1
Q

Expliciter les notions d’utilité sociale (US) et de désirabilité sociale (DS) selon les différentes théories.

A

CAMBON, 2006
Les dimensions US et DS sont bien distinctes.

L’utilité sociale (dimension verticale)
=> Semble bien déterminée par la valeur “marchande” des individus.

La désirabilité sociale (dimension horizontale)
=> Semble bien déterminée par la valeur “affective” des individus

–> Rupture avec une conception dominante en psychologie sociale qui réduit la valeur sociale à la valeur affective.

LE BARBENCHON, CAMBON & LAVIGNE, 2005
–> On savait déjà que cibles qui occupent statut élevé dans société sont davantage décrites en termes d’US qu’en termes DS.
–> Ces résultats montrent que pour le deux classes de professions prestigieuses (Politicien, Député, Gouverneur, Neurologue;…) qui sont jugées toutes deux hautes en US, la variation sur la DS est due à la bienveillance qu’on attribue à la catégorie de droite.

–> On retrouve des professions subalternes qu’on a besoin de ménager (glacier, infirmier, barman,…). On entretien avec ces professions une relation d’INTERDEPENDANCE.
–> On retrouve également des professions “ingrates” qui nous inspirent du mépris (prostituée, empailleur, douanier,…)

Conclusion de cette étude :
- Applicabilité du modèle théorique en contexte réel (les professions)
- US et DS structurent les positions sociales occupées par individus dans société
- Mais éval a-contextuelle des adjectifs, alors que contexte est déterminant dans attribution des DS et US
- Aussi cohérent avec le modèle de la double perspective qui postulait impact des caractéristiques d’adaptabilité de celui qui possède le trait.

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Q

Parlez de l’étude de Cambon, Djouari & Beauvois (2006) sur la bi-dimensionnalité du jugement social

A

Objectif : évaluation d’une cible d’après ses réponses à un questionnaire de personnalité – Paradigme des juges.
VI : Réponses à des questionnaires d’internalité et d’autonomie (4 niveaux de normativité dans les réponses)
Mesure : Sélection de traits US/DS pour évaluer les répondants

Conclusions :
La normativité des réponses influence plus les attributions positives de traits US que des traits DS.
–> La normativité d’une cible détermine surtout dans quelle mesure la cible est perçue comme plus socialement utile.
–> Informe aussi sur la désirabilité sociale de la cible, mais dans une moindre mesure.
–> Les deux dimensions ne semblent pas indépendantes.

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Q

Qu’est-ce que le modèle du contenu des stéréotypes de Fiske, Cuddy, Glick & Xu (2002) ?

A

Traditionnellement, on s’intéressait aux stéréotypes en temps que déterminants ET en tant que justifications de conduites discriminatoires.
Dans un premier temps, on s’est donc juste intéressé aux évaluations négatives pouvant expliquer conduites discriminatoires.

MAIS, ce modèle propose que contenu des stéréotypes vis à vis des groupes se structure selon les dimensions de CHALEUR et de COMPETENCE.

Simple, mais d’importance car suggère que groupes sociaux ne sont pas toujours évalués “globalement négatifs” ou “globalement positifs” mais peuvent être perçus de MANIERE AMBIVALENTE

2 questions lors interaction avec autrui :
1. Autrui a-t-il de bonnes ou de mauvaises intentions à mon égard ?
=> Dimension horizontale qui renseigne là-dessus (CHALEUR)
2. Autrui a-t-il la capacité de mettre en pratique ses intentions ?
=> Dimension verticale qui renseigne là-dessus (COMPETENCE)

DONC : Intentions personne = CHALEUR = DIMENSION HORIZONTALE
Capacités personne = COMPETENCE = DIMENSION VERTICALE

Traits dimension horizontale :
–> Traités en prio lors formation d’impression
–> Ceux qui déterminent approche/évitement de la cible en possession du trait
–> Considérés comme dispositionnels et contrôlables.

Traits dimension verticale :
–> Plus contextuels
–> Moins contrôlables en contexte
–> Donc plus diagnostiques

RESULTATS :
Les traits relatifs à la dimension verticale attribués à groupes dépendent du statut social possédé par les membres de ces groupes dans société.
+ statut social groupe élevé, + on va lui attribuer des traits relatifs à dimension verticale.

Les traits relatifs à la dimension horizontale attribués à groupes dépendant perception de compétition sociale avec membres de ces groupes.
+ compétition sociale perçue élevée, - on attribuera à ces groupes traits relatifs à dimension horizontale.

Exemple des féministes : elles sont perçues comme ayant un haut niveau d’éducation et comme ayant
réussi socialement, elles sont donc perçues comme hautement « compétentes »
* MAIS elles remettent en question le statut quo (i.e., l’ordre social), elles sont perçues comme
s’accaparant les ressources, elles suscitent une grande compétition sociale et donc sont donc perçues
comme peu « chaleureuses »

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4
Q

Qu’est-ce que le modèle de la compensation dimensionnelle de Yzerbyt, Provost & Corneille (2005) ?

A

Dans cadre comparaison entre 2 groupes, traits dimension horizontale et verticale donnent lieu à des attributions compensatoires DONC NEGATIVEMENT CORRELEES.

i.e., quand une cible est décrite comme faible sur une des deux dimensions, on corrige ce désavantage en lui attribuant/en la percevant comme plus élevée sur l’autre dimension
⦿ Exemple :
Quand deux groupes A et B sont comparés sur une dimension donnée et que cette comparaison entraine une asymétrie (A > B sur la dimension verticale), les membres du groupe A et B vont
avoir tendance à attribuer/percevoir B > A sur la dimension horizontale.

Conclusions :
–> Indépendamment de la dimension manipulée, le fait d’avoir des informations relatives à l’une des deux dimensions du jugement social donne lieu à des ATTRIBUTIONS.
–> Les jugements compensatoires émergent EN L’ABSENCE DE CONFLIT entre les 2 groupes.
–> Cette compensation n’émerge que dans un CONTEXTE DE COMPARAISON, sinon, EFFET DE HALO = L’endogroupe, le groupe de référence (celui auquel on aspire) et les groupes alliés au niveau identitaires sont perçus comme appartenant au cadrant le plus avantagé

–> Chaleur davantage DIAGNOSTIQUE DE BIAIS INTERGROUPES
–> Compétence liée au STATUT SOCIAL, au POUVOIR et au CONTRÔLE DES RESSOURCES.

–> Asymétrie statutaire sur la base de la compétence donne lieu à compensation sur la chaleur :
=> Emanant des groupes avantagés : “Noblesse oblige”
=> Emanant des groupes désavantagés : “Créativité sociale” = rationnalisation

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Q

Quelles sont les deux facettes englobées par la dimension horizontale (DS, chaleur, communion, profitabilité pour autrui) ?

A

Ellemers & Van den Bos (2012) : Modèle de la régulation comportementale

Focus sur le soi dans le groupe - DYNAMIQUE INTRAGROUPE
Permet de déterminer quels groupes sont les + importants pour soi et quels individus sont les + profitables pour groupe.

Important de nuancer deux facettes de la dimension horizontale :
1. MORALITE
–> Porte la primauté de la dimension horizontale dans la formation d’impression.
–> Source de l’indentification et de la fierté des membres des groupes.

  1. SOCIABILITE
    –> Signale la possibilité de s’affilier à la cible.

Lorsqu’il s’agit de se former une impression globale, les infos relatives à moralité de la cible sont plus pertinentes qu’infos relatives à sociabilité et à compétence.
DIMENSION VERTICALE CONTIENT TOUJOURS LA COMPETENCE

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6
Q

Quelles sont les deux facettes englobées par la dimension verticale (US, profitabilité pour soi, compétence, dominance…) ?

A

Abele et Wojciszke (2007) : Modèle de la double perspective

Deux facettes de la dimension verticale :

  1. COMPETENCE
    –> Efficience dans l’accomplissement des tâches.
  2. AGENTISME
    –> Assertivité, dominance
    –> Informations relatives à promotion de soi chez cible.
    –> Porteuse d’infos sur statut social cible : lors d’un jugement, le statut social des cibles corrèle davantage avec agentisme qu’avec compétence.
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7
Q

Qu’est-ce que le BIG TWO ?

A

Dimension verticale (Compétence, US, …)
Dimension horizontale (Chaleur, DS, …)

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8
Q

Parlez des études de Willis & Todorv, 2006 et Winter & Uleman, 1984) sur l’inférence des traits dans la formation d’impression

A

On fait inférences sur traits possédés par autrui :
–> Très rapidement : 1/10 de seconde suffit (Willis & Todorov, 2006)
–> Sur la base des comportements d’autrui (Winter & Uleman, 1984).
=> Inférence spontanée de traits.
=> Les traits attribués à autrui sur base de ses comportements ont aussi valeur D’EXPLICATION POUR CES COMPORTEMENTS.

Objectif : mémoriser des comportements particuliers entraîne l’inférence spontanée de traits.
VI : Type d’indice associé au comportement à retenir : sémantique, trait de personnalité, sans indice.
VD : Nombre de comportement rappelé.

E.g. : “la libraire porte les courses de la vieille dame”
Deux conditions d’indice (inter-sujet) :
=> Sémantique : “livre”
=> Dispositionnel : “altruiste”

Conclusions :
–> La mémorisation est meilleure quand indice est fourni.
–> L’indice dispositionnel (référant donc à traits spécifiques) facilite d’autant plus la mémorisation des comportements car les comportements sont + associés aux traits de personnalité qu’aux éléments sémantiques.

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9
Q

Quels sont les biais dans la formation d’impression ?

A

() Biais de confirmation d’hypothèse : nos inférences sur autrui sont biaisés par nos a priori sur son sujet.
–> On ne recherche que les infos qui confirment nos attentes.
–> On ne sélectionne que les infos qui confirment nos attentes.
–> Ces a priori guident nos comportements vis-à-vis d’autrui, ce qui amène autrui à confirmer nos attentes.

() Biais de négativité : les infos négatives qu’on a sur autrui influencent plus le jugement que les infos positives.
–> Car les comportements socialement valorisés sont le + souvent émis par autrui (dans notre entourage, société), les comportements socialement dévalorisés ont donc un plus grand POUVOIR DIAGNOSTIQUE.
–> Car on est moins susceptible de vouloir de nouveau interagir avec une personne désagréable, on a moins l’occasion de recueillir des infos CONTRAIRES A CETTE IMPRESSION.

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