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Théories psychocriminologiques > Cours 1 à 5 > Flashcards

Cours 1 à 5 Flashcards

1
Q

Quelle est l’influence de la psychologie et de la psychiatrie sur la criminologie?

A

La criminologie au Québec s’est développée vers 1960 avec une orientation sociologique, mais ses premiers savoirs sont issus de la psychologie et il y a eu importation de savoir psychologique et psychiatrique.

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2
Q

Qu’est-ce que l’évaluation clinique des criminels?

A

Des études psychologiques et psychiatriques qui ont lieu en prison avant le 20e siècle et permettent d’identifier l’état mental de personnes incarcérées. Donne lieu aux premières observations et concepts sur le physique, l’intelligence et le tempérament.

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3
Q

Qui est Cesare Lombroso?

A

Il introduit la mesure du penchant au crime et le concept d’atavisme afin d’expliquer le criminel-né.

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4
Q

Qu’est-ce que l’atavisme?

A

Une idée parallèle au concept de Darwin introduit 17 ans plus tôt, qui croit à une sous-espèce d’humain moins évolué manifeste par certaines caractéristiques physiques.

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5
Q

Qu’a fait Charles Goring? A quels résultats/constats parvient-il? Qu’est-ce que cela change pour la criminologie?

A

Fait une vérification empirique des hypothèses de Lombroso et du concept d’atavisme: Compare physionomie/traits de caractère des détenus anglais à ceux d’étudiants et d’officiers de l’armée.
Il réfute empiriquement la conclusion de Lombroso.
- Pour lui, criminel doit refléter uniquement une réalité légale plutôt qu’une vague conception morale d’individus décrits comme fondamentalement criminels.
Apporte les changements suivants:
- Abandon du concept d’atavisme.
- Poursuite des études en prison, qui ne font que démarrer.

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6
Q

Qu’est-ce que la propension criminelle?

A

Une vision psychopathologique de la délinquance et du comportement criminel, reflet de déficits individuels. Il y a des différences interindividuelles relativement fixes et stables associées au comportements criminels.

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7
Q

Quels sont les caractéristiques des études réalisées pour comparer les délinquants et les non-délinquants?

A
  • réalisées dans les prisons/pénitenciers
  • descriptives, dites “cliniques”
  • examine, prend note des expériences passées, ce qui forme la personnalité.
  • tentent d’identifier les caractéristiques qui distinguent les contrevenants.
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8
Q

Comment essaie-t-on d’identifier la propension criminelle? De quelles branches proviennent les concepts utilisés pour le faire? Que remarque-t-on? Quels concepts .émergent?

A
  • En examinant les différences sur plusieurs plans: attitudes, personnalité, croyances, valeurs, cognitions…
  • De la psychodynamique de Freud, de la psychologie comportementale et cognitivo-comportementale (plus récent)
  • Différences quant aux expériences liées à l’environnement et aux expériences vécues durant l’enfance.
  • TPA, psychopathie, faible maîtrise de soi.
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9
Q

Est-ce qu’il y a différentes propensions criminelles?

A

Les traits sont hétérogènes parmi les détenus. Pourraient donc être associés à différentes formes de crimes.

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10
Q

Un modèle explicatif simple est-il adapté pour expliquer la propension criminelle?

A

Non, il faut un des modèles et classifications ou typologies délinquantes multiples.

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11
Q

Quels sont les critiques adressées aux programmes de recherche qui font des comparaisons entre délinquants et non délinquants?

A
  • Les modèles et les observations sont trop souvent basées sur un segment des contrevenants, les détenus.
  • Les études rétrospectives (auto-révélées) n’informent pas sur le développement de la propension pour le crime.
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12
Q

Qui a réalisé la première étude longitudinale? En quoi consistait-elle?

A

Les Gluecks, une étude américaine qui a débuté en 1930. Il s’agissait d’une comparaison entre 500 délinquants juvéniles et 500 écoliers, suivi de l’adolescence à l’âge adulte. Ils ont utilisé des mesures officielles, auto-rapportées et des observations.

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13
Q

Quels sont les observations empiriques de l’étude des Gluecks?

A
  • l’activité criminelle diminue avec l’âge dans les deux groupes.
  • Le meilleur prédicteur du futur est le comportement passé.
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14
Q

Qui a été l’auteur d’une étude de la carrière criminelle?

A

Al Blumstein et cie: études longitudinales du comportement criminel, où le terme de carrière n’est pas utilisé pour suggérer une profession.

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15
Q

Qu’est-ce que la cohorte de naissance de Philadelphie?

A

Étude réalisée par Wolfgang et coll en 1972. C’est une étude longitudinale de l’adolescence avec une population de 9,945 garçons nés au milieu des années 40 et portant sur la délinquance juvénile (jusqu’à 17 ans). Ils se sont livrés à une analyse des dossiers judiciaires.

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16
Q

Quelles sont les grandes observations de l’étude de Wolfgang et coll.?

A
  • 35% ont eu au moins un contact avec la police.
  • 6% de la cohorte responsable de 52% des crimes commis par la cohorte (ou le concept du 5-50)
  • Délinquance persistante et polymorphe
  • Le concept de délinquance chronique.
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17
Q

Quels sont les constats concernant les formulations théoriques des études longitudinales classiques?

A
  • pourquoi la délinquance diminue avec l’âge
  • pourquoi l’abandon du crime est la norme
  • pourquoi ceux qui commencent plus tôt persistent plus longtemps
  • pourquoi un petit groupe d’individu est responsable de la majorité des délits
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18
Q

Quels sont les 3 grands paradigmes de la criminologie?

A

développementale, biosociale et axée sur les parcours de vie (life-course)

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19
Q

Quel est le grand postulat de la criminologie développementale?

A

Identifions les jeunes à risque d’une carrière criminelle adulte, l’importance d’intervenir tôt avant:

  • que le penchant au crime ne s’enracine
  • de subir les conséquences négatives du crime
  • que les opportunités prosociales deviennent limitées.
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20
Q

qui sont les pionniers de la criminologie développementale? De qui s’inspirent-ils et qu’ont-ils réalisé?

A
  • Marc Le Blanc et Rolf Loeber
  • Des travaux des Gluecks et de la psychologie développementale en effervescence (émergence formelle au début des années 90)
  • Description développementale de la délinquance
  • Facteurs de risque et de protection des stades de vie.
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21
Q

Quels sont les paramètres développementaux de la délinquance?

A
  • Âge au début, persistance, variété, fréquence, âge à la fin.
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22
Q

Au début de la délinquance, qu’est-ce qui mène à la variété, à la persistance et à la fréquence?

A

La diversification, la stabilisation et l’accélération

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23
Q

Lorsque la délinquance est persistante, comment se qualifie la variété et la fréquence?

A

par la progression (v) et la chronicité (f)

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24
Q

Quels sont les processus qui mène à la fin de la délinquance?

A

La spécialisation des délits, la culmination (atteinte du niveau de gravité le plus élevé) et la décélération de la fréquence des délits.

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25
Q

Quels sont les stades de développement de la délinquance? Qu’est-ce qui peut les caractériser? Y a-t’il homogénéité ou homogénéité à travers ces stades?

A
  • Stade 1: Activation, peut être tardive ou précoce
  • Stade 2: Escalade, peut être sérieuse ou minimale
  • Stade 3: Abandon, lent ou rapide.
    Hétérogénéité
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26
Q

De quoi est signe une délinquance précoce?

A

Une délinquance sérieuse, et inversement.

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27
Q

Pourquoi prendre en considération les stades de développement de la délinquance?

A

Pour contextualiser la délinquance et le comportement antisocial à travers le développement humains, normes et stades de développement.

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28
Q

Qui critique le paradigme développemental et la criminologie biosociale? Quels sont les critiques adressées?

A

La criminologie des parcours de vie.

  • Perspective trop déterministe.
  • Remet en question la capacité d’identifier les jeunes à risque tôt.
  • Remet en question la capacité de faire des prédictions à long terme sur le développement humain.
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29
Q

Sur quoi est centrée la criminologie des parcours de vie?

A

Les premiers stades de développement. Elle émet l’hypothèse que tout n’est pas joué durant l’enfance et l’adolescence. C’est une vision très dynamique de la personne et de la délinquance, c’est pourquoi on dit parcours de vie, qui inclut des imprévus, plutôt que trajectoire qui est une idée trop déterministe.

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30
Q

Quelle est la perspective de la criminologie des parcours de vie sur l’individu et son contexte?

A

elle minimise le rôle et l’importance des évènements de vie, des grandes transitions et leur impact sur les activités délinquantes et criminelles.

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31
Q

Dans quoi prend racine la criminologie biosociale?

A
  • biologie
  • psychologie évolutionniste
  • neurobiologie
  • neuropsychologie
  • études sur la génétique humaine
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32
Q

Que sont les cellules miroirs?

A

zone du cerveau qui reproduit les comportements observés pour mieux les comprendre.

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33
Q

À quoi s’intéresse la crimino biosociale?

A

le rôle de la biologie et des interactions de facteurs biologiques avec ceux associés à l’environnement (sociaux, culturels, économiques)

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34
Q

En quoi se distingue la criminologie biosociale de la criminologie développementale?

A

Regarde encore plus tôt dans le développement de la personne:

  • Avant même naissance de l’enfant
  • génétique humaine
  • génétique des parents (héritabilité)
  • environnement biologie avant/pendant la naissance (développement intra-utérin)
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35
Q

Est-ce que la criminologie biosociale postule un lien direct entre la biologie et le comportement criminel? Pourquoi?

A

Non, elle s’intéresse aux interactions entre la bi ologie et l’environnement et se demande comment l’exposition à certains facteurs environnementaux peut activer/favoriser l’expression de certains gènes. Elle parle de vulnérabilité (et non prédispositions) pour le crime, car ce n’est pas causal, il n’y a pas de gène du crime.

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36
Q

Comment sont les études empiriques depuis les années 2000? pourquoi?

A
  • Elles ont explosées
  • Réalisées auprès de la population générale
  • Longitudinale
  • Parce qu’il y a eu un avancement des méthodes de collectes, de stockage et d’analyse de données et une diminution des coûts associés.
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37
Q

quels sont les premiers constats des études empiriques en criminologie biosociale?

A
  • Redécouvre l’importance de l’environnement et son rôle
  • Vision simpliste, axée seulement sur des facteurs biologiques ou environnementaux n’est pas adaptée afin d’expliquer des phénomènes comme la conduite antisociale/délinquance.
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38
Q

Qu’est-ce que la transmission intergénérationnelle?

A

Rapport de causalité entre les antécédents de conduite des parents et la conduite de leur propre enfant.

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39
Q

Qu’est-ce qui a été regardé par rapport à la transmission intergénérationnelle?

A
  • la conduite antisociale/délinquante
  • le comportement violent
  • les antécédents judiciaires
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40
Q

Quelle étude a été réalisée par rapport à la transmission père-fils? Quels sont ses constats?

A

Étude longitudinale de Cambridge par Farrington, contenant 1/4 garçons avec un PJC.
- Un pjc constitue un des plus importants facteurs de risque de la conduite délinquante de 10 à 50 ans.

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41
Q

La transmission intergénérationnelle est-elle exclusive père-garçon?

A

Non, l’étude longitudinale de Pittsburgh de Loeber et coll a prouvé que le casier judiciaire du père, de la mère, des frères/soeurs, des oncles/tantes, g-mères/g-pères sont tous statistiquement associés à des risques plus élevés de délinquance chez l’enfant.
Bref, si un membre de la famille a un casier judiciaire, forte chances que les autres membres aussi.

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42
Q

Qu’est-ce que la concentration de la transmission intergénérationnelle?

A

Il y a une concentration de la criminalité au sein d’un petit groupe de familles: 40-50% de toutes les arrestations et condamnations des membres d’une même famille sont concentrées dans seulement 6-8% des familles étudiées.
(Études longitudinales de plusieurs centaines de familles et Loeber et Farrington)

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43
Q

Pourquoi la transmission intergénérationnelle est-elle imparfaite?

A

avoir un père/mère avec un casier judiciaire augmente les risques de condamnations, mais ces risques diminuent significativement si:

  • famille ne provient pas d’un milieu défavorisé
  • environnement familial positif
  • enfant ne présente pas de symptômes cliniques (hyperactif, impulsif, faible concentration)
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44
Q

Quelles sont les explications possibles à la transmission intergénérationnelle?

A
  • Apprentissage social
  • Processus d’étiquetage
  • Hypothèses génétiques
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45
Q

Le bagage génétique est-il socialement défini?

A

Non, c’est le crime qui l’est.

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46
Q

Les gènes peuvent-ils causer nos comportements?

A

Non, mais ils peuvent les faciliter.

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47
Q

Les gènes exercent-ils une influence sur les comportements?

A

Oui, peuvent avoir une influence quant à la tendance à répondre aux stimuli de l’environnement d’une certaine façon.

48
Q

La criminologie biosociale est-elle déterministe?

A

Non, mais elle est probabiliste.

49
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de risque/de protection?

A

Caractéristique statistiquement associée à une incidence (probabilités) accrue/diminuée d’un phénomène criminologique.
Protection: En présence d’un facteur de risque, résilience.

50
Q

Comment est considéré l’importance de la génétique humaine dans l’explication du comportement criminel par les criminologues? pourquoi?

A

Largement négligé.

  • Méfiance générale
  • orientation sociologique (environnement)
  • difficile toutefois de nier les résultats des 5-10 dernières années.
51
Q

Quels sont les champs de recherche en rapport avec la génétique qui ont des retombées bénéfiques pour la criminologie?

A
  • Ampleur de la contribution génétique

- Identification des facteurs de risque génétique

52
Q

Quel est l’apport génétique à la conduite antisociale?

A

un h2 situé entre 0.4 et 0.5 (donc 40-50%)

53
Q

Y a t il des différences entre les garçons et les filles pour l’apport génétique à la conduite antisociale?

A

Peu.

54
Q

Quelle est la contribution de l’environnement à la conduite antisociale?

A

1-h2=c2, donc 50-60%

55
Q

Quelle est l’hypothèse du bagage génétique?

A

Identification d’un bagage génétique (G) particulier (génotype) qui, lorsque stimulé par un environnement (E) particulier, occasionne (GxE) un comportement particulier (phénotype)

56
Q

Qu’est-ce que le MAO-A?

A

Un gène, la monoamine-oxydase-A, gène du guerrier dans la culture populaire.

Important dans la métabolisation de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine) importants dans l’activité cérébrale de plusieurs zones du cerveau associées à la régulation de l’humeur.

Une activité anormalement faible de ce gène est associée aux comportements des rats de laboratoires:agressif, territorial, instinct maternel pauvre.

57
Q

À quoi s’intéresse Caspi et coll.?

A

Au gène MAO-A dans le contexte de la maltraitance vécue durant l’enfance (entre 3 et 11 ans).
Maltraitance peut avoir des effets à long terme sur le système nerveux et l’agressivité
Mais ce ne sont pas tous les enfants maltraités qui sont violents et antisociaux

58
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Caspi et coll.?

A
  • Absence de lien direct entre le niveau d’activité du gène (G) ou l’expression du gène MAO-A et plusieurs mesures de la conduite antisociale.
  • Confirme le lien important entre la maltraitance (E) et la conduite antisociale.
  • Identifie un effet d’interaction (GxE) important
59
Q

De quoi sont plus à risque les enfants qui ont un faible niveau d’activité du gène MAO-A?

A
  • Un trouble de la conduite entre 10 et 18 ans
  • être condamné pour un crime violent avant 26 ans
  • responsable de 44% des condamnations de violence de l’échantillon de Caspi et coll.
60
Q

Quel est le facteur de protection identifié par Caspi et coll.?

A

L’activité élevée du gène MAO-A:

  • Moins à risque de développer des comportements antisociaux malgré la maltraitance.
  • Moins à risque de développer un trouble de la conduite.
61
Q

Qu’a observé Kim Cohen et coll?

A

revue des 5 premières études empiriques sur l’effet GxE du MAO-A de la maltraitance et confirme l’importance sur la conduite antisociale.
Effet similaire sur la présence d’un trouble de l’attention-hyperactivité.

62
Q

Qu’en est-il de l’effet GxE du MAO-A et de la maltraitance pour les filles?

A

N’est pas observé en ce qui concerne la conduite antisociale. Montre plutôt un lien avec l’alcoolisme.

63
Q

Qu’est-ce que les sciences biomédicales cherchent sur la conduite antisociale?

A

Des facteurs de risque environnementaux pouvant avoir un impact à long terme sur le fonctionnement biologique et le développement psychosocial de la personne.

64
Q

Qu’est-ce que l’effet tératogène&

A

S’intéresse à l’exposition du foetus à des substances chimiques, physiques et biologiques pouvant causer des malformations foetales, plus particulièrement au niveau du cerveau.

65
Q

Quels sont les effets de la cigarette/nicotine/monoxyde de carbonne pendant la grossesse?

A

la consommation quotidienne diminue la quantité d’oxygène qui se rend au foetus et augmente significativement les facteurs de risque suivants:

  • complications durant la grossesse (décollement placentaire)
  • naissance très prématurée (33 sem.)
  • hypertrophie du nouveau-né (5 lbs et moins)
  • habiletés cognitives de l’enfant limitées (dév. du langage, lecture et mémoire)
66
Q

Quels sont les facteurs de risque durant l’enfance associés à la consommation quotidienne de nicotine?

A
  • trouble de la conduite/ attention
  • agressivité chronique
  • trouble de l’humeur
67
Q

Quelle est la relation nicotine-conduite antisociale?

A

significative, mais faible. Plus importante lorsque d’autres facteurs de risque sont présents.

68
Q

Qui sont les mères qui continuent de fumer pendant la grossesse?

A 
adolescente ou jeune adulte
monoparentale
faible revenu
moins scolarisé
antisociale, antécédents judiciaires
consomment autres substances
69
Q

pourquoi certaines mères continuent-elles de fumer pendant la grossesse?

A

peur que le stress au fait d’arrêter soit plus dommageable que la nicotine elle-même.
manque de motivation et dépendance à la nicotine
présence de fumeurs dans la maison
symptômes dépressifs et difficultés à gérer les maux associés à la grossesse

70
Q

Quelles sont les autres substances tératogènes aux conséquences similaires à la nicotine sur le développement cognitif et de comportement de l’enfant? Quels sont ces symptômes?

A
  • Alcool: physiques, cognitifs (mémoire, concentration, résolution de problèmes, hyperactivité) et psychosociaux (difficultés d’apprentissage et d’adaptation, relations difficiles et conflictuelles avec pairs, impulsivité)
  • Plomb: problèmes de santé importants (reins), difficultés d’apprentissage, comportement antisocial
  • Drogues
71
Q

Quels sont les 2 mécanismes possibles suggérés par l’étude des facteurs génétiques et facteurs de risque pré/péri nataux ?

A
  • réactivité accrue

- mécanismes d’inhibitions diminués

72
Q

Qu’est-ce que l’agression physique à la petite enfance?

A

Un phénotype de la petite enfance.
comportement normatif qui n’est pas appris
manifestations réactives généralement accompagnées de colère
- frustration, contexte de jeu
- apparait très tôt dans le développement

73
Q

Qu’est-ce que l’agression physique chronique?

A

petit groupe d’enfants dont l’agression est anormalement fréquente et persistante (après le début de l’école primaire)

74
Q

Qu’est-ce qui est nécessaire à l’inhibition des conduites agressives?

A

le processus de socialisation. plus difficile pour les enfants ayant été exposés à des substances durant la grossesse.

75
Q

Qu’a réalisé l’approche développementale? (texte de carbonneau)

A
  • identifier les facteurs de risque

- compris les mécanismes de l’engagement des comportements délinquants

76
Q

qu’est-ce que les endophénotypes? (texte de carbonneau)

A

les phénomènes neuropsychologiques aux troubles du comportement

77
Q

quels sont les neurotransmetteurs importants aux tc et leur utilité ? (texte de carbonneau)

A

sérotonine: prise de décision, jugement, régulation des émotions, impulsivité, agressivité. faible niveau chez les délinquants juvéniles.
dopamine: satisfaction/récompense associée au comportement. niveau élevé associé au comp. agressif/impulsif.
norépinéphrine: émotions, attention, excitation. comp. agressif.
MAO-A: dégradation de plusieurs neurotransmetteurs. associé au comp. antisocial, alcoolisme, recherche de sensation et impulsivité.

78
Q

quels sont les processus neuropsychologique importants au tc? (texte de carbonneau)

A

les fonctions éxecutives: concentration, habiletés verbales, raisonnement abstrait, résolution de problèmes… peut nuire à l’interprétation des situations sociales si il y a des difficultés sur ce plan.

79
Q

quel est le postulat général de départ des études de la position sociale et des facteurs structuraux de la famille?

A

n’importe qui est capable de délinquance, toutes classes sociales

80
Q

Quelles sont les deux dimensions qui reviennent constamment aux travers des modèles explicatifs et étiologiques?

A

l’attachement et le contrôle parental (régulation parentale)

81
Q

à quels concepts est lié l’attachement?

A

développement moral (empathie) et maturité interpersonnelle.

82
Q

Dans le modèle de LeBlanc, comment est la personnalité de l’enfant fondamentalement?

A

Égocentrique:

  • orientation normale au départ
  • pas de conscience de l’autre et de ses besoins.
  • centré sur soi, propres besoins.
83
Q

Dans le modèle de LeBlanc, qu’est-ce que l’attachement permet à l’enfant?

A

de passer d’une position égocentrique vers une allocentrique.

  • tâche développementale importante
  • prise de conscience de l’autre et de ses besoins
  • intéressé aux autres pour eux même et non des bénéfices qu’ils procurent
84
Q

Quelles sont les 4 facettes du modèles de l’attachement?

A
  1. Lien affectif
    - avant tout avec les parents
    - communication mutuelle
    - préparation aux liens avec autres institutions
  2. Investissement
    - temps et activités prosociales consacrées par les parents avec l’enfant
  3. Engagement: sentiment d’obligation qui se développe graduellement envers les parents par crainte de perdre le lien d’attachement
  4. Normes et croyances
85
Q

Qu’est-ce que le modèle du contrôle parental?

A

Moins centré sur le concept d’attachement mais davantage sur les mécanismes de contrôle utilisées par les parents face à la conduire de leur enfant.
Plus influente est la théorie de la faible maîtrise de soi.

86
Q

Quelle théorie remettent en question Gottfredson et Hirschi?

A

L’apprentissage social. Le crime n’est pas le résultat d’un apprentissage. Il faut se demander pourquoi nous ne sommes pas tous délinquants.

87
Q

Quel est le point de départ du modèle de G et H?

A

L’humain n’est pas fondamentalement bon/sociable. Il est hédoniste et cherche à éviter les sources de déplaisir.

88
Q

Quels sont les constats de G et H sur les actes criminels? Est-ce qu’ils nous informent sur les individus qui commettent des actes criminels (nommez)?

A
  1. Procurent des gratification immédiates (I: difficulté à gérer les gratifications immédiates)
  2. Des gratifications simples et faciles (I: manque de concentration, ténacité, persistance dans l’agir)
  3. Excitants, dangereux et risqués (I: recherche de sensations fortes, imprudent, actif, physique)
  4. Peu/pas de bénéfices à long terme (présentisme)
  5. requiert peu de planification, d’habiletés manuelles/cognitives particulières (N’a pas ses habiletés et n’est pas intéressé à les acquérir)
  6. Conséquences négatives pour la victime et ses proches (égocentrique, indifférent aux autres, insensible, peu d’empathie)
  7. Soulagement face à une frustration temporaire (I: faible tolérance face aux frustrations, difficultés à régler les conflits via discussion, négociation physique)
89
Q

Qu’est-ce que la faible maîtrise de soi?

A

une constellation de traits, tous présents chez les individus impliqués dans la délinquance persistante et volatile. Lié au cognitions, émotions, comportements.

90
Q

La faible maîtrise de soi se présente-t-elle seulement dans la délinquance?

A

non, dans toutes les sphères de fonctionnement: loisir, travail, relations interpersonnelles, sexualité…

91
Q

Est-ce que la faible maîtrise de soi s’applique à n’importe qui?

A

Oui, mais l’ensemble de la population se distingue à différents degré. Ceux qui ont le plus faible niveau sont plus susceptibles de prendre part à des activités délinquantes.

92
Q

Quelles sont les 4 dimensions des habiletés parentales en ce qui à trait à la faible maîtrise de soi?

A
  1. Attachement: Condition nécessaire afin d’accepter les contraintes.
  2. Supervision parentale
  3. Reconnaissance de l’agir déviant: absence de règles claires, minimise, encourage, ont des valeurs antisociales.
  4. Punition adéquate: Proportionnelle, permet de développer une pensée à plus long terme. Pas corporelle, exagérée, incertaine, hostile…
93
Q

Est-ce que les enfants qui présentent une faible maîtrise de soi aiment l’école? Pourquoi?

A

Non:

  • impose une série de contraintes en conflit avec l’expression de la faible maitrise de soi
  • lent, calme, demande attention/concentration, et ils cherchent des milieux changeants, rapides, bruyants, excitants…
  • travail en équipe vs intérêts personnels.
  • Accomplissement à long terme vs récompenses immédiates.
94
Q

Quels sont les 4 types parentaux et comment son le contrôle et l’attachement?

A
  1. Démocratique (C:É, A:+)
  2. Permissifs (C:B, A:+)
  3. Autoritaire (C:É, A:-)
  4. Négligeant (C:B, A:-)
95
Q

Comment sont les parents de chaque type parentaux?

A

D: affectueux, investis, limites/conséquences claires, utilisent la raison, logique; négociation appropriée; favorise et encourage la réflexion et la prise de décision de l’enfant.
P: affectueux, anxieux de plaire à l’enfant, trop tolérants, incapables de dire non, facilement manipulable, ami.
A: plutôt froids et distants, attentes élevées, strict, nie/minimise les émotions de l’enfant, punition corporelle, insulte.
N: froids et distants, indifférents, peu impliqués/investis, manque de constance, imprévisible, abdiquent sur la discipline.

96
Q

Comment sont les enfants de chaque types parentaux?

A

D: responsable, bonnes habiletés de résolution de problèmes, motivé, confiant, sociable leader, réussite scolaire.
P: Confiant, demandant, enclin à se plaindre, irresponsable, décisions parfois impulsives et facilement frustré face aux difficultés quotidienne, gentillesse et empathie limitée, difficultés scolaires.
A: anxieux, estime de soi fragile, tempérament fluctue, très poli et discipliné, réussi assez bien, suit le leader d”un groupe.
N: demandant, inapproprié, agressif, impoli, irrespectueux, défi autorité, tendance à se mettre les pieds dans les plats (délinquance)

97
Q

Quelle est la série de postulats sur laquelle repose le modèle psychopathologique de la conduite délinquante?

A
  1. conduite antisociale caractérisée par une série de stades.
  2. nature des manifestations change/évolue d’un stade à l’autre.
  3. développement caractérisé par la discontinuité
  4. culmine par la présence d’un TPA
98
Q

Comment apparait le TOP?

A

Manifestations communes et normatives avant école primaire
S’estompe graduellement
Diagnostic posé vers 8-10 ans.

99
Q

Qu’est-ce qu”un TOP?

A

Ensemble de comp. négatifs, hostiles, provocateurs, manifestés de façon répétitive et persistante.

100
Q

Quels sont les critères diagnostics du TOP du DSM-4%

A
  • altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
  • pas de diagnostic de TC
  • +18 ans: pas de TPA
  • 4 de ces critères au cours des 6 derniers mois:
  • souvent en colère
  • conteste ce que dise les adultes
  • s’oppose activement, refuse de se plier aux règles
  • embête délibérement
  • blâme les autres
  • fâché et plein de ressentment
  • méchant et vindicatif
101
Q

Qu’est-ce qu’un TC?

A

ensemble de conduites répétitives et persistantes dans lesquelles sont bafouées les droits fondamentaux d’autrui et les normes et règles sociales correspondantes à l’âge du sujet.

102
Q

Quels sont les critères diagnostics du TC selon le DSM-4

A

-altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
- 18+: pas de TPA
- 3 critères au cours des 12 derniers mois et 1 au cours des 6 derniers:
A. Conduites agressives (1-6)
B. Conduites ou des biens matériels sont endommagés ou détruits (8-9)
C. Fraude ou vol (10-12)
D. Violation grave des règles établies (13-15)

103
Q

Quels sont les constats de Moffitt quant aux conclusions de la littérature scientifique&

A

Conclusions contradictoires:

  • Cliniques (psychiatrique) montrent psychopathologie des jeunes impliqués dans la délinquance
  • Écoles (crimino) montrent côté normatif et répandu de la délinquance
104
Q

Quel est l’hypothèse général qui prévaut avant Moffitt?

A

Relation âge-crime vraie pour tous:

  • début vers 10-12 ans
  • augmente rapidement pour atteindre un sommet vers 14 ans
  • ralentissement considérable par la suite
  • modèle à trajectoire unique
105
Q

Quelle est l’hypothèse de Moffitt?

A

La relation âge-crime cache 2 processus dinstincts:

  • conduite antisociale persistante
  • limitée à l’adolescence
106
Q

Qu’est-ce que la trajectoire antisociale?

A

Présente des symptômes liés: TOP tôt à l’enfance, TC qui débute durant l’enfance.
Stabilité à travers différents contextes
Affecte de le fonctionnement social, scolaire, familial.

107
Q

comment se caractérise la délinquance de la trajectoire antisociale?

A
  • précoce (enfance)
  • contact avec la police tôt
  • polymorphe et diversifiée
  • aggravation avec le temps
  • impulsive, dictée par les besoins du moment
108
Q

quels sont les mécanismes explicatifs de la trajectoire antisociale?

A
  • individu (bagage génétique, hérédité, facteurs biologiques)
  • environnements (parents)
  • interaction (individu x environnement)
109
Q

Quels sont les prédispositions à la trajectoire antisociale?

A
  • Bagage génétique (MAO-A)

- Facteur pré et péri nataux (substances, prématurée, difficultés à l’accouchement)

110
Q

Que sont les fonctions éxecutives?

A

série de tâche associée à la régulation personnelle:

  • inhibition cognitive et comportementale
  • planification
  • contrer les distractions
  • résoudre un problème
111
Q

Pourquoi y a t il continuité de la conduite antisociale?

A

interactions continues et successives entre:
enfant vulnérable
environnement criminogénique

112
Q

Quels sont les 3 types d’interactions (individu x env)

A
  1. Évocateur:
    - enfant difficile, réactif et impulsif
    - suscite réaction négative de l’env.
    - influence génétique (parents ont traits similaires)
    - attachement difficile, habiletés parentales limitées affectées.
    - parents, enseignants graduellement agressifs, inconstants, hostiles…
  2. Réactif
    - enfant réagit à son milieu imprévisible, injuste, hostile
    - script cognitivo-comp.
    - colère, rebellion, agression
    - réaction de l’env vient consolider attitude
  3. Processus actif
    - Individu est généralement rationnel, prend des décisions
    - sélectionne son entourage, ses activités
    - limite expériences prosociales
113
Q

Y a t il une différences entre les sexes pour la trajectoire antisociale?

A

même processus en cause, mais beaucoup plus rare chez les filles. résilience féminine face à l’exposition aux facteurs de risque.

114
Q

Quelle est la trajectoire antisociale de la délinquance limitée à l’adolescence?

A

instabilité à travers différents contextes (loisir, mais pas à l’école)
présente des symptômes liés à un tc
abandon vers la fin de l’adolescence

115
Q

quels sont les facteurs explicatifs de la trajectoire antisociale limitée à l’adolescence?

A

phénomène lié à l’adolescence
transitoire et contextuel
pas lié à un déficit individuel, pathologie, traits de personnalité…

116
Q

quels sont les syndrome lié à l’adolescence de la trajectoire antisociale limitée à l’adolescence?

A

modernisation retarde entrée dans le marché du travail
amélioration accélère puberté
écart entre maturité biologique (âge) et sociale (statut)
frustration contextuelle et transitoire liée à cette période

117
Q

qui est le groupe qui n’est pas affecté par le syndrome lié à l’adolescenc

A

les persistants

Théories psychocriminologiques (2 decks)

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