réponses cognitives fait l’hypothèse que l’effet de la communication sur l’interlocuteur sera déterminé en tout premier lieu par la {nature} des pensées produites par le sujet lorsqu’il anticipe ou écoute une communication persuasive.
(cf. fig. 3 du cours&raquo_space;> dispo sur Psychocned ou mon espace Google : dangela.2703@gmail.com)

88
Q

Greenwald (1968) fut le premier à rendre compte de façon explicite du rôle joué par de telles réponses internes. Développez.

A

Pour cela, Greenwald (1968) demanda aux sujets d’inscrire toutes les pensées qui leur étaient venues à l’esprit sur une feuille de papier pendant l’écoute de la communication. Ces pensées étaient ensuite classées, par le sujet lui-même ou un juge indépendant, en trois catégories : pensées favorables ou défavorables ou neutres. Les résultats montrèrent que ces réponses déterminaient la nature des modifications des attitudes et de leur contenu cognitif :
»> l’efficacité du message est d’autant plus importante que le message incite le sujet à élaborer des pensées et/ou arguments favorables ;
»> plus ces pensées sont nombreuses plus le changement d’attitude sera important ;
»> plus le sujet élabore des pensées défavorables plus la résistance sera grande.

89
Q

De nombreuses recherches ont confirmé cette conception selon laquelle, lorsque le sujet active un traitement central de l’information, l’importance du changement d’attitude dépend de la {…} et du {…} de pensées élaborées vis-à-vis du message.

A

De nombreuses recherches ont confirmé cette conception selon laquelle, lorsque le sujet active un traitement central de l’information, l’importance du changement d’attitude dépend de {la valance} et du {nombre} de pensées élaborées vis-à-vis du message.

90
Q

Les expériences sur l’effet de la distraction constituent un bon paradigme pour mettre en évidence ce mécanisme. Citez l’exemple de Festinger et Maccoby (1964)

A

Festinger et Maccoby (1964) distraient l’attention des sujets pendant l’écoute d’une communication. Conformément à l’hypothèse selon laquelle la distraction aurait pour effet d’empêcher ou de freiner toute activité cognitive de contre-argumentation de la part du sujet, les résultats montrent que la distraction facilite la persuasion.

91
Q

Rappelez quels sont les quatre comportements langagiers constitutifs de la force destinée à assurer la défaite de l’interlocuteur et/ou la disqualification de l’attaque persuasive.

A

1) l’assurance verbale
2) le désir de contradiction
3) l’hostilité
4) l’agressivité verbale

92
Q

Quels sont ces quatre traits de personnalité que chaque acteur social possède à des degrés variables ?

A

1) l’assurance,
2) la contradiction,
3) l’hostilité,
4) l’agressivité.

94
Q

Une motivation élevée combinée avec {un … de …} devrait accroître encore plus le style de comportement communicatif agressif qui s’y rattache.

A

{un esprit de contradiction}