Chapitre 10 : Sous-performance 6 ou 7 Q Flashcards
(47 cards)
Vrai ou faux ?
L’employeur peut utiliser la surveillance vidéo à l’intérieur de l’organisation pour résoudre un problème particulier ou pour lui permettre de surveiller des objets de valeur afin d’éviter qu’ils soient endommagés ou volés.
Vrai
Vrai ou faux ?
L’objectif de l’entretien spontané est d’empêcher qu’un problème s’aggrave.
Client mystère, le gestionnaire fait un entretien avec l,employé (informel)
Vrai ou faux ?
La progression des sanctions disciplinaires nécessite une faute plus grave.
Pas nécessairement, une répétion de fautes
Vrrai ou faux
« Certains employés ne changent que lorsqu’ils sentent une menace réelle envers leur emploi. » Que pensez-vous de cette affirmation?
Vrai
« Il n’y a pas d’employé difficile, il n’y a que des superviseurs déficients! » Commentez cet énoncé
Faux
La diversité des cas de sous-performance, La sous-performance concerne les employés ou les groupes:
La sous-performance concerne les employés ou les groupes:
1. Dont la performance est jugée inadéquate par rapport à une norme en raison d’un manque de compétences, d’habiletés, d’aptitudes, etc.
* Résultats insuffisants
2. Qui adoptent des attitudes et des comportements jugés inacceptables compte tenu de ce qui est généralement attendu en pareilles circonstances
* Comportements déviants
* Attitudes indésirables
3. Dont les actions ou les gestes contreviennent aux lois ou aux politiques organisationnelles
Classification des cas de sous-performance (6 problàmes)
Problèmes | Exemples
Performance insuffisante
Mauvaise qualité, quantité insuffisante, erreurs fréquentes et récurrentes, rendement insatisfaisant, rythme de travail trop lent, rejets, etc.
Nuisances à la production
Retards et absences non justifiés, départs hâtifs, dépassement du temps de pause et de la période du repas, présentéisme, refus de collaborer, paresse, flânerie, négligence, manque de disponibilité, utilisation inadéquate de l’équipement, absence ou non-participation aux réunions stratégiques, refus de s’adapter à l’évolution du travail, refus d’exécuter un travail, etc.
Problèmes personnels
Consommation de substances (alcool, drogues, etc.), manque d’hygiène personnelle, problèmes de la personnalité, incompétence, incapacité physique ou psychologique, manque d’habiletés et de connaissances, perte du permis de conduire, etc.
Problèmes interpersonnels
Manque de respect ou de courtoisie envers les clients, manque de civilité, insubordination, insultes, menaces, contestation abusive de l’autorité, agression envers le supérieur, refus d’obéir aux ordres, vengeance, intimidation, harcèlement psychologique, violence relationnelle, racisme, harcèlement sexuel, violence criminelle, relations de groupe malsaines, difficulté à travailler en équipe, abus de pouvoir, favoritisme, batailles, etc.
Non-respect des politiques organisationnelles
Non-respect des normes de sécurité, des règles ou des procédures de travail, refus d’utiliser les vêtements ou les équipements de sécurité, violation des règles de confidentialité, longues conversations personnelles au bureau, etc.
Problèmes de loyauté ou abus envers la propriété de l’organisation
Vandalisme, fraude, manipulation ou falsification de l’information ou de documents, déclarations mensongères, conflits d’intérêts, utilisation abusive ou à des fins personnelles des équipements informatiques, diverses formes de vol (temps, argent, informations, matériel, équipements), flippage de factures de clients, manque de loyauté, falsification de rapports de remboursement de dépenses, fautes hors du travail qui ont un effet sur le travail (comme des actes criminels), etc.
L’importance d’intervenir adéquatement, Situations de sous-performance ignorées ou gérées de façon inadéquate:
- Minent la crédibilité du cadre et alimente les perceptions d’iniquités ou d’injustice au sein de son équipe
- Nuisent au climat de travail et à la productivité du groupe et de l’organisation
- Peuvent avoir un effet d’entraînement et encourager les autres employés à agir de la même façon
- Peuvent engendrer des problèmes persistants et plus sérieux entraînant des coûts, des plaintes, des pertes de temps, etc.
- Affectent la qualité des biens et services offerts aux clients et donc sur l’attraction et la fidélisation des clients
- Causent souvent des problèmes aux proches (conjoint, enfants) affectant de manière négative leurs attitudes et leurs comportements au travail ou à l’école
L’importance d’intervenir adéquatement
En tant qu’employeur, intervenir auprès des cas de sous-performance et offrir un suivi de qualité:
- Témoigne du respect que l’on porte aux collègues dont le travail est satisfaisant
- Influence la satisfaction, la motivation, l’engagement et la fidélisation des employés
- Permet, le cas échéant, de débattre devant un tribunal des gestes et décisions qui ont été pris à leur égard
Relation entre syndicat et cas de sous performance
Les mesures disciplinaires: des dispositions particulières dans la convention collective
Les syndicats ne s’opposent pas aux mesures disciplinaires imposées aux employés pourvu qu’elles:
* Reposent sur des règles raisonnables et connues, sur une cause juste et suffisante
* Soient appliquées uniformément
Une procédure d’arbitrage des griefs, prévue dans la convention collective, permet aux syndicats de contester, au nom du salarié, le bien-fondé de mesures disciplinaires dans un certain délai.
L’analyse en 3 étapes des cas de sous-performance
1. La collecte d’informations
* Toute intervention doit s’appuyer sur des informations factuelles et non sur des généralités, des impressions ou des rumeurs.
2. La détermination des problématiques
* Problèmes volontaires, d’absence de volonté ou de mauvaise foi versus manquements involontaires ou relevant d’une incapacité (problèmes personnels, de santé ou d’incompétence).
* Employés vivant des difficultés (passagères ou temporaires) versus employés difficiles (problématiques irrégulières ou constantes qui persistent ou se répètent, se maintiennent ou progressent dans le temps).
3. La clarification des conséquences et des attentes
Permet de faire prendre conscience à l’employé de l’importance ou de l’ampleur de son problème et de comprendre la pertinence et la justesse des attentes qu’il doit dorénavant atteindre.
Partage de responsabilités
1) Les cadres doivent assumer les responsabilités suivantes:
- Gérer les cas de sous-performance au quotidien (constater, documenter et intervenir)
- Assurer la qualité de la sélection
- Faire des suivis serrés, minimiser les impacts sur l’équipe et ne pas laisser les conflits s’envenimer
- Donner des instructions claires à ses employés
- Faire participer les employés dans les solutions
- Appliquer et respecter la démarche disciplinaire en place
- Référer les employés au PAE et aider lors de leur réintégration.
Plusieurs pièges guettent les cadres dans la gestion des cas de sous-performance
- Minimiser, nier et éviter la situation, ne pas intervenir face aux cas de sous-performance.
- Diminuer les attentes ou les exigences du poste de l’employé ayant un problème de sous-performance.
- Déléguer à d’autres personnes (adjoint, secrétaire) sa responsabilité d’intervenir face aux cas de sous-performance.
- Entrer dans une relation d’aide et jouer au psychologue.
- Prendre le problème sur ses épaules ou se sentir coupable.
- Critiquer la personnalité de l’employé qui a un problème.
- Appliquer des mesures disciplinaires, des mesures d’appui ou des accommodements :
- – sans faire enquête, sans avoir vérifié la véracité des allégations allant jusqu’à nuire à la réputation de la personne sur la base de rumeurs et de plaintes non fondées ;
- – sans consulter les professionnels des ressources humaines ;
- – sans respecter les principes de proportionnalité et de la gradation des mesures disciplinaires ;
- – sous le coup des émotions ;
- – sur la base de biais, de préjugés ou par vengeance.
- Faire en sorte que la personne ayant un problème de performance soit mutée ou promue afin de transmettre le fardeau à d’autres. (populaire secteur public)
Plusieurs pièges guettent les cadres dans la gestion des cas de sous-performance, croire ; ne pas internir auprès des cas problématiques par crainte ; risques que des superviseurs se sentent
Croire :
* que le temps réglera la situation ou que l’employé se prendra en main ;
* que le cas de sous-performance est inévitable parce qu’il a toujours existé ou en raison de la présence syndicale ;
* qu’il s’agit d’un conflit de personnalité entre des personnes et qu’il vaut mieux ne pas s’en mêler ;
* qu’on doit endurer le problème puisque l’employé prendra sa retraite dans peu de temps ;
* que demander des conseils à l’égard du cas de sous-performance nuira à notre réputation comme gestionnaire et réduira nos récompenses ;
* que récompenser la personne qui a un problème de performance l’incitera à se corriger ;
* qu’une mesure administrative, comme la réorganisation du travail, réglera le problème ;
* qu’il faut éviter de perdre son temps avec les cas problématiques et se concentrer sur des tâches plus agréables et importantes ;
* que des problèmes comportementaux sont tolérables dans la mesure où les résultats sont très bons.
**Ne pas intervenir auprès des cas problématiques par crainte :
d’aggraver la situation **;
* de devoir faire face à des plaintes, à des poursuites, à des griefs ;
* d’avoir à trop investir dans le suivi et l’élaboration du dossier ;
* de susciter des réactions négatives de l’employé, de son équipe, de ses pairs ou des cadres supérieurs ;
* de revivre une situation passée qui s’est mal terminée ou qui a été pénible ;
* de perdre sa crédibilité si l’intervention ne réussit pas.
Risques que des superviseurs se sentent :
* démunis, impuissants, sans expérience ou n’ayant pas les compétences pour intervenir auprès de ces cas ;
* peu appuyés, guidés ou aidés par les cadres supérieurs, les pairs ou les professionnels de l’organisation pour intervenir efficacement ;
* seuls avec le problème ou aient peur d’être pénalisés pour avoir voulu intervenir (d’autres préférant fermer les yeux) ;
* moins concernés par le problème dans la mesure où ils ne superviseront plus longtemps l’employé difficile (mutation, promotion, etc.), et donc justifiés de laisser la charge au suivant.
Partage des responsabilités
* 2-Les dirigeants (la direction)
La gestion de la performance et de la discipline est un droit de direction (droit de gérance). Celle-ci doit:
Fournir des instructions claires sur les normes et règles de conduite raisonnable.
Appuyer, sans équivoque, la gestion de cas de sous-performance.
Expliquer aux employés les normes et règles à ce sujet et les impacts du non-respect de celles-ci.
Appuyer les programmes et les politiques d’intervention et y consacrer les ressources nécessaires.
Donner l’exemple au quotidien, en établissant un climat de prévention des problèmes de sous-performance.
Plus la problématique est généralisée dans l’entreprise, plus il est de la responsabilité de la haute direction
Partage des responsabilités
3-Les Professionnels des RH et syndicats:
Les RH ont surtout un rôle de conseils et d’aide aux dirigeants et cadres. Ils conçoivent les programmes, les politiques et les mesures à prendre, comme:
* Politiques de gestion de l’assiduité, de l’usage de l’alcool ou drogues au travail, de gestion des conflits, de la conduite éthique et professionnelle, en matière de harcèlement au travail.
* Code de conduite, déontologique ou d’éthique.
* Et s’assurer avec le syndicat que le tout est appliqué de manière équitable et conformes aux conventions.
Partage des responsabilités
4- Employés
Ceux-ci doivent respecter les obligations imposées par la jurisprudence et les lois:
* Être disponible pendant les heures convenues
* Travailler de façon constance
* Exécuter de manière satisfaisante le travail pour lequel ils ont été embauchés
* Faire preuve de civilité et de montrer loyaux et de bonne foi
Dans les cas de sous-performances, la responsabilité est partagée auprès de quels acteurs organisationnels ?
1- Cadres (gestionnaires)
2-Dirigeants (direction)
3-Professionnels RH et syndicats
4- Employés
Important à l,examen
Analyse de cas de sous-performance : un diagnostic au cas par cas, modèle Richard 2001 (ligne du temps)
- Cueillette d’information
- Identification des problématiques
- Classification des conséquences
- Clarification des attentes
Exemples d’informations à colliger pour comprendre une problématique de sous-performance :
5 important
Baisse manifeste de la performance de l’employé
* * Il commet des erreurs, des négligences, il est en retard ou ne se présente pas au travail.
* * Il évite de répondre au téléphone, d’appeler les personnes.
* * Il abaisse ses normes personnelles.
* * Il est incapable de prendre des décisions, d’assumer des tâches ou des responsabilités simples :
* * – il a des oublis fréquents, des pertes de mémoire, de la difficulté à se concentrer (semble agité, désorganisé), à prendre des notes ;
* * – il s’impatiente ou se tient sur la défensive face aux directives ou à la rétroaction.
Changements de comportement ou d’attitude de l’employé
* Il ne participe plus aux réunions.
* Il rompt les liens avec ses collègues.
* Il refuse de nouvelles tâches, se montre indifférent ou cynique face aux activités ou aux personnes.
* Il est trop poli et agit d’une manière peu naturelle.
* Il néglige sa personne et sa tenue vestimentaire.
* Il consome de l’alcool, des drogues, des médicaments.
* Il manifeste de l’intérêt pour les armes à feu.
* Il met de l’ordre dans ses affaires, parle de polices d’assurance, lègue ses biens.
* Il contrôle mal ses émotions : colère, agressivité, impatience, pleurs, cris, jurons, irritabilité, etc.
Plaintes et commérages de la part des clients, des collègues
Ses collègues ont un surplus de travail.
Ils subissent les conséquences de ses erreurs.
Problèmes de santé physique éprouvés par l’employé
* Il manifeste une perte ou une augmentation d’appétit.
* Il a de la difficulté ou de la facilité à dormir.
* Il manque d’énergie et d’entrain, éprouve une fatigue extrême.
* Il a des maux de tête ou de dos, des brûlures d’estomac, des palpitations, de la diarrhée, de l’eczéma, etc.
Sentiments négatifs éprouvés par l’employé au travail et dans sa vie personnelle
* Il éprouve du désespoir, du découragement, de la tristesse, se replie sur lui-même, etc.
* Il a un sentiment de toute-puissance, a tendance à la paranoïa, etc.
Une analyse systémique de la situation de sous-performance Les cadres doivent :
Analyser la diversité des déterminants de la performance de l’employé problématique
* Problèmes personnels
* Problèmes de ressources
* Problèmes de supervision
Tenter de distinguer ce qui est du ressort de l’organisation, de leur ressort ou de celui de l’employé
* Ai-je bien communiqué les attentes, les politiques, les valeurs, la culture de l’organisation?
* Lui ai-je offert la formation appropriée ou un environnement adéquat?
* L’organisation du travail est-elle déficiente?
* Est-ce que je traite l’employé de manière irrespectueuse, inéquitable ou discriminatoire?
Différence entre les employés vivant des difficultés vs les employés difficiles ?
définition et exemples
Employés vivant des difficultés: Les personnes qui éprouvent des difficultés passagères ou temporaires au travail ou à l’extérieur du travail.
**Exemples: **
* Problèmes financiers, conjugales, familiaux, etc.
* Problèmes de santé requérant médication.
* Cas de frustration au travail à la suite d’une situation ou un non-évènement.
Employés difficiles:
* Les personnes qui vivent des problématiques irrégulières ou constantes qui persistent ou se répètent, se maintiennent ou progressent dans le temps.
* Comportements ou résultats inacceptables depuis longtemps et qui affectent le milieu de travail.
Exemples:
* Troubles de personnalité, consommation, non-respect de normes de performances et des politiques de l’organisation, etc.
La mesure administrative (non disciplinaire)
Vise à assurer le bon fonctionnement de l’équipe et de l’entreprise en apportant des correctifs à des manquements (gestes, comportements) de l’employé qui ne sont pas volontaires (non fautifs), mais rendent sa performance insuffisante (manque de compétences, épuisement, inaptitude, manque d’habiletés, etc.).
- Counselling offert par les cadres
- Counselling offert par des professionnels
1- Le counseling offert par les cadres (mesure administrative) définir
Consiste à amener l’employé à mieux gérer sa situation de manière qu’il accroisse son efficacité au travail. Il peut alors s’agir d’écouter, de lui exprimer des inquiétudes, de discuter avec lui sur des solutions en relation avec le travail et de l’adresser à des professionnels.
Selon les cas de sous-performance, l’aide à proposer aux employés peut varier:
* Offrir une formation particulière
* Réorienter leur carrière
* Faire un bilan de leurs compétences