CATÉGORISATION SOCIALE Flashcards

(24 cards)

1
Q

Le concept de catégorisation a d’abord été étudié par la psychologie cognitive, dans le cadre des travaux sur la perception. Dans cette perspective, catégoriser revient à faire quoi?

A

Dans cette perspective, catégoriser revient à percevoir, puis traiter et organiser les données issues de notre environnement (par exemple une chaise) en les affectant à des catégories (meuble)

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Q

Quelle est l’apport de la psychologie sociale sur la notion de catégorisation?

A

En portant son attention sur des objets sociaux, elle rend nécessaire la prise en compte de la valeur sociale de l’objet traité et cela pose donc la question de l’identité sociale de l’individu (Tajfel, 1981) comme un élément important dans la catégorisation

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3
Q

Donnez un exemple de catégorisation sociale

A

Par exemple, un étudiant qui va rencontrer un de ses enseignants dans les couloirs de l’université va le catégoriser en tant que “professeur”, et va se positionner dans un rapport social dissymétrique. Mais ce rapport social peut évoluer. Cet étudiant pourra dans une situation extérieure à l’université, avoir un rapport social égalitaire avec son enseignant (si par exemple l’étudiant et le professeur se retrouvent côte à côte dans les tribunes d’un stade pour supporter leur équipe de football)

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4
Q

Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?

A

Deux processus majeurs ont été étudiés :

  • la création de catégories
  • l’assimilation
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Q

Qu’est ce que le processus de création de catégories?

A

cela consiste à repérer des critères d’identification, puis à les assembler de manière à aboutir à la création d’une nouvelle catégorie

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6
Q

Donnez un exemple de création de catégories

A

Par exemple on peut imaginer que dans un passé très proche, nous avons élaboré une catégorie que l’on pourrait nommer “moyens d’accès à internet”, en regroupant les smartphones (issus d’une catégorie plus ancienne “téléphone”), les ordinateurs fixes, les ordinateurs portables, les tablettes numériques, les TV connectées

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7
Q

Qu’est ce que le processus d’assimilation?

A

elle consiste à attribuer une catégorie existante à un nouvel objet , ou bien à réattribuer une nouvelle catégorie à un objet avec lequel nous avons une antériorité de relation

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8
Q

Donnez un exemple d’assimilation

A

un nouveau collègue sera associé à la catégorie “collègues” ou un collègue qui obtient une promotion et qui devient notre supérieur change de catégorie “collègue” vers “supérieur”

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9
Q

comment sont choisis les critères d’affectation ?

A
  • La comparaison au prototype
  • La prise en compte de la fréquence des traits
  • Le calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie
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10
Q

En quoi consiste la comparaison au prototype?

A

Un prototype est un exemplaire représentatif de tous
ceux de la catégorie. C’est l’exemplaire qui possède le plus de traits communs aux objets de cette catégorie. L’objet à catégoriser est comparé au prototype de la catégorie. S’il lui ressemble suffisament, et s’il est assez différent d’autres prototypes de catégories proches, alors il est affecté à cette catégorie

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11
Q

Quelles sont les limites du modèle de la comparaison au prototype?

A

La principale limite identifiée dans ce modèle est qu’il ne peut fonctionner que si le prototype n’est associé qu’à un nombre limité de traits. Dans le cas contraire, cette stratégie se révèlerait trop coûteuse cognitivement et donc inopérante

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12
Q

En quoi consiste la prise en compte de la fréquence des traits?

A

Selon ce modèle, l’élément à catégoriser n’est pas comparé au prototype. La stratégie consisterait à repérer les traits de cet élément, puis tenter de repérer la catégorie dans la quelle on retrouve, sur l’ensemble des éléments qui la composent, la plus grande partie des traits possédés par l’élément en question

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13
Q

En quoi consiste Le calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie?

A

Selon ce modèle, l’élément à catégoriser serait comparé à chacun des éléments présents dans la catégorie, pour déboucher sur un score moyen de distance, ou similarité. L’élément cible serait au final orienté vers la catégorie dans laquelle la distance moyenne serait la plus faible (ou la similarité la plus forte)

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14
Q

Ces trois stratégies de catégorisation présentent chacune des qualités que les autres n’ont pas (…) et donc du (…), mais aussi des limites (par exemple le (…) associé à des opérations de (…)

A

Ces trois stratégies de catégorisation présentent chacune des qualités que les autres n’ont pas (précision de la comparaison et donc du choix d’affectation), mais aussi des limites (par exemple le coût cognitif associé à des opérations de comparaison systématique)

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15
Q

En quoi consiste la comparaison au prototype?

A

Un prototype est un exemplaire représentatif de tous
ceux de la catégorie. C’est l’exemplaire qui possède le plus de traits communs aux objets de cette catégorie. L’objet à catégoriser est comparé au prototype de la catégorie. S’il lui ressemble suffisament, et s’il est assez différent d’autres prototypes de catégories proches, alors il est affecté à cette catégorie

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16
Q

Dans le but de mieux cerner la fréquence d’utilisation de ces différentes stratégies, Reed (1972) à proposer à des participants une tâche de classification de visages. Expliquez le déroulement de l’expérience.

A

La tâche de classification de visages, qui avaient été sélectionnés sur la base de 4 indicateurs objectifs : hauteur, séparation des yeux, longueur du nez et hauteur de la bouche. Reed a ensuite demander aux participants de verbaliser la stratégie qu’ils avaient utilisée

17
Q

Quels sont les résultats de l’expérience de Reed (1972)?

A

Il apparaît que plus de la moitié des participants a suivi la stratégie de comparaison au prototype ; un quart des sujets a opté pour la fréquence des traits ; enfin une minorité a suivi la solution la plus coûteuse cognitivement : le calcul de la distance moyenne

18
Q

Quels sont les limites des résultats de l’expérience de reed (1972)?

A

L’étude de Reed donne des bases d’analyse intéressantes, mais ses conclusions ne peuvent en aucun cas généralisées. Enormément de paramètres doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit d’identifier les stratégies préferentielles de catégorisation : délai temporel, enjeux de la catégorisation (social, affectif…), contexte global de la situation, pour n’en citer que quelques uns

19
Q

Concernant les limites des résultats de l’expérience de reed (1972). L’importance des paramètres à prendre en compte va ainsi fluctuer, selon
les enjeux et les contraintes sociales :

A
  • certains seront plus saillants que les autres. Par exemple, la couleur de peau sera un élément de catégorisation plus opérant que la tenue vestimentaire dans beaucoup de situations.
  • certains seront plus familiers : il est plus facile de repérer et mémoriser un individu issu de son propre groupe ethnoculturel que d’un groupe différent du sien.
  • certains seront plus importants, ou centraux, dans les théories naïves (ou quotidiennes) que nous employons parfois. Par exemple, les notes en mathématiques seront perçues comme reflétant beaucoup mieux les capacités d’un élève, que ses notes en histoire ou en français.
  • certains seront plus en phase avec les attentes de “valeur sociale” portées par la situation. La tenue vestimentaire d’un vendeur dans l’automobile sera plus discriminante que celle d’un vendeur en boulangerie.
20
Q

Les processus conduisant à la catégorisation sont riches et complexes, et leur activation dépend étroitement du (…) dans lequel se situe l’individu.

A

Les processus conduisant à la catégorisation sont riches et complexes, et leur activation dépend étroitement du contexte social dans lequel se situe l’individu

21
Q

Quels sont les effets de la catégorisation sur la perception inter-groupes?

A

Les effets de la catégorisation sont appréhendés sous l’angle de la distorsion de la perception : on parle ainsi de biais perceptifs.
-Biais d’accentuation
-Biais de perception d’homogénéité exogroupe et d’hétérogénéité endogroupe
-

22
Q

Qu’est ce que le biais d’accentuation?

A

contraste (dans le cas des différences entre groupes), et assimilation (dans le cas de la ressemblance entre éléments d’un même groupe)

23
Q

En quoi consiste le biais d’accentuation?

A

Le biais d’accentuation consiste à percevoir des éléments issus de groupes différents, comme étant beaucoup plus différents qu’ils ne le sont en réalité. Pour résumer : deux individus issus de deux groupes seront perçus comme beaucoup plus différents qu’en réalité (contraste), alors que deux individus d’un même groupe seront perçus comme étant beaucoup plus
semblables qu’en réalité (assimilation)

24
Q

Décrivez l’ étude Tajfel et Wilkes (1963) sur la catégorisation

A

Tajfel et Wilkes (1963) demandaient aux participants de catégoriser des lignes de longueurs différentes, selon plusieurs conditions expérimentales : lignes associées à des lettres, ou sans association de lettres. La valeur sociale des éléments perceptifs (lignes et lettres) est dans ce cas toute relative. Mais les apports théoriques de ces travaux vont permettre de développer des recherches mobilisant des éléments ayant une dimension sociale plus évidente.