Chap2 Les Relations Inter-groupes Flashcards
En quoi consiste l’approche de l’ethnocentrisme réalisée par Summer ?
Dans sont approche, l’ethnocentrisme se caractérise par la tendance à percevoir et évaluer les autres groupes sociaux, par rapport au point de référence qu’est son propre groupe d’appartenance. Cela nous conduirait à utiliser nos propres grilles de lectures culturelles, pour appréhender les particularités des autres groupes.
Il serait dont inévitable que , au-delà de l’incompréhension potentielle, ce soit la dévalorisation et le rejet qui découlent de l’ethnocentrisme.
Malgré la contribution majeur de Summer sur l’ethnocentrisme, quel été le point faible de son approche?
Ne disait rien sur les processus psychologiques associés.
Quels ont été les apport de Levine et Campbell sur le concept d’ethnocentrisme élaboré par Summer?
En plus de la distinction endogroupe exogroupe :
+ hypothèse que cette distinction ne s’opère pas simplement sur des critères objectifs (de pratique, de mœurs), mais qu’elle conduit aussi à ne pas appliquer les mêmes principes d’évaluation et d’interprétation.
=> concept de “stereotype universel”.
Qu’est ce que le concept de “stereotype universel” introduit par Levine et Campbell?
Ce concept refléterait la tendance à évaluer positivement les critères de jugement quand il s’agit de son propre groupe, et négativement quand il s’agit de groupes extérieurs.
(voir Liste comparative des jugements selon endo ou exogroupe)
Quels sont les deux processus (facettes) de la perception inter-groupe mis en avant par Levine et Campbell?
Processus descriptif (le critère) et évaluatif (valeur sociale)
Que concerne la catégorisation sociale?
- les processus dynamique qui nous conduisent à ranger, classer, catégoriser des objects sociaux dans une catégorie.
- le résultat de ces processus : la catégorie elle même.
Les produit de la catégorie correspondent à des ensembles d’individus ou objet sociaux qui partagent des traits communs.
En quoi le préjugé et le stéréotype sont ils étroitement liés?
Le préjugé correspond au volet attitudinal du stéréotype (valeur sociale globale), alors que le stereotype renvoie au volet architectural ou descriptif (ensemble des traits qui sont reliés entre eux).
Comment la catégorisation se déroule-t-elle?
Deux processus majeurs
- creation de la catégorie : repérer critères d’identification, les assembler, aboutir à une nouvelle catégorie.
- l’assimilation : attribuer une catégorie existante à un nouvel objet ou reattribuer une nouvelle catégorie à un objet.
Quelles sont les stratégies activées dans la catégorisation?
x3
- la comparaison au prototype : exemplaire représentatif/qui possède le plus de traits commun aux objets de cette catégorie.
Limite : ne peut fonctionner que so le prototype n’est associé qu’à un nb limite de traits. - la prise en compte de la fréquence des traits : repérer les traits de cet élément et repérer la catégorie dans laquelle on retrouve la plus grande partie des traits de l’élément en question.
- le calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie : comparer l’élément à chacun des éléments de la catégorie pour déboucher sur un score moyen de distance ou similarité -> orienté vers la categorie avec la distance moyenne la plus faible ou similarité la plus forte.
En quoi consiste l’expérience de Reed (1972) sur la fréquence d’utilisation des stratégies de catégorisation?
Tâche de classification de visages sélectionnés sur la base de 4 indicateurs : hauteur, séparation des yeux, longueur du nez et hauteur de la bouche.
Puis verbalisation de la stratégie utilisée.
=> 50% comparaison prototype.
=> 25% fréquence des traits.
=> 25% Calcul de la distance moyenne.
⚠️ conclusions non-généralisable.
Selon les enjeux et contraintes sociales, comment peuvent fluctuer les paramètres en cause dans le choix de la stratégie de catégorisation?
Selon :
- saillance.
- familiarité.
- importance dans les théories naïves.
- en phase avec les attentes de valeur sociale portées par la situation.
Qu’est ce qu’un biais perceptif?
Distorsion de la perception (notamment influencé par la catégorisation).
Qu’est ce qu’un biais d’accentuation?
Accentuation du CONTRASTE entre les différents groupes et accentuation de l’ASSIMILATION (resemblance) entre les éléments d’un même groupe. (à tort)
Qu’est ce que le biais de perception d’homogénéité exogroupe(BPHEx) et le biais de perception d’hétérogénéité endogroupe (BPHEn)?
(Abréviations personnelles)
- BPHEx : décrire les membres de l’exogroupe comme beaucoup semblable/identique qu’en réalité.
- BPHEn : décrire les membres de endogroupe comme plus différents qu’en réalité.
=> effet accentué par les rapports dissymétriques entre groupes (Lorenzi-Cioldi)
D’après Lorenzi-Cioldi et Doise (1994), quelle est l’influence du statut social sur la représentation du groupe?
Le statut social agit sur la manière dont les individus se représentent le groupe, sur la manière dont ils se conçoivent et conçoivent et sur les rapports que leur groupe entretient avec d’autres groupes.
Qu’est ce que la hiérarchie sociale des groupes en interactions?
Dans la grande majorité des cas, lorsque deux groupes sont en interaction, il y en a un qui est positionné plus haut que l’autre sur l’échelle sociale.
=> groupes dominants et groupes dominés.
=> conséquences majeur sur les processus perceptifs intergroupes.
Quels sont les deux grands prototypes majeurs identifier dans l’étude des representations sociales des groupes de Lorenzi-Cioldi?
- groupes agrégats : en bas de l’échelle sociale. => identité hétéronome, externe, indifférenciée et profondément absorbée par le collectif = identité sociale collective.
- groupes collections : en haut de l’échelle sociale. => identité autonome, interne, indifférente à l’emprise collective = sociale personnelle.
Quels sont les résultats sur l’apparition des biais perceptifs chez les groupes dominants vs dominés?
- G.dominants : homogénéisent d’autant plus l’exogroupe qu’il s’agit d’un groupe dominé.
- G.dominés : homogénéisent autant leurs propres groupes que l’exogroupe. +/- intériorisation des perceptions des groupes dominants.
Quels sont les apports de l’approche cognitive sur les biais perceptifs intergroupes?
Le statut social d’un groupe-cible détermine la façon dont on se représente sa variabilité en mémoire, ce qui influence son jugement d’homogénéité. Ainsi le groupe dominé est représenté en mémoire au niveau du prototype, en focalisant la perception sur les similarités intra-groupe, alors que le groupe dominant est représenté au niveau des exemplaires, reflétant une plus grande variabilité. Nous stockerions en mémoire un moins grand nombre d’exemplaires des membres du groupe dominé que du groupe dominant. Selon cette approche les individus dominés seraient plus familiers avec l’exogroupe dominant que l’inverse, et le percevrait donc comme étant hétérogène en vue d’une meilleure adaptation sociale (Fiske, 2000). Par ailleurs, le statut social d’un groupe peut influencer la motivation des individus à mieux connaître ses membres et à leur prêter plus d’attention (Fiske, 2000). Ainsi les individus font plus d’erreurs lorsqu’ils doivent identifier les membres d’un groupe dominé plutôt que dominant (Fiske, Haslam, & Fiske, 1991), ils catégorisent plus vite les membres d’un groupe de bas statut que les membres d’un groupe de haut statut (Zárate & Smith, 1990).
Quels sont les apports de l’approche identitaire sur les biais de perceptions intergroupes?
Ce sont les effets du statut social du percevant dans la perception de l’homogénéité des groupes, qui sont au centre de la réflexion. Dans cette approche identitaire, la perception d’homogénéité peut dépendre de la différence de saillance entre l’identité personnelle et l’identité sociale.
Plus l’individu s’identifie à son groupe, plus son identité sociale est saillante, et plus la perception d’homogénéité intragroupe est importante (Turner, Hogg, Oakes, Reicher & Wetherell, 1987). Dans le cas des groupes asymétriques, il se peut que les membres des groupes dominés s’identifient plus fortement à leur groupe que les membres des groupes dominants, et qu’ils perçoivent ainsi plus d’homogénéité intragroupe. Dans cette approche identitaire, la perception d’homogénéité intragroupe peut être « stratégique » et servir à améliorer ou préserver une identité sociale positive (Tajfel & Turner, 1979). D’autre part, appartenir à un groupe dominé constituerait une menace à l’identité sociale, et percevoir plus d’homogénéité au sein du groupe d’appartenance permettrait d’augmenter le sentiment de solidarité, et d’améliorer l’image du groupe. Les membres des groupes dominants percevraient leur groupe d’appartenance comme étant moins homogène que des exogroupes afin de justifier la discrimination à l’égard de ces derniers, et de garder ainsi une identité sociale positive.
Qu’est ce que l’identité personnelle abordée dans l’approche identitaire des biais perceptifs intergroupes?
Elle derive de l’auto-catégorisation au niveau interpersonnel et se réfère aux caractéristiques qui distinguent un individu des autres membre de son groupe.
Qu’est ce que l’identité sociale abordée dans l’approche identitaire des biais de perceptions intergroupes?
L’identité sociale derive de l’auto-catégorisation au niveau intergroupe et se réfère aux catégories auxquelles l’individu appartient.
Qu’est ce que le paradigme des groupes minimaux (PGM) de Tajfel, Billig, Bundy et Flament (1979)?
Il repose sur la création de deux groupes sur la base de critères arbitraires. Chaque individu doit ensuite allouer des points à des individus dont il ne connaît que l’appartenance groupale. Cette situation ne met en jeu aucun conflit d’intérêt, les groupes sont anonymes, il n’existe aucune hostilité entre les groupes avant le début de l’expérience, il n’y a aucune interaction entre les membres d’un même groupe ou entre les groupes. Enfin, il n’y a aucun lien entre les gains personnels et ceux recueillis par le groupe. Ces groupes sont donc dit « minimaux » car ils sont purement cognitifs. Cette situation épurée génère pourtant une compétition entre les groupes et des comportements discriminatoires envers l’exogroupe. Il semble donc que la seule présence d’un exogroupe entraîne ce type de comportement. Pour Tajfel et Turner toutefois, la compétition et la discrimination observées ne sont pas l’expression d’une lutte pour des ressources. L’enjeu est la création d’une identité sociale positive.
Comment Fischer (1987) définit le préjugé?
Une attitude de l’individu comportant une dimension evaluative, souvent négative, à l’égard de types de personnes ou de groupes, en fonction de sa propre appartenance sociale.