Cours 10 - Développement atypique Flashcards
(39 cards)
Donne des exemples (2) de trouble du développement pour lesquels on voit une dissociation du développement langagier et cognitif:
1) Syndrome de Williams :
langage relativement préservé malgré des déficits cognitifs généraux
2) Trouble développemental du langage (TDL) :
déficit langagier sans trouble cognitif apparent
→Le développement cognitif ne détermine pas entièrement le développement langagier
Qu’est-ce qu’une déficience intellectuelle? Et lequel est le + présent?
- Définie généralement par les scores de QI (entre 20-70)
- Le plus fréquent : La trisomie 21 (anciennement « syndrome de Down »)
- le développement du langage et cognitif est généralement retardé (l’âge de 15 ans peut
correspondre à l’âge mental de 6 ans) - Autres déficiences intellectuelles : syndrome de l’X fragile, syndrome de Williams (SW)
Qu’est-ce qui est un bon prédicteur des capacités langagières dans la déficience intellectuelle?
- Les âges mentaux (AM) → le développement du langage est donc retardé mais pas déviant
Parle moi de la trisomie 21 (syndrome de down) et de ses retards langagiers :
- Trouble chromosomique : présence de trois copies du
chromosome 21 - QI moyen : environ 50
- Prévalence : Au Canada, la prévalence à la naissance est stable depuis la dernière décennie, avec une moyenne d’environ 1 cas pour 800 naissances
- Retards langagier (explosion syntaxique moins exponentielle) :
1) Fast Mapping altéré : difficulté à acquérir rapidement de nouveaux mots
2) Vocabulaire réduit : scores faibles en vocabulaire
3) Acquisition grammaticale: - Nécessité d’un vocabulaire plus large pour atteindre les étapes grammaticales
- Omission persistante de mots fonctionnels causée aussi par des problèmes de production (langue plus grosse donc articulation plus difficile)
4) Macroglossie : langue large rend l’articulation plus difficile
5) Mémoire de travail phonologique altérée : la phonologie est généralement affectée en raison de la faible capacité de mémoire de travail phonologique (QI plus bas donc impacts sur les capacités cognitives)
Quelles sont les forces linguistiques relatives d’un trisomique 21?
- Compétences en narration (raconter des histoires, lier des images/événements)
- Compétences pragmatiques solides, avec une bonne capacité à interagir socialement.
- Sens de l’humour généralement bon, mais limité pour l’humour basé sur la sophistication
linguistique (comme le sarcasme) - Interactions sociales réussies grâce aux compétences pragmatiques relativement fortes
Qu’est-ce que le syndrome de Williams et Beuren?
- Trouble génétique rare : environ 1 sur 20 000 naissances
- Caractéristiques : traits physiques distincts, personnalité très sociable, QI faible
→en moyenne 50, avec une plage de 40 à 90 - Compétences langagières relativement bonnes malgré un QI bas
→souvent cité par les linguistes comme un cas de dissociation entre le langage et
d’autres fonctions cognitives
→cette dissociation est parfois exagérée : le syndrome de Williams présente aussi des
troubles langagiers
Comment se caractérise le langage dans le syndrome de Williams et Beuren?
- langage expressif de bonne qualité :
un discours relativement fluide (en comparison avec t.21)
l’usage d’un lexique et d’une syntaxe assez développés
→mais de bonne qualité masque d’importantes difficultés pragmatiques et sémantiques
o Vocabulaire abstrait (temps, quantité, relations spatiales) est souvent diminué ou altéré
o Difficulté avec la grammaire complexe, comme la construction passive
Au niveau du langage, qu’est-ce qui est déficient dans un TSA?
- Trouble du spectre de l’autisme (TSA) : difficulté avec la communication sociale et l’interaction
→ Retard ou absence de langage, parfois avec un langage répétitif ou restreint
Au niveau du langage, qu’est-ce qui est déficient dans un trouble développemental du langage (TDL)?
- Trouble développemental du langage (TDL - TSL): Difficulté à acquérir un langage malgré une
intelligence normale et une absence de trouble sensoriel
→ Retard significatif dans le développement du langage, notamment en syntaxe et vocabulaire
Au niveau du langage, qu’est-ce qui est déficient dans un trouble de développement des sons de la parole (TDSL)?
- Le trouble de développement des sons de la parole (TDSP): Difficulté à produire des sons ou des mots
de manière claire
→ souvent due à des problèmes articulatoires ou phonologiques
Au niveau du langage, qu’est-ce qui est déficient dans la dyslexie?
- Trouble de la lecture lié à une difficulté avec la reconnaissance des mots, souvent accompagnée
d’une faible capacité de décodage
→ Problème spécifique à la lecture, sans affecter le niveau général d’intelligence
Qu’est-ce que le bégaiement?
- Trouble de la fluence de la parole
→ marqué par des répétitions de sons, de syllabes ou de mots, des pauses involontaires et des prolongations
→ Impact significatif sur la fluidité du discours
*beaucoup pense que ce serait un problème articulatoire, de coordination ou social. On ne sait pas exactement. Parfois, pas de bégaiement en chantant, mais en parlant oui
En quoi la génétique jouerait un rôle dans les causes des troubles de la communication?
- Les troubles de la communication peuvent être en partie hérités, avec des facteurs
génétiques influençant leur apparition (FOXP2 ?) - Exemple célèbre d’une forme sévère de TSL d’origine génétique liée au gène FOXP2 (la
famille KE) - Initialement, FOXP2 a été considéré comme le “gène du langage”
- FOXP2 joue un rôle dans le développement des structures cérébrales impliquées dans la
production et la compréhension de la parole, en particulier dans les régions du cerveau
liées à la motricité fine de la parole, comme le cortex moteur - il joue également un rôle dans d’autres fonctions cognitives et motrices
En quoi l’environnement jouerait un rôle dans les causes des troubles de la communication?
- Exposition à des maladies chez la mère ou l’enfant pendant la grossesse
- Exposition à des toxines (plomb, drogues) pouvant affecter le développement cérébral
- Dépression ou stress élevé chez la mère pendant la grossesse ou dans les premières années
de vie, pouvant perturber le développement du langage
des niveaux accrus de cortisol, l’hormone du stress - Les enfants issus de milieux socio-économiques plus bas sont généralement plus à risque
de présenter des troubles de la communication, en raison de facteurs environnementaux et
de l’accès limité aux soins (moins d’interactions sociales si + de stress généralement)
Donne moi les caractéristiques du trouble du spectre de l’autisme:
- Prévalence : Environ 1 à 2 personnes sur 1000 dans le monde
- Beaucoup de variations dans les symptômes chez les nourrissons, les enfants et les adultes sur le spectre
→certaines personnes sont non verbales, d’autres n’ont pratiquement aucun problème langagier - Presque tous les individus sur le spectre montrent des difficultés sociales et pragmatiques
(interaction sociale, compréhension des normes sociales, etc.) - Causation inconnue : il est probable qu’il n’y ait pas une seule cause sous-jacente
- Facteurs génétiques jouent un rôle : par exemple, les frères et sœurs d’un enfant avec TSA ont plus de
chances d’avoir un trouble du spectre ou un retard langagier (Constantino et al., 2010) - Croissance cérébrale excessive dans les premières années avec connexions réduites dans certaines
régions du cerveau
*considéré comme un trouble social, mais ne veut pas dire qu’ils sont asociales ou qu’ils manquent d’empathie (en ont même parfois +, car suractivation des neurones)
Décrit plus précisément les problèmes au niveau du langage chez une personne ayant un TSA:
- Plus de 20 % des individus avec TSA ne développent jamais un langage productif
- Utilisent généralement 5 mots ou moins
- Compétences communicatives généralement altérées
(par exemple, attention conjointe, pointage, problèmes de langage non littéral) - L’absence ou la dépression des comportements communicatifs précoces
est un problème majeur pour l’acquisition des premiers mots - Suivi du regard des autres pour suivre leurs intentions est particulièrement altéré
→les problèmes liés à la théorie de l’esprit (TdE)
Une étude a émit une hypothèse comme quoi si le regard est la méthode optimale pour apprendre de nouveaux mots, alors les enfants atteints de TSA feront preuve de moins de surveillance du regard, ce qui entraînera davantage de correspondances entre la forme et le sens:
- 2 groupes :
TSA
Déficience intellectuelle
- 2 conditions :
L’étiquetage avec une attention partagée
Étiquetage discret. Quels ont été les résultats?
- Résultats : les enfants autistes n’ont pas suivi le regard des adultes
(ils supposent qu’ils se réfèrent à ce à quoi ILS prêtent attention)
Qu’en est t’il des autistes et des tests de théorie de l’esprit?
- La plupart des individus échouent les tests de TdE (20% réussissent)
- Ceux qui échouent peuvent réussir vers l’âge de 10 ans (retard)
- Les déficits de mentalisation persistent au-delà de 10 ans
Traitement pour augmenter le développement langagier chez les TSA:
- Jeu non structuré centré sur l’attention partagée
- Thérapie basée sur le jeu car les enfants autistes ont des intérêts très intenses sur des sujets spécifiques et tu peux utiliser ses intérêts pour le motiver et qu’il apprenne
- Communication alternative et améliorée (CAA):
→Outils qui remplacent ou soutiennent le langage parlé
Par ex: - Système de communication par échange d’images (PECS) :
→Les personnes utilisent des cartes avec des images, des symboles, des mots
ou des photographies pour demander des choses, commenter ou répondre
à des questions - Utilisation de tablettes et d’appareils numériques / robots, etc
Vrai ou faux: L’autisme est vu comme une déficience, non comme une différence
FAUX
▪ Bien que la communauté médicale utilise le terme « autisme » pour désigner un
trouble ou une déficience, de nombreuses personnes considèrent les personnes
autistes comme neurodivergentes
▪ L’autisme est vu comme une différence, et non une déficience
▪ Il est important de respecter le point de vue des personnes autistes et/ou de leurs
familles concernant le type de services ou de soins qu’ils souhaitent recevoir
Est ce qu’avec le TDL, il y a présence de troubles concomitants?
- Retard et trouble du langage sans troubles concomitants d’autisme, de déficience
intellectuelle (DI) (QI ≥ 85) , ou de troubles auditifs - Plus de 7% des enfants sont affectés (c’est assez courant !)
Comment faire la différence entre parleurs tardifs et TDL?
- Beaucoup d’enfants sont plus lents que la moyenne à atteindre les étapes
linguistiques, mais finissent par rattraper leur retard - Le diagnostic de TDL ne doit pas être posé avant 4 ans (doit donner l’opportunité à l’enfant de rattraper son retard, par exemple si apprend deux langues en même temps)
Quels sont les symptômes précoces et tardifs du trouble du langage développemental (TDL)?
1) Symptômes précoces : Les enfants montrant un vocabulaire expressif faible et des compétences combinatoires réduites à l’âge de 2 ans présentent un retard langagier précoce
- Ils peuvent avoir jusqu’à un an de retard par rapport à leurs pairs
→½ à ¼ de ces enfants seront finalement diagnostiqués avec un TDL
2) Symptômes tardifs:
- Anomie : retard dans la récupération des mots
- Les correspondances superficielles de sens : par ex. ce garçon a le même *vieux (âge) que moi. la pensée est là, la formulation correcte ne suit pas toujours.
- Circumlocution : contourner l’anomie en expliquant les objets: Par exemple, dire « quelque chose de rond et anglais » pour un English Muffin
- Fast mapping altérée : Nécessitent 2 fois plus d’exemples d’un mot pour en apprendre la
signification
Quel est le problème au niveau de la morphosyntaxe dans un TDL?
- Critère principal pour le diagnostic du TDL : Incapacité spécifique à utiliser les morphèmes grammaticaux et à appliquer les règles morphosyntaxiques
- Difficultés communes : Pluriels, possessifs, articles, accords, auxiliaires,
prépositions, etc. - Test de WUG : Mauvaise performance, suggérant que les formes plurielles sont stockées
comme des éléments lexicaux individuels - Tendances de production : Omission plus fréquente que remplacement
- Confusion des cas : lui au lieu de il
- Âge linguistique (AL) : mesuré par LMÉ (longueur moyenne des énoncés)