Cours 10 - la neuropsychologie de l'enfant Flashcards

1
Q

Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant
sont parus seulement au début des années…

A

2000

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Q

Il est important quand on parle de neuropsychologie de l’enfant de faire la différence entre les 2 types de troubles, lesquels ?

A

entre les troubles acquis des grandes fonctions cognitives et ceux qui sont neurodéveloppementaux

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3
Q

Les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes
cognitives sont… (2)

A

sont l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité

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4
Q
  1. Les 7 troubles neurodéveloppementaux:
A
  1. les troubles du langage oral et dysphasies
  2. les troubles praxiques et visuospatiaux
  3. le syndrome des fonctions non verbales
  4. les troubles du spectre de l’autisme
  5. le syndrome dysexécutif
  6. le syndrome Gilles de la Tourette
  7. le trouble déficitaire de
    l’attention avec ou sans hyperactivité
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5
Q
  1. Les 2 troubles spécifiques des apprentissages:
A
  1. Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
  2. Les troubles spécifiques du calcul et la dyscalculie
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6
Q
  1. Les 9 troubles neuropsychiatriques :
A
  1. Les troubles déficitaires de l’attention complexes avec ou sans hyperactivité
  2. Les problèmes de comportement
  3. Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites (DSM-5)
  4. Les troubles dépressifs
  5. Les troubles anxieux
  6. Les troubles obsessionnels compulsifs
  7. Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
  8. Les troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
  9. Les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation fœtale,
    neurofibromatose ou syndrome de Turner)
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7
Q

Lussier et al. (2017) dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de
l’enfant et de l’adolescent propose de distinguer: (3)

A
  1. Les troubles neurodéveloppementaux
  2. Les troubles spécifiques des apprentissages
  3. Les troubles neuropsychiatriques
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8
Q

Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont…

A

d’élaborer des modèles spécifiques et de mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.

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9
Q

Cette démarche (la neuropsychologie de l’enfant) implique de décrire…

A

les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment s’édifient l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes.

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10
Q

Plus précisément, pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction
particulière, il faut en identifier…

A

les différentes étapes, déterminer leur chronologie d’apparition ainsi que les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent.

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11
Q

Lussier et al. (2017) insistent sur les risques inhérents à la…

A

transposition des données de la neuropsychologie adulte à celle de l’enfant.

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12
Q

Le cerveau est chez l’enfant hautement interconnecté et c’est seulement dans le
cours du développement que…

A

les réseaux neuronaux se spécialisent de façon croissante et deviennent ainsi relativement modulaires.

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13
Q

Les modèles de la neuropsychologie de l’enfant postulent qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normale, elles…

A

sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.

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14
Q

Les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris dans le contexte…

A

dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire inné.

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15
Q

Chez l’enfant, l’étude des lésions acquises et de leurs conséquences sur la cognition soulève…

A

un certain nombre de difficultés.

Notamment, les lésions pré- et périnatales (liées par exemple aux anoxies de la naissance et à la prématurité) et celles dues aux encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus et/ou étendus.

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16
Q

L’interprétation des données est plus complexe chez l’enfant, pourquoi ?

A

car la lésion survient dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération fonctionnelle:

  • D’une part, la formulation d’hypothèses sur le niveau d’acquisition fonctionnelle
    antérieure de l’enfant est confrontée au problème de la variabilité interindividuelle « des rythmes et des niveaux de développement atteints ».
  • D’autre part, les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
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17
Q

Quels sont les 5 types de troubles des fonctions cognitives chez l’enfant ?

A
  1. Le langage
  2. La mémoire
  3. L’attention et les fonctions exécutives
  4. Le calcul
  5. Les praxies
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18
Q

Quels sont les 2 types de troubles des fonctions cognitives du langage chez l’enfant?

A

a) L’aphasie acquise chez l’enfant

b) Les troubles développementaux du langage

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19
Q

Qu’est-ce que l’aphasie acquise chez l’enfant ?

A

– Il s’agit d’« un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale » (Van Hout et Seron, 1983).

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20
Q

Le tableau clinique de l’aphasie acquise chez l’enfant est caractérisée par 4 points:

A
  • Une compréhension du langage relativement préservée
  • Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite, la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme
  • Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants)
  • Les jargons ou les loghorrées sont rares
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21
Q

Quelle est l’étude de cas de Patterson et al. (1989) sur l’aphasie acquise chez l’enfant?

A
  • N.I. est une jeune patiente chez qui une hémisphérectomie gauche avait été pratiquée à l’âge de 15 ans, deux années après l’installation des crises
    d’épilepsie.
  • Après l’opération, N.I. est décrite comme aphasique, ses performances en lecture sont très faibles et ressemblent à celles de patients adultes qui
    présentent une dyslexie profonde (acquise).
  • Elle reconnaît parfaitement les lettres, mais les dénomme avec difficulté et ne peut réaliser des tâches phonologiques.
  • Elle discrimine bien les mots fréquents et les non-mots mais ses performances de décision lexicale chutent pour des mots moins fréquents.
  • Dans des épreuves d’appariement mot-image, compréhension des mots
    préservée seulement pour les plus familiers et concrets.
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22
Q

Qu’est-ce que l’hémisphérectomie ?

A

L’hémisphérectomie est une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (une moitié du cerveau) est enlevé ou désactivé.

23
Q

Qu’est-ce que l’étude de cas de Vargha-Khadem et al. (1985) sur l’aphasie acquise chez l’enfant ?

A
  • Anna est une patiente qui a subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10 ans et montre des capacités langagières remarquablement préservées.
  • L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge de six mois.

 Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, que l’âge de début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge de début des
crises) et « le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère droit ». Plus ce temps est long, meilleures seraient la réorganisation
anatomo-fonctionnelle et les performances.

24
Q

Que sont les troubles développementaux du langage ?

A

– De nombreux troubles neuropsychologiques surviennent dans le cours du
développement « sans cause apparente » et peuvent perturber les acquisitions scolaires et les apprentissages fondamentaux.

– La plupart se définissent par un écart aux normes de développement cognitif, qu’il concerne le langage (dysphasie, dyslexie, dysorthographie…) ou d’autres domaines cognitifs (dyscalculie, trouble attentionnel…).

– Le diagnostic est basé sur la mise en évidence d’un déficit durable des performances dans un domaine particulier.

– La perturbation n’est pas liée à un déficit sensoriel primaire (par exemple de l’acuité visuelle), à une insuffisance intellectuelle, à une lésion cérébrale acquise au cours de l’enfance, ni à des carences affectives ou éducatives graves.

25
Q

– Les enfants qui sont identifiés comme « dys » le sont parce que…

A

parce que leur profil
développemental apparaît normal, ou presque, dans tous les domaines sauf dans le domaine de dysfonctionnement considéré.

– Par exemple, la dyslexie développementale se définit comme un trouble sévère et durable de l’apprentissage de la lecture, pour lequel aucune cause particulière ne peut être mise en évidence.

  • L’enfant a été normalement scolarisé, dans un milieu socioculturel propice à ces apprentissages, ne présente ni retard mental, ni déficit sensoriel, et a un trouble durable du langage écrit, avec un retard de lecture d’au moins 18 mois par rapport à l’âge scolaire.
26
Q

Dans le DSM-5, les troubles développementaux du langage sont classée dans la catégorie des « troubles spécifiques des apprentissages ». Cette catégorie regroupe les 5 troubles spécifiques et durables de développement:

A
  1. du langage oral ou « dysphasies »
  2. du geste et/ou des fonctions visuospatiales ou « dyspraxies ou troubles de l’acquisition de la coordination »
  3. du langage écrit ou « dyslexies et dysorthographies »
  4. des activités numériques ou « dyscalculies »
  5. des processus attentionnels et des fonctions exécutives ou « TDAH »
27
Q

Qu’est-ce que le syndrome amnésique de l’enfant ?

A

L’appellation de syndrome amnésique de l’enfant est préférable à celle d’amnésie développementale car la présence de lésions cérébrales est clairement documentée dans la plupart des observations publiées.

28
Q

Quelles sont les études de cas de Vargha-Khadem et al. (1997) sur le syndrome amnésique de l’enfant ?

A
  • 3 enfants dont les lésions étaient survenues à la naissance chez deux d’entre eux ont en commun d’avoir développé un syndrome amnésique en relation avec des lésions précoces de la formation hippocampique.
  • Découverte vers l’âge de 5 ans par les parents et les enseignants, du syndrome amnésique alors que les lésions étaient néonatales dans 2 des cas.
  • Les parents se sont alors étonnés de l’incapacité de leur enfant à retrouver son chemin dans un environnement familier ainsi que d’une désorientation temporelle et de la nécessité d’un rappel fréquent des rendez-vous.
  • De plus, ces enfants étaient incapables de faire des récits détaillés des activités de la journée et des vacances.

 Les déficits de la mémoire épisodique constatés dans la vie courante, comme dans les examens neuropsychologiques, constituent le cœur du syndrome amnésique de l’enfant.

  • Les autres éléments notables du syndrome amnésique sont les capacités préservées chez ces enfants qui concernent l’efficience intellectuelle, les
    compétences langagières (langage oral et écrit) et les connaissances générales sur le monde.
  • Le point le plus remarquable dans ces descriptions est la possibilité, pour ces enfants, d’acquérir de nouvelles connaissances sémantiques alors que leur mémoire épisodique était très déficitaire.
29
Q

Qu’est-ce que les troubles visuo-attentionnels ?

A

– La perception visuelle et l’orientation de l’attention dans l’espace visuel jouent un rôle fondamental dans le développement cognitif.

– Les liens entre les difficultés de perception visuelle ou les troubles de l’attention visuospatiale et le risque de retard scolaire ou la survenue de véritables difficultés d’apprentissage de la lecture sont pourtant maintenant établis

– Même si la maturation du cortex frontal est particulièrement tardive, une atteinte précoce peut occasionner un dysfonctionnement exécutif.

– Ces troubles sont étudiés dans le contexte de lésions consécutives à un
traumatisme crânien, en lien avec l’épilepsie ou encore dans le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.

30
Q

Quels sont les tests pour l’évaluation des troubles visuo-attentionnels ?

A
  • La batterie du TEA-Ch (pour Test of Everyday Attention Children, Manly et al., 2006) procure une évaluation standardisée de l’attention (sélective focalisée, soutenue et divisée) et des fonctions exécutives (mémoire de travail, inhibition, flexibilité) et comporte une version parallèle pour le re-test.
  • Le Test de barrage des nounours (Laurent-Vannier et al., 2003), analogue au Test de barrage des cloches présent dans toute évaluation de l’attention visuospatiale chez l’adulte, il permet la mise en évidence et la mesure de troubles d’héminégligence chez l’enfant dès 2 ans.
31
Q

3 catégories de difficultés cognitives sont distinguées, selon les modèles de
référence pour le fonctionnement exécutif les difficultés:

A
  • de planification
  • de flexibilité mentale
  • d’inhibition
32
Q

Quels sont les tests écologiques pour l’évaluation des troubles des fonctions exécutives ?

A
  • La BADS-children (Emslie et al. , 2003) a été élaborée pour solliciter ces différentes composantes des fonctions exécutives dans des situations qui miment celles de la vie quotidienne de l’enfant et en privilégiant l’aspect ludique.
  • Dans le test du ZOO issu de la BADS-C (Allain et al. 2018), l’enfant doit tracer un trajet sur un plan de zoo dans le but de visiter six lieux sur les douze
    possibles en respectant des règles (restrictions sur le nombre de fois que certains chemins peuvent être empruntés et points de départ et d’arrivée déterminés). L’enfant doit prévoir l’ordre dans lequel il va se rendre dans les différents lieux pour limiter les erreurs.
33
Q

Qu’est-ce que le trouble des fonctions cognitives chez l’enfant pour le calcul ?

A

a) La dyscalculie développementale

34
Q

Qu’est-ce que la dyscalculie développementale ?

A

– La dyscalculie développementale (ou « trouble spécifique des apprentissages avec déficit de calcul », selon le DSM-5) se définit comme un trouble de l’apprentissage de l’arithmétique (calcul et traitement des nombres) qui apparaît chez un enfant ayant une intelligence normale et qui a bénéficié d’une scolarité appropriée ainsi que d’un contexte social équilibré, sans trouble sensoriel pouvant expliquer le trouble d’acquisition.

– On rencontre une dyscalculie développementale, associée ou non à d’autres troubles cognitifs (du langage, du traitement de l’espace, de l’attention…), dans différentes pathologies d’origine génétique comme le syndrome de Williams, le syndrome de l’X fragile ou le syndrome de Turner

35
Q

Pour la dyscalculie développementale, la Batterie pour l’évaluation du traitement des nombres et du calcul chez l’enfant de von Aster (Zareki-R: Dellatolas et von Aster, 2006, pour la version française) est un outil de dépistage conçu à partir de la batterie adulte EC301. Quel en est l’objectif et comment cela fonctionne ?

A
  • L’objectif est d’établir un « profil mathématique » chez l’enfant de 6 à 11 ans et demi.
  • Un ensemble d’épreuves permet de couvrir tout le champ de la capacité à utiliser les nombres et à effectuer des calculs élémentaires : dénombrement, comptage oral, dictée et lecture de nombres, calcul mental, positionnement de nombres sur une échelle, mémorisation et répétition orale de chiffres, comparaison de deux nombres à l’oral et à l’écrit, estimation de quantités, problèmes arithmétiques présentés oralement.
36
Q

Chez les troubles des fonctions cognitives chez l’enfant, quel est le trouble vu chez les praxies ?

A

a) La dyspraxie développementale

37
Q

Qu’est-ce que la dyspraxie développementale ?

A

– La dyspraxie est un trouble de la conceptualisation, de la planification et de la coordination volontaire des séquences de gestes orientées vers un but.

– Comme pour les autres troubles neurodéveloppementaux, le diagnostic doit exclure l’existence de troubles moteurs ou sensoriels élémentaires, de déficience intellectuelle, de troubles de la relation ou communication, d’une lésion cérébrale, ou de carence éducative.

– L’évaluation repose sur des tests des praxies gestuelles motrices (imitation de séquences de mouvements), idéomotrices (imitation de postures digitales ou
manuelles), idéatoires (manipulation d’objets) et constructives (reproduction de
modèles avec cubes, reproduction graphique de figures).

38
Q

Quels sont les 4 syndromes neurodéveloppementaux ?

A
  1. L’épilepsie
  2. Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH et TDA, ou bien « TDA/H »)
  3. L’autisme et les troubles du spectre autistique
  4. Les pathologies génétiques
39
Q

Qu’est-ce que l’épilepsie ?

A

L’épilepsie recouvre plusieurs formes mais qui ont toutes un même mécanisme sous-jacent, qu’elles soient associées ou non à des lésions structurales : une anomalie du fonctionnement d’une population de neurones (décharge épileptique) provoque une crise épileptique.

Les troubles cognitifs les plus fréquents intéressent la mémoire

40
Q

On distingue classiquement 3 principales formes d’épilepsie chez l’enfant :

A
  • L’épilepsie symptomatique, qui se définit par la présence de lésions mises en évidence par la neuro-imagerie (accident vasculaire cérébral, tumeur, dysplasie corticale…)
  • La forme cryptogénique, où une lésion peut être suspectée sur la base de la présence de troubles cognitifs et autres manifestations cliniques mais n’est pas objectivée
  • L’épilepsie idiopathique, qui concerne plus d’un tiers des épilepsies de l’enfant puis disparaît à l’adolescence, serait d’origine génétique
41
Q

Quand est-ce que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH et TDA, ou bien « TDA/H ») apparait ?

A

Les premiers signes cliniques apparaissent aux environs de la 4e année, mais c’est au début de la scolarité que les comportements «perturbateurs » deviennent patents.

42
Q

Quels les 3 principaux sous-types de TDA/H qui étaient distingués dans le DSM-IV:

A
  1. Un tableau clinique où prédominent l’impulsivité et l’hyperactivité
  2. Un tableau où le trouble de l’attention est prédominant
  3. Un tableau mixte avec hyperactivité et inattention

auxquels le DSM-5 (APA, 2013) ajoute une « présentation inattentive restrictive ».

43
Q

L’approche neuropsychologique se révèle indispensable pour rechercher d’une part, un déficit de l’attention et son éventuel retentissement sur…

A

d’autres fonctions cognitives, en particulier sur la mémoire et, d’autre part, l’association à des troubles des apprentissages, en particulier du langage écrit.

  • En effet, 30 % des enfants chez qui le diagnostic de TDA/H est établi ont des troubles spécifiques de l’apprentissage associés, parmi lesquels près d’un sur quatre souffre d’une dyslexie-dysorthographie.
44
Q

D’un point de vue clinique, l’autisme se définit par la présence chez l’enfant de
signes, plus ou moins nombreux, se rattachant selon le DSM-5 (2013) à 3 éléments :

A
  1. « restriction des comportements sociaux »
  2. « restriction de la communication »
  3. « comportements répétitifs et intérêts restreints ».
45
Q

Qu’est-ce que l’autisme et les troubles du spectre autistique ?

A

– Laurent Mottron (2009) souligne la grande hétérogénéité des profils cliniques que recouvre ce diagnostic, et qui se manifeste sur plusieurs dimensions, en particulier le niveau intellectuel et le degré d’autonomie atteints par ces personnes.

– Il faut donc parler de « spectre de l’autisme », plutôt que d’autisme, et distinguer 5 sous-types qui selon l’auteur relèveraient d’une continuité : autisme de bas niveau, autisme de haut niveau, syndrome d’Asperger, autisme savant et enfin « trouble envahissant du développement non spécifié ». Aucune classification n’est consensuelle et le DSM-5 ne distingue plus l’autisme de haut niveau du syndrome d’Asperger.

Les particularités des traitements perceptifs, notamment dans la modalité visuelle, sont maintenant au centre de la neuropsychologie des TSA

46
Q

Des revues ou méta-analyses récentes permettent aujourd’hui de préciser les
profils de perturbation cognitive dans l’autisme, concernant: (4)

A
  • Les fonctions exécutives (Lai et al., 2017)
  • La mémoire de travail (Wang et al., 2017)
  • La mémoire autobiographique (Wantzen et al., 2016)
  • La théorie de l’esprit (Wantzen et al., 2018)
47
Q

Les pathologies génétiques

– Plusieurs syndromes génétiques entraînent des troubles cognitifs: (3)

A
  • Le syndrome de Turner
  • Le syndrome de l’X fragile
  • Le syndrome de Williams
48
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Turner ?

A

Le syndrome de Turner concerne les filles uniquement et s’accompagne de troubles cognitifs modérés.

– Une maladie endocrinienne rare de la croissance, d’origine
chromosomique, caractérisée par une monosomie partielle ou totale au niveau de la paire de chromosomes sexuels (caryotype X).

49
Q

Qu’est-ce que le syndrome de l’X fragile ?

A

Le syndrome de l’X fragile, chez les garçons, est caractérisé par un retard mental et des troubles d’hyperactivité et d’attention.

– Une maladie rare, génétique et héréditaire, la première cause de retard mental héréditaire et la deuxième cause de déficience intellectuelle après la trisomie 21.

50
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Williams ?

A

Le syndrome de Williams est une maladie génétique rare. Le retard mental est associé généralement à des troubles langagiers importants.

– Les enfants atteints du syndrome de Williams présentent une dissociation marquée entre langage et niveau cognitif : ils atteignent généralement une maîtrise du langage bien meilleure que celle attendue compte tenu de leur niveau de développement cognitif (la plupart présentent un net retard mental, avec des QI entre 40 et 50).

51
Q

Quelles sont les 2 spécificités de l’évaluation et de la prise en charge ?

A
  1. L’examen neuropsychologique de l’enfant
  2. La prise en charge des troubles neuropsychologiques de l’enfant
52
Q

Qu’est-ce que l’examen neuropsychologique de l’enfant ?

A

– Pour Lussier et al. (2017), « La connaissance du développement normal et
pathologique est indispensable au neuropsychologue pédiatrique pour établir la distinction entre “retard” (délai d’apparition de l’acquisition d’une habileté cognitive) et “trouble neurodéveloppemental” (où l’organisation des étapes
d’acquisition est perturbée). »

– Parmi les outils pour l’évaluation, la place particulière de la NEPSY, qui permet un bilan complet du développement neuropsychologique de l’enfant de 3 à 12 ans.

– Cet outil couvre l’ensemble de la sphère cognitive et permet d’aborder un large
spectre de perturbations

53
Q

La NEPSY permet d’aborder un large spectre de perturbations: (4)

A
  1. les difficultés d’apprentissage,
  2. les déficits attentionnels,
  3. le retard mental
  4. les conséquences neuropsychologiques acquises après un traumatisme crânien, une lésion ou une maladie du cerveau, ou présentes dans les
    syndromes génétiques
54
Q

Qu’est-ce que la prise en charge des troubles neuropsychologiques de l’enfant ?

A

– Une prise en charge vise un changement, et lorsqu’elle s’adresse à un enfant, c’est dans un contexte où l’architecture fonctionnelle et les réseaux neuronaux qui la sous-tendent sont en cours d’édification et où ces composantes « bougent », probablement en interaction.

– Malheureusement, la plupart des modèles de cette architecture ne prennent pas en compte la dynamique développementale des fonctions cognitives.