Compréhension Flashcards
(40 cards)
Qu’est-ce que comprendre ?
construire une interprétation d’une situation ou d’un texte
De quoi dépend la nature de la représentation qui résulte de la lecture d’un texte ?
- la finalité de la lecture
- les connaissances du sujet
Quelles sont les 3 grandes catégories de mécanismes à l’œuvre dans la construction de la représentation d’un texte ?
- la particularisation d’un schéma
- la construction d’une structure conceptuelle d’interprétation
- la particularisation de la représentation d’une situation à l’aide d’un modèle situationnel
Qui est le premier à avoir exploré l’idée d’une structure générale du récit ?
Bartlett, 1932
En quoi consiste l’expérience de Sulin et Dooling ?
- même récit proposé en deux versions : un individu fictif vs Hitler
- tâche de reconnaissance (d’une phrase) à intervalle croissant
- les connaissances du sujet influencent la représentation qui est construite, mais certaines informations sont mieux retenues que d’autres, il existerait donc une hiérarchie des propositions dans un texte
Dans la théorie de la grammaire des récits, quels sont les éléments composant le schéma général représentant la structure générique du récit ?
- 1 : l’exposition, présentant les personnages, le lieu, le temps du récit et les circonstances
- 2 : le thème, relatant le but des personnages et éventuellement les évènements ou états qui fondent ce but
- 3 : l’intrigue : composée d’un ou plusieurs épisodes
- 4 : le résultat : consiste en un évènement ou un état correspondant à l’atteinte ou non du but initial
Qu’est-ce qui pourrait expliquer la différence de rappel de récits suivant qu’ils suivent la structure générique du récit ou non ?
La charge mentale
A un niveau plus fin, la représentation d’un texte fait également appel à des structures génériques d’actions ou d’évènement, appelés
scripts
La réalité psychologique des scripts est étayée par 3 types d’arguments
- les éléments les plus importants des scripts sont effectivement rappelés plus fréquemment (montrant leur préexistence en mémoire)
- les éléments appartenant au script mais absents du récit sont plus fréquemment ““reconnus”” comme appartenant au récit
- les éléments déviant de la trame banale du script deviennent saillants et sont donc mieux retenus
Dans le modèle de Kintsch, l’unité de sens est
la proposition
une proposition est
PREDICAT (argument)
Dans le modèle de Kintsch, le processus de construction de la représentation d’un texte se fait à 3 niveaux :
- 1: le niveau lexico-prédicatif
- 2 : niveau de la cohérence locale
- 3 : construction de la représentation globale du texte
Le résultat du premier niveau est
la construction de la base propositionnelle, ou microstructure, c’est-à-dire la liste des propositions composant une phrase
Le niveau 2 est celui de
la mise en relation des propositions entre elles
Le résultat du niveau 2 est
la construction d’un réseau propositionnel
Dans un texte long, le lecteur ne garde pas toutes les propositions en mémoire, comment fait-il ?
la lecture s’organise par cycles de traitement.
A chaque cycle sont traitées une 10ne de propositions (1 ou 2 phrases)
A la fin de chaque cycle, seules les propositions les plus importantes sont conservées en mémoire de travail pour être intégrées à la base propositionnelle du cycle suivant
Dans le 3e niveau, on trouve 3 mécanismes d’organisation et de réduction de l’information
- la suppression des propositions qui ne sont pas nécessaires à l’interprétation d’une autre proposition
- la généralisation d’un ensemble de propositions en une proposition globale qui les représente
- la construction d’une nouvelle proposition dénotant un fait global dont les propositions du texte ont des conditions, des constituants ou des conséquences habituels
Quel est le résultat du niveau 3
la construction d’un réseau propositionnel exprimant les relations entre les propositions les plus importantes et les plus générales du texte, appelé macrostructure
Comment tester la validité psychologique de la macrostructure ?
on demande aux sujets de résumer une histoire plutôt que de la rappeler. On compare les propositions présentes dans le résumé et le rappel. On montre que la probabilité qu’une proposition fasse partie du résumé dépend de son niveau hiérarchique.
A quel moment est élaborée la macrostructure ?
en cours de lecture, comme le montre une expérience comparant le temps de rédaction de résumé d’un texte dans l’ordre vs texte avec paragraphes dans le désordre. Le temps de lecture du texte dans le désordre est plus long mais le temps de rédaction du résumé est identique, montrant que la macrostructure s’élabore bien au cours de la lecture
Pourquoi la théorie propositionnelle de Kintsch a du être complétée aboutissant au concept de modèle de situation ?
- certains cas échappent à une approche de la compréhension en termes de calcul propositionnel :
- la composante imagée peut revêtir une importance capitale dans la construction de la représentation du texte
- des bases propositionnelles très proches conduisent à des représentations très différentes
- > ces résultats suggèrent que la construction de l’interprétation d’un texte s’appuie également sur d’autres connaissances du sujet
Distinction entre macrostructure et modèle de situation
La macrostructure correspond à la représentation globale des données textuelles
le modèle de situation correspond à l’intégration des connaissances du sujet à la représentation fournie par la macrostructure
Que sait-on des relations spatiales dans les modèles de situation ?
étude de Morow, Greenspan et Bower (1989), avec la technique du mot sonde permettant d’explorer la représentation construite à différents moments de la lecture : a montré que le temps de réponse est plus court lorsque l’objet est dans la même pièce ou même l’objet de l’action
Comment fonctionne la mise à jour du modèle situationnel ?
- une caractéristique importante des modèles situationnels est qu’ils consistent en une représentation dynamique de la situation.
- la processus de mise à jour n’est pas automatique
- le modèle dépend fortement du but de lecture, cf expérience de Richard et Verstiggel (1990) montrant une lecture plus longue sur certaines phrases entre un groupe devant résumer et un groupe devant jouer le même texte