Cours 10 : La psychologie des délinquants sexuels Flashcards
Examen 2 (34 cards)
Que savez-vous de la délinquance sexuelle ? À quoi cela fait référence ? Existe-t-il une diversité de type de délits ?
3 nvx d’agression sexuelle
1. Voie de fait qui va comporter une nature des comportements sexuels (article 271 code criminel), atteinte à l’intimité sexuelle de la victime et ne cause pas ou presque pas de blessures corporelles
2. Art. 272 code criminel : agression sexuelle armé, menaces, lésions corporelles
3. Agression sexuelle dans laquelle il y a eu des blessures, des mutilations et où la victime est défigurée, tentatives d’homicide sexuelle
Il y a une diversité de types de délits notamment en distinguant les agressions sexuelles AVEC contact physique de la victime (attouchement, viol, homicide sexuel, frotteurisme) ou SANS contact physique (exhibitionnisme, voyeurisme, consommation/production de pédopornographie)
Quels sont les facteurs qui qu’une personne commet des agressions ?
5 facteurs principaux
- Intérêt sexuel déviant (relativement marginal par rapport a pop général), et non peu fréquent
- Récidive sexuelle
- Tendances antisociales
- Distorsion cognitive
- Solitude émotionnelle
Les individus ayant commis un délit sexuel sont représentés selon l’Adage : « délinquant sexuel un jour, délinquant sexuel toujours »
Non, tous les individus qui ont commis un délit sexuel, c’est une minorité qui vont s’inscrire dans une carrière criminel avec plusieurs délit sexuel. Mais certaines populations peuvent être plus à risque de commettre une récidive sexuelle
Les adolescents ayant commis un délit sexuel sont les délinquants sexuels adultes de demain ?
Non, la recherche empirique montre que la persistance de tels gestes est limitée dans le temps, y compris chez les adolescents. Après une période de plus ou moins 5ans, c’est assez sécure d’indiqué qu’il ne pourrait pas avoir de récidive sexuelle.
Les agresseurs sexuels sont des spécialistes, c-a-d que leur activité criminelle se limite à la commission de crime sexuels ?
Non, mais varié selon les types de délinquances sexuelles. De manière générale leurs carrières criminel est polymorphe et implique plusieurs types de délits (pas forcément sexuel comme vol, fraude…). La plupart sont généralistes, c-a-d que le délit sexuel est un type de délit parmi tant d’autres dans leurs vies, certains peuvent quand même tendre vers une certaine spécialisation (surtout lorsqu’il y a une déviance sexuelle, un intérêt sexuel déviant)
Qu’est ce qui permet de distinguer les agresseurs sexuels qui vont tendre vers une spécialisation VS ceux qui ne tendront pas vers une spécialisation ?
La déviance sexuelle, ce n’est pas une question de généraliste vs spécialisation mais plus que certains vont TENDRE vers une spécialisation et ne vont pas commettre d’autres délits.
Ceux qui tendent vers une déviance sexuelle sont souvent caractérisé par la présence d’un trouble paraphilique, il est possible qu’un individu agresse sexuellement sans pour autant présenter une déviance sexuelle au sens psychopathologique du terme
* Ex. : tous les agresseurs sexuels d’enfants ne sont pas des pédophiles et tous les pédophiles ne sont pas des agresseurs sexuels (d’enfants)
Si la déviance sexuelle n’est pas associée à toutes les agressions sexuelles, quels sont les autres éléments qui peuvent expliquer l’agression sexuelle ?
La déviance générale fait référence aux attitudes antisociales et qu’on retrouve chez des hommes ayant agressé des co-detenus, des enfants sans pour autant avoir d’intérêt sexuels homosexuel ou envers les enfants. La nécessité ou besoin de satisfaire des besoins immédiats et/ou la volonté de dominer, contrôler autrui.
D’autres facteurs sont à considérer comme le manque d’empathie, distorsions cognitives (notamment de nature antisociale)
Qu’est ce qui explique le mieux le phénomène de la délinquance sexuelle : déviance sexuelle ou déviance générale ?
La déviance générale explique mieux la délinquance sexuelle. Plusieurs trajectoires peuvent expliquer la délinquance sexuelle avec différentes trajectoires : déviance générale ou déviance sexuelle
Les agresseurs sexuels présentent un risque élevé de récidive ?
Non, ils ne présentent pas un risque élevé, la plupart présente un risque relativement faible de récidive. C’est une minorité qui va récidiver.
Les crimes sexuels sont commis par des prédateurs qui s’en prennent à des inconnus en utilisant de stratégies élaborées pour piéger leur victime ?
Non, la délinquance sexuelle est avant tout commise par des personnes qui connaissent bien leurs victimes (pairs, familles, co-worker…), souvent les violences sexuelles sont commises dans un contexte intra-familiale (figure d’autorité ou cadre conjugal mais aussi des connaissances, voisins, amis…). Le passage à l’acte est commis de façon impulsive (en opposition avec l’idée de prédation dans laquelle il y aurait quelque chose d’organiser).
Les théories explicatives
Théories de la préférence sexuelle - unifactorielle
Hypothèse :
* Les hommes commettent des viols car ils sont plus excités sexuellement par des fantaisies et des comportements sexuels coercitifs que par des activités sexuelles impliquant 2 adultes consentants
* Préférence sexuelle pour la coercition
Les théories explicatives
Méta-analyses de Lalumière et Quinsey
Théories de la préférence sexuelle - unifactorielle
- Les violeurs répondent davantage aux stimuli de viol qu’aux stimuli de relation sexuelle consentante
- Les violeurs répondent davantage aux stimuli de viol que les agresseurs de femmes non sexuels (voies de fait de nature non sexuel)
- Tous les violeurs n’ont pas une préférence sexuelle pour le viol (d’autres facteurs doivent être pris en compte pour expliquer l’agression sexuelle)
Les théories explicatives
Théorie du manque d’inhibition – unifactorielle
Les individus agressent sexuellement parce qu’ils n’ont pas été en capacités d’inhiber leurs comportements, de gérer leurs besoins pour les réaliser d’une manière pro-sociale ou d’inhiber leurs besoins qui aurait une nécessité de les exprimer dans un contexte non-coercitifs
Constat :
* Un stimulus peut mener à : (1) une excitation sexuelle (ex. : les caractéristiques physiques d’une personne) ; (2) une inhibition sexuelle (ex. : la peur, la violence)
Hypothèse : lorsque les stimuli d’inhibition perdent de leur pouvoir, la possibilité de commettre une agression sexuelle augmente
Les théories explicatives
Deux mécanismes pour expliquer l’hypothèse :
Théorie du manque d’inhibition – unifactorielle
- Soit les mécanismes d’inhibition n’ont jamais été développés chez la personne
- Soit les mécanismes d’inhibition ont été développés, mais le processus a été perturbé (capable de base d’inhiber ses comportements mais dans un certain contexte avec des stresseurs peut court-circuiter le mécanisme d’inhibition)
Les théories explicatives
Théories féministes – unifactorielle
Principe :
* Le viol fait partie d’un continuum de coercition envers les femmes, lequel est sous-tendu par un système sociétal patriarcal. La domination de l’homme est valorisée et la violence envers les femmes acceptées. Supportés par certains résultats obtenus de sondage universitaire aux États-Unis.
* MAIS n’explique pas pourquoi la majorité des hommes ne commettent pas de délits sexuels ou pourquoi des femmes commettent des délits sexuels (d’autres facteurs)
Sondage :
* Combien d’étudiants admettent avoir déjà forcé ou tenté de forcer une femme à avoir des rapports sexuels ?
o 25%
* Combien d’étudiants admettent qu’ils violeraient s’ils étaient assurés de ne pas se faire identifier
o 35%
* Combien d’étudiants considèrent que le recours à la force dans le contexte sexuel est quelque chose d’acceptable ?
o + de 50%
Théories explicatives de l’agression sexuelle d’enfants
Les 4 préconditions de Finkelhor (1984) : - multifactorielle
- Avoir la motivation de commettre une agression sexuelle
- Surmonter ses inhibitions internes (peur de faire du tort à qlqn par ex.)
- Surmonter les inhibitions externes (se sentir en sécurité dans le fait qu’il n’y aura pas de témoins, de caméras de surveillance, de gardiens qui va être dans le lieu d’agression et interrompre l’agression et l’identifier)
- Surmonter la résistance de l’enfant (plusieurs stratégies comme la violence, la manipulation ou le chantage émotionnel)
Théories explicatives de l’agression sexuelle d’enfants
Le modèle intégré de Marshall et Barbaree (1990)
Modèle qui s’applique à l’ensemble des agresseurs sexuels (adultes, enfants, femmes adultes…). Tout part de l’enfance, dans laquelle les futurs agresseurs ont rencontré de l’adversité (2 formes différentes) surtout à un âge précoce et quand ça persévère dans le temps (développement de traits de personnalité hostile qui mène au développement de l’antisocialité, déviance sexuelle)
Exposition à des modèles familiaux inadéquates (ex. violence conjugale, difficultés de résolution de conflit) + Expériences de victimisation (physique, psychologique, sexuelle) => Prédispositions psychologiques => Comportements sexuels coercitifs
voir schéma
Théories explicatives de l’agression sexuelle d’enfants
Le modèle des trajectoires de Ward et Siegert (2002) :
Hypothèse :
* L’agression sexuelle résulte d’une interaction entre des caractéristiques physiologiques et psychologiques problématiques de l’environnement
Origine des caractéristiques problématiques :
* Environnement familial
* Facteurs de risque biologiques
* Facteurs de risque socioculturels
* Apprentissage
Théories explicatives de l’agression sexuelle d’enfants
Les 5 trajectoires menant à l’agression sexuelle
Le modèle des trajectoires de Ward et Siegert (2002) :
Chaque trajectoire menant à l’agression sexuelle est prototypiquement caractérisées par l’une des 4 problématiques suivantes :
1. Sexuelle : déviance sexuelle et/ou problèmes avec les scripts sexuels
2. Relationnelle : isolement social ou absence d’intimité relationnelle
3. Émotionnelle : stratégies de coping inadéquates (émotions négatives gérer par le recours à la sexualité, l’orgasme permet d’évacuer la tension interne = homéostasie)
4. Cognitive : théories implicites et distorsions cognitives
5 trajectoires de vie qui sont associés à des problématiques spécifiques dominantes (la cinquième est une combinaison des 4 problématiques)
Typologie d’agresseurs sexuels de femmes adultes - Knight et Prentky (1990)
Type 1 : le colérique
Type 2 : le vindicatif/misogyne
Type 3 : le sadique
Type 4 : le sexuel non-sadique
Type 5 : l’opportuniste
Typologie d’agresseurs sexuels de femmes adultes - Knight et Prentky
Type 1 : le colérique
- Style de vie : antisocial, délits violent
- Motivation lors du délit : colère indifférenciée qui transparait dans tous les domaines de vie
- Délits sexuels non planifiés et colérique
- Violence expressive et excessive servant à véhiculer la colère (même s’il n’y a pas de résistance de la part de la victime)
- Profil de personnalité : éléments psychopathiques et limite
Typologie d’agresseurs sexuels de femmes adultes - Knight et Prentky
Type 2 : le vindicatif/misogyne
- Style de vie : peu de compétence sociale, peu de déviance sexuelle, peu d’antisocialité
- Motivation lors du délit : colère envers les femmes, de type misogyne
- Délits sexuels non planifiés (impulsif)
- Violence expressive et excessive servant à véhiculer la colère (même s’il n’y a pas de résistance de la part de la victime)
- Profil de personnalité : évitant et schizoïde (des gens qui dans le contact social sont peu à l’aises et avoir certains aspects de détachement émotionnel)
Typologie d’agresseurs sexuels de femmes adultes - Knight et Prentky
Type 3 : le sadique
- Style de vie : isolement social, timide, peu de compétence sociale
- Motivation lors du délit : réaliser une fantaisie sexuelle sadique (un scénario de torture, viol…) + colère envers les femmes internalisés (timide, pas à l’aise socialement)
- Délits sexuels rigoureusement planifiés (pour faire correspondre avec exactitude par rapport à leur scénario)
- Violence expressive, sexualisée, ritualisée
- Profil de personnalité : évitant et schizoïde
Typologie d’agresseurs sexuels de femmes adultes - Knight et Prentky
Type 4 : le sexuel non-sadique
Le plus commun
* Style de vie : axé sur la sexualité, qu’elle soit déviante (pas sadisme sexuel et peu pédophilie mais plutôt voyeu,frotte, fetechisme,exbhi..)ou non-déviante
* Motivation lors du délit : réaliser une fantaisie sexuelle déviante (pas de type sadique)
* Délits sexuels planifiés (moins rigoureusement) mais ils ont tout de mêmes des scripts sexuels qu’ils veulent reproduire lors du passage à l’acte
* Violence instrumentale (exercer le niveau de coercition suffisant pour surmonter les résistances de la victime, de manière crescendo)
* Profil de personnalité : problème de masculinité, pas de traits de personnalité spécifique