Cours 1- Famille Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une famille?

A

ménage comprenant au moins deux personnes et est constituée :
soit d’un couple marié ou non avec ou sans enfants
soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants

une union de personnes ayant entre elles des relations d’échanges et de soutien, qu’importe le lien qui unit chacun de ces membres: Une mère et un enfant, un père et un enfant, un couple sans enfant

cellule sociale qui comporte au moins un lien parent-enfant : rapport intergénérationnel en est la dimension essentielle. Ce rapport prend place dans la famille restreinte et dans la famille élargie; il peut reposer ou non sur la consanguinité (lien par adoption ou lien à un beau-parent, de fait ou légal) et reposer ou non sur la cohabitation (lien entre un enfant et un parent non gardien ou lien entre un enfant adulte et son parent âgé)

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2
Q

Définition d’une famille (types)

A

Famille intacte
Famille monoparentale
Famille recomposée simple
Famille recomposée complexe

Famille nucléaire
Famille élargie
Famille d’origine

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3
Q

Le couple de 1900 à aujourd’hui

A

Avant 1880, au Canada, le choix d’un mari requiert encore l’approbation des parents.

De 1900 à 1950, le couple est avant tout une question de nécessité
Le couple représente une alliance économique dont le but principal est de procréer
En 1940, on assiste à la course au mariage pour éviter de devoir s’enrôler à la guerre

Si dans les années ‘20 la conception du mariage romantique fait son apparition, ce n’est que dans les années ‘50 que cette conception se propage

Les interdits entourant l’exercice de la sexualité hors mariage demeurent jusqu’aux années ’70

Les années ‘70 constituent une période de profond bouleversement pour les couples
Religion moins présente : aujourd’hui, une proportion similaire de mariage religieux et de mariage civil ou devant un célébrant est enregistrée
Pilule contraceptive (1956)
Avortement (1969)
Divorce devient de plus en plus accepté (Loi sur le divorce en 1968)

En 2005, le Canada devient le troisième pays après la Belgique et les Pays-Bas à légaliser les mariages entre conjoints de même sexe.
Au Québec, en 2006, on dénombre moins de 1% des couples qui sont des couples homosexuels. De ces couples, 90% sont en union libre (Institut de la statistique du Québec, 2009)

Aujourd’hui, les jeunes adultes sont les plus susceptibles d’être dans une relation conjugale sans demeurer avec leur conjoint (Turcotte, 2013).

Chez les 20 à 24 ans, près du tiers des couples n’habitent pas ensemble
Chez les 25 à 29 ans, cette proportion diminue à 17%
Chez les 30 à 59 ans, entre 3% et 5% des couples n’habitent pas ensemble
Chez les personnes de 60 ans et plus en couple, mais ne vivant pas avec leur conjoint, 60% n’ont pas l’intention d’emménager avec leur conjoint

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4
Q

Les enfants de 1900 à aujourd’hui

A

À partir de 1907, 20% des familles étaient composées de 10 enfants et plus
La proportion de familles nombreuses diminuent dès les années 1920 (décroissance plus rapide dans les milieux urbains que les milieux ruraux)

Au début du siècle, la conception des enfants comme source de main-d’œuvre ou comme porteur des intérêts de la lignée suppose que les enfants doivent se plier à la volonté parentale en sacrifiant leurs projets personnels et leurs désirs

L’éducation est centrée sur l’obéissance en recourant, si nécessaire, à des punitions physiques

À la moitié du siècle, une nouvelle conception de l’éducation fait son apparition. On prône maintenant davantage l’épanouissement de la personnalité, le respect de l’individualisme et de la liberté

Plus la taille des familles diminue, plus la volonté de répondre aux besoins et aux moindres désirs des enfants augmente

Aujourd’hui, les enfants vivent de plus en plus longtemps chez leurs parents

Ils sont aussi plus sujets à retourner chez leurs parents une fois qu’ils ont quitté le nid familial une première fois

Bien que les besoins des enfants soient maintenant davantage considérés, il n’en demeure pas moins que certains vivent des abus physiques et sexuels graves
De 2013 à 2015, de 86 861 signalements, effectués, 34 693 ont été retenus pour évaluation (Tr. cpts.
Abus sexuels, abandon)

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5
Q

La vie de famille de 1900 à aujourd’hui

A

Au début du siècle, les familles nucléaires intactes sont la majorité dans la société québécoise
Comparativement à aujourd’hui, un nombre proportionnellement plus élevé d’enfants vivaient avec un père monoparental dans les années1940 (Statistique Canada, 2015)

Jusqu’à la moitié du siècle, les parents vont systématiquement vivre avec leurs enfants lorsqu’ils vieillissent tout comme les jeunes couples habitent avec leurs parents jusqu’à la naissance du premier enfant

Souvent, les familles d’une même parenté vivent à proximité pour faciliter l’entraide
À partir des années ’40, le rôle de la femme change dans la société
- Entraîné par la deuxième guerre mondiale et l’innovation technologique (électroménagers = plus de temps)
- De1976à2014, le nombre de familles dont un parent est à la maison a diminué pour passer de plus de la moitié des familles à moins de 20% des familles (Statistique Canada, 2015) : l’enjeu de la conciliation travail-famille devient un défi.

Au cours des années 1980 à 1990, la proportion des naissances hors mariage augmente considérablement, passant de moins de 20 % à près de 60 %.
Depuis les années 2000, cette proportion s’est stabilisée à ce niveau (Institut de la statistique du Québec, 2009).

Aujourd’hui, les familles nucléaires intactes sont toujours majoritaires dans la société québécoise (Institut de la statistique du Québec, 2010)
- Intacte (parents mariés ou conjoints de faits) : 69,3%
- Monoparentale (maternelle ou paternelle) : 20,3%
- Chez les 0-4 ans, 13 % des enfants vivent dans une famille monoparentale et la proportion atteint 26 % chez les 15-17 ans (Institut de la statistique du Québec, 2009).
Recomposée : 10,4% (dont 2,6% sont des familles recomposées complexes et 7,8% sont des familles recomposées simples)

En 2005, au Canada, 71 269 divorces ont eu lieu, dont 15 423 au Québec (Statistiques Canada, 2008)

En 1993, au Canada, 25% des enfants vivaient dans une famille monoparentale avant l’âge de 6 ans (Statistiques Canada, 1998)
En 1931, 75,9% des enfants qui vivaient seul avec un parent demeuraient avec un parent seul veuf.
En 1991, 11,2% les enfants demeuraient avec un parent seul veuf. 70% vivent plutôt dans des familles monoparentales avec un parent divorcé ou séparé.

Entre, 1970 et 1990, pour la garde des enfants, dans 75% des cas, les jugements de divorce sont prononcés en faveur de la mère, 25% sont partagés entre la garde exclusive aux pères ou à la garde partagée.

Entre 1990 et 2000, plus du tiers des enfants sont confiées à leurs deux parents en alternance (garde partagée) et les enfants qui vivent uniquement avec leur mère, voit leur père moins d’une fois/semaine (Marcil-Gratton, 2004)
La période qui suit immédiatement la séparation apparaît cruciale pour le maintien de relations durables entre le père et ses enfants (Juby, 2007)

Depuis 2007, la Loi sur la Protection de la jeunesse exige maintenant que, lors d’un placement, les personnes significatives auprès de l’enfant soient sollicitées.
On note une durée maximale du placement :
- 12 mois si l’enfant est âgé de moins de 2 ans
- 18 mois si l’enfant est âgé de 2 à 5 ans
- 24 mois si l’enfant est âgé de 6 ans et plus
Passé ce délai, le tribunal est saisi afin d’établir un projet de vie permanent pour l’enfant
0,5% des enfants de moins de 14 ans vivent en famille d’accueil (Statistique Canada, 2015)

Au Québec, en 2006, les familles ayant des enfants comptaient, en moyenne, 1 enfant (Statistique Canada, 2007)

Au Québec, en 2010, le revenu moyen des familles, tout type de familles confondu, était de 65 900$ (Statistique Canada, 2012).

Aujourd’hui, les couples qui n’auraient autrefois pas pu se permettre d’avoir des enfants ont maintenant accès à différents mécanismes rendant le projet familial possible :
En 2009, au Québec, la Loi sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée est adoptée afin d’encadrer les pratiques de manière en assurer leur qualité, leur sécurité et leur conformité à l’éthique.
Les couples désirant avoir un enfant peuvent avoir accès à des soins gratuits pour toutes les activités médicales reliées à l’insémination artificielle et à trois cycles de fécondation in vitro (FIV).
En novembre 2015, au Québec, le projet de loi 20 met fin à la couverture de plusieurs services de procréation assistée qui étaient auparavant assurés (Ministère de la Santé et des Services Sociaux, 2015)
Il est maintenant possible pour les conjoints de même sexe d’adopter un enfant au Québec. La règlementation concernant l’adoption internationale est toutefois différente.

Aujourd’hui, certains grands-parents de 45 ans et plus résident avec leur enfant ou leur petit enfant (Milan et al., 2015)

En 2011, 8% de l’ensemble des grands-parents demeurent avec leurs petits-enfants.
88% des grands-parents qui demeurent avec leurs petits-enfants cohabitent également avec le ou les parents de cet enfant.

La proportion de grands-parents vivant avec leurs petits-enfants était plus élevée chez les personnes de 45ans et plus d’origine autochtone, sikhe et hindoue.

Le cinquième des nouveaux immigrants âgés de 45 ans ou plus vivent avec leurs petits-enfants.

Les raisons évoquées pour demeurer ensemble sont les préférences culturelles, la nécessité financière, la santé et la surpopulation des logements.

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6
Q

Intervention individuelle ou familiale?

A

Peu importe le type d’intervention planifiée, pour faire un diagnostic et planifier un traitement, il faut connaître l’histoire familiale de l’individu et inscrire sa problématique dans son contexte socio-familial d’origine (Andolfi, 2002).

Toutefois, les enquêtes socio-familiales et les entretiens séparés avec les parents ou les membres de l’entourage et le «patient-désigné» ne permettent pas d’appréhender un individu dans sa totalité dynamique.

En fait, pour intervenir avec les familles, il faut être convaincu, comme intervenant, que chaque famille a, en soi-même, l’énergie et les ressources nécessaires à son rétablissement.

L’intervention auprès des familles vise à produire des changements chez le patient désigné en intervenant
soit sur le fonctionnement même de la famille
soit en se servant de la famille comme point d’appui pour provoquer un changement chez la personne en difficulté d’adaptation

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7
Q

Caractéristiques de l’intervention familiale

A

L’intervention familiale est caractérisée par :

La discussion familiale en commun

Une intervention par l’action

Une technique du faire, du montrer, du dire

Une intervention axée sur l’exploration des jeux relationnels et des enjeux individuels dans le but de favoriser de nouvelles représentations des uns et des autres et de nouvelles définitions de la relation

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8
Q

Indications à l’intervention familiale

A

L’intervention familiale est indispensable lorsque le problème pour lequel on consulte concerne spécifiquement les relations problématiques dans la famille et lorsque le problème de la personne en difficulté est étroitement lié à la situation familiale.

Il est à noter que moins le rapport est clair entre le symptôme et sa relation avec la famille, moins évidente est la garantie de réussite d’une intervention familiale.

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9
Q

Contre-indications à l’intervention familiale

A

l’intervenant n’a pas la capacité d’engager la famille et de la maintenir en démarche

la famille n’accepte pas de vivre les difficultés qui accompagnent un changement

la famille n’en n’est plus une (absence de vitalité affective)

la famille est non demandante

un ou des membres de la famille présentent des délires paranoïdes

de la violence conjugale et familiale sévère est présente dans la famille

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10
Q

Lieu de l’intervention familiale

A

L’intervention familiale se réalise en clinique ou à domicile

Le lieu de l’intervention variera selon :
L’établissement (politique, coût, horaire, temps)
Les besoins et les capacités de la famille
Les objectifs de l’intervention
L’intervenant

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11
Q

Avantages de l’intervention en clinique

A

Pour la famille
Permet un endroit neutre, confidentiel pour discuter
Contact direct aux autres ressources du service

Pour l’intervenant
Sécurisant (milieu connu)
Économie de temps
Outils d’intervention accessibles sur le champ

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12
Q

Avantages de l’intervention à domicile

A

Pour la famille

  1. Permet une plus grande accessibilité aux services
    - En région, en milieu rural
    - Pour les personnes qui ont des problématiques de santé physique ou mentale qui entravent leur déplacement
    - Pour les familles qui ont peu de ressources pour payer le transport, qui n’ont pas accès au transport
  2. Permet de briser l’isolement
    - Chez les familles qui ont un faible réseau social de soutien, qui reçoivent peu de visite
  3. Atténue la relation de pouvoir
    - Rapport davantage égalitaire qui s’installe étant donné le contexte plus informel de la rencontre
    - Famille a davantage un contrôle sur son environnement
  4. Augmentation du sentiment de valorisation
    «J’trouve que c’est l’fun quelqu’un qui vient chez nous qui… c’est, c’est assez apprécié pis en plus c’est rare que tu t’déplaces pas pour un rendez-vous. T’sais ça fait ben du bien pis j’trouve que ça fait du bien là… Que quelqu’un ce soit déplacé pour moi, t’sais c’est rare…c’est comme c’est pour nous, fait que a vient pour nous… j’l’sais pas c’est pour moi voir, elle vient me voir, m’écouter.» (Étude de Morin et al., 2009)

Pour l’intervenant

  1. Facilite l’évaluation psychosociale
    - Accès aux interactions entre les membres de la famille et son réseau social
    - Richesse des informations par le biais d’observations
  2. Facilite la création d’un lien de confiance
    - Proximité et chaleur dans le contact
    - Diminution de la méfiance par rapport aux institutions ou à ce que représente l’institution
  3. Permet d’inclure l’entourage dans l’intervention
    - Permet d’inclure l’entourage dans l’intervention
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13
Q

Enjeux/défis pour la famille

A
  1. Peur du jugement relativement :
    - Entretien de la maison
    - Ressources de la famille
    - Nourriture
  2. Peur d’intrusion dans l’intimité
    - Peur de devoir tout dévoiler
    - Peur de se faire voler
    - Peur à l’intégrité physique (agression physique ou sexuelle)
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14
Q

Enjeux/défis pour l’intervenant

A

Enjeux liés à la sécurité
1. Certaine imprévisibilité à domicile

  1. Demande une bonne capacité à gérer le risque et à se sortir de sa zone de confort
3. 3 types de menaces :
Menaces physiques: 
- Structure du bâtiment
- Espace minimal pour effectuer la tâche
- Incendie
- Présence d’objets coupants ou tranchant 
- Armes
- Température

Menaces biologiques:

  • Infestations (puces, punaises de lit, poux, vermines)
  • Liquides biologiques humains ou animal (urine, vomissure, selle, sang)
  • Moisissure

Menaces chimiques:

  • Produits toxiques mal rangés
  • Fumée
  • Déchets organiques et leurs odeurs
  1. Enjeux liés à la confidentialité
    Arriver à offrir des services de qualité quand l’emplacement physique ne permet pas nécessairement la confidentialité
  2. Enjeux relationnels
    - Nouveau mode relationnel entre la famille et l’intervenant
    - Risque de glissement vers des frontières plus diffuses
    - Confidences mutuelles
    - Offre de cadeaux
    - Institutionnel : Proximité à distance
    - Domicile : Mettre une distance dans la proximité
    - Institutionnalisation des lieux vs difficulté d’affirmation
    - Risque d’oublier que nous sommes dans un milieu de vie naturel
    - Importer nos propres valeurs sur la conception de ce que devrait être la vie de famille, un domicile, etc.
    - Importer nos propres habitudes de vie personnelles dans le lieu de résidence de la famille
    - Risque de tolérer davantage, car nous ne sommes pas dans notre environnement
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15
Q

Qui doit participer aux rencontres familiales?

A

Une réponse à géométrie variable…

L’ensemble des personnes vivant sous le même toit doivent être présentes (Ausloss, 1996).
Il faut souvent insister et expliquer la nécessité de rencontrer tout le monde.

D’autres personnes significatives impliquées dans le quotidien de la famille (par ex.: grands-parents, nounou, médecin de famille, la personne référente) peuvent être invités à l’occasion pour l’évaluation ou pour l’intervention (par ex.: intervention de réseau).

Selon l’évolution de l’intervention et les objectifs poursuivis, des séances sans tous les membres de la famille peuvent être envisagées une fois l’évaluation de la situation réalisée. Par exemple, on travaille souvent l’alliance parentale sans les enfants (éviter de disqualifier ou d’enlever du pouvoir aux parents).

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16
Q

Combien de temps doit durer un premier entretien familial?

A

Une première rencontre familiale devrait durer entre 60 et 90 minutes.

Une séance trop courte ne permettrait pas l’atteinte des objectifs d’une première rencontre.
Une séance trop longue peut devenir redondante et démotiver la famille.

S’assurer que les gens quittent en sécurité (pas en crise).

17
Q

Qui sont les autres professionnels impliqués auprès de la famille?

A

Plusieurs professionnels sont appelés à intervenir auprès du jeune et de sa famille en fonction de ses besoins

Il est important de connaître le rôle de chacun de ces professionnels (voir tableau Moodle)

  • Pour comprendre le résultat des évaluations ou des interventions déjà effectuées et pour lesquelles des rapports ont été rédigés
  • Pour comprendre les évaluations ou les interventions actuellement en cours par d’autres professionnels que vous
  • Pour référer au bon professionnel lorsque les besoins du jeune et de sa famille que vous avez en suivi dépassent votre champ de compétence
  • Pour comprendre d’où proviennent certaines tensions dans le suivi
18
Q

Définition de l’interdisciplinarité

A

L’interdisciplinarité se définit non seulement par la juxtaposition de plusieurs disciplines, mais aussi par les relations réciproques que doivent entretenir les professionnels impliqués. Le mode formel (d’application de l’interdisciplinarité) fait appel à des réunions périodiques de l’équipe interdisciplinaire visant à partager les données de l’évaluation et à coordonner le plan d’intervention (Hébert, 1990).

L’interdisciplinarité se fonde donc sur l’expérience acquise de chacun des professionnels dans leur champ d’expertise respectif pour permettre la résolution d’un problème (Lenoir, 2009).

19
Q

Obstacles à l’interdisciplinarité

A
  1. L’accessibilité et la disponibilité des professionnels
  2. 1 Difficulté à identifier des moments communs pour réunir les professionnels
    - Tributaire des horaires de travail de chacun
    - Tributaire des urgences dans la charge de cas de chacun
  3. 2 Difficulté logistique pour se réunir dans un lieu commun
    - Le déplacement d’un professionnel dans un autre milieu peut engendrer des contraintes pour l’organisation
    - Par exemple, locaux, déplacement, remplacement d’un intervenant sur le plancher
  4. Les difficultés de communication entre professionnels
  5. 1 Chaque professionnel utilise un langage propre à sa formation professionnelle
  6. 2 Le bagage de connaissances théoriques est donc différent d’une profession à l’autre, ce qui peut engendrer, lors des discussions, :
    - Manque de clarté
    - Malentendus
    - Incompréhension mutuelle
  7. Les écarts entre les pratiques et les philosophies d’intervention des professionnels
  8. 1 Approche médicale vs approche psychosociale vs approche éducative
  9. 2 Possibilité de conflits de territoires entre disciplines
  10. 3 Risques accompagnant l’intrusion dans des territoires étrangers à sa discipline de base et donc de transfert de responsabilités
  11. Caractéristiques personnelles des professionnels et perception négative de l’interdisciplinarité
  12. 1 Le travail de collaboration ne se forme pas sur une base volontaire
  13. 2 Il faut donc composer avec la personnalité de chacun et leur désir ou non de travailler en équipe
  14. 3 Pour le jeune et sa famille, le travail d’interdisciplinarité peut signifier :
    - Répéter son histoire
    - Avoir plusieurs rendez-vous
    - Devoir se justifier auprès de plusieurs instances
20
Q

Conditions favorisant l’interdisciplinarité

A
  1. Dossier dirigé par un leader respecté
  2. Détermination de buts communs
  3. Adoption d’attitudes positives qui invitent à résoudre la situation problème
    - Ouverture à discuter des différents points de vue de façon respectueuse
  4. Climat de confiance et de respect mutuel
    - L’expertise de chacun est considérée et reconnue
  5. Partage des responsabilités et prise de décisions communes
    - Tous s’implique dans l’ensemble du processus